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Identification, Classification et
Compactage des sols
Cette première série est consacrée à la caractérisation des sols, c’est-à-dire à la
description de la composition des sols et à la détermination de leurs propriétés physiques. La
détermination de ces caractéristiques constitue une des premières étapes de la campagne de
reconnaissance géotechnique ; elles permettent de déterminer à quelle famille de terrains
appartient le sol d’assise et peuvent donner des informations, par corrélations, sur certaines
de ces propriétés hydrauliques et mécaniques.
Les essais qui constituent cette série sont effectués en Laboratoire, sur des
échantillons prélevés dans le sol en place.
1- Caractéristiques granulométriques
1.1 - La courbe granulométrique
- pour la fraction de sol dont les grains sont > 80 µm : par tamisage sur une série de
tamis de maille décroissante ;
- pour la fraction de sol dont les grains sont < 80 µm : par un essai de sédimentation
(méthode basée sur le temps de sédimentation des particules solides en suspension
dans un fluide).
Soit Dx le diamètre pour lequel le tamisât est de x % (ex: D30 = diamètre du tamis pour lequel
on obtient 30 % de passant).
On définit alors les caractéristiques de la courbe granulométrique suivantes :
D 60
- le coefficient de Hazen (ou coefficient d’uniformité) : Cu =
D 10
Ce coefficient permet de savoir si la granulométrie est étalée ou serrée, notamment en ce
qui concerne les sables.
(D 30 ) 2
- le coefficient de courbure : Cc =
D 60 × D 10
Ce coefficient vient en complément de Cu dans la classification des sols LCPC (voir tableau
de classification des sols LCPC) afin de déterminer si la granulométrie est bien graduée ou
mal graduée ( un sol est mal gradué si une fraction de grains prédomine).
Comme nous l’avons vu précédemment, l’eau à une influence capitale sur le comportement
des sols argileux, car elle joue sur leur plasticité et leur cohésion.
La consistance (et donc le comportement) d”un sol varie dans des proportions
importantes en fonction de la teneur en eau; ceci est lié à l’importance plus ou moins
grande des couches d’eau adsorbées autour des ses grains et plus généralement aux
propriétés colloïdales des argiles et à leur proportion dans le sol considéré :
- si la teneur en eau es élevée, les forces de cohésion ne sont pas assez importantes pour
maintenir en place les particules de sol. Ce dernier se comporte sensiblement comme un
fluide (boue). Il est a l’état liquide (le sol tend à s’étaler si on le dépose sur une surface
horizontale).
- Si la teneur en eau diminue, le sol peut être modelé sans qu’il s’effrite et conserve sa
forme. Les particules sont rapprochées car l’eau adsorbée est mise en commun (les
grains sont reliés entre eux par des molécules d’eau. Le sol est alors à l’état
plastique.(posé sur une surface horizontale, il ne s’étale pas mais n’offre aucune
résistance à l’action d’une charge même très faible.)
- Si la teneur en eau diminue encore, les grains deviennent très rapprochés; le sol ne peut
plus être modelé et se fend lorsqu’on le travaille, c’est l’état solide. Cet état peut se
découper en deux sous-états :
Lorsque la quantité d’eau est relativement importante la pellicule d’eau qui entoure les
grains tend à les repousser et augmente le volume apparent; si l’on sèche un tel sol le
volume diminue : il y a retrait.C’est l’état solide avec retrait. La déformabilité du sol est
beaucoup plus faible qu’à
l’état plastique.
Lorsque la quantité d’eau
devient encore plus faible,
la rigidité du corps
augmente encore mais son
volume ne change pas alors
que la teneur en eau
diminue. On parle d’état
solide sans retrait.
Les trois shémas ci-
contre résument les états
possibles d’un sol.
- la limite de retrait WR : teneur en eau qui sépare l’état solide avec retrait de l’état
solide sans retrait (elle correspond à la quantité d’eau juste nécessaire pour combler
les vides d’un sol lorsque celui-ci est à son volume minimum).
En général, dans leur état naturel, les sols ont une teneur en eau W0 comprise entre WP et
WL.
IP = WL - WP
Un ordre de grandeur de cet indice est donné par la relation de Casagrande : IP= a.WL-b;
Avec, pour les sols français : a ≈ 0,7 et b ≈ 9.
Avec l’indice de plasticité on peut classer un sol suivant son degré de plasticité :
Ordres de grandeur:
- Argile Ip>30
- Argile limoneuse 20<Ip<30
- Limon 10<Ip<20
- Sable argileux 5<Ip<20
- Sable limoneux 5<Ip<15
Remarques :
⇒ Plus l’indice de plasticité est élevé, plus le sol est sensible aux effets de gonflement
par humidification (ou de retrait par dessication).
⇒ L’indice de plasticité n’est jamais nul mais peut être non mesurable
Il s’agit d’un diagramme qui permet de classer les sols fins en 4 catégories selon les
valeurs de WL et IP.
60
Argiles très
50
Indice de plasticité Ip
WL= 50%
plastiques At
40
Argiles peu
30 plastiques
Limons très
20
plastiques Lt
10
Limons peu plastiques Lp
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Limite de liquidité WL
4.1 – Classification selon l’annexe A du D.T.U 11.1 – Travaux de sondage des sols de
fondation
1 - sols meubles
La classification ci-dessous qui s'applique aux sols meubles est uniquement basée sur l'aspect
granulométrique du sol.
On distingue quatre classes principales de grains :
a) Les graviers dont la dimension moyenne est supérieure à quelques millimètres ;
b) Les sables formés de grains de dimension moyenne inférieure à celle des graviers
mais restant perceptibles à l'œil nu ;
c) Les limons qui sont intermédiaires entre les sables et les argiles. Ils sont très peu
plastiques à l'état humide et n'offrent à l'état sec qu'une faible résistance à
l'écrasement sous l'action des doigts ;
d) Les argiles qui sont formées de grains les plus petits (quelques microns au maximum).
L'argile mouillée est très plastique et se pétrit facilement en petites boules ou en
boudins de faible épaisseur. A l'état sec, l'argile offre une résistance importante à
l'écrasement sous l'action des doigts.
Les dénominations données au sol mentionnent la classe unique ou les deux classes de
grains qui sont prépondérantes dans le sol.
a) Les graviers dominent : c) Le limon domine :
gravier, limon,
gravier sableux, limon graveleux,
gravier limoneux, limon argileux ;
gravier argileux ; d) L'argile domine :
b) Les sables dominent : argile,
sable, argile graveleuse,
sable graveleux, argile sableuse,
sable limoneux, argile limoneuse.
sable argileux ;
Si les sols contiennent en plus une faible quantité de matières organiques, la mention
« organique » est ajoutée aux appellations précédentes.
Si les matières organiques sont en pourcentage important, les sols sont appelés :
- terre végétale, si le sol contient des éléments végétaux non décomposés,
- tourbe, si la trame végétale est morte et en voie de décomposition mais reste
nettement visible,
- vase, s'il s'agit de sols fins contenant des matières organiques et décomposées et
possédant une odeur caractéristique.
Toute présence de remblais ou d'éboulis fait l'objet d'une mention ajoutée à la
dénomination donnée au sol.
2 - sols rocheux
Les renseignements fournis mentionnent, en particulier, s'il s'agit d'une roche dure, tendre, homogène,
stratifiée, fissurée, fracturée, vacuolaire, altérée, de grande ou faible densité, avec ou sans porosité
apparente, etc.
Il existe d’autres classifications suivant les pays, mais aussi en fonction du domaine
d’activité; citons notamment la classification du “Guide des Terrassements Routiers”
qui propose une clasification des sols utilisables en remblais et couche de forme
d’infrastructures routières.
Cette classification outre l’analyse granulométrique et les limites d’Atterberg utilise des essais
supplémentaires tel l’essai d’Equivalent Sable et l’essai de Valeur au Bleu de méthylène que
nous étudierons plus en détail et réaliserons dans la 1ière série d’essais en laboratoire.
Classification des sols grenus (plus de 50% des éléments ont un diamètre > 0,080 mm) :
5 – 1 But de l’essai
Il s'agit de déterminer la teneur en eau optimale conduisant à une force portante maximale
pour un sol donné, selon des conditions de compactage précises.
On compacte des échantillons de sol dans un moule normalisé, en adoptant diverses valeurs de
teneur en eau.
Pour chaque essai, on détermine la masse volumique apparente correspondante.
Puis les résultats sont portés sur un graphique et la courbe joignant au mieux les points
obtenus passe par un maximum qui correspond à l’optimum Proctor.
L'abscisse du maximum de cette courbe représente la teneur en eau optimale ωopt, et son
ordonnée la masse volumique apparente sèche optimum ρopt
5 – 2 Matériel utilisé
5 - 2.1 Moule
C'est un tube métallique cylindrique, ouvrable en deux demi-coquilles que l'on peut fixer sur
une base, et muni d'une hausse.
Il existe 2 moules :
5 – 2.2 Dame
5 – 3 Préparation de l’échantillon
Présenter les résultats et les calculs sur une feuille selon le modèle donné.
Méthode : - peser le moule + embase à 5 g près (P1)
- introduction du matériau selon la norme NF P 94-093
- araser soigneusement, nettoyer le moule et peser l’ensemble (P2)
- démouler le sol et prélever deux prises en haut et en bas de l’échantillon
M sèche P2 − P1 1
ρd1 = = x
vol. moule 1 + ϖ1 vol. moule
D’une manière générale l’allure des courbes est aplatie en l’absence de fines et au contraire
incurvée dans le cas des sols comportant beaucoup de fines comme les limons et argiles).
5 – 5 Ordre de grandeur
5 – 6 Applications
Exercice 1 :
On souhaite amener une masse de sol à une teneur en eau précise. Le sol est humide et
on a effectué une teneur en eau sur celui-ci.
Voici les résultats : Mh + Tare = 225,45 g.
Ms + Tare = 219,66 g.
Tare = 108,00 g.
a/ Quelle est la teneur en eau de ce sol ?
b/ Quelle masse d’eau faut-il ajouter a cet échantillon de sol de masse 5,5kg pour
l’amener à une teneur en eau de 8% ?
Exercice 2 :
3
Masse volumique des grains de sol : 2700g/dm