UNIVERSITE DE LIEGE
FACULTE DE PHILOSOPHIE ET LETTRES
‘Travaux publigs par le
(CENTRE INFORMATIQUE,
DE PHILOSOPHIE ET LETTRES
A eypliaca Leodiensia, 6
GRAMMAIRE RAISONNEE
DE L'EGYPTIEN CLASSIQUE
1999
ar CPL.
Michel MALAISE et Jean WINAND LikGEsnformément au réglement de la Collection, le présent ouvrage a été examiné par une commission
mposée de Madame Michele Mertens, Assistante a I Université de Ligge, MM. D. Laboury,
ercheur qualifié du F.N.RS, et de P. Koemoth, Collaborateur scientifique.
adame Michéle Mertens a été chargée de surveiler Ia correction des éprewves.
ure dela couverture
le q'Ankhou (12° dynastic)
de Curtis & Lidge (Inv. 1 630)
ché IRPA-KIK Bruxelles,
A Baudouin VAN DE WALL
(1901-1988)
In memoriamAVANT-PROPOS
Enseigner la langue égyptienne & des débutants, jeunes et moins jeunes, n'a jamais
6:6 une tiche facile. Confronté 2 cette belle mission depuis vingt-cing ans, nous avons
pris conscience que les difficultés inhérentes & cet enseignement n'avaient fait que
Saceroftre au cours des années, et ce pour de multiples raisons qui tiennent autant &
TTapproche renouvelée de a matidre qu la formation préalable des étudiants, Mis dans la
névessité de présenter aux candidats égyptologues un exposé qui tienne compte des
recherches récentes, tout en demeurant un ensemble cohérent ct structuré, nous avons
accumulé notes de lecture et réflexions, puis des versions préparatoires du présent
ouvrage. Aujourd'hui, i] nous semble quiil pourrait étre utile de livrer au public
académique la synthase qui et issue de ce lent travail.
‘Avant d'en présenter lorientation et le contenu, il n'est pas mauvais de préciser un
pou la nature des difficultés que nous venons é'évoguer. Ces observations sont
6videmment avant tout destinges aux lecteurs qui n'ont pas encore eu occasion do se
frotter 4 Ta grammaire égyptienne, afin de leur indiquer la nature des embiches quils
auront 8 déjover.
CCrtains obstacles ne sont pas neufs, et le plus évident est sans doute celui posé par
Vécriture higroglyphique 2 des personnes habituées & la simplicité d'un systéme
alphabétique. Etant donné la structure de lécriture égyptienne, il est impossible d'aborder
étude de la grammaire sans passer parle texte hiéroglyphique. Di convient donc, des
YYabord, de comprendre les principes de lécriture higroglyphique et de mémoriser un
‘maximum des quelque 750 signes, dont beaucoup sont suscepubles de lectures diverses
cou demplois multiples. Cette barridre est peut-te la plus visible, mais elle ne consttue
pas la difficulté majeure de Tapprentissage, Diailleus, en matigre décrture, le novice se
rendra bien vite compte que 'absence de notation des voyelles constitue un handicap bien
plus sérieux a la reconnaissance des formes grammaticales que Ja multiplicté des
igroglyphes.
Le second obstacle qui surgit ts vite est la nécessité do se défaice an maximum des
hhabitudes de son systtme grammatical pour entrer dans un autre univers linguisique. Si
Jes lecteurs occidentaux ont deja éé mis en contact avec d'autres langues que leur langue