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MORPHOLOGIE

Morphologie : prend les mots comme objet d’étude. S’intéresse à la structure, formation et
variation de formes que subissent les mots.

Morphologie dérivationnelle : s’intéresse à la formation de nouveaux mots et aux relation


entre les mots d’une même famille.
Morphologie flexionnelle : s’intéresse aux variations des mots et aux différences
grammaticales qu’elles expriment.

Morphème : plus petite unité qui porte un sens. Plus petite unité d’analyse de forme et de
sens. Un mot est donc décomposable en morphèmes si son sens est composé d’unités de sens
plus petites.

Analyse morphologique : procédure explicite et rationnelle qui permet d’établir si un mot est
simple (constitué d’un seul morphème) ou s’il est un mot construit (plusieurs phonèmes).
Dans ce dernier cas, il est possible de dire quels morphèmes composent ce mot (commutation,
distribution).

Allomorphie : On appelle allomorphe un même morphème qui se présente sous des formes
différentes (un même signifié pour plusieurs signifiants). Il faut également que les morphèmes
partagent les mêmes propriétés morpho-phonologiques.

Variation morphologique :
Un même morphème peut être réalisé par des formes diverses. Mais toutes ces variations ne
sont pas forcément pertinentes.
Variation libre : indépendante de l’environnement linguistique. C’est le cas des
morphèmes qui admettent librement plusieurs réalisations sans que celles-ci soient liées à des
contextes linguistiques particuliers. Ils n’ont pas de valeurs distinctives dans le système de la
langue.
Variation ou variante libre conditionnée : variante libre conditionnée par
l’environnement linguistique. Le locuteur peut choisir entre l’une ou l’autre mais elle
s’explique par le contexte linguistique (cas des liaisons).

Distribution complémentaire : chacune des formes se trouve dans un contexte morpho-


phonologique dans lequel les autres ne se trouvent jamais. Les propriétés morpho-
phonologiques ont un effet sur la réalisation de la forme. Les réalisations sont donc
conditionnées par l’environnement linguistique, non libres. Dans un environnement
spécifique, on ne peut pas trouver la forme concurrente. Ce sont les propriétés phonologiques
de l’environnement qui conditionnent la forme du morphème.

Allomorphie supplétive : pas de parenté phonique avec les variantes. Cas d’allomorphe ayant
une forme complètement différente. Mais allomorphe car représente un seul et même
morphème. On parle d’allomorphie quand l’alternance touche au moins deux occurrences,
sinon, supplétion.
Forme supplétive : morphèmes liés. N’existent pas dans le lexique indépendamment. Forme
alternative et irrégulière.

Allomorphie à consonne latente : allomorphie qui repose sur une alternance forme
longue/forme brève. L’allomorphie se manifeste au contact du suffixe dans le processus de
dérivation. (Même alternance avec morphèmes verbaux, adjonction d’affixes flexionnels
révèle allomorphie. Même alternance avec affixes dérivationnels. Cette alternance est
également présente sur les morphèmes grammaticaux.) Elle existe pour beaucoup de
catégories en français.
Règle générale de la troncation des consonnes finales :
- troncation de la consonne finale quand le morphème est suivi d’une frontière de mot
forte (syntagme)
- quand le morphème est suivi d’une frontière de mot faible (à l’intérieur du même
syntagme) et que le mot suivant est un mot à initiale consonantique = phénomène de
liaisons
- quand le morphème est suivi, dans un mot, d’un autre morphème qui présente une
initiale consonantique.

Tensions dissimilatives : à la jointure d’une base et d’un suffixe, le français répugne à voir
figurer à proximité l’un de l’autre des phonèmes identiques ou similaires.

Parcours dérivationnel : explique la construction de mots avec à la fois suffixe et préfixe


(sur les mots construits), il y a donc plusieurs analyses possibles. Diachronie/synchronie.

Dérivation impropre (ou régressive) : désigne le processus général par lequel une forme
peut passer d’une catégorie grammaticale à une autre sans modification formelle (par
conversion).

Conversion : aucune transformation dérivationnelle. Simple changement catégoriel. Marque


flexionnelle qui ne relève pas du dérivationnel.

Intégrateur paradigmatique : désigne les segments qui ressemblent à un affixe, mais qui
sont dépourvus de sens. En suffixe, on parle de suffixoïde.

Sens compositionnel : le sens d’un mot construit est compositionnel s’il est prédictible à
partir des morphèmes qui construisent ce mot.

Paradigme : classe de mots formés suivant un même processus.

Transfert syntaxique : suffixation qui change la catégorie.

Rôle sémantique : change le sens du mot.

Affixe inter/intra-catégoriel : affixe qui modifie le signifié de la base sans changer la


catégorie grammaticale.

Affixe trans-catégoriel : affixe qui a pour fonction de changer la catégorie grammaticale de


la base.

Affixe sélectif : affixe qui sélectionne sa base en fonction de critères sélectifs.

Productivité : un morphème sera productif s’il intervient dans la formation d’un grand
nombre de mots construits. Vitalité de certains modes de formation à un moment donné.
Concurrence affixale : Les affixes transcatégoriels sont nettement moins nombreux par
rapport aux affixes intracatégoriels.

Hypéronymie : « est une sorte de »


Méronymie : « est une partie de »

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