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Lycée Michel Montaigne – Bordeaux Premier principe

Premier principe
évolutions. Le travail élémentaire s’écrit donc δW = −pdV .
À pression constante p1 , le travail s’écrit :
Calculs de travaux
V1
On comprime de manière réversible une mole de dioxygène, W1 = p1
2
assimilé à un gaz parfait diatomique, de température Ti = 300 R V2
À température constante T1 , on a W2 = − nRT1 dV soit W2 =
K et de pression pi = 1 bar, jusqu’à une température Tf = Ti V1 V
−nRT1 ln(V2 /V1 ). Avec une masse de 1 kg d’air, il reste :
et une pression pf = 5 bar.
p RT1
W2 = ln 2
Af E M
pf
Pour l’évolution polytropique, on peut écrire pV δ = C. La constante C
est donnée par l’état initial ou l’état final puisque appartiennent aussi à
l’évolution polytropique. Ainsi p1 V1δ = p2 V2δ = C. Le travail peut alors
R V2
I s’écrire W3 = − CV −δ dV , soit après intégration (avec δ 6= 1), pour
V1
une masse d’air de 1 kg :
pi Ai
RT1 2δ−1 − 1
O W3 =
Vf Vi V M δ−1
La compression peut se produire de deux façons différentes :
On peut remarque qu’en prenant δ = 0, on retrouve W1 . En revanche, W2
une transformation isotherme Ai IAf et une transformation ne peut pas être retrouvée en prenant δ = 1 puisque l’intégration faite dans
qui suit le chemin Ai EAf . Calculer le travail reçu par le le cas polytropique n’est possible que si δ 6= 1.
Applications numériques : W1 = 43 kJ, W2 = 59, 6 kJ, W3 = 68, 7 kJ
gaz au cours de l’évolution Ai IAf puis le transfert ther-
mique échangé. Reprendre les mêmes questions pour l’évo-
lution Ai EAf .
 Solution Transfert thermique reçu par un fluide
1. En raison du caractère réversible des évolutions, on peut donc écrire Un corps solide de masse 5 kg, en mouvement de translation,
δW = −pdV , p désignant la pression du système. Le long du chemin
Ai IAf , l’évolution du gaz parfait étant isotherme, on a pV = RTi . a une vitesse qui passe de 9 m.s−1 à 1 m.s−1 pendant que son
Ce qui permet d’exprimer p en fonction de V puis le travail élé- altitude diminue de 2 m. Sachant qu’il cède un travail de 50
mentaire reçu par le gaz δWI = −RTi dV /V . Après intégration, on
trouve :     J au milieu extérieur (en raison de forces de frottement) et
Vf pf
WI = −RTi ln = RTi ln que sa température et son volume restent constants, calculer
Vi pi
le transfert thermique fourni au milieu extérieur.
Pour trouver le transfert thermique QI reçu par le gaz, on utilise
la propriété selon laquelle l’énergie interne d’un gaz parfait ne dé-  Solution
pend que de sa température (première loi de Joule). Pour l’évolution L’objet de cet exercice est d’utiliser le premier principe sous sa forme la
Ai IAf , celle-ci est donc constante. Par conséquent, sa variation est plus générale :
nulle ∆UI = 0. Le premier principe donne alors immédiatement : ∆(Em + U) = W + Q
La variation de l’énergie mécanique s’écrit ∆Em = ∆Ec,macro + ∆Ep,ext .
QI = −WI La variation de l’énergie cinétique macroscopique s’écrit ici ∆Ec,macro =
m(vf2 −vi2 )/2 et celle de l’énergie potentielle extérieure ∆Ep,ext = mg(zf −
Applications numériques : WI = −QI = 4 kJ
zi ). La variation de l’énergie interne du solide est nulle puisque sa tem-
2. Le long du chemin Ai EAf se décompose en deux travaux sous la pérature et son volume ne varient pas. En effet, l’énergie interne d’un
forme δWE = δWAi E + δWEAf . Or l’évolution Ai E est isochore si système fermé homogène ne dépend que de deux variables (T, p), (p, V )
bien que δWAi E = 0. L’évolution EAf étant isobare à pression pf , ou (V, T ). On peut adopter, par choix, les variables T et V . Alors dU =
il vient finalement : (∂T U)dT + (∂V U)dV . Ainsi, dans notre cas, ce choix entraîne dU = 0.
Tout autre choix aurait donné le même résultat. Finalement ∆U = 0 et :
WE = −pf (Vf − Vi )
2 2
Q = m(vf − vi )/2 + mg(zf − zi ) − W
L’énergie interne étant une fonction d’état, sa variation ne dépend
pas de la nature de la transformation mais seulement des états ex- Application numérique : WE = −250 J
trêmes. Ainsi ∆UE = ∆UI soit ici zéro. Le premier principe donne
alors :
QE = −WE
Applications numériques : WE = −QE = 10 kJ
Énergie interne et transfert thermique
On chauffe un récipient contenant 6 g d’hydrogène assimilé à
un gaz parfait diatomique. Sa température passe de 15 ◦C à
Autres calculs de travaux 30 ◦C. Calculer la variation d’énergie interne au cours de cet
Une masse de 1 kg d’air, à la température T1 = 300 K, sous échauffement et la transfert thermique reçu par le gaz, si ce
la pression p1 = 2 bar, est comprimée de telle sorte que son dernier a fourni un travail de 264 J.
volume initial soit réduit de moitié. L’air est assimilé à un On donne : γ = Cp,mol /Cv,mol = 1, 4.
gaz parfait diatomique, de masse molaire M = 29 g.mol−1 .  Solution
Déterminer le travail échangé qu cours d’une compression iso- Pour un gaz parfait, on a ∆U = nCV,m ∆T qui peut encore s’écrire :
bare à pression p1 , au cours d’une compression isotherme à m R
∆U = ∆T
température T1 , au cours d’une transformation polytropique M(H2 ) γ − 1
p V δ = cste (δ 6= 1). Connaissant W , le premier principe donne :
 Solution
Toutes les évolutions (isobare, isotherme, polytropique) sont quasi- Q = ∆U − W
statiques. Toutes les grandeurs physiques (comme la pression et la tem-
pérature en particulier) du système sont donc définies au cours de ces Applications numériques : ∆U = 935 J, Q = 1, 2 kJ

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2. L’expérience précédente est reprise en introduisant un


Détente adiabatique état d’équilibre intermédiaire de pression p1 .
Un gaz monoatomique, assimilé à un gaz parfait, est main- (a) Exprimer alors le travail W (p1 ) reçu par le sys-
tenu à une pression de 1,2 bar et à une température de 300 K tème au cours des deux compressions monobares.
dans une enceinte cylindrique de volume Vi = 1 L, grâce à une La température du gaz est toujours Ti .
masse M posée sur un piston de masse mp = 1 kg. Le piston (b) Étudier la fonction W (p1 ). Déterminer la valeur de
est à une hauteur hi = 50 cm. On enlève la masse M , ce qui p1 pour laquelle W est minimale. Exprimer Wmin
permet au gaz de se détendre, de façon adiabatique brutale, et le calculer numériquement.
jusqu’à la pression finale d’équilibre pf ; le volume est alors
Vf . On désigne par pa = 1 bar la pression atmosphérique. 3. (a) Calculer le travail reçu par le gaz dans une com-
pression de pi à pf effectuée sous forme de N
1. Calculer la valeur de la masse posée sur le piston et la
compressions monobares successives de bilan iso-
pression finale pf .
therme. Déterminer les pressions intermédiaires p1 ,
2. Effectuer le bilan énergétique de la transformation. p2 , . . ., pN −1 pour que ce travail soit minimal. Don-
Trouver les rapports Vf /Vi , Tf .Ti et la variation d’éner- ner l’expression de ce travail minimal.
gie interne du gaz. Faire les applications numériques.
(b) pi et pf étant fixés, quelle est la limite de ce travail
 Solution
minimal quand N → ∞ ? Commenter ce résultat.
1. L’équilibre mécanique initial se traduit par pi S = pa S + (M + mp )S.
D’où :
(pi − pa )Vi
M = − mp  Solution
ghi
La pression finale est donnée par pf S = pa S + mp g soit : 1. Pour une compression brutale monobare, on a W = −pf (Vf − Vi ).
2. Le travail total s’écrit comme la somme de deux termes similaires
mp g à celui obtenu à la question précédente. Ainsi W (p1 ) = −p1 (V1 −
pf = pa +
S Vi ) − pf (Vf − V1 ). Avec p1 V1 = pi Vi = pf Vf , il vient :
Applications numériques : M = 3 kg, pf = 1, 05 bar  
2. La détente étant adiabatique, Q = 0. Le bilan énergétique se ré- p1 pf
W (p1 ) = pi Vi − −2
duit alors à ∆U = W . Or, d’une part, on a δW = −pext dV avec pi p1
pext = pf puisque la transformation est lente. Ainsi, W peut se
mettre sous la forme :
En dérivant l’expression précédente par rapport à p1 , on éta-

pf

Vf
 blit que W est minimal pour p1 = pi pf . Alors Wmin =
W = nRTi 1−
q 
pf
pi Vi 2pi Vi −1 .
pi

D’autre part, le gaz est parfait ; sa variation d’énergie interne ne 3. Le travail total après N compressions brutales monobares peut
dépend que de la variation de température : s’écrire :
 
3 Tf
∆U = nRTi −1
 
p1 p2 p3 pf
2 Ti W = pi Vi + + + +̇ −N
pi p1 p2 pN −1
Posons x = pf /pi . Le bilan énergétique s’écrit finalement :
Ce travail est minimal quand chaque dérivée partielle de
3

Vf
 
Vf
 √
W (p1 , ,̇pN −1 ) est nulle . Ce qui donne pi = pi−1 pi+1 , relation
x −1 =x 1−
2 Vi Vi qui peut encore s’écrire pi /pi−1 = pi+1 /pi . Ainsi, tous les rapports
sont identiques et égaux à (pf /pi )1/N . D’où :
où l’on a utilisé le fait que Tf /Ti = pf Vf /pi Vi , relation qui donne
finalement :  1/N 
pf
Vf 3 + 2x Tf 3 + 2x Wmin = N pi Vi −1
= = pi
Vi 5x Ti 5

On en déduit alors que :


À la limite, limN →∞ Wmin = pi Vi ln(pf /pi ), résultat qui n’est autre
3 que celui associé à une compression quasi-statique.
∆U = nR(x − 1)Ti
5
Pour x < 1, le gaz cède de l’énergie au milieu extérieur sous forme
de travail.
Applications numériques : x = 0, 88 kg, Vf /Vi = 1, 09, Tf /Ti =
0, 95, W = ∆U = −9 J
Transformations d’un gaz parfait
Un gaz parfait diatomique est contenu dans un cylindre hori-
zontal fermé par un piston qui se déplace sans frottement. À
l’état initial, le gaz a une température T0 = 300 K, un volume
Compressions d’un gaz parfait V0 = 1 L et une pression p0 = 105 Pa.
1. Un piston parfaitement diatherme (qui laisse passer la
chaleur) contient un gaz parfait à la température Ti sous 1. On fait subir à ce gaz une compression isotherme jusqu’à
atteindre la pression p1 = 10p0 . Exprimer le volume fi-
la pression pi dans un volume Vi . Grâce à une contrainte
nal, le travail et le transfert thermique échangés par le
extérieure, le volume occupé par le gaz est maintenu
constant pendant qu’on impose à l’extérieur du système gaz avec le milieu extérieur.
une pression pf . On relâche alors la contrainte. Le pis- 2. Le gaz est détendu de manière adiabatique réversible
ton se déplace sous l’effet des forces de pression exté- pour le ramener à sa pression initiale. Déterminer à la
rieures supposées constantes. Exprimer le travail reçu fin de cette détente, le volume final du gaz, l’abaisse-
par le système lorsque celui-ci, après s’être échauffé, est ment de température ∆T , le travail fourni par le gaz et
revenu à sa température initiale Ti . sa variation d’énergie interne.

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3. Le gaz est enfin ramené dans son état initial (p0 , V0 , T0 )


à pression constante. Déterminer, au cours de cette Énergie électrique fournie à un ensemble de
transformation, la variation d’énergie interne, le travail
et le transfert thermique échangés avec le milieu exté-
deux gaz parfaits
rieur. On considère un récipient à parois rigides et calorifugées
contenant deux gaz parfaits diatomiques séparés par une pa-
4. Représenter dans un diagramme de Clapeyron, le cycle roi intérieure adiabatique mobile. Les volumes occupés par
de transformations étudiées. chaque gaz A et B peuvent donc varier. Initialement, les pa-
ramètres du système sont p0 = 1 bar, T0 = 300 K, V0 = 1 L
 Solution
pour chaque gaz. Un générateur électrique fournit de l’éner-
1. Au cours de la compression isotherme, on a p0 V0 = p1 V1 . D’où gie au gaz A par l’intermédiaire d’un conducteur ohmique,
V1 = V0 /10. LeR travail reçu par le gaz au cours de cette évolution
s’écrit W = −
1
nRT0 dV de résistance R = 10 Ω, parcouru par un courant d’intensité
V , soit après calculs W = p0 V0 ln 10. Sa-
0
chant que pour un gaz parfait, ∆U ne dépend que de la variation I = 1 A, pendant une durée τ au bout de laquelle le volume
de température, on déduit ∆U = 0 puis Q = −W . du gaz a atteint la valeur 1,1 L. L’état final est alors défini
2. Au cours de la détente adiabatique réversible, la loi de Laplace par les grandeurs : V , V , p , p , T et T .
γ γ A B A B A B
peut être appliquée. Elle s’écrit p1 V1 = p2 V2 avec p2 = p0 . D’où
V2 = 10 γ
1 −1
V0 . 
Avec T 2 = p2 V2 /nR et T0 = p0 V0 /nR, il vient 1. Établir les équations reliant l’état initial et l’état final.
∆T = T2 − T0 =
1 −1
10 γ −1 T0 . Avec Q = 0, le travail est donné
En déduire qu’une équation supplémentaire est néces-
  saire pour connaître l’état final du système.
1 −1
nRT0
par W = ∆U, soit W = γ−1 10 γ −1 . 2. On admet en outre que : TB VBγ−1 = cste avec γ = 1, 4.
3. Au cours de l’évolution isobare, ∆U = Cv (T0 −T2 ) et W = −p0 (V0 − Trouver l’état final et la durée τ .
V2 ). Le transfert thermique se déduit de Q = ∆H = Cp (T0 − T2 )
 Solution
4. Le cycle étudié a l’allure suivante.
p 1. À un instant quelconque, les équations d’état des gaz A et B
sont pA VA = nA RTA et pB VB = nB RTB . Chaque compartiment
p1 constitue un système fermé. Par conséquent nA = p0 V0 /T0 et
nB = p0 V0 /T0 , donnés par la situation initiale. Les volumes VA
et VB de chaque compartiment peuvent varier alors que le volume
is
total VA + VB reste constant, le récipient étant rigide. Ce volume
ot est égal à sa valeur initiale 2V0 . Ainsi, la conservation du volume
he
ad

rm
s’écrit VA + VB = 2V0 .
iab

e
L’équilibre mécanique se traduit par l’égalité des pressions des gaz
ati
q

pA = pB .
ue

Le bilan énergétique s’écrit ∆U = ∆UA + ∆UB , soit ∆U = Cv (TA −


p0 T0 ) + Cv (TB − T0 ). Le système est en outre calorifugé si bien que
isobare Q = 0. Le premier principe donne alors ∆U = W . Or le travail
reçu par le système est égal au transfert thermique fourni par le
V1 V2 V0 V
conducteur ohmique W = RI 2 τ .
On dispose ainsi du système d’équations suivant.

pA VA = p0 V0 TA /T0
Variation d’énergie interne d’un mélange pB VB = p0 V0 TB /T0
VA + VB = 2V0
On considère deux gaz parfaits identiques placés dans des pA = pB
Cv [TA + TB − 2T0 ] = RI 2 τ
compartiments d’un réservoir, de même volume, aux pres-
sions respectives p1 = 2 bar et p2 = 1 bar, et à la même Ce système de 5 équations comporte 6 inconnues : τ , pA , TA , pB ,
TB , VB . Une équation supplémentaire est nécessaire.
température initiale. Le réservoir est rigide et adiabatique.
2. On donne l’équation supplémentaire TB VBγ−1 = T0 V0γ−1 . VA étant
On met en communication les deux compartiments et on at- connu, on obtient finalement :
tend l’équilibre.
VB = 2V0 − VA
1. Calculer la variation d’énergie interne de l’ensemble. TB = (V0 /VB )γ−1 T0
pB = p0 V0 TB /VB T0
2. En désignant par ntot = n1 +n2 le nombre total de moles pA
TA
=
=
pB
pA VA T0 /p0 V0
dans le réservoir, exprimer la pression finale en fonction τ = Cv [TA + TB − 2T0 ]/RI 2
des pressions initiales et des nombres de moles.
Applications numériques : VA = 1, 1 L, VB = 0, 9 L, TB = 313
K, pB = 1, 16 bar, pA = 1, 16 bar, TA = 382 K, τ = 8 s avec
 Solution Cv = 5p0 V0 /2T0 .

1. Puisque le système ne reçoit ni travail (parois rigides), ni transfert


thermique (parois adiabatiques), sont énergie interne ne varie pas :

∆U = 0 Évolutions d’un gaz parfait


Un récipient de volume VA = 5 L fermé par un piston contient
Puisque les gaz sont parfaits, la température ne varie donc pas éga-
lement. n = 0, 5 mol de gaz parfait, initialement à la température
2. Le réservoir constitue un système fermé. Le nombre total de moles TA = 287 K. On porte de façon quasi-statique le volume du
est par conséquent conservé. Or n1 = p1 V1 /T1 et n2 = p2 V2 /T2 et gaz à une valeur VB = 20 L, à la température TB = 350 K.
ntot = pf Vf /Tf avec T1 = T2 = Tf . Donc pf Vf = p1 V1 + p2 V2 . En
outre V1 = V2 = Vf /2. Donc : On donne, pour ce gaz, le coefficient γ = 1, 4.
Le passage de l’état A à l’état B se fait de deux manières
pf =
p1 + p2 différentes :
2
(1) chauffage isochore de 287 K à 350 K puis détente iso-
Numériquement, on trouve pf = 1, 5 bar. therme de VA à VB à la température 350 K ;

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(2) détente isotherme de VA à VB à la température 287 K


puis chauffage isochore de 287 K à 350 K.
1. Représenter les deux évolutions précédentes sur un
même diagramme, en coordonnées de Clapeyron (p en
ordonnée, V en abscisse), en justifiant la forme de
chaque courbe.
2. Exprimer puis calculer le travail W1 et le transfert ther-
mique Q1 échangés par le gaz ainsi que la variation
d’énergie interne ∆U1 du gaz lors de la première évolu-
tion.
3. Faire de même pour la deuxième évolution en notant
W2 , Q2 , ∆U2 les grandeurs recherchées.
4. Comparer les deux évolutions.
 Solution
1. L’évolution isotherme quasi-statique d’un gaz parfait est donnée par
la relation pV = cste, la constante étant égale à nRT0 à la tempé-
rature T0 . En coordonnées de Clapeyron, les isothermes sont donc
des branches hyperboles p = cste/V .
Dans ce même système de coordonnées, les isochores sont des seg-
ments verticaux.
2. Pour la première évolution, on a W1 = W1,isoV + W1,isoT avec
W1,isoV = 0 et W1,isoT = −nRTB ln VB /VA en intégrant direc-
tement δW = −pdV . On a également Q1 = Q1,isoV + Q1,isoT .
Pour exprimer Q1,isoV , on utilise le premier principe sachant que
W1,isoV = 0. D’où Q1,isoV = ∆U1,isoV . Or la variation d’éner-
gie interne d’un gaz parfait ne dépend que de la variation de tem-
pérature ; d’où : ∆U1,isoV = Cv (TB − TA ) où Cv = nR/(γ − 1).
Pour l’évolution isotherme, l’utilisation du premier principe donne
Q1,isoT = −W1,isoT puisque ∆U1,isoT = 0. Finalement :

nR
∆U1 = (TB − TA )
γ−1

VB
W1 = −nRTB ln
VA
nR VB
Q1 = (TB − TA ) + nRTB ln
γ−1 VA

3. En procédant de la même façon, on trouve :

nR
∆U2 = (TB − TA )
γ−1

VB
W2 = −nRTA ln
VA
nR VB
Q2 = (TB − TA ) + nRTA ln
γ−1 VA
Applications numériques : ∆U1 = 655 J, W1 = −2 017 J, Q1 = 2 672
J, ∆U2 = 655 J, W2 = −1 654 J, Q2 = 2 309 J
4. On remarque que W1 6= W2 et Q1 6= Q2 , résultats liés au fait que le
travail et le transfert thermique ne sont pas des fonctions d’état. En
revanche, l’énergie interne est une fonction d’état, ce qui explique
que ∆U1 = ∆U2 .

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