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| CONSTRUCTION _ Ten cP \st-N Ne HAUTE TENSION Free @ nel WA. & i : te Patel GLa Joi dy 11 mars 1957 nautoisant, aux termes dos alinés 2 et 3 do Particle 4 arung ote copie ou seproductons store eservéeshVsngo privé du copité eran ra Se Pllsaton calesive oy @atze pat, due ek aos ot es courts nan decane 8 example et difusration, «toue feprsentation ou reprodtion giatons dams as fate sane consentement de auteur ou doses ayantesolt Ou ayant se ee Ginga 1 de Fate 40» a * conte reprtcntation ou reproduction, par guslgue proctié que co sot, consttuer ne eran pa is ales #28 ot suivants da Code penal. © 1974, Evnoutes CONSTRUCTION DES LIGNES AERIENNES A HAUTE TENSION Technique frangaise d’études et de réalisation par Charles AVRIL Ingénieur ETP Directeur technique de SOFRELEC & Téhéran PREFACE DE M. FAVEZ Directeur adjoint chargé du transport {la Direction de la, production et du transport a EDF EDITIONS EYROLLES 61, boulevard Saint-Germain — PARIS V+ 1974 PREFACE Les lignes électriques ne jouissent pas aujourd'hui d'une grande faveur dans le public et souvent ceux qui, @ des titres divers, prennent une part dans leur construction doivent résister d des assauts vigoureux de contradicteurs peu sensibles naturellement & apprécier l'utilité, la valeur technique et lesthétique industrielle de ces ouvrages dont il faut bien admettre que vu leurs dimensions, a dissimulation est strictement impossible, Lattitude spontanée de rejet de Phonnéte homme a Pégard d'un nouvel objet qui vient modifier 'harmonte de ses paysages familiers, est plus rapidement équilibrée lorsque les bienfaits de Pexistence dudit objet lui sont directement perceptibles, A ce titre la voie ferrée, Vautoroute et méme Ia ligne aérienne de distribution sont tres favorisées par rapport a la ligne électrique a haute tension. La raison d'étre d'un grand réseau assurant des fonctions de transport et @interconnexion, Pimpérative nécessité de son développement permettant seul de faire face Economiquement a Paccroissement de la consommation a énergie Alectrique en assurant Uamélioration continue de la qualité du produit délivré, sont aprés réflexion des éléments assez aisément admis par tous ceux qui ne remettent pas fondamentalement en cause notre forme de civilisation. Plus difficile est de les convaincre de Pimpossibilité technique de substituer aux ouvrages aériens ces si séduisantes liaisons souterraines, dont on admet quielles puissent cotter beaucoup plus cher mais dont on ne comprend pas qu’elles ne permettent pas de transporter aussi loin d'aussi importantes puissances que les lignes aériennes, C'est en effet un assez curieux paradoxe de voir avec quelle ‘facitité on accable les ingéniewrs pour leur manque de discernement, leur absence de finesse et leur insensibilité artistique tout en’ leur conférant un pouvoir absolu sur la mative en refusant de eroire a leur impuissance du moment et en les privant du droit a Péchec technique temporaire. ‘ 1 du 11 mary 1957 maatorsont, ave termes des afintas 2 ot 3 de Particlo 41, runt I Se At a OT eeprodutions scaement reserves Twang pové du const Sime at Ss aulsation coletive» et, autre part, que les analyses et Yes cours et.non dsinés bums weep et ilutation, «toue reprévntaion ou Teproduction glatons dons un ut oan Ie consentement detour ou de sex ayants-droit OU ay intGerale epiton (linc tm de Vartce 40). . en ene tron ot reproduction, par guelque procédé que co sot, comstitueral a a eer pa les arcat a28 ot suivants da Code penal.» © 1974, Evnoues CONSTRUCTION DES LIGNES AERIENNES A HAUTE TENSION Technique frangaise d’études et de réalisation par Charles AVRIL Ingénieur ETP Directeur technique de SOFRELEC & Téhéran PREFACE DE M. FAVEZ Directeur adjoint chargé du transport 21a Direction de la production et du transport ‘RTEDF EDITIONS EYROLLES 61, boulevard Saint-Germain — PARIS V+ 1974 PREFACE Les lignes électriques ne jouissent pas aujourd'hui @une grande faveur dans le public et souvent ceux qui, & des titres divers, prennent une part dans leur construction doivent résister d des assauts vigoureux de contradicteurs peu sensibles naturellement a apprécier Putilité, la valeur technique et Pesthétique industrielle de ces ouvrages dont il faut bien admettre que vu leurs dimensions, Ia dissimulation est strictement impossible. Lattitude spontanée de rejet de Phonnéte homme a Pégard dun nouvel objet qui vient modifier Pharmonie de ses paysages familiers, est plus rapidement équilibrée lorsque les bienfaits de existence dudit objet lui sont directement perceptibles. A ce titre la voie ferrée, Vautoroute et méme la ligne aérienne de distribution sont trés favorisées par rapport a la ligne électrique @ haute tension. La raison d’étre d'un grand réseau assurant des fonctions de transport et d'interconnexion, Vimpérative nécessité de son développement permettant seul de faire face économiquement @ accroissement de la consommation d’énergie Alectrique en assurant lamélioration continue de la qualité du produit délivré, sont apres réflexion des éléments assez aisément admis par tous ceux qui ne remettent pas fondamentalement en cause notre forme de civilisation. Plus difficile est de les convaincre de Pimpossibilité technique de substituer aux owrrages aériens ces si sédutsantes liaisons souterraines, dont on admet 4qu'elles puissent cotiter beaucoup plus cher mais dont on ne comprend pas qu’elles ne permettent pas de transporter aussi loin d’aussi importantes puissances que les lignes aériennes. C'est en effet un assez curieux paradoxe de voir avec quelle facilité on accable les ingénieurs pour leur manque de discernement, leur absence de finesse et leur insensibilité artistique tout en‘ leur conférant un pouvoir absolu sur la matiére en refusant de croire d leur impuissance du moment et en les privant du droit & Péchec technique temporaire. ‘ pRérAce Pon construit encore aujourd'hui des grandes lignes aériennes, ‘alternative et la situation n*évoluera pas senst- is que soient les efforts de recherche actuelle~ idustrialisés en vue de développer de nouvelles Et pourtant si c'est bien parce qu'il n'y a pas a blement dans un avenir proche, quel ‘ment engagés dans tous les pays in techniques de transport en souterrain. “Ayant ainsi fait admettre que la construction des lignes @ tres haute tension ne prociile pas de la toute-puissance de quelques dangereux maniagues Hl reste 1} montrer, pour établir dans Popinion du public la parfaite honorabilité de ces oumrages, quan plan tecinigue ils sont des plus estimables et que leurs auteurs mdritent autant de considération que ceux qui, dans des domaines apparemment spius sophistigqués, contribuent a Pavancement des sciences et des techniques. Dapparente simplicité @une ligne aérienne incite le non-spécialiste & sous cestimer les difficultés qu’en présentent étude et la réalisation. I! a fendance considérer quapres tou il svagit seulement de suspendre des fils métalliques, Qridemment de section confortable, @ une hauteur sufisante au-dessus di sol fen les accrachant @ des supports également métalliques. Or importance des éléments mis en cause et Ia sévérité des contraintes de toutes natures, électriques, thermiques, mécaniques, d'origine fonctionnelle soumises les lignes aériennes impliquent, pour snoménes physiques et la totale maitrise et climatique auxquelles sont réussir, une parfaite connaissance des phé) d'une technologie trés élaborée. Crest le mérite de M. Avni de contribuer par eet important ouvrage @ Ia demonstration de la noblesse technique des lignes aériennes @ TH.T., tant tl Gor oral que la qualité d'une discipline est refltée par celle de la littérature gui tn expose Tes fondements et les subtilités. Dans les cing parties qu'il comprend, ‘eo canaotéristiques des différents éléments constituants sont décrites et justifiées ainsi que les méthodes de calcul maintenant a Ia disposition des ingénieurs et enfin les techniques de montage mises en aurre par cette tres sympathique corPo- ation des lignards a laquelle il est agréable de rendre hommage tet pour son ‘courage et son dévouement dans Vexereice d'un dangereux métier. Cette somme de connaissances que auteur offre ainsi @ ceux qui s"intéressent 4 a construction des grandes lignes aériennes paratt dautant plus précieuse ‘alors que les outils informatiques envahissent chaque jour davantage les bureaux ‘Pérdes et risqueraient, si Pon n'y prenait garde, d'en chasser le sens physique ‘on peut fort bien imaginer qu'a sa sortie d’école um jeune ingénieur, chareé de Pétablissement du projet de ligne et disposant de programmes de ealeul anclysés cr dtablis par ses préd&cesseurs, puisse automatiquement chotsir Te trace et les PREFACE éléments standards les mieux adaptés sans jamais devoir comprendre dans le aétail le comment et le pourquoi des dispositions techniques qui assureront la rem ae ta conseracton. Il importe done qu’existent des ouvrages comme 1 nous présente et qui eux permettront a brennité cel ue MY permettront @assurer la pérennité Leauteur a tenu a dédier ce love @ Henri Canmextisn qui il y @ maintenant wwe vingtaine d’années, a publié un ouvrage sur le méme sujet. Ces divers “lon ine drain régulitre permettent dapprécier les progrés accomplis a la fois is atl eet les performances des ourrages, Ia connaissance des phénomer et la qualité des moyens d’étude. Cette possibilité de ison ajc core a Vintérét du présent traité. ” f comparaton Pe nears . Chaque pays industriel construit aujourd'hui des lignes a trés haute tension, mls ene les solutions techniques adoptées par chacun d’eux apparaissent des ufférences parfols suffisamment sensibles pour qu'on puisse distinguer, de par le monde, les produits de quelques écoles bien typées. ure M. AvriL, tout au long a’ L, long d'une brillante carriére, a é vs ‘ » @ participé aux tra~ as a on Ffaconné année apres année la technique francaise des lignes Htemer et aucxquels ont contribué les Spécialistes des Entreprises de construc- a ens et feu THleeie de France, Il a beaucoup fait par son action ssonnelle pour faire co cher ef i personel mnnattre, apprécier et souvent retenir cette technique & Ma réuni de itd ep a dans cet ouvrage le fruit d'une expérience inappréciable acquise mitact de la matiére et des hommes qui parviennent & la dominer. i. out soit ici remercié de Peffort ainsi fait pour transmettre ces richesses aux jemes ginéraions qui powsuiront ces taches de batisseurs inévitablement ‘augmentation des quantités d’énergie mises a la disposit ol fee 3 Vamenta des gue rgie mises dla disposition de Ia collec- M. FAVEZ Ditecteur adjoint chargé du t An Direction de la production et du tran odution et dl tanspo ATED, port PREFACE . TABLE DES MATIERES AVANT-PROPOS. PREMIERE PARTIE — LES CONDUCTEURS Caarrmmn rnuwier — Caractéristiques des condueteurs . © 6s + + ML 12, 13. 14 15, 16. 17. Génératités sur les cdbles . saractéristiques des conduc Caraetristigues principales — Tableau des ci teurs francais. . betes Gralssage des cables - Propriétés des cables mixtes bene 141. Module d°élasticité des cfibles mixtes . - 142, Coefficient de dilatation des cables mixtes . . 143, Température d'équilibre des cAbles mixtes Relaxation et fluage de Paluminium dans les cbles mixtes et les cables omogénes. » a 151, Cables mixtes, nouvelle Io repartition des tensions. Coe ticité apparent : 152, Coofclent de dilatation aprés relaxation . 5. - 153, Cas des cAbles homogenes . . « bie 154, Generalisation des formules de Zelaxation dans les cables mixtes ficient d’élas- Giration des cables mixtes 161. Giration naturelle... . 162, Giration sous tension mécanique oe 163, Glissements résultants, exemple concret . - - + + + 164, Conclusion. 2. 22 eee Effet de couronne oe eevee 171. Influence de Velfet de surface... 6 es 172, Gradient superficiel un fl... et 173, Capacité Tinéique de la ligne . Lose 174, Distance de contrainte, oe 10 10 2 3 15 18, ‘ TABLE DES MATIERES 175, Coefficient d’état de surface m 176, Tension critique disruptive... ee ee 177. Pertes par effet de couronne . . . . : 178, Conclusion: 179, Perturbations causées par effet de couronne . Vibrations des conducteurs. 181, Cause des avaries dues aux vibrations 182. Précautions & observer dans Ia conception des pinces 183, Causes des vibrations 184, Dispositifs amortisseurs Cuaprree Tl — Conditions elimatiques de référence 21. 2, 23, Température . . Action dit vente eee 221. Réglement frangais 222, Reglements étrangers . . 2221, Effets du vent sur les conducteurs, — 2222, Eifets du vent sur les structures des pylOnes. Action du givre Fee see 231, Effots du givre sur les conducteurs . 232, Effets du givre sur les supports 233, Conclusions : 234. Evaluation des surcharges Cuavime II — Forme de la courbe d’équilibre d’un conducteur 3 32, Cuarrme IV — Changoment a°état Généralités Comparaison de ta chatnette et de la parabole. . . . . bees 321, Fléche de la courbe 322, Longueur d’are 323. Coefficient angulaire de la tangente 324. Portées dénivelées . 3241. Equation de la courte. — 3242, Tangente au miliew de Ja portée, — 3243, Fléche au milieu de la portée, — 3244, Fléche au point le plus bas. — 3245. Longueur dare. — 3246. Tension du cfble aux appuis. — 3247. Tension moyenne dans une portée dénivelée, 325. Rayon de courbure Al. Généralités 31 32 33 35 36 36 37 38 39 al 45 4s 46 47 49 st 52 53 55 56 58 58 59 59 63 65 66 B 4 4 TABLE DES MATIDRES x x CONSTRUCTION DES LIGNES AARIENNES A HAUTE TENSION 42, Principes da calcul im conductewr homagane ou suppose tel wo Games V — Problomes divers relatifs aux conductnrs eee ast 421, Etablissement de l'équation de changement d°état . . 18 51, Surcharge de givre que peut supporter un conducteur 1s: 422, Cas particuliers divers de l’équation de changement d'état . . 76 i ms ae °° cee 7 422. Cas particu dive pgement 6 $10, Dérminnion dea tnion inte admiile «17 4231, Construction sur abaque de @ Blondel - “4232. Précisions + Recherehe ‘a surcharge maximal se a 160 i Ge equation de. changement eat = Correction sur in 52, Longueur de etble au repos nécessare pour réalser une portée . . . 164 { portée, 4233, Précson de Péquaion de changement ports. — 428, Pion de Teguaton changes £3, ase de ation ve a mao es ila Wéquation de changement d’état - Erreur sur Je coefficient Himinatre (relevage) . . os 7 167 \ erate ' canes VIB a t 43, Généralisation de Péquation de changement d'état ce 93 apres VI — Efforts transmis aux pylines par les conducteurs «171 {31 Bes pele os 61, Cas des supports @algnement . 1 aaron se vortée de nivoru, #312, Cas des portées dic Gi1, Charges verticles dues aux conducteus, . vo. ve TL | Gas de G12. Charges horizontals transversles. sss vss es 78 - . 613, Charges Iongitudinales ventaeles, | | | Loi I 44, Application de I'équation de changement d'état... ~~. « 96 G14, Charges appliquées au cours du montage des conducteurs| . | 176 ‘at, Charges réperties patios. « 6 | Gait Chaos teats su moist Ie 1 a pon 2 Cor de gprs tale ot at Seen es i 442, Charge concentrée unigue (Nacelle pour pose dentretoises) . 102 2. Charass vers ede i 443, Abalesoment ou surlévation du point 'atache d'un conducteur 105 2. Charges horiznilestransveeales. «+ « - + t «451, Abussment du pint datache dun conducts a2 ; 624, Charges appliquées au cours du montage des conducteurs. 184 | i Me er sit - abaissenment = aan Cee aeneeal 6241. Charges appliquées au cours du réglage de la tension, — point d’attache d’un conductour. —— gent ; 6242. Char; fiquées au moment ¢ tion de are dt s'snt pede ntea "ais Uton ' 62a, Cares sei de Pexéoton au parame ¢Z> 6. Conelisions ve ee ee 186 444, Déplacement longitudinal dans Je sens de Ia ligne du point de ) i suspension d'un conducteur (changement d'implantation d'un | \ Stone sur une Tigne en exploitation)» nas . om as, ene, a ane ine en cxltatiom Stace a | DEUXIEME PARTIE — LHS ISOLATEURS ET LEURS ACCESSOIRES | 45, Variations de portée Aa : : 121 i ‘Cuaprres PREMIER — Les isolateurs . bees 189 ) 451, Changoment €’8at dA une vasiation de portée Aa 2. { . Réle des isolateurs. . . . « . y 4511, Conséquonce des variations de portée, — 4512, Déter- } 10. Rol lat - ve 189 mination de Ia variation de poriée Aa nécessaire pour i 11, Les matériaux « ee ee 189 X passer de Ty & 7 ; LIL, Les igoants ~ le vere et Ia porelaine 189 452. Probléme de la compensation du fiuage . : 2 BF 1111, Fabriation des pigees en verre. — 1112, Fabrication des 1521, Bet du fvage sur un fl ou un eonducteur homogéxe. — i pices en porcelaine. — 1113. Caractéristiques des eéra- 4522, Effet du fluage sur un cfble mixte, — 4523. Compen- : migues et des verres sation du fluage des cables homogines. — 4524. CAbles | 112. Les pidces meétalliques . . 196 smixtes. 113, Les matériaux de liaison. Phill l i. 199 453, Glissement des eftbles dans les pinces . vee BI 1h Thpes a 454, Changoment d'état d'un cable tenda entre dou appuis élastiques 140 rypes disolateurs cee cee 200 ‘i 438, Equilbe d'une section do igne en eas de ivte disermétrique . 148 121; Isolateurs rigides nee ee gt ee 200 ! 456, Conclusion des problimes déquilibre . . « te 154 122, Isolateurs suspendus. . 2... PUD ISES SD 208 1 ; xu CONSTRUCTION DES LIGNES ABRIENNES A HAUTE TENSION, 13, Utilisation des tsolateurs . see 2 131, Contraintes d’exploitation . . . sae - 1311. Contraintes électriques, — 1312. Contraintes méeaniques. 132, Résistance des isolateurs . .. - 23 1321. Résistance des isolateurs aux contraintes électriques. 133, Les essais de réception, bee eee 2S (Cuarrrre IL — Le matériel de ligne et les accessoites. 2... 2... . 226 20. Désignation . : ce fees 226 i 21, Matériel de chates ©. 00 e es 26 i 211, Chaines de suspension simples... . 2-2... 227 ALL, Accessoires de suspension, —~ 2112, Accessoires de linson entre I'isolateur et la pince. — 2113. Pinces porte-conduc- { teurs, — 2114, Armatures de protection, 212, Chaines de suspension doubles . . . . 232 213. Chaines dancrage simples ao fil. Be 214. Chaines dancrage doubles ee 235 22. Matériel de suspension et dancrage du edble de terre... «237 221, Matériel de suspension... fees 1. 238 222, Matériel dancrage du cable de terre | <<. 239 | 23. Matérlel de Jjonction et dextrémité des conducteurs et clibles de terre. 239 2A, Pidces diverses vv ve eee ss 240 j 2AL, Bretelle de jonetion vy ee ee + 240 : 242. Dispositis antivibratoires «|... pee 240 243. Ves de suspension : Pees Bat ; 244, Contrepoids. ee tenes AL { 2S, Mises & la terre eee \ 246, Eolateurs eee BAR | DAT, Entretoises pe 8 TROISIEME PARTIE — LES SUPPORTS ET LEURS FONDATIONS Charrree PreMmer — Classification des supports... 2... 2... 247 t 10, Les poteaux et les pylénes oe eee 27 ; AM, Diverses classifications oo. oe ee eee 247 \ 110, Principe . . 247 111, Classification des supports aprés la disposition de leur armement 247 112, Classification des supports d’aprés le type de fondation utilisée, 252 f ‘TABLE DES MATIERES 113, Clesicaion det pylones asprés leur aptitde & resister des efforts Jongitudinaux. ©... eee 1131, Pylénes semi rigides. —- 1132, Pyl6nes rigides. — 1133, Pylones souples. 114, Pylones et portiques haubanés 6... 1141, Equation de changement d'état des haubans. — 1142, Effets d’une variation de température. — 1143. Effet d’un déplacement horizontal du point de fixation du hauban sur le pyl6ne, — 1144, Courbes en K, Cuarrree II — Dispositions communes & tous les supports . D1. Distances entre phases. vv eee eee eens 211, Cas des armoments & phases digs vos se eee ees 22, Eeartement entre conducteur et cdble de garde. 23. Distances & ta masse sur les supports 2%4, Position des cdbles de terre sur les pyl6nes . . 241, Amorgages indirects st eeee 242, Utilite des cibles de terre... 2421, Réle de protection mécanique. — 2422. Risque d'amor- ‘gage en cas de givre, — 2423, Role de protection contre a foudre, — 2424, Autres roles des 25, Mise @ la terre des pyldnes (Cuaprree IIT — Caleul des supports... 2... 30, Objet des caleuls 31, Systémes @ dme pleine et assimilés . . 310, Supports & section constante 311, Supports section variable. : oe SILI. Poteaux métalliques en profiés tefendus et soudés, — 3112, Poteaux en béton armé ou précontraint. 312, Supports & teillis. . . . bees 5121, Teeilis simple, —- 3122, Trellis double. — 3123. Treilis multiple, — 3124, Pyléne en poutre échelle, — 3125. Effet des charges verticales. 313, Problémes divers relatifs aux pyl6nes & trellis 3131, Contraintes admissibles (extension, compression, cisaille- ment), — 3132. Le flambage dans Ia constructign des pylénes. — 3133, Effets de la torsion. — 3134. ‘Gohdition xu 254 269 286 286 288 290 294 300 304 305 308 31 31 312, 312, 313 352 376 xv CONSTRUCTION DES LIGNES AERIENNES A HAUTE TENSION utilisation des ouvrages. — 3135. Problémes de cons- truction, Joints de membrures, fixation des trellis, joints de base, — 3136. Construction hyperstatiques ~ Calcul par ordinateurs, — 3137. PylOnes haubsnés, Cuaprree IV — Caleul des fondations Cuaprrer prevme — Choix et défin 40, Fondations simples 401, Fondations avec encastrement nul 402, Intervention du terrain environnant 4021, Terrains & frottement pur. — 4022, Terrains ott intervient la cohésion, — 4023, Equilibre du massif dans le sol 41. Fondations fractionnées . : 411, Fondations de pylénes bipodes. ©. 2. we 412, Fondations de pylénes tétrapodes. 4121, Principes généraux. — 4122, Fondations du type « pieu », — 4123. Fondations a dalle ou & f0t et dalle. — 4124, Résumé général d’application. — 4125. Mesure des carac- téristiques rhéologiques des sols - « Pénévane ». — 4126 Utilisation des résultats fournis par le « Pénévane ». QUATRIEME PARTIE — L'GTUDE D’UN PROJET DE LIGNE, du tracé — Etude topographique 10, Introduction 1, Leude préalable sur carte 12, Consultation des services sur le tracé 13, Btudes topographiques. © oo ee ee 131, Balisage sommaire. 132, Balisage définitif Dees 1321, Traversées. — 1322, Parallélisme avec les lignes télé- phoniques. — 1323. Parallélisme avec les canalisations Whydrocarbures. — 1324, Propriétés closes. — 1325. Télé- phériques, télésidges, remonte-pentes. — 1326. Emplace- ment dos pylones dangle. — 1327. Traversées de vallées, — 1328. Points de départ et d’aboutissement de la ligne. 1329, Réalisation des alignements, tolérances. 133, Profil en long. . . . oa 1331, Verification du profi! en long. —~ 1332, Relevé du prof en long par photo aérienne. Utilisation du laser. 14, Profils d'empattement des pylénes en terrain dénivelé oe 15. Plans parcellaives, plans aw 1/10 000, plans des traversées, plan itinéraire 423 423 423 430 448 448 449 499 499 500 502 503 503 504 su 314 515 Caaprree II - TABLE DES MATIERES Etablissement du projet technique... 2. ee 21, Répartition des pylénes sur le profil en long... 211, Traversée des croupes 2121 Pylones en contrebas, équilibre des chaines, distances & la masse 213. Angles souples bette 214, Pylones situés sur les points hauts du profil. 1... 2141. Choix des pinces de suspension. 215, Hauteurs libres a réserver . 2151, Terrains présentant des contre profil, — 2152. Conditions exceptionnelles de direction du vent, — 2153, Tempé- ratures exceptionnelles. 216, Beartement entre phases . 217. Grandes portées. 218, Surcharge de givre 2181, Vérifieation des hauteurs libres, — 2182. Equations géné- rales d’équilibre d’un canton composé de portées inégales cet dénivelées, — 2183, Tarage des pinces de suspension et vérification des contraintes dans les pylones. 219, Choix des fondations . . 220, Carnet de piquetage . CINQUIEME PARTIE — L’EXECUTION DES TRAVAUX (Cuaprree PREMIER — Les fondations LL, Mesures préalables 111, Reprises d’alignement ©... 2... betes 112. Tragage des fouilles Dee 12. Terrassements .. . 13, Réglage d'embases . bee 131, Réglage au gabarit, ee 132. Réglage pied par pied. 6... eee 14, Bétonnage des fondations . . 0 oe ee eee 141, Fondations sans béton, 6 2 ee ee Craprmr IL — Montage des pylénes . 21, Procédés de montage... 2 0 ee eee 211, Montage par rotation. 2... . bees 212. Montage & Pavancement . tae 213, Calcul des mats de levage . 2. 22, Révision, . . xv si7 518 518 518 525 526 330 333 535 337 345 548 549 549 549 549) 550 551 551 552 355 356 557 337 357 559 562 563 x CONSTRUCTION DES LIGNES AERIENNES A HAUTE TENSION Cuaprree IIT — Montage des cables . 30, Opérations & effectuer, ‘mesures préalables 31. Déroulage utilisant des engins mobiles de traction 311, Déroulage aver touret sur remorque (poste dérouleur et poste tracteur confondus) . 312, Déroulage avec touret & poste fixe (poste tracteur mobile) | |. 32, Déroulage par cable de traction (postes dérouleur et tracteur distincts) 321, Matériel de déroulage 3211, CAbletie de déroulage, — 3212, Bas (ou chaussette) de tirage, manchon émérillon, — 3213. Poulies de déroulage, — 3214, Liaisons téléphoniques. — 3215. Matériel divers. 322, Déroulage sous faible tension (conducteur au sol) 323, Déroulage sous tension 3231, Principe de fonetionnement des freineuses. - 3232, Calcul des tensions dans les différentes portées d’un déroulage sous tension, Cuaprree IV — Réglage des cables... . 40. Méthode générale 41, Mise sur pinces 42. Réglage des cantons de grande longueur en régions accidentées . 43. Erreurs commises. 431, Premier exemple» 17 ct 2° méthodes de rélage 432, Deuxiéme exemple. 44, Mesure des températures . 45. Mesures des fldches 451, Mesures directes . . 452, Réglage d'un efble par viséo tangente du pied du pylone . 46. Influence de la portée de haubannage sur Vefficacité d'un hauban 461, Cas d’un ancrage de conducteur au sol entre deux pylénes d’ali- ‘gnement 462, Cas du haubannage équipé en ancrage - Conclusion BuriocRarste 564 564 565 565 567 568 569 5B 574, 591 591 594 395 597 597 600 602 604 604 607 a1 613 614 62 622 wie AVANT-PROPOS L’ouvrage comprend cing parties : — La premidre se rapporte aux conducteurs. C’est Ia partie la plus impor- tante de'l'ouvrage. Elle traite, en particulier, de la question des cAbles mixtes (aluminium-acier, almelec-acier), qui actuellement sont les plus utilisés dans Je monde, Elle montre importance particuliére du phénoméne de relaxation de l'aluminium, (report de charge mécanique de aluminium sur Pacier). ‘Cet aspect original du probléme de répartition des charges entre aluminium et Pacier permet de justifier I'excellent comportement mécanique des cables mixtes malgré la différence énorme entre les allongements respectifs de I’alu- minium et de Pacier, Eile s’applique, bien entendu, aux cAbles almelec-acier et aux conducteurs @almelec homogéne que I’Electricité de France, en premier dans le monde, utilise maintenant de fagon systématique. Elle traite également du probléme des vibrations, phénoméne qui, comme on Ie sait, entraine des avaries de conducteurs dues aux flexions alternées des brins d'aluminium & Ja sortie des pinces. L’auteur montre que les flexions alternées peuvent étre radicalement supprimées, en utilisant une forme de pince dans laquelle le conducteur est astreint A présenter un rayon de courbure approprié et constant, procédé utilisé par E.D.P. depuis de longues années sur ses grandes lignes de transport d’énergie. = La deuxiéme partie se rapporte aux isolateurs et’A leurs accessoires, Pour Vessentiel de sa rédaction, Vauteur s'est assuré la collaboration de M. Rivitne, directeur technique de ta Société Caraver, un des spécialistes les plus avertis dans cette matiére, — La troisiéme partie se rapporte aux pylOnes et & leurs fondations, Elle fournit les méthodes classiques de calcul des ouvrages. Elle montre Pintérét qui s’attache au choix de certains types de pyléne & armement nappe, A arme- ment chat concus pour éviter les causes d’avaries les plus_fréquentes, consé- cutives notamment aux formations de glace et de givre sur les conducteurs. 2 AVANT-PROPOS Eu égard, a la complexité des ouvrages, elle insiste sur la nécessité de faire procéder A des cssais de rupture de pylénes, essais simples permettant de confirmer ou d’infirmer les hypothéses de calcul admises et qui, pour cette raison doivent éviter application d’efforts complexes (charges longitudinales et transversales simultanées par exemple). Cette troisiéme partie fournit les méthodes modernes de calcul a la rupture des poteaux en béton précontraint et en béton armé, méthodes basées sur les recommandations du Comité européen du béton et qui ont été mises au point par le professeur Courson en collaboration avec auteur. File traite également du calcul des fondations monolithes soumises au renversement, par Ia méthode préconisée par M. LAZARD, chef du Service des ouvrages d'art de la $.N.C.F., pour les fondations des poteaux de lignes caténaires. Bile s’étend enfin sur les procédés de calcul. des fondations soumises & des efforts darrachement, par les méthodes de la mécanique des sols, procédés mis au point grace a la collaboration du Service des Etudes et Recherches de PE.D.F,, avec l'Université de Grenoble. — La quatriéme partie concerne les études de lignes, depuis la recherche du tracé, les études topographiques, jusqu’aux études de répartition des ouvrages sur le profil en long, avec toutes les vérifications qui s"imposent, compte tenu de Ja situation particuliére de chaque pyléne. — La cinguidme partie traite enfin de exécution des travaux en s’attachant plus spécialement a la question du montage des conducteurs, et, en particulier, au déroulage sous tension, particuligrement délicat lorsqu’il s’agit de conduc- teurs aluminium-acier en raison de leur fragilité et des glissements relatifs de Paluminium par rapport A l'acier, consécutifs au passage du cfble dans Vengin de freinage. ‘Lensemble de l'ouvrage est illustré par de nombreux croquis et photo- graphies et comporte de nombreux exemples concrets qui en facilitent Ia lecture. Tl est dédié A Ia mémoire de mon regretté directeur et ami, Henri CaR- PENTIER, auteur de l’ouvrage sur le méme sujet paru en 1955 (Editions Eyrolles), ct qui avait obtenu en son temps le prix du Livre technique « Travaux Publics ». CH. AVRIL | Premiére par LES CONDUCTEURS Chapitre premier CARACTERISTIQUES DES CONDUCTEURS 11. GENERALITES SUR LES CABLES Pour la construction des lignes électriques @ haute tension, on utilise presque exclusivement des conducteurs & base d’aluminium, & Ia fois pour des raisons d’économie et de plus grande facilité d’exécution. Il s’agit pour la majeure partie de conducteurs — en aluminium-acier; — en almelec (aluminium allié); — ou en almelec-acier, Liusage de cfbles homogénes en aluminium pur est actuellement excep- fionnel. Comme edbies de garde, on utilise soit acier galvanisé, soit de préférence les cables almelec-acier. Copendant depuis quelques années il est apparu sur Je marché un c@ble constitué par des brins d’acier recouverts d’aluminium Gluminium étiré sur V'acier) de fabrication américaine, qui donne de bons résultats, c'est [alumoveld. Il permet d'obtenir d’excellents cAbles de terre. On Vutilise aussi pour remplacer I'Ame en acier galvanisé des conducteurs aluminium-acier, en vue de diminuer Je risque d’oxydation, Il est malheu- reusement d’un prix assez élevé. eeTou les conducteurs & base d’aluminium sont utilisés squs forme de ables. “ 4 CONSTRUCTION DES LIGNES AERIENNES A HAUTE TENSION Les cfbles homogénes sont fabriqués avec des fils de méme diamétre, d’ot le nom de cables équibrins. IIs sont tous constitués & partir d’un brin central, sur lequel sont disposées des couches successives, composées de brins enroulés en hélice. On arrive ainsi successivement aux cables suivants : cable & 1+ 6 fils = 7 fils diamétre extérieur 3 ds cible A 7+ 12 fils = 19 fils diamétre extérieut 5d; cable A 19 + 18 fils = 37 fils diamétre extérieur 7; cefble A 37 + 24 fils = 61 fils diamétre extérieur 9d; cable & 61 + 30 fils = 91 fils diamétre extérieur 11 d3 avec d = diamétre du fil, Toronde 19 fils (Da Sd) Fro. 1 Les cAbles mixtes, cAbles aluminium-acier ou cAbles almelec-acier sont en général équibrins jusqu’a des sections de 250 & 300 mm*. Ce sont des cables 4.37 fils dans lesquels il entre 7 fils d’acier et 30 fils d’aluminium ou d’almelec. ‘Au-dela de ces sections on utilise fréquemment des cables non équibrins dans lesquels on fait varier le rapport Q entre les sections d’acier et d’aluminium en fonction de la résistance mécanique que l'on veut obtenir ou de la conduc~ tivité que V'on recherche. On utilise aussi des cAbles dont I’dme d’acier pout étre constituée d’un toron de 7, 19 ou 37 fils sur lequel sont enroulées 2 ou 3 couches successives (exceptionnellement une couche) de fils d’aluminium de différents diamétres. Les fils d’acier sont en général de plus faible diamatre que ceux d’aluminium pour conserver plus de souplesse au conducteur, es fils d’aluminium les plus gros, étant & V'extérieur pour atténuer la fragilité. Quoi qu’il en soit, la raideur des gros cdbles d’aluminium-acier (au-deli de 800mm?) devient considérable. C’est un élément défavorable du point LES CONDUCTEURS 5 de vue des vibrations, car la raideur d’un cAble introduit des contraintes de flexion de part et d’autre des pinces de suspension des conducteurs. Ces flexions alternées, du fait des vibrations, sont la cause des ruptures de fils d’aluminium par fatigue, conséquence de la loi de Wahler, 12, CARACTERISTIQUES PRINCIPALES Lraluminium utilisé dans les cables d’aluminium et d’aluminium-acier correspond & la qualité A 5/L «aluminium écroui dur ». C’est un aluminium & haute conductivité dont la pureté est d’au moins 99,5% et la résistance mécanique comprise entre 15 et 18 hectobars suivant les diamatres avec un allongement de rupture de 1 8 2% (influence de I’écrouissage). Le coefficient d°élasticité, sur fils est de 6400 hectobars, sur cable, de 6 000 hectobars. La limite élastique conventionnelle est d’environ 10 & 12 hectobars, le coefficient de dilatation Tinéaire est égal & 23 x 10~% par degré Celsius et a sésistivité sur fil A 20° de 2,826 x 10-* Q/m, Lialliage daluninium utilisé en France sous le nom d’Almelec est nor- malement désigné par le symbole AGS/L. Il entre dans sa composition 0,7 % de magnésium ct 0,6 % de sificium, Les fils d’almelec ont subi un traitement thermique qui leur permet d’obtenir une résistance mécanique de Vordre de 32 hectobars & Ja rupture avec un allongement de 3,5 4 4% Le coeflicient d’Glasticité sur fils est de 6 400 hectobars et sur cfble de 6000 hectobars. La limite élastique conventionnelle est d’environ 18 & 20 hectobars, le coefficient de dilatation linéaire de 23 x 10-® et la résistivité sur fil A 20°C de 3,25 x 10-* Ofm Lracier utilisé dans les cables aluminium-acier et almelec-acier est de Vacier zingué, généralement aprés tréfilage qui présente une résistance de rupture au moins égale A 118 hectobars (acier N) et 152 4157 hectobars (acier R) et un allongement de rupture de 3 A 3,5 % Le coefficient d’élasticité sur fil est de 21.000 hbar et sur cAble de 18 500 hbaryenviron, La limite élastique conventionnelle est de Vordre de 80 hbar (acier N) et de 110 hbar (acier R), Ie coefficient de dilatation linéaire de 11,5 x 10°, Ce coefficient de dilatation est égal & In moitié de colui de l'aluminium, il convient de le remarquer. Les caractéristiques détaillées des conducteurs francais en aluminium- acer almelec et almelecacier font objet des tableaux ci-aprés (tableaux I, 1, TH). ‘SUPE AN ssyesuuy omON vy spEEP 9p snjd snod sar—I—X og + HON . sen) gs oor s seco 081.99 sy | $829) eropuc | sore ost s990'0 coos | ree) gies 99 steeper | soe ‘ 5 a FEO | soo core 1s90'0 ooze | cee | HERE) socoper | cro 0098 cor’ osec | voc | orepze scone | cw 009 11 x90 se08 sct | orcepst asttepet | re. suuaginby wou saqvp (Q ore er weve 096 8¢ scopy sizap ue 006 6 Tet S18 02 52 0 St oor zr west 008 92 SVE 20 6 ose 8 198 039 oF 2p 515 L oF zr usc 0c Ie 87P 6t ose 8 S89 oct or SZ ap si 00 et 00 1 568 91 scp 6t ose 8 33s sera stzpor sce ep aL ‘00% zr ong 589 er SCE SI ‘Sez =p oF 00s OF SE ous SCE STOP YL sue | wR suyo Nw uu aupwopy sed a suowamnoypp 1 ppc rope | zest Dope | siadna 2p enon . srpont | aygoa mp essopy | 27H ssaoD 22S) sussgynby s9qpp ( _P-UMEUTUMYY,P eSeyyE $9qED TT avareyy, “OCI-FE DAN eseSueyy ouOU By Y soLOdar 9s ‘SEP ep smd mog + ION sorxar | owe | sor ovo | omer | sv evois | sort o-or x eft | Ose exe soro'0 oe Te Vee sreoper | sos s-orxe'er | 0594 Ieee 9950'0 osu zz cee x19 9-01 X ost 8191 3680'0 09691 v9 ur sor x61 | 008 sec I soso | oseet | svete bet supiginbp ou saya (@ 1601 198 so | SZ 9P 50 L sss. | SCT 8 TTL oer Laps L we | SCE 9 SUL siz ZepsgTr Zep sGL as | 2 suuNep | ws ‘suaqo, wu 7 7 sarewoyry sod wopeiane 2 | ayaa p ‘De0ct B snaps youguow ‘B2jnufo03 | La | Sauna “ronzeg sunuqinbe sajqva (@ PPL-UMATUMTE SoqqED T avarayy, Tasteau UL Cables homogénes en alliage 4’ah Coefficient de dilatation 23 5 Sq 2 ang Sy &,2 alls Nn get as i ay nig, § a ay 4 Diametre extérleur mm Composition Diamitre des fils Nombre de fils ‘Section nominale AAAAAIAT : Se référer pour plus de détails & la norme frangaise NF C 34-125, Nota # IBS CONDUCTEURS 9 a ‘brine & ‘i Acier Dans les cdbles équibrins & 37 fils Je rapport des sections Go est égal A: 1 = 7% - 0233 Il peut varier dans des limites trés étendues pour les cfbles non équibrins. Dans le cas des conducteurs non équibrins normalisés en France, le rapport __Acier__ varie de 0,206 (cible 612mm?) & 0,452 (cable 299 mm*), Les Aluniniom rapports sont en général beaucoup plus faibles (proportion d’aluminium plus Glevée) dans les condueteurs correspondant aux standards anglais et améri- cains (fréquemment 0,12 & 0,15). Pour les cables de garde qui ne comportent en général qu’une seule couche dalmelec, sur un toron d’acier de 7 ow 19 fils, le rapport dépasse souvent Vunité et atteint méme 1,5 dans certains cas, 43. GRAISSAGE DES CABLES Les cAbles correspondant aux normes frangaises sont graissés intérieure- ment avec une graisse neutre vis-a-vis de I'aluminium et du zine et chimique- ment pure, dont le point de goutte est supérieur & 65°C (Spécific UTE n° 34- 120). Ce graissage a pour objet de protéger l'acier contre oxydation. II peut s'étendre & toutes les couches d’aluminium. Le graissage des cables almelec homogenes est également recommandé dans les mémes conditions que les cables mixtes. Le graissage des cfibles est un sujet de controverse. Il est hors de doute que le graissage améliore la souplesse des cfbles en facilitant les glissements entre l'aluminium et Pacier et entre les différentes couches. A ce titre if joue un réle trés favorable a la bonne tenue du cable sous effet des vibrations, au moins tant que la graisse employée joue son réle de lubrifiant et par conséquent posséde un point de fusion relativement bas. Mais ce graissage est trés défa- vorable quand il est fait usage du déroulage sous tension, car il facilite les glissements relatifs des couches d’aluminium, ainsi que les dislocations qui en découlent. Il est certain que les cAbles non graissés permettent un déroulage sous tension beaucoup plus facile. Peut-étre en est-il de méme, quand il est fait emploi, comme e’est le cas dans quelques pays étrangers, de graisse ayant ‘un point de fusion au-deld de 100°C, Mais ce genre de graisse n'est pas sans inconyénients : aux basses températures, la présence d'une graisse durcie & Vextréme doit s’opposer aux girations continuelles dont le cible ‘est l'objet 10 CONSTRUCTION DES LIGNES AERIENNES A HAUTE TENSION au cours des variations de sa tension mécanique (voir 162). Ces torsions et détorsions successives du cable ont pour objet de faire fendiller la graisse, qui se présente comme un véritable vernis, et de supprimer son adhérence. De toute facon, il est bien certain qu’avec une graisse dont le point de goutte est de Vordre de 65°C, on ne risque guére apparition de parasites radio consécutifs & la formation de gouttelettes de graisse sur In génératrice inférieure du cable qui facilitent ’émission d’effluves sur les lignes & haute tension, principalement sur celles & 225 et 380 kV. On retiendra cependant que le graissage est utile, mais qu’il faut en user avee discernement et ne pas en abuser. 14, PROPRIETES DES CABLES MIXTES (aluminium-acier et almelec-acier) L’utilisation en France des cAbles aluminium-acier remonte & l'année 1923. A cette époque, on a pensé avec M. Dusaugey, président de Ia XV* commission de I'union des syndicats de I’éleotricité (USE), que la pression radiale des couches superposées d’aluminium, leur coefficient de frottement entre elles et entre Paluminium et Vacier, étaient suffisants pour empécher tout glissement relatif de Vune par rapport aux autres. Ona alors admis que les cAbles aluminium-acier se comportaient globale- ment comme des cAbles homogénes, & la condition de faire intervenir dans leurs calculs des coefficients d’élasticité et de dilatation particuliers établis en fonction des caractéristiques propres de chacun des constituants. Cette conception a prévalu pendant longtemps. Elle est devenue classique et, & Mheure actuelle, on applique sans restriction les résultats des calculs de tension et de fléches obtenus en utilisant les coefficients d’élasticité ot de dila- tation indiqués par les fabricants et basés sur les considérations qui précddent, Le bien-fondé des hypothéses ci-dessus peut cependant étre contesté, au moins partiellement, & fa lumiére de certains faits, comme nous le verrons plus loin. 141. Module d’élasticité des cables mixtes Nous adoptons les notations suivantes : tension totale du cible de section totale S; 7, tension dans Vensemble des trins d'aluminium de section Sy; T, tension dans l'ensemble des brins dacier de section S33 E module d’élasticité de Vensemble du cable (@ déterminer); FE, module d’élasticité de 1a partie aluminium; Fz module d'élasticité de tn partic acier, : LS CONDUCTEURS ul On peut écrire les relations suivantes : @ N+h=T @ @ Les deux promiéres relations sont évidentes. Les troisiémes expriment que sous effet de Ia tension 7, allongement de aluminium est égal 4 I’allon- } gement de Pacier et & celui du cAble tout entier. Lrensemble de ces relations permet de déterminer le module d’élasticité du cfble @ () © Application Prenons exemple d’un cdble aluminium-acier équibrin a 37 fils (30 fils aluminium et 7 fils d’acier). On obtient, en prenant : E, = 6000 comme module d’élasticité de la partie aluminium Ez = 18 500 comme module d’élasticité de la partie acier 30 x 6 000 + 7x 18500 _ 309500 37 a7 En tenant compte des pas de cAblage, les cAbliers indiquent H = 7 850 hbar. Pour une tension totale T dans l’ensemble du cAble, on obtient : 8350 hbar E valumini 30 6000 \ dans Valuminium 7, = = 058T | dans un cable 118500 Equilibrin dans Yack 1, = 118500 237 fils lans Vacier T. = pgp = O42T Liincidence des pas de cablage modifie quelque peu cette répattition (*), et fait supporter une part plus importante a Pacier (3 a 4%). 1 Voir RA pat C, Avr de juin 1966, Les contraintes dans les edbles mus-conductegts @énergie 12 CONSTRUCTION DES LIGNES AERIENNES A HAUTE TENSION 142. Coefficient de dilatation du cable Désignons par : a Ie coefficient de dilatation de V'aluminium; le coefficient de dilatation de Vacier; & le coefficient de dilatation de ensemble du ctl ‘9 une variation de température par rapport & un état initial quel- congue. Ar a * iat EZ un allongement élastique de Vensemble du eAble d0 & une variation AT de la tension totale On peut écrire d’aprés Ia relation (I bis) AT = AT, + ATs, relation qui exprime que l’aluminium et lacier prennent chacun une part de la variation de tension AT du céble (1). Ecrivons maintenant qu'il y a identité entre un allongement élastique et un méme allongement thermique, respectivement pour ’aluminium, pour Yacier et pour le cable tout entier : AT, = E,S,0, 46 AT, = E, Sa A0 AT =ESaA0 En appliquant la relation (1 is) et en éliminant AT, AT;, AT et A0, on en déduit la valeur du coefficient de dilatation « de ensemble du cible. 8) = F814) Nous remarquons qu'il n’a été fait aucune hypothése sur I’égalité des allongements de l’aluminium, de I'acier et du cable tout entier, dans le calcul du coefficient de dilatation du cable tendu, Le résultat obtenu est done tout a fait général, Application Prenons encore l'exemple d’un cable aluminium-acier équibrin & 37 fils Ey = 6000 Sr = 308 aq = 23 x 10-6 18 500 S.= 78 a = 11,5 x 10-6 6000 x 30 X 23 + 18 00 x7 11,5 30X 6000 + 7X 18500 10-6 = 182 x 10-6 oveaatsieniaccinitaaiemimmmnmamieiiuii LES CONDUCTEURS 13 Les cAbliers en faisant intervenir le coefficient d’élasticité tenant compte des pas de cAblage, indiquent pour « Ja valeur : S = 18 x 10-8 Les calculs relatifs au coofficient de dilatation s'appliquent & des edbles tendus, bien que, dans le coefficient, n’intervienne pas'la tension du cable, Ii ne faut done pas appliquer au calcul de allongement thermique d’un Able mixte au repos le coefficient « que nous venons de déterminer, 143. Température d’équilibre des cables mixtes Lors de la fabrication d’un cable aluminium-acier, on donne nécessaire- ‘ment une certaine tension aux fils d’acier et aux fils d’aluminium afin de pouvoir former les hélices que constituent les fils des différentes couches. Soit encore : T; Ia tension qui est ainsi appliquée & l'ensemble des fils d’aluminium; Tz Ia tension appliquée & Vensemble des fils d’acier. xxiste-til une relation entre T, et T, pour que, & une température donnée supérieure & la température de ciblage, le cAble soit entigrement au repos, c'est-A-dire sans aucune tension, aussi bien dans aluminium que dans Vacier? Pour que l’aluminium du efble soit au repos, il faut satisfaire & la relation : 0) «46, A®, étant "augmentation de température de l’aluminium. Il faut de méme, pour que Vacier soit au repos L (19) a,A0,= aig A®, étant augmentation de température de V’acier. Pour qu'il existe une température d’équilibre, il faut que AO, = AQ, @est-d-dire que Von ait : (uy A= ou encore sous une autre forme : (12) Ty Ex, 7, ES, 4, La température d’équilibre sera alors égale & la température d’atelier majorée de la valeur de AO donnée par I’équation (11). * ; 4 CONSTRUCTION DES LIGNES AERIENNES A HAUTE TENSION Application Prenons encore exemple d’un cable aluminium-acier équibrin & 37 fils de section 228 mm* dont 185mm? d’aluminium et 43 mm? d’acier, Pour un cable & 37 brins comme celui ci-dessus, Ie condition & remplic pour qu’il existe une température d’équilibre est [Equation (12)] : 7, _ 6000 X 30 X23 10-6 B= 1500 XT XS X 10-8 = > Pour T, = 120daN dans aluminium, on doit avoir 120 T, = 77g = 483 daN dans Pacier ow encore : alumi 120 dans Valuminium gs = 0,65 hbar . B dans Pacier = Uhbar 120 et nC) = 4,7°C (quation 11) 5000 X 185 X23 X10 Dans les conditions de tensions respectives de Valuminium et de lacier énoncées ci-dessus, le ctble deviendrait donc complétement inerte au-dela d’une augmentation de température de 4,7 °C et les fils d’aluminium et d’acier s’allon- geraient respectivement suivant leur coefficient de dilatation propre. I serait bien extraordinaire que, dans la fabrication du cable on ait respecté la condition nécessaite pour qu'il existe une température d°équilibre Le plus souvent la tension des fils d’acier est bien supérieure a celle que nous avons choisie ci-dessus, alors que Ja tension dans les fils d’aluminium reste du méme ordre. Sous l’effet d’une augmentation de température définie par Equation (9) aluminium devient alors inerte, tandis que l’aciet reste tendu, Ainsi s'explique Ja giration du cable, sous- tension nulle dans le sens d’une détorsion de Ia couche externe de 18 fils d’aluminium (dont le sens de cablage est précisément le méme que celui des 6 fils dacier de Pame du céble). On appelle cette giration Ia giration naturelle, Elle peut étre de Vordre de 1 tour tous Jes 100 m_et méme tous tes 50m pour les cables aluminium-acier de 228mm? comme ci-dessus. iki ii SACRE et at ed nines LES CONDUCTEURS 15 Bille dépend de la température d’équilibre des fils d’aluminium et de la tension rémanente dans I’dme d’acier, quand Ia tension dans le manteau d’aluminjum est devenue pratiquement nulle. Elle est due au déséquilibre des couples de torsion résultant du cfblage (fig. 2), qui passe alors par un maximum. 15. RELAXATION ET FLUAGE DE L’ALUMINIUM DANS LES CABLES MIXTES ET LES CABLES HOMOGENES (:) 151. Cables mixtes, nouvelle répartition des tensions, coefficient d’élasticité apparent Désignons par : TT tension toa appliqués au etbe; 7%, le nouvelle tension da Pemenie des Gs T - 20 CONSTRUCTION DES LIGNES AEMENNES A HAUTE TENSION De nouvelles relaxations dues & la giration sous tension (n° 162) s’ajoutent aux relaxations antérieures de I'aluminium et contribuent retarder sa mise en tension qui intervient pour en se rapprochant de 7. Il semble bien que la giration sous tension ne soit pas entidrement rever- sible et que toute augmentation temporaire de tension du cable se traduise par une augmentation cumulative des relaxations de l'aluminium, jusqu’au moment oit la tension dans l’aluminium devient suffisemment faible pour qu'un nouvel état d’équilibre s’établisse. Dans ce nouvel équilibre la tension T tend & se confondre avec Ty. ‘Au cours de existence dun cable aluminium-acier, l'état des relaxations de Paluminium tend A se stabiliser autour d’une valeur de f variable avec la tension moyenne qu’il supporte, avec 'importance et Je nombre des sur- charges successives qu’il a subies et dont Veffet ne se cumule pas indéfiniment. On peut dire ainsi que l'histoire d’un cfible aluminium-acier s'inscrit dans celle de ses relaxations 152. Coefficient de dilatation des cables mixtes ‘Nous supposons que, malgré les relaxations ct le fluage de V'aluminium, Ia tension totale appliquée & l'ensemble du cable soit suflisante pour que tous Ies fils d’aluminium soient maintenus en tension. Tl faut, pour cela, que le fiuage et Ja relaxation soient inférieurs & la valeur fixée par l’équation (18) : T S = Tay x 025 | i = 540 ofa. ae | log 540 = 2,732 bh. ete ee 1 té 0) C= 2x23 og = 008 Unités CGS 2 23 log —* G1) ah = 825 em (23) By = 3088 (1 — 0,077) 25,3 KV jem (.- H = 67 (altitude 1000 m) pour j 09 18S CONDUCTEURS 33 Tension critique disruptive : (35) U, = m3 Sm Eo = 09 V3 X 8,25 X 25,3 = 325 kV Si l'on tient compte d’un coefficient supplémentaire d’irrégularité de surface de 0,9 on trouve : Uz = 325 x 0,9 = 290 kV 2° Ligne a 400 kV équipée de 3 faisceaux de deux conducteurs 412 mm? Diamétre du conducteur 2r = 2,64 cm Ecartement entre conducteurs du faisceau 2R = 40 cm Hauteur d’accrochage (Itg.,) Nrmax 24m Fléche pour portée 500 m (f) t 16 m Hauteur moyenne h = ltmax — A 13,30 m Distance entre phases (d) ad =3m A 10054 = 0,46 (graphique, fie. 5) Rayon équivalent reg = VIR? = 7,26 2ha _ 2660 Taq = Tae X O46 = 168 og 168 = 2,27 1 Cx = xya3KIB = 00955 —_Unités Cos | r 1,32 Sm = Gm 0955 ~ = 138 cm San = Sm ('-3) = 138 (! - 5r) Ey = 25.3 kV/em (voir calcul précédent) Tension critique disruptive : U, = 1,73 x 09 x 12,9 x 25,3 = 507 KY Si I'on tient compte d’un coefficient supplémentaire d'irrégularité de surface de 0,9, on obtient : U, = 507 x 0,9 = 456kV 12,9 cm 177. Pertes par effet de couronne On constate que, sur une ligne en service, l'effet de couronne se manifeste a des tensions souvent inférieures A Ia tension critique (176). Il s'agit, en la circonstance, d’eflluves localisés sur les irrégularités les plus saillantes du 34 CONSTRUCTION DES LIGNES ALRIENNES A HAUTE TENSION cfble ou des accessoires de chaines disolateurs. Ces eflluves n’ont rien de systématique et correspondent & apparition des premitres pertes. Quand la tension croft, d'autres effluves apparaissent au droit de plus faibles aspérités, Les pertes par effet de couronne ont été évaluées & I’aide de nombreuses for- mules empiriques qui, le plus souvent ne sont applicables qu’au-dessus de la tension critique (176). Parmi celles-ci, celle de Peek est la plus célébre. Elle nest cependant que d'un intérét pratique trés limité, Il faut remarquer, en effet, que les formules proposées ne sont valables que pour évaluer les pertes par beau temps. Or, par temps de pluie les pertes par effet de couronne sont trés fortement augmentées et dans le total des pertes annuelles, elles forment toujours la part prépondérante. Ainsi on a admis que, par mauvais temps (brouillard, pluie, neige, givre) la tension critique pouvait étre réduite au 1/3 de Ia tension critique calculée pour un conducteur sec. En conséquenee, de ce fait, on a eu Pidée d’établir une corrélation entre les pertes annuelles d’énergic d’une ligne et la hauteur de pluie tombée. Mais les résultats obtenus ne sont valables qu’a posteriori, quand on connait Ia valeur de ces pertes. Ils peuvent, cependant, étre utilisés pour établir des compa- raisons de pertes entre une ligne existante dont on connait les caractéristiques et d'autres systimes de lignes de caractéristiques différentes, dans des situations comparables. Le tableau TV fournit les éléments de comparaison, Tasteau IV Tope armenent Fatcau de dees. conducters | Conde mi Rayon du conducteur (r) 1,32 em 1,32 em 2em ‘Beartement (2R) . 40 cm 60 cm ents Kométiqs par ba tompe ‘compte tenu de altitude 0.2 kWikm 0.4 KWykm | 1,6 KW/km Energie perdue par beau temps| “Cet By, POMPEY 05 x 108 kwh 1 x 10 KWh | 4 x 108 kWh estes kllometrigues pat em pluie " Pe + + «| 250 kWh/km 500 kKWh/km_ 600 kWh/km_ Portes snnuels sous ple 35 000 km, em de pluie 8,7 x 10 kWh 17,5 x 10°KWh| 21 x 10° kWh Pertes couronne totales annuelles| 9,2 x 10° kWh 18,5 x 10°kWh} 25 x 10° kWh. Pertes_moyennes en kW par km| (8000), oe 2,9 kWikm 5,8 kW/kcm 7,6 kW/m I s’agissait d'une ligne de 400 km de longueur fonetionnant en France la tension de 380 kV. LES CONDUCTEURS 35 Ces pertes sont trés faibles devant les pertes Joule qui, dans le cas présent, Gtaient de ordre de 80 x 10° kWh par an, On peut done économiquement accepter ces pertes, méme quand elles atteignent 7,6 kW/km en moyenne annuelle. Il faut constater, cependant, que les pertes par effet de couronne, dun conducteur simple de gros diamétre (de Vordre de 40 mm) sont plus impor- tantes que celles d’un faisceau de conducteurs plus petits. L’armement en faisceau est done le plus intéressant & cet égard. Mais il ne peut étre généralisé dans toutes les régions pour des raisons dordre mécanique. Pour le cas des lignes & 750 kV, on lira utilement le rapport n° 31-08 présenté & la session de 1970 de la CIGRE par MM. Cladé, Gary et Moreau : Résultat des Etudes sur effet de Couronne, menées a la station expérimentale des Renardidres de l'E.D.P. Dans cette étude, les auteurs rapportent les pertes & des données nou- yelles : les niveaux perturbateurs 2 sec et sous pluie, dont ils définissent l'expres- sion sous la forme d'une «fonction excitatrice » relativement simple. Les trés nombreuses mesures effectuées & sec et sous pluie sont en harmonic avec les résultats de la théorie et permettent de conclure : 1° que les pertes & sec ct sous faible pluie sont extrémement sensibles a Pétat de surface des conducteurs, et qu’en particulier le graissage de la couche extérieure des conducteurs se montre tout & fait néfaste. La dispersion des résultats ne permet de prédéterminer les pertes que si le conducteur présente tun état de surface, qui.correspond a un cAble vieilli et raisonnablement propre ; 2° qu’d partir d’un certain débit de pluie, les pertes sont peu influencées par l'état de surface. On a pu ainsi tracer un abaque permettant, pour certains types de faisceaux A 4 conducteurs, de prédéterminer les pertes en fonction du débit de Ia pluie Quoi qu'il en soit, si les pertes et perturbations par effet de couronne peuvent faire l'objet de prévisions valables, pour des conditions atmosphériques déterminées, il n’en reste pas moins trés délicat de prédéterminer les pertes annuelles, étant donné le réle prépondérant que jouent les divers parametres, dont Je caractére algatoire n’est pas contestable, 178, Conclusions Comme conséquence de ce qui précéde, il ne faut pas considérer les pertes Par effet de couronne, comme directement calculables. On ne peut raisonnable- ment es apprécier que par comparaison avec des lignes existantes dont on connait la situation, Jes caractéristiques et importance des pertes qui les affectent. ' . Méme dans ce cas, les paramétres qui interviennent, état de pollution 36 CONSTRUCTION DES LIGNES AERIENNES A HAUTE TENSION des cables, pluviométrie, altitude, ne sont pas toujours indépendants et il faut se montrer prudent dans l'estimation qui peut étre faite. D’ordinaire on a tendance & exagérer les pertes par effet de couronne qui, pour une ligne fonctionnant aux environs de sa puissance caractéristique restent le plus souvent de ordre du 1/10 des pertes par effet Joule, 179. Perturbations causées par I’effet de couronne Il s'agit de perturbations qui affectent les réceptions radiophoniques. Ces perturbations, lorsqu’elles se produisent sont limitées A une zone de vingt A trente metres de part et d’autre des lignes 225 et 380 kV, Leur importance passe par un maximum au moment de la premiére mise en service des installations, quand les irrégularités du conducteur, les éraflures en particulier, n’ont pas encore eu le temps d’étre comblées par les poussiéres atmosphériques. Ce maximum s’atténue progressivement au bout de quelques se~ maines et la zone perturbée devient plus étroite et se rapproche de l’axe de la ligne. Aucune perturbation des réceptions de télévision ne résulte de effet de couronne. 18. VIBRATION DES CONDUCTEURS Tl est bien connu des constructeurs de lignes et des exploitants que les conducteurs de ligne et les cAbles de terre sont soumis & des vibrations. En pleine portée, c’est-a-dire dés qu’on s’éloigne des appuis de quelques miétres, ces vibrations ne présentent aucun danger pour les cables. A proximité et surtout & U'intérieur des pinces porte-conducteurs on cons- tate qu’elles donnent liu & des. ruptures de brins d’aluminium par fatigue. Ces ruptures de brins se manifestent surtout sur les lignes de forte section en aluminium-acier. Elles sont moins fréquentes sur les lignes en almelec et almelec-acier, Elles étaient plus rares sur les lignes en cuivre, Quand on examine le cAble avarié par vibration on fait les constatations suivantes.: — il s’agit le plus souvent de brins de la couche extérieure d’aluminium, plus rarement de brins des couches intérieures; — ces ruptures se produisent presque toujours A l'intérieur de la pince, de part et d’autre de axe, ct auras des sabots, qui exercent une pression sur le cable dans la gorge de celle-ci; — on on a trouvé sur des lignes équipées d’amortisseurs stock-bridge & Vintérieur des blocs qui fixent ces appareils sur les conducteurs et méme a Vintérieur des Armor-Rods qui protégent le cable au droit des suspensions. LES CONDUCTEURS 37 181. Cause des avaries dues aux vibrations Ces constatations montrent que Ia vibration des conducteurs, si elle est A Torigine des avaries constatées, ne suffit pas, & elle seule, & les expliquer complétement. D’autres facteurs entrent en jeu, parmi lesquels il faut compter surtout Tes flexions locales, & la sortie des pinces, consécutives & Ia raideur du cAble et d’autant plus importantes que le cable est plus rigide et plus gros. Le danger que constituent ces flexions provient du fait qu'il s'agit de flexions alternées dont effet obéit & Ia loi de Wéhler, Dans Ia plupart des pinces, les pressions exereées par les sabots sont souvent suffisantes pour réaliser un véritable encastrement du cAble & V'intérieur de celles-ci, ou tout au moins pour empécher tout glissement relatif des brins qui constituent le cable, Aux contraintes d’extension du cable, qui, elles varient lentement en fonction de la température et des charges, s’ajoutent alors des contraintes de flexion alternées dont la répétition et Pimportance varient en fonction des caractéristiques des vibrations (fréquence, longueur d’onde, etc.). En pleine portée les flexions alternées causées par les vibrations ne sont pas suffisantes pour détériorer le cable d’autant plus que, comme nous l’avons vu, Ie conducteur tourne continuellement sur Iui-méme sous l’effet des variations de tension et ne se présente jamais de la méme fagon du point de vue de sa flexion. Il faut signaler, en effet, que les ondes de vibrations parfaitement visibles & Veil nu, se propagent toujours dans le plan du cable. Au droit des pinces, il ne peut se produire aucune rotation du conducteur et les flexions locales intéressent toujours les mémes brins, sollicités toujours dans le méme sens, dans les plus mauvaises conditions. On a longtemps cru que la tension mécanique du conducteur (7) jouait un r6le essentiel dans l'epparition des avaries par vibration et il a méme été recommandé, & la suite des travaux des commissions de Ia Cigre, de choisir une tension des cAbles qui ne dépasse pas, comme every-day stress (voir 21), 20% de la tension de rupture du conducteur considéré, Cette régle, qui a été énoneée il y a déja une vingtaine d’années, vers 1953, est aujourd’hui périmée. Bile ne tient, en effet, aucun compte de la composition des cAbles et son application conduit A des contraintes de aluminium qui varient du simple au double quand on passe des cAbles homogénes aux edibles non équibrins & forte proportion d’acier. La tension mécanique du conducteur intervient, certes : par Ie fait qu’elle augmente ou diminue la contrainte moyenne de l’aluminium, par Pinfluence quelle exerce sur la fréquence et Ia longueur d’onde des vibrations. Mais, & mon avis, son role n’est pas le plus important, car les paramétres, qui entrent en jeu en promier lieu sont constitués 38 CONSTRUCTION DES LIGNES AERIENNES A HAUTE TENSION — par la raideur du cable, c’est-A-dire son aptitude plus ou moins grande & pouvoir étre considéré comme une barre rigide pouvant étre solli- citée a Ia fiexion, II est bion évident qu’un cfble souple parfaitement graissé, dont les brins peuvent subir facilement des déplacements relatifs les uns par rapport aux autres, s'accommodera des sollici- tations de flexion beaucoup mieux qu’un cAble rigide dont la: raideur implique une impossibilité presque complete des déplacements relatifs des brins; — par Ia forme de la pince, ses dimensions, son rayon ou ses tayons de courbure (R), I'importance du serrage du conducteur a Pintérieur de celle-ci, la fagon dont est réalisé ce serrage. La meilleure confirmation du réle important que joue la forme de la pince est constituée par le fait qu’on n’observe jamais, quelle que soit la tension mécanique du cfible, la moindre avarie due aux vibrations A Ia sortie des pinces ancrage ou des manchons d’ancrage. A cet endroit, Ie cable ne subit, en effet, aucune flexion alternée et Ia présence de dispositifs anti- vibratoires est complétement inutile. 182. Précavtions 4 observer dans la conception des pinces Avec les gros cbles actuels, utilisés dans les grands transports d’énergie, Jes pinces porte-conducteurs supportent en permanence des charges consi- dérables de cables, qui atteignent 1.000, 1 500 et 2.500 kg par pince suivant qu'il s‘agit de conducteurs 412, 612 ow 1 195mm? en aluminium-acier ow almelec-acier. Comme la mobilité de la pince autour de son axe de suspension a Ia chaine est pratiquement nulle quand elle est chargée, — cela revient & dire que son articulation ne joue aucun role —, le cdble doit étre considéré comme encastré dans la pince de part et d’autre de celle-ci. Dans ces conditions, les contraintes de flexion, qui prennent alors naissance sous effet des vibrations, peuvent devenir considérables, Devant cet état de fait, il est ainsi nécessaire de respecter Ies conditions suivantes : 1° Donner & Ia gorge de la pince un rayon de courbure longitudinal R suffisant pour que Ja pression radiale ; ds ne soit pas trop intense et n’écrase pas les brins d’aluminium & l'intérieur de la gorge. En France le rapport a respecter entre le rayon de courbure R et le rayon du cable r doit étre au moins égal & RL» : LES CONDUCTHURS 39) 2° Prévoir une pince suffisamment longue, environ 12 A 15 fois le diamétre du cAble, en ligne courante. Ne pas hésiter & augmenter cette longueur dans les grandes portées et les dénivellations chaque fois que la charge dépasse de 50% par exemple la charge normale, D’autres régles interviennent pour Putilisation de ces pinces (voir 2° partie), 3° Limiter le serrage de Ia pince par un dispositif convenable (pince serrage élastique réglable par exemple) pour éviter toute augmentation exces- sive de la raideur du cable & I'intérieur de la pince et pour laisser aux fils d’alu- minium, une possibilité de glissement relatif, si faible soit elle, 4° Réduire a longueur des sabots de serrage de part et d’autre de Paxe de la pince, de fagon & laisser libre sur le grand rayon de la gorge un espace de quelques centimétres suffisant pour permettre des déplacements angulaires du cable de chaque c6té des sabots. De la sorte, les forces de frottement qui concourent A la résistance au glissement du céble dans In pince, agissent de fagon progressive, ce qui est important. Ft I’on évite, en outre, d’encastrer brutalement Ie cable entre le sabot et le corps de la pince, ce qui joue un réle défavorable (fig. 6) Fic. 6 d = Limite du sabot ¢ = Espace libre 183. Cause des vibrations Le phénoméne de vibration des conducteurs est une propriété bien connue des cordes vibrantes. Il est inutile d’insister‘sur ce point. La fréquence des vibrations est fonction, notamment, de Ta masse lingique du cAble, de sa tension, de la portée entre appuis. 40 CONSTRUCTION DES LIGNES AERIENNES A HAUTE TENSION Aux vibrations dont la longueur d’onde est la plus fréquente s’ajoutent des quantités d’harmoniques d’ordre supérieur, si bien que le conducteur est parcouru continuellement par des trains d’ondes diverses, qui se superposent et interférent entre elles. Seulescertaines vibrations sont dangereuses. Le plus souvent apparition de vibrations importantes, visibles & Pail nu, coincide avec les variations de tension mécanique du conducteur d’origine thermique, qui se produisent une heure ou deux aprés le lever ou le coucher du soleil, La vibration peut, ou non, étre entretenue par une Iégtre brise trans- versale. Blle cesse en général brusquement. Il arrive qu'elle se produise pendant Ja nuit, Ea propagation des vibrations est génge par la présence de foréts, de rideaux d'arbres, qui protegent localement les conducteurs contre Veffet_ du vent, Par contre, un vent transversal soufflant réguliérement la favorise Elle est la plus fréquente dans les régions de plaine, ott les portées sont & pou prés égales, Elle est plus rare dans les régions montagneuses, soit qu’inter- vienne l'effet protecteur des obstacles contre certains vents, soit la présence de tourbillons, soit simplement les différences de tension totales entre le point bas de la fléche du conducteur et ses points de suspension en cas de dénivel- lation, soit encore les écarts de réglage entre les portées successives. En général le vent soufflant en tempéte agit par rafales localisées dans espace et dans Ie temps et est rarement la cause de vibrations importantes; il aurait plut6t tendance a les étouffer, en raison de son irrégularité, On sait également qu'un cAble de bonne fabrication qui s'est laissé dérouler sans qu'apparaissent de fortes girations et qui éventuellement a subi I’épreuve du déroulage sous tension, sans dislocations apparentes, vibre plus facilement qu'un Able apparemment moins bien fabriqué ct qui, une fois déroulé, pré- sente des jeux entre les couches, conséquence de girations importantes (voir 16) ou d’un déroulage sous tension mal adapté. Ilse produit dans ce deuxiéme cas un amortissement interne des vibrations causé par des glissements relatifs, des fils des différentes couches, qui absorbent par frottement l’énergie vibratoire de V’ensemble du cfble. Cette propriété a été utilisée pour réaliser des cables antivibratoires en aluminium-acier, dans lesquels ame d’acier coulissait librement & l’intérieur de la gaine de fils d’aluminium, Ce systéme a été présenté & la Cigre & Ia session de 1952. A ma connaissance, il n’a pas eu de suites, étant donné sans doute Jes difficultés inhérentes A sa fabrication. L'utilisation de condueteurs en faisceaux ne favorise pas l’apparition des phénoménes vibratoires. On considére, en général, les faisceaux comme moins exposés aux avaries par vibrations, que les conducteurs simples, : LES CONDUCTEURS, at Une autre manifestation des vibrations est constituée par le galop des conducteurs. Il s'agit comme son nom I’indique de vibrations de faible fré~ quence mais de grande amplitude, avec des creux qui peuvent atteindre plu- sieurs métres par rapport & Ia position moyenne du conducteur. Les explications tentées pour justifier le galop des conducteurs (irré- gularités de surface des conducteurs, dépot dissymétrique de glace) ne nous donnent pas satisfaction, d’autant plus qu’il est bien étrange que ce phénoméne n'ait jamais été observé en France - Le graissage interne systématique des cAibles aluminium-acier pratiqué en France, constituerait-il un élément favorable, en améliorant la souplesse des cables, en permettant des glissements relatifs des fils les uns par rapport aux autres, en favorisant les girations? | Ainsi aurait-on réalisé un systéme efficace d’amortissement interne qui mettrait nos cables & labri du galop? Il faut signaler qu’en Amérique du Nord, la pratique du graissage des cfbles aluminium-acier n’est pas courante et que la rigidité de flexion et de torsion des cables américains est sans aucun doute beaucoup plus élevée que celle des cables européens. Cette explication est simple, elle n’a pas la prétention de fournir autre chose qu’un élément de plus & verser au dossier du probléme. D’autre part, il ne faut pas confondre le galop des conducteurs avec le rebond des conducteurs, qui se produit en cas de givre, dans le cas ott la sur- charge se détache du cAble simultanément sur toute la longueur d’une portée. Le rebond du conducteur peut atteindre dans certains cas une valeur qui correspond & une contre fléche de Vordre de grandeur de Ia fléche sans givre, elle-méme, Le probléme du rebond des conducteurs a été observé et étudié par M, Huntziger, et a fait Pobjet d’un ouvrage publié en Suisse en 1942 (Schnell- hohe und modelimechanik), 184, Dispositifs amortisseurs Le probléme se pose de la fagon suivante : comme il est bien dificile @empécher les c&bles de vibrer, tout au moins peut-on.chercher a atténuer ‘ou méme A supprimer les effets dangereux de leurs vibrations. ‘Nous avons vu en 182 que les dispositions prises dans Ia conception des pinces de suspension pour limiter l'importance des flexions locales des brins @aluminium, pouvaient jouer un réle favorable. Par contre, Ia présence sur le cable, de blocs de fixation rigides et lourds, quelle que soit leur utilisation, joue un réle défavorable, qu'il s’agisse de blocs de fixation d’amortisseurs (bretelles ou stock-bridge) ou de contrepgids éven- tuels montés directement sur Ie cAble, comme cela a déja été réalisé. 42 CONSTRUCTION DES LIGNES AERIENNES A HAUTE TENSION Le conducteur se trouve encastré & l’intérieur du bloc, il perd toute liberts de rotation et T'effet des flexions locales alternées dues aux vibrations peut provoquer des ruptures de fils d’aluminium, comme a T'intérieur des pinces. Cela a déja é8 observé, Pour éviter ces inconvénients, il est indispensable de réaliser ces blocs de fagon aussi légere que possible et avec le minimum de longueur et de rigi- dité (Bg. 7). Fla. 7 Comme dispositifs antivibratoires, les dispositifs les plus simples sont aussi les meilleurs. On a le choix principalement entre les bretelles et le stock- bridge. En France, on préfare les bretelles qui sont constituées par un trongon de cfble de ligne fixé par un bloc bifilaire (voir fig. 8) & une distance donnée de part et d’autre de la pince. La bretelle présente une figche de 50 4 75cm environ au-dessous de la pince, La position de chacun de ces blocs bifilaires coincide approximativement avec emplacement d’un ventre présumé de vibration pour la longueur d’onde Ja plus fréquente retenue. Cette position est donnée par rapport & l'axe de la pince par la formule de M. Porcheron () (38) c en désignant par a + \PE C Ia distance en metres de axe de In pince aw blocs @ te diamétre du conducteur en metres; Pe paramétre du conducteur & +15 °C en métres; # Taccéiération de la posanteur g — 9,81 m/s Le systéme de bretelles est trés efficace, méme si la position des blocs west pas réalisée en parfait accord avec la formule, & quelques décimétres prés. 41, Voir rapport de M. Poxcutron & la CIGRE (année 1966), n° 236, i us CONDUCTEURS 43 Le prix des bretelles a Vavantage d’étre trés faible. Le simple bon sens montre qu’il se limite au prix des fournitures de blocs biflaires, les trongons de cfible de bretelle étant prélevés parmi les chutes de conducteurs de la ligne, pratiquement inutilisables. ‘Au cas ott Yon désire protéger la ligne contre l'effet de vibrations dans des régions que I’on juge trés expostes (il s’agit alors de se prémunir contre Yeffet de vibrations de longucur d’onde trés différentes) on peut multiplier les festons, de part et d’autre de la pince, en utilisant autant de blocs bifilaires qu’on désire de festons supplémentaires. Le plus grand feston est constitué par Ia bretelle simple de: base. Chacun des festons supplémentaires présente une longueur différente de plus en plus courte (fig. 8 et 9). Fic. 8 ppp wet Fic. 9 Ces festons successifs ont 8 réalisés avec succés sur Ia ligne 150 kV de Calabre en Sicile 4 la traversée du détroit de Messine, dans une"portée de 44 CONSTRUCTION DES LIGNES AERIENNES A HAUTE TENSION Vordre de 3000 m. Ils ont permis d’étouffer complétement tes. vibrations intenses qui existaient dans cette traversée, avant Ia pose de ces dispositifs. Les amortisseurs stock-bridge sont constitués par deux massclottes & chaque extrémité d'une tige flexible, Cette tige constituée en général par un trongon de cable d’acier galvanisé est rendue solidaire d'un bloc de fixation disposé. sur le cable, La période de vibration des masselottes du stock-bridge est évidemment différente de celles du cable, d’ol amortissement des vibrations. On utilise, en général, un ou deux stock-bridge de part et d’autre de Ia suspension du conducteur, Ces stocks-bridge sont des amortisseurs efficaces. Leurs dimensions et caractéristiques doivent étre adaptées aux caractéristiques des différents cables, & protéger. Ils sont, cependant, moins robustes que les bretelles ot sont d'un prix de revient beaucoup plus élevé. Chapitre IL con DITIONS CLIMATIQUES DE REFERENCE Dans V’établissement d’un projet de ligne, il faut, en premier lieu, définir Jes conditions climatiques 4 retenir. Ces conditions jouent un role important dans l'étude des ouvrages et notamment dans celle des conducteurs, des sup- ports ct de leurs fondations Elles concernent en particulier : — les températures; = action du vent; — les surcharges éventuelles de glace, de givre ou de neige. En général dos prescriptions relatives & ces conditions figurent dans les réglements administratifs. En France, c'est larrété technique qui définit 1 doivent satisfaire les lignes d’énergie. Les prescriptio qu'il faut rigoureusement respecter. Le maitre de l’eeuvre peut y ajouter, quand il le juge nécessaire, des pres- criptions supplémentaires tenant compte : — de Iexposition particuliére de la ligne A certaines intempéries, telles que : vents particuliérement violents, possibilités de formation de surcharges exceptionnelles de glace ou de givre sur les conducteurs; — de lintérét qu’il attache a se prémunir contre tout risque d’interruption, de service de la ligne, ou contre tout accident grave, eu égard & 'impor- tance de Ia ligne, A son tracé difficile, aux difficultés des réparations éventuelles. Ces mesures entrainent des frais supplémentaires, étant donné les renfor- cements qu’elles imposent. Mais elles ont le mérite d’étre particulirement efficaces lorsque Vimportance des surcharges de vent ou de givre a pu étre estimée convenablement, conditions auxquelles constituent un minimum 24. TEMPERATURE Les réglements administratifs font intervenir, du moins en France, les températures maximales et minimales, ainsi que la température moyenne de Ja région, . - 46 CONSTRUCTION DES LIGNES ABRIENNES A HAUTE TENSION Il est d’usage normal de choisir pour ces températures, les valeurs sui- vantes. : ‘Température maximale +45 °C Température moyenne +15 °C ‘Température minimale —20°C Ces températures maximales et minimales constituent une envelope des températures qui existent réellement dans la région. Elles sont valables dans les zones de climat tempéré les plus courantes. Elles peuvent varier cependant de -b5 & 415°C environ, suivant les régions, selon l’altitude, la latitude et Vinfuence de la mer. Elles sont, en général, assez faciles & définir, en notant toutefois qu’il s'agit non de température au sol, mais de températures & des hauteurs comprises entre 10 et 20m au-dessus du sol, La notion de température moyenne est beaucoup moins précise, Il vau- Grait mieux parler de température moyenne saisonniére, ou au moins de tem- pérature moyenne d°été et de température moyenne d’hiver, surtout dans les climats & prédominance continentale oit les écarts sont trés importants entre ['été et hiver. Crest pourquoi Ia notion d'everyday stress (tension de tous les jours) valable dans les climats a forte influence maritime convient mal aux pays continentaux, dés qu’on s*éloigne & 400 ow 500 km de la mer. Il faut bien noter aussi que le terme température d'un cable recouvre une notion trés imprécise. Sans faire intervenir l’échauffement d& au passage du courant, la température d’un cAble varie avec le rayonnement du soleil et celui du sol, avec Ia ventilation qu’il peut subir. Au méme instant, elle peut étre différente de prés de 10° en différents points d’un méme céble sur une longueur de ordre du km. Les expériences faites par l’auteur sur des conducteurs tendus, montrent, de plus, que Vinertic calorifique d'un cable aluminium-acier est faible, Un nuage qui passe devant le soleil oréé rapidement une variation de température suffisante pour entrainer, aussit6t, une variation de tension cor- respondante (expérience de S.N.C.F. en 1951). ‘Nous verrons plus loin propos du réglage des conducteurs (4* partie : montage des lignes) les précautions qu’il faut prendre dans certains cas pour déterminer le choix des températures de réglage, qui, bien souvent, ne sont fixées qu’avec une approximation qui atteint rarement £5 °C. 22. ACTION DU VENT Les effets du vent sur les éléments d'une ligne électrique (conducteurs, isolateurs, supports) correspondent & un systéme complexe de charges, qu'il est nécessaire de bien préciser. LES CONDUCTEURS 41 Les prescriptions administratives fixent, dans chaque pays, les régles & suivre pour tenir compte des effets du vent sur les lignes électriques. Il n’y a tien d’étonnant A ce que les réglements dont il s’agit soient trés différents d'un pays & l'autre, étant donné les conditions locales trés différentes qui peuvent déja se rencontrer & Vintérieur d'un méme pays. 221. Raglement francais En France ces régles sont codifiées par l’arrété technique du 13 février 1970, Cet arrété indique les pressions dynamiques de base & utiliser pour déterminer Faction du vent sur les conducteurs et sur les supports. Deux combinaisons de charges sont & envisager : 1° Hypothése A A Ia température moyenne de ta région, les pressions dynamiques suivantes sont prévues — sur les surfaces cylindriques (conducteurs) : vent de 48 daN par m? de plan diamétral ('); — sur les éléments de surface plane (supports) : vent de 120 daN par m? de surface plane, Des régles particulidres sont applicables aux supports de set en fonction de leur diamétre 2° Hypothése B A la température minimum de la région les pressions dynamiques suivantes sont prévues — sur les surfaces cylindriques (conducteurs) : vent de 18 daN par m* de plan diamétral, — sur les éléments de surface plane (supports) : vent de 30daN par m? de surface plane. Il s‘agit, dans tous les cas, d’un vent supposé horizontal soufllant trans- versalement, c'est-a-dire normalement au tracé de la ligne. Un certain nombre de remarques doivent étre faites sur les régles dont il svagit : ion circulaire @) Elles ne tiennent pas compte de la hauteur des ouvrages au-dessus du sol; La pression du vent est donc surestimée pour les lignes de distribution équipées de supports dont la hauteur hors sol ne dépasse pas 10 & 12 m (poteaux béton), 1. 1DaN = 1,02 kg.poi 48 CONSTRUCTION DES LIGNES AERIENNES A HAUTE TENSION La pression du vent pourrait au contraire se trouver sous-estimée pour les ouvrages des grandes lignes & trés haute tension dont Ia hauteur hors sol dépasse souvent 40m. Ul faut done considérer les pressions données comme des valeurs moyennes qui assurent une sécurité assez large, sécurité qui diminue, cependant, quand Ja hauteur des pylénes augmente. 5) La pression maximale du vent adoptée pour les conducteurs tient compte des résultats de nombreuses observations effectuées sur le plan international. Ces observations ont montré qu'il fallait appliquer A la pression théorique calculée en fonction de la vitesse du vent, ou résultant dessais en soutfieric, 23 un coeflicient modérateur compris entre 5 et J Ce coeficient dont il est tema compte dans arrété technique résulte 1° du fait que la distribution des pressions de vent n'est pas uniforme, tout le long de la portée du conducteur. Tl s’agit, en effet, le plus souvent de Portées qui atteignent et dépassent plusieurs centaines de métres; 2° du fait que les courtes rafales de vent (de l'ordre de 10 secondes) qui sont les plus fréquentes, n’ont pas une durée suffisante pour imposer aux conducteurs de s‘incliner dans le plan qui devrait correspondre & la pression du vent qu’ils subissent. Leur action sur le pylOne est done beaucoup plus faible, que s'il s'agissait d’un vent régulier et continu. 2) Pour les conducteurs en faisceaux il y a lieu de considérer que la pro- tection mutuelle qu’ils exercent 'un sur l'autre est si faible qu'il vaut mieux ne pas en tenit compte. 4) Dans le caleul de Vaction du vent sur les structures métalliques des pylones, on peut tenir compte, par la formule suivante, de Veffet d'écran pré- senté par la premigre face (face au vent) sur Ia seconde (face sous le vent). Si Von désigne : — par 5, la surface nette de la face au vent, c'est-i-dire Ia surface en m? des membrures, treillis, goussets, frappés directement par le vent, sur la hauteur d’un panneau de Ia construction; — par 5, Ia surface totale du méme panneau considéré comme plein, Ia pression du vent exercée sur la face au vent est Vz = 120 x 1,02 x S, (kg par m?) Ia pression du vent exereée sur la face sous le vent est : V2 = 120 1,02 5, (1 3) (kg par m2) is CONDUCTEURS 49 et Ia pression totale est donnée par Ia formule : a V =V,+¥2 = 120X102 ,( -3) (kg par m?) Sy! Le coefticient (: -3) est en général un peu plus grand que le coefficient de trainée qui serait mesuré en soufflerie pour un ouvrage identique. ©) Les prescriptions de larrété technique ne s’appliquent pas A Veffet des trombes, phénoménes tourbillonnaires heureusement trés rares en France et en tout cas trés localisés. I n’en est pas de méme dans les régions de climat tropical ou subtropical, ot les trombes affectent une fréquence beaucoup plus grande et sont souvent accompagnées de vents particuliérement violents souvent chargés de sable ou de poussiére, qui engendrent des pressions dyna- miques considérables. f) Il existe en France, comme dans tous les pays, des régions, comme Ja vallée du Rhone, le Roussillon, exposées & des vents de violence exception- nelle (mistral, tramontane). Les mémes conditions peuvent se présenter dans des régions de haute altitude ou A proximité de la mer. La vitesse du vent peut alors atteindre des valeurs qui ne sont pas couvertes par les pressions fixées dans l’arrété technique. Il appartient dans ce cas, au mattre de l’euvre, de prescrire des mesures spéciales pour tenir compte des conditions locales rencontrées, 222. Raglements étrangers Il est fréquent que les réglements nationaux concernant les effets du vent sur les lignes électriques se référent @ /a vitesse du vent. Il faut, dans ce cas, pour déterminer les pressions dynamiques de base utiliser les formules sui- vantes établies en application du théoréme de Bernoul 2221, Effet du vent sur les conducteurs. Il est donné par la formule : ev @ y= 0. Sy dans laquelle les lettres ont la signification suivante : ¥__ est le pression dynamique du vent en kg par m* de plan diamétral; C,_¢st le coefficient de trainée, fonction du nombre de Reynolds. Pour les valeurs les plus courantes du nombre de Reynolds C. est & peu pres constant et égal A 1,10; Pest ia masse volumique de sir sec, Ja pression de 76cm demercure, P= 1,225 kg/m?s . r ¥ est Ia vitesse du vent en metres seconde. 50 CONSTRUCTION DES LIGNES AERIENNES A HAUTE TENSION Il est d’usage de prendre sur les résultats donnés par cette formule un 243 . bod cocficient modérateur compris entre 5 et Z comme indiqué précédemment. 2 13 BVe Z 3 onfondre le poids d'un élément dy du ble_avec.celui.de sa-projection h ) zontale. DHypothese de la chainette tient compte du poids réel de Pélément ds. 5S (“Les deux hypothéses négligent I’élasticité de cet élément. / ‘Nous adoptons les notations suivantes : T projection horizontale de Ja tension du conducteur; ([P! poids lingique duu conducteur sur une Tongueur de 1 metres P paramitre du condusteut P~ 75 @ portée du conducteur entre les appuis A et supposés de niveau; JF fiche du condueteur au milieu de la portée, 321. Fléche de la courbe Lréquation de la chainette rapportée A ses axes Ox et Oy est : wo y= PhS : Dans ceite équation le paramétre P est représenté par la distance OO,, entre l'origine O et le sommet de la courbe 04, (fig. 12). .° . 60 CONSTRUCTION DES LIGNES ABRIENNES A HAUTE TENSION Fra. 12 L*quation de la parabole rapportée & son axe Oy et A sa tangente au sommet Ox, est : xe 2 yas La fiche de la parabole s'obtient en fonction de la portée a, en faisant dans ’équation (2) x, = On obtient : ) tay Passons a la chainette, on obtient Ia fléche en opérant comme ci-dessus et en soustrayant le paramétre P = 00,. a 6 f= P (ch 5'5~1) Cette formule n’est utilisable que si l’on posséde une table des fonctions hyperboliques. ‘Développons en série Je cosinus hyperbolique. @ chop a ltgpt get La fldche OC est alors : @ at © f= Get pep te. @ a = Slitap +. ) F LES CONDUCTEURS 61 ‘Le terme en a® correspond & la fléche de la parabole et l'erreur commise en remplagant Ia chainette par Ia parabole a ainsi pour partie pfincipale le terme ; Les termes suivants ne méritent pas d’étre retenus. a 384 PS Applications : Prenons quelques exemples : 1° Portée 500m — Parametre 2.000 @) Fléche de la parabole f, [formule (3)] 25 x 10+ Sn = Bap = 15025 m b) Fléche de la chainette f, [formule (4)] (S)# X 108 Se =15625 + som XEX 109 = 15645 m erreur commise par défeut correspond & 20mm, Elle est égale & (47, de la figche et correspond & peine aux 3 du diamétre des cables couramment utilisé. 2 Portée 750m — Paramétre 2000 4@) fldche de la parabole f, __ 050 So BX Z000 ) fléche de la chainette f. = 35,156 m _ (s0y! Le= 35156 + HEE TOP = 35,156 + 0,103 = 35,259 Lierreur commise par défaut est de 103mm, Elle est égale aux Po, de la fléche. Elle est inférieure en valeur absolue aux erreurs de niveau admis- sibles dans les relevés topographiques de profil en long. 3° Portée 1000m — Paramétre 2000 4@) Fléche de la parabole f, ___ (0007 >= Bao = 6250 m : 7 2 CONSTRUCTION DES LIGNES AGRIENNES A HAUTE TENSION b) leche de la chainette f. (1000) Se = 8250 + 354 ETO = 62,825 m Leerreur commise sur la fiche est de 325 mm; elle est égale & 755 2,50 + 0,325 de la fldche. Elle est appréciable en valeur absolue et doit étre prise en considération, On peut représenter graphiquement (voir figure 13) par une famille de courbes établies en fonction de Ia portée avec divers parametres, P, l’erreur commise sur la fléche de la chainette en utilisant les formules de la parabole (ig. 13). 190 406 ] T ahs Enreur commise en de |e pare Portées ett 700 200 30 400 $00 600 700 800 900 1000 Fie. 13 ie LES CONDUCTEURS 68 322. Lengueur dare L'are de chainette 4B (fig, 12) s’obtient en intégrant I’élément différentiel de longueur d’are ds ds = VIF y? ax y’ est la dérivée de la fonction » = Pohs qui représente la chainette, © y= ahs a/ ch? 5 dx x a oO s=2f ch 5 ax = 2P sh x Cette formule n'est utilisable que si I’on posséde une table des fonctions hyperboliques, Développons en. série le sinus hyperbolique = a @ a Shap apt apt amo t on obtient en définitive : ® et 1’élément différenticl devient + ds La longueur d’are est ainsi On ne retient, en fait, que les deux premiers termes de ce développement qui correspondent aussi aux deux premiers termes du développement en série de are de parabole et l'on écrit : @é o s=a+app j a Ler je : crreur commise porte sur le 3° terme : pase Application Prenons quelques exemples : 1° Portée 500m — Parametre 2.000 a) Longueur d’arc (parabole) s, [formule )] G00) 500 + 55566 ooop = 908302 5, 64 CONSTRUCTION DES LIGNES AERIENNES A HAUTE TENSION 4) Longueur dare (chainette) s, [formule (8)] (00s _ Se = $01,302 + rosy Sc Crapaye = 504302 + 001 = 501,303 Liintroduetion du 3° terme n’augmente Ia longueur d’are que d’une quantité inappréciable : 1 mm environ, qui correspond & a de Ia portée, en valeur relative 2° Portée 750m — Paramétre 2.000 @) Longueur d’aro (parabole) s, 50 5, 750 + 3X RODE = 754,394 6) Longueur d’arc (chainette) s, = (750)8 ‘S, = 754,394 + Tom XO 754,394 + 0,008 = 754,402 L’introduction du 3¢ terme n’augmente la longueur d’arc que de 8 mm. en valevr absolue, Iongueur qui, en valeur relative, correspond a 46 de la portée. 3° Portée 1000m — Parameétre 2000 a) Longueur dare (parabole) 5, (1.000) _ Sp = 1000 + Wx (2.000)! = 1010,416 6) Longueur d’arc (chainette) s, (000s 5 1010,416 + T90 X (2000 =1010,416 + 0,032 = 1 010,448 introduction du 3° terme n'augmente Ja Tongueur d’are que de 32 mm, soit en valeur relative 3 de la portée et reste toujours négligeabe, Ces exemples montrent que pour les paramétres courants des conducteurs des lignes & 225 et 380 KV, le terme correctif n’intervient que sur les 2° et 3° décimales et reste toujours extrémement petit. On peut représenter graphiquement (fig. 14) par une famille de courbes établies en fonction de la portée avec divers paramétres P, erreur commise sur Ja longueur dare en négligeant d’ajouter le terme correctif. Pow” LES CONDUCTEURS 65 9 > - 7000 8 4+— | ~ 3 t / § |e. L | ag ge be i = co a 1300 te Portes 100 200 300 400 $00 600 70 0 00 1000 Fis. 14 On donne souvent & fa longueur d’arc la forme : s=ats 3a iti @ qui fait intervenir la fdche de la parabole f = "5 et qui correspond exacte- ment & la formule (9). 323. Coefficient angulaire de la tangente au droit des appuis (poriée de niveau) Dans I’hypothése de la chainette, le coefficient angulaire de Ia tangente & la courbe sur les appuis, est obtenu en remplacant dans I’équation de la dérivée x par $ On en déduit : ay = sh x4 y= shy : - 66 CONSTRUCTION DES LIGNES AFRIENNES A HAUTE TENSION et en développant en série le sinus hyperbolique : 12) pay om YP tRR a 3p représente Ie coefficient angulaire de Ia parabole sur les appuis (v,). 2 ar représente erreur commise sur la pente. Cette erreur est fonction de la portée et du paramétre. ‘Les deux courbes, parabole et chatnette, se coupent done au droit de chacun des appuis puisque leurs tangentes ont respectivement une pente différente, La chainette est extérieure a la parabole comme nous I’avons deja indiqué, ail Pour un rapport habituel de 7 =z entre Ia portée et Je paramétre, la pente de Ia parabole yi, est : 125, TO00 et l’erreur commise est alors : Oa he 8 6 48 P? ~~ 3072 1000 La pente de la parabole sur appuis, de niveau est de a celle de la chainette de 125+3,26 _ 128,26 1000 ~ “T000" 2000 si pour une portée de niveau de 500m = p> Vangle de la tangente & la courbe sur chacun des appuis passe de : 43, & 44" sexagésimales. La différence est presque insensible. 324, Portées dénivelées 3241. Equations de la courbe. Nous avons jusqu’ maintenant étudié la forme de la courbe dans le cas le plus simple des portées de niveau, pour en tirer la conclusion que la parabole constituait une trés bonne approximation de la chainette, méme assez loin au-dela des portées les plus couramment utilisées. LBS CoNDUCTEURS 67 Nous examinons, maintenant, le cas général des portées dont les aj , 7 i sont A des niveaux différents, Peas L’équation de la chainette rapportée & ses axes Ox, 0} r Véquation (1) ci-dessus. 1 Ors est donnés pas x d= Poh Z Effectuons un changement de coordonnées en. rapportant la chainette ‘aux nouveaux axes Ax, Ay passant par l'appui A, x; et y, sont les coordonnées de A dans le premier systéme d’axes. On a : yoy 27h t d= Pech ou as) =P (« en tenant compte de (1). =x 68 CONSTRUCTION DES LIGNES AERIENNES A HAUTE TENSION Il faut déterminer x,. Développons en série les deux cosinus hyperboliques A Pintérieur de Ja parenthése. On trouve : 4& HP @ ax + par + Par x xf af chp = lt poo t pai X=M o_o ch po ch B= ype pe ou Von tire y en limitant les développements en série aux deux premiers termes. (ay y 74 2P P Cotte courbe est une parabole, Elle passe par le point # de coordonnées On a done : x x as) Cette relation trés importante donne Ia distance horizontale entre le point Ie plus bas de la courbe d’équilibre et l'appui le plus bas 4. Remplagons dans (14) x1 par sa valeur, nous obtenons l’équation de Ia parabole AOB x x fa A a6) , ip? (3-? 3) . ou sous une autre forme x a h an 7 ie (ve- 2) Cette équation donne directement, par rapport & l’origine A, l’ordonnée d’un point quelconque de la courbe, défini par son abscisse x. La tangente en un point quelconque de la courbe a comme coefiicient angulaire : x h as) y= p-(sp-4) A Porigine en A le coefficient angulaire est pour x = 0 4=—(2,-" Ya IP a, LES CONDUCTEURS 0 et Ja tangente en A a pour équation =(4-4 2 = ATP a)* Cette droite coupe la verticale x Savi passe par Ie milieu de la portée en un point d’ordonnée 19) ate o 7S" 3~ 4P Au point B de coordonnées x tangente la courbe a pour valeur : 4, y = h, le coefficient angulaire de la a4 h_aish "oP 2Pt aap ta et P’équation de la tangente en B est : a Bh a ($+3x-% i a Cette droite coupe la verticale x =F qui passe au milieu de Ia portée au , point d’ordonnée how ag) Yn 0 $ 2” 4P Les tangentes & la courbe d’équilibre menées respectivement sur chacun des appuis A et B se coupent en un méme point situé sur la verticale x = $ dire au une distance verticale du point D, milieu de AB égale & s cesta double de la fléche (3243). Nous retiendrons cette propriété importante. 3242, Tangente au milien de Ia portée, a4 Pour ‘x = 5 le coefficient angulaire de la tangente est (18), (20) La tangente est paralléle & Ia droite qui joint les points appuis A et B. Cette propriété sera utilisée pour le réglage. 70 CONSTRUCTION DES LIGNES AERIENNES A HAUTE TENSION 3243, Fléche au milieu de Ia portée y,. ‘ordonnée correspondante de la courbe s’obtient en faisant x dans I’équation de la courbe (17). Cette expression signtie que, rapportée au point D, dordonnée 4 (miliew de AB) Ia fléche est égale 8: f @ en ( n=-§ comme dans le cas de la pottée de niveau, 3244, Fldche au point Je plus bas fy. ‘st Ia fiche correspondante & abscisse -, (15) a_ yk -ph On Lobtient en remplacant x par cette valeur dans l’équation de la courbe (17) ou plus simplement en écrivant directement la fléche de la courbe de niveau de portée AE (fig. 15). Jl fa Phy? 2 f= ip (G- ) On peut obtenir cette valeur de f en fonction de f, en développant le terme au carré et faisant apparattre en facteur le terme 5 = ,, On obtient = hy @) f= i(t- x4) Cette relation permet de calculer f quand on connait fi, sans avoir & effectuer de calcul direct, On obtient une meilleure approximation des fléches f et fa en appliquant Ie poids linéaire du cable p, non plus & Ia projection horizontale de la courbe AF (Gg. 15) mais & la droite AB = b qui représente la distance réelle entre les appuis : b= eos od LES CONDUCTEURS n Le poids de cable sur ensemble de la portée est ainsi représenté par : pa D> eg et son poids linéaire rapporté A la portée horizontale AF devient : we r Le paramétre de la courbe = = P est remplacé par P cos 9 at Ia formule de Ja fléche f, devient : ° Si Pease ow en tenant compte du fait que @ = b cos ¢ Pour les grandes portées on applique 1a formule (5) en la transformant de méme que ci-dessus et on trouve : ab Be @5) ane (itgm) On peut opérer de Ja méme fagon pour la fléche f, qui devient : ab Phe h 9 S2>5R + 2a 2 Aucune modification n'est & apporter A 1a relation (23) donnant f, en fonction de f.. 3245, Longueur dare, Dans une portée dénivelée telle que AB (fig. 15), Ia longueur dare s, s'obtient en ajoutant les deux segments de parabole correspondants aux arcs AO et OB, La longueur s; de V’are AO, s’obtient en partant de (8) 2 CONSTRUCTION DES LIGNES AERIENNES A HAUTE TENSION On a de méme pour I'arc OB de longueur s2 et eg eg eh fa Pay, fa, Phy s=5 as atep((§ ay + (+2) =a+ oO 3a Pp 24 ot g en S= aa tu 3246, Tension du cAble au droit des appuis A et B (points de suspension). La tension du cable (7) au droit de l'appui 4 est Ia résultante de Ia tension horizontale T' et du poids de la portion de cable correspondant & >. Elle a done pour valeur : T, = (1? + PY soit approximativement Px Ta=T+ 5p or 2 Pa est Yordonnée du point 4, c’est-A-dire Ia fléche que nous avons appelée f, (Equation 22). On peut done écrire : (28) T, = THe On obtient de méme pour la tension Ty au droit de PappuB : (29) Tr = THAD” ge (fz-+f) tant Pordonnée du point B, de la parabole rapportée a/son axe et A sa tangente au sommet, et d’équation { = } oT 3247. Tension moyenne dans une portée dénivelée, Plus généralement on peut écrire que la tension en un point quelconque de Ia courbe d’équilibre est égale & Ia tension horizontale T augmentée du produit du poids par métre de cAble p par l’ordonnée y G0) oe Las CONDUCTEURS 2B et Ia tension moyenne dans Ia portée AB (fg. 15) sera G1) Tn = T+ P¥m Or, ym est la valeur moyenne de Ia fonction y = ee dans V'intervalle ite entre les abscisses —x, et a— xy, c'est- compris entre A et B, c’est- aedire pes pet meal ie ¥ Tous calculs faits et en remplagant x, par sa valeur (15) fi, Tie @ m= Bre D’oit Ty, VY (33) G4) 325, Rayon de courbure R ‘On démontre facilement en prenant la dérivée seconde de la fonction (1) pour x = 0 qu’au sommet de la courbe d’équilibre le rayon de courbure R est égal au paramétre R=P A fla-mpan’] s (ob ebay 4 Sank) eT lar en ‘ % pent = B(@ 3am at") = f (oo uh Sh 3a BP ~ aq = qd Bow Chapitre TV CHANGEMENT D’ETAT 41. GENERALITES Dans ies calculs mécaniques relat principales se posent, tout d’abord : aux conducteurs, deux questions @) celle du changement d'état. C'est le probléme qui consiste a caleuler la tension d'un conducteur dans une hypothése déterminée en partant de la tension connue du méme conducteur dans une autre hypothése; 4) celle des fldches. Cette question a été traitée au chapitre précédent, en faisant intervenir le paramétre du conducteur P, c’est-A-dire le rapport entre la projection horizontale de la tension du conducteur T et son poids au métre courant p P=- ? Le chapitre IV fournit tes éléments pour calculer 7’ et permettre ensuite de déterminer les fiéches suivant les procédés indiqués. Nous attirons l'attention du lecteur sur le fait que tous les calculs de tension doivent étre effectués en fensions totales exprimées en kg ou en daN. Surtout quand il s’agit de cAbles mixtes (aluminium-acier ou almelec- acier) Ia simplification apparente qui consiste & effectuer les calculs de tension en kg/mm? ou en hbar, ne présente aucune utlité et n’introduit aucun avantage véritable, bien au contraire, étant donné qu’il faut ensuite passer par les sections réelles d’acier et d’aluminium et par les tensions totales pour retrouver les, contraintes dans I’aluminium et 'aciet (voir 141) qui seules présentent un intérét, De plus, le fait de pousser le plus souvent les calculs de tension unitaire jusqu’a la 2° décimale, sinon la 3° laisse supposer une précision que rien ne justifie et qui fausse les idées des calculateurs insuffisamment avertis. LES CONDUCTEURS 75 42, PRINCIPES DU CALCUL.D’UN CONDUCTEUR HOMOGENE ‘OU SUPPOSE TEL (E et « constants) 421. Etablissement de l’équation de changement d’état : On connait les caractéristiques générales du conducteur — nature — section totale... eee 8 — section d’aluminium ou d’almelec . 2... SY section dacier ee rr diame ee d coefficient. d’élasticité (module Young) donné par le fabricant | — coefficient de dilatation linéaire... ee ee — poids en kg au métre courant... ee ee DP On part d’une hypothése de base [Etat (1)] définie par : —la température du conducteur 2... % — Vétat de charge du conducteur défini par le coefficient de surcharge ms — la tension totale du conducteur en kg (projection horizontale) 7; — la portée en métres se ee ee te @ On veut déterminer la nouvelle tension du conducteur T, dans une hypo- thése différente [Etat (2)] définie par : — la nouvelle température du conducteur o — le nouvel état de charge du conducteur défini par le covficient de surcharge ee eee my — Ia tension du conducteur @ caloulet) . 2.0... 0.20. T toutes les autres données restant inchangées, Nous écrivons que la différence de longueur d’arc sy — s, entre Pétat (2) et I’état (1) correspond & la somme algébrique : — de Vallongement élastique - et de 'allongement thermique sy «(Bs — 6) Nous avons yu au chapitre précédent que la longueur d’arc s pouvait ier sous la forme algébrique (parabole) méme pour les trés grandes sans nécessiter Pemploi de la chainette. Nous éerivons done : mapa mepta? _ 8 (T2—Ts) 24T} 247} ES +5200) 7 16 CONSTRUCTION DES LIGNES ABRIENNES A HAUTE TENSION Passons aux allongements relatifs en faisant comme approximation que le quotient ; peut étre considéré comme égal & 1 (voir 322, cxemples). On obtient : mh p2a? _T\ [mt p2a® ® #0) = Hare — za) - (ere Crest I'équation de changement d’état due & M. Blondel et qui, en faisant im, = mz = 1 correspond & la différence entre les deux valeurs d’une méme fonction : l(/pa i oa & T? zs) Cette fonction est appelée Ia fonction de Blondel. Multiplions les 2 membres de I’équation (2) par le produit EST? et mettons T} en facteur dans le 1* membre. ‘On obtient I’équation générale de changement d’état cherchée. 2 m3 pa? @) n(n. + he ES+ #80 (~0)~7,) =e © ES Sous cette forme, en calculant préalablement Jes expressions : 2 22 ES'« (0.—8,), re a fs, Ee Es, 22" gs, on obtient une équation de Ia forme Ti+ 4) =B Cette expression se préte assez, facilement a étre résolue par approximations successives pour trouver 2. 422. Cas particuliers du changement d'état 4) Etat (1) cable non chargé (m, = 1) Etat (2) cable chargé (m, > 1) ® nfr+ae 7]-"F" Ty ES + BS a C.— 0) — 3g ES + 6) Etat (1) cable chargé (m, >1) Etat (2) cable non chargé (mz = 1) . mi pha? ES _ Paes © ra[7. +R + B80 0,—0)— r]-"5 Ce cas est inverse du précédent. IBS CONDUCTEURS 7 ©) Etat (1) cable non chargé (m, = 1) Etat (2) cable non chargé (m, = 1) Crest le cas le plus simple ot seules tes conditions de température sont différentes entre I’état (1) et P8tat (2). POES pa ES © rir. +See + es<@—09-7,] = 258 423. Fonction de M. Blondel Nous avons noté au paragraphe précédent la forme particuliére de l’équa- tion de changement 4’état (2) utilisée par M. Blondel pour la construction de ses abaques. Cette forme tout a fait générale est basée sur un artifice de calcul qui fait considérer Ie changement d’état comme la différence de deux fonctions auniliaires de forme identique. — Pune correspondant & l'état (2) 82 = f(a p, Ta) — Vautre correspondant & l'état (1) % =AG@PT) Ces deux fonctions sont tirées, ’une et l'autre, de la fonction générale Slant) = (FR F) La différence 6, — 0, intervient scule en définitive pour caractériser Ie changement d’état [cas de l’équation (6)]. Lorsque le cAble est soumis & une surcharge soit dans I’état (1) (my > 1), soit dans l'état (2) (m, > 1), on retombe sur le cas précédent en faisant agir les coefficients m, ou ma, non plus sur le poids du cAble, mais sur la portée a, qui devient ma, le poids du cAble restant inchangé, Cet autre artifice de calcul rend la formule tout & fait générale, Elle devient en cas de surcharge + 1 (pma? 7 0 = f(a, pT) (Sr TF -z) et permet d’utiliser le méme abaque, en transformant un changement du poids Tingaire du cable en changement de portée. La fonction de Blondel Q 6 ou l(ee 2 24T? ES, représente un réseau de pamnbols Chacune de ces paraboles correspond & une tension constante donnée. 8 CONSTRUCTION DES LIGNES AfRIENNES A HAUTE TENSION Le tracé de: ces paraboles est fastidieux. Par une transformation ana- morphique, M. Blondel les a remplacées par un réseau de droites en portant en abscisse, non les portées elles-mémes, mais le carré des portées. Cet abaque est trés facile & tracer. II suffit de calculer deux points de chacune de ces droites et de les joindre graphiquement. On obtient ainsi un réseau de droites de ta forme ci-dessous (ig. 16). Frio. 16 4231. Constructions sur P'abaque Blondel. (v. p. 137) Les constructions 4 établir sont les suivantes Cas a) Etat (1) cable non chargé. Etat (2) cfible non chargé [cas de 1’équation (6). La différence de température est 0: — 8; > 0. La portée est : a (distance OA proportionnelle & a”). Le point figuratif M, correspondant & l'état (1) se trouve a intersection do la verticale correspondant & Vabscisse a, avec 1a droite T, correspondant a Véquation : wl -B) 247} ES) La variation de température est 0; —0, = AQ. Portons cette différence positive & Véchelle des 8, au-dessus de M, nous obtenons Ie point M; a I'inter- section avec la droite 7; correspondant & léquation 0, <1 (Se Te 2a \24 73 BS) Ty est alors plus petit qne Ty. LES CONDUCTEURS 0 Au cas ot A@ aurait été négatif, on aurait ports M,M{ aw-dessous du point M, et on aurait trouvé une valeur de 7 plus grande que 7;. On interpole es tensions entre les droites si nécessaires. Cas b) Etat (1) cable non chargé. Etat (2) cable chargé [cas de l’équation (4)] (fig. 17). Fic. 17 Liétat (1) est caractérisé par le point M, sur la courbe T, au droit de la portée a (abscisse de @ proportionnel & a’). Soit une différence de tempé- rature négative 0, — 0, <0 Le point figuratif de ce premier changement. état est M;, MM, = AO (porté A Péhelle des 0). Le deuxitme changement d"état correspond a la surcharge définie par le coefficient ms. Appliqué & la portée a, le coefficient de surcharge la transforme en portée ma. Sur Pabaque, Vabscisse mga est proportionnel & ma? et le point figu- ratif Mz au droit de cette portée se trouve sur Phorizontale-de M, A Vinter- section avec Ia verticale maa. Il correspond & une tension comprise entre Ts et T;. On aurait pu aboutir au méme résultat par un chemin différent suivant M, Mi, M,, en faisant intervenir le changement de portée avant le changement de température. Cas ¢) Etat (1) cable chargé. Etat (2) cAble non chargé [eas de ’équation (5)]. Cest la construction inverse de la précédente, On part, de Mz_et l'on opére suivant le chemin M; Mi, My. 80 CONSTRUCTION DES LIGNES AERIENNES A HAUTE TENSION On a affaire dans le cas de la figure 17 & une élévation de température (2 — 0,) > 0, puisque Mi M, (ou Mz M;) est porté dans le sens des 8 crois- sants. Ces constructions sont trés simples. Elles donnent une bonne précision 8 la condition que le dessin soit bien fait, que les échelles soient bien choisies et que l’intervalle entre les tensions ne soit pas trop levé. On choisit, en général, un intervalle de 100 & 200 kg entre les valeurs successives des tensions repré- sentées sur l'abaque. L’intervalle dépend de Ia section du cable, il croft bien entendu avec Ia tension 7: Pour un conducteur aluminium-acier 612mm?, un abaque précis doit permetire de lire les tensions avec une précision supérieure & 10 kg pour la porté normale et les portées inférieures. C'est une approximation qui est largement suffsante étant. donné la précision du calcul. Pour les portées supérieures & la portée normale (30 % et plus), abaque sera moins précis et pourra ne donner qu’une précision encore suffisante de 20 kg. Il faut, en effet, se rendre & I’évidence que les calculs de changement état faits en application des formules (3), (4), (5) et (6) donnent toujours une précision plus apparente que réelle comme nous le verrons ci-aprés. L’examen du réseau de droites qui constitue l'abaque de Blondel permet de faire les remarques suivantes qui ne peuvent apparaitre dans l’équation de changement d’état. 1° L’Gcartement vertical entre les droits d’égale tension (isotases) accuse des différences trés variables ainsi qu’il est facile de le constater. Ces différences sont dues aux variations importantes du coefficient angulaire des droites Pe BaP 2° On en déduit que, pour une méme gamme de tensions, une méme varia tion de température 0, — 0, = A® entrainera une forte variation de tension dans les portées moyennes et petites et une faible variation dans les grandes portées. Cela est trés important car c’est la démonstration que dans une ligne, compor- tant des grandes portées intercalées entre des portées de longueur moyenne, les grandes portées amortissent les variations de tension dues aux variations de température. 3° Par contre la surcharge d’un cible, transformée en variation de portée (a devient ma) entrainera une variation de tension d’autant plus grande que la portée est plus grande ct la tension initiale plus élevée. isotases qui croit en raison inverse du carré de la tension. 4232. Précision de l’équation de changement d’état-correction sur la portée. Pour obtenir l’équation de changement d’état, nous avons fait l’approxi- mation, qu’on pouvait considérer comme égal A 1 le rapport S a étant la portée horizontale et s a longueur d’arc. os LES CONDUCTEURS 81 Dans cette formule erreur porte done sur les termes en a? qui, lors du passage aux allongements relatifs sont devenus des termes en a? en Vapproximation ci-dessus. On peut écrire en toute rigueur : a a © @4, s 3 ce qui équivaut & remplacer dans Ia formule de changement d’état Ia portée a par la portée a vt 5 ‘ent ./@ , Le coefficient vt est plus petit que 1 et erreur absolue commise sur Ja portée est oO da=a (1 - *) 5 42321. Portées de niveau. Le tableau I indique les erreurs commises sur des portées de niveau de 500, 1000 et 1 500m. Tasteau I Longnewr Exreur Portées ene relative Erreur Portée vt isis absolue fictive 2.000 m3) se emda 00m... , 501,30 0,013 0,65 m 499,35 m 1.000 m 1 010,43, 0,00521 5,20 994,80 m 1500 m 1535,20 00117 17,55 1 482,45 On peut, en faisant intervenir la portée fictive (a — da) au lieu de a dans Jes équations de changement d’état (4), (5), (6) compenser ainsi I’erreur commise sur Ia portée. Lrerreur qui en résulte, sur la tension calculée, est extrémement faible tant qu'il s’agit de portées inférieures au 1/3 du paramétre, & la température maximale d’été (45° en général. Elle ne devient appréciable qu’au-dela de cette valeur. 42322. Cas des portées dénivelées. Nous avons vu, au chapitre précédent, que la longueur d’arc d'une portée dénivelée était 1a suivante (27) BL pad 2a Tur 82. CONSTRUCTION DES LIGNES AERIENNES A HAUTE TENSION en désignant toujours par a la portée horizontale et par 5 la distance réelle entre les points d’appui. La différence de longueur dare apparait done sous la méme forme que pour la portée de niveau dans I’équation de changement d°état. Elle reste done égale A la différence des deux termes pra pa MT} 247? “Mais V'erreur commise en passant aux allongements relatifs est beaucoup plus grande car Ja longueur dare s eroit rapidement avec la dénivellation. erreur sur la poriée reste done toujours égale & (7) wasn Le tableau IT indique les erreurs commises sur une portée de $00 m avec des différences de niveau respectives de 50-100 et 200m entre les appuis. ‘TapLeau I Erreur Portée fe Longuewr Erreur Portée honeuen Brew absolve da fete 500 m 30 503,80 0,038 1,90 498,1 500 100 511,30 00113 3,65 494,35 500 200 541,30 0,0413 20,65 479,35 On peut done aussi, dans les équations de changement d’état (4), (5) et (6) faire intervenir la portée fictive (a — da) au lien de a et corriger ainsi erreur commise, qui est toujours beaucoup plus importante que dans le cas des portées de niveau. 42323, Utilisation de Ia fonction et de Vabaque de Blondel. En utilisant Ja fonction de Blondel Lpea 7 ® o= if Pe Bl on dispose d’un moyen simple pour mettre en évidence I'importance de lerreur commise dans l’équation de changement d’état. L’erreur apparait sous la forme d’une double correction de température 40, correspondant a 0, [état (1)] 40, correspondant & 0, [état @)] if LES CONDUCTEURS 83 Dérivons te fonction de Blondel par rapport & a Pa par Nous connaissons da dans I'état (1), On caleule par cette expression la correction de température correspondant la tension 7; 0 Pa Rah Le point figuratif- corrigé 8; correspond done & lordonnée 0, — d0, sur T’abaque. On a de méme pour Ia tension 7; le point figuratif Vordonnée 6, — d6, ° # somrespondant & 6, da 6 8 — d0, on peut done éerire 0; 0; = 8, — 0, (d0, — 40,) — Si-O >0, ona <7, et dO, > dd. ___ La différence 8, — d0, est positive, Etant affectée du signe —, elle doit @tre portée dans le sens négatif (fig. 18). — Si %—0, <0 ona T,>T7, et dO, <0, La différence d0, — d0, est négative a Beant affectée du signe —, elle doit alors étre portée dans le sens positif fig. 19). 6 Fie. 18

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