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LES ANCRAGES
POUR BÉTONS ET
1ère PARTIE : DESCRIPTION
MAÇONNERIES DES SYSTEMES
Steven Schaerlaekens, ir., chercheur à
la division Structures du CSTC
Le présent article passe en revue les différents dispositifs Piet Vitse, ir.-arch., conseiller à la direc-
d’ancrage utilisables dans le béton et la maçonnerie. Il va tion Développement & Innovation, CSTC
de soi que le calcul de ces éléments de fixation est impéra-
tif lorsque la sécurité est en jeu : applications structurelles (fixation d’éléments
porteurs, de couvertures, etc.), dispositifs de protection contre les chutes (gar-
de-corps, pylônes, poteaux d’éclairage, etc.). Si, en revanche, aucun problème de
sécurité ne se pose, c’est essentiellement l’expérience de l’exécutant qui sera déter-
minante, ce qui n’empêche nullement de tenir compte des charges prévisibles, des
propriétés du support et des informations délivrées par le fabricant des ancrages.
1 UNE INFINIE
VARIETE DE
Le problème de la liaison
des éléments d’un ouvrage
2 TYPES
D’ANCRAGES
Nous avons classé,
au tableau 1 (p. 14),
PRODUITS entre eux ou à l’ouvrage les divers types
proprement dit remonte d’ancrages, en restant le plus fidèles possible à
aussi loin que l’acte de construire lui-même. la classification adoptée dans le cadre de la
Certaines constructions historiques surprennent normalisation européenne. D’autres subdivi-
souvent par la façon ingénieuse dont a été trai- sions sont évidemment envisageables. Nous
tée la distribution des efforts entre les éléments. distinguons, dans un premier stade, les systè-
De nos jours, on a recours à des systèmes de mes d’ancrage enrobés dans le béton lors de
fixation qui servent non seulement à transmet- son coulage, de ceux mis en œuvre ultérieure-
tre les charges concentrées dans le béton ou la ment (dans le béton ou la maçonnerie). Ce sont
maçonnerie et à relier des éléments préfabri- essentiellement ces derniers, de loin les plus
qués, mais aussi, de plus en plus souvent, à utilisés, que nous examinerons dans le détail.
réparer et à renforcer des structures existantes.
On peut également envisager une classifica-
Outre ces applications, où l’ancrage fait partie tion basée sur le principe de fonctionnement
intégrante de la structure portante, de nombreux de l’ancrage, c’est-à-dire sur son mode d’arri-
procédés sont destinés à liaisonner des menui- mage dans le support. On distingue générale-
series, des matériaux d’isolation et d’étanchéité ment trois mécanismes :
ou des équipements techniques tels qu’instal- ❒ le frottement : l’expansion des zones d’éva-
lations électriques, sanitaires, éléments de sement de la douille ou de la cheville contre
chauffage central ou de conditionnement d’air. les parois du forage crée une résistance par
frottement qui s’oppose à l’arrachement de
Désireux de répondre aux besoins de l’indus- la fixation (figure 1, p. 14)
trie de la construction en méthodes de fixation ❒ le verrouillage mécanique ou résistance
flexibles et rapides, les fabricants d’ancrages mécanique : lors de l’enfoncement, la géo-
ont mis sur le marché une extraordinaire va- métrie de l’ancrage épouse parfaitement la
riété de produits allant du boulon expansible forme du support. La fixation doit sa résis-
pour charges lourdes à la cheville synthétique, tance au transfert des efforts induit par la
en passant par le support d’installation, le rail forme spécifique de l’ancrage et de la ca-
d’ancrage noyé ou encore la cheville à capsule vité créée dans le matériau environnant (fi-
chimique. Face à une telle pléthore, le profane gure 3, p. 14)
a évidemment l’embarras du choix, d’autant ❒ le collage ou scellement chimique : la résis-
plus que les possibilités d’application sont tance des ancrages chimiques résulte du
quasiment illimitées. Le présent article, publié scellement du mortier ou de la résine syn-
en deux livraisons, ne peut donc prétendre le- thétique aux parois du cylindre de forage
ver qu’un petit coin du voile. (figure 2, p. 14).
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Tableau 1 Classification des ancrages pour bétons et maçonneries.
Chevilles métalli- Chevilles pour charges lourdes (*) (**) : Chevilles en plastique : Chevilles à injection : –
ques pour béton, – chevilles expansibles à moment ou à – pour béton ordinaire (§ 2.2.2.1) – pour matériaux de maçon-
telles que : déplacement contrôlé (boulons expansi- – pour matériaux de maçonne- nerie creux ou perforés
– douilles filetées bles) (§§ 2.2.1.1 & 2.2.1.2) rie pleins (§ 2.2.2.2) (§ 2.2.3.1)
– manchons – chevilles à verrouillage de forme (§ 2.2.1.3) – pour matériaux de maçon-
– boucles filetées – chevilles chimiques (§ 2.2.1.4) Chevilles en plastique pour bri- nerie pleins (§ 2.2.3.2)
– douilles à extré- ques creuses ou perforées et blocs
mité boulonnée Fixations pour faux plafonds et autres éléments de béton creux (§ 2.2.2.3)
– abouts filetés légers (**) (§ 2.2.1.5)
– rails d’an- Chevilles en plastique pour
crage, ... Fixations par pistolet de scellement (§ 2.2.1.6) béton léger (§ 2.2.2.4)
(*) Ces ancrages sont destinés à des applications structurelles et doivent faire l’objet de calculs; la méthode de calcul sera explicitée dans la seconde livraison de l’article.
(**) Certains de ces ancrages font l’objet d’une recommandation européenne (EOTA Guideline) concernant les essais de résistance et la détermination de la résistance.
A AA
AAAAA
place d’escaliers ou de parois en béton.
AAAAAAAA
Fig. 2 Ancrage à Les ancrages peuvent aussi être conçus sans
scellement chimique.
abouts supplémentaires, par exemple lorsqu’on
incorpore dans le béton, lors du coulage, des
barres d’armature droites sans inflexion ni pla-
AA AAA AAA
que d’ancrage.
AA AA
AAA
A AA
AAA
A
Fig. 3 Ancrage à verrouillage
mécanique.
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générées par de tels éléments, on a le plus sou-
vent recours :
◆ aux chevilles expansibles à moment ou à
déplacement contrôlé, aussi appelées bou-
lons expansibles
◆ aux chevilles à verrouillage de forme
◆ aux chevilles chimiques.
AAAAA
déformée boulon
◆ installations sanitaires, électriques, de chauf-
AAAAA
fage central et de conditionnement d’air
◆ faux plafonds
◆ charpentes (fixation d’encadrements en bois
dans le béton pour les constructions à ossa-
ture en bois, par exemple)
◆ fixation de revêtements (principalement de
panneaux profilés en métal).
Ces ancrages sont incorporés après le durcis- Ces chevilles sont introduites dans un cylindre
sement du béton. Ils se caractérisent par une de forage avant la mise en place de l’élément à
grande flexibilité d’emploi, ce qui explique leur fixer ou simultanément à celle-ci. Leur fonction-
utilisation de plus en plus fréquente, notam- nement et leur résistance (notamment aux ef-
ment pour résoudre a posteriori des difficultés forts d’arrachement axiaux) découlent du frotte-
imprévues telles que l’oubli d’une armature ment induit par leur expansion contre les parois
d’attente ou l’extension d’une installation. du forage. Selon le mode d’expansion, on distin-
Dans les éléments fortement armés, leur em- gue les chevilles expansibles à moment contrôlé
ploi s’avère toutefois plus délicat, étant donné et à déplacement contrôlé (§ 2.2.1.2, p. 16).
le risque accru de dégâts aux armatures. Les
centaines de types de produits commercialisés En ce qui concerne les premières, le mouve-
destinés à l’ancrage dans le béton durci peu- ment de torsion produit lors du serrage com-
vent quasiment tous se subdiviser en trois gran- prime un ou plusieurs cônes sur des éléments
des catégories, explicitées ci-après. expansibles, qui viennent s’écraser contre les
parois du forage, assurant ainsi le clavetage de
la fixation. Les éléments expansibles sont pour-
2.2.1 CHEVILLES MÉTALLIQUES vus d’ergots qui empêchent toute rotation lors
RAPPORTÉES DANS LE BÉTON du serrage. On fait en outre une distinction
entre (figure 5, p. 16) :
Appartiennent notamment à ce groupe, les ◆ les chevilles à une (a) ou deux (b) cales
chevilles pour éléments lourds tels que : coniques taraudées
◆ structures en acier, éléments de façade, clô- ◆ les chevilles à tige filetée dont la base éva-
tures, caillebotis, étais, échafaudages sée assure le calage (c)
◆ construction d’ascenseurs ◆ les chevilles à tige filetée assurant le ca-
◆ rails, consoles, chemins de câbles, goulot- lage (d)
tes, canalisations ◆ les chevilles mixtes (e).
◆ machines diverses
◆ dispositifs de sécurité, escaliers de secours, Les efforts de traction qui agissent sur la che-
garde-corps de balcons. ville en place garantissent une plus grande
pénétration de la cale dans l’embout expansi-
Pour assurer la transmission des sollicitations ble, accroissant de la sorte la force d’expan-
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Fig. 5 Chevilles
expansibles à
moment contrôlé.
A
A A
A
(a) Cheville à 1
cale conique
(b) Cheville à 2
cales coniques
(c) Cheville à tige filetée
dont la base évasée
Cheville dont la
tige filetée assure
AA
(e) Cheville mixte
Fig. 6 Chevilles
expansibles à
moment contrôlé
pour charges
lourdes (à
gauche) et pour
charges légères
(à droite).
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La résistance obtenue étant avant tout fonction
de la pénétration dans le béton, elle sera donc
fortement influencée par l’espace laissé libre
entre la cheville et les parois du trou de forage.
Des chevilles autoforantes ont été spécialement
conçues pour éviter un jeu excessif.
La figure 8 montre le schéma d’installation et (a) Cheville (b) Cheville à (c) Cheville (d) Cheville
de fonctionnement des principaux types de à tige taraudée boulon creux et à gaine expansible à gaine
et douille tige expansible par déplacement expansible par
chevilles à verrouillage de forme. Un outil expansible sur une douille déplacement sur
spécial permet de pratiquer, à la base du trou une tige
de forage initialement cylindrique, un cham- Fig. 7 Chevilles à déplacement contrôlé.
brage de forme conique dans lequel s’adapte
une cheville appropriée. Si le forage se fait
généralement en deux temps au moyen d’outils
distincts, on peut aussi faire appel à un équipe- Un simple contrôle visuel suffit dans les deux
ment plus sophistiqué pour obtenir la forme cas pour exclure quasiment toute erreur de
souhaitée en une seule opération. montage. La mise en œuvre ne produit prati-
quement aucune tension dans le matériau, auto-
La cheville est introduite dans une ouverture risant ainsi des distances réduites par rapport
percée à la profondeur voulue. Par percussion aux bords et entre axes. La mise en charge
ou par rotation, on fait ensuite glisser une peut en outre être immédiate.
douille expansible le long d’un cône (A-C); on
peut aussi visser un cône taraudé sur une plus Certaines douilles comportent des excroissan-
grande profondeur de façon à ce qu’il vienne ces qui ont pour effet d’élargir la base de l’ori-
buter contre les éléments expansibles (B). La fice (D). Les deux opérations – percement et
maîtrise de la profondeur du forage et de la enfoncement/expansion – peuvent alors s’ef-
forme de l’évasement local garantit la fiabilité fectuer sans devoir changer d’outillage, ce qui
de l’ancrage. offre un gain de temps considérable.
Fig. 8 Chevilles
à verrouillage
A
AAAA
AAAA
B
AAA AA
AA
AAA AA
AA
C D
A
AAA
de forme.
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2.2.1.4 Chevilles chimiques chant ainsi le durcissement de la matrice poly-
mère, dans laquelle les débris de verre restent
Le mécanisme de fonctionnement principal de emprisonnés. Assez récemment sont apparues
ces chevilles, appelées aussi chevilles collées sur le marché des variantes à ce système, dans
ou scellées, repose sur une liaison chimique. Le lesquelles les ampoules ont été remplacées par
terme “collé” peut toutefois prêter à confusion des sachets en plastique souple, moins fragiles
car, outre les colles résineuses ou polymères (fi- que le verre, qui ont l’avantage de se loger
gure 9 a-b-c), on peut aussi utiliser du mortier plus facilement dans des orifices imparfaits.
de ciment (d) ou des systèmes composés.
Dans le cas des chevilles à injection, la colle
On distingue, selon la méthode de mise en est appliquée dans le trou de forage, en général
œuvre, les chevilles à capsule, les chevilles à à l’aide d’un pistolet d’injection équipé de car-
injection et les chevilles introduites dans un touches à bouchon mélangeur automatique.
percement préalablement rempli de colle.
Les composants disponibles en vrac sont mé-
Les chevilles à capsule comportent en général langés et déversés dans le trou de forage. La
une ampoule de verre renfermant séparément tige d’ancrage est généralement insérée dans
un composant polymérique non durci, un dur- le trou avant que le mortier ne soit injecté.
cisseur (catalyseur) et d’éventuelles matières
de charge (a). L’enfoncement de la cheville Correctement mises en œuvre, les chevilles chi-
(souvent un fer à béton classique, utilisé ulté- miques représentent une solution particulière-
rieurement comme armature saillante, ou une ment fiable. Etant donné qu’elles ne créent pas
extrémité filetée) provoque le bris de l’am- de contraintes dans le support (pas d’expan-
poule, qui libère les composants (b), déclen- sion), on les utilise souvent dans les cas où les
distances entres axes et aux bords sont limi-
tées, par exemple pour la fixation aux extrémi-
Fig. 9 Chevilles chimiques. tés de parois, de poutres ou de colonnes.
AAAA
AA
la profondeur écrou comprimée du béton, les trous de forage étant
de montage tige filetée avec écrou
rondelle souvent le siège de fissurations qui nuisent à
d’appui
AA
fixation
l’adhérence.
AA AA
La qualité de la mise en œuvre est liée en gran-
de partie à l’adhérence de la colle aux parois
AA AA
ampoule du percement ainsi qu’à la présence de pous-
contenant
sière de forage et de fragments du support. Il
AA AA
la résine
et le dur- importe dès lors de nettoyer soigneusement les
cisseur
percements, de préférence d’abord avec un
écouvillon, puis avec de l’air sous pression. Il
convient en outre de respecter les délais pres-
crits par le fabricant avant de mettre les che-
(a) Capsule de résine ou compo- (b) Capsule de résine ou compo-
sant polymère (avant montage) sant polymère (après montage)
villes en charge. Ces délais varient en fonction
de la température ambiante et nécessitent une
attention toute particulière par temps froid.
AA boulon à
Les tiges seront placées conformément aux
AAAA
écrou
instructions du fabricant, c’est-à-dire, selon le
cheville type, par rotation ou par percussion. Des outils
ont été spécialement mis au point pour per-
résine mortier coulé
AA
mettre à la fois un montage par rotation et par
percussion (pas avec un marteau à main).
écrou supplé-
mentaire
éventuel
2.2.1.5 Fixations pour faux plafonds et
autres éléments légers
(c) A liant résineux ou (d) Au mortier de
polymère (injection de mortier ciment
ou mélange des composants Ces fixations métalliques conviennent pour
en vrac) assurer l’ancrage d’éléments non structurels,
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fixations
ciale. Elle convient également dans les cas où
des critères de nuisances acoustiques ou de
gêne due à la poussière interdisent tout forage
ou encore lorsque le travail doit s’effectuer
dans des conditions climatiques difficiles.
tels que faux plafonds, chemins de câbles, Le support est le plus souvent en acier ou en
tuyauteries, systèmes de stockage, ... dans des béton, mais il peut aussi s’agir de bois, d’alu-
éléments structurels en béton. Elles sont ana- minium ou de pierre. La capacité d’ancrage
logues aux chevilles expansibles et à certains repose sur l’action combinée du calage et de la
ancrages à verrouillage de forme (pour hour- liaison chimique (comparable à la soudure pour
dis creux, par exemple), à cette différence près de l’acier et à une sorte de fusion pour le bé-
que, les charges étant limitées et les exigences ton) résultant du réchauffement intense lors de
moins sévères, les fixations sont également plus l’introduction du clou.
légères (voir figure 6, p. 16).
Dans le béton, les performances de l’ancrage
On estime en outre que les charges se répartis- sont déterminées par la dureté des granulats :
sent uniformément sur plusieurs fixations, de tendres, ils n’ont aucun effet sur le mouve-
sorte qu’en cas de dysfonctionnement de l’une ment des clous; plus durs (comme le gravier
d’entre elles, les autres prennent le relais (figu- ou le porphyre concassé), ils tendent à dévier
re 10). Dans les applications évoquées ci-avant, l’ancrage (figure 11 a), ce qui peut nuire à la
la mise en œuvre et le fonctionnement de cha- solidité de la fixation et conduit à un écaillage
que fixation sont beaucoup plus importantes, important de la surface du béton. Afin de ré-
en ce sens qu’une déficience d’une seule d’en- duire le risque d’erreurs de montage et les ris-
tre elles peut entraîner des dommages corpo- ques d’écaillage du béton, il est possible de
rels et/ou des préjudices économiques graves. propulser les clous dans un trou partiellement
préforé sur environ 20 mm de profondeur
Le support se compose : (figure 11 b).
❒ de béton de structure (classe de résistance
C20/25 à C50/60) (a) Application dans (b) Propulsion
du granulat dur dans un
❒ d’éléments de plancher préfabriqués en béton trou partiel-
❒ d’éléments en béton léger (cellulaire, ...). lement
préforé
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Inutile de préciser que cette technique requiert résistant, ou dans des maçonneries de compo-
toutes les mesures de sécurité nécessaires, no- sition très variée. Le choix du système d’an-
tamment en ce qui concerne le type de pistolet crage se fait le plus souvent en fonction du
(double sécurité, fonctionnement exclusif par support, comme le préconisent d’ailleurs les
contact suffisamment rigide, ...) et la tenue directives de l’EOTA (cf. tableau 1, p. 14). Par
vestimentaire de l’opérateur. Par ailleurs, matériaux de maçonnerie, il faut entendre :
l’usage de pistolets à vitesse de propulsion lente ◆ les briques de terre cuite (pleines ou creuses)
s’impose de plus en plus, ce qui permet d’évi- ◆ les éléments et les blocs de béton (pleins ou
ter que les clous ne traversent de part en part creux)
un support relativement peu épais. ◆ les blocs de pierre silico-calcaire (pleins ou
creux)
◆ les blocs de béton cellulaire.
2.2.1.7 Vis à béton
La résistance à la compression des mor-
Les vis à béton peuvent être enfoncées dans le tiers(-colles) étant généralement moindre que
support (qui peut aussi être du béton cellulaire, celle des éléments de maçonnerie, l’ancrage se
de la brique ou de la pierre silico-calcaire) sans fera de préférence dans ces derniers.
cheville en plastique. Elles possèdent un filet
d’une dureté très élevée qui entaille le béton et
assure la résistance mécanique à l’arrachement. 2.2.2.1 Chevilles en plastique pour
Elles sont également dévissables, ce qui est bétons de structure ordinaires
pratique en cas de fixations temporaires. Des
essais ont démontré que, pour une vis dévissée Nombre de chevilles en matière synthétique
manuellement une seule fois, puis revissée dans conviennent pour la fixation d’éléments légers
le même trou, la perte de capacité d’arrache- dans du béton ordinaire. Elles se composent en
ment se limitait à 10 %. général d’un élément expansible (le plus sou-
vent une vis, voir figure 14 a) et d’une douille
La profondeur de pénétration ne peut guère en plastique dont l’extrémité plus étroite, qui
dépasser plus de 30 mm, étant donné l’aug- permet l’expansion, est pourvue d’ergots et
mentation rapide de la résistance au travers du d’entailles profondes. Les ergots empêchent la
béton. Il existe des vis allant jusqu’à 180 mm rotation de la cheville dans le trou de forage,
de longueur totale, qui permettent la fixation tandis que les entailles assurent un ancrage
d’éléments de forte épaisseur, tels que châssis optimum dans les matériaux de construction
de fenêtres, huisseries, lattis en bois (figure 12). massifs, ou l’adaptation de la forme dans les
matériaux tendres et granuleux (par exemple,
Fig. 12 Vis à béton cellulaire). Il convient d’utiliser des vis
béton pour adaptées au type de douille.
supports épais.
Outre les vis, les clous conviennent également
comme éléments d’expansion (figure 14 b).
Leur pose est assez rapide, mais leur capacité
2.2.2 CHEVILLES EN PLASTIQUE POUR d’ancrage est nettement moins prévisible.
BÉTON ET MAÇONNERIE
Fig. 13 Chevilles en plastique couramment utilisées dans le béton.
Ces ancrages se composent en général d’une
cheville (douille en plastique : polyamide PA6,
polyéthylène PE ou polypropylène PP) et d’un
élément expansible en métal (vis ou clou). Le
terme “cheville” peut s’appliquer aussi bien à
la douille qu’à l’ensemble de la fixation.
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A A
Fig. 14
AA
Chevilles à
A
expansion pour
bétons de
A
structure
ordinaires.
A
Fig. 15 Cheville à zone
d’expansion longue pour
matériaux de maçonnerie
creux ou perforés.
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(a) Avec entaillage puissant et 2.2.3.1 Chevilles à injection pour
expansion lors de l’insertion
matériaux de maçonnerie creux
ou perforés
AA
sera généralement assez faible.
aux briques pleines peu résistantes n’est pas à
AAAA
A
AA AAAAA
AAA
AA
AA
AA
AAA
AAAA
proprement parler une cheville synthétique,
mais son domaine d’application est identique.
AAAA
A
AAA AAA
AA
AAAAA
AA
AAA
A
AAAA
A
AAAA AA A AA
AAA
AAA
chevilles destinées aux éléments de construc-
tion creux (§ 2.2.2.3, p. 21). La pièce d’expan-
AA
sion allongée assure la répartition des efforts
sur une grande surface de forage dans des ma-
tériaux peu résistants à la compression. (a) Ecoulement de mortier (b) Avec treillis métallique
dans le support cylindrique
Fig. 17 Chevilles à injection pour matériaux creux ou perforés.
2.2.3 CHEVILLES MÉTALLIQUES POUR
MAÇONNERIE
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Fig. 19 Cheville à Fig. 20 Fixations pour éléments légers.
injection pour matériaux 3
AAAA
de maçonnerie pleins.
ment expansible) ou pour panneaux; dans Drafts en Final Drafts van de verschillende
ce dernier cas, la douille en plastique se ETAG’s. Bruxelles, EOTA, 1997.
replie en spirale sur le dos des panneaux,
assurant ainsi la fixation mécanique
◆ de deux chevilles en acier à éléments flexi- 4 Goethals J.
Constructieve verankeringen in gewapend
bles (5) se repliant sur l’arrière des pan- beton. Sint-Katelijne-Waver, travail de fin
neaux lors du vissage. ■ d’études, De Nayer-instituut, 1996-1997.
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