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Semestre : VI
Dédicaces
Je dédie ce modeste travail spécialement à :
• Mes défunts parents, sans qui je ne serais pas ce que je suis aujourd’hui ;
• Amouna….. ;
2
Remerciements
Pour m’avoir permis de réaliser ce travail, et de le mener à son terme, je dois remercier
tout particulièrement :
• Tous mes amis, qui, par leurs questions incessantes : « alors, vous en êtes
où ? », « t’as écrit combien de pages ? », « tu exposes quand ? », « il te reste
encore une partie ? Eh ben …. », ont servi d’aiguillon pour relancer mon
travail et me permettre de le mener à terme.
Je remercie aussi tous ceux qui ont participé de près ou de loin à ce travail.
3
Sommaire
Dédicaces 2
Remerciements 3
Sommaire 4
Introduction 6
4
1.1 Historique et évolution 25
1.2 Fonctionnement 26
1.3 Procédure d’adoption d’une norme 27
2. Les caractéristiques des normes IAS/IFRS 28
2.1 Approche synthétique 28
2.2 Le cadre conceptuel de l’IASB 28
Conclusion 75
Bibliographie 76
5
Introduction
Le développement du marché incita d’autres groupes à venir s’y installer. Enron se mit
alors à s’endetter.
En 2000, un journaliste du Wall Street Journal 1découvrit qu’Enron réalisait des pertes
après retraitement des effets du « mark to market ».
Quand la communauté financière s’intéressa de plus près à ses contrats risqués, Enron
décida de les sortir de son bilan et de les transférer à des entités, ad hoc, déconsolidées
créées dans ce but. Enron crée alors plus de 4000 entités pour porter des contrats à
long terme et tout particulièrement des investissements dans des activités à faible
marge.
Ces entités achetaient les actifs en question avec de l’argent prêté par Enron. Elles
étaient créées avec ou par des partenaires fictifs, de façon à ce qu’elles puissent être
déconsolidées.
Quand la valeur des actifs de ces entités commença à baisser parce que les
investissements étaient trop risqués ou peu profitables, Enron se trouva contraint de
constater des pertes de valeur.
Le 16 Octobre 2001, Enron annonça des résultats, de forte baisse, liés aux pertes sur
les entités (filiales) non consolidées.
1
Poux Philippe, Comment lire les comptes des sociétés, p. 166
6
Le 10 Janvier 2002, le département américain de la justice ouvre une enquête. Le
cabinet Arthur Andersen, auditeur des comptes d’Enron, est remis en cause.
Cette décision est qualifiée par certains de révolution. Primo, elle permet d’aller vers
une comparabilité plus croissante des sociétés cotées dans le cadre de la
mondialisation des marchés. Secundo, ces normes convergent, de plus en plus, avec les
normes américaines, seules à avoir prétendu dans le passé à une reconnaissance
internationale. Tertio, elle constitue une tendance à l’internationalisation des normes
comptables.
L’objet, de ce modeste essai, est l’étude de cette tendance. Nous essayerons d’apporter
des éléments de réponses aux questions suivantes :
• Les théories comptables ont-elles contribué, au moins indirectement, à la
normalisation ?
• Quels sont les modèles comptables utilisés avant cette tendance ?
• Quels sont les objectifs de la normalisation internationale ? ses enjeux ? ses
acteurs ?
• En quoi les normes internationales sont-elles différentes des autres modèles de
la comptabilité ?
Pour ce faire, nous déclinerons la présente étude en trois parties. La première traite de
l’avant normalisation, la deuxième esquisse la normalisation comptable internationale
et la troisième expose les normes IAS/IFRS.
7
L’avant normalisation Internationale Première
partie
8
Chapitre
Les théories comptables 1
Pour E.S Hendriksen et M.F Van Breda2, on peut appréhender les théories comptables
de plusieurs façons :
• On peut les assimiler à des langages et essayer d’en déterminer les structures
(théories structurelles) ;
• Les classer en fonction des méthodes de raisonnement en théories inductives et
théories déductives ;
• Tenir compte de la démarche constatant une réalité (théories descriptives ou
positives) ou souhaitant la dépasser.
Les tenants de cette approche se sont concentrés, en premier lieu, sur la détermination
et la mesure du résultat comptable, tout en cherchant à vulgariser leurs méthodes
auprès de tous les utilisateurs. Ils font appel aux notions économiques comme le profit
et la richesse.
2
Colasse Bernard (dirigé par) : Les grands auteurs en comptabilité, p. 151
9
En plus de leur démarché déductive, ils prônent une approche normative, et
s’intéressent à ce que devrait être la comptabilité idéale.
Leur démarche3 peut être synthétisée comme suit :
• Identification des objectifs idéaux de la comptabilité ;
• Etablissement de l’inventaire des utilisateurs comptables ;
• Détermination des besoins comptables des utilisateurs ;
• Déduction des données comptables aptes à satisfaire les besoins des utilisateurs,
tout en veillant au respect des objectifs généraux de la comptabilité.
Pour les partisans de cette approche, la pratique comptable, procédant par essais et par
erreurs, permet de dégager les méthodes comptables les mieux adaptées. Ces dernières
sont transmises par la littérature et l’enseignement. Cette transmission donne naissance
à des problématiques qui peuvent déboucher sur une théorie.
Si nous avons mis le mot versus entre guillemets, ce n’est pas fortuitement, car en
dépit des divergences entre les deux théories, deux auteurs issus de chacune des deux
écoles ont réussi à trouver un compromis.
3
Colasse Bernard op cit. p.154
4
Abdelkader Masnaoui, Mémento comptable marocain, p.25
10
Dans la préface, les auteurs énoncent : « Pour nous, la théorie comptable est un corps
de doctrine cohérent, coordonné et logique, qui peut être exprimé succinctement sous
forme de normes si on le désire ».
Les concepts de base, proposés par les auteurs, peuvent être résumés ainsi :
• Une entreprise est une entité différente des parties prenantes : le postulat de la
personnalité de l’entreprise ;
• La permanence de l’entreprise est le constat le plus rencontré : le postulat de la
continuité d’exploitation ;
• Le prix, exprimé en monnaie, est le dénominateur commun, permettant
d’exprimer des objets divers de façon homogène dans les comptes : le postulat
de l’unité monétaire ;
• L’activité industrielle et commerciale consiste à transformer des fournitures
entrées (matières, main d’œuvre …) en éléments sortis (produits, services..) ;
• Les coûts en entrée mesurent l’effort déployé, et les produits en sortie mesurent
la réalisation ou la constatation de l’effort ;
• La comptabilité devrait reposer, autant que possible, sur des critères véritables
et objectifs
Encarta Dicos 2005 définit le positivisme comme étant « un système philosophique qui
fonde la connaissance sur l'observation et l'expérience », tandis que le normativisme
est défini comme « l’attitude qui consiste à édicter systématiquement des règles ou
des principes contraignants ».
5
Jean-Yves Eglem, Comptabilité financière de l'entreprise, p.25
11
La question de départ de Watts et Zimmerman est : comment expliquer les choix
comptables des firmes. L’enchaînement de leur raisonnement6 se présente ainsi :
1. La firme est un nœud de contrats, entre des parties prenantes (managers,
créanciers, actionnaires, Etat …) qui ont des intérêts divergents, et se trouvent
dans une relation d’asymétrie d’informations. Les actionnaires ne peuvent
qu’imparfaitement juger les actions des dirigeants, les créanciers ne sont pas
surs de la qualité de leurs débiteurs… etc. Ces constats sont à l’origine de la
théorie de l’agence développée par Jensen et Meckling (1976) et de la théorie
de la régulation de Posner (1974) ;
2. Pour palier ces conflits d’agence, les parties prenantes peuvent conclure des
contrats pour des fins d’alignement de leurs intérêts. Deux types de contrats
constituent le centre d’intérêt de nos deux auteurs : les clauses contractuelles
d’endettement (debt covenants) et les contrats de rémunérations incitatives
(compensation contracts) ;
3. Ces contrats font implicitement ou explicitement appel aux informations
comptables ;
4. Cherchant à maximiser leurs utilités, les agents sont prêts à utiliser la ruse, le
mensonge et la manipulation (ils sont opportunistes) ;
5. Or le dirigeant dispose d’une certaine marge de manœuvre dans le choix des
options comptables. L’asymétrie d’informations rend ses actions partiellement
non contrôlables.
2.1.2. Hypothèses :
A partir de leur cadre d’analyse, nos deux auteurs ont développé trois hypothèses :
Cette capacité du secteur politique à opérer des transferts de richesse entre les groupes
d’acteurs est appelée « coûts politiques » par Watts et Zimmerman. Ces coûts
politiques sont d’autant plus importants que les entreprises sont visibles sur le marché
politique.
Nos auteurs font l’hypothèse que la taille est un indicateur de visibilité politique :
« Plus une firme est grande, plus elle aura tendance à choisir des procédures
comptables qui reportent la sécrétion du résultat vers les périodes futures » ;
6
Colasse Bernard op cit. p.276
12
b. Hypothèse de la dette : Elle résulte de l’existence de clauses contractuelles
d’endettement (courantes aux Etats-Unis). Il s’agit d’une clause limitant, par exemple,
les dividendes à payer tant que la dette n’est pas remboursée. Selon la théorie de
l’agence, deux raisons justifient leur existence :
Eviter des transferts de richesse des créanciers vers les actionnaires. En effet,
les managers pouvaient distribuer sous forme de dividendes les fonds apportés
par les créanciers. Une solution à ce conflit d’agence serait de rédiger des
contrats prévoyant soit un taux de distribution maximum, ou le versement, de
dividendes, subordonné à la condition que le résultat dépasse un certain seuil ;
Empêcher un transfert de richesse des anciens créanciers vers les nouveaux. En
accroissant son endettement, la firme dilue les garanties offertes aux créanciers.
Pour régler ce conflit, les créanciers peuvent, par exemple, spécifier un ratio
d’endettement maximum.
Les auteurs font donc l’hypothèse que la probabilité de violation des debt covenants
croît avec l’endettement : « plus une firme a un ratio dettes/fonds propres élevé, plus
cette firme aura tendance à sélectionner des procédures comptables qui reportent les
profits de périodes futures vers la période actuelle »
Ces derniers peuvent avoir intérêt à investir dans des projets non créateurs de valeurs
pour les actionnaires, mais d’une utilité positive pour eux (par exemple, une voiture de
service luxueuse).
Il est fréquent que les contrats incitatifs lient la rémunération des dirigeants au résultat
comptable (comme estimation de la variation de la richesse des actionnaires).
Il en résulte une incitation pour les dirigeants à augmenter le résultat publié pour
accroître leurs rémunérations : « les managers des firmes où il existe un contrat
d’intéressement sont plus susceptibles de choisir les procédures comptables qui
reportent le résultat des périodes futures vers la période courante ».
2.1.3. Critiques :
13
- le levier d’endettement est un mauvais indicateur de la probabilité de violation
des clauses d’endettement. De même, la taille est un indicateur de nombreux
autres construits que les coûts politiques ;
Chambers propose une nouvelle démarche8. Pour lui, une théorie comptable doit servir
de cadre à la pratique et être fondée sur un ensemble de propositions relatives à
l’entreprise et à son contexte. Ces propositions relèvent essentiellement de l’analyse
économique, elles sont externes à la comptabilité.
La recherche, selon Chambers, n’a pas pour fonction de décrire une pratique souvent
contestable et contradictoire et ce faisant la légitimer. Elle doit au contraire lui fournir
un cadre théorique solide qui la rende plus rationnelle, plus scientifique. Il ne s’agit
7
Jean-Yves Eglem, op cit. p.48
8
Colasse Bernard, op cit. p.312
14
donc plus de théoriser ou de rationnaliser à posteriori la pratique mais de la théoriser à
priori. Sa démarche est donc normative.
Pour Chambers, une théorie comptable repose sur un certain nombre d’axiomes relatifs
à l’entreprise et à son environnement, et se construit en déduisant de ces axiomes des
hypothèses qu’il convient de confronter à la réalité.
Dans son ouvrage précité, Chambers définit la comptabilité comme « une méthode de
calcul monétaire à la fois rétrospective et immédiate ayant pour objet de produire en
continu de l’information financière qui permette une action future sur les marchés ».
15
Pour mesurer la valeur d’un bien, on peut se référer à la dépense qu’il faudrait
effectuer pour le remplacer et pratiquer une comptabilité en coût de remplacement
(Replacement Price Accounting ou RPA). Selon ses tenants, cette solution reste
conforme aux objectifs liés au maintien du capital physique et de la continuité
d’exploitation : le maintien du capital physique est censé assurer (partiellement) la
continuité de l’exploitation.
Chambers rejette la valeur RPA, et préconise d’assimiler la valeur d’un bien à son prix
de cession (exit price) sur un marché organisé. Cette préconisation constitue une
importante remise en cause de la pratique comptable traditionnelle et ce pour plusieurs
raisons :
• elle constitue une atteinte au principe de prudence ;
• elle fait de la négociabilité des actifs une condition de leur valorisation au bilan.
Certains actifs difficilement négociables, et notamment les incorporels, y
trouvent difficilement leur place ;
• le mode d’évaluation par le marché limite la place de l’estimation dans la
comptabilité, par exemple des dépréciations, et rend les états financiers plus
objectifs.
La théorie normative a été très critiquée notamment par Watts et Zimmerman. D’un
point de vue scientifique, selon eux, les théories normatives ne sont pas de véritables
théories. Il s’agit de constructions intellectuelles peu fondées, qui ont pour objet
principal de fournir des arguments aux divers groupes d’intérêts concernés par la chose
comptable. Ce sont des produis intellectuels utilisés comme alibis.
Par ailleurs, et d’un point de vue utilitariste, Watts et Zimmerman remarquent que,
contrairement à ses objectifs, la recherche normative n’a que peu influencé la pratique.
Cette remarque manque de pertinence. En effet, à la fin des années 70, l’organisme
américain de normalisation, le Financial Accounting Standards Board (ou le FASB) se
dote d’un cadre conceptuel s’apparentant au type de théorie préconisé par Chambers.
D’autre part, l’exit price, proposé par Chambers, est une quasi-annonce de la
comptabilisation en juste valeur (fair value) dont l’actuel organisme international de
normalisation comptable s’est fait le promoteur.
16
Les référentiels Chapitre
2
comptables existants
La comptabilité nous donne une grille de lecture de la vie de l’entreprise. Deux grilles
de lectures semblent être en opposition. D’une part, la vision française qui repose sur
une vision juridique de l’entreprise, et d’autre part, anglo-américaine prônant une
vision économique.
Nous essayerons de traiter dans le cadre de chacune des deux visions les référentiels
appliqués, les acteurs et les traits marquants.
1. Le modèle français :
Après trois versions (1947, 1957 et 1982), le règlement 99-03 d’avril 1999 du comité
de la réglementation comptable (CRC) a donné naissance à la nouvelle version,
appelée PCG 1999 (plan comptable général). Ainsi, toute personne physique ou
morale, soumise à l’obligation de tenir des comptes, doit appliquer les règles du PCG.
La réforme de 1999 avait pour objectifs :
17
Au niveau législatif et règlementaire, le PCG est complété par les articles du nouveau
code de commerce.
Le PCG n’est plus figé, il est désormais mis à jour par l’intégration systématique des
règlements du CRC.
Créé par décret en 1957, le CNC est un organisme officiel consultatif, interministériel
et interprofessionnel, qui agit en tant qu’instance de concertation auprès du ministère
de l’Economie et des Finances.
En liaison avec les services, associations et organismes, il est chargé, entre autres, de :
• donner un avis préalable sur les dispositions d’ordre comptable, qu’elles soient
d’origine française ou communautaire ;
• donner un avis sur les normes élaborées par les organismes internationaux ou
étrangers de normalisation comptable ;
• proposer toutes mesures relatives à l’exploitation des comptes ;
• assurer la coordination et la synthèse des recherches théoriques et
méthodologiques relatives à l’enseignement comptable, à l’organisation, à la
tenue et à l’exploitation des comptes.
Depuis 1997, il a été créé, en son sein, un comité d’urgence, chargé de répondre à des
questions d’interprétation des textes existants.
Créé par la loi d’Avril 1998, portant réforme de la réglementation comptable, le CRC
est l’organisme chargé d’élaborer les normes comptables de tous les secteurs d’activité
sous forme de règlements, qui font ensuite l’objet d’une homologation sous forme
d’arrêtés ministériels. Le CRC doit adopter ses règlements au vu des avis et
recommandations du CNC.
18
D’autre part, la présentation, d’une image du patrimoine de l’entreprise, reste un des
objectifs du PCG. L’idée est de ne traiter que des valeurs ayant une existence
juridique, car pour payer ses dettes, on ne peut revendre des biens dont on n’est pas
propriétaire.
Le droit comptable français fait, également, une large part dans les méthodes
comptables retenues à la forme des pièces comptables et des documents, pour
déterminer quelle en sera la retranscription dans la comptabilité.
Enfin, les règles fiscales, et en particulier les règles de détermination de l’impôt sur les
bénéfices, régissent encore beaucoup de règles comptables et les méthodes employées
dans les entreprises françaises. Les règles fiscales imposent certaines comptabilisations
sous peine de se voir privées de droits de déduction de charges.
2. Le modèle américain
2.1 Le référentiel : les US GAAP
• orientés vers les besoins et les usages des actionnaires et du marché financier ;
• axés sur des modalités d’application très détaillées plutôt que des principes
directeurs.
Le FASB est une organisation privée. Depuis 1973, il est chargé d’établir les normes,
comptables et d’information financière, américaines (US GAAP), en vertu d’une
reconnaissance générale de son rôle accordé par la SEC (sorte de délégation de
pouvoir).
19
Composé de sept membres (dont un président) nommés pendant une période de 5 ans,
renouvelable une seule fois pour la même durée, le FAB, et pour mener à bien sa
mission, œuvre pour :
Une des plus grandes particularités du modèle comptable américain est le recours à la
notion de « juste valeur » ou de fair value. Une notion sur laquelle on aura l’occasion
de revenir, avec plus de détails, dans la deuxième partie
D’autre part, au sens des US GAAP, les actifs sont des droits ou autres accès à des
avantages futurs contrôlés par une entité, les passifs sont des obligations de transférer
des avantages économiques. C’est la convention de la prééminence de la réalité (ou
substance) sur la forme (ou apparence) qui permet, par exemple, aux entreprises
américaines, de faire apparaître des biens en crédit-bail dans leurs bilans.
Il convient de signaler aussi qu’il y’a une indépendance entre comptabilité et fiscalité
chez les américains. Cette indépendance permet aux entreprises américaines de
conduire une gestion des résultats. En effet, une entreprise peut, sans être pénalisé sur
le plan fiscal, afficher des résultats flatteurs, en changeant par exemple ses méthodes
d’amortissement des immobilisations.
20
Deuxième
La normalisation comptable internationale partie
Cette partie expose, dans un premier temps, les objectifs et enjeux de la normalisation
avant de se pencher sur l’étude de l’organisme normalisateur international.
21
La normalisation Chapitre
1
comptable internationale
Les modèles comptables, que nous avons développés dans le chapitre 2, sont témoins
de ce constat.
Nous ne pouvons qu’emprunter les objectifs énoncés par les autorités politiques
européennes, quand elles ont décidé de basculer vers les normes IAS/IFRS :
• faciliter la comparabilité des comptes pour un fonctionnement efficient du
marché des capitaux, sur la base d’un bon rapport entre coût et efficacité et
permettant, à terme, la baisse du coût en capital ;
• protéger les investisseurs et préserver (ou restaurer) la confiance envers les
marchés financiers ;
• renforcer la compétitivité des marchés communautaires des capitaux et de
développer les opérations transfrontalières et les cotations sur d’autres bourse
que la place locale ;
22
• permettre une plus grande efficacité de la surveillance prudentielle et du
contrôle de l’application des obligations des sociétés en matière d’information
financière.
1.3. L’enjeu : le langage financier des entreprises
L’objectif, d’un référentiel unique, est donc la mise en place d’un un langage
comptable unifié dans un cadre plus large d’unification des marchés des capitaux.
Cela explique les nombreuses années de lutte d’influence (des grandes cabinets
d’audit, de sociétés multinationales, de normalisateurs nationaux …) qui ont précédé
l’apparition d’un consensus mondial, car c’est de la philosophie d’arrêté des comptes
et des principes de communication financière qu’il s’agit.
La question qui s’impose alors est : pourquoi le référentiel de l’IASB a fait l’objet
d’un quasi-consensus ?
Par ailleurs, l’Europe ne pouvait exercer aucune influence sur les normes américaines.
Et parallèlement, les normes internationales de l’IASC commencent à être reconnues
dans de nombreux pays du monde.
Ainsi les principales raisons de la non adoption des US GAAP, entre autres, sont :
• une élaboration des US GAAP sans aucun apport extérieur aux Etats-Unis ;
• des normes trop détaillées et une difficulté de gestion de normes en évolution
permanente ;
• un avantage certain des intérêts américains.
23
une instance fédérative qui regroupe les autorités des marchés financiers nationaux de
référence.
Ces autorités nationales restent libres d’’exiger des réconciliations entre les normes
IAS/IFRS et leurs normes nationales.
En octobre 2002, l’accord de Norwalk a été conclu pour faire converger et harmoniser
les normes de l’IASB et du FASB, signe de reconnaissance mondiale du référentiel
IFRS. Cet accord a débouché et va continuer à déboucher sur :
• sur des révisions de normes pour éliminer le maximum de divergences ;
• et sur la coordination des programmes de travail des deux institutions.
24
Chapitre
L’IASB : Structure et référentiel 2
1. L’IASB
1.1 Historique et évolution
1.1.1. Constitution
Le IASB a été précédé par le IASC ayant opéré depuis 1973. L’IASC a été fondé par
les instituts d’experts comptables de dix (10) pays (Allemagne, Australie, Canada,
Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Irlande, Japon, Mexique et Pays-Bas).
1.1.2. Histoire
25
1973 Création de l’IASC
1.2. Fonctionnement
IASCF
IASB
Liaisons membres
organismes SAC IFRIC
nationaux
26
Les anciennes normes restent désignées sous le vocable IAS, les normes émises dans
l’avenir
• un conseil de surveillance, désigné sous le sigle IASCF (International
Accounting Standards Committee Foundation), composé de 22 trustees, et chargé
de désigner les membres des comités exécutif, consultatif et d’interprétation, de
lever les fonds et de procéder aux amendements constitutifs ;
L’élaboration d’une norme est soumise à une procédure très stricte, appelée « due
process ». Elle est basée sur une concertation avec toutes les parties intéressées, à
travers notamment les organismes nationaux en liaison avec l’IASB. Les principales
étapes de l’élaboration des normes IFRS sont les suivantes
Identification du sujet
↓
Etude comparative des pratiques nationales
↓
Consultation du SAC
↓
Constitution d’un comité consultatif (appelé « Advisory Group »)
↓
Publication d’un document de discussion pour appel à commentaire appelé DSOP
« Draft Statement Of Principles »
↓
Publication d’un projet de norme appelé exposé-sondage ou « exposure draft » pour
commentaire de toutes les organisations membres de l’IASB
↓
Analyse des commentaires reçus
↓
27
Approbation de la norme
↓
Publication de la norme
2. Les caractéristiques des normes IAS/IFRS
2.1 Approche synthétique
Le cadre conceptuel de l’IASB comprend, entre autres, la nature et les objectifs des
états financiers, les méthodes comptables et les caractéristiques qualitatives de
l’information contenue dans les états financiers.
Au sens de la norme IAS 1, les états financiers sont une représentation financière
structurée de la situation financière et des transactions conduites par l’entreprise.
L’objectif des états financiers à usage général est de fournir des informations, sur la
situation financière, la performance et les flux de trésorerie, qui soient utiles à un large
éventail d’utilisateurs pour la prise de décisions économiques. Les états financiers
montrent également les résultats de la gestion par la direction des ressources qui lui
sont confiées.
L’IASB classe les utilisateurs des états financiers en sept catégories : les investisseurs
actuels et potentiels, les membres du personnel, les prêteurs, les fournisseurs et autres
créanciers, les clients, les Etats et organismes publics et le public.
28
l’IASB
Afin de répondre à leurs objectifs, les états financiers sont préparés sur la base de la
comptabilité d’engagement et selon l’hypothèse qu’une entreprise est en situation de
continuité d’exploitation.
Ce sont les attributs qui assurent l’utilité de l’information fournie dans les états
financiers pour ses utilisateurs. Quatre principales caractéristiques sont à retenir du
référentiel de l’IASB :
29
2. la prééminence de la substance sur la forme : les transactions ou autres
évènements doivent être comptabilisés et présentés conformément à leur
réalité économique et non pas seulement leur forme juridique ;
3. la neutralité : l’information contenue dans les états financiers doit être
objective, neutre c'est à dire sans parti pris ;
4. la prudence : c’est la prise en compte d’un degré de précaution dans
l’exercice des jugements nécessaires pour préparer les estimations dans les
conditions d’incertitude, pour faire en sorte que les actifs et produits ne
soient pas surévalués et que les passifs et produits ne soient pas sous-
évalués ;
5. l’exhaustivité : l’information doit être exhaustive, autant que le permettent le
souci de l’importance relative et celui du coût. Une omission peut rendre
l’information fausse ou trompeuse, et par conséquent, non fiable et
insuffisamment pertinente.
30
Troisième
Les normes IAS / IFRS partie
Cette partie constitue une tentative de mettre en lumières les normes IAS/IFRS. Le 1er
chapitre traite des normes d’information financière, tandis que le second est consacré
aux normes d’évaluation et d’enregistrement
31
Les normes d’information financière Chapitre
1
L’étude des normes d’information financière, sera faite en abordant dans un premier
temps les normes de présentation de l’information financière, le périmètre de reporting
et enfin les normes sectorielles.
Principes comptables
Les états financiers doivent être présentés suivant les huit principes comptables
suivants :
- image fidèle ;
- conformité à toutes les normes IAS/IFRS, et si l’entreprise s’écarte d’une
norme, la direction doit expliquer les raisons, la nature et les effets ;
- continuité de l’exploitation ;
- méthode de la comptabilité d’engagement sauf pour le tableau des flux de
trésorerie ;
- permanence de la présentation d’un exercice à l’autre ;
- présentation séparée dans les états financiers de tout élément significatif ;
- non compensation des actifs et passifs ;
32
- informations comparatives pour toutes les informations chiffrées accompagnées
si possible d’informations sous forme narrative et descriptive.
Les entreprises sont, par ailleurs, encouragées à présenter, en dehors des états
financiers, un rapport décrivant et expliquant les principales caractéristiques de la
performance et de la situation financières de l’entreprise, ainsi que les principales
auxquelles elle est confrontée.
Bilan
Au minimum, le bilan doit comporter des postes représentant les montants suivants :
(a) immobilisations corporelles ;
(b) immobilisations incorporelles ;
(c) actifs financiers (à l’exclusion des montants indiqués selon (d), (f) et (g))
(d) participations comptabilisées selon la méthode de mise en équivalence ;
(e) stocks ;
(f) clients et autre débiteurs ;
(g) trésorerie et équivalents de trésorerie ;
(h) fournisseurs et autres créditeurs ;
(i) actifs et passifs d’impôts, comme imposés par IAS 12, impôts sur le résultat ;
(j) provisions ;
(k) passifs non courants portant intérêt
(l) intérêts minoritaires ;
(m) capital émis et réserves.
Des postes, rubriques, et sous totaux supplémentaires doivent être présentés au bilan
lorsqu’une norme comptable l’impose ou lorsqu’une telle présentation est nécessaire
pour donner une image fidèle de la situation de l’entreprise.
33
(a) l’entreprise s’attend à pouvoir réaliser l’actif, le vendre ou le consommer dans le
cadre du cycle d’exploitation normal de l’entreprise ; ou
(b) l’actif est détenu essentiellement à des fins de transaction ou pour une durée courte
et l’entreprise s’attend à le réaliser dans les 12 mois suivant la date de clôture de
l’exercice ; ou
(c) l’actif est de la trésorerie ou un équivalent de trésorerie dont l’utilisation n’est pas
soumise à restrictions.
Tous les autres actifs doivent être classés en tant qu’actifs non courants.
Un passif, quant à lui, doit être classé en tant que passif courant lorsque :
(a) il est attendu que le passif soit réglé dans le cadre du cycle d’exploitation normal de
l’entreprise ; ou
(b) le passif doit être réglé dans les douze mois après la date de clôture de l’exercice.
Les autres passifs sont des non courants.
Compte résultat
Au minimum, le compte résultat doit comporter les éléments suivants :
(a) produits des activités ordinaires ;
(b) résultat opérationnel ;
(c) charges financières ;
(d) quote-part dans les résultats nets des entreprises associés et des coentreprises
comptabilisés selon la méthode de mise en équivalence ;
(e) charge d’impôt sur les résultats ;
(f) résultat des activités ordinaires ;
(g) éléments extraordinaires ;
(h) intérêts minoritaires ;
(i) résultat net de l’exercice.
L’entreprise doit présenter, soit au compte résultat soit dans les notes annexes, une
analyse, selon une classification établie par nature ou par fonction, des charges dans
l’entreprise.
L’entreprise doit, en outre, présenter, soit dans cet état soit dans les notes annexes :
(d) les transactions sur le capital avec les propriétaires et les distributions aux
propriétaires ; et
34
(e) le solde des résultats accumulés non distribués en début d’exercice et à la date de
clôture ainsi que les variations de l’exercice ; et
(f) un rapprochement entre la valeur comptable en début et en fin d’exercice de chaque
catégorie de capital, prime d’émission et réserves, en indiquant chaque mouvement
séparément.
Chacun des postes du bilan, du compte résultat et du tableau des flux de trésorerie doit
renvoyer à l’information correspondante dans les notes annexes.
Les flux de trésorerie peuvent être déterminés, soit par la méthode directe, soit par la
méthode indirecte.
+ Augmentations de capital
+ Emprunts nouveaux
- Remboursement de dettes
- Dividendes versés
= Flux de trésorerie affecté aux activités de financement
Variations de la trésorerie
± Variation nette des liquidités
+ Liquidités à l’ouverture de l’exercice
= Liquidités à la clôture de l’exercice
36
- si le changement conduit à une présentation plus appropriée des évènements ou des
transactions inclus dans les états financiers de l’entreprise.
Corrections d’erreurs
Des erreurs commises dans l’établissement des états financiers d’un ou plusieurs
exercices peuvent être découvertes au cours de l’exercice. Leur correction est
rétrospective, comme si l’erreur a été corrigée dans l’exercice où elle a été commise,
dans les premiers états financiers après la découverte de l’erreur. Ainsi, l’erreur
affectation les réserves du bilan de réouverture du courant exercice.
La norme impose également à une entreprise de ne pas établir ses états financiers sur
la base de continuité de l’exploitation, si des événements, postérieurs à la date de
clôture, indiquent que l’hypothèse de la continuité n’est pas appropriée.
Secteur d’activité
37
Au sens de l’IASB, un secteur d’activité est une composante distincte d’une entreprise
qui est engagée dans la fourniture d’une produit ou service unique, ou de produits ou
services liés, et qui est exposée à des risques et à une rentabilité différents des risques
et de la rentabilité des autres secteurs d’activité.
Les facteurs, qui doivent être pris en compte pour déterminer si les produits et services
sont liés, sont notamment :
(a) la nature des produits ou services ;
(b) la nature des procédés de fabrication ;
(c) le type ou la catégorie de clients auxquels sont destinés les produits ou services ;
(d) les méthodes utilisées pour distribuer les produits ou fournir les services ;
(e) s’il y’a lieu, la nature de l’environnement règlementaire
Secteur géographique
C’est une composante distincte d’une entreprise engagée dans la fourniture de produits
ou de services dans un environnement économique particulier, et exposée à des risques
et une rentabilité différents des autres secteurs d’activité opérant dans d’autres
environnements économiques.
Les facteurs, qui doivent être pris en compte pour identifier les secteurs
géographiques, sont notamment :
(a) la similitude du contexte économique et politique ;
(b) les relations entre les activités dans les différentes zones géographiques ;
(c) la proximité des activités ;
(d) les risques spécifiques associés aux activités dans une zone donnée ;
(e) les règlementations de contrôle des changes ;
(f) les risques monétaires sous-jacents.
Secteurs à présenter
Un secteur doit être présente si la majorité de ses produits provient de ventes à des
clients et externes et :
(a) si ces produits, provenant de ventes à des clients externes et de transaction avec
d’autres secteurs, représentent au moins 10% du total des produits externes et internes
de tous les secteurs ;
(b) si son résultat (bénéfice ou perte) sectoriel représente 10% au moins, du résultat
cumulé de tous les secteurs bénéficiaires, ou du résultat cumulé de tous les secteurs
déficitaires, quelque soit le plus important en valeur absolue ;
(c) si ses actifs représentent 10% au moins du total de tous les secteurs.
Informations à fournir
Une entreprise doit fournir pour chaque secteur à présenter :
(a) les produits et charges sectoriels ;
38
(b) le résultat sectoriel ;
(c) la valeur comptable des actifs et passifs sectoriels ;
(d) le coût des immobilisations acquises au cours de l’exercice ;
(e) la charge d’amortissement ;
(f) les méthodes d’évaluation utilisées.
Lorsqu’on considère toutes les possibilités de relation entre parties liées, il faut prêter
attention à la substance des relations, et pas seulement à la forme juridique.
Bases de calcul
Le résultat par action est égal à :
Résultat net de l’exercice attribuable aux actions ordinaires 9
Nombre moyen pondéré d’actions ordinaires en circulation au cours de l’exercice 10
9
Après déduction des dividendes prioritaires
10
Nombre d’actions ordinaires au début de l’exercice ajusté des variations du capital pondérées en fonction du
temps (prorata temporis)
39
Le résultat dilué par action est égal à :
Résultat net attribuable aux actions ordinaires 11 ajusté des effets de toutes les actions
ordinaires potentielles dilutives
Nombre moyen pondéré d’actions en circulation 12 ajusté des effets de toutes les
actions ordinaires potentilles dilutives
Informations à fournir
Une entreprise doit présenter, au compte résultat, le résultat de base par action et le
résultat dilué par action :
(a) pour chaque catégorie d’action ordinaire qui a droit des droits différents dans la
répartition du bénéfice de l’exercice ;
(b) même si les résultats indiqués sont négatifs (une perte par action).
Une entreprise doit, par ailleurs, indiquer les méthodes de calcul des numérateurs et
dénominateurs et pouvoir les rapprocher avec les états financiers.
La norme IAS 34 n’indique pas selon quelle fréquence, ou dans quel délai à compter
de la fin de la période intermédiaire, ces rapports financiers doivent être établis. Selon
l’IASB, c’est aux gouvernements, aux bourses, aux organismes comptables de se
prononcer sur ces questions. Néanmoins, l’IASB encourage l’établissement de
rapports financiers intermédiaires, au minimum semestriels et, dans un délai maximum
de 60 jours à compter de la fin de la période.
2. Le périmètre de reporting :
L’IASB aborde :
• Les notions de contrôle avec les méthodes de consolidations appropriées aux
participations dans des filiales (IAS 27), des entreprises associées (IAS 28) et dans
des coentreprises (IAS 31) ;
• Les modifications du périmètre à travers les regroupements d’entreprises et le
11
Le bénéfice net de l’exercice attribuable aux actions ordinaires est majoré du montant après impôt des
dividendes et des intérêts comptabilisés au cours de l’exercice au titre des actions ordinaire dilutives
12
Le nombre moyen d’actions ordinaires en circulation est majoré du nombre moyen pondéré d’actions
ordinaires qui auraient été en circulation s’il y’avait eu conversion de toutes les actions ordinaires dilutives
40
traitement du goodwill (IFRS 3) et les abadons d’activité (IFRS 5).
Procédure de consolidation
Afin que les états financiers consolidés présentent l’information financière du groupe
comme celle d’une entreprise unique, les étapes ci-dessous sont alors suivies :
- la valeur comptable de la participation de la mère dans chaque filiale et la quote-part
de la mère dans les capitaux propres de chaque filiale son éliminées ;
- les états financiers individuels de la mère et de ses filiales sont combinés ligne à ligne
en additionnant les éléments semblables d’actifs, de passifs, de capitaux propres, de
produits et de charges ;
- les intérêts minoritaires, dans le résultat net de l’exercice des filiales consolidées,
sont identifiés et soustraits du résultat du groupe afin d’identifier le résultat net
attribuable aux propriétaires de la mère ;
- les intérêts minoritaires, dans l’actif net des filiales consolidées, sont identifiés et
présentés dans le bilan consolidé, obligatoirement, au sein des capitaux propres de
l’entreprise consolidant.
Il s’agit de la méthode de l’intégration globale dans le cas d’un contrôle exclusif sur
les filiales.
Retraitements de consolidation
Les états financiers consolidés doivent être établis en utilisant des méthodes
comptables uniformes pour des transactions et autres événements semblables dans des
circonstances similaires.
41
Une description de la méthode utilisée doit être fournie en annexe.
Informations à fournir
Les informations suivantes doivent être fournies dans les états financiers consolidés :
(a) une liste des filiales importantes, indiquant le nom, le pays d’implantation, la
quote-part du capital, la quote-part des droits de vote détenus ;
(b) les raisons de la non consolidation de certaines filiales.
(c) la nature de la relation entre la mère et une filiale dont la mère ne détient pas,
directement ou indirectement, plus de la moitié des droits de vote.
• IAS 28 « Participations dans des entreprises associées»
Au sens de l’IASB, une entreprise associée est une entreprise, qui n’est ni une filiale ni
une coentreprise de l’investisseur et, dans laquelle il exerce une influence notable.
Un investisseur doit cesser d’utiliser la méthode de mise en équivalence dès lors qu’il
cesse d’avoir une influence notable dans une entreprise associée.
42
La méthode des coûts repose sur les points suivants :
- un investisseur enregistre au coût sa participation dans l’entreprise détenue ;
- l’investisseur ne comptabilise un résultat que s’il reçoit des distributions provenant
du cumul des résultats nets de l’entreprise détenue ;
- les distributions, reçues en sus de ces bénéfices, sont considérées comme une
récupération de la participation et sont donc enregistrées comme une réduction du coût
de la participation.
43
Méthode comptable pour les activités et pour les actifs contrôlés
conjointement
Il est possible de ne pas préparer d’états financiers pour la coentreprise, mais les
coentrepreneurs peuvent préparer des comptes de gestion afin de pouvoir évaluer la
performance de la coentreprise.
Étant donné que les actifs, passifs, produits et charges sont déjà comptabilisés dans les
états financiers individuels du coentrepreneur et, par conséquent, dans ses états
financiers consolidés, aucun ajustement ou autre procédure de consolidation n’est
requis à l’égard de ces éléments lorsque le coentrepreneur présente des états financiers
consolidés.
Comptabilisation
Une acquisition doit être comptabilisée à son coût, à savoir :
- le montant de trésorerie ou d’équivalents de trésorerie versé ;
- ou la juste valeur (c’est à dire au prix du marché), à la date d’échange, des autres
éléments du prix d’acquisition consentis par l’acquéreur en échange du contrôle de
44
l’actif net de l’autre entreprise, plus tous autres coûts directement attribuables à
l’acquisition.
Coût d’acquisition
Les actifs et passifs identifiables acquis doivent être comptabilisés de façon séparée à
la date d’acquisition si, et seulement si :
- il est probable que les avantages économiques futurs s’y rapportant iront à
l’acquéreur (actifs) ou que des ressources représentatives d’avantages économiques
futurs sortiront de chez l’acquéreur (passifs) ;
- on dispose d’une évaluation fiable de leur coût ou de leur juste valeur.
Les actifs et passifs identifiables comptabilisés doivent être évalués au choix, soit :
- pour un montant égal au total de la juste valeur desdits actifs et passifs acquis, et la
part des minoritaires dans les valeurs comptables antérieures à l’acquisition des actifs
et des passifs identifiables de la filiale ;
- à leur juste valeur à la date d’acquisition.
Le goodwill est comptabilisé en tant qu’actif, à son coût diminué du cumul des
amortissements et des pertes de valeur.
45
(séparable ou résultant de droits légaux ou contractuels) et si sa juste valeur peut être
déterminée de manière fiable.
Lorsque l’on applique la méthode de la mise en commun d’intérêts, les éléments des
états financiers des entreprises se regroupant, pour l’exercice et pour tous les exercices
présentés à titre comparatif, devaient être inclus comme si les entreprises avaient été
regroupées dès l’ouverture du premier exercice présenté.
Informations à fournir
Selon la norme IFRS 3, les informations suivantes doivent être données dans les états
financiers de l’exercice au cours duquel le regroupement a eu lieu :
- les noms et descriptions des entreprises se regroupant ;
- la méthode de comptabilisation et la date d’effet comptable du regroupement ;
- toutes activités résultant du regroupement dont l’entreprise a décidé de se séparer ;
- le pourcentage acquis des actions ayant droit de vote ;
- le coût d’acquisition et une description du prix d’acquisition payé ou dont le
paiement est éventuel ;
- le résultat total de l’entité issue du regroupement comme s’il avait eu lieu à
l’ouverture de l’exercice.
Abandon d’activités
Le fait pour une entreprise de distinguer les activités qu’elle abandonne des activités
qu’elle poursuit permet aux investisseurs, créanciers et autres utilisateurs des états
financiers de faire des prévisions plus précises concernant les flux de trésorerie de
l’entreprise, sa capacité à générer des bénéfices et sa situation financière.
46
- après que son conseil d’administration (ou tout autre organe similaire de direction) a
à la fois approuvé et annoncé le processus d’abandon prévu.
Un groupe d’actifs destiné à être cédé a été défini comme un ensemble d’actifs dont
l’entreprise a l’intention de se défaire en une transaction unique.
Par ailleurs, et selon la norme IFRS 5, les informations suivantes sont à fournir :
- description de l’activité que l’entreprise abandonne ;
- date et nature du fait générateur de l’information initiale à fournir ;
- date d’achèvement attendue ;
- valeurs comptables du total des actifs et du total des passifs à la vente ;
- éléments du compte de résultat et du tableau des flux de trésorerie attribuables à
l’activité que l’entreprise abandonne ;
- montant de tout profit ou perte comptabilisé sur la sortie des actifs ou sur le
règlement des passifs attribuables à l’activité qu’elle abandonne.
Les états financiers des exercices qui suivent celui de la présentation initiale
d’informations doivent actualiser ces informations, et décrire tout changement des
futures sorties de flux de trésorerie.
47
3. Les normes sectorielles
3.1. Le secteur financier
Compte de résultat
Une banque doit présenter un compte de résultat dans lequel les produits et les charges
sont regroupés par nature, et où sont indiqués les montants des principaux types de
produits et de charges. Il doit inclure au minimum les éléments de produits et de
charges suivants :
-Produits d’intérêts et assimilés ;
-Charges d’intérêts et assimilées ;
- Dividendes ;
- Produits d’honoraires et de commissions ;
- Charges d’honoraires et de commissions ;
- Gains, nets des pertes, sur titres de transaction ;
- Gains, nets des pertes, sur titres de placement ;
- Gains, nets des pertes, résultant des transactions en monnaie étrangère ;
- Autres produits opérationnels ;
- Pertes sur prêts et avances ;
- Charges d’administration générale ;
- Autres charges opérationnelles.
Bilan
Une banque doit présenter un bilan qui regroupe les actifs et les passifs par nature et
les présente dans un ordre reflétant leur liquidité relative.
En plus des dispositions d’autres normes comptables internationales, les informations
à fournir au bilan ou dans les notes annexes aux états financiers doivent indiquer au
minimum les actifs et passifs suivants :
Actifs
- Trésorerie et soldes avec la banque centrale.
- Bons du Trésor et autres effets pouvant être mobilisés auprès de la banque centrale.
- Titres d’État et autres titres détenus à des fins de transaction.
- Placements auprès d’autres banques, prêts et avances accordés à d’autres banques.
48
- Autres placements sur le marché monétaire.
- Prêts et avances aux clients.
- Titres de placement.
Passifs
- Dépôts reçus des autres banques ;
-Autres dépôts reçus du marché monétaire ;
-Montants dus aux autres déposants ;
-Certificats de dépôts ;
-Billets à ordre et autres passifs attestés par document ;
-Autres fonds empruntés.
Autres informations
La norme IAS 30 indique qu’une banque doit indiquer une série d’informations
additionnelles concernant les domaines suivants :
- éventualités et engagements, y compris éléments hors bilan ;
- échéances des actifs et des passifs ;
- concentrations d’actifs, de passifs et d’éléments hors bilan ;
- pertes sur prêts et avances ;
- risques bancaires généraux ;
- actifs donnés en garantie ;
- activités de fiducie ;
- transactions avec des parties liées.
Comptabilisation
La norme IFRS 4 prévoit l’exemption temporaire de l’application de certaines
dispositions des IFRS, y compris le Cadre conceptuel de l’IASB pour la sélection des
méthodes comptables applicables aux contrats d’assurance émis. En conséquence, les
méthodes comptables appliquées aux contrats d’assurance sous le précédent référentiel
sont maintenues.
49
Notamment, l’IASB autorise la réévaluation de certains passifs d’assurance, à chaque
arrêté, en fonction des variations des taux d’intérêt du marché.
La norme permet la prise en compte de marges d’investissement futures dans
l’évaluation des contrats d’assurance.
Informations à fournir
Conformément à la norme IFRS 4, une entreprise doit expliquer les montants
enregistrés dans les états financiers au titre des contrats d’assurance, et fournir des
informations sur les estimations, échéances et incertitudes relatives aux flux de
trésorerie.
L’information financière
L’objectif d’une information financière fournie par un régime de retraite est de fournir
périodiquement des informations sur ce régime et sur la performance de ses
placements (cotisations définies) ou sur les ressources et les activités financières du
régime (prestations définies).
Cet objectif est en général atteint par la présentation d’un rapport comprenant les
éléments suivants :
- Description des activités importantes de l’exercice et de l’effet de tout changement
du régime, de ses adhérents, termes et conditions.
- Etats présentant les transactions effectuées et la performance des placements au cours
de l’exercice ainsi que la situation financière du régime en fin d’exercice.
- Informations actuarielles soit dans le cadre même des états soit dans un rapport
distinct (régime à prestations définies).
- Description de la politique de placement.
Le rapport financier
Le rapport financier d’un régime de retraite, qu’il soit à prestations ou à cotisations
définies, doit également comporter les informations suivantes :
- un état des actifs nets (et un état des variations) affectés au paiement des prestations ;
- un résumé des principales méthodes comptables ;
- une description du régime et l’effet de tout changement intervenu dans le régime au
cours de l’exercice.
Calculs actuariels
50
Dans les régimes à prestations définies, l’évaluation des prestations de retraite
promises est établie à partir de calculs actuariels permettant de déterminer la valeur
actuelle actuarielle des prestations, en distinguant les droits acquis des droits non
acquis.
• IAS 41 « Agriculture »
La norme IAS 41 doit être appliquée pour la comptabilisation des actifs biologiques et
de la production agricole au moment de la récolte.
Elle ne s’applique pas aux terrains concernant une activité agricole (voir les normes
IAS 16, « Immobilisations corporelles », et IAS 40, « Immeubles de placement ») et
aux immobilisations incorporelles concernant une activité agricole (voir la norme IAS
38, « Immobilisations incorporelles »).
Cette norme s’applique à la production agricole qui est le produit récolté des actifs
biologiques (animal ou plante vivant) de l’entreprise, uniquement au moment de la
récolte. Par la suite, on applique la norme IAS 2, « Stocks », ou une autre norme
comptable internationale applicable.
Informations à fournir
La norme IAS 41 précise que l’entreprise doit indiquer dans les notes annexes :
- la description de chaque groupe d’actifs biologiques ;
- les évaluations ou estimations non financières des quantités physiques ;
51
- les méthodes et les hypothèses significatives appliquées pour déterminer la juste
valeur (lorsque la juste valeur ne peut être mesurée de façon fiable, les raisons
détaillées et le mode de calcul) ;
- un rapprochement des variations de la valeur comptable des actifs biologiques entre
le début et la fin de l’exercice.
52
- les coûts de transformation et autres coûts encourus pour amener les stocks à
l’endroit et dans l’état où ils se trouvent.
La valeur nette de réalisation étant le prix de vente estimé dans le cours normal de
l’activité, diminué des coûts estimés pour l’achèvement et des coûts estimés
nécessaires pour réaliser la vente.
Informations à fournir
Les états financiers doivent indiquer principalement :
- les méthodes comptables adoptées pour évaluer les stocks, y compris la méthode de
détermination du coût utilisée ;
- la valeur comptable totale des stocks et la valeur comptable par catégories
appropriées à l’entreprise ;
- le montant des dépréciations comptabilisées au cours de l’exercice pour ramener les
stocks à leur valeur de réalisation nette.
53
Lors de la comptabilisation initiale, l’approche par composants est désormais
généralisée: il y a obligation de comptabiliser et d’amortir de manière séparée chaque
partie de l’immobilisation dont le coût est significatif par rapport au coût total de
l’immobilisation.
L’utilisation de cette méthode n’est désormais possible que si la juste valeur des
immobilisations concernées peut être déterminée de manière fiable. Les réévaluations
doivent être effectuées avec une régularité suffisante pour que la valeur comptable ne
diffère pas de façon significative de celle qui aurait été déterminée en utilisant la juste
valeur à la date de clôture.
La juste valeur des terrains et constructions est en général leur valeur de marché. Cette
valeur est déterminée sur la base d’une estimation effectuée en général par des
évaluateurs professionnels qualifiés.
Amortissement
Le montant amortissable d’une immobilisation corporelle (déterminé après déduction
de la valeur résiduelle de l’actif) doit être réparti de façon systématique sur sa durée
d’utilité.
54
Le mode d’amortissement utilisé doit refléter le rythme selon lequel les avantages
économiques futurs liés à l’actif sont consommés par l’entreprise.
Les profits ou les pertes provenant de la mise hors service ou de la sortie d’une
immobilisation corporelle sont égaux à : produits de sortie nets estimés – (moins)
valeur comptable de l’actif, et doivent être comptabilisés en produits ou en charges
dans le compte de résultat.
Informations à fournir
Selon la norme IAS 16, les états financiers doivent indiquer, pour chaque catégorie
d’immobilisations corporelles :
- les conventions d’évaluation utilisées pour déterminer la valeur brute comptable ;
- les modes d’amortissement utilisés ;
- les durées d’utilité ou les taux d’amortissement utilisés ;
- la valeur brute comptable et le cumul des amortissements (regroupé avec le cumul
des pertes de valeur) à l’ouverture et à la clôture de l’exercice ;
- un rapprochement entre la valeur comptable à l’ouverture et à la clôture de l’exercice
montrant les variations (entrées, sorties, augmentations ou diminutions suite à
réévaluations et pertes de valeur).
55
- le prix de vente net étant le montant qui peut être obtenu de la vente d’un actif lors
d’une transaction dans des conditions de concurrence normale entre des parties bien
informées et consentantes, après déduction des coûts marginaux directs de sortie ;
- la valeur d’utilité est la valeur actuelle des flux de trésorerie futurs estimés attendus
de l’utilisation continue d’un actif et de sa sortie à la fin de sa durée d’utilité.
Evaluation
Pour déterminer la valeur d’utilité d’un actif, la norme IAS 36 impose qu’une
entreprise utilise, entre autres :
- des projections de flux de trésorerie, construites sur des hypothèses raisonnables et
documentées qui reflètent l’actif dans son état actuel, et représentent la meilleure
estimation par la direction de l’ensemble des conditions économiques qui existeront
pendant la durée d’utilité restant à courir de l’actif ;
- un taux d’actualisation avant impôt reflétant les appréciations actuelles par le marché
de la valeur temps de l’argent et des risques spécifiques à l’actif.
Comptabilisation
La norme IAS 36 impose de comptabiliser une perte de valeur, lorsque la valeur
comptable d’un actif est supérieure à sa valeur recouvrable :
- pour les actifs comptabilisés au coût, en charges dans le compte de résultat ;
- pour les actifs comptabilisés à leur montant réévalué, traitée comme une diminution
de réévaluation.
Test de dépréciation
Pour tester la dépréciation d’une unité génératrice de trésorerie, la norme IAS 36
impose de prendre en compte le goodwill et les actifs de support (tels que les actifs du
siège social) qui sont liés à l’UGT. La norme spécifie comment cela doit être fait.
Une perte de valeur doit être comptabilisée pour une UGT si, et seulement si, sa valeur
recouvrable est inférieure à sa valeur comptable. La perte de valeur doit être répartie,
afin de réduire la valeur comptable des actifs de l’unité, dans l’ordre suivant :
- en premier lieu, au goodwill affecté à l’unité génératrice de trésorerie (s’il y a lieu) ;
56
- puis, aux autres actifs de l’unité au prorata de la valeur comptable de chacun des
actifs de l’unité.
Le montant de la perte de valeur qui autrement aurait été affecté à l’actif, doit être
réparti au prorata entre les autres actifs de l’unité. Toutefois, lors de la répartition
d’une perte de valeur, la valeur comptable d’un actif ne doit pas être ramenée en
dessous du plus élevé de : son prix de vente net (si on peut le déterminer), sa valeur
d’utilité (si on peut la déterminer), et zéro !
Informations à fournir
Pour chaque catégorie d’actifs, les états financiers doivent indiquer le montant des
pertes de valeur (et des reprises) comptabilisées dans le compte de résultat au cours de
l’exercice et les postes affectés, ou directement dans les capitaux propres au cours de
l’exercice.
Pour une immobilisation incorporelle générée en interne, le coût est égal à la somme
des dépenses encourues à partir de la date à laquelle cette immobilisation incorporelle
satisfait pour la première fois aux critères de comptabilisation.
Dépenses ultérieures
57
Les dépenses ultérieures au titre d’une immobilisation incorporelle après son
acquisition ou son achèvement doivent être comptabilisées en charges lorsqu’elles sont
encourues ; sauf si elles répondent aux critères de comptabilisation ci-avant, elles
seront alors ajoutées au coût de l’immobilisation incorporelle.
Amortissement
La révision de la norme en 2003 a apporté de nombreux changements qui peuvent se
résumer comme suit :
-durée de vie indéfinie : immobilisation non amortissable ; amortissement remplacé
par des tests de dépréciation et durée à réexaminer à chaque clôture obligatoirement.
-durée de vie finie : immobilisation amortissable ; suppression de la limitation à 20 ans
de la durée d’utilité prévue et suppression du test de dépréciation annuel systématique
si une durée d’utilité supérieure à 20 ans est retenue.
En cas d’amortissement :
- la durée et la méthode d’amortissement doivent être revues au moins à chaque clôture
annuelle ;
- le montant amortissable est déterminé après déduction de la valeur résiduelle,
présumée être nulle, qui doit être réexaminée à chaque clôture ;
- l’amortissement devra cesser lorsque l’actif est décomptabilisé.
Le solde est égal à = produits nets de sortie – valeur comptable de l’actif, et doit être
comptabilisé dans le compte de résultat.
Informations à fournir
58
Pour chaque catégorie d’immobilisations incorporelles, les états financiers doivent
fournir les informations suivantes :
- durées d’utilité ou taux d’amortissement utilisés ;
- modes d’amortissement utilisés ;
- valeur brute comptable et cumul des amortissements (avec le cumul des pertes de
valeur) à l’ouverture et à la clôture de l’exercice ;
- postes du compte de résultat dans lesquels est incluse la dotation aux
amortissements ;
- un rapprochement entre les valeurs comptables (pour l’exercice N et N-1) à
l’ouverture et à la clôture de l’exercice, faisant apparaître : les entrées, les mises hors
service et sorties, les augmentations ou diminutions résultant de réévaluations, des
pertes de valeur, des amortissements comptabilisés.
Evaluation initiale
Un immeuble de placement doit être évalué initialement à son coût. Les coûts de
transaction doivent être inclus dans l’évaluation initiale.
59
Modèle du coût
Après la comptabilisation initiale, une entreprise qui choisit le modèle du coût doit
évaluer tous ses immeubles de placement en utilisant le traitement de référence de la
norme IAS 16, « Immobilisations corporelles », c’est-à-dire à leur coût diminué du
cumul des amortissements et du cumul des pertes de valeur.
Le principe de la norme IAS 17 est que les transactions et autres événements sont
comptabilisés et présentés en fonction de leur substance et de leur réalité financière et
non pas seulement de leur forme juridique.
Classification
Un contrat de location-financement est un contrat de location ayant pour effet de
transférer au preneur la quasi-totalité des risques et des avantages inhérents à la
propriété d’un actif loué. Le transfert de propriété peut intervenir ou non, in fine. A
contrario, tout autre contrat est un contrat de location simple.
Contrats de location-financement
Chez le preneur (locataire)
Les contrats de location-financement doivent être comptabilisés
- à l’actif et au passif (au commencement du contrat de location) ;
- pour des montants égaux à la juste valeur du bien loué (ou, si celle-ci est inférieure, à
la valeur actuelle des paiements minimaux au titre de la location).
Les paiements au titre de la location doivent être ventilés entre :
- la charge financière ;
- et l’amortissement du solde de la dette.
Chez le bailleur
Le bailleur doit comptabiliser dans son bilan les actifs détenus en vertu d’un contrat de
location-financement et les présenter comme des créances pour un montant égal à
l’investissement net dans le contrat de location.
60
Chez le bailleur
Les actifs faisant l’objet de contrats de location simple doivent être présentés au bilan
selon la nature de l’actif.
Les revenus locatifs liés doivent être comptabilisés en produits de façon linéaire sur
toute
la durée de contrat de location.
Si le prix de vente est supérieur à la juste valeur, l’excédent doit être différé et amorti
sur la durée d’utilisation attendue de l’actif.
Informations à fournir
L’information à fournir est très détaillée et comprend notamment, par catégorie
d’actifs, le détail des paiements minimaux (ventilés à moins d’un an, de 2 à 5 ans et à
plus de 5 ans) et la description des principales dispositions des contrats de location.
61
L’engagement de l’employeur se limite au paiement de cotisations fixes à une entité
distincte (un fonds). La norme impose à l’entreprise de comptabiliser en charges les
cotisations versées au régime à contributions définies lorsque le membre du personnel
a rendu des services en échange de ces cotisations.
Pour la validité des calculs, la norme IAS 19 impose d’utiliser des hypothèses
actuarielles pour les variables démographiques (ex : taux de rotation du personnel et de
mortalité) et financières (ex : augmentations futures des salaires).
Une entreprise doit comptabiliser les indemnités de fin de contrat de travail au passif et
en charges si, et seulement si, elle est manifestement engagée :
- à mettre fin au contrat de travail avant l’âge normal de départ en retraite ;
- à accorder des indemnités suite à une offre faite pour encourager les départs
volontaires.
Lorsque les indemnités de fin de contrat de travail sont exigibles plus de douze mois
après la date de clôture, elles doivent être actualisées.
62
Traitement de référence
Le traitement de référence prévoit que les coûts d’emprunt doivent être comptabilisés
en charges dans l’exercice au cours duquel ils sont encourus, indépendamment de
l’utilisation qui est faite des fonds empruntés.
Méthode alternative
L’autre traitement autorisé (dite méthode alternative) admet que les coûts d’emprunt
qui sont directement attribuables à l’acquisition, la construction ou la production d’un
actif éligible peuvent être incorporés dans le coût de cet actif sous deux conditions :
- lorsqu’il est probable qu’ils généreront des avantages économiques futurs pour
l’entreprise ;
- que les coûts peuvent être évalués de façon fiable.
Informations à fournir
Les états financiers doivent fournir les informations suivantes :
- la méthode comptable utilisée pour les coûts d’emprunt ;
- le montant des coûts d’emprunt incorporés dans le coût d’actifs au cours de
l’exercice ;
- le taux de capitalisation utilisé pour déterminer le montant des coûts d’emprunt
pouvant être incorporés dans le coût d’actifs.
Provisions
Une provision doit être comptabilisée lorsque :
- l’entreprise a une obligation actuelle (juridique ou implicite) résultant d’un
événement passé ;
- il est probable qu’une sortie de ressources représentatives d’avantages économiques
sera nécessaire pour régler l’obligation ;
– le montant de l’obligation peut être estimé de manière fiable.
Si ces conditions ne sont pas réunies, aucune provision ne doit être comptabilisée.
63
Un actif ou un passif éventuel est un actif potentiel ou une obligation conditionnelle
résultant d’événements passés et dont l’existence ne sera confirmée que par la
survenance (ou non) d’un ou plusieurs événements futurs incertains qui ne sont pas
totalement sous le contrôle de l’entreprise.
Une entreprise ne doit pas comptabiliser un actif ou un passif éventuel, mais doit
fournir une information en annexe lorsqu’une entrée d’avantages économiques est
probable (actif) ou lorsque la probabilité d’une sortie de ressources représentatives
d’avantages économiques est élevée (passif).
Informations à fournir
Pour chaque catégorie de provision, l’entreprise doit fournir en notes annexes une
information sur la description, la justification et le montant de la provision.
Les normes dites financières sont les normes centrales pour les établissements
bancaires car elles couvrent la plupart de leurs transactions, l’encours du bilan et le
hors bilan.
64
Le champ d’application des instruments financiers est très vaste, et comprend
pratiquement tous les actifs, passifs et éléments hors bilan de nature financière (crédits,
emprunts, dépôts,...). A contrario, sont exclus les actifs et passifs non financiers, le
crédit-bail, les contrats d’assurances, les avantages financiers du personnel, les
paiements en actions, les titres consolidés et les capitaux propres.
Classification
L’émetteur d’un instrument financier opérera la classification de l’instrument comme :
- un actif financier ;
- ou un passif financier ;
- ou des capitaux propres ;
Et ce en fonction de la substance des dispositions contractuelles.
Dès lors qu’il existe une clause contractuelle obligeant l’émetteur à rembourser un
passif, il s’agira d’un instrument de dettes.
Il existe aussi des instruments hybrides qui peuvent comprendre à la fois un élément de
dette et un élément de capitaux propres.
Présentation
Les intérêts, dividendes, pertes et gains relatifs aux instruments financiers sont
constatés dans le compte de résultat, en produit ou charge.
Les actifs et passifs financiers sont compensés et présentés pour leur montant net au
bilan lorsque, et seulement lorsque :
- il y a légalement un droit exécutoire de compenser ces montants ;
- l’entité a l’intention de les dénouer sur une base nette.
Informations à fournir
La norme IAS 32 ne prescrit pas de format pour la publication des informations
contenues dans les états financiers. Mais, elle requiert un certain niveau de détail sur
les éléments significatifs de chaque catégorie d’actifs et de passifs financiers
concernant :
- l’ampleur et la nature des instruments financiers ;
- les termes contractuels et facteurs pouvant influer sur le montant, le calendrier et la
certitude des flux financiers futurs ;
- les principes et méthodes comptables appliqués y compris les critères de
comptabilisation et les bases d’évaluation appliquées ;
- les objectifs et politiques en matière de gestion des risques financiers ;
- les risques associés aux instruments financiers (risqué de taux, de crédit,...).
65
entre parties bien informées et de bonne volonté dans des conditions de concurrence
normales.
Champ d’application
La norme définit les notions majeures d’actif et de passif financier et d’instrument de
capitaux propres.
Comptabilisation et décomptabilisation
Un instrument financier (actif ou passif) est comptabilisé au bilan quand l’entité
devient partie aux clauses contractuelles de l’instrument. A contrario, un passif
financier est décomptabilisé lorsque l’obligation est éteinte tandis qu’un actif financier
est décomptabilisé lorsque, et seulement lorsque, les droits contractuels rattachés à
l’actif sont vendus, échus ou abandonnés.
Evaluation
Les instruments financiers sont comptabilisés initialement à leur coût qui est la juste
valeur de la rémunération versée pour un actif, ou reçue pour un passif.
Ultérieurement, la méthode d’évaluation dépendra de la catégorie de l’instrument : au
coût amorti ou à la juste valeur.
Au coût amorti
66
Méthode, qui consiste à amortir toutes les différences entre le prix d’acquisition et le
prix de remboursement par l’usage du taux effectif, et qui est autorisée pour les
catégories suivantes :
- instruments détenus jusqu’à l’échéance (placements) : instruments avec des
paiements déterminables et une échéance fixée, que l’entité a l’intention explicite et la
capacité de conserver jusqu’à leur échéance ;
- prêts et autres créances émis : actifs financiers avec un paiement fixe ou
déterminable, qui ne sont pas cotés sur un marché actif.
A la juste valeur
Méthode privilégiée par l’IASB pour les catégories suivantes :
- instruments détenus à des fins de transaction et désignés comme tels (dans le but de
réaliser un profit) : la constatation des changements de juste valeur est faite dans le
compte de résultat ;
- instruments disponibles à la vente (actifs et passifs) : catégorie par défaut
lorsqu’aucune autre catégorie ne peut être utilisée (hors dérivés) et dont la constatation
des changements de juste valeur est faite en capitaux propres.
Les actifs financiers, à l’exception de ceux détenus pour la transaction, font l’objet
d’un test de dépréciation à chaque arrêté, et en cas d’indice objectif de perte de valeur,
la valeur est réduite.
67
Pour qu’une opération soit qualifiée de couverture, la norme prescrit des conditions
très strictes : l’opération doit être justifié, documentée et son efficacité prouvée.
Il existe deux catégories de couverture :
- la couverture de flux de trésorerie destinée à protéger des flux de trésorerie futurs sur
une transaction anticipée ;
- la couverture de juste valeur destinée à couvrir les risques de changement de la juste
valeur d’un instrument attribuable à un risque particulier.13
Cette nouvelle norme, qui introduit des changements significatifs dans les états
financiers des entreprises, comble un vide en IFRS. En effet, elle traite notamment,
pour la première fois, de l’évaluation et de la comptabilisation des transactions de
paiements en actions et assimilés, y compris l’octroi d’options sur actions au
personnel.
La norme IFRS 2 a pour objet le traitement des opérations pour lesquelles le prix à
payer pour l’entité dépend de la valeur de son action (ex : options d’achat d’actions
consenties aux dirigeants ou aux salariés).
13
Dont le risque de taux d’intérêt d’un portefeuille, on parle alors de macro-couverture, objet de désaccord entre
les banques européennes et l’IASB.
68
Cela demandera également aux entreprises de procéder à de nouvelles évaluations,
parfois complexes.
Parmi les autres dispositions traitées par la norme figurent les paiements en liquidités
dont le montant dépend de la valeur de l’action.
Informations à fournir
Pour se conformer à la norme IFRS 2, une entreprise devra indiquer en notes annexes
les données suivantes :
- l’information descriptive sur la nature et l’importance des paiements de cette nature
effectués au cours de la période ;
- la manière dont a été déterminée la juste valeur des instruments de capitaux propres
attribués au cours de la période ou des biens livrés et des services rendus au cours de la
période ;
- l’effet sur les résultats des paiements dont le montant dépend de la valeur de l’action.
Le résultat est présenté selon le référentiel IAS/ IFRS comme la différence entre les
capitaux propres de clôture et d’ouverture, hors transactions avec les actionnaires. Le
solde est composé de produits et de charges (des activités ordinaires ainsi que les
profits et pertes).
3.1. Le résultat
Comptabilisation du contrat
Lorsque le résultat d’un contrat de construction peut être estimé de façon fiable, les
produits et les coûts du contrat doivent être comptabilisés respectivement en produits
et en charges en fonction du degré d’avancement de l’activité du contrat à la date de
clôture.
69
Il s’agit d’une méthode de comptabilisation souvent désignée sous le nom de méthode
du pourcentage d’avancement (c’est-à-dire le calcul d’un résultat selon la proportion
de travaux achevés).
Ainsi, une perte attendue sur le contrat de construction doit être immédiatement
comptabilisée en charges.
Pour la norme IAS 11, un contrat est estimé avec fiabilité lorsque :
- la probabilité que des avantages économiques attachés au contrat iront à l’entreprise ;
- les coûts attribuables au contrat peuvent être clairement identifiés et mesurés de
façon fiable pour comparaison aux estimations antérieures.
Informations à fournir
Les notes annexes doivent comporter les éléments suivants :
- le montant des produits du contrat comptabilisés dans l’exercice, et les méthodes de
calcul utilisées pour déterminer ce montant ;
- les méthodes utilisées pour déterminer le degré d’avancement des contrats en cours,
avec pour ceux-ci : le montant total des coûts encourus et des profits comptabilisés
(moins les pertes comptabilisées) jusqu’à la date considérée, le montant des avances
reçues, le montant des retenues.
Les impôts différés passifs (IDP) sont les montants d’impôts sur le résultat payables au
cours d’exercices futurs au titre de différences temporelles imposables.
Les impôts différés doivent être évalués sur la base du taux d’impôt dont il est prévu
qu’il sera applicable à la date à laquelle l’actif sera recouvré ou la dette réglée. Ces
taux sont réputés égaux aux taux d’impôt votés ou quasiment votés à la date de clôture.
Comptabilisation
L’impôt exigible et différé doit être comptabilisé en produit ou en charge et compris
dans le résultat net de l’exercice. Il peut aussi se comptabiliser dans les capitaux
propres dans la mesure où l’impôt est généré soit par une transaction ou un événement
qui est comptabilisé directement en capitaux propres, dans le même exercice ou un
exercice différent, soit par un regroupement d’entreprises qui est une acquisition.
70
Présentation
La norme impose une présentation séparée dans les états financiers entre :
- actifs et passifs d’impôt et les autres ; puis
- les impôts différés et les impôts exigibles.
Une entreprise doit compenser les actifs et passifs d’impôt exigible si, et seulement si,
l’entreprise a un droit juridiquement exécutoire de compenser les montants
comptabilisés, et a l’intention, soit de régler le montant net, soit de réaliser l’actif et de
régler le passif simultanément.
Informations à fournir
Les principales composantes de la charge (ou du produit) d’impôt doivent être
présentées distinctement, et notamment :
- le total de l’impôt exigible et différé relatif aux éléments débités ou crédités dans le
résultat (sur une ligne séparée) ou dans les capitaux propres ;
- une explication de la relation entre la charge (ou le produit) d’impôt et le bénéfice
comptable ;
- des explications détaillées sur l’ensemble des différences temporelles.
Les produits des activités ordinaires doivent être évalués à la juste valeur de la
contrepartie reçue ou à recevoir. Lors d’une transaction, celle-ci est en général
déterminée par accord entre l’entreprise et l’acheteur ou l’utilisateur de l’actif.
71
compte du rendement effectif de l’actif ; les redevances au fur et à mesure qu’elles
sont acquises, conformément à la substance de l’accord concerné ; et les dividendes
lorsque le droit de l’actionnaire de percevoir le paiement est établi.
Informations à fournir
Les subventions publiques sont des aides publiques prenant la forme de transferts de
ressources à une entreprise, en échange du fait que celle-ci s’est conformée ou se
conformera à certaines conditions liées à ses activités opérationnelles.
Les subventions sont :
- soit liées à des actifs (celles dont la condition principale est qu’une entreprise
répondant aux conditions d’obtention doit acheter, construire ou acquérir par tout autre
moyen des actifs à long terme) ;
- soit liées au résultat (toutes les autres).
Les subventions publiques doivent être comptabilisées en produits, sur une base
systématique sur les exercices nécessaires pour les rattacher aux coûts liés qu’elles
sont censées compenser. Elles ne doivent pas être créditées directement en capitaux
propres.
Informations à fournir
Les informations suivantes sont demandées par la norme IAS 20 :
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- la méthode comptable adoptée pour les subventions publiques, y compris les
méthodes de présentation adoptées dans les états financiers ;
- la nature et l’étendue des subventions publiques comptabilisées dans les états
financiers et une indication des autres formes d’aide publique dont l’entreprise a
directement bénéficié ;
- les conditions non remplies et toute autre éventualité relative à de l’aide publique qui
a été comptabilisée.
La norme IAS 29 donne des critères pour identifier ce type de pays et prescrit une
méthode de retraitement des états financiers. Elle doit être appliquée aux états
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financiers de référence, y compris aux états financiers consolidés, de toute entreprise
qui présente ses états financiers dans la monnaie d’une économie hyper inflationniste.
L’ensemble des états financiers d’une entreprise présentés dans la monnaie d’une
économie hyper inflationniste doivent être exprimés dans l’unité de mesure ayant
cours à la date de clôture. Ils serviront de base à l’établissement des états financiers
consolidés de la société mère.
Les états financiers sont retraités à l’aide d’un indice général des prix appliqué aux
actifs non monétaires, aux capitaux propres et aux éléments du compte de résultat ainsi
que de l’ajustement des actifs et passifs indexés.
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Conclusion
Tel était notre projet de fin d’études portant sur l’étude des normes IAS/IFRS, et à
travers lequel nous avons essayé d’exposer les grandes lignes des normes IAS/IFRS.
Il convient de signaler que ces normes ne font pas l’unanimité et le passage à ces
normes n’est pas un long fleuve tranquille. Il soulève un certain nombre de problèmes
de principe et d’application pratiques. Nous en citons quelques exemples.
Tout d’abord, l’établissement des normes elles-mêmes : elles sont élaborées dans un
cadre privé et « fermé », et de manière peu concrète et pratique. Malgré son « due
process », l’IASB est souvent critiqué sur le fait qu’il ne prend pas en compte les
spécificités des métiers et des activités et qu’il ne communique pas assez avec le
monde des entreprises, les régulateurs, les utilisateurs des comptes et les
normalisateurs nationaux.
Ensuite, il y’a les « mauvaises normes », ou considérées comme telles, parce qu’elles
ne prennent pas en compte les conditions d’exercice de telle ou telle activité ou les
caractéristiques de tel ou tel métier. L’exemple le plus typique est la fameuse norme
IAS 39 sur la comptabilisation des instruments financiers et sa cousine IAS 32
afférente à la présentation de ces derniers.
D’autre part, qu’elles soient bonnes ou mauvaises, les normes IAS/IFRS n’établissent
que des principes généraux et non des règles précises. Il est donc difficile d’apporter
des éléments de réponse à tous les cas et à tous les profils d’entreprises, d’où la place
laissée au jugement des préparateurs des comptes et des auditeurs.
Si les référentiels anglo-saxons, notamment l’IASB, sont généralement fondé sur des
principes et s’ils privilégient la réalité économiques des opérations, en dehors de toute
considération du droit commercial et fiscal, il n’en résulte pas moins un risque. Celui-
ci est lié, outre aux malversations internes, aux erreurs d’appréciation (volontaires ou
75
involontaires) des auditeurs, ou tout simplement à l’absence d’expérience sur tel ou tel
cas.
Néanmoins, en dépit des reproches faits aux normes IAS/IFRS, elles ont le mérite
d’exister et leur application se propage d’une façon continuelle.
Bibliographie
• Ouvrages
Stéphan Brun, L'essentiel des Normes comptables internationales IAS / IFRS (à jour
des normes applicables au 1er janvier 2005), Paris, Gualino, 2004.
Laurent Bailly, Comprendre les IFRS : Guide pratique des différences à connaître
entre les normes IFRS et la comptabilité française (2ème édition), Paris,
Maxima, 2005.
Didier Vitrac, Pourquoi faut-il encore croire à la bourse : aux dirigeants de sociétés
et aux professionnels de la finance, Paris, Gualino, 2004.
Bernard Colasse (dirigé par), Les grands auteurs en comptabilité, Paris, EMS
Editions, 2005.
Philippe Poux, lire les comptes des sociétés, Paris, Maxima, 2003.
76
Pascal Quiry et Yann Le Fur, PierreVernimmen Finance d’entreprise, Paris, Dalloz,
2002.
• Sites Web
Annexes
Nous avons jugé opportun d’annexer à la présente étude les comptes consolidés
trimestriels de Maroc Telecom au 30 juin 2005. Ces comptes sont arrêtés dans le cadre
de l’IAS 34 portant sur l’information financière intermédiaire.
Il convient de rappeler que l’adoption de Maroc Telecom des normes IAS/IFRS pour
l’établissement de ses comptes consolidés est faite conformément à la décision de la
commission européenne, puisque le géant marocain en télécommunications s’est
introduit sur la bourse de paris.
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