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Cette étude a été réalisée pour le compte du projet Transhumance & Biodiversité par :

L’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II (IAV)

Projet Transhumance & Biodiversité


Hay Al ouahda Villa 32 - Ouarzazate 45 000
Tél. : 044 88 75 00 - Fax : 044 88 75 04 mail : bio@menara.ma
www.transhumancemaroc.com
Sommaire

I. INTRODUCTION 3

II. METHODOLOGIE 4
1-Tournée de reconnaissance 4
2-Atelier de démarrage/formation 5
3-Etude du site pilote 5
4-Etude des autres sites 7
5-Données collectées 7
a- flore spontanée 7
b- flore cultivée, femme et biodiversité 7
c- faune sauvage et domestique 8
6- Méthodes d’analyse des données 8

III. RESULTATS 9
1- Inventaire spécifique 9
a. flore spontanée 9
b. flore cultivée 11
c. faune sauvage 15
• Peuplement d’oiseaux 16
• Peuplement de mammifères 18
• Amphibiens et reptiles 20
d. faune domestique 21
• Les ovins 21
• Les caprins 21
• Les bovins 23
• L’apiculture 23
• L’aviculture 24
• Les asins et équins 24
• Les canins 24

2- Inventaire écosystémique et cartographie 24


a- la méthode classique 24
b- la méthode participative 24
c- Typologie floristiquo-écologique et évaluation de la biodiversité 25
_ description de la structure spatiale spécifique 25
_ mesure de la biodiversité 26
_ Typologie floristico-écologique 27
_ Transhumance et utilisations spatio-temporelles de la biodiversité 29

3- Usages de la biodiversité 29
a- flore spontanée et cultivée 29
• Pâturage 29
• Usage médicinal 30
• Bois de feu 31
• Utilisation mellifère 32
• Bois de construction 33
• Conservation de produits alimentaires 33

b- faune sauvage et domestiquée 33


• Consommation 33
• Pharmacopée traditionnelle et sorcellerie 33
• Commercialisation 34
• Eco-tourisme 34

4- Perception de la biodiversité 34
a- flore spontanée 34
b- flore cultivée 35
c- faune sauvage et domestique 35

5- Attitude de la population vis-à-vis de la dégradation 36

6- Tendance et causes 37
a- biodiversité floristique 37
b- biodiversité cultivée 37
c- biodiversité faunistique 37

IV. IMPLICATIONS POUR LA CONSERVATION DE LA 38


BIODIVERSITE
1- Sites clé 39
2- Thématiques proposées pour étude 42
3- Actions recommandées 43
4- Formation 44
5- Indicateurs de suivi 44

V. CONCLUSION 46

VI. ANNEXES 53
1.1. Liste des espèces végétales inventoriées par secteur écologique 53
1.2. Profil historique 58
2.1. Caractéristiques des sites enquêtés 59
2.2. Composition variétale par site 60
2.3.a Liste des espèces cultivées : Céréales et légumineuses 61
2.3.b Liste des espèces cultivées : Maraîchage et condiments 62
2.3.c Liste des espèces cultivées : Fruitiers et ligneux 63
2.4. Fréquences des espèces médicinales utilisées par écosystème 64
2.5. Fréquences d’exploitation des espèces de bois de feu 65
3.1. Liste des oiseaux dans la zone du projet 66
3.2. Liste des mammifères dans la zone du projet 69
3.3. Liste des amphibiens et reptiles dans la zone du projet 70
4.1. Variables du milieu et leur codage 72
4.2. Graphiques de la projection des trois composantes de l’AFCVI 73
4.3. Utilisation des parcours par les différentes tribus. 77

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I. INTRODUCTION

Le Projet intitulé «Conservation de la Biodiversité par la Transhumance dans le Versant sud


du Haut Atlas » (Mor/99/A/1G/99), consiste entre autres en la réalisation d’une étude
technique participative de l'inventaire de la biodiversité. Il présente l’originalité de traiter la
problématique de dégradation des ressources naturelles en général et de la biodiversité en
particulier à l'aide d'une approche participative avec les populations, à même de déboucher
éventuellement sur des propositions pratiques de restauration et/ou de conservation des
ressources tenant compte des modes de gestion traditionnels. Aussi, cette étude a-t-elle
combiné les méthodes conventionnelles basées sur l'observation et la collecte des données sur
le terrain et les méthodes participatives basées sur l'utilisation des outils de l'approche
participative (Interviews semi-structurées, profils, calendriers, diagrammes de flux, etc.).

La zone du projet est caractérisée par des conditions écologiques et socio-économiques très
contraignantes (climat particulièrement aride, pluviométrie très faible et irrégulière, région
très pauvre où les ressources de vie sont tirées directement des ressources locales comme
l'élevage extensif sur parcours, agriculture pluviale à faible rendement etc.). Elle s’étend du
versant sud du Haut Atlas jusqu’au versant Nord du Saghro dans une orientation Nord-sud et
de Boumalne à l’Est jusqu’à Skoura à l’Ouest.

La zone comprend quatre étages bio-géographiques :


- La haute montagne à climat rude en hiver, et doux et favorable à la production végétale en
été ;
- La moyenne montagne très peuplée et affectée par la sécheresse quand les ressources en
eaux sont limitantes ;
- La zone de vallée et la plaine, productive quand le facteur eau est disponible et la
végétation spontanée très influencée par les pluies et la pression anthropique ;
- Le Saghro encore protégé dans ses zones non peuplées mais menacé par la sédentarisation.

L’étude de la biodiversité dans la zone du projet a été particulièrement délicate à cause de


l’état de dégradation de la végétation. Cette dégradation est le résultat des effets combinés de
la sécheresse prolongée, la pression animale et humaine. Les données collectées sur le terrain
ont été complétées par les déclarations de personnes ressources. L'approche participative a été
très utile pour combler les lacunes de l'approche classique imposées par les contraintes
climatiques et logistiques.

A terme de cette étude, ce rapport fait objet de synthèse suite à une série d'étapes (Tournée de
reconnaissance, démarrage/formation, étude du site pilote et étude des autres sites). Dans ce
rapport final, l'accent est mis sur l'analyse de la perception locale de la biodiversité, la
tendance de son évolution et des causes de sa dégradation. A la lumière de cette analyse, sont
proposées des recommandations d'actions de développement et/ou de conservation.

Objectifs spécifiques

Conformément au CPS, les objectifs spécifiques développés dans la note méthodologique,


peuvent être résumés comme suit :

_ l'élaboration d'une carte simplifiée de la biodiversité ;

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_ l'inventaire détaillé de la biodiversité dans la zone ;
_ l'établissement d'un diagnostic des avantages, potentialités et contraintes des pratiques
d'utilisation des ressources en terme de perte/conservation de la biodiversité et de bilan
entre gains et pertes des divers éléments constitutifs de la biodiversité ;
_ l'élaboration des critères/ outils/ indicateurs simples permettant l'inventaire, le suivi et
l'évaluation de la biodiversité dans les écosystèmes arides ;
_ la formation et le perfectionnement du personnel du projet et celui des institutions
associées.

Les différentes composantes de cette étude sont les suivantes :

_ l'élaboration d'une méthodologie de travail ;


_ la tournée de reconnaissance pour le choix des sites d'étude ;
_ l'atelier de démarrage/formation ;
_ l'étude du site pilote ;
_ l'atelier de présentation des résultats du site pilote ;
_ l'étude de 3 autres sites ;
_ l'atelier des autres sites ;
_ l'atelier de clôture de l'étude.

II. METHODOLOGIE

L'élaboration d'une méthodologie pertinente en accord avec les termes de références de cette
étude a nécessité une connaissance en profondeur de la région et de la problématique de la
biodiversité dans ses différentes composantes et ses écosystèmes. La tournée de reconnaissance
a constitué la première étape de cette étude.

1- Tournée de reconnaissance

L'objectif de cette tournée a été de se constituer une image générale de la zone du projet pour
pouvoir proposer une stratégie de découpage de la région en zones ou sites d’étude dont les
objectifs et le programme d'étude ont été fixés par le CPS.
Le choix du site pilote et des autres sites a été fait à la suite de la tournée de reconnaissance et
en dissertation avec l'Unité du Projet.

Les critères qui ont guidé le choix des sites d’étude sont :

_ le gradient Nord-sud, d'altitude et d'exposition, se traduisant par des potentialités


floristique et faunistique ainsi que des pratiques d'utilisation des ressources diversifiées ;
_ la représentativité de différents types de parcours de la région. La zone offre en effet un
gradient de parcours de montagnes et de plaines et plateaux ;
_ une intensité variable de la pression anthropique ; la partie Nord sur le versant sud de
l’Atlas est plus peuplée que le Saghro. Ce constat se traduit sur le terrain par une diversité
des activités et des utilisations exercées sur les ressources naturelles et par l'extension de
cultures le long des vallées ;
_ les facteurs spatio-temporels d'utilisation des parcours ; cette zone constitue un couloir de
transhumance entre le Saghro en tant que parcours d'hiver et le Haut Atlas comme
parcours d'été avec toute la diversité des milieux écologiques et humains.

En définitive, le choix des différents sites a tenu compte de plusieurs considérations, notamment :

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_ la représentativité du milieu (montagne, plaine, milieu oasien etc.) ;
_ l'intégration de la mobilité des troupeaux (transhumance) ;
_ l'intérêt et l'importance écologique et socio-économique que revêtent les différents sites
retenus ;
_ l’identification de groupes de personnes ressource.

2- Atelier de démarrage/ formation

L’objectif de cet atelier de formation/démarrage a été :

_ de faciliter la communication entre les différents interlocuteurs impliqués dans ce travail


en définissant la terminologie utilisée dans l’étude et relative aux ressources naturelles et à
leur utilisation, ainsi qu’à la diversité biologique ;
_ de présenter la méthodologie détaillée ;
_ d'élaborer et de finaliser le guide d’enquête (check-list) ;
_ de constituer les équipes de travail et d'établir un programme d’exécution de l’étude.

Le contenu de la formation, le programme, le guide d’enquêtes ainsi que la composition des


équipes figurent dans le rapport de l’atelier.

3- Etude du site pilote

Conformément aux termes de référence, une méthodologie appropriée a été élaborée pour
répondre aux objectifs assignés à l'étude. L'étude du site pilote a consisté à établir l’inventaire
de la biodiversité sous ses différentes composantes, dont :

_ la faune sauvage ;
_ la faune domestique ;
_ la flore spontanée ;
_ la flore cultivée ;
_ le rapport entre la femme et la biodiversité ;
_ la cartographie simplifiée de la biodiversité.

L'étude, ayant consisté aussi à continuer la formation par la pratique de l'équipe d'appui, a été
conduite comme suit :

_ identification de milieux écologiques à l’aide d’outils participatifs comme l’interview de


groupe, la carte du terroir, la détermination d’une terminologie locale et sa définition
participative, les transects avec la participation des personnes ressource, la description
participative détaillée des différents milieux écologiques identifiés qui sont illustrés par
des représentations graphiques sous forme notamment de profils de transects et de
photographies ;
_ élaboration de l’inventaire spécifique par milieu avec des paramètres de fréquence et
d’ordre à l’aide d’outils comme les interviews semi-structurées (ISS), les transects
accompagnés de la caractérisation de la structure de la biodiversité par les méthodes
d'inventaire classiques (relevés phyto-écologiques, évaluation de l'abondance-dominance,
du recouvrement et des caractéristiques écologiques du milieu). La triangulation
combinant les méthodes participatives, les méthodes classiques d’inventaire et les données
bibliographiques est également employée ;

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_ utilisation d’un matériel d’appui constitué de listes de noms locaux, d’herbiers, de
photographies, et d’échantillons frais prélevés sur le site ;
_ détermination du statut de conservation de la biodiversité spécifique en utilisant la
perception locale et la terminologie de l’Union Internationale de la Conservation de la
Nature (UICN) et par l’identification des facteurs d’influence et de leur hiérarchisation
(ISS, triangulation avec confrontation du statut d’espèces cibles le long de transects) ;
_ identification des types d’utilisations des espèces, évaluation des modalités
d’exploitation à l’aide d’outils adéquats tels l’interview de groupes, l’interview de
personnes ressource, la hiérarchisation, les comparaisons, les observations le long de
transects et l’analyse des stocks de bois de feu ;
_ identification des périodes d’exploitations (calendriers journaliers et saisonniers) ;
_ détermination de la tendance/scénario d’évolution par groupes d’espèces à travers
notamment l’analyse de la situation passée (profils historiques), et la tendance future telle
qu’elle est exprimée par les usagers des ressources. Parmi les outils d’approche utilisés,
l’ISS, la hiérarchisation, les comparaisons et les observations des sites de référence peu
perturbés (les cimetières, les mises en repos et les stations expérimentales) ;
_ détermination des facteurs de dynamique de la biodiversité en s’appuyant sur l’analyse
de l’évolution :
_ du système d’élevage (composition des troupeaux, conduite alimentaire) ;
_ de la transhumance ;
_ des systèmes de cultures accompagnant la sédentarisation ;
_ de l’impact de la sécheresse sur l’activité pastorale, les systèmes de culture et la
biodiversité ;
_ de la démographie et de ses effets sur les ressources.
_ Etablissement d’une cartographie participative simplifiée de la biodiversité.

Cette carte simplifiée établie au 1/200 000, contient les informations suivantes :
_ les types de parcours ;
_ les lieux de campement ;
_ les terrains cultivés ;
_ les itinéraires de la transhumance ;
_ les infrastructures ;
_ les habitats de la faune sauvage ;
_ les caractéristiques écologiques et floristiques.

L’établissement de la carte s’est appuyé sur les enquêtes auprès des personnes ressource, et
sur les prospections participatives de terrain conduites le long de transects dans les différents
secteurs écologiques. La préparation de cette carte a suivi les étapes suivantes :

_ la localisation des parcours et leurs emplacements par rapport aux couloirs de


transhumance;
_ la détermination des limites ;
_ le report des parcours et de leurs limites sur fond topographique au 1/200 000 ;
_ le choix de transects pour la collecte de données ;
_ la validation de la carte par comparaison entre les résultats des deux approches et par
restitution en présence de personnes ressource.

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4. Etude des autres sites

L’étude des autres sites a été entamée par la zone de plaines, plateaux et Saghro, suivie de la
moyenne montagne puis la haute montagne pour des considérations imposées par les
contraintes climatiques.
_ La méthodologie suivie pour l'étude des autres est la même que celle du site pilote. La
collecte des données a été assurée par l’équipe d’appui au projet moyennant des
supervisions de la part des consultants.

5. Données collectées
Les données collectées ont concerné les trois thèmes à savoir la biodiversité floristique, la
biodiversité faunistique et la biodiversité cultivée.

a. flore spontanée
L’inventaire spécifique est réalisé dans chaque secteur agro-écologique (haute montagne,
moyenne montagne, plaines et plateaux puis le Saghro). Dans les douars choisis à l'intérieur
de chaque secteur, des interviews semi-structurées avec des personnes ressource, choisies lors
de la MARP exploratoire, ont permis de collecter des données concernant :

_ l'inventaire spécifique participatif en établissant la liste des espèces avec leurs noms
vernaculaires et les noms scientifiques correspondants ;
_ l'identification des usages de chaque espèce ou groupe d'espèces ;
_ l'inventaire écosystémique (relevés phyto-écologiques avec liste des espèces par station
phyto-écologique, et détermination participative du nom, limites et composition floristique
de chaque parcours) ;
_ la cartographie participative simplifiée des ressources ;
_ l'identification des usagers/groupes d'usagers de chaque parcours ;
_ l'identification des mouvements des troupeaux dans l'espace et dans le temps ;
_ l'identification d'indicateurs permettant de dégager la perception de la population usager
sur les aspects de la dégradation et de tendance de la biodiversité ;
_ la détermination de l'état de conservation des ressources à travers l'historique, le statut des
espèces et des sites clés.

b- flore cultivée, femme et biodiversité


Le travail de terrain avait pour objectif l’établissement de l’inventaire de l’agrobiodiversité. Les
informations collectées par enquêtes auprès des usagers, ont porté sur l’espèce, l’écotype et la
variété comme données accessibles et utiles dans ce type d'étude.
Lors des séances participatives avec la population, l’entretien a porté essentiellement sur
l’inventaire exhaustif des cultures pratiquées au niveau des douars, le type de variétés ainsi que
l’origine de la semence ou du clone. Les informations de terrain ont concerné également les
croquis de transects, les calendriers saisonniers des activités agricoles et féminines, les cartes de
localisation spatiale des espèces de bois de feu et médicinales. Les matrices de préférences ont
été établies selon des critères spécifiques à la localité. Les discussions ont été centrées autour de
la perception de la biodiversité, sa tendance et l’attitude de la population locale.
D’autres outils de la MARP ont été employés occasionnellement comme le test d’identification
selon l’âge et le sexe, le free listing des espèces adventices et des usages de l’agrobiodiversité.

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c- faune sauvage et domestique

Les informations collectées concernant la faune sauvage ont porté sur :

_ l'inventaire spécifique par l'établissement de listes d'espèces observées directement,


identifiées à l'aide de traces (empreinte, fècès) à l’occasion de visite de terrain, d'espèces
rapportées et décrites par les personnes ressource ou bien d'espèces signalées dans la
bibliographie ;
_ les informations sur l'abondance, la dynamique et les usages de la diversité faunistique ;
_ la perception de la biodiversité par la population ;
_ la détermination de l'état de dégradation ou de déclin de certaines espèces ;
_ la caractérisation du statut des espèces animales sauvages.

Les données collectées sur chaque espèce animale domestique sont relatives à :

• l'identification de la race/population ;
• la description des caractéristiques morphologiques ;
• la détermination participative de caractéristiques génétiques ;
• le type d'élevage ;
• la conduite alimentaire ;
• la conduite de reproduction ;
• les pratiques d'amélioration génétique ;
• la conduite sanitaire ;
• les usages de la biodiversité domestique ;
• les causes d'érosion ;
• le statut et la tendance.

5. Méthodes d'analyse des données

Pour exploiter et analyser les données collectées, une panoplie de méthodes statistiques est
mise à profit de cette étude.
_ le calcul de paramètres de distribution et de forme tels que les moyennes et les
variances touchant la richesse floristique, les variables écologiques et autres variables
mesurées ou apportées par enquêtes ;
_ les représentations graphiques pour mieux visualiser une masse de données souvent
illisibles à l’état brut ;
_ le calcul de coefficient de communauté de Jaccard pour caractériser le degré de
ressemblance entre deux listes d'espèces.
_ Les mesures de la diversité:
- l'indice de richesse
• indice de Margallef
• Indice de Simpson
• Indice de Shannon
- Indice de régularité
• Indice de Pielou
- Caractérisation spécifique des secteurs
• du nombre d'espèces par secteur ;
• l'abondance totale.

_ Le taux d'endémisme

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_ Le ratio annuelles/vivaces
_ La cartographie au 1/200 000,
• la délimitation des différents parcours ;
• la composition floristique de chaque parcours ;
• les infrastructures (puits, sources, CMV… ) ;
• les itinéraires de transhumance.

_ Méthodes participatives d'interprétation


• les matrices de préférence ;
• les observations le long des transects ;
• le profil historique.

_ Méthodes d'analyse multivariée

III. RESULTATS
1- Inventaire spécifique
a. flore spontanée
Le tableau 1a en annexe 1.1 contient la liste exhaustive des espèces par secteur
d'échantillonnage. Cette liste a été établie à partir de d'un herbier dynamique enrichi le long de
la réalisation de cette étude, ainsi qu'à partir de déclarations de personnes ressource.

L'inventaire spécifique a permis de dégager les résultats suivants :


• une diversité spécifique de 202 espèces recensées dans la zone. Cet inventaire reste relatif
à la période de collecte et aux conditions climatiques de l'année ;
• un taux d'endémisme de l'ordre de 20 / 202, presque 10% ;
• une contribution des espèces annuelles d'environ 40 / 202, soit 19.8% ;
• une richesse spécifique par secteur :
- 164 espèces en haute montagne
- 122 espèces en moyenne montagne
- 80 espèces au Saghro
- 97 espèces dans les plaines et plateaux
• une spécificité floristique caractérisée par :
- 57 espèces en haute montagne ;
- 3 espèces en moyenne montagne ;
- 31 espèces communes à la haute et la moyenne montagne ;
- 4 espèces dans les plaines et plateaux ;
- 6 espèces dans le Saghro ;
- 8 espèces communes au Saghro et les plaines et plateaux ;
- 42 espèces communes à l'ensemble des secteurs.

Par rapport à l'ensemble de la zone, la haute montagne apparaît être la plus diversifiée étant
donné que 57 espèces ne se trouvent que dans ce secteur.
D'un point de vue diversité inter- secteurs, le nombre de 42 espèces communes aux 4 secteurs
(21% du cortège floristique régionale) reflète une faible similarité floristique à l'échelle
sectorielle et démontre une tendance vers une hétérogénéité floristique et l'absence d'une
régularité de la structure.

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Pour caractériser objectivement et quantitativement le degré de ressemblance entre deux listes
d'espèces (entre deux secteurs), le coefficient de ressemblance ou de communauté de Jaccard
est calculé (Tableau 3a).

Tableau 3a : Coefficients de communauté entre secteurs écologiques (S1 = haute


montagne, S2 = moyenne montagne, S3 = plaines et plateaux, S4 = Saghro)

S1 S2 S3 S4
S1 *******

S2 A=164
B=122 P=72% *********
C=102
S3 A=164 A=122
B=80 P=30% B=80 P=46.4% ********
C=56 C=64
S4 A=164 A=122 A=80
B=97 P=34.5% B=97 P=55.3% B=97 P=58% *******
C=67 C=78 C=65

- P étant le coefficient de communauté ;


- A: le nombre d'espèces dans la liste 1 ;
- B: le nombre d'espèces dans la liste 2 ;
- C le nombre d'espèces communes aux deux listes.
- P= (C/(A+B-C))*100: coefficient de communauté de Jaccard

Coefficient brut Classement des coefficients


S1S2: 72 % S1S3 : 30%
S1S3: 30% S1S4: 34.5%
S1S4: 34.5% S2S3: 46.4%
S2S3: 46.4% S2S4 : 55.3%
S2S4 :55.3% S3S4 : 58%
S3S4: 58 % S1S2 : 72%

La comparaison entre la composition floristique dans les 4 secteurs permet de tirer les
conclusions suivantes:
- une forte similarité entre la haute et la moyenne montagne (S1S2) ;
- une similarité moyenne entre la moyenne montagne et le Saghro (S2S4), entre les plaines et
plateaux et le Saghro (S3S4) et entre la moyenne montagne et les plaines et plateaux (S2S3);
- une faible similarité entre la haute montagne et les plaines et plateaux et le Saghro.

Au vu de ces résultats, on peut conclure que la biodiversité spécifique est exprimée par un
cortège floristique bien particulier du fait de la présence de nombreuses espèces endémiques,
rares ou menacées.
• En haute montagne, elle représentait une forêt claire de genévrier rouge très dégradée avec
des reliques de Stipa tenacissima dont l’aire a considérablement reculé sous les effets de la
pression anthropique. Quelques espèces endémiques sont à signaler : Ormenis scariosa,
Retama dasycarpa, Prunus prostrata, Stipa nitens, Buxus balearica, Adenocarpus
anagyrofolius. La limite inférieure de ces formations végétales est dominée par les

10
xérophytes épineux en coussinets tels que Bupleurum spinosum, Alyssum spinosum,
Cytisus purgans, Erinacea anthyllis, Vella mairei.
• En moyenne montagne, le cortège floristique est dominé par des espèces telles que
Artemisia herba alba, Thymus satureoides, Stipa parviflora, Teucrium polium, Genista
tricuspidata, Launea acanthoclada, Launea arborescens. Ces espèces sont souvent
associées à des espèces indicatrices de dégradation telles que Peganum harmala,
Hammada scoparia, Hertia maroccana, Ononis natrix.
• Dans les plaines et plateaux, la couverture végétale est très ouverte et dégradée (les
niveaux d'abondance et du recouvrement sont faibles). Ceci est du aux effets conjugués de
la sécheresse, de la proximité des agglomérations et des actions accentuées de la
dégradation par le pâturage et autres exploitations tels la collecte du bois de feu et autres
usages domestiques. La végétation y est à base d'espèces indicatrices de dégradation telles
que Peganum harmala, Hamada scoparia, Reseda luteola et Reseda alba. Dans les bas
fond et les micro stations à texture et humidité favorables, la végétation est composée
d’espèces à fort potentiel pastoral notamment Helianthemum sp., Aristida sp., Stipa
parviflora, Artemisia herba alba et Retama sp.
• Dans le Saghro, à climat plus aride, le paysage est marqué par un gradient où se
succèdent différents types de végétation en progressant vers le sud et en s'éloignant de la
vallée du Dadès à précipitation faible et à forte anthropisation et en remontant en altitude.
Ainsi, on passe d’un type de végétation très dégradée à base de Hammada scoparia et
Ziziphus lotus, vers une zone de transition à Hammada scoparia, Artemisia herba alba,
Convolvulus trabutianus, Anvillea radiata et Whitania adpressa, pour arriver à l’extrême
sud de la zone où la végétation est à base de Stipa tenacissima, , Artemisia herba alba et
Teucrium fruticans. Convolvulus trabutianus, Anvillea radiata et Whitania adpressa sont
trois espèces endémiques de la zone.

b- flore cultivée

L’étude de la biodiversité cultivée dans la zone du site pilote a été réalisée sur un échantillon
de 41 douars choisis de façon à couvrir les différents écosystèmes, suivre le découpage par
commune rurale et toucher les différentes tribus (annexe 2.1). Elle a aussi suivi les différentes
étapes d’étude de la biodiversité de la flore spontanée et celle de la faune sauvage et
domestique ; càd l’étude approfondie d’un premier site pilote où, d’une part, la méthodologie a
été testée et adaptée et d’autre part l’équipe d’appui encadrée de près pour pouvoir
entreprendre l’étude des autres sites. En deuxième étape, l’étude des autres sites a suivi une
logique écosystémique ; les plaines, les plateaux et le Saghro en premier vu la précocité de la
végétation, suivis de la moyenne montagne, puis la haute montagne.
La zone du projet a été ainsi échantillonnée :
_ de son extrême Ouest à Taliouine des Imeghranes (coordonné 350) à son extrême Est à
Tizgui d’Aït Tokhsine des Aït Seddrate (coordonné 450) ;
_ de son extrême Nord à Boumerdoul des Aït Seddrate (coordonné 113) à son extrême sud
à Tagmoute dans le Saghro (coordonné 46,5) ;
_ sur différentes altitudes, de 1300 mètres à Assaka, Mawast et Taghzoute, à 2500 mètres
à Tassaout Noufela et Tassgwaywart (Annexe 2.1).

L’étude de l’agrobiodiversité a également concerné les différentes tribus, les M’gounes, les
Aït Zekri, les Imeghranes (Aït Aâfane, Aït Zaghar, Kantoula) et les Aït Seddrate.

Les espèces cultivées dans la zone du projet - même si celle-ci n’a fait l’objet que de très
peu d’introduction de nouvelles spéculations et ne présente pas toujours les conditions

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favorables au développement de plusieurs nouvelles cultures adoptées dans les autres
régions du pays- présentent une grande diversité agricole grâce (1) au caractère vivrier de
ses exploitations, (2) à son système de production basé sur les techniques traditionnelles et
surtout (3) à la diversité de ses écosystèmes allant des zones montagneuses à hiver rude aux
zones arides à la limite du désert.

L’inventaire de l’agrobiodiversité dans la zone du projet compte près de 94 espèces et


variétés différentes comprenant des céréales d’hiver et de printemps, des légumineuses, des
cultures maraîchères, des condiments, des espèces fruitières et des ligneux (annexe 2.2). Ce
nombre est, sans doute, sous estimé du fait que les locaux donnent le terme de variété locale
à un ensemble de clones et génotypes qu’ils exploitent traditionnellement sans distinction et
l’appellation romi à l’ensemble des variétés introduites. Même avec cette richesse,
l’importance de l’agrobiodiversité diffère d’un écosystème à un autre et même d’un site à
un autre en nombre d’espèces et en proportion de matériel local (Graphes A, B et C).

Les deux écosystèmes de moyenne montagne et de plaines et plateaux sont relativement plus
riches en diversité cultivée que la haute montagne dont les conditions rudes de la saison
hivernale doivent être limitantes (Graphes A, B et C). Le Saghro comprend cependant plus
d’espèces et variétés de céréales et légumineuses, une quinzaine contre 10 seulement en
haute montagne. D’une autre part, la haute et la moyenne montagnes sont moins touchées
que les plaines et plateaux et le Saghro par l’introduction du matériel amélioré, 15% pour les
premiers contre 21% pour les seconds. En effet, les deux premiers écosystèmes préservent
encore plus de matériel local (+ 80%) que les zones de plaines, plateaux et Saghro (-75%).
Trente pour-cent de céréales et légumineuses dans les plaines et plateaux sont constitués de
matériel amélioré ; alors qu’en haute montagne seulement 10% du matériel cultivé est de
type amélioré. L’extinction d’espèces et de variétés locales est également importante chez
céréales et légumineuses et dans les deux écosystèmes de plaines et plateaux et le Saghro.
La diversité maraîchère est importante en moyenne montagne et le Saghro, mais ce dernier
avec l’écosystème plaines et plateaux sont les plus affectés par l’introduction de matériel
local. La richesse spécifique fruitière est importante dans les deux écosystèmes de moyenne
montagne et de plaines et plateaux, mais la structure de celle–ci est affectée par le matériel
amélioré surtout dans les plaines et plateaux et le Saghro.

Le douar Lamtiq, dans la région de montagne du Kantoula des Imeghranes, s’est distingué
d’une part, par la richesse spécifique et variétale de ses cultures en nombre de (93) et d’autre
part, par l’importance du matériel local chez les trois groupes de cultures, soit 48% pour les
céréales et légumineuses, 66.6% pour le maraîchage et les condiments, et 90.3% pour les
fruitiers (annexe 2.2). Ce même douar est également le lieu où la disparition de cultures et
variétés anciennes est la plus cruciale, soit de 20% pour les céréales et légumineuses
(Graphe A). Les douars de Tighanimine et Imin Louh et l’ensemble des douars de la vallée
d’Ouzighimt sont d’autre part les moins diversifiés, soit uniquement 37, 47, 41 espèces et
variétés respectivement.

L’arboriculture et le maraîchage sont plus diversifié que le groupe des céréales et


légumineuses. Dans le site de Lamtiq existent respectivement 31, 36 et 25 espèces et
variétés différentes (Annexe 2.2). Le caractère aride de la zone et la dominance des cultures
irriguées le long des vallées seraient à l’origine de cette différence entre groupes de cultures.

Les céréales sont en nombre de cinq espèces. Le blé tendre Triticum eastivum, l’orge Hordeum
vulgare et le maïs Zea mays sont commun à l’ensemble des localités. Le blé dur Triticum

12
durum est retrouvé dans 24 des 41 douars étudiés et est peu commun chez les M’gounes. Le
seigle Secale cereale est cultivé surtout en haute et moyenne montagne comme fourrage. Les
céréales constituent le groupe qui a subit le plus d’érosion génétique à cause d’une part de
l’adoption de variétés améliorées de blé tendre au dépend de celles locales et d’autre part de
l’extinction de deux céréales mineures, Tafsoute Pennisitum typhoides et Anelli Panicum
milliaceum. Anelli a été rencontrée dans le seul douar de Tassagwaywart dans la haute
montagne des Imeghranes ; comme Killou N’taghoute trouvé uniquement à Taghzoute
d’Ouzighimt. La culture de Tafsoute par contre a totalement disparue de la zone du projet, et
n’existerait encore que dans la vallée de Bouguelmaz dans la province d’Azilal.

Les légumineuses pratiquées dans la zone étudiée sont en nombre de 7 espèces. La fève
V i c i a f a b a comme la luzerne M e d i c a g o s a t i v a , est la légumineuse alimentaire la plus
cultivée. Elle est consommée aussi bien comme légume vert que sèche et ses variétés sont
essentiellement de type local. Le Petit Pois P i s u m s a t i v u m ou Tinifine appellation
donnée aux variétés anciennes, est une deuxième légumineuse alimentaire produite pour être
consommée en frai par la famille et sec par le bétail. Les lentilles L e n s c u l i n a r i s et les
haricots P h a s e o l u s v u l g a r i s moins fréquents, sont cultivées chez les Imeghranes et Aït
Zekri. L’orobe V i c i a e r v i l i a ou Ikiker est communément cultivé dans la vallée
d’Ouzighimt, mais plus ou moins abandonné en moyenne montagne des Aït Zekri, Aït
Seddrate et Imeghranes (annexe 2.3a).

La plus grande richesse spécifique des céréales et légumineuses a été rencontrée dans les deux
localités de Lamtiq et Tamaslit chez les Imeghranes. Le lieu le moins riche est certainement le
douar de Tighanimine des M’gounes où seuls existent l’orge, le maïs et la luzerne.

Le groupe des céréales et légumineuses est le plus touché par l’érosion génétique. Le matériel
local représente 63,3% contre plus de 80% pour le maraîchage et l’arboriculture. Ce groupe est
également le plus exposé à la disparition d’espèces locales, celle-ci est estimée à 15%
(Graphes A, B et C).

Les cultures maraîchères sont très diversifiées dans la zone probablement grâce à la
dominance de l’agriculture irriguée, du caractère vivrier des exploitations familiales et aussi à
l’enclavement et l’éloignement de centres urbains (annexe 2.3b). Les sites de Tigharmatine,
Lamtiq, Asserghmout, Azaghar Noughial comprennent entre 16 à 17 espèces maraîchères
différentes. La pomme de terre Solanum tuberosum, la carotte Daucus carota, le navet
Brassica campetris, les courges Cucurbita maxima et Cucurbita pepo, la tomate Lycopersicon
esculentum et l’oignon Allium cepa sont pratiqués dans les différentes localités en plus du
coriandre Coriandrum sativum, du persil Petroselinum crispum et de la menthe Mentha
viridis. D’autres légumes et fruits potagers comme le poivron Capsicum annuum, l’aubergine
Solanum melongena, les melons Cucumis melo et la pastèque Citrullus vulgaris sont produits
surtout chez les Imeghranes, et les Aït Seddrates. Ail Allium sativum est spécifique à certains
sites comme le cumin Cuminum cyminum à Tigharmatine et Aït Tokhsine, et le fenugrec
Trigonella foenum graecum à Azaghar Noughial.

13
Composition variétale des céréales et
légumineuses par écosystème

16
14
12
Nbr variétés

10
8
6
4
2
0
H M P S
Graphe A

Composition varietale du maraîchage par


écosystème

25

20
Nbr variétés

15

10

0
H M P S
Graphe B

Composition varietale des fruitiers par


écosystème

25

20
Nbr variétés

15

10

0
H M P S
Graphe C
_ Local _ Amélioré _Disparu ____

14
Le chou local ou Warguiya, n’a pas été signalé au cours des enquêtes même si celui-ci a été
rencontré à l’occasion de passage sur les parcelles. Le chou amélioré Brassica oleracea, la
laitue Lactuca sativa et la betterave rouge Beta vulgaris ont été rencontrés dans la seule
localité de Tigharmatine.

La biodiversité fruitière est conséquente vu la diversité des écosystèmes et l’abondance des


ressources hydriques dans les zones de montagne. Trois espèces sont très communes dans la
région, le noyer Juglans regia, l’amandier Prunus dulcis amygdalus et le figuier Ficus carica.
Le pommier Malus pumila, comme espèce nouvellement introduite, a pris une large extension
dans les différents écosystèmes. Le pêcher Prunus persica et le rosier Rosa canina, comme
espèces locales et anciennes, sont également largement distribués dans les différents douars
étudiés.

Le grenadier Punica granatum et la vigne Vitis vinifera sont aléatoirement rencontrés dans
certaines localités et sont essentiellement des produits d’autoconsommation. L’olivier Olea
europaea, très commun dans la vallée du dadès et les autres vallées, est à l’origine de toute
une production d’importance nationale. L’abricotier Prunus armeniaca, le cognassier
Cydonia oblonga, le prunier Prunus domestica, et le poirier Pyrus communis seraient des
espèces introduites dans les années 80 par les services de vulgarisation agricole dans la zone.

Les sites les moins riches en biodiversité fruitière sont les douars de plaines et de plateaux,
Mawast, Assaka, Ilbour et ceux d’Ouzighimt. La richesse fruitière est rencontrée dans de
nombreux douars de moyenne et haute montagnes : Boutaghar, Tigharmatine, Lamtiq,
Tizgui Aït Zaghar, Asserghmout, Tamezri, Taleslit, Boumerdoul, Aït Toukhsine, Aït
Hamou, Taghzoute, Amekchoud, Aligh N targa, Azaghar Noughial et Aït Ali ou Moussa.

Les espèces fruitières sont probablement les plus riches en matériel local (près 87%) et les
moins touché par l’érosion génétique (0%), ceci grâce au caractère pérennité de ces cultures
(Graphe C).

Les lits des oueds constituent un milieu favorable à la production de grandes quantités de
bois de feu et de construction. Les peupliers Populus alba et P. nigra, Tamaris Tamarix
gallica, le laurier Nerium oleander, les roseaux Phragmites australis et Salix sont très
communs dans ces milieux favorables à leur développement. Angarf Vitex agnus-castus, en
plus de son utilisation comme espèce médicinale, est exploité pour le bois de feu dans le
Saghro ou il est très commun.

c. faune sauvage

L'inventaire de la faune sauvage est réalisé en puisant les informations à partir de plusieurs
sources notamment les enquêtes par l'approche participative, l'observation sur le terrain, les
traces indicatrices et la bibliographie. La richesse vertébriologique du versant sud du Haut
Atlas et du Saghro (retenu comme zone de projet), se compose de 115 espèces d’oiseaux, 37
mammifères et 43 reptiles (Tableau 1C).

Tableau 1C : Inventaire vertébriologique dans le site pilote

Classe Nbr. Espèces Endémiques Menacées Maroc Liste Rouge IUCN


Oiseaux 115 5 20 2
Mammifères 37 3 10 9
Reptiles 43 6 12 1

15
Peuplement des oiseaux

La liste des peuplements d'oiseaux les plus réguliers est donnée en annexe (Annexe 3.1). La
catégorie des migrateurs de passage de la région pourrait enrichir d’avantage cette liste. Ceci
demande des prospections prolongées pendant les périodes de passage massif des
migrateurs.

Les principaux traits qui caractérisent le peuplement d’oiseaux rencontrés dans la zone
d’étude de projet sont les suivants :

_ Les Passereaux constituent le groupe le plus prépondérant. Ils sont représentés par 64
espèces, soit au moins 56,36 des oiseaux de la région.
_ Les Rapaces se composent de 17 espèces dont, 14 diurnes et trois nocturnes,
_ Le groupe des oiseaux liés aux milieux aquatiques est formé par une vingtaine d’espèces
vivant le long des cours d’eau. Les anatidés étant considérés comme espèces nouvelles de la
région sont principalement inféodées à la zone de retenu du Barrage.
_ Le statut phénologique des populations d’oiseaux rencontrées dans le site étudié est
largement dominé par le groupe des nicheurs sédentaires. On compte 56 espèces, soit 48,5%
de la liste globale. On relève également 12 espèces d’oiseaux avec un statut mixte. Il s’agit
en fait des hivernants ou des oiseaux migrateurs de passage, dont une partie de leurs
populations se reproduit dans la région.
_ Les migrateurs de passage sont représentés par un groupe de 23 espèces soit (20%) du
total. Cette catégorie phénologique apparaît sous représentée par rapport à la moyenne
nationale (environ 30%). Elle l’est encore plus faible en altitude. En effet, le Haut-Atlas
constitue un obstacle difficile à franchir par les migrateurs. Ces oiseaux sont le plus souvent
des migrateurs transsahariens, se retrouvent dans la région au moment de leur passage
rapide ou pour un bref séjour avant de continuer leur chemin vers les aires d’hivernage.
_ Les oiseaux considérés comme hivernants stricts, sont peu nombreux. On note la
présence de 12 oiseaux (10% du total), dont 8 espèces fréquentent exclusivement la zone du
Barrage. Ceci explique que les conditions hivernales du Haut Atlas semblent peu
accueillantes pour les hivernants en provenance des régions plus nordiques.

Les espèces rares ou menacées

Vingt espèces (18%) du fond avien de la région d’étude sont considérées comme rares ou
menacées (Tableau C2, C3 ).

Tableau C2 : Espèces les plus menaces


Statut UICN
1. Vautour fauve Gyps fulvus
2. Percnoptère d'Egypte Neophron percnopterus
3. Gypaète barbu Gypaetus barbatus
4. Aigle royal Aquila chrysaetos
5. Outarde houbara Chlamydotis undulata LR
6. Héron crabier Ardeola ralloides
7. Sarcelle marbrée Marmaronetta angustirostris VU
8. Canard chipeau Anas stepera

16
Tableau C3 : Espèces rares

1. Cigogne blanche Ciconia ciconia


2. Tadorne casarca Tadorna ferruginea
3. Busad cendré Circus pigargus
4. Balbuzard pêcheur Pandion haliaetus
5. Engoulevent à collier roux Caprimulgus ruficollis
6. Ganga tacheté Pterocles senegallus
7. Ganga couronné Pteroclescoronotus
8. Hirondelle du désert Ptynoprogne fuligula
9. Fauvette de l'Atlas Sylvia deserticola
10. Fauvette orphée Sylvia hotensis
11. Bouvreuil à aille rose Rhodopechys sanguinea
12. Corbeau brun Corvus ruficollis

Les espèces les plus menacées sont :

_ Le percnoptère d’Egypte : Il s’agit d’un rapace très connu des régions du Haut Atlas et
du Saghro. Sa population a fortement régressé à cause principalement de la nourriture sur
des cadavres empoisonnés, utilisés pour lutter contre le chacal principal déprédateur des
troupeaux ;
_ L’aigle royal, connu par le nom de Tamedda représente l’oiseau symbole de la région du
Haut Atlas. Sa population se fait de plus en plus rare à cause du braconnage ;
_ Le Gypacte barbu est un rapace devenu très rare dans la région. Sa disparition est de
plus en plus probable ;
_ L’Outarde Houbara : C’est un oiseau symbole des régions arides et sahariennes.
L’espèce n’est plus représentée dans la zone d’étude que par un faible nombre d’individus
isolés dans des localités des plaines et de plateaux situées à l’Est de Boumalne. L’Outarde
Houbara est largement traqué par les amateurs de la chasse au vol ;
_ La Sarcelle marbrée, espèce mondialement rare, sa rencontre a été confirmée dans le lac
du Barrage Manssour Eddahbi. Ce dernier peut jouer un rôle important pour la conservation
d'espèces d’oiseaux d’intérêt national et mondial ;
_ Les autres espèces souffrent également de diverses menaces, mais restent moins
exposées aux risques de disparition.

Les espèces endémiques

1. Outarde houbara Chlamydotis undulata


2. Pic de Levaillant Picus vaillatii
3. Fauvette de l’Atlas Sylvia deserticola
4. Rubiette de moussier Phoenicurus moussieri

Au Maroc, aucune espèce d’oiseaux n'est naturellement endémique du pays. Cependant,


certaines espèces notamment, la fauvette de l’Atlas, Sylvia deserticola, le Pic de Levaillant,
Picus vaillantii et la Rubiette de moussier Phoenicurus moussieri sont des oiseaux
endémiques Nord africain et qui sont largement représentés dans la région.

17
Peuplement de Mammifères

37 espèces composent le peuplement mammalogique vivant dans le versant sud du Haut


Atlas central et le Saghro (Tableau 4c, Annexe 3.2).

_ Les Chiroptères constituent le groupe le plus prépondérant. Ils sont représentés par 10
espèces (soit 33 % des Mammifères inventoriés). La présence de trois autres espèces
notamment Rhinophus cafrerii, Rhinophus ferrumequinum et Tarida teniotis est fort
probable. Ces animaux aux mœurs nocturnes sont de ce fait mal connus par les habitants de
la région. Ils sont tous désignés par un seul nom « Fertettou ».

_ Les Rongeurs représentent le second groupe de point de vue numérique. Parmi ces
micro-mammifères, on relève deux espèces de grande importance locale et nationale. Il
s’agit de la petite gerboise Jacullus jacullus (rongeur symbole des régions sahariennes) et de
l’Ecureuil de barbarie espèce endémique du Maghreb ;

_ Les Carnivores sont représentés dans la région par 8 espèces dont 2 Canidés, 2 Félidés et
2 Mustélidés et un Vevirridé et un Hyaenidé. La panthère et la Hyène rayée semblent encore
présentes dans la région. Le Chacal, le chat ganté et la loutre méritent de retenir plus
d’intérêt pour leur conservation ;

_ Les Artiodactyles sont représentés par 4 espèces existant en populations résiduelles et


très localisées. La présence de la gazelle de Cuvier a été confirmée par des témoignages
locaux. La Gazelle dorcas est probablement encore représentée par trois individus qui serait
localisés au nord de Skoura. Le mouflon survit encore en groupes très réduits dans les
escarpements des hautes montagnes. Le sanglier n’est que sporadiquement observé en visite
de certaines localités d’Ouzighimt.

Il importe de souligner la disparition de deux espèces de mammifères de la région d’étude. Il


s’agit du Lynx caracal et du Porc-épic.

Espèces endémiques

1. Macroscélide de Rozet Elephantilus rozeti


2. Ecureuil de Barbarie Atlantoxerus getulusz
3. Gazelle de cuvier Gazella cuvieri
4. Mouflon à manchette Ammotrgus lervia

Le taux d’endémisme représenté par les mammifères du Maroc reste relativement faible.
Parmi les espèces inventoriées dans la zone d’étude, l’Ecureuil de Barbarie (Atlantoxerus
getulus), le macroscélide de Rozet (Elephantulus rozeti) et la Gazelle de Cuvier (Gazella
cuvieri ) sont des endémiques du Maghreb. En revanche, le Mouflon à manchette
(Ammotrgus lervia) est une espèce endémique d’une aire de répartition plus large incluant
l’Afrique du Nord, le Sahara et le Sahel.

Espèces les plus menacées (au bord de l’extinction)

Liste rouge IUCN


1. Panthère Panthera pardus

18
2. Hyène Rayée Hyaena hyaena LR

Ces deux mammifères comptent parmi les espèces les plus rares du pays, leur présence dans
le site d’étude reste toujours à vérifier. Selon les témoignages, l’Hyène Rayée serait encore
présente dans les montagnes d’Imeghrane et surtout dans la région limitée par le triangle
Toundout, Ghassat et Amezri. La panthère n’a plus été observée dans la région depuis 1999
où deux individus ont été vus à Jbel Tizola. Cependant, on relève quelques indications
témoignant des infiltrations de l’animal à partir des montagnes d’Azilal. L’attaque en été
2001 d’un mulet des randonneurs en campement près du lac Tamda serait un indice
appuyant d’avantage la présence encore de la panthère dans le Haut Atlas central.

Espèces rares (en danger de l’extinction)

Liste rouge IUCN


1. Mouflon à manchette Ammotrgus lervia VU
2. Gazelle dorcas Gazella dorcas EN
3. Gazelle de cuvier Gazella cuvieri VU

Dans la zone d’étude, on note trois Mammifères qui sont en danger d’extinction. Il s’agit de :

_ Le mouflon à manchette (Ammotragus lervia) qui survit encore en petits groupes de 3 à


5 individus dans des milieux très accidentés de la haute montagne. Il n’est plus observé dans
le Saghro depuis une trentaine d’années ;

_ La gazelle de cuvier est présente dans les montagnes de la commune d’Iguernane. On


compte dans la région un minimum de 18 individus divisés en trois groupes de 8, 7 et 3
animaux. Ces gazelles de montagne, descendent en basse altitude pendant la période de
neige puis se replient en haute montagne en saison estivale aux alentours du lac Tamda et
du Jbel Inoghmar.

_ La présence de la gazelle dorcas Gazella dorcas n’a pas été confirmée au cours de cette
étude. Mais, compte tenu des observations récentes en 2001 de trois individus à Sbaâ Chaâb
et d’un autre au Jbel Amzaourou de Saghro consolide la probabilité de survie encore de
l’espèce dans la région.

Espèces vulnérables

1. Chacal doré Canis aureus


2. Loutre Lutra lutra VU
3. Chat ganté Felis libyca

Il s’agit ici des animaux qui sont légèrement menacés, mais leur aires de distribution ont été
sensiblement réduites à cause de régressions sérieuses de leurs populations pendant les dix
dernières années (CUZIN, 1997).

_ Le chacal (Ouchen) a été assez abondant dans la région jusqu’en 1980. Depuis, sa
population a rapidement régressé à cause du braconnage et de l'empoisonnement des
cadavres ;

19
_ Le chat ganté (Aouerta) est un animal peu connu dans la région. Sa présence nous été
rapportée dans les hauts M’goune et plus particulièrement au Jbel Ighboula ;

_ La loutre (Iydi n'ouaman), mammifère aquatique, est sérieusement menacée à cause des
activités humaines, touristiques et la pollution de l'eau des oueds par les détergents.

Espèces légèrement menacées

1. Renard roux Vulpes vulpes


2. Genette Genetta genetta
3. Belette Mutela nivali
4. Lérot Eliomys quercinus

Les espèces de Mammifères répertoriées connaissent des régressions assez sensibles dans
l’ensemble du pays. En revanche, elles sont largement représentées dans la région. Certaines
d’entre elles, notamment, le renard roux et la genette montrent des tendances à l’expansion
numérique et spatiale de leurs effectifs.

Amphibiens et reptiles

La région d’étude a la particularité d’héberger dans sa partie sud certaines espèces


typiquement désertiques notamment la vipère à cornes, le Fouette queue et d’autres
représentants des régions méditerranéennes comme la couleuvre Vipérine, la couleuvre de
Montpellier, le lézard ocellé et d’Eumecès d’Algérie. La haute montagne a le privilège
d’accueillir trois espèces d’un grand intérêt à l’échelle nationale et internationale, la vipère
de l’Atlas, le lézard d’Andreanszky et le gecko à paupière épineuse.
Les listes des Amphibiens et Reptiles sont reportées dans le tableau 5c (Annexe 3.3).

Les espèces rares ou menacées

1. Tortue grecque Testudo graeca VU


2. Caméléon commun Chamaeleo chameleon
3. Fouette queue Uromastix acanthinurus
4. Lézard du Haut Atlas Lacerta andreanszkyi
5. Eremias à points rouges Mesalina rubropunctata
6. Scinque officinal Scincus albifasciatus
7. Couleuvre de Schokar Psammophis schokari
8. Couleuvre à diadème Spalerosophis diadema
9. Couleuvre vipérine Natrix maura
10. Cobra d’Afrique du Nord Naja haje

L’inventaire de la biodiversité herpétologique met en évidence 9 espèces rares. Les espèces


endémiques les plus menacées sont :

Les espèces endémiques

1. crapaud de Brogersma Bufo brongersmai


2. Geckos à paupières épineuses Quedenfeltia moerens
3. Gecko à paupières épineuses du Haut Atlas Quedenfeltia Tarachyblepharus
4. Lézard du Haut Atlas Lacerta andreanszkyi

20
5. Seps montagnard Chalcides montanus
6. Vipère de l’Atlas Vipera monticola

d. faune domestique
Les animaux d'élevage dans la région d’étude sont composés des espèces et des
races/populations suivantes :

Les ovins : la population Rahali et la race Beldi (D'mane)


Les caprins : les populations Rahali et Beldi (Tacherguite)
Les bovins : la race locale et population croisée
Les camelins : la race locale et croisée
Les équins : la race locale et croisée
Les asins : la race locale et croisée
Les canins : la race chien de l’Atlas et croisée
Les félins : la race locale et croisée
La volaille : la race locale et croisée
L’abeille : l’abeille jaune (locale) et l’abeille noire (introduite de Béni Mellal)

Les Ovins

Les ovins de parcours sont essentiellement représentés par la population Rahali appelée
localement Tibaldiyine.
Pour distinguer entre les animaux dans le troupeau, les éleveurs leur donnent des
appellations basées sur la couleur de la robe et les caractéristiques phénotypiques :

_ Taârabte et Tizoughi : (seraient des brebis ou béliers apparentés à la race Bni Guil). Ce
sont des animaux dont la couleur de la robe est complètement blanche et un visage rouge-
brun. Cette race est la plus appréciée ;
_ Taârabte et Tingalte : à robe blanche et visage noir ;
_ Touzrifte : la couleur de la robe est toute blanche ;
_ Tabphighte : la couleur de la robe est toute noire ;
_ Tamargoulte : à robe blanche et orbite noire autour de l’œil ;
_ Tafarkachte : à robe tachetée de noir et le blanc.

L'élevage sédentaire ovin est essentiellement dominé par la race D’mane appelée
Ticherguiyne. Son développement a été favorisé par la création des associations d’éleveurs
encadrées et par l’ANOC. Cette association assure l’amélioration génétique et encourage les
éleveurs par des subventions et des crédits.

Avant les années quatre-vingt, le troupeau de base a été constitué principalement par la race/
population Tirahhaline originaire de M'goune. A partir de 1980, certains pasteurs ont
introduit des géniteurs issus de croisements entre la population Imilchil et la race Béni Guil.
Les produits auraient été satisfaisants (qualité de viande et production laitière). Cependant,
les descendants n'ont pas pu montrer des capacités d'adaptation aux terrains accidentés.

Les caprins
Les caprins de parcours sont également prédominés par des populations Rahhali (chèvre
Tarahhalte). Elle présente une grande aptitude d’adaptation aux parcours faisant d'elle un
animal d’une grande rusticité et robustesse dans la zone.

21
Comme pour la population ovine de parcours, les éleveurs adoptent un système
d’appellation locale pour distinguer entre les animaux dans le troupeau.

_ Tidilite : à robe noire ;


_ Tazoumazyinte : à robe noire et oreilles blanches ;
_ Tazyamte set Tourghi : à robe noire avec lanières jaunes ;
_ Tazyamte et Malli : à robe noire avec lanières blanches.

Le mode de conduite d’élevage est extensif est basé essentiellement sur la transhumance
entre les aires d’hivernage en plaine et dans le Saghro et les aires d’estivage dans les zones
de moyenne et haute montagne.

L’élevage sédentaire, constitué de petits troupeaux d’effectifs réduits de race améliorée, est
destiné à la production laitière pour la famille. La création de la station d’élevage à Skoura a
été à l’origine de nombreuses tentatives d’adaptation de races améliorées, notamment la race
Draâ provenant de la vallée de Draâ et de Mhamid El Ghizlane et la race Murcina originaire
de l’Espagne.

La race caprine Rahhali a fait l’objet de plusieurs tentatives d’amélioration génétique par
croisement avec les populations de Foum Zguid (grande taille, orteils longs). Actuellement,
près de 50% du cheptel présent dans la vallée de M'goun, présentent des caractères
similaires aux populations de Foum Zguid.

Les proportions des caprins ont tendance à augmenter au dépend des ovins en allant de l’Est
(autour de 50 % caprins, 50 % ovins à Ait Sedrate) vers l’Ouest (autour de 75 % caprins,
25% ovins à Iguernane).

Conduite alimentaire :
Pendant les années favorables, l’alimentation des animaux est assurée essentillement par les
parcours. En années sèches ou en période de soudure, l’apport supplémentaire de fourrage
est nécessaire. Les ovins s’avèrent plus exigeants que les caprins, surtout en périodes de
mises-bas. En revanche, les animaux d’élevage sédentaires vivent principalement des
produits de l'exploitation agricole ou de l'achat.

Conduite de reproduction :

Les troupeaux ne sont jamais mélangés même si en haute montagne les Ifris sont collectifs.
Les mâles restent généralement en permanence dans le troupeau. Les boucs non destinés à la
reproduction sont castrés. Le sex-ratio est de un bélier pour 40 à 50 brebis et de un bouc
pour 40 chèvres.

En années favorables, la période de lutte commence en mars-avril. Les premières mises bas
appelées Imanza (précoces), sont étalées entre septembre et janvier. Les tardives, appelées
Imouzzaz ont lieu à partir du mois de février.

En années défavorables, le taux de fertilité baisse considérablement, souvent nul (période de


sécheresse prolongée) ou une seule mise-bas par an. Les pasteurs préfèrent avoir une seule
mise bas en octobre-novembre à cause des contraintes liées à la transhumance.

22
Amélioration génétique :

Les éleveurs sont conscients de la valeur des races ovine et caprine locales bien adaptées
aux conditions de reliefs et de climat de la zone. L’échec de l'introduction de la race Bni
GuiI est à l'origine de l'opposition des éleveurs aux actions d'amélioration génétique.

Conduite sanitaire :
Dans la région, les problèmes sanitaires suivants sont fréquents :

_ Les parasites externes : la gale, les tiques, les poux et la teigne ;


_ Les parasites internes :
_ Les strogyloses pulmonaires
_ Les strogyloses gastro-intestinales
_ La distomatose
_ La coeunurose
_ L’oeustrese
_ Les maladies contagieuses la clavelée ;
_ Les maladies liées au changement de régime alimentaire, l’entérotoxémie.

La majorité des éleveurs ne bénéficient pas de campagnes organisées de traitement par le


Service d’Elevage du fait des difficultés d’accès aux parcours d’été. Rares sont ceux qui
pratiquent le traitement anti-parasitaire pour les raisons de prix élevé des produits
vétérinaires.

Les bovins
L’élevage des bovins s’est développé dans la région avec la sédentarisation des nomades et
la mise en culture des terres.
Le cheptel bovin est composé de :

• La race locale, Tidili, présente dans le Saghro et les villages de moyennes et de hautes
montagnes,
• La race croisée, dominante en zones de plaines le long de la vallée de M’goune et de
Dadès. Elle est appréciée pour la production en viande.
• La race améliorée Pie noire, introduite suite à la création de deux coopératives d’élevage
à Boumalne et à Kalâa de M’gouna. D’autre part, L’ORMVA a organisé via les CMV des
compagnes d’encouragement pour l’acquisition de la race améliorée

L’apiculture

Deux races d’abeille existent dans la région :

1. L’abeille jaune, originaire de Tafilalt, est très largement répandue dans le Saghro et dans
la basse vallée de Dadès. Actuellement, ces populations ont connu une forte régression au
cours des quinze derrières années ;

2. L’abeille noire, introduite par la transhumance des ruchers en provenance de Béni Mellal
et par transvasement des ruches. Cette race est en régression depuis les deux dernières
années de sécheresse.

23
L’apiculture était une activité largement développée en moyenne montagne, sur les plateaux
et dans le Saghro. Les essaims sauvages ont été également abondants surtout dans le Saghro,
sur les falaises et les escarpements de moyenne montagne. Actuellement, cette activité est en
difficulté ; un apiculteur sur dix serait encore en activité à cause de la sécheresse prolongée,
des traitements insecticides et de la varroase.

L’aviculture
Cette activité est exclusivement féminine. Le poulet Beldi et le croisé sont les deux souches
présentes dans la région.

Les asins et équins

Les nomades possèdent un à deux ânes pour le transport de l’eau, alors qu’en milieu
sédentaire, le mulet est utilisé dans la quasi-totalité des travaux d’exploitation comme
moyen de déplacement, de labour, de transport de l’eau et parfois de location pour les
touristes. Les asins seraient en nette régression.

Les canins

Le chien de l’Atlas de race "Aydi" est le plus adopté par les nomades pour son rôle de
gardiennage des troupeaux. Avec la sédentarisation et les déplacements inter-régions des
nomades, cette race est en train de subir une profonde érosion génétique.

2. Inventaire écosystémique et cartographie

L'inventaire écosystémique, réalisé en combinant deux méthodes, classique et participative,


a pour objectifs de (1) vérifier, compléter et valider les informations collectées, (2) décrire
les modes de répartition spatiale de la végétation et (3) réaliser une typologie phyto-
écologique pour mettre en évidence les structures synécologiques de la région.

a- la méthode classique

Le long de transects, des relevés phyto-écologiques ont été réalisés chaque fois que
l'homogénéité apparente de la végétation et du milieu change (annexe 1). Ces relevés
consistent à :
• relever les variables du milieu qui paraissent les plus déterminantes dans la composition
et la structure de la végétation ;
• dresser la liste exhaustive des espèces dans chacune des stations phyto-écologiques ;
• positionner sur la carte topographique au 1/100000 ces relevés.
b- la méthode participative
En présence de personnes ressources sur le terrain, les informations collectées ont concerné :
• la description du paysage et le nom du lieu ;
• l'identification des différents types de parcours, leurs usagers et la période de leur
utilisation ;
• l'identification des infrastructures (puits, bains parasitaires, bergeries, sources, etc.) ;
• la réalisation de l'inventaire floristique ;
• l'identification des usages des espèces et des ressources autres que fourragères ;
• la reconstitution de l'historique de l'état et de la biodiversité ;

24
• la délimitation des parcours et la validation de la cartographie ;
• l'identification des Agdals, la période de leur utilisation et leurs usagers ;
• la reconstitution des itinéraires de transhumance.

Le regroupement entre les informations collectées par les deux approches est synthétisé sur
une carte simplifiée de la biodiversité sur fond topographique au 1/200000.

Trois types de parcours sont distingués en fonction de la période d'utilisation : (1) des
parcours d'été parmi lesquels on distingue les Agdals, (2) des parcours d'hiver et (3) des
parcours intermédiaires qui sont des zones de transitions entre les deux pôles extrêmes du
mouvement de transhumance. Chaque type de parcours est subdivisé en compartiments ou
quartiers de pâturage caractérisé par sa composition floristique (voir carte).

c- Typologie floristiquo-écologique et évaluation de la biodiversité


Les 105 relevés phyto-écologiques réalisés sont répartis entre les quatre secteurs :
- 29 en haute montagne
- 38 en moyenne montagne
- 28 en plaines et plateaux
- 10 au Saghro.

• description de la structure spatiale spécifique

L'examen du taux d'occupation spatiale spécifique permet de juger de l'importance de la


régularité de la structure spatiale de la végétation. Le tableau suivant donne les taux
d'occupation spécifique par secteur :

Haute montagne

Nombre de relevés : 29
Nombre d'espèces : 130
Richesse spécifique : Minimum : 9 maximum : 29

Nombre de relevés 1-2 3-4 5-7 8-10 11-15 Plus de16


Nombre d'espèces 54 32 19 11 8 6

66% des espèces ont uniquement une occupation spatiale de 14% de relevés.

Moyenne montagne

Nombre de relevés : 38
Nombre d'espèces : 112
Richesse spécifique : Minimum : 9 Maximum : 37

Nombre de relevés 1-2 3-4 5-7 8-10 11-16 Plus de16


Nombre d'espèces 32 15 13 17 18 17

42% des espèces ont uniquement une occupation spatiale de 10% des relevés

Plaines et plateaux

25
Nombre de relevés :28
Nombre d'espèces : 92
Richesse spécifique : Minimum : 18 maximum : 41

Nombre de relevés 1-2 3-4 5-8 9-12 13-20 Plus de20


Nombre d'espèces 28 24 16 9 21 5

56% des espèces ont uniquement une occupation spatiale de 14% des relevés.

Saghro

Nombre de relevés : 10
Nombre d'espèces : 76
Richesse spécifique : Minimum : 14 maximum : 35

Nombre de relevés 1-2 3-4 5-6 Plus de 6


Nombre d'espèces 36 21 11 8

47% des espèces ont uniquement une occupation spatiale de 40% des relevés.

Cette forte concentration spatiale des espèces peut s'expliquer par les actions de plus en plus
croissantes d'exploitation de diverses natures (pâturage, coupe et autres), conjuguées ou
amplifiées par les conditions climatiques de plus en plus sévères. L'aire de répartition des
espèces ne cesse de se rétrécir aux zones difficilement accessibles ou aux micro-stations à
bilan hydrique et sol favorables.

• Mesures de la diversité

Les valeurs des divers indices calculés par secteur sont présentées dans le tableau suivant:

Haute Moyenne Plaines et Saghro


Montagne Montagne Plateaux
Nbre d'espèces (S) 130 112 92 76
R1 17.68 14.62 12.40 11.97
_ 0.016 0.021 0.021 0.020
H' 4.41 4.19 4.07 4.01
J' = H’/Log S 0.906 0.888 0.900 0.926

• La richesse spécifique est de 130 espèces en haute montagne, suivie de la moyenne


montagne puis des plaines et plateaux et de Saghro. L'indice de richesse de Margalef R1
appuie cette différence entre les secteurs.
• L'indice de diversité de Simpson _ ne présente pas une grande différence entre les
secteurs ceci peut être expliqué par le fait que quelles que soient les espèces présentes la
différence entre elles en terme de densité reste très faible. D'ailleurs cette caractéristique
est générale dans les zones arides où la végétation est en général ouverte, assez régulière
et à base d'espèces steppiques et peu denses.

26
• L'indice de Shanon H' juge de la diversité du système étudié. La haute montagne suivie
de la moyenne montagne, présentent les meilleures diversités floristiques par rapport aux
autres secteurs.
• L'indice de Pielou J' mesure le degré de régularité. Dans les quatre secteurs, cet indice
est proche de 0.90, il montre la grande régularité en terme d'abondance comme prouvé
précédemment par l'indice de diversité de Simpson _.

La richesse spécifique de la zone du projet présente une diversité significative


principalement en haute montagne. En terme d'abondance, la différence entre secteurs est
moins importante.

• Typologie floristico-écologique

La typologie floristico-écologique a pour objectifs de :


- Mesurer l'adéquation et la complémentarité entre l'inventaire participatif et l'inventaire
classique ;
- Apprécier le niveau de perception cerné par le taux d'échantillonnage réalisé par rapport à
l'étendu de la zone du projet.
La typologie synécologique consiste à évaluer les relations entre les groupements
floristiques et les différents milieux écologiques sur la base des variables échantillonnées.
L’analyse factorielle des correspondances sur variables instrumentales (A.F.C.V.I.) est
utilisée pour atteindre cet objectif. Le principe de cette méthode est d’analyser la structure
de la végétation sous une contrainte exprimée par les conditions écologiques stationnelles de
chaque relevé (Annexe 4.1).

L’analyse factorielle des correspondances sur variables instrumentales permet d’exprimer la


structure synécologique à travers trois graphiques (Annexe 4.2).

- le premier permet l’identification de groupes de relevés ;


- le second permet la description floristique de chaque groupe de relevés ;
- le troisième permet d’expliquer écologiquement ces groupements floristiques.

L'AFCVI met en évidence cinq groupes de relevés phyto-écologiques comme individualisés


sur le graphe 1. Le groupe G1 est composé uniquement de relevés (1) correspondant à une
partie de la haute montagne, le second G2 comprend des relevés de la haute (1) et de la
moyenne montagne (2), le troisième groupe est formé de relevés de la moyenne montagne
(2), le quatrième groupe (G4) comprend un mélange de relevés de la moyenne montagne
(2), des plaines et plateaux (3) et du Saghro (4), le dernier groupe G5 est constitué
uniquement des relevés du secteur des plaines et plateaux (3).

Le graphe 2 correspond à la projection des espèces sur le plan factorielle F1 x F2. La


structure de cette configuration permet de caractériser floristiquement chaque groupe de
relevés mis en évidence par l’analyse sur le graphe 1 :

- Le Groupe G1 est composé par les espèces suivantes : Alyssum spinosum, Erinacea
anthyllis, Cytisus purgans, Festuca rubra, Alyssum montanum, Poa bulbosa, Festuca ovina,
Ormenis mixta, Silene sp, Stipa nitans, Bupleurum atlanticum, Berberis hispanica,
Bupleurum spinosum, Bromus rubens, Catananche coerulea, Astragalus ibrahimianus,
Dactylis glomerata, centaurea sp, Juniperus oxycedrus, Juniperus thurifera, Euphorbia
nisaeensis, Prinus sp, Scorzonera undulata , Achillea millefolium et Rhus pentaphylla ;

27
- Le groupe G2 est dominé par les espèces suivantes : Sanguizorba minor, Launea
arborescens, Pituranthos scoparius, Ormenis africana, Plantago albicans,Fagonia
zylloides, Raphanus raphanistrum, Tamarix getula, Festuca elatior, Fraxinus
xanthoxylloides, Salix sp., Quercus rotondifolia, Salvia aucheri, Buxus balearica, Ephedra
alata, Juniperus phoenicea, Artemisia mesatlantica, Adenocarpus bacquei, Capparis
spinosa, Genista tricuspidata, Globularia alypum, Hertia maroccana, Ormenis scariosa,
Vella mairei, Thymus satureoide ;

- Le groupe G3 est constitué des espèces suivantes Artemisia herba alba, Adenocarpus
bacquii, Capparis spinosa, Eruca vesicaria, Euphorbia sp., Evax pigmea, Festuca elatior,
Genista trucispidata, Globularia alypum, Helianthemum lippii, Launea acanthoclada,
Launea nudicolis, Lygeum spartum, Moricandia arvensis ;

- Le groupe G4 est un groupement floristique caractérisé par Randonia africana Anvillea


radiata, Lavandula multifida, Atractylis humilis, Ziziphus lotus, Convolvulus trabutianus,
Stipa parviflora, Withania adpressa, Buxus balearica, Stipa tenacissima, Carthamus
fruticosus, Launea arborescens, Teucrium fruticans, Artemisia herba alba ;

- Le groupe G5 est caractérisé par le cortège floriqtiue suivant : Fartesia hamiltonii,


Argyrholobium uniflorum, Aristida obtusa, Anabasis articulata, Astragalus armatus, Adonis
dentata, Helianthemum lippi, helianthemum croceum, Herniaria fontanisei, Annarhinum
fruticosum, Carthamus fruticosus, Aristida plumosa, Teucrium polium, Launea arborescens,
Pituranthos scoparius, Peganum harmala, Hammada scoparia et. Stipa parviflora, Ononis
natrix. Reseda sp. Zilla spinosa.

Pour la caractérisation écologique, le graphe 3, où sont projetées les modalités des


différentes variables, permet une description écologique de la structure floristique des
différents groupes :

- Le groupe G1 correspond à un milieu de haute altitude supérieure à 2100 m, à exposition


Nord Ouest, un recouvrement de la roche dure supérieur à 50 % et un recouvrement de la
végétation supérieur à 15 % ;

- Le groupe G2 correspond à un milieu d’altitude comprise entre 1700 et 2000 mètres, de


recouvrement de la roche dure de 30 à 50 %, des pierrailles entre 20 et 50 %, de végétation
entre 5 et 15 %, de pente supérieure à 30% ;

- Le groupe G3 correspond à un milieu, de pente comprise entre 5 et 30%, de


recouvrement de la roche entre 0 et 30%, d'exposition sud, Nord-Est et de faible
recouvrement de pierrailles ;

- Le groupe G4 est un milieu à recouvrement de la végétation faible entre 2 à 5%, sans


exposition dominante et de fort recouvrement de pierrailles ;

- Le groupe G5 est caractérisé par une faible altitude inférieure à 1700 m, d'une exposition
dominante sud-ouest, de faible pente inférieure à 5% et de recouvrement de la végétation
inférieur à 2%, de fort recouvrement de pierrailles plus de 70% et de l'absence
d'affleurement de la roche dure.

28
L'analyse n'a mis en relief que la variabilité entre les secteurs écologiques. La structure
écologique exprime un gradient de la végétation Nord-sud avec des recouvrements entre
secteurs très marqués : groupe 2 avec des relevés du secteur 1 et du secteur 2, groupe 3 avec
des relevés du secteur 2 et du secteur 1 et groupe 4 avec des relevés des secteurs 2, 3 et 4.

L'intensité de l'échantillonnage reste insuffisante pour exprimer et cerner la variabilité à


l'intérieur de chaque secteur. Cependant, les résultats préliminaires avec la description
floristique et écologique, permettent de renforcer la stratification apparente des 4 types de
milieux (haute montagne, moyenne montagne, plaines et plateaux et enfin le Saghro).

Transhumance et utilisations spatio-temporelles de la biodiversité floristique

Dans la zone du projet, plusieurs types de parcours sont identifiés et décrits par leur
composition floristique, les usagers et la période d'utilisation. Les mouvements saisonniers
des troupeaux constituent une caractéristique d'exploitation spatio-temporelle très marquée
dans la zone (voir les itinéraires sur la carte). Les facteurs qui dictent les mouvements des
troupeaux sont :
• Les conditions climatiques (hivers très froids dans les parcours du Haut Atlas mais
clémentes au Saghro) ;
• La disponibilité de la végétation ;
• L'accessibilité ;
• Les points d'eaux sur les axes de transhumance ;
• La proximité des souks et des centres de sédentarisation.

D'autres facteurs semblent différencier le choix des itinéraires et du lieu de campement,


comme la qualité du pâturage dit "Ammeskou" ou "El Margued" contrairement au parcours
dit "Amoris".

3- Usages de la biodiversité

a. flore spontanée et cultivée

La vie de la population locale de la zone d'étude est étroitement liée, d'une manière directe
ou indirecte, à la biodiversité environnante. Parmi les usages, rapportés par les personnes
ressources ou constatés lors de cette étude, le pâturage, le bois de feu, la médecine
traditionnelle, l'usage aromatique, la construction, ainsi que la production de miel. Il est
évident que agrobiodiversité a pour principal rôle la consommation familiale, l'alimentation
animale, la trésorerie et la semence.

• Pâturage

L'élevage extensif constitue l'activité principale dans la zone du projet. Les besoins en
fourrage sont couverts en exclusivité ou en majeure partie par les terrains de parcours.
L'utilisation des parcours est régie par une organisation sociale très ancienne où chaque douar
ou groupe de douars utilisent des parcours spécifiques pendant des périodes données (Annexe
4.3).

Les parcours de la haute montagne, où domine une végétation à base de xérophytes épineuses
en coussinets, constituent un stock fourrager de 3 à 4 mois en période hivernale. Certaines
utilisations caractérisent les espèces de ces types de parcours :

29
- Ormenis scariosa est une espèce moyennement appétable à cause de son goût amer. Elle
est utilisée aussi dans les rebords de toiture pour la protection des murs et comme bois de feu ;
- Alyssum spinosum est une espèce appétable, utilisée aussi comme bois de feu ;
- Bupleurum spinosum est une espèce appétable, récoltée, brûlée puis donnée comme
fourrage aux bovins et équidés ;
- Astragalus ibrahimianus et Berberis hispanica sont deux espèces très appétables ;
- Artemisia mesatlantica est appétable au stade jeune ;
- Genista tricuspidata est appétable et paturée par les caprins et dromadaires. Les ovins
consomment uniquement ses inflorescences et les jeunes plantules tendres (mai et juin). Elle
est aussi utilisée comme bois de feu.
- Ononis sp. ou mijjou est appétable mais provoque des coliques aux caprins en stade
floraison ;
- Erinacea anthyllis, Thymus sp., Bupleurum atlanticum et Cytisus purgens sont aussi des
espèces appétables ;
- Euphorbia nicaeensis n’est pas consommée par les petits ruminants. Les chamelins l’a
mangent mais peut leur être toxique ;
- Juniperus thurifera est coupé et donné aux ovins et caprins. C’est également une espèce de
bois de feu, médicinale et exploitée pour la construction ;
- Hertia maroccana peut être toxique pour les ovins mais pas pour les caprins. Elle est
utilisée aussi comme bois de feu ;
- Adenocarpus bacquii provoque des coliques chez les ovins et sert aussi comme bois de feu.

Certaines espèces végétales de parcours sont collectées par les femmes en été et stockées
pour les périodes de soudure. L’information tirée de la discussion avec les femmes fait
ressortir une dizaine d’espèces, comme l’armoise blanche donné aux mulets, l’armoise bleu,
Ormenis scariosa, Bupleurum atlanticum, Astragalus ibrahimianus, Bupleurum spinosum et
Cytisus purgens présentés aux troupeaux ovins et caprins.

• Usage médicinal

Le savoir-faire de la femme rurale en plantes médicinales est très variable et diversifié. Les
connaissances de celle-ci varient avec l’âge, la richesse végétale de son environnement
immédiat et probablement aussi avec le revenu familial et la proximité d’un centre de santé.
La nouvelle confiance que développent femmes rurales vis à vis des produits
pharmaceutiques fait que ce savoir-faire est en déperdition et n’est encore bien conservé que
par certaines personnes âgées. Les femmes âgées détiennent en effet plus d’informations que
leurs cadettes. Le savoir des fillettes est limité aux espèces les plus communes.

Plus d’une quarantaine d’espèces végétales sont utilisées par les femmes de la région pour
leurs propriétés médicinales (Annexe 2.4). L’abondance, l’intensité d’utilisation et l’aire de
distribution varient d’une espèce à l’autre et également d’un écosystème à un autre
(classement ci-après). Alili Nerium oleander, Awjtam Erinaceae, Flyou Mentha pulegium,
Izaghyoul Lavandula multifida, Iziknou Artemesia herba alba, Izri Artemesia herba alba,
Lharmal Perganum harmala, et Timija Mentha timija sont très largement exploitées et se
trouvent dans les quatre écosystèmes.

Haute Montagne Flyou>Timija = Awermi = Izaghioul >Izikouni > Alili


Moyenne Montagne Izri > Lharmal > Izikouni = Alili > Timija = Flyou = Awajtam
Plaine, Plateaux et Saghro Izaghioul > Timija > Lharmal > Flyou = Alili > Taferzizt

30
D’autres espèces sont par contre spécifiques à certains écosystèmes comme Angarf Vitex
agnus cactus dans le Saghro, Taroubia, Itzghi Lavandula multifida en haute montagne,
Aâraâr Tetraclinis articulata, Azalim Nouchen Juncus acutus, Ifssi Artemesia herba alba,
Tafarzizt Citrillus sp. et Taylalout Capparis spinosa au niveau de la moyenne montagne, et
Ouchandgoura Adjuga iva et Lamkhinza Cleome arabica dans les plaines et plateaux.

D'autres espèces sont d’utilisation très limitée probablement à cause de leur rareté ou
l’ignorance de leurs propriétés médicinales par les femmes. Ce groupe comprend Awelkaz,
Iferskel Launea arborescens, Imtts Fraxinus xanthoxyloides, Irgel, Matla ghoulid,
Tasselgha, Tassekra, Tigisst, Tireguine, et Wigane (Annexe 2.4).

Les propriétés médicinales des espèces végétales du sud du haut Atlas sont très diversifiées.
Celles-ci vont des malaises les plus courants comme le mal de tête, le mal d’estomac aux
pathologies chroniques comme l’épilepsie, le diabète et les calculs rénaux (rapport du site
pilote et rapport des autres sites).

Différentes espèces médicinales peuvent être préconisées pour une même pathologie. Les
crises d’épilepsie par exemple sont traitées par Alili, Awarmi, Zariaât kazbour ou Wigan. En
cas de douleurs de rhumatisme, la population de la région emploient Adghmam Lhor
Juniperus thurifera, Afar Cynodon dactylon, Awjtam Erinaceae, Azemrou Juncus acutus,
Azegar Ziziphus lotus, Ouchandgoura Ajuga iva, Tafarzizt Citrullus sp., Taylalout Nepeta
atlantica ou Triri. Et contre les maux de tête, Louard Rosa canina, Aâraâr Tetraclinis
articulata, Tirraguine, Bouzaghial, Taylalout Nepeta atlantica ou Lharmal Perganum
harmala seraient efficaces.

D’autre part, une espèce végétale peut être employée pour traiter différentes maladies, à
l’exemple d’Izaghioul Lavandula multifida employé contre le mal d’estomac, la teigne du
cuir chevelu, le rhume et la rougeole et Lharmal Perganum harmala contre les crises
d’épilepsie, la migraine, la chute de cheveux et le mal de l’abdomen.

L’étendue de ce savoir-faire détenu par la femme rurale répercute la richesse de son


environnement. Néanmoins, l’exploitation irraisonnée et non durable des ressources
médicinales dans la zone est à tenir sérieusement en compte. La diversité des plantes
médicinales ne peut être préservée qu’à travers la sensibilisation de la population locale sur
le risque d’extinction, et aussi par l’apprentissage d’un mode de collecte durable, et aussi
des recommandations sur la période adéquate de collecte et du volume optimal à prélever.
Un travail de recherche sur les possibilités de domestication et de mise en culture de ces
espèces fortement convoitées peut être de grande utilité pour réduire la pression anthropique
sur ces ressources.

• Bois de feu

Près d’une soixantaine d’espèces ligneuses sont exploitées dans la zone pour des besoins
domestiques (Annexe 2.5). La femme rurale détient un savoir-faire des espèces de bois de
feu sans équivalent. Elle distingue entre les espèces par des caractères de forme et taille de la
plante, le feuillage, la couleur de la fleur, les caractéristiques de combustion, l’odeur, la
difficulté de coupe ou à l’arrachage. La préférence des femmes est pour les combustions
lentes, l’absence de fumée, une odeur agréable, l’absence d’épines, le non-mouillage après
les pluies. En absence de bois de feu de qualité, d’autres espèces sont exploitées.

31
L’intensité d’utilisation des ligneux pour le bois de feu est variable selon l’espèce et la
localité (écosystème). Ouchfoud Genista tricuspidata, Ifssi/Izri Artemisia herba alba en plus
Adghmam Juniperus phoenica, Azegar Zyziphus lotus, Ighraz Carthamus fructicosa sont de
loin les plus exploités. Admin, Ali Ijan, Amersit, Aslen, Ayfass, Ifssi nisserdane Artemisia
sp., Issaradj, Issir, Izerkan, Karchich, Tamastri sont, d’autre part moins prélevés par les
femmes.

Les classements ci-après sont relatifs à l’intensité d’exploitation de bois de feu par
écosystème :

Haute montagne
Adghman > Ifaskan > Tassaft > Tiferssa = Ouchfoud = Tardhma > Tasstha = Safsaf

Moyenne montagne
Ouchfoud > Igraz > Azegar = Talzazt = Ifssi > Agueltem> Ifeskan > Adeghman > Alili =
Amater = Azemroy = Arraghay = Lharcha = Tayrart

Plaines, plateaux et Saghro


Ifssi = Azegar > Ouchfoud > Alili = Algou = Lharcha > Afzdad = Angarf = Assay > Ramt =
Talmjout > Hjoujou = Ifsskan > Amater = Anderwal = Armass = Bouzghioul = Harkchoud

La diversité des espèces ligneuses exploitées comme combustible varie également d’un
écosystème à un autre. Par exemple, Angarf Vitex agnus cactus est spécifique au Saghro.
Bouzaghial, Harkchouch, Imtss Fraxinus xanthoxyloides, Ramt, Tamayt Tamarix sp.
n’existent que dans les zones de plaines et plateaux. En haute montagne, existe toute une
variété d’espèces particulières comme Admin, Amersit, Ayfass, Aslen, Izerkan, Tardhma,
Tassaft Quercus rotondifolia, Tassemlalt Salix sp, et Tifarssa Catananche coerulea. Les
espèces de moyenne montagne sont également nombreuses, Agueltem Adenocarpus bacquii,
Akhlal, Arraghay, Azazer Buxus balearica, Azemroy Cytisus purgans, Igraz Carthamus
fructicosa, Iziknou Thymus satureioides, Talgoutt Retama dasycarpa, Talzazt Hertia
marocana, Tasra Salsola vermiculata, Tawalt, Tayrart Teucrium fructicans, et Taza N
Tamlalt Catananche coerulea. Les espèces de bois de feu communes aux différents
écosystèmes sont Alili Nerium oleander, Ifassakan, Ifssi/Izri Artemisia herba alba et
Ouchfoud Zilla Spinosa.

Les lieux de collecte, le statut et la tendance des différentes espèces de bois de feu sont très
clairs et précis dans d’esprit des femmes rurales. Ces dernières sont, en effet, conscientes de
la richesse spécifique dans leur entourage ainsi que du risque de dégradation des ressources
naturelles. Leur attitude vis-à-vis de cette érosion est par contre différente selon
l’organisation sociale locale et le rôle que joue la Jemaâ, la démographie et les conditions
socio-économiques locales.

• Utilisation mellifère

La biodiversité floristique est riche en espèces mellifères. L’apiculture est une activité très
ancienne et très répandue dans toute la région et constituait une source financière importante
pour la population. Les conditions climatiques particulièrement sèches ces dernières années
se sont répercutées sur cette activité. Les espèces mellifères dans la zone sont Thymus sp.,
Hertia maroccana, Zilla sp., Adenocarpus bacquei, Teucrium fruticans, Ononis natrix,
Launea arborescens et Buxus balearica .

32
• Bois de construction

Le domaine forestier a fourni pendant longtemps un bois de qualité pour la confection de


plafonds des habitations de la région. Cet usage des ressources naturelles aurait contribué
significativement à la dégradation des forêts. Le Genévrier ou Adghmam (Juniperus sp.) a
connu, en effet, une forte régression allant jusqu’à extinction totale dans certaines localités
(voir rapport site pilote et rapport autres sites). Tant que les conditions climatiques ne sont
pas favorables à la régénération des différentes essences locales, il est nécessaire de
réglementer l’exploitation de ces ressources et d’assurer la disponibilité d’un autre substitue
comme le bois d’Eucalyptus provenant de plantations d’autres régions à climat favorable.
Le développement archaïque et rapide des constructions en béton représente une
transgression aux spécificités architecturales de la région et à la diversité culturelle. Les
constructions en pisé représentent un savoir-faire et une adaptation parfaite de l’homme à
son milieu. Les populations locales reconnaissent l’avantage des bâtiments en pisé, tièdes en
hiver, frais en été quand les températures sont extrêmes.

• Conservation de produits alimentaires

Le savoir-faire local relatif à la conservation des productions est riche et diversifié (voir les
deux rapports précédants), et mérite d’être étudié et analyser dans le but d’identifier des
actions de valorisation des produits de terroirs. L’abondance de certains produits pendant
des périodes spécifiques de l’année, la difficulté de leur écoulement sur les souks de la
région et la baisse de la valeur commerciale nécessitent l’étude des différentes possibilités
de valorisation et l’appui du projet.
Parmi les actions qui peuvent être préconisées à ce sujet, l’encadrement de la population
locale dans les domaines d’organisations professionnelles ou coopératives et la formation
dans les techniques d’hygiène, de conditionnement, d’emballage et de conservation.
L’amélioration du savoir-faire local peut aider à réaliser une valeur ajoutée au produit local
et ouvrir des marchés dans les principales villes du pays, voir même à l’étranger.

b. faune sauvage et domestique

Selon les déclarations des personnes ressources, plusieurs usages sont faits de la biodiversité
faunistique. Les plus importants sont :

• Consommation

Les activités de chasse et de pêche sont peu développées dans la région. En revanche, le
braconnage est le moyen le plus courant pour l’exploitation de la faune. Il constitue la
principale cause de disparition de la faune sauvage (cas des Gazelles et du mouflon à
manchette). Les espèces consommées sont le lièvre, la perdrix gambra, les gangas et l’aigle
royal. Le chacal et l’Uromastix ne sont qu’occasionnellement exploités. Les poissons ne
font par contre pas partie des habitudes alimentaires des habitants de la région.

• Pharmacopée traditionnelle et sorcellerie

Les espèces les plus utilisées en pharmacopée traditionnelle et en sorcellerie sont l’hyène
rayée, le caméléon commun, l’Uromastix, la huppe fasciée, le corbeau et certains rapaces.

33
• Commercialisation

Les espèces utilisées en pharmacopée, comme les petits animaux et leurs produits sont
vendues dans les souks. Les reptiles, notamment la tortue grecque, le caméléon et la fouette
queue sont vendus aux touristes qui les utilisent comme animaux d’ornement. Il existerait un
trafic bien développé d’exportation de certains reptiles de la région en Europe. Les espèces
recherchées sont la tortue grecque, la vipère à corne, la vipère de Mauritanie et le naja de
l’Afrique du nord.

• Eco-tourisme

La présence de la gazelle de Cuvier dans la région d’Iguernane, de la truite fario et de la


loutre dans les oueds, de certains rapaces (le percnoptère d’Egypte et le gypaète barbu) et de
reptiles ( le Naja, et l’Uromastix dans le Saghro) constituent des atouts inestimables pour le
développement des activités d’écotourisme dans la région.

Les usages de la faune domestique sont multiples :

_ Les ovins, les caprins et les bovins constituent la principale source de revenu des éleveurs ;
_ Les élevages ovins, bovins et caprins contribuent également à l’autoconsommation par la
production de viande, de lait et de beurre ;
_ Les équidés constituent un moyen de transport de marchandises et de déplacement dans les
mouvements de transhumance ;
_ Les chiens représentent les compagnons des bergers et des troupeaux ;
_ Les petits élevages (poulet, lapins, apiculture) constituent d’autres sources de rente et
d'autoconsommation.

4. Perception de la biodiversité

''T'hla lhayat'', "i'lla koulchi, i'lla amane, i'lla rbi'i", "nimirou ouahd", sont des termes
exprimés par certaines personnes ressource pour traduire la concept de la biodiversité. C'est
une situation d'abondance des ressources en eau et en herbe, et un certain bien être en
relation avec des conditions climatiques favorables. La régénération des ressources
végétales est exprimée par le terme "l'khalf".

a- flore spontanée

La perception de la biodiversité par la population est discernée à travers un certain savoir


local de la diversité des espèces, des écosystèmes et des usages. Elle est traduite également
par la capacité des populations à différencier d'une part entre les niveaux d'appétabilité, de
dominance, de qualité de pâturage (Ameskou ou Amoriss), et d'autre part entre les aptitudes
de régénération et les usages (médicinale, aromatique, bois de feu, construction,
affouragement).
Ce savoir-faire est limité à une population relativement âgée pratiquant ou ayant pratiqué la
transhumance. La sédentarisation et la régression de l'activité de transhumance risquent
d'appauvrir ce savoir local.

34
b- flore cultivée

Un changement dans la perception des locaux de certaines productions et variétés a été


constaté à plusieurs occasions. Une telle mutation peut influencer progressivement le spectre
des cultures pratiquées et à long terme changer radicalement les systèmes de production
agricole. La population locale apprécie nettement la culture de pomme de terre et celle de
pommiers qui prennent de plus en plus d’importance dans les assolements. L’extension de
ces deux espèces composées d’uniquement 2 variétés améliorées homogènes, se fait au
dépend d’autres cultures traditionnelles, constituées de populations locales diversifiées et
adaptées. Les cultures de Tafsoute, Annelii, Killou N’taghoute et Killou N’rouz ont
pratiquement disparu et celles d’Ikiker et de nombreuses autres variétés locales sont en
régression drastique. Les variétés améliorées de blé tendre, et bientôt celles d’autres
cultures, gagnent de plus en plus de terrain.

Plusieurs causes socio-économiques, signalées déjà dans nos deux rapports précédents, sont
à l’origine de cette évolution. Il est essentiel de remédier à cet appauvrissement par un
travail de soutien et de sensibilisation de la population locale, et par la valorisation et la
promotion du patrimoine local.

Pour atténuer la tendance d’érosion du matériel local et de réduire le risque d’extinction de


certaines espèces, plusieurs actions peuvent être préconisées :

_ La constitution d’une collection de semences et de plants d’espèces et de variétés locales


spécifiques à la zone ;
_ La création d’un jardin botanique ou seront entretenues les collections de la biodiversité
cultivée locale et celle spontanée. Ce lieu constituera un espace éducatif pour les jeunes
de la région ;
_ L’identification d’amateurs collectionneurs de semences et de plants dans la région et
leur incitation à installer des points de vente de matériel local dans les souks en leur
offrant une formation sur les techniques de conditionnement et de stockage des
semences, et celles de propagation de plants.
_ La constitution d’une documentation illustrée des caractéristiques et fiches techniques
du matériel local à mettre à la disposition de toute personne intéressée par la
conservation ;
_ L’organisation de rencontres annuelles entre les collectionneurs mainteneurs de la
biodiversité locale, accompagnées d’une exposition et d’un concours des meilleurs
produits locaux, semences et plants ;
_ L’organisation d’ateliers de sensibilisation et promotion des produits de terroirs.

c- faune sauvage et domestique

La dégradation de la faune sauvage fait l’unanimité de toutes les personnes enquêtées. Les
personnes âgées se rappellent encore de troupeaux de gazelles et de mouflons à manchette
dans la région. La liste des animaux qui ont subi un déclin brutal est longue. Selon la
population locale, les causes de la dégradation sont attribuées à deux facteurs principaux :

_ la sécheresse prolongée ;
_ l’accroissement de la population.

35
Il est important de souligner que les nomades sont peu conscients du danger qui menace la
faune sauvage. Ils pensent que l’absence et la rareté de certaines espèces n'sont du qu'à un
déplacement vers d’autres zones plus favorables.

5- Attitude de la population vis-à-vis de la dégradation

L'explosion démographique, le rétrécissement de l'espace et la sécheresse ont affecté


significativement la biodiversité. Cette conjoncture de rareté et de régression des ressources
a poussé l'homme à la diversification des actions d'exploitation pour subvenir à ses besoins.
Avec l'accélération de la sédentarisation, une profonde mutation du système pastoral vers le
système agro-pastoral s'installe quoi quelle paraît non durable.
Parmi les espèces fortement touchées par cette dégradation ( la régression, la disparition
localisée ou le recul de l'aire), on peut citer Juniperus phoenicea, Juniperus oxycedrus,
Buxus balearica, Quercus rotundifolia, Astragalus ibrahimianus, Stipa nitens, Artemisia
herba alba, Thymus sp., Carthamus fruticosus, Hertia maroccana, Adenocarpus bacquei,
Bupleurum spinosum, Launea arborescens, Ormenis scariosa.
Les distances parcourues actuellement, comparées à l'année 1975 pour aller chercher l'Alfa
(Stipa tenacissima) et le bois de feu passent respectivement de 3 à 30 km et de 1 à 10 km.

Dans le Saghro, la sévérité de la dégradation dépend dans une large mesure de la localisation
par rapport à la vallée du Dadès (accentuée à proximité de la vallée) et des lieux de
sédentarisation. Les ressources en eau pour les micro-parcelles installées dans les bas fonds
et les vallées tendent vers un tarissement.

L'état et les tendances régressives des ressources naturelles, ne sont pas sans attirer
l'attention des usagers. Les déclarations des populations sur le danger de cette évolution
témoigne de leur prise de conscience et du degré de perception de cette dégradation. Ainsi,
ces populations rapportent les faits suivants:

• certaines espèces sont devenues rares : Tassaft (Quercus rotundifolia), Juniperus


oxyderas;
• l'aire de certaines espèces a beaucoup reculé: Stipa tenacissima, Juniperus phoenicea,
Juniperus thurifera ;
• les stocks parfois de taille considérable de bois de feu traduisent une course effrénée en
situation de pénurie (éloignement des lieux de récolte sous la pression de la collecte) ;
• avant, le genévrier était très abondant, les femmes ne ramènent que le bois mort.
Aujourd’hui, elles coupent du bois vivant sur pied avec la scie ;
• le charbonnage continue à faire un facteur de dégradation de la forêt;

L'impuissance d'agir ressentie chez les populations résident dans deux facteurs très
importants:

• la faiblesse des moyens due à l'ampleur de la pauvreté;


• la faiblesse en matière d'organisation.

Des décisions doivent impérativement être prises pour atténuer cette pression sur les
ressources naturelles en développant des activités régénératrices de revenus et en agissant au
niveau de l’organisation sociale.

36
Des efforts au niveau local ont été déjà tentés pour la protection de certaines espèces de bois
de feu, mais sans succès en raison de la non adhésion d’une certaine catégorie de la
population (charbonniers en particulier) et du manque d'une forte implication des autorités
locales et des services techniques locaux et/ou régionaux.

6- Tendances et causes

La zone du projet fait partie des écosystèmes arides et désertiques fragiles ne supportant pas
d’exploitations continues. La régression de l’activité de transhumance et le développement
de la sédentarisation crée un déséquilibre écologique du système pouvant avoir des
conséquences irréversibles sur la biodiversité.

a- biodiversité floristique

Plusieurs critères de dégradation ont été constatés au niveau de la zone du projet:


• la présence d'individus sénescents et/ou desséchés de plusieurs espèces ;
• l'absence de la strate herbacée annuelle;
• la dégradation poussée de la végétation autour des agglomérations et des lieux de
sédentarisation ;
• certaines espèces sont en voie de disparition ;
• certaines espèces sont menacées ;
• le savoir local en matière de conduite des troupeaux et de gestion de l'espace pastoral est
en régression.

La régression ou la disparition de certaines espèces se répercutent directement sur les


activités en relation avec les ressources végétales et animales telles que l'apiculture,
l'artisanat, l'élevage, la chasse.
Comparativement à d'autres zones dans la région à vocation similaire (voir par exemple le
plateau de Tassrirt), on note avec satisfaction la très faible activité de défrichement des
terrains de parcours.

b- biodiversité cultivée
L’étude de l’agrobiodiversité dans la zone du projet a mis en évidence l’importance du
patrimoine végétal local, spécifique et variétal. La plupart des espèces sont formées de
variétés locales diversifiées et adaptées tel le cas du maïs, de l’orge, de la fève, du petit pois,
des navets, de la carotte, des courges, du figuier, du noyer, de l’amandier, du grenadier, du
pêcher et de la vigne. La diversité des cultures dans la zone et celle intraspécifique justifient,
de façon inéluctable, la valeur du patrimoine cultivé local.

La progression du matériel amélioré et l’utilisation de plus en plus fréquente de produits de


traitement menace cependant la valeur de cette agrodiversité et la qualité de
l’environnement. D’autre part, la régression de certaines céréales ‘mineures’ et de
l’extinction totale d’autres appauvrissent la richesse des ressources cultivées locales.

c- biodiversité faunistique

Le versant sud du Haut Atlas central était jusqu’aux années 70 célèbre par l’abondance des
grands carnivores, du mouflon, de la gazelle et des grands rapaces. Actuellement, la
disparition récente de certaines espèces notamment le lynx caracal et le Porc-épic est

37
signalée. D’autres espèces sont en danger de disparition comme la panthère, l’hyène rayée, la
gazelle du Cuvier, le mouflon à manchette, la Gazelle dorcas, le Vautour fauve, le Vautour
percnoptère, l’Outarde houbara et le cobra. La situation du chacal et du grand corbeau est
également préoccupante du fait de la régression rapide de leurs populations durant les dix
dernières années.
Certaines espèces sont en expansion numérique et spatiale notamment le Renard roux qui est
entrain de gagner la niche écologique du chacal et la genette, espèce adaptée à une large
gamme de milieux.

Parmi les causes de la dégradation de la biodiversité faunistique:


_ Chasse, braconnage d’animaux;
_ Collecte des animaux ;
_ Intoxication par empoisonnement des cadavres pour la lutte contre le chacal;
_ Pollution (détergents, déchets ménagers, engrais et pesticides).

Ces problèmes devraient retenir une attention particulière pour trouver des solutions adéquates
et urgentes pour la santé des habitants et pour la préservation de la biodiversité. Pour lutter
contre ces actions ou atténuer leurs impacts sur la durabilité de cette biodiversité faunistique,
des mesures et actions de conservation doivent être entreprises en axant ces interventions sur
la composante sensibilisation des populations de l'importance des ressources naturelles d'une
manière générale dans leur vie quotidienne et leur devenir. L'implication des populations dans
toutes les actions de conservation est un acte indispensable pour la réussite de toute mesure
prise en la matière.

IV IMPLICATIONS POUR LA CONSERVATION DE LA BIODIVERSITE

La problématique de la réhabilitation/conservation de la biodiversité dans le versant sud du


Haut Atlas central et le Saghro doit partir d’abord des éléments de diagnostic suivants : i)
l’importance de la zone du point de vue richesse spécifique et écosystémique ; ii)
l’importance de la zone en tant que limite méridionale d’extension de certaines espèces, qui
sont par conséquent plus vulnérables ; iii) l’état de dégradation avancé des écosystèmes et
les fortes pressions qui s’exercent sur un certain nombre d’espèces.
Le diagnostic élaboré dans le cadre de cette étude doit être complété en tenant compte du
contexte général de l’état des ressources naturelles, où la pauvreté, la faiblesse ou le manque
d’alternatives (pour l’emploi et les activités génératrices de revenus, pour le combustible,
pour les réserves fourragères) entretiennent la surexploitation. Il s’en suit, que toute action
de réhabilitation/conservation des ressources et de la biodiversité devrait être intégrée dans
un programme de développement de l’ensemble de la zone. Celui-ci devrait rechercher la
résolution des problèmes de fond que sont (1) les sources alternatives en énergie, (2) le
développement d’activités génératrices de revenus, y compris celles liées à la nature
(activités d’écotourisme), (3) la réhabilitation des milieux dégradés, notamment ceux des
plaines et plateaux (de manière à ce que la complémentarité pastorale des différents terroirs
puisse retrouver une base productive crédible), (4) la recherche de marchés rémunérateurs
pour la valorisation des produits de la zone, et (5) l’organisation des usagers des ressources.
Un tel programme devrait être de nature participative tant dans son élaboration que dans son
exécution, par exemple, à travers des plans de développement de douars/groupes de douars
usagers des mêmes espaces.

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Dans le cadre d’un tel programme d’envergure, les sites clé de conservation de la
biodiversité pourraient, tout en bénéficiant du contexte général favorable, représenter des
zones d’intervention plus ciblée.

1- Sites clés :

Les résultats des prospections du terrain et d’approche participative conduites sur l'ensemble
de la région, laissent identifier plusieurs sites d'intérêt pour la biodiversité dans ses
composantes faune, flore et agrobiodiversité.

Pour la biodiversité faunistique, cinq zones d’intérêt capital pour la conservation de la faune
sauvage dans la zone d’étude sont identifiées :

_ Site des hautes M’goune : cette zone concerne les hautes altitudes d’Ighil M’goune
(Jbel Talkeddite et Ighil Oumssoud), jbel Waougoulzat ainsi que les gorges et
escarpements d’Iharsane jusqu’à Tighanimine. Ces localités offrent des habitats de
prédilection pour le développement de populations du mouflon à manchette. Cet animal
très connu de la haute et moyenne vallée de M’goune, n’est actuellement représenté que
par des petits groupes de 3 à 4 individus retranchés dans les zones d’accès très difficile.
Cette chaîne de montagnes communique directement avec le Parc National du Haut
Atlas Oriental où la population du mouflon est assez importante. Cette situation offre la
possibilité d’échanges d’animaux entre les deux régions via Bel N’Ouchchen et Bel
Amouguer. Ainsi, les populations le mouflon pourront être reconstituées dans la haute
vallée de M’goune si les conditions de quiétude et de sécurité seront instaurées.

_ Zone des « Sbaâ Chaâb » : elle englobe toutes les ondulations de plaine entre Imi
N’Ouassif et Ghassat ainsi que les reliefs et les escarpements de moyenne montagne
jusqu’au Jbel Aza. Ces localités ont été célèbres par l’abondance des grands carnivores
(hyène, chacal), du mouflon en montagne et la gazelle dorcas sur les plaines. Les
populations de Gazella dorcas qui faisait jadis la notoriété du site des « Sbaâ Chaâb »,
ne seraient plus représentées actuellement que par 5 à 6 individus dont deux ont été vus
en décembre 2002 à l’Est d’Inis N’Ouassif et trois autres repérés au Sud de Ghassat. Ce
site mérite alors une attention particulière pour des objectifs de conservation et
particulièrement pour la sauvegarde de la gazelle dorcas.

_ Zone d’Iguernane : elle s’étale du lac de Tamda jusqu’au piémont de la montagne et les
terroirs de trois villages, Tigguert, Tamezrit et Taliouine Iguernane. Cette zone se
distingue du reste de la région par la présence de la gazelle de Cuvier, espèce très
précieuse pour la biodiversité faunistique du pays et même à l’échelle mondiale. De plus,
la zone héberge la colonie de gazelles la plus importante au Nord de l’Anti Atlas.

_ Zone de Saghro : le massif de Saghro a la particularité de présenter une faible densité de


la population. De part la grande diversité des habitats et des écosystèmes, le Saghro
héberge une diversité faunistique exceptionnelle même si les espèces importance
nationale ou régionale ont disparus ou sont devenues rares. Des communautés
faunistiques assez riches et d’intérêt national et mondial, comme la gazelle dorcas, le
mouflon à manchette, le lynx caracal, l’Uromastix et le naja, sont encore présentes dans
la zone. La région du projet, telle qu’elle a été délimitée, exclue des zones d’importance
régionale en matière de biodiversité comme Agdz au Sud de Saghro jusqu'au Jbel

39
Ikniouine à l’Est. Il serait à notre avis plus judicieux d’inclure ces terroirs dans la zone
du projet.

_ Zones humides : il s’agit ici des principaux cours d’eau permanents, notamment le haut
Tassaout, Oued M’goune, Oued Dadès ainsi que le lac du barrage Manssour Eddahbi.
Ces habitats sont d’une importance primordiale pour le maintien et le développement de
la faune aquatique et terrestre. Les cours d’eau avec leur couverture végétale peuvent
servir de couloirs de circulation et d’échange de la faune entre les différentes unités de la
région.

Ces cinq localités, revêtent un grand intérêt pour la conservation de la diversité faunistique
de la région. Elles méritent de bénéficier d’études complémentaires de diagnostic pour
évaluer leurs potentialités biologiques afin d’élaborer des plans d’action et d’identifier des
mesures de conservation. Ces sites clé peuvent jouer un rôle fondateur et reconstitutif de la
de la faune sauvage de la région. Cependant, certaines actions urgentes sont entreprendre
afin d’alléger les pressions anthropiques exercées sur ces sites (voir actions et études).

Pour la flore spontanée, certains sites présentent des potentialités aussi bien qualitatives que
quantitatives et méritent des actions d'aménagement et de conservation. On peut citer
notamment :

_ le site à Azaghar Niguer où l'Armoise (Artemisia herba alba) constitue un faciès bien
développé du point du vue densité et vigueur. Ce site semble cependant de plus en plus
sollicité pour la collecte de combustible. Ceci, joint au risque de l'extension des
défrichements à des fins agricoles, font peser de sérieuses menaces sur les ressources si
aucune mesure appropriée n’est prise. Préalablement à toute mesure, une étude devrait
être conduite en vue de délimiter plus finement le site et l'extension des défrichements et
d'identifier les usagers/ayants-droit, et pour proposer des actions à entreprendre, y
compris des solutions alternatives pour le combustible, l'organisation des usagers en vue
de l'arrêt des défrichements et une meilleure gestion de l’espace pastorale ;
_ le site à Fartesia spp, Hammada scoparia, Teucrium polium, Aristida spp.,
Helianthemum spp. et Anvillea radiata, sur le plateau situé entre Skoura et Toundoute.
Ce site, bien que relativement dégradé, présente une diversité floristique à base d'espèces
pastorales intéressantes, comme Salsola vermiculata. Après une étude et diagnostic
détaillés de ce site (délimitation, utilisations, potentialités), des actions de réhabilitation
pourraient être entreprises, notamment des mises en défens, moyennant une organisation
appropriée des éleveurs accompagnée de mesures de compensation et d'incitation ;
_ les Agdals d'altitude devraient être considérés comme sites clé de conservation de la
biodiversité (genévrier thurifère, Ormenis scariosa et xérophytes épineux) et pour
l'organisation de la gestion des pâturages, surtout dans une optique de redynamisation de
la transhumance. Ceci passe par une étude des potentialités de ces milieux et des moyens
de leur amélioration, ainsi que par l'amélioration des systèmes de gestion qui intègrent
les contraintes climatiques et socio-économiques ;
_ les sites à Alfa, dans le Saghro et en haute montagne du versant Sud du Haut Atlas, sur
lesquels s'exerce une forte pression de collecte à des fins fourragères, doivent être
sauvegardés moyennant si nécessaire des mises en défens et un programme
d'amélioration des systèmes de production végétale et du disponible fourrager ;
_ les sites à genévrier rouge, en particulier ceux de Amjgag, Amskar, Aguerzgga et la
vallée d'Ouzighimt. Les peuplements de cette espèce sont soumis à de fortes pressions de
coupe pour le bois de chauffe et de construction. Une étude devrait être réalisée pour

40
évaluer plus finement les besoins des populations, les niveaux de prélèvement actuels et
leurs impacts, et proposer des actions en mesure d'atténuer la pression de coupe (sources
alternatives d'énergie, organisation des populations d'usagers) et d’améliorer la
régénération de cette espèce ainsi que celle d'autres espèces qui lui sont associées,
notamment Buxus balearica, espèce endémique localisée et soumise aussi à la pression
de collecte ;
_ les sites à Teucrium fruticans et Thymus spp. en moyenne montagne présentent un
potentiel tant du point de vue floristique que pastoral et mellifère. Cependant, la pression
de pâturage et de collecte conduit à un état de dégradation avancé. La
réhabilitation/conservation de ces sites nécessite des actions en matière d'organisation,
de mises en défens/enrichissement floristique et de compensation ;
_ en haute montagne, un peuplement de Pinus halepensis au niveau des gorges de l'oued
M’goune près de Tighanimine mérite d'être délimité et sauvegardé. Il en va de même
pour un site, dans la même vallée, où le frêne est encore bien représenté. Ces sites de
superficie relativement limitée pourraient se prêter à des mesures de mises en défens et
de régénération assistée, couplée, pour le pin d'Alep dont le site est très érodé, à des
mesures anti-érosives ;
_ dans le Saghro, trois espèces endémiques (Anvillea radiata, Convolvulus trabutianus et
Withania adpressa), sous les diverses formes d'exploitation, encourent des risques
d’extinction, au moins localisée. Des actions de conservation doivent être prises pour
leur préservation. A ces trois espèces, s’ajouter Ziziphus lotus qui se maintient encore
difficilement dans cette zone limite ;
_ dans les plaines et plateaux, l'état de dégradation avancé nécessite des actions de
réhabilitation (plantation d'arbustes fourragers, traitements de conservation des eaux et
des sols avec enrichissement floristique), précédées par des études diagnostic pour
évaluer la faisabilité de toute action, ainsi que par l'organisation des éleveurs, et suivies
par la mise en place d'un programme participatif de gestion des ressources pastorales
ainsi réhabilitées. Un préalable aux travaux de plantation consisterait dans un
programme qui inclurait une évaluation de l'expérience en la matière dans la zone et les
milieux similaires au Maroc, la collecte de matériel végétal autochtone, l'étude des
conditions de leur installation ainsi que la réalisation d'essais d'adaptation.

L’analyse des résultats de l’étude de la diversité cultivée montre que d’une façon générale,
la richesse est diffuse sur l’ensemble de la région du projet avec néanmoins une spécificité
sectorielle. En effet, le choix d’espèces et de variétés pour les besoins du groupe familial et
de son cheptel, fait que la distribution de cette agrobiodiversité n’est pas déterminée par des
facteurs écologiques comme celle de la flore spontanée et de la faune sauvage. La
population en se déplaçant transporte des semences et des boutures pour les cultiver et
disséminent ainsi le matériel végétal le long des vallées et terrains de culture.
L’analyse des données collectées à travers cette étude a permis cependant de dégager
certaines différences entre écosystèmes. Les deux écosystèmes de moyenne montagne et de
plaines et plateaux sont relativement plus riches en diversité cultivée que la haute montagne
dont les conditions rudes de la saison hivernale doivent être limitantes. Les deux
écosystèmes de montagne préservent encore plus de matériel local (+ 80%) que les zones de
plaines, plateaux et Saghro (-75%) ou l’extinction d’espèces et de variétés locales de
céréales et légumineuses est également importante. La diversité maraîchère est importante
en moyenne montagne et le Saghro et la richesse spécifique fruitière dans les deux
écosystèmes de moyenne montagne et de plaines et plateaux.
Les espèces fruitières présentent une diversité au niveau de nombreux douars de moyenne et
haute montagnes tels Boutaghrar, Lamtiq, Tizgui Aït Zaghar, Asserghmout, Amezri,

41
Tameslit, Boumerdoul, Aït Toukhsine, Aït Hamou, Amekchoud, et Aït Ali ou Moussa. Les
localités dans lesquelles la diversité est réduite se trouvent au niveau des douars de
sédentarisation récente dans le Saghro, tels que Maoust, Assaka, Ilbour et ceux enclavés
d’Ouzighimt. La population du Saghro préserve cependant certaines anciennes variétés de
légumes disparues dans les zones de plaines et plateaux. Ce dernier secteur présente
cependant une grande diversité spécifique due en grande partie à l’introduction de matériel
végétal amélioré (Tigharmatine, Taghzoute, et Aligh N'targa en sont des exemples).
Toute localité dans la zone peut constituer un site clé potentiel pour la préservation d’une ou
d’un groupe d’espèces cultivées. Les vallées du Dadès et de M’goun sont convenables pour
le rosier et l’olivier, les douars de la moyenne montagne pour l’amandier, le grenadier, la
vigne et le pêcher, et en haute montagne, le noyer.
Les cultures anciennes de céréales, de légumineuses et d'espèces maraîchères seraient
probablement mieux conservées au niveau des douars de haute montagne d’accès difficile et
éloignés des souks hebdomadaires. La proximité d’un lieu de commercialisation des
produits agricoles implique souvent le désir d’intensifier le système de production végétal et
d’augmenter la production par l'introduction d’espèces et variétés améliorées au dépend
d’espèces et variétés traditionnelles.
Les lits des oueds constituent un milieu favorable à la production de bois pour divers usages
(bois de chauffe, construction). Les peupliers Populus alba et P. nigra, Tamarix spp., le
laurier Nerium oleander, les roseaux, Salix sp et Vitex agnus-castus dans le Saghro, sont des
espèces très communes. D’autres espèces d’arbres et d’arbustes comme l’acacia,
l’eucalyptus, peuvent être introduites dans ces milieux pour contribuer à la réduction de
l’impact de la collecte du bois de feu sur la biodiversité floristique spontanée de la région.

2- Thématiques proposées pour étude :

L’étude de l’inventaire de la biodiversité dans la zone du projet, entreprise dans les


conditions de ce travail et suivant les deux approches complémentaires, a permis de
rassembler une base de données sur les ressources naturelles de la région et leur dynamique.
Dans le but d’approfondir les informations sur certains aspects et terroirs particuliers,
certaines thématiques méritent d’être étudier spécifiquement, comme :
• la réalisation d'études phyto-écologiques détaillées par intensification de l'échantillonnage
pour cerner les structurations intra-secteurs. Ces études doivent être concrétisées sur une
carte au 1/100 000 ;
• le diagnostic et quantification des pertes de la biodiversité par les pratiques de collecte de
la végétation pour les divers usages ;
• l’évaluation des potentialités pastorales des agdals, suivie des stades de développement
des espèces ;
• la conduite d’une étude ciblée, par milieu et par catégorie d'éleveurs, sur la production
pastorale et la transhumance afin de prospecter des scénario d'évolution probable de la
pratique de transhumance et de proposer des actions en matière d'organisation pour la
gestion des parcours et la gestion risque en cas de sécheresse, et de valorisation des produits
pour l'amélioration des revenus des populations ;
• l’évaluation de la diversité variétale de certaines espèces ou groupe d’espèces dans
certaines localités comme le rosier dans la vallée des M’goune, le figuier et amandier en
moyenne montagne, le maraîchage dans la localité de Tagmoute au Saghro ;
• l’inventaire des espèces et variétés mineures, les contraintes et possibilités de leur
extension, promotion et valorisation ;

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• l’évaluation de la biomasse produite par les espèces ligneuses des lits des oueds dans la
région, estimation de leur contribution dans le bois de feu et le bois de construction et
détermination des possibilités techniques d’amélioration et d’exploitation durable ;
• la domestication et/ou de mise en culture d'espèces médicinales fortement convoitées
pour réduire la pression d’exploitation humaine sur ces ressources ;
• l’étude d’impact de l’ouverture de la route Demnate-Ouarzazate sur la biodiversité
faunistique, floristique spontanée et cultivée ;
• la réalisation d’un diagnostic approfondi de la biodiversité faunistique et floristique dans
les sites clés ;
• l’étude de l’impact de la pollution des cours d’eau sur la biodiversité faunistique ;
• la caractérisation des populations d’animaux d’élevage et la détermination de leur
tendance évolutive ;
• l’étude de marché et de commercialisation pour une meilleure valorisation des produits
de terroirs ;
• l’étude pour une meilleure valorisation des potentialités éco-touristiques dans la région ;
• la caractérisation des races d’animaux d’élevage ovins et caprins et l’étude tendancielle
de leurs structures génétiques.

3- Actions recommandées :

Suite à l’analyse des résultats de cette étude certaines actions préliminaires peuvent être
entamées dans l’objectif de conservation, valorisation de la biodiversité locale ou pour la
sensibilisation des différents acteurs/usagers des ressources naturelles, comme :

• la constitution d’une banque de semences et de plants d’espèces et de variétés locales


menacées spécifiques à la zone ;
• la constitution d’un herbier de référence de la région ;
• la sensibilisation pour une meilleure gestion des agdals par des pratiques rationnelles ;
• la réhabilitation des pépinières de plantes pastorales ;
• la plantation d'arbres et d'arbustes à croissance rapide pour atténuer la pression sur la
végétation naturelle notamment le peuplier, le saule, tamarix et dans le Saghro Vitex agnus
castus et ce dans le cadre de contrat programme avec les populations et divers partenaires ;
• la recherche d’alternatives d’énergie renouvelable et les techniques d’économie d’énergie
dans le cadre de contrat programme avec les populations et divers partenaires ;
• la création d’un jardin botanique ou seront entretenues les collections de la biodiversité
spontanée et cultivée locale. Ce lieu constituera un espace éducatif pour les jeunes de la
région ;
• l’identification de collectionneurs/mainteneurs de semences et de plants locaux dans la
région et leur incitation pour installer un point de vente de matériel local dans les souks. Le
projet peut leur offrir une formation sur les techniques de conditionnement et de stockage
des semences, et celles de propagation de plants ;
• la constitution d’une documentation illustrée des caractéristiques et de fiches techniques
du matériel local pour les mettre à la disposition de toute personne intéressée par la
conservation ;
• l’organisation de rencontres annuelles entre les collectionneurs/mainteneurs de la
biodiversité locale, accompagnées d’une exposition et d’un concours des meilleurs produits
locaux, semences et plants ;
• l’organisation d’ateliers de sensibilisation et de promotion des produits de terroirs ;
• l’organisation de la population en groupement producteurs de produits biologiques et/ou
produits de terroirs.

43
• la proposition d’activités génératrices de revenus ;
• l’estimation du disponible fourrager avant chaque ouverture pour l'ajustement de la
charge animale pour la durabilité des systèmes ;
• la formation des O.N.G locales en matière de connaissance et de conservation de
biodiversité. Ces structures peuvent servir de meilleurs garants pour une sensibilisation
continue et une conservation durable de la biodiversité ;
• la sensibilisation des chasseurs habituels de la région, à mieux connaître la faune sauvage
et le danger qui menace la survie de certaines espèces de grand intérêt du site clé et de toute
la zone d’étude;
• le renforcement du contrôle et de la lutte contre le braconnage et l’interdiction de l’accès
des chasseurs aux zones sensibles ;
• la sensibilisation des éleveurs aux problèmes d’empoisonnement des cadavres utilisés
dans la lutte contre le chacal ;
• la lutte contre la pollution des cours d’eau par :
1- la sensibilisation des habitants proches des cours d’eau ;
2- l’aménagement de lieux appropriés éloignés des cours d'eau pour la lessive ;
3- l’implication des associations locales.
• l’implantation de panneaux de sensibilisation des locaux et des visiteurs aux problèmes
divers ;
• la sauvegarde de la race d’abeille saharienne et le développement de l’apiculture.
• le développement de la race bovine de Tidili

4- Formation :

En parallèle avec les études et les actions que le projet entreprendra, le personnel du projet,
celui d’appui et les partenaires auront besoins de formation sur des thématiques spécifiques
en relation avec le programme d’activités. Nos propositions à ce sujet sont de :
• faire au préalable une évaluation des formations déjà reçues par les équipes d’appui pour
déterminer les besoins afin de mieux concevoir le programme de formation future;
• poursuivre la formation de l'équipe d'appui au projet pour l'approfondissement des
aspects concernant l'inventaire et l'évaluation de la biodiversité, tout en diversifiant à
d'autres thématiques (système d'information géographique, organisation des usagers,
techniques d'amélioration pastorales, gestion des parcours, gestion des aléas et des conflits);
• conduire des ateliers de formation au profit d'éleveurs, d'élus, de guides de montagne, de
chasseurs et d’autres usagers de la biodiversité ;
• organiser une compagne d’éducation environnementale dans les écoles de la zone
d’étude.

5- Indicateurs du suivi

Le suivi est un processus continu d'observation, de mesures et d'enregistrement d'un certain


nombre de paramètres appelés indicateurs pouvant renseigner sur la dynamique du système
étudié. Ils doivent être simples à mesurer, pertinents et objectifs.
Dans le cas de cette étude, les indicateurs doivent tenir compte des particularités écologiques
et socio-économiques du système.

Pour la flore spontanée, les indicateurs peuvent être regroupés en critères qualitatifs et
quantitatifs :

- suivi dans des stations permanentes sur les principaux écosystèmes

44
• analyse démographique
Pour cette analyse démographique, des stations permanentes doivent faire l'objet du suivi
de la densité suivant différentes classes d'âge et de vigueur (individus morts, sénescents,
adulte vigoureux, jeunes plantes, plantules et éventuellement semences dans le sol).
• fréquence des espèces
Ce paramètre devra être évalué régulièrement pour analyse de l'évolution de la richesse
floristique.

- suivi sur des transects traversant le gradient floristico-écologique de la zone


• liste des espèces ;
• évaluation de l'abondance et de l'état de conservation (espèces en voie de
disparition, espèces menacées);
• évaluation de l'état écologique des écosystèmes (type d'utilisation, niveau de pression
et état de dégradation).

- suivi au niveau de douars


• distance parcourue pour la recherche des espèces pour divers usages ;
• fréquence des espèces dans les quantités de végétation collectée pour divers usages.

Ce suivi peut être réalisé par approche participative, par analyse de la composition
floristique des stock des espèces récoltées et par les distances parcourues pour la recherche
des espèces à usages domestiques (bois de feu, construction, affouragement etc).

- suivi de certaines activités :


• apiculture et artisanat ;
• effectifs d'éleveurs et de bergers ;
• extension des défrichements ;
• extension des agglomérations et augmentation de la population sédentaire.

- suivi de l'activité pastorale et de l'élevage :


• transhumance (hors zone, intérieur de la zone) ;
• conduite des troupeaux (alimentaire, reproduction, santé) ;
• effectifs et sources de fluctuations (ventes, mortalités).

Les indicateurs de suivi-évaluation de l’agrobiodiversité doivent tenir compte aussi de la


structure spécifique du matériel végétal que celle variétale, comme :

• inventaire exhaustif des espèces et variétés cultivées ;


• liste des variétés de certaines espèces clé, présentant une richesse variétale de type
locale dans la région, telle le figuier, l’amandier, le pêcher, la courge, le navet, etc. ;
• importance du matériel local par rapport au matériel amélioré en superficie pour les
annuelles et nombre d’arbres pour les ligneux et en nombre d’agriculteurs ;
• nombre d’espèces et de variétés menacées ou disparues et le nombre de personnes et
de douars encore pratiquant ces cultures ;
• évolution des superficies (importance) des espèces et variétés céréalières,
légumineuses, maraîchères ou du nombre de pieds pour espèces et fruitières ;
• volumes des productions végétales vendues dans les souks de la région ;
• ventes des semences certifiées et plants sélectionnés dans la zone ;
• disponibilité de semences et de plants de variétés locales dans les souks de la région ;
• changement dans les habitudes alimentaires ;

45
• changement dans les systèmes de culture.

Les indicateurs relatifs aux actions de conservation et de préservation de l’agrobiodiversité


évaluent l’impact du projet sur l’évolution de la biodiversité dans la région :

• actions de promotion et de valorisation des produits de terroirs de variétés locales ;


• actions de sensibilisation de la population sur la valeur du patrimoine végétal local ;
• produits et sous produits de terroirs disponibles pour les visiteurs dans la zone ;
• création de groupements producteurs de produits biologiques et/ou produits de
terroirs.

Les indicateurs relatifs à la biodiversité faunistique peuvent être résumes comme suit :

Pour la faune sauvage :


• suivi de l'évolution du nombre d'espèces menacées ;
• changement de statut de conservation des espèces menacées ;
• variation annuelle des tableaux de chasse ;
• variation de l’abondance des rapaces ;
• évolution des effectifs des animaux d’intérêt écologique majeur ;
• variation des structures des peuplements animales ;
• expansion numérique et spatiale de certaines espèces animales.

Pour la faune domestique :


• évolution des effectifs du cheptel par ménage ;
• nombre de troupeaux transhumants/ troupeaux sédentaires ;
• évolution des proportions des ovins – caprins ;
• évolution de l’importance de la contribution d’élevage dans le revenu de
l’exploitation ;
• nature et quantité d'aliments de bétail commercialisés ;
• évolution des prix des animaux.

V. CONCLUSION

L'inventaire de la biodiversité, ainsi que l'évaluation de son état et statut, la tendance de la


dégradation et les relations homme-biodiversité dans la zone, ont été parmi les objectifs de
cette étude. Le travail réalisé confirme les hypothèses de la tournée de reconnaissance
stipulant que la zone présente une diversité de milieux se traduisant par une richesse
spécifique (sauvage et cultivée) et éco-systémique et une diversité des usages et des usagers
des ressources d'une manière générale. Ainsi, des conclusions peuvent être tirées aussi bien
au niveau de la biodiversité qu'au niveau méthodologique.

Au niveau de la biodiversité, la zone du projet présente une hétérogénéité de situations en


rapport avec la diversité des conditions écologiques, géographique, physique,
démographique et socio-économique. Cette variabilité des situations s'exprime par une
diversité importante de l’état de la biodiversité et des ressources naturelles.

Dans le cas de la flore spontanée, l'inventaire spécifique a permis d'établir le bilan suivant :
• une diversité spécifique de 202 espèces recensées dans la zone. Cet inventaire reste relatif
à la période de collecte et aux conditions climatiques de l'année ;

46
• un taux d'endémisme de l'ordre de 20 / 202, presque 10% ;
• une contribution des espèces annuelles d'environ 40 / 202, soit 19.8% ;
• une variabilité importante de la richesse spécifique par secteur :
- 164 espèces en haute montagne
- 122 espèces en moyenne montagne
- 80 espèces au Saghro
- 97 espèces dans les plaines et plateaux
• une spécificité floristique caractérisée par :
- 57 espèces en haute montagne ;
- 3 espèces en moyenne montagne ;
- 31 espèces communes à la haute et la moyenne montagne ;
- 4 espèces dans les plaines et plateaux ;
- 6 espèces dans le Saghro ;
- 8 espèces communes au Saghro et les plaines et plateaux ;
- 42 espèces communes à l'ensemble des secteurs.

Par rapport à l'ensemble de la zone, la haute montagne apparaît être la plus diversifiée étant
donné que 57 espèces ne se trouvent que dans ce secteur.
D'un point de vue diversité inter-secteurs, le nombre de 42 espèces communes aux 4 secteurs
(21% du cortège floristique régional) reflète une faible similarité floristique à l'échelle
sectorielle et démontre une tendance vers une hétérogénéité floristique et l'absence d'une
régularité de la structure.
Par ailleurs, il y a lieu de mentionner des particularités floristiques présentant un intérêt, et
dont il s'agit de tenir compte dans l'établissement de programmes de
conservation/réhabilitation : peuplement de Pin d'Alep, de frêne dimorphe dans la vallée du
M'goune, de genévrier thurifère, peuplements de Stipa tenacissima et de genévrier rouge en
situation limite dans le Saghro, espèces endémiques menacées (Withania adpressa,
Convolvulus trabutianus, Anvillea radiata).

La biodiversité écosystémique appréhendée par la combinaison de l'approche classique et


l'approche participative se caractérise par l'individualisation de cinq unités floristiques
indicatrices de différents milieux écologiques.

- Le premier groupement est caractérisé par la dominance de xérophytes épineux dont les
principales espèces sont Alyssum spinosum, Erinacea anthyllis, Cytisus purgans,
Alyssum montanum, Poa bulbosa, Ormenis mixta, Silene sp, Stipa nitans, Bupleurum
atlanticum, Berberis hispanica, Bupleurum spinosum, Bromus rubens, Catananche
coerulea, Astragalus ibrahimianus, Dactylis glomerata, centaurea sp, Juniperus
oxycedrus, Juniperus thurifera, Euphorbia nisaeensis, Prinus sp, Scorzonera undulata et
Rhus pentaphylla ; Dans ce milieu, l'altitude est supérieure à 2100 m, d'exposition nord
ouest, de recouvrement de la roche dure supérieur à 50 % et de recouvrement de la
végétation supérieur à 15 %. Cet habitat correspond à la haute montagne ;

- Le second groupement est dominé par les espèces suivantes : Sanguizorba minor,
Launea arborescens, Pituranthos scoparius, Ormenis africana, Plantago albicans,
Fagonia zylloides, Raphanus raphanistrum, Tamarix getula, Festuca elatior, Fraxinus
xanthoxylloides, Salix sp., Cerces rotundifolia, Salvia aucheri, Buxus balearica,
Ephedra alata, Juniperus phoenicea, Artemisia mesatlantica, Capparis spinosa, Genista
tricuspidata, Globularia alypum, Hertia maroccana, Vella mairei, Thymus satureoide ;

47
le milieu englobant la transition entre la haute et la moyenne montagne est caractérisé
par une d’altitude comprise entre 1700 et 2000 mètres, un recouvrement de la roche dure
de 30 à 50 %, des pierrailles entre 20 et 50 %, de végétation entre 5 et 15 %, de pente
supérieure à 30% ;

- Le troisième groupement est constitué des espèces suivantes Artemisia herba alba,
Adenocarpus bacquii, Capparis spinosa, Eruca vesicaria, Euphorbia sp., Evax pigmea,
Genista trucispidata, Globularia alypum, Helianthemum lippii, Launea acanthoclada,
Launea nudicolis, Lygeum spartum, Moricandia arvensis ; ce groupement a un habitat
correspond au secteur de la moyenne montagne, de pente comprise entre 5 et 30%, de
recouvrement de la roche entre 0 et 30%, d'exposition sud, nord-est et de faible
recouvrement de pierrailles ;

- Le quatrième groupement est à base de Randonia africana Anvillea radiata, Lavandula


multifida, Atractylis humilis, Ziziphus lotus, Convolvulus trabutianus, Stipa parviflora,
Withania adpressa, Buxus balearica, Stipa tenacissima, Carthamus fruticosus, Launea
arborescens, Teucrium fruticans, Artemisia herba alba ; ce groupement est
caractéristique du secteur de Saghro avec de faible recouvrement de la végétation entre
2 à 5%, sans exposition dominante et de fort recouvrement de pierrailles ;

- Le dernier groupement est caractérisé par le cortège floriqtiue suivant : Fartesia


hamiltonii, Argyrholobium uniflorum, Aristida obtusa, Anabasis articulata, Astragalus
armatus, Adonis dentata, Helianthemum lippi, helianthemum croceum, Herniaria
fontanisei, Annarhinum fruticosum, Carthamus fruticosus, Aristida plumosa, Teucrium
polium, Launea arborescens, Pituranthos scoparius, Peganum harmala, Hammada
scoparia et. Stipa parviflora, Ononis natrix. Reseda sp. Zilla spinosa.
Ce groupement caractérise le secteur des plaines et plateaux, milieu de faible altitude
inférieure à 1700 m, d'une exposition dominante sud-ouest, de faible pente inférieure à
5% et de recouvrement de la végétation inférieur à 2%, de fort recouvrement de
pierrailles plus de 70% et de l'absence d'affleurement de la roche dure.

L'analyse n'a mis en relief que la variabilité entre les secteurs écologiques. La structure
écologique exprime un gradient de la végétation Nord-sud avec des recouvrements entre
secteurs très marqués assurant ainsi des transitions entre secteurs ayant servi comme base de
l'échantillonnage lors de cette étude.
L'intensité de l'échantillonnage reste insuffisante pour exprimer et cerner la variabilité à
l'intérieur de chaque secteur. Cependant, les résultats préliminaires avec la description
floristique et écologique, permettent de renforcer la stratification apparente des 4 types de
milieux (haute montagne, moyenne montagne, plaines et plateaux et enfin le Saghro).

L'état de dégradation est variable selon les types de milieu :


_ La zone centrale des plaines et plateaux est la plus touchée par la dégradation du fait de
sa proximité des zones fortement peuplées ;
_ En moyenne montagne, la végétation naturelle est également dégradée autour des douars
(agglomérations de sédentaires) à cause de la forte pression du pâturage et de collecte de
bois de feu et de fourrage pour distribution en bergerie ;
_ Le Saghro est aussi très dégradé dans sa partie proche de la vallée. En allant vers le sud,
on trouve une zone de transition dont la végétation est composée essentiellement
d’Artemisia herba alba et Hammada scoparia. Vers la partie extrême sud, la zone la

48
plus élevée en altitude, la strate végétale est formée principalement de Stipa tenacissima
en situation limite, soumise de surcroît aux actions de coupe et de pâturage ;
_ En haute montagne, la situation est relativement meilleure. Cet écosystème constitue
encore heureusement un refuge pour un certain nombre d'espèces. Grâce à l'enneigement
(et au pâturage saisonnier dans le cadre de la transhumance) et l’enclavement dû à
l’absence de pistes carrossables, cette partie offre encore des conditions climatiques et
micro-climatiques favorables au développement de la végétation spontanée et qui par la
même occasion constitue un biotope refuge pour la faune sauvage.

Au niveau de la faune sauvage, l’inventaire de la richesse vertébriologique du versant sud


du Haut Atlas et du Saghro, se compose de 115 espèces d’oiseaux, 37 mammifères et 43
reptiles.
Les principaux traits qui caractérisent le peuplement d’oiseaux rencontrés dans la zone
d’étude de projet sont les suivants :

_ Les Passereaux constituent le groupe le plus prépondérant. Ils sont représentés par 64
espèces, soit au moins 56,4% des oiseaux de la région.
_ Les Rapaces se composent de 17 espèces dont, 14 diurnes et trois nocturnes,
_ Le groupe des oiseaux liés aux milieux aquatiques est formé par une vingtaine d’espèces
vivant le long des cours d’eau. Les anatidés, étant considérés comme espèces nouvelles
de la région, sont principalement inféodées à la zone de retenu du Barrage.

Vingt espèces (18%) du fond avien de la région d’étude sont considérées comme rares ou
menacées. Les plus menacées sont le Pécnoptère d'Egypte, l'Aigle Royal, le Gybaète barbu,
l'Outarde Houbara et la Sarcelle marbrée.

Les mammifères sont représentés par 37 espèces dans le versant sud du Haut Atlas central et
le Saghro :

_ Les Chiroptères constituent le groupe le plus prépondérant. Ils sont représentés par 10
espèces (soit 33 % des Mammifères inventoriés). La présence de trois autres espèces
notamment Rhinophus cafrerii, Rhinophus ferrumequinum et Tarida teniotis est fort
probable.
_ Les Rongeurs représentent le second groupe de point de vue numérique. Parmi ces micro-
mammifères, deux espèces (la petite gerboise Jacullus jacullus et l’Ecureuil de barbarie
espèce endémique du Maghreb) sont de grande importance locale et nationale;
_ Les Carnivores sont représentés dans la région par 8 espèces dont 2 Canidés, 2 Félidés et
2 Mustélidés et un Vevirridé et un Hyaenidé. La panthère et la Hyène rayée semblent
encore présentes dans la région. Le Chacal, le chat ganté et la loutre méritent de retenir
plus d’intérêt pour leur conservation ;
_ Les Artiodactyles sont représentés par 4 espèces existant en populations résiduelles et très
localisées, la gazelle de Cuvier, la Gazelle dorcas, le mouflon et le sanglier.

Les espèces les plus menacées sont la panthère et l'hyène rayée. Les espèces rares sont le
mouflon à manchette, la gazelle dorcas et la gazelle de Cuvier. Le chacal doré, la loutre et le
chat ganté sont considérées comme des espèces vulnérables.

La région d’étude a la particularité d’héberger dans sa partie sud certaines espèces de


reptiles et amphibiens typiquement désertiques notamment la vipère à cornes, le Fouette
queue et d’autres représentants des régions méditerranéennes comme la couleuvre Vipérine,

49
la couleuvre de Montpellier, le lézard ocellé et d’Eumecès d’Algérie. La haute montagne est
l'habitat de trois espèces d’un grand intérêt à l’échelle nationale et internationale, la vipère
de l’Atlas, le lézard d’Andreanszky et le gecko à paupière épineuse.

L’agrobiodiversité locale dans la zone du projet est très diversifiée grâce à la diversité des
écosystèmes, le type d’exploitation familiale et les conditions socio-économiques.
L’étude de l’agrobiodiversité réalisée, a mis en évidence une richesse spécifique et variétale.
Cinquante-trois espèces différentes reparties comme suit y ont été inventoriées :
_ 7 céréales ;
_ 7 légumineuses ;
_ 11 cultures maraîchères ;
_ 9 condiments ;
_ 13 espèces fruitières ;
_ 6 espèces ligneuses.
La richesse variétale est également significative. En effet, pour le groupe des 14 espèces
céréales-légumineuses, 25 variétés différentes essentiellement de type population existent,
36 variétés pour les 20 espèces maraîchères et condiments, et 31 variétés pour les 13 espèces
fruitières, 98 variétés au total. Les espèces qui présentent le plus de diversité variétale sont
les cultures fruitières, cas du figuier (+6 variétés), du pêcher (+3), du rosier (+3), du noyer
(3), de l’amandier (3), de la vigne (3) et du grenadier (3), et chez le maraîchage la courge
(4), le navet (4), la carotte (2), l’oignon (2) et la fève (3).
La richesse en agrobiodiversité dans la zone est aussi mise en évidence à travers
l’importance du matériel d’origine local dominant de 63,3% chez les céréales et
légumineuses, 81,8% chez les cultures maraîchères et condiments et de 86,6% chez les
fruitiers.
L’analyse des données collectées à travers cette étude a permis également de dégager
certaines différences entre écosystèmes. Les deux écosystèmes de moyenne montagne et de
plaines et plateaux sont relativement plus riches en diversité cultivée que la haute montagne.
Les deux écosystèmes de montagne préservent encore plus de matériel local (+ 80%) que les
zones de plaines, plateaux et Saghro (-75%) ou l’extinction d’espèces et de variétés locales
de céréales et légumineuses est également importante. La diversité maraîchère est
importante en moyenne montagne et le Saghro et la richesse spécifique fruitière dans les
deux écosystèmes de moyenne montagne et de plaines et plateaux.
L’étude réalisée a aussi mis en évidence une certaine évolution de cette diversité cultivée.
En effet, certaines cultures et variétés traditionnelles, de bonne valeur nutritionnelle, ont
disparu ou régressent rapidement à l’exemple des deux céréales Tafsoute (mil) et Anneli
(millet) et des deux légumineuses Tinifine (pois) et Ikiker (orobe). Par contre, de nouvelles
espèces et cultivars peu adaptés prennent de plus en plus d’importance malgré qu’elles
nécessitent un entretien intensif et détériorent la qualité de l’environnement, tels les cas de la
pomme de terre et du pommier. Les introductions d'espèces nouvelles et de variétés
améliorées constituent en effet la principale menace à l'agrobiodiversité car elles sont à la
base de l'érosion génétique et l'appauvrissement spécifique. D’autre part, la diversification
des productions contribue au bien être de la population. La valorisation du matériel local et
des produits de terroir, la sensibilisation de la population, sont essentielles pour contrecarrer
cette tendance.

Au niveau méthodologique, l'étude a été réalisée en deux étapes :


• l'étude du site pilote qui a permis de tester et d'adapter la méthodologie d'une part et a
servis de continuer la formation de l'équipe d'appui par la pratique d'autre part ;

50
• l'étude des autres sites où l'équipe d'appui a assuré la collecte des données moyennant
des courtes périodes de supervision.

Conduite selon deux approches complémentaires, classique et participative, cette étude a


bénéficié de certains atouts méthodologiques. En effet, les équipes constituées par
thématique ont été opérationnelles dès le premier jour de l'étude du site pilote et ont pu
maintenir une bonne ambiance et un rythme de travail régulier le long de la période de
terrain. Ceci s’est répercuté favorablement sur la qualité des informations collectées. De
plus, l'approche participative adoptée a permis de recueillir et/ou de valider aisément les
hypothèses de départ, les concepts et les données concernant les différentes thématiques de
la biodiversité. Après la MARP exploratoire, les équipes ont également bénéficié de la
coopération totale des populations, de leur disponibilité et de la pertinence du choix des
personnes ressources qui ont de solides connaissances en la matière de biodiversité et du
milieu. Dès le premier contact, l’établissement de la carte participative, par les personnes
ressources et les représentants de la population, a permis à l’équipe d’avoir une vision
globale de la zone d’étude, un support spatialisé pour l'approfondissement de l'approche
participative et un repère pour les observations et relevés de l'approche classique.
Cependant, les formations cumulées par cette équipe d'appui aussi bien théoriques que
pratiques nécessitent beaucoup plus d'encadrement de proximité de manière à en améliorer
l'assimilation et ainsi aboutir à une plus grande autonomie. Les données collectées par
l’équipe d’appui dans les autres sites et remises à l'équipe chargée de l'exploitation, du
dépouillement et de la synthèse, manquent de détails qualitatifs qui permettent d'apprécier de
manière rigoureuse l'état de la biodiversité, la perception, l'attitude et les tendances.

L’étude n’a pas été cependant sans contraintes. L’une des principales difficultés concerne le
concept même de biodiversité et son utilisation dans le contexte local. La notion de
biodiversité ne pouvait être explicitée qu’à travers plusieurs exemples. Une autre série de
contraintes concerne la terminologie et la phonétique des noms vernaculaires. Ainsi, en
établissant l'inventaire spécifique, un même nom pouvait correspondre à plusieurs espèces,
par exemple Fertetou englobe tous les types de chauves souris, Agassis l’ensemble des
fétuques. A une même espèce correspond plusieurs synonymes et/ou prononciations,
comme Azoukini, Izikenou, Izekouni. Dans d’autres cas, il était impossible de déterminer
certaines espèces ou variétés disparues qui sont identifiées uniquement par leur nom
vernaculaire.

Ce travail a permis également de mettre en relief les impacts négatifs de la pression


anthropique sur les ressources naturelles se traduisant par : (1) un recul évident de l'aire
d'extension de plusieurs espèces, telles que l'Alfa ou des espèces ligneuses récoltées pour le
bois de chauffe, (2) la dégradation du couvert végétal autour des agglomérations et dans la
vallée autour de l'oued Dadès à cause du surpâturage et de la collecte du bois de feu, (3) la
régression ou la perte totale de certaines cultures traditionnelles spécifiques à la région, (4)
la raréfaction d’une catégorie de faune sauvage suite à des pratiques non raisonnées de lutte
contre le chacal, de pollution des cours d'eau, de collecte pour usage médicinal ou tout
simplement pour le plaisir de chasse et de braconnage.

Les zones difficilement accessibles, encore enclavées, peuvent être considérées comme
moins exposées au risque de dégradation irréversible. Elles peuvent servir comme zone de
référence pour retracer l'historique de la dégradation de la biodiversité et pour suivre son
évolution. L’analyse approfondie de ces types de milieux mérite une attention particulière.

51
Au niveau de la perception de la biodiversité et de son état par les populations, ces dernières
sont conscientes de l'état avancé de la dégradation des ressources et connaissent les causes à
son origine. Cependant, les besoins quotidiens des ménages en bois de chauffe, en pâturage
et autres usages, conjugués au manque d'organisation sociale et de gestion handicapent toute
action de conservation ou de réhabilitation des milieux dégradés.

Il importe aussi de préciser que la voie goudronnée en cours d’aménagement entre Demnate
et Ouarzazate traverse une bonne partie de la zone d’étude. Ce projet de grand intérêt pour le
développement de la région, risque d’avoir des conséquences préjudiciables pour certaines
espèces très précieuses pour la biodiversité de la région, en particulier la gazelle de cuvier. Il
est alors temps d’attirer l’attention des décideurs pour une prise de conscience et d’engager
une étude d’impact tout en impliquant les associations locales.

L’étude de la biodiversité cultivée dans le cadre de ce travail a permis de faire un inventaire


de toutes les espèces cultivées dans la zone et leur distribution selon les localités. Cette
diversité s’est révélée riche, importante et constituée principalement de matériel local.
Cependant, cette estimation à l’aide de l’approche participative a présenté des contraintes et
a sous estimé la diversité cultivée réelle et a été souligné à l’occasion des ateliers de
restitution et de rapports. La population locale classe en effet sous le terme local ou beldi
toutes les variétés, écotypes et clones qu’elle exploite traditionnellement et sous le terme
amélioré ou romi tous les cultivars introduits. Par conséquent, toute la diversité intra-
spécifique, d’importance sans équivoque dans ce type d’étude, a été ainsi soustraite. Pour
remédier à cet handicap et enrichir cette étude de données pertinentes pour les activités futur
du projet, certaines thématiques devront être approfondies (voir propositions d'études et
d'actions).

52
ANNEXES 1.1

Tableau 1a : Liste des espèces végétales inventoriées selon les secteurs écologiques,
S1 (haute montagne), S2 (moyenne montagne), S3 (plaines et plateaux) et S4 (le Saghro), avec
les types d'usages (Pât= pâturage, dom= usages domestiques, med= usage médicinal)

Nom scientifique Nom vernaculaire S1 S2 S3 S4 Total Pât dom med


Adenocarpus anagyrifolius Agueltem X 1 X X
Adenocarpus bacquei Agueltem X X 2 X X
Adonis dentata Awrzid X X X X 4 X
Alyssum scutigerum Taoussarghinte X X X X 4 X
Alyssum spinosum Tifissit-niloughman X 1 X X
Anabasis articulata X X X X 4
Annarhinum fruticosum X X 2 X
Anvillea radiata Andrwal X 1 X
Arenaria pungens Ouayzra X X 2 X
Argyrolobium uniflorum X X 2 X
Aristida obtusa Aghifouf X X X X 4 X
Aristida plumosa Aghifouf X X 2 X
Artemisia herba alba Izri / Ifssi X X X X 4 X X X
Artemisia mesatlantica Amnoughilal X X 2 X X X
Asparagus stipularis Tismaoun noutbir X 1 X
Astragalus armatus Ochked X X X 3 X
Astragalus ibrahimianus Tochkt X 1 X X
Astragalus stipularis Oskri niloughmane X X X X 4 X
Atractylis humilis Karzi X X 2 X
Atriplex halimus Armas X X 2 X X
Berberis hispanisa Atilnouchen (Issknas) X X 2 X X
Borago officinalis Ils nouzguer X X X 3 X
Bromus rubens Ils nougdid X X X X 4 X
Bupleurum atlanticum Tazlaft X 1 X
Bupleurum spinosum Adolfsa X X 2 X X
Buxus balearica Azzazzer X X X 3 X
Calendula sp X X 2 X
Capparis spinosa Taylalout X X 2 X
Carduncellus duvauxii X X X 3 X
Carthamus fruticosus Igurazz X X X X 4 X
Catananche coerulea Taza ntmlalt X X 2 X
Cirsium sp Tasskra X X X X 4 X
Centaurea pungens Tamzoughtn'tili X X X 3 X
Cleome arabica Ibaouen niloughmane X X X 3 X
Convolvulus trabutianus Asgherjed X 1 X X
Coronilla sp X X 2 X
Cytisus purgans Azmroy X 1 X X
Cynopogeon schoenanthus Tudmas X X 2
Cynodon dactylon afrar X X X 3
Dactylis glomerata Mtiddert X X X X 4 X

53
Echinops spinosus Taskra X X X X 4 X
Echium plantagineum Tasloukhte X X X 3 X
Ephedra fragilis Amater X X X 3 X
Erodium glaucophyllum Tizrzayn'thaqayte X X X X 4 X
Eruca vesicaria Awardal amlal X X X X 4 X
Eryngium tricuspidatum Chkar X X X X 4 X
Erinacea anthyllis Wartmaa X 1 X
Euphorbia (annuelle) X X X 3
Euphorbia nicaeensis Tanougha X X X 3
Evax pygmea X X X X 4 X
Fagonia zylloides Tamradet X X X X 4 X
Farsetia aegyptiaca Tamjout(Tazourart) X X 2 X
Farsetia hamiltonii Tamjout X X 2 X
Festuca elatior Agassisse X X 2 X
Festuca rubra X X 2 X
Filago sp X X X 3 X
Fraxinus xanthoxyloides Imtss X 1 X
Genista tricuspidata Ochfoud X X X 3 X X
Globularia alypum X X X 3 X
Hamada scoparia Assay X X X 3
Helianthemum croceum Asserghuzem X X X X 4 X
Helienthemum lippii Amenterfass X X X X 4 X
Herniaria fontanesii X X X X 4 X
Hertia maroccana Talzazat X X X X 4 X
Juniperus oxycedrus Tikki X 1 X
Juniperus thurifera Lhor X 1 X
Juniperus phoenicea Adeghmam kouzoz X X 2 X
Juncus acutus Azmou X X X 3
Launea acanthoclada Ifngri X X X X 4 X
Launea arborescens Iferskel X X X X 4 X X
Launea nudicaulis Aghramou X X X X 4 X
Lavandula multifida Izeghioul X X 2 X
Leontodon muelleri Tloudi X X X X 4 X
Limonium sinuatum Imarzghli X X X 3 X
Lotus corniculatus Tasfzuget X X X 3 X
Lygeum spartum Talamt X X X 3
Malva parviflora Tibdad nimaksaouen X X X X 4 X
Matiola maroccana Aguou X X 2 X
Marrubium deserti Wawmidga X X 2 X X
Medicago minima Azamar X X X X 4 X
Morettia canescens Taliwakht X X X 3 X
Moricandia suffruticosus Awalkaiz X X 2 X
Moricandia arvensis Awalkaiz X X 2
Odontospermum pygmaeum Tit n-tili X X X X 4 X
Ononis natrix Afzdad X X X X 4
Ononix sp. X X 2 X
Ormenis africana Rghia X 1 X X X
Ormenis scariosa Itzgui X X 2 X X X
Papaver sp. Issekoughat X X X 3 X
Paronychea argentea Tahlfouset X X X X 4 X

54
Peganum harmala Harmel X X X 3 X
Pituranthos scoparios X X X 3 X X
Plantago albicans Ahnchuch X X X X 4 X
Polycnemum fontanesei X X 2 X
Prunus prostrata Talhlout Nmksaoun X 1 X
Quercus rotundifolia Tassaft X 1 X
Randonia africana X X 2 X
Raphanus raphanistrum X X X 3 X
Reseda villosa Irgjdi X X X X 4
Reseda luteola Imim X X X 3
Retama dasycarpa Talguout X X X 3
Salix sp Tas’mlilt X X 2 X X
Salvia aucheri Khadma X 1 X X
Salsola vermiculata Tassra X X X X 4 X
Salvia verbenaca Alam X X X X 4 X
Sanchus sp. X X 2 X
Schismus barbatus Tarazghour X X X X 4 X
Scorzonera undulata Tilibittamlalt Alam X X X X 4 X
Sideritis montana X X 2 X
Stipa lagascae Akeftou X X X 3 X
Stipa nitens Akftouamanzal X 1
Stipa parviflora Tawargha X X X X 4 X
Stipa tenacissima Agri X X X 3 X
Tamarix getula. Tammait X X X 3 X
Teucrium fruticans Tayrart X X X X 4 X
Teucrium polium Imlgzzizwi X X X X 4 X X
Teucrium luteum Imlgzzizwi X X X 3 X
Thymelea virgata X 1 X
Thymus satureioides Azoukni X X X X 3 X
Trigonella polycerata Tizoumart X X X 3 X
Vitex agnus castus Angaref X 1 X
Withania adpressa Hjijou X 1 X
Zilla spinosa Ouchfoud X X X 3 X
Zyziphus lotus Azgar X X 2 X X
Asphodelus tenuifolius Tazyoute X X X 3 X X
Asphodelus fistulosus X 1 X
Aegylops ovata X 1 X
Antirrhinum sp X X X 3 X
Bromus tectorum X 1 X
Centranthus ruber X 1 X
Avena sterilis X 1 X
Phalaris minor X 1 X
Salix sp X 1 X
Salix triandra X 1 X
Achillea millefolium X 1 X
Ranunculus sp X 1 X
Biscutella didyma X 1 X
Sinapis arvensis X 1 X X
Diplotaxis sp. X 1 X
Chenopodium murale X X X 2 X

55
Chenopodium vulvaria X 1 X
Cerastium gibraltaricum X 1 X
Centaurea maroccana Ankkach X 1 X
Ephedra alata X X 2 X
Echinaria capitata X X 2
Festuca ovina X X 2 X
Gallium acuminatum X X X 2 X
Genista florida X X X 3 X
Isatis tinctoria X 1 X X
Hordeum murinum Timzi n-ighrdayn X X X X 4 X
Hieracium pseudopillosilla X 1 X
Koeleria vallesiaca X 1 X
Lavandula dentata X X X 3 X X
Linaria sp X 1
Medicago truncatula Azoumar X X X X 4 X
Medicago suffruticosa X 1 X
Pipthaterum miliaceum X 1 X
Phalaris minor X 1 X
Pinus halepensis X 1 X
Poa bulbosa X X 2 X
Poa tuberosa X 1 X
Poa annua X 1 X
Polypogon monspeliensis X 1 X
Rosa canina X 1 X
Ruscus aculeatus X X 2 X
Retama sphaerocarpa Talgout X X X 3 X
Rhus pentaphylla Rmann-oudad X 1 X
Sangusorba minor X 1 X X
Sedum sp X 1 X
Solanum nigrum Adil n-wchen X X 2
Silene inflata X 1 X
Stipa retorta X 1 X
Thymus pallidus X 1 X X
Vella mairei X 1 X
Vicia sativa X 1 X X
Trifolium repens X 1 X
Rumex bucephalophorus Tassmoumte X 1 X
Fumaria sp X 1 X
Verbascum rotundifolium X X 2 X
Neppeta altantica Tayraret X X 2 X
Ruta chalepensis Awermi X X 2
Linum tenuifolium X 1
Alyssum montanum X 1
Tribulus terrester X 1
Reseda alba Amnzig etmuhred X X X 3
Echium trigorysum Tsloukhte X 1
Convolvulus sp. X X X X 3
Nolleti cassica X X 2
Ormenis mixta X 1
Festuca arundinacea X 1

56
Astragalus caprinus X 1
Ajuga iva Ouaouchendgoura X X X 3
Diplotaxis catholica X X X 3
Scabiosa stellata Tougan'tamna X X 2
Crucinella sp. Tizikerte X 1
Dianthus crinutis Talma X X 2
Mentha pelgens Flyou X X 2
Nerium oleander Allili X X X 3
Mattiola canescens X 1
Glaucium corniculatum X X 2
Leysera capillifolia X X 2
Urtica urens Tikzinine X 1

57
ANNEXE 1.2.

PROFIL HISTORIQUE

Année Evénements
1940 Sécheresse / Année de "raouz"
1946 Bonne année/ année de "el boun"/ 5000 ovins et 1000 caprins uniquement à
Boutaghrar/ sécheresse à Azaghar
1957 Sécheresse / Forte mortalité des animaux
1963 Année sèche mais pas de perte d'animaux/ transhumance vers Souss et
Taliouine/1030 têtes vers Taliouine et 1850 têtes vers Ouzighimt/
1964 Année sèche/ Mortalité des animaux
1965 Bonne année/Disponibilité du fourrage sur parcours/ Mortalité des équidés
1966 Bonne année/ Augmentation des effectifs/Achat d'animaux en plus des
naissances/
1967 Année sèche/ pas de perte d'animaux
1968 Pluie tardive/ mortalité des animaux
1974 Année sèche/ mortalité des animaux
1975 Année très sévère
1980 Année sèche
1981 Année sèche
1984 Année moyennement pluvieuse/ reprise de l'activité de l'élevage
1990 Année sèche/ diminution des effectifs
1993 Année normale / augmentation des effectifs
1996 Année moyennement sèche
1997 Bonne année
1998 Année sèche
1999 Bonne année/ retour des transhumants de l'oriental
2000 Années très sèches/ diminution des effectifs/ Transhumance hors zone.
2001

58
ANNEXE 2.1.

CARACTERISTIQUES DES SITES ENQUETES


COORDONNEES APPROXIMATIVES

1 MM Boutaghrar 1600 429.5 88.5


2 MM Alemdoune 1750 424.5 92
3 HM Amescar fqn 2100 417.5 101.5
4 MM Amerjgag 2100 424 96
5 MM Tizguine/Ighram Akdim 2000 431 95
6 HM Tighanimine 2000 431 104.5
M’GOUN

7 HM Aguerzga 2000 432 101


8 S Tagmout 1800 431.5 46.5
9 PP Tigharmatine 1600 426 79.5
10 S Imine Louh 1800 444 61
11 PP Ilbour 1400 424 69
12 HM Talat Trighen 2200 413 112.5
13 HM Igouramen 2200 415.5 113
14 HM Taghreft 2150 418 113,5
15 HM Waweshki 2000 422 115
16 HM Taghzoute 2000 425.5 110
17 MM Ait Iyoub (Ait Zekri) 1900 415 91
IMEGHRANE

18 MM Timlilt (Kantoula) 2000 405.5 87


19 MM Lamtik (Kantoula) 2000 400.5 87
20 MM Tizgui (Ait Zaghar) 1900 396 91
21 MM Asseghmout (Ait Zaghar) 1700 389 82.5
22 HM Tamaslit (Ait Aâfane) 2200 398.5 92.5
23 MM Tamezrit (Ait Aâfane) 2000 391 91.5
24 S Mawast 1300 389 42
25 PP Assaka 1300 409.5 55
Plaine Plateau

26 PP Taghzoute 1300 416.5 59


Saghro

27 PP Amekchoud 1500 387 69.5


28 PP Aligh n Targa 1500 394 74.5
29 S Azaghar N Noughal 1350 406 49
30 MM Ait Ali Moussa 1850 375 78
31 MM Asserghmou 1600 365 72
32 MM Boumerdoul 1800 457 113
Sedrate
Ait

33 MM Tizgui (Ait Tokhsine) 1800 454.5 112


34 MM Ait Hamou 1700 453.5 99
35 HM Amerzri 2250 383.5 96
IMEGHRANE

36 HM Ichbakene 2200 381 94.5


37 HM Tassaout Noufala 2500 388.5 96.5
38 HM Tassgwaywart 2500 384 97.5
39 MM Tamzrite 2000 353.5 81
40 MM Tiguert 1900 352.5 78
41 MM Taliouine 1800 349 75

59
ANNEXE 2.2.

COMPOSITION VARIETALE PAR SITE


Boutaghrar

Mawast

Taliouine
Tassgwaywar
Aguerzga

Waweshki

Taghzoute

Assaka

Taghzoute

Amekchoud
Tagmout

Asseghmout (Ait Zaghar)

Aligh n Targa

Tamzrite

Tiguert
Tamezrit (Ait Aâfane)

Boumerdoul
Igouramen

Amerzri
Imine Louh

Timlilt (Kantoula)
Tigharmatine

Asserghmou

Tassaout Noufala
Azaghar N Noughal
Tighanimine

Ilbour

Taghreft

Tizgui (Ait Tokhsine)


izguine/Ighram Akdim

Talat ighenTr

Ait Iyoub (Ait Zekri)

Lamtik (Kantoula)

Ait Hamou

Ichbakene
Ait Ali Moussa
Alemdoun

Total
Amerjgag
Amescar fqn

Tizgui (Ait Zaghar)

amaslit (Ait Aâfane)


Céréales légumineuses par site et composition variétale
18 15 9 12 12 7 11 14 19 8 7 10 6 10 10 8 9 16 25 17 18 19 16 19 9 16 17 16 15 12 10 17 16 16 9 15 9 11 11 6 11 531
10 7 5 5 7 4 6 9 7 6 5 7 5 8 10 8 7 11 12 9 11 14 12 11 5 7 9 8 10 6 7 12 11 10 7 11 6 9 9 4 9 336
6 4 1 2 2 1 1 2 6 2 1 1 1 1 0 0 1 2 8 4 2 2 1 6 3 6 6 4 4 6 3 4 4 4 1 4 3 1 0 1 1 112
2 4 3 5 3 2 4 3 6 0 1 2 0 1 0 0 1 3 5 4 5 3 3 2 1 3 2 4 1 0 0 1 1 2 1 0 0 1 2 1 1 83

Maraîchage et condiments par site et composition variétale


22 19 21 19 18 15 15 18 28 19 20 12 9 10 14 8 12 16 36 20 33 26 30 21 14 11 17 16 26 17 12 19 19 18 16 22 23 21 18 15 13 758
18 17 17 17 15 14 13 14 18 16 17 9 8 8 12 7 9 12 24 17 28 21 24 17 11 10 15 11 19 11 12 18 17 18 13 18 19 18 16 11 11 620
4 2 4 2 3 1 2 3 8 3 3 3 1 2 2 1 3 4 12 2 5 5 6 4 2 1 2 5 7 6 0 1 2 0 3 3 4 3 2 4 2 132
0 0 0 0 0 0 0 1 2 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 6

Fruitiers et ligneux par site et composition variétale


21 17 13 26 18 15 21 19 37 8 20 8 9 10 15 12 16 21 31 24 30 26 33 8 8 20 23 28 23 20 18 20 21 21 10 27 16 15 22 13 19 784
21 16 12 19 17 13 17 16 27 8 17 6 7 7 12 10 15 19 28 23 25 27 29 5 5 18 20 27 17 19 16 19 20 20 7 21 13 12 21 11 17 679
0 1 1 7 1 2 4 3 10 0 3 2 2 3 3 2 1 2 3 1 5 1 4 2 3 2 3 1 6 1 2 1 1 1 3 6 3 3 1 2 2 104
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1

M M H M M H H S P S P H H H H H M M M M M H M S P P P P S M M M M M H H H H M M M

Ligne 1= total variétés ; ligne 2 = nombre variétés locales ; ligne 3 = nombre variétés améliorées ; ligne 4 = nombre variétés disparues

H = haute montagne ; M = moyenne montagne ; P = plaines et plateaux ; S = Saghro

60
ANNEXE 2.3a : Listes des espèces cultivées dans les sites enquêtés
Sites Nbr Espèces céréalières et légumineuses
Boutaghrar 8 Blé dur, Blé tendre, Orge, Mais, Seigle, Fève, Petit Pois, Luzerne
Alemdoun 7 Blé dur, Blé tendre, Orge, Mais, Seigle, Fève, Luzerne
Amescar fqn 6 Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Petit pois, Luzerne
Amerjgag 6 Blé dur, Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Luzerne
Tizguine/Ighram Akdim 6 Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Petit Pois, Luzerne
Tighanimine 3 Orge, Mais, Luzerne
Aguerzga 5 Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Luzerne
Tagmout 7 Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Haricot, Tinifine, Luzerne
Tigharmatine 8 Blé dur, Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Petit Pois, Lentille, Luzerne
Ilbour 6 Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Tinifine, Luzerne
Imine Louh 5 Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Luzerne
Talat ighenTr 6 Blé tendre, Orge, Mais, Seigle, Fève, Luzerne
Igouramen 6 Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Petit Pois, Luzerne
Taghreft 7 Blé tendre, Orge, Mais, Seigle, Fève, Ikiker, Luzerne
Waweshki 9 Blé tendre, Orge, Mais, Seigle, Fève, Ikiker, Tinifine, Lentille, Luzerne
Taghzoute 6 Blé tendre, Orge, Mais, Kilou N’Taghoute, Fève, Luzerne
Ait Iyoub (Ait Zekri) 7 Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Ikiker, Lentille, Luzerne
Timlilt (Kantoula) 9 Blé dur, Orge, Mais, Fève, Haricot, Petit Pois, Tinifine, Lentille, Luzerne
Lamtik (Kantoula) 12 Blé dur, Blé tendre, Orge, Mais, Seigle, Fève, Haricot, Petit Pois, Ikiker, Tinifine, Lentille, Luzerne
Tizgui (Ait Zaghar) 8 Blé dur, Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Lentille, Tinifine, Luzerne
Asseghmout (Ait Zaghar) 10 Blé dur, Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Haricot, Petit Pois, Tinifine, Lentille, Luzerne
Tamaslit (Ait Aâfane) 12 Blé dur, Blé tendre, Orge, Mais, Seigle, Fève, Haricot, Petit Pois, Ikiker, Tinifine, Lentille, Luzerne
Tamezrit (Ait Aâfane) 11 Blé dur, Blé tendre, Orge, Mais, Seigle, Fève, Haricot, Ikiker, Tinifine, Lentille, Luzerne
Mawast 9 Blé dur, Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Petit Pois, Tinifine, Lentille, Luzerne
Assaka 5 Blé dur, Blé tendre, Orge, Fève, Luzerne
Taghzoute 6 Blé dur, Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Luzerne
Amekchoud 8 Blé dur, Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Petit Pois, Lentille, Luzerne
Aligh n Taghia 7 Blé dur, Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Petit Pois, Luzerne
Azaghar N Noughal 9 Blé dur, Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Haricot, Petit Pois, Ikiker, Luzerne
Ait Ali Moussa 8 Blé dur, Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Petit Pois, Lentille, Luzerne
Asserghmou 9 Blé dur, Blé tendre, Orge, Fève, Haricot, Petit Pois, Ikiker, Lentille, Luzerne
Boumerdoul 11 Blé dur, Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Haricot, Petit Pois, Ikiker, Tinifine, Lentille, Luzerne
Tizgui (Ait Tokhsine) 10 Blé dur, Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Haricot, Petit Pois, Ikiker, Tinifine, Luzerne
Ait Hamou 10 Blé dur, Blé tendre, Orge, Mais, Haricot, Petit Pois, Ikiker, Luzerne Tinifine, Luzerne
Amerzri 6 Blé tendre, Orge, Mais, Seigle, Fève, Luzerne
Ichbakene 11 Blé dur, Blé tendre, Orge, Mais, Seigle, Tafsoute, Fève, Haricot, Petit Pois, Tinifine, Luzerne
Tassaout Noufala 7 Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Petit Pois, Tinifine, Luzerne
Tassgwaywart 9 Blé tendre, Orge, Mais, Seigle, Anelli, Fève, Petit Pois, Tinifine, Luzerne
Tamzrite 8 Blé dur, Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Tinifine, Lentille, Luzerne
Tiguert 4 Blé tendre, Orge, Mais, Fève
Taliouine 7 Blé dur, Blé tendre, Orge, Mais, Fève, Lentille, Luzerne

61
ANNEXE 2.3b : Listes des espèces cultivées dans les sites enquêtés

Sites Espèces maraîchères


Boutaghrar 11 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Aubergine, Menthe, Coriandre, Absinthe,
Alemdoun 12 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Ail, Menthe, Coriandre, Absinthe, Verveine, Persil,
Amescar fqn 11 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Menthe, Coriandre, Absinthe, Persil,
Amerjgag 11 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Menthe, Coriandre, Absinthe, Persil,
Tizguine/Ighram Akdim 10 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Menthe, Coriandre, Persil,
Tighanimine 11 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Menthe, Coriandre, Absinthe, Persil, Fliou,
Aguerzga 10 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Menthe, Coriandre, Absinthe, Fliou,
Tagmout 10 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Menthe, Coriandre, Persil,
Tigharmatine 17 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Aubergine, Choux, Laitue, Betterave rouge, Cumin, Menthe, Coriandre, Absinthe,
Verveine, Persil,
Ilbour 12 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Melon, Pastèque, Menthe, Coriandre, Persil,
Imine Louh 13 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Aubergine, Pastèque, Coriandre, Absinthe, Verveine, Persil,
Talat ighenTr 9 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Menthe, Coriandre,
Igouramen 8 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Menthe, Coriandre,
Taghreft 8 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Menthe, Coriandre,
Waweshki 9 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Menthe, Coriandre,
Taghzoute 6 Pdt, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Menthe,
Ait Iyoub (Ait Zekri) 7 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Menthe,
Timlilt (Kantoula) 9 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Menthe, Absinthe,
Lamtik (Kantoula) 16 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Aubergine, Melon, Pastèque, Ail, Menthe, Coriandre, Absinthe, Verveine, Persil,
Tizgui (Ait Zaghar) 14 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Aubergine, Menthe, Coriandre, Absinthe, Verveine, Persil, Sauge,
Asseghmout (Ait Zaghar) 16 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Aubergine, Melon, Pastèque, Ail, Menthe, Coriandre, Absinthe, Verveine, Persil,
Tamaslit (Ait Aâfane) 15 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Aubergine, Melon, Ail, Menthe, Coriandre, Absinthe, Verveine, Persil,
Tamezrit (Ait Aâfane) 15 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Melon, Pastèque, Ail, Menthe, Coriandre, Absinthe, Verveine, Persil,
Mawast 15 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Melon, Pastèque, Ail, Menthe, Coriandre, Absinthe, Verveine, Persil,
Assaka 10 Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Aubergine, Menthe, Coriandre, Absinthe,
Taghzoute 9 Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Menthe, Coriandre, Absinthe,
Amekchoud 12 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Aubergine, Menthe, Coriandre, Absinthe, Verveine,
Aligh n Taghia 12 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Melon, Pastèque, Menthe, Coriandre, Absinthe,
Azaghar N Noughal 16 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Aubergine, Melon, Pastèque, Ail, Menthe, Coriandre, Absinthe, Verveine, Fennigrec,
Ait Ali Moussa 11 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Menthe, Coriandre, Absinthe, Verveine,
Asserghmou 12 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Menthe, Coriandre, Absinthe, Verveine, Persil,
Boumerdoul 14 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Aubergine, Ail, Menthe, Coriandre, Absinthe, Verveine, Persil,
Tizgui (Ait Tokhsine) 15 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Aubergine, Ail, Cumin, Menthe, Coriandre, Absinthe, Verveine, Fliou,
Ait Hamou 14 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Aubergine, Menthe, Coriandre, Absinthe, Verveine, Persil, Fliou,
Amerzri 8 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Menthe, Absinthe,
Ichbakene 11 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Menthe, Coriandre, Absinthe, Fliou,
Tassaout Noufala 13 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Ail, Menthe, Coriandre, Absinthe, Persil, Fliou,
Tassgwaywart 13 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Ail, Menthe, Coriandre, Absinthe, Persil, Fliou,
Tamzrite 11 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Menthe, Coriandre, Absinthe, Persil,
Tiguert 10 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Menthe, Absinthe, Verveine, Fliou,
Taliouine 10 Pdt, Carotte, Navets, Courge, Tomate, Oignon, Poivron, Menthe, Coriandre, Absinthe,

62
ANNEXE 2.3c : Listes des espèces cultivées dans les sites enquêtés
Sites Espèces fruitières et ligneuses exploitées
Boutaghrar 16 Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Olivier, Pêcher, Vigne, Cognassier, Abricotier, Rosier, Prunier, Poirier, Peuplier, Laurier, Roseaux,
Alemdoun 9 Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Pêcher, Vigne, Rosier, Peuplier, Roseaux,
Amescar fqn 7 Noyer, Amandier, Pommier, Pêcher, Vigne, Rosier, Peuplier,
Amerjgag 12 Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Olivier, Pêcher, Vigne, Cognassier, Abricotier, Rosier, Prunier, Roseaux,
Tizguine/Ighram Akdim 12 Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Olivier, Pêcher, Vigne, Cognassier, Abricotier, Rosier, Peuplier, Roseaux,
Tighanimine 10 Noyer, Figuier, Pommier, Pêcher, Vigne, Rosier, Peuplier, Tamaris, Laurier, Roseaux,
Aguerzga 13 Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Olivier, Pêcher, Vigne, Rosier, Peuplier, Tamaris, Laurier, Roseaux,
Tagmout 13 Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Olivier, Pêcher, Cognassier, Abricotier, Rosier, Prunier, Peuplier, Roseaux, Angarf,
Tigharmatine 17 Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Olivier, Pêcher, Vigne, Cognassier, Abricotier, Rosier, Prunier, Poirier, Peuplier, Tamaris, Laurier,
Roseaux,
Ilbour 5 Amandier, Figuier, Pêcher, Peuplier, Roseaux,
Imine Louh 11 Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Olivier, Pêcher, Vigne, Abricotier, Rosier, Peuplier, Roseaux,
Talat ighenTr 4 Noyer, Pommier, Peuplier, Tamaris,
Igouramen 5 Noyer, Pommier, Poirier, Peuplier, Tamaris,
Taghreft 5 Noyer, Pommier, Pêcher, Peuplier, Tamaris,
Waweshki 11 Noyer, Amandier, Pommier, Pêcher, Vigne, Cognassier, Abricotier, Prunier, Poirier, Peuplier, Tamaris,
Taghzoute 9 Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Pêcher, Vigne, Abricotier, Peuplier, Tamaris,
Ait Iyoub (Ait Zekri) 11 Noyer, Amandier, Figuier, Pêcher, Vigne, Abricotier, Peuplier, Tamaris, Laurier, Roseaux, Salix,
Timlilt (Kantoula) 12 Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Pêcher, Vigne, Abricotier, Rosier, Peuplier, Laurier, Roseaux,
Lamtik (Kantoula) 16 Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Olivier, Pêcher, Vigne, Abricotier, Rosier, Prunier, Peuplier, Tamaris, Laurier, Roseaux, Salix,
Tizgui (Ait Zaghar) 16 Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Olivier, Pêcher, Vigne, Cognassier, Abricotier, Rosier, Peuplier, Tamaris, Laurier, Roseaux, Salix,
Asseghmout (Ait Zaghar) 17 Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Olivier, Pêcher, Vigne, Cognassier, Abricotier, Rosier, Poirier, Peuplier, Tamaris, Laurier, Roseaux, Salix,
Tamaslit (Ait Aâfane) 17 Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Olivier, Pêcher, Vigne, Cognassier, Abricotier, Rosier, Prunier, Peuplier, Tamaris, Laurier, Roseaux, Salix,
Tamezrit (Ait Aâfane) 17 Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Olivier, Pêcher, Vigne, Cognassier, Abricotier, Rosier, Prunier, Peuplier, Tamaris, Laurier, Roseaux, Salix,
Mawast 6 Amandier, Pommier, Olivier, Rosier, Tamaris, Laurier,
Assaka 5 Amandier, Pommier, Olivier, Poirier, Angarf,
Taghzoute 15 Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Olivier, Pêcher, Vigne, Cognassier, Abricotier, Rosier, Peuplier, Tamaris, Laurier, Roseaux,
Amekchoud 16 Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Olivier, Pêcher, Vigne, Cognassier, Abricotier, Rosier, Prunier, Peuplier, Tamaris, Laurier, Roseaux,
Aligh n Taghia 15 Noyer, Amandier, Figuier, Grenadier, Olivier, Pêcher, Vigne, Cognassier, Abricotier, Rosier, Poirier, Peuplier, Tamaris, Laurier, Roseaux,
Azaghar N Noughal 16 Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Olivier, Pêcher, Vigne, Cognassier, Abricotier, Rosier, Prunier, Peuplier, Tamaris, Laurier, Roseaux,
Ait Ali Moussa 15 Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Olivier, Pêcher, Vigne, Cognassier, Abricotier, Rosier, Peuplier, Tamaris, Laurier, Roseaux,
Asserghmou 13 Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Olivier, Pêcher, Vigne, Abricotier, Rosier, Tamaris, Laurier, Roseaux,
Boumerdoul 16 Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Olivier, Pêcher, Vigne, Cognassier, Abricotier, Rosier, Peuplier, Tamaris, Laurier, Roseaux, Angarf,
Tizgui (Ait Tokhsine) 16 Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Olivier, Pêcher, Vigne, Abricotier, Rosier, Poirier, Peuplier, Tamaris, Laurier, Roseaux, Angarf,
Ait Hamou 16 Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Olivier, Pêcher, Vigne, Cognassier, Abricotier, Rosier, Peuplier, Tamaris, Laurier, Roseaux, Angarf,
Amerzri 7 Noyer, Pommier, Pêcher, Rosier, Peuplier, Tamaris, Salix,
Ichbakene 16 Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Olivier, Pêcher, Vigne, Cognassier, Abricotier, Prunier, Peuplier, Tamaris, Laurier, Roseaux, Salix,
Tassaout Noufala 10 Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Pêcher, Vigne, Abricotier, Peuplier, Laurier,
Tassgwaywart 11 Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Pêcher, Rosier, Peuplier, Laurier, Roseaux, Salix,
Tamzrite 14 Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Olivier, Pêcher, Vigne, Rosier, Peuplier, Tamaris, Laurier, Roseaux, Salix,
Tiguert 9 Noyer, Amandier, Figuier, Pommier, Pêcher, Vigne, Peuplier, Roseaux, Salix,
Taliouine 13 Amandier, Figuier, Pommier, Grenadier, Olivier, Pêcher, Vigne, Abricotier, Rosier, Peuplier, Tamaris, Laurier, Roseaux,
N.B. : information manquante sur l’espèce salix au niveau du site pilote

63
ANNEXE 2.4

Fréquences des espèces médicinales utilisées par écosystème

Nom Local Nom latin F.E. C.P. Ecosystème


Aâraâr Tetraclinis articulata 1 * MM
Adel Bryona sp. *
Adghmam Lhor Juniperus thurifera 7 ** HM; MM
Afar Cynodon dactylon 3 * MM
Alili Nerium oleander 21 ***** MM; PP; HM
Angarf Vitex agnus cactus 2 * S
Assay Hammada scoparia *
Awarmi Ruta montana 11 *** HM; PP
Awelkaz Moricandia arvensis 1 * HM
Awjtam Erinaceae 15 **** MM; HM
Azalim Nouchen Juncus acutus? 3 * MM
Azemrou Juncus acutus 4 * MM; PP; HM
Azegar Ziziphus lotus *
Ferkejout Marrubium vulgare 3 * HM; MM
Flyou Mentha pulegium 24 ***** MM; HM; PP
Harast lhajar Sedum sp. *
Gengeth 3 * MM; HM
Iferskel Launea arborescens 1 * MM
Ifssi Artemesia herba alba 11 *** MM
Imtts Fractamus xanthoxyloides 1 * HM
Irgel 1 * HM
Issir 2 * MM
Itzghi Lavandula marrocana 3 * HM
Izaghyoul Lavandula multifida 20 ***** PP; HM’ MM
Iziknou Artemesia herba alba 23 ***** MM; HM; PP
Izri Artemesia herba alba 21 ***** MM
Lamkhinza Cleome arabica 2 * PP
Lharmal Perganum harmala 25 ***** MM, PP
Likama Mentha viridis *
Louard Rosa canina 3 * MM; PP
Louiza Aloysia triphylla 1 * MM
Matla ghoulid 1 * MM
Mentha 4 * HM ; MM
Ouarkdouj 1 * MM
Ouchandgoura Adjuga iva 8 ** PP
Tafarzizt Citrillus sp. 6 ** MM
Tagheltemt Adenocarpus sp. 2 * HM ; MM
Taroubia 2 * HM
Tasselgha 1 * MM
Tassekra Echinops spinosus 1 * MM
Taylalout Capparis spinosa 5 ** MM
Tigisst 1 * MM; PP; HM
Timija Mentha timija 27 ***** MM
Tireguine 1 * HM
Triri *
Wawarmidja Marrubium desertii *
Wigane 1 * MM ; PP
Zariat Kazbour Coriandrum sativum 6 **
F.E = fréquence d’exploitation,
C.P = catégories de prélèvement (**** très prélevé, .., * peu prélevé)

64
ANNEXE 2.5 : Fréquences d’exploitation des espèces de bois de feu
Nom local Nom latin F.E. C.P. Ecosystèmes
Adghman Juniperus phoenica 16 **** HM; MM
Admin 1 * HM
Afzdad Ononis natrix 8 ** PP; S
Aghzir 4 * HM; MM
Agueltem Adecarpus bacquii 15 *** MM
Akhlal 3 * MM
Algou 9 ** PP; S
Ali Ijan 1 * HM
Alili Nerium oleander 14 *** PP; S; MM
Amater Ephedra fragilis 5 ** MM; PP
Amersit 1 * HM
Anderwal Anvillea radiata 2 * PP; S
Angarf Vitex agnus cactus 7 ** S
Armass Atriplex halimus 3 * PP; S
Arraghay 6 ** MM
Assay Hammada scoparia 7 ** PP; S
Asslen 1 * HM
Ayfass 1 * HM
Azazer Buxus balearica 10 *** MM
Azegar Zyziphus lotus 16 **** MM; PP
Azemroy Erinocea antylis 5 ** MM
Bouzaghial Lavandula marrocana 2 * PP
Harchkouk 2 * PP
Hjoujou Withania adpressa 5 ** PP; S
Ifassakan 14 *** HM; MM; PP
Ifssi nisserdan Artemesia sp. 1 * PP
Ifssi/Izri Artemesia herba alba 38 ***** PP ; S ; MM
Igraz Carthamus fructicosa 18 **** MM
Imtss Fraximus xanthoxyloides 2 * PP,
Isseradj 1 * MM
Issir 1 * MM
Itzri Ormenis scariosa 6 ** MM
Izerkan 1 * HM
Iziknou Thymus satureioides 13 *** MM
Karchich 1 * MM
Lharcha Zilla macroptera 14 *** MM ; PP
Lkhadma 3 * MM
Ouchfoud Genista tricuspidata 30 ***** MM, PP, HM
Ramt 4 * PP
Safsaf Populus spp. 3 * HM ; MM
Tagueltamt Hertia marocana 4 * MM
Talgoutt Retama sphaerocarpa 2 * MM
Talmjout Farsetia aegyptiana/hamiltoni 5 ** PP; MM
Talzazt Hertia marocana 14 *** MM
Tamasstri 1 * MM
Tamayt Tamarix sp. 7 ** PP
Tardhma Cytisus prugans ssp. blansae 3 * HM
Tasra Salsola vermiculata 2 * MM
Tassaft Quercus rotondifolia 6 ** HM
Tassemlalt Salix sp. 2 * HM
Tasstha Globularia alypum/vulgaris 3 * HM; MM
Tawalt 2 * MM
Tayrart Nepeta atlantica 3 * MM
Tayssatmin 2 * MM
Taza N Tamlalt Catananche coerulea 2 * MM
Tifarssa Catananche coerulea 3 * HM
Tighfert Rosa canina 3 * HM ; MM
F.E = fréquence d’exploitation, C.P = catégories de prélèvement (**** très prélevé, .., * peu prélevé)

65
Annexe 3.1 : Liste des oiseaux dans la zone du projet
Espèces Non latin Statut Nom verna.
1. Grèbe huppé Podiceps cristatus H, Ns
2. Cigogne blanche Ciconia ciconia Ne Ali Oussouaou Bib
3. Héron garde bœufs Bubulecus ibis Ns (Mr) H Tafoulouste n'ouaman App, Obs
4. Aigrette garzette Egretta garzetta Mh, Ne Obs
5. Héron cendré Ardea cinerea Mp, Ns Obs
6. Héron crabier Ardeola ralloides Hr Bib
7. Flamant rose Phoenicoptérus ruber Mh Bib
8. Spatule blanche Platalea leucorodia Mh Bib
9. Foulque macroule Fulica atra Ns Obs
10. Tadorne casarca Tadorna ferruginea Mh Ns Taghat N’ouaman Obs
11. Tadorne de belon Tadorna tadorna Mh Bib
12. Sarcelle marbrée Marmaronetta angustirostris Ns, (Ne) Bib
13. Canard colvert Anas platyrhychos Mh,Ns Obs
14. Canard chipeau Anas stepera Mh Bib
15. Canard siffleur Anas penelops Mh Bib
16. Canard pilet Anas acuta Mp, Mh Bib
17. Canard souchet Anas clypeata Mh Bib
18. Aigle royale Aquila chrysaetos Ns Tamedda App, Obs
19. Aigle de Bonelli Hieraaetus fasciatus Mp Tassouyante App, Obs
20. Aigle botté Hieraeetus pennatus Mp Isghi App, Obs
21. Vautour fauve Gyps fulvus Ns Igder App
22. Percnoptère d’Egypte Neophron percnopterus Mp(Ne) r Merzighssane App
23. Milan noir Milvus migrans Mp, Ns Tassiouante App
24. Buse féroce Buteo rufinus Ns Moulkhatem App, Obs
25. Busad cendré Circus pigargus Mp Bib
26. Balbuzard pêcheur Pandion haliaetus Mh Bib
27. Epérvier d’Europe Accipiter nisus Mp Bib
28. Faucon pèlerin Falco peregrinus Mp El Baz App
29. Faucon lanier Falco biarmicus Ns El BAz App
30. Faucon crécerelle Falco tinnunculus Ns Ahyayyou App, Obs
31. Perdrix gambra Alectoris barbara Ns Taskourte App, Obs
32. Caille des blés Coturnix coturnix Mp, Ne , r Tazerkella App
33. Outarde houbara Chlamydotis undulata Ns Ahbar App
34. Petit gravelot Charadrius dubius Ns Obs
35. Oedicnème criard Burhinus oedicnemus Mp (Ne) Tourrouz App
36. Ganga tacheté Pterocles senegallus Ns Iguerremt App
37. Ganga couronné Pteroclescoronotus Ns Iguerremt App
38. Tourterelle des bois Streptopelia turtur Ne (Mp) Timilla App, Obs
39. Pigeon biset Columba palumbus Ns Atbir App, Obs
40. Pigeon ramier Columba palumbus Ns Aztout App, Obs
41. Coucou gris Cuculus canorus Mp Bib
42. Hibou grand-duc Bubo (bubo) ascalaphus Ns Agayyouyne App
43. Hibou petit duc Otus scops Mp Obs
44. Chouette chevêche Athene noctua Mp Tanouhte App, Obs
45. Engoulevent d’Europe Caprimulgus europaeus M Megunétes App, Obs
46. Engoulevent à collier roux Caprimulgus ruficollis Mp Megunétes Bib
47. Guêpier d’Europe Merops apiaster Mp Bayfroune Agthid n’Oudayen App, Obs
48. Martin pêcheur Alcedo atthis Ns Azrou N'ouaman App, Obs
49. Rollier d'Europe Coraciasgarrulus Mp, Ne Cherrakrak App

66
50. Huppe fasciée Upupa epops Mp,( Ne) Tibiboute App, Obs
51. Pic de Levaillant Picus vaillatii Ns Tamenkebtdia App, Obs
52. Alouette hausse col Eremophila alpestris Ns Obs
53. Sirli du désert Alaemon alaudipens Ns Obs
54. Ammomane du désert Ammomanes deserti Ns Tamerkoute, Tidii App, Obs
55. Ammomane élégante Ammonanes cincturus Ns obs
56. Cochevis Huppé Galerida cristata Ns Tata Siid, Bou Siid App, Obs
57. Alouette calendrelle Calandrella cinerea Mp, Ns Bib
58. Hirondelle de rochers Hirundo rupestris Mh Obs
59. Hirondelle rustique Hirundo rustica Ne Tifliliste Obs
60. Hirondelle du désert Ptynoprogne fuligula Ns Tifliliste Obs
61. Pipit rousseline Anthus campestris Mp Tagudite N'ouly App, Obs
62. Pipit des prés Anthus pratensis Mh Obs
63. Bergeronnette grise Motacilla alba Mh Tagudite N'ouly App, Obs
64. Bergeronnette des ruisseaux Motacilla cinerea Mp App, Obs
65. Bergeronnette printanière Motacilla flava Mp Tagudite n'ouly App, Obs
66. Bulbule des jardins Pycnonotus barbatus Ns Ali Bajda App, Obs
67. Pie grièche grise Lanius excubitor Ns Sard Oukhchine App, Obs
68. Pie grièche à tête rousse Lanius senators Ne Sard Ousbih App, Obs
69. Rousserolle effarvatte Acrocephalus cirpaceus Mp Mout Lahsen App, Obs
70. Rousserolle turdouide Acrocephalus arundinaceus Mp, Ns Mout Lahsen App, Obs
71. Phragmite des joncs Acrocephalus schoenobaenus Mp Bib
72. Cisticole des joncs Cisticola juncidis Ns Bib
73. Hypolaïs pale Hippolais pallida Ne Sibbou Obs
74. Fauvette de l’Atlas Sylvia deserticola Ns Sibbou Bib
75. Fauvette grisette Sylvia communis Mp Sibbou Obs
76. Fauvette des jardins Sylvia borin Mp Sibbou Obs
77. Fauvette mélanocéphale Sylvia melanocephala Mp (Mh) Sibbou Obs
78. Fauvette orphée Sylvia hotensis Ne Sibbou Obs
79. Pouillot véloce Phylloscopus collybita Mh Sibbou Obs
80. Pouillot fitis Philloscopus trochilus Mp Sibbou Bib
81. Gobemouche noir Ficedula hypoleuca Mp Obs
82. Gobemouche gris Muscicapa striata Mp Obs
83. Traquet tarier Saxicola rubertra Mp Obs
84. Merle bleu Monticola salitarius Ns Tajachkounte App, Obs
85. Traquet rilleur Oenanthe lugens Ns Obs
86. Traquet à tête blanche Oenanthe leucopyga Ns Tamenkhirte App, Obs
87. Traquet du désert Oenanthe deserti Ns Tislit N’Egdad App, Obs
88. Traquet motteux Oenanthe Oenanthe Mp Obs
89. Rubiette de moussier Phoenicurus moussieri Ns (Ne) Merghine meferkachen App, Obs
90. Rouge-queue à front blanc Phoenicurus phoenicurus Mp, Ne Merghine Mekerzi App, Obs
91. Rouge-queue noir Phoenicurus ochruros Mh Merghine Tassettihte App, Obs
92. Rougegorge Erithacus rubecula Mh Tamenhenna App, Obs
93. Agrobate roux Cercotrichas galactotes Ne Souf App, Obs
94. Merle noir Turdus merula Ns Assabachaou, Assabbane App, Obs
95. Merle à plastron Turdus torquatus Mh Boutezra, Tassabbante App, Obs
96. merle bleu Monticola solitarius Ns App, Obs
97. Grive draigne Turdus viscivorus Ns Obs
98. Mésange bleue Parus caeruleus Ns Tamzilte App, Obs
99. Cincle plongeur Cinclus cinclus Ns Tafoullous n'ouamane App, Obs
100. Bruant fou Emberiza cia Ns Boussammoune Obs
101. Bruant striolé Emberiza striolata Ns Tibebte App, Obs
102. Pinson des arbres Fringilla coelebs Ns Obs

67
103. Verdier d’Europe Chloris chloris Ns Timimounte obs
104. Serin cini Serinus serinus Ns Timimounte obs
105. Chardonneret Cardeulis cardeulis Ns (Ne) Tikarkechte App, Obs
106. Bouvreuil githagine Bucanetes githagenus Ns Azouk App, Obs
107. Bouvreuil à aille rose Rhodopechys sanguinea Ns Azouk App, Obs
108. Linotte mélodieuse Acanthis caabina Ns Obs
109. Moineau domestique Passer domesticus Ns App, Obs
110. Loriot d’Europe Oriolus oriolus Mp Obs
111. Pie bavarde Pica pica Ns Bajda App
112. Crave à bec rouge Pyrrhocoraxp Pyrrhocorax Ns Tikajjout App, Obs
113. Choucard à bec jaune Pyrrhocorax graculus Ns Tikajjoute App, Obs
114. Grand corbeau Corvus corax Ns Ahakkar App, Obs
115. Corbeau brun Corvus ruficollis Ns Agayouar Bib

Ns : Nicheur sédentaire ; Ne : Nicheur estivant ; Mp : Migrateur de passage


Mh : Migrateur hivernant ; r : Rare

App : Approche participative ; Bib : Bibliographie ; Obs : Observé ; Tr : Trace

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Annexe 3.2 : Liste des mammifères dans la zone du projet
Espèces Non scientifique nom vernaculaire
Insectivores
4. Hérisson d’Algérie Erinaceus algirus Boumhand App, Obs.
5. Musaraigne musette Crocidura russula Bib.
Macroscélide
6. Macroscélide de Rozet Elephantilus rozeti Tamentesso App
Chiroptères
7. Petit Rhinopome Rhinopoma hardwikei Fertettou App, Obs
8. Petit rhinolophe Rhinophus hipposideros Fertettou Bib
9. Rhinolophe euryale Rhinophus euryale Fertettou Bib
10. Rhinolophe de Blasius Rhionolophus blasii Fertettou Bib
11. Trident Asellia trident Fertettou Bib
12. Petit murin Myotis blythi Fertettou Bib
13. Pipistrelle de Savi Pipistrellus de savii Fertettou Bib
14. Pipistrelle de kuhl Pipistrellus kuhli Fertettou Bib
15. Sérotine Eptesicus serotinus Fertettou Bib
16. Oreillard gris Plecotus austriatus Fertettou Bib
Lagomorphes
17. Lièvre Lepus capensis Aoutoul, Taoutoulte App, Obs.
Rongeurs
18. Ecureuil de Barbarie Atlantoxerus getulusz Agbour, aqbour App, Obs.
19. Mulot sylvestre Apodemus sylvaticus Bib
20. Petite gerboise Jaculus jaculus App
21. Gerbille champêtre Gerbillus campestris Obs.
22. Mérione de chaw Merioes chawwi App, Obs.
23. Mérione à queue rouge Meriones libycus Bib, Obs.
24. Rat noir Rattus rattus Igharda App, Obs.
25. Souris domestique Mus musculus Igharda App, Obs.
26. Souris sauvage Mus spretus Igharda Bib
27. Lérot Eliomys quercinus Bib
28. Gundi Ctenodactylus sp Akhartoune App
Carnivores
29. Hyène Rayée Hyaena hyaena Ifis App
30. Panthère Panthera pardus Aghulas App
31. Chat ganté Felis libyca Aourta App
32. Chacal doré Canis aureus Ouche App, Tr
33. Renard roux Vulpes vulpes Aalboune Abaghough App, Obs.
34. Genette Genetta genetta Mouch lakhla App
35. Belette Mutela nivali Farte el kheil App
36. Loutre Lutra lutra Iydi n'ouaman App, Tr
Artiodactyles
37. Sanglier Sus scrofa brbarus Ahallouf App
38. Mouflon à manchette Ammotrgus lervia Oudad App
39. Gazelle dorcas Gazella dorcas Tamellalt App
40. Gazelle de cuvier Gazella cuvieri Tamlal App

App : Approche participative ; Bib : Bibliographie ; Obs : Observé ; Tr : Trace

Espèces probables
41. Renard famélique Vulpes rueppelli
42. Rhinolophe de Cafrerie Rhinophus cafrerii
43. Grand rhinolophe Rhinophus ferrumequinum
44. Molosse de Cestoni Tarida teniotis
45. Minioptère Miniopterus chreibersi

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Annexe 3.3 : liste des amphibiens et reptiles dans la zone du projet
Espèces Non latin Nom Vern.
Amphibiens
1. Crapaud de Mauritanie Bufo mauritanicus Alefsa App., Obs
2. Crapaud vert Bufo viridis Alefsa App, Obs
3. Crapaud commun Bufo bufo Alefsa App., Obs
4. crapaud de Brongersma Bufo brongersmai Alefsa App., Obs
5. Discoglosse peint Discoglossus pictus Bib
6. Grenouille d’Afrique du Nord Rana saharica Agurou App., Obs
Reptiles
7. Tortue grecque Testudo graeca Kefroune App
8. Emyde lépreuse Mauremys leprosa App., Obs
9. Caméléon commun Chamaeleo chamaeleon Mahbaoucht App, Obs
10. Tarente commune Tatentola mauritanica Tiklit App, Obs
11. Geckos à paupières épineuses Quedenfeltia moerens Bib
12. Geckos à paup. épin. du H Atlas Quedenfeltia Tarachyblepharus Bib
13. Gecko de Pétrie Stenodactylus petrie Tiqulit Bib
14. Ptyodactyle d’Oudri Ptyodactylus oudrii Bib
15. Saurodactyle de Maurétanie Saurodactylus mauritanicus Bib
16. Tripolitaine Tropiocolotes tripolitanus Bib
17. Stenodactyle élégant Stenodactylus sthenodactylus Bib
18. Agame de Bibron Agama bibronii Imeassi App
19. Fouette queue Uromastix acanthinurus Aharda App, Obs
20. Seps montagnard Chalcides montanus Bib
21. Seps ocellé Chalcides ocellatus Bib
22. Scinque officinal Scincus albifasciatus Mouchloulef App
23. Lézard ocellé d’Afrique du Nord Lacerta pater Bib
24. Lézard du Haut Atlas Lacerta andreanszkyi Obs
25. Lézard à lunettes Scelarcis perspicillatus Bib
26. Acanthodactyle rugueux Acanthodactylus boskianus Obs
27. Acanthodactyle doré Acanthodactylus scutelatus Obs
28. Erémias d’olivier Mesalina olivierii Obs
29. Eremias à points rouges Mesalina rubropunctata Bib
30. Leptotyphlops macrorhynque Leptotyphlops macrorhynchus Bib
31. Couleuvre de Schokar Psammophis schokari Bib
32. Couleuvre de Montpellier Malpolon monspessulanus Bib
33. Couleuvre diadème Spalerosophis diadema Bib
34. Couleuvre de moïla Malpolon moilensis Bib
35. Couleuvre vipérine Natrix maura Bib
36. Couleuvre fer à cheval Coluber hippocripis Obs
37. Couleuvre à capuchon Macroprotodon cucullatus Bib
38. Lytorhynque diadème Lytorhychus diadema Bib
39. Vipère de Mauritanie Macrovipera mauritanica Tiphaghra App
40. Vipères de l’Atlas Vipera monticola Tiphaghra App
41. Vipère à cornes Cerastes cerastes App, Obs
42. Cobra d’Afrique du Nord Naja haje Izit App
App : Approche participative ; Bib : Bibliographie ; Obs : Observé ; Tr : Trace

Espèces probables
Tarente de Bohme tarentola boemei
Agame variable Trapelus mutabilis
Orvet de Maroc Ophisaurus kollikeri
Serpent mangeur d’oeufs Dasypeltis scabra

70
Espèces menacées selon la liste rouge de l’UICN
Oiseaux
Sarcelle marbrée Marmaronettaangustirostris VU
Outarde houbara Chlamydotis undulata LR
Mammifères
Hyène Rayée Hyaena hyaena LR
Loutre Lutra lutra VU
Mouflon à manchette Ammotrgus lervia VU
Gazelle dorcas Gazella dorcas EN
Gazelle de cuvier Gazella cuvieri VU
Loutre Lutra lutra VU
Petit rhinolophe Rhinophus hipposideros VU
Rhinolophe euryale Rhinophus euryale VU
Rhinolophe de Blasius Rhionolophus blasii LR
Reptiles
Tortue grecque Testudo graeca VU

VU vulnérable, EN en danger, LR faible risque

71
ANNEXE 4.1 : Variables du milieu et leur codage

Variables valeur Codage


Altitude _1700m ALT1
1700 - 1800m ALT2
min :1460 1800 - 1900m ALT3
max :2630 1900 - 2000m ALT4
2000 - 2100m ALT5
_2100m ALT6

Pente _5% PEN1


5 - 20% PEN2
min : 2 20 - 30% PEN3
max :50 _30% PEN4

Recouvrement
de la roche 0 % RRD1
0 - 10 % RRD2
min:0 10 - 30 % RRD3
max:90 30 - 50 % RRD4
_50 % RRD5

Recouvrement
des pierrailles _20 % RPC1
et cailloux 20 - 30 % RPC2
30 - 50 % RPC3
min:5 50 - 70 % RPC4
max:80 _70 % RPC5

Recouvrement
Végétation _ 2% VEG1
2- 5% VEG2
min:2 5 - 10% VEG3
max:35 10 - 15% VEG4
_15% VEG5

Exposition Sud EXP1


Nord est EXP2
Sud est EXP3
Sud ouest EXP4
Sans EXP5
Nord ouest EXP6

72
ANNEXE 4.2.

Graphiques de la projection des trois composantes de l’AFCVI :


Relevés, modalités des variables et projection des espèces.

- Typologie synécologique; Analyse des relations végétation - milieu


Graphe n°1 : projection des relevés sur le plan factoriel F1 X F2
VALEURS DES EXTREMAS -1.2320 3.3710 -2.8230 2.3220
REPRESENTATION DE 105 POINTS AXE HORIZONTAL: 1 AXE VERTICAL: 2

----------------------------------------------------------
1! ! 1 !
2! ! !
3! ! !
4! ! !
5! ! 1 !
6! ! !
7! ! !
8! ! 1 1 !
9! 3 ! 1 !
10! 3 3 3 ! 1 1 1 !
11!3 3 3 3 ! 1 !
12! 3 3 3 3 3 ! 1 !
13! 3 3 4 3 ! 1 !
14! 3 3 3 4 3 ! 1 !
15! 3 4 4 4 ! !
16! 4 3 2 2 ! 2 1 !
17!1 2 2 2 2 ! !
18! 2 2 3 2 ! 2 !
19!----4-1-2------- ! --------------------------------------!
20!4 4 2 2! 2 !
21! 4 3 2! !
22! 2 2! 1 2 !
23! 2 2 1! 2 !
24! 3 2 2 ! 2 !
25! 2 2! !
26! 2 ! 2 !
27! ! 1 !
28! 1 ! !
29! 1 1! 1 1 !
30! ! !
31! 2 2! 2 2 !
32! 1! 1 1 !
31! 2 !
32! 1 3! 1 !
33! ! 2 !
34! ! !
35! ! !
36! 2 ! !
37! ! !
38! ! 2 !
39! ! 2 !
40! ! 1 !
----------------------------------------------------------

73
Graphe N°2 : Projection des espèces dans le plan factoriel F1 X F2.
Chaque numéro correspond à une espèce donnée (voir liste de l'inventaire écosystémique en
annexe.
VALEURS DES EXTREMAS -.9460 3.3710 -2.7700 1.7950
REPRESENTATION DE 165 POINTS AXE HORIZONTAL: 1 AXE VERTICAL: 2

----------------------------------------------------------------
1! ! 135 !
2! ! 124 !
3! ! !
4! ! 136 127 120 039 !
5! ! 099 047 !
6! ! 004 057 !
7! ! 097 !
8! ! 126 129 !
9! 163 ! 140 077 032 !
10!044 ! 142 144 019 !
11!153 009 018 ! 015 132 022 !
12!010 088 128 ! 134 069 123 !
13! 007 072 121 !
14! 005 034 125 138 027 !
15! 082 042 028 003 023 !
16!--------002 016 133 ----029 013 --------------------------------!
17!080 037 ! 067 078 !
18! 091 090 011 040 014 033 !
19! 064 012 074 !
20! 115 055 101 068 049 131 !
21! 048 ! !
22! 105 ! 050 056 036 !
23! 106 001 083 006 102 059 !
24! 025 107 !
25! 166 ! 169 024 118 149 !
26! 116 !
27! 151 046 !
28! 150 !
29! ! !
30! ! 051 !
31! ! 098 093 !
32! ! !
33! ! 087 !
34! ! 092 !
35! ! !
36! ! !
37! ! !
38! ! 070 !
39! ! !
40! ! 168 !
----------------------------------------------------------------

74
NOMBRE DE POINTS REPRESENTES 99
NOMBRE DE POINTS NON REPRESENTES: 66
LISTE DES POINTS SUPERPOSES
===========================
039 & 122 EN 4 !
127 & 130 EN 4 !
136 & 137 EN 4 !
047 & 058 EN 5 !
044 & 045 EN 10 !
044 & 157 EN 10 !
009 & 030 EN 11 !
009 & 031 EN 11 !
009 & 043 EN 11 !
009 & 073 EN 11 !
009 & 155 EN 11 !
009 & 156 EN 11 !
010 & 052 EN 12 !
088 & 111 EN 12 !
010 & 112 EN 12 !
088 & 154 EN 12 !
088 & 162 EN 12 !
072 & 075 EN 13 !
007 & 159 EN 13 !
005 & 054 EN 14 !
034 & 076 EN 14 !
027 & 086 EN 14 !
034 & 152 EN 14 !
023 & 041 EN 15 !
042 & 062 EN 15 !
042 & 081 EN 15 !
042 & 084 EN 15 !
042 & 089 EN 15 !
003 & 145 EN 15 !
028 & 146 EN 15 !
042 & 158 EN 15 !
042 & 160 EN 15 !
002 & 017 EN 16 !
016 & 021 EN 16 !
002 & 035 EN 16 !
029 & 038 EN 16 !
016 & 063 EN 16 !
016 & 065 EN 16 !
013 & 079 EN 16 !
016 & 095 EN 16 !
002 & 096 EN 16 !
002 & 110 EN 16 !
016 & 113 EN 16 !
002 & 164 EN 16 !
037 & 071 EN 17 !
037 & 104 EN 17 !
080 & 109 EN 17 !
067 & 139 EN 17 !
014 & 053 EN 18 !
040 & 108 EN 18 !
011 & 143 EN 18 !
011 & 147 EN 18 !
091 & 161 EN 18 !
074 & 085 EN 19 !
012 & 094 EN 19 !

75
012 & 100 EN 19 !
074 & 141 EN 19 !
055 & 061 EN 20 !
049 & 148 EN 20 !
055 & 167 EN 20 !
048 & 119 EN 21 !
105 & 165 EN 22 !
001 & 026 EN 23 !
024 & 103 EN 25 !
116 & 117 EN 26 !
070 & 114 EN 38 !

Graphe n°3 : Projection des modalités des différentes variables sur le plan factoriel F1 X F2.
Pour la signification de chaque modalité voir le découpage et codage des variables.
VALEURS DES EXTREMAS -.6984 .6823 -.5407 .4322
REPRESENTATION DE 31 POINTS AXE HORIZONTAL: 1 AXE VERTICAL: 2
-------------------------------------------------------------------
1!alt1 ! !
2! ! !
3! ! alt6!
4! pen1 ! !
5! ! !
6! veg1 exp4 ! !
7! ! !
8! ! !
9! rrd1 ! !
10! rpc5 ! exp6 !
11! ! !
12! ! rrd5 !
13! ! veg5 !
14! rpc4 !
15! veg2 ! !
16! ! !
17! ! !
18!--------------------------------- ! --------rrd2------------------!
19! rpc1 ! !
20! ! exp1exp2 !
21! ! pen3 pen2 !
22! ! !
23! ! rrd3 !
24! exp5 ! !
25! ! rpc3 !
26! ! rpc2 !
27! ! !
28! ! alt4alt3 alt5 !
29! ! exp3 veg4 !
30! ! veg3 !
31! ! !
32! ! !
33! ! !
34! ! pen4 !
35! ! !
36! ! !
37! alt2 !
38! ! !
39! ! !
40! ! rrd4 !
-------------------------------------------------------------------

76
ANNEXE 4.3.

Tableau 1d : Utilisation des parcours par les éleveurs d'Ait Mraou excepté Al Hot et
Boutaghrar
Personnes ressource: Ait lhou lhou (Issoumar), Ait khoya Ali (Tizguine), Oukhadouch Ali
(Ighrem akdim) et Boumihane mohamed (Targallouna)

Oct. Nov. Dec. Jan. Fev. Mar. Avr. Mai Jun. Juil. Août Sep.
Parcours
Irguiouen **** ****
**** ****
Inoughrane
Majdeg **** **** ****
**** **** ****
Tizi n'touda **** **** ****
Timardale
Issil- Nimajgarne **** ****

Taltfraoute **** ****


Aguerssif **** **** **** **** **** **** ****
**** **** **** **** **** **** ****
Imin louh
Saghro **** **** **** ****

Tableau 2d : Utilisation des parcours par les éleveurs des M’goum


Personnes ressources: Aouragh hammou (Amejgag) et Ait Boulahcen brahim (Almdoun)

Parcours Oct Nov Dec Jan Fev Mar Avr Mai Jun. Juil. Août Sep.
Ouzighimt *** **** **** **** ****
Asselda ***
Touchar ***
Timetda ***
Tadaout lhot ***
***
Timassinine *** **** ***
Imlil *** *** *** *** *** ****
Saghro *** *** *** ***

Tableau 3d : Calendrier d'utilisation des parcours des Imoghranes

Principaux parcours Jan Fev Mar Avr Mai Jui Jlt Aou Sep Oct Nov Dec
Tagnousti- Targadid ** *** *** ***
Ani-Aklim, Marat, ** *** *** ***
Ikis, Azrif, Tangajt ** *** *** *** ***
Idmamne, Afala *** *** * * *** *
Nighyl
Aghroud, Azaghar * * * * *** ** *** ***
Niguer
Tamassinte, Sbaa *** *** *** *** *** *** ***
chaab

77
Timassinine, Imlil *** *** *** *** *** *** ***
Antsif
Itty, El mangoub *** *** *** * *** *** ***
Saghro *** *** *** * ** ***

Tableau 4d : Utilisation des parcours par les éleveurs de Ait Sedrate Jbel
PRINCIPAUX PARCOURS JANV FEV MARS AVRIL MAI JUIN JUILL AOUT SEPTE OCTO NOV DEC

MAJDAG **** **** **** **** ****


IFARGHAS **** **** **** **** **** **** ****
AMANDAR **** **** **** **** **** **** **** **** ***
TIZI MAKORNE **** **** **** **** **** **** **** **** ***
TICHKI
ILABDI **** **** **** **** **** *** ***
TIMADLIOUINE **** **** **** **** **** **** **** **** *** ***
TAGHYOUINE **** **** **** **** **** **** **** *** ***

SAGHRO **** **** **** *** ***

78

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