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Introduction générale
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Economie Régionale L3 AES
A- Présentation du problème
Dans la contrainte économique on retrouve la concurrence dans l’usage du sol (Von Thünen),
l’attribution des parts de marché (Hotelling, Lösch), les interactions spatiales.
Dans les contraintes techniques on considère soit que l’espace est continu avec le problème des
coûts de transport et le problème des coûts de production soit que l’espace est discontinu.
L’espace est continu parce que mathématiquement les fonctions sont continues.
Minimisation des coûts de transport : l’espace fait naitre une distance entre les matières
premières, les travailleurs et l’entreprise mais aussi pour les produits finis. On introduit l’espace
par la distance qui génère des coûts de transport.
Comment résoudre cela ? En 1909 le premier modèle d’interprétation est celui d’Alfred
Weber qui dit qu’on peut représenter le problème par un triangle.
Cf Le triangle de Weber
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Minimisation des coûts de production : on délocalise parce que ça coûte moins cher, mais on
les réimporte ensuite dans notre pays pour satisfaire notre propre consommation. On cherche à
minimiser les coûts de production soit en recherchant une main d’œuvre qui coûte moins cher
soit en recherchant des innovations, des techniques de productions différentes à coût du travail
égal.
L
3000 = L1
K1 K2 K
3 Milliards 3,2 milliards
Soit K < L ou K > L, déterminants : prix des facteurs soit on a plus de K mais moins de L ou
l’inverse. Si on change de technologie on augmente la valeur ajoutée du produit par la valeur de
production.
Dans la réalité l’espace est discontinu parce qu’il y a des obstacles naturels, de la concentration
des activités et des populations (toutefois je ne trouve pas de la main d’œuvre partout), de la
spécialisation.
Première méthode qui cherche à minimiser les coûts de transport en recherchant le chemin le
plus court. On utilise la théorie des graphs avec deux méthodes : le PERT ou la programmation
linéaire.
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Un graph :
On peut également utiliser l’analyse multicritère qui suppose l’analyse des données. On doit
faire un tableau de contingence avec des entrées et des paramètres par rapport à ces entrées.
Tableau de convergence
Critères Coup de Nombre
1
Localisations la main Soleil D Image de … … …
d’œuvre véhicules
Kant 16 180 98 % 90 % 1
Lens 10 280 60 % 60 % 4
Onnaing 8 250 30 % 20 % 0,5
Marseille 15 365 10 % 95 % 7
1
taux de diplômé de l’enseignement supérieur
Nombre de véhicules = nombre d’immatriculations particuliers
On choisit la localisation qui apporte la situation idéale pour un maximum de critères. On peut
choisir la localisation qui donne le total minimum.
Au départ il y a plusieurs utilisateurs dans l’usage du sol. La concurrence se fait entre les
entreprises et les agriculteurs ou les propriétaires fonciers. Cette concurrence fait apparaitre une
rente foncière. Cette dernière est le fait que les terrains sont payés à un prix prohibitif. La rente
va augmenter quand il y aura une concurrence entre les usagers du sol.
La rente ricardienne : Cf Figure 1. Les prix sont fixés, le coût de production augmente en
fonction de la fertilité des terres. Cette lutte des agriculteurs pour avoir les terres les plus fertiles
va créer la rente des propriétaires de terres.
La rente de Von Thünen : Cf figures 2, 3, 4, 5, & 6. Le prix est fixé, le coût de production
est fixe aussi parce que le coût de production ne dépend pas de la fertilité des terres. Le coût
total de l’entreprise dépend d’abord de la proximité que l’on a vis-à-vis du centre ville, c’est le
coût de transport jusqu’au centre qui augmente. Le point O représente le centre du marché, de
la ville.
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Le modèle de Loche, la théorie des aires de marché. Cette théorie permet de fonder la
différenciation spatiale. Comment on détermine l’aire de marché ? Cf ‘L’aire de marché
d’une entreprise’. Il y a deux hypothèses initiales. Une qui est celle de la concurrence pure et
parfaite, le prix est une donnée pour l’entreprise et forcément aucune entreprise n’est capable
d’influencer le crédit marché. L’autre est que la demande est une fonction décroissante du prix.
La demande diminue quand le prix augmente. Ce qui explique la représentation de la courbe
de demande sur un marché pour une entreprise. Une troisième hypothèse est que l’entreprise a
un coût de production qui est A B sur le graphique qui va déterminer son profit (le super
profit) donc un avantage concurrentiel.
Comment introduire l’espace ? On va l’introduire par les coûts de transports sachant que les
ces coûts vont augmenter les coûts de l’entreprise. Plus on augmente la distance, plus
l’entreprise offrira un produit à un prix élevé et plus la demande risque de diminuer. Sauf
qu’on va voir à un moment donné l’entreprise qui va s’intéresser à un marché, une demande
qui est tellement loin de sa localisation que la demande sera nulle. C’est au point où s’arrête
cette demande par rapport au lieu de la localisation de la firme qu’on détermine l’aire de
marché.
La différenciation spatiale vient de l’éloignement entre les concurrents par rapport à leur
marché. Premier exemple : deux concurrents sont localisés sur le même marché et ont un coût
de production identique. La concurrence sera très forte.
Deuxième exemple : le marché du textile. On met en concurrence une entreprise lensoise
travaillant dans le textile avec une entreprise chinoise. Le coût unitaire de travail à Lens est de
10 € de l’heure, à Shanghai il est de 1,5 € de l’heure pour un ouvrier travaillant dans le textile.
Ce qui pourrait sauver les Lensois est que les coûts de transport entre la Chine et la France,
compte tenu de la structure de la demande, soient colossaux. Si les coûts de transport sont très
élevés, je vais être protégé par la distance du concurrent par rapport à mon marché.
Première hypothèse : ma décision de localisation est fonction de celle d’un autre. Elle est en
interaction avec celle d’un autre. Cela a une conséquence qui est que les entreprises en
s’installant vont tenir compte des externalités positives. Compte tenu de cette hypothèse, les
entreprises vont choisir une localisation en fonction du nombre de sites et sur chaque site on va
avoir un certains nombres d’attributs qui sont fonction de la présence des autres entreprises sur
ce site. Les attributs peuvent être la présence d’une crèche, un centre régional d’innovations…
L’entreprise va maximiser le site, sa consommation d’attributs en fonction d’un certains
nombres de contraintes. Schéma ‘Chap 1 II- A-‘. L représente l’ensemble des localisations
possibles. Chaque entreprise va choisir en fonction de ses attributs. En P2 ou en P1 je me
trouve dans la situation optimale au sens de l’entreprise 2 ou de l’entreprise 1. Premier cas : les
deux entreprises se localisent à proximité de P2. L’entreprise 2 sera très satisfaite puisque les
localisations choisies sont à son avantage. Si on évolue le long de L, ça représente au taux
marginal de substitution d’un site à l’autre compte tenu de ce que veulent les deux entreprises.
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Dans l’hypothèse de la courbe L en trait plein, cette substitution d’un site à l’autre est possible
tout en augmentant ou en maintenant la satisfaction des deux entreprises. Si au contraire on est
sur la courbe en pointillé, la localisation collective est impossible. Il n’y a pas possibilité de
transfert entre les différents sites parce que les préférences s’opposent. Mais on voit quand
même que sur la courbe L le changement de localisation des deux entreprises se traduit
forcément par un désavantage pour l’une d’entre elle. Comment trouver l’optimum ? En
situation de forte dépendance de plusieurs entreprises par rapport à une autre, il faut donner
préférence à la firme qui domine. Si au contraire aucune entreprise ne domine et par contre
que les sites sont transférables alors il faut compenser les pertes liées au choix de localisation
initiale de l’entreprise qui perd.
Il y a des problèmes statistiques qui sont liés à l’inférence. Ces problèmes sont renforcés par le
caractère spatial de l’enquête.
Quelle est l’échelle spatiale retenue ? L’échelle spatiale peut être le nouveau local (en
dessous de la région, département, commune), le régional, national ou international.
C’est lié au fait qu’on veut ou non diluer un phénomène.
Le choix de l’activité est très important. Quel chef d’entreprise va-t-on interroger ?
La taille de l’entreprise. Soit c’est des grandes entreprises soit c’est des petites et
moyennes. C’est très important dans l’enquête parce que les grandes entreprises ont
toujours un processus de localisation qui est rationnalisé et pensé, écrit, modélisé. Elles
vont pouvoir répondre facilement lors d’une enquête sur les facteurs de localisation. Les
petites entreprises ne vont pas le faire et elles auront tendance à utiliser des facteurs de
localisation beaucoup moins rationnels et plus personnels, subjectifs (par exemple
l’attachement à sa famille). Parmi les facteurs rationnels on retrouve les facteurs qui vont
permettre d’augmenter ou diminuer le profit. Même si les processus de localisation ont
au moins dans les grandes entreprises un caractère rationnel, globalement il y a
beaucoup de facteurs irrationnels qui jouent dans la décision de la localisation. Ces
facteurs irrationnels jouent beaucoup dans les négociations. Ce sont des facteurs
déterminants.
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1- L’analyse néoclassique
C’est une analyse marginaliste toujours fondée sur la même hypothèse que la décision de
migration est par nature individuelle. Elle est totalement indépendante de la décision des autres.
Elle est réalisée à la marge et par tâtonnement. La loi de l’offre et de la demande de travail joue
complètement son rôle. On sait que l’offre de travail en général est fonction croissante du prix
du travail. La conclusion est qu’on va migrer en tenant compte des différences de salaire entre
la région i et la région j. Mi = f(si –sj). C’est le salaire qui va motiver le mouvement migratoire.
Ce n’est pas le chômage qui justifie les mouvements migratoires. Ça suppose que se déplacer
n’a aucun coût psychologique, matériel, qu’on a une information parfaite de ce qui se passe du
niveau de salaire de toutes les régions pour notre niveau d’emploi et pour notre productivité
marginale de travail.
Elle a progressivement rajouté des facteurs de migration mais pas le chômage. D’abord on a
rajouté une dimension attractivité des régions. Dans cette attractivité on a mis la distance, des
attributs ou aménités locales comme la qualité des logements, le degré d’urbanisation, le revenu
par tête, les équipements de loisirs. Dans un troisième temps on a rajouté des facteurs
personnels. On suppose qu’il y a un attachement à la région qui va générer un coût
suffisamment significatif et on va rajouter un coût de mobilité (frais liés au changement de
distance par rapport à l’emploi, changement de domicile). Le dernier facteur est le facteur
risque. Cela renvoi à l’information, l’information sur le lieu vers lequel on va migrer est
incomplète, elle est coûteuse. On va probabiliser des situations et imaginer des situations
d’aversion pour le risque.
2- L’analyse marxiste
Le capitaliste est toujours à la recherche de nouvelles façons d’exploiter les prolétaires. Pour
cela il faut baisser leurs exigences salariales et en maintenant leur productivité. On va utiliser les
mouvements migratoires pour faire pression sur les prolétaires. En fait, le migrant vient
augmenter l’armée de réserve des chômeurs.
Chez les marxistes, le mouvement migratoire est choisit volontairement par les capitalistes. Ils
sont subis par les prolétaires. Chez les néoclassiques, le mouvement migratoire est toujours
volontaire, il est rationnel.
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1- La relation migration-revenu
Est-ce qu’elle est vraie ? Elle est vraie si on réalise un certain nombre d’hypothèses :
Les migrations se font vers les régions à haut revenus. C’est la différence de salaire qui
motive les mouvements migratoires. D’autres facteurs jouent : le coût de la mobilité qui
peut plus que compenser la différence de salaire et le chômage.
Il faudrait qu’on soit bien informé sur les différences de revenus. Or, ce n’est pas le cas
parce que l’information n’existe pas, souvent on est victime de l’illusion monétaire c'est-
à-dire qu’on n’est pas capable de raisonner en termes de différence de salaires réels
donc de pouvoir d’achat, on est victime de l’illusion fiscale c'est-à-dire qu’on ne prend
pas en compte les différences d’impositions.
Il faut que la différence de revenu soit le seul caractère distinctif de la région. Or il y en
a d’autres : le climat, l’image…
Les écarts de revenus doivent correspondre à des différences de pouvoir d’achat.
Globalement, la relation migration-revenu n’est pas respectée, elle est totalement contredite par
les faits. D’abord, elle est temporellement différente. La relation au salaire des migrations peut
s’inverser. La relation migration régionale, salaire revenu joue surtout pour certaines CSP
surtout pour les cadres et cadres supérieurs et aussi pour les fonctionnaires. Pour les couches
moyennes supérieures le facteur salaire joue beaucoup.
2- La relation migration-emploi
C’est le chômage qui détermine les mouvements migratoires et donc les régions à taux de
chômage élevé vont être des régions d’émigrations. Cette relation semble plus réelle que la
précédente. Mais elle n’est pas forcément vérifiée parce que des régions à fort taux de chômage
peuvent être des régions attractives avec un solde migratoire négatif.
Les migrations se rencontrent à la fois dans les régions qui sont en crise mais aussi dans les
régions qui sont en croissance parce que dans les régions en crise certains peuvent choisir de ne
pas migrer en même temps, le maintient d’une population élevée qui elle-même est une source
de croissance. Dans les régions en croissance, on a un phénomène inverse. C’est vrai qu’elles
sont attractives pour les chômeurs donc elles devraient avoir un solde fortement négatif sauf
que dans ce type de région on est obligé de partager des richesses donc l’effet demande va
moins jouer.
On peut expliquer ces phénomènes par la faible mobilité des chômeurs et par le fait que le
chômage touche essentiellement des emplois précaires, peu qualifiés.
On a conservé une certaine forme d’héliotropisme dans les mouvements migratoires. Ça veut
dire que les régions attractives étaient des régions industrielles pendant les Trente Glorieuses.
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Trois régions en France concentraient les soldes migratoires : la région nord pas de calais, la
lorraine et l’île de France. Aujourd’hui, 60 % des mouvements migratoires se font vers le soleil.
La mobilité inter régionale et en même temps intra régionale augmente. Les gens ne sont plus
mobiles. Aujourd’hui, un français sur deux change de région.
La mobilité s’accroit mais les mouvements migratoires peuvent apparaitre comme un jeu à
somme nulle. Il y a des régions d’émigrations pour certaines CSP, pour certains emplois mais
qui sont en même temps des régions d’immigrations pour certains autres emplois.
Il y a des trajectoires migratoires qui sont fonction du type d’emploi recherché et surtout de
l’âge.
1- Le « brain drain »
C’est l’idée de la fuite des cerveaux. Elle existe à l’internationale, elle est motivée par des
conditions de vies nettement meilleures. Le « brain drain » se justifie par la différence de salaire
et de productivité. Ils oublient d’abord que ça prend du temps de former et que donc ça a un
coût. Malgré tout, il y a des efforts à faire.
Les régions qui vont attirer les cerveaux vont bénéficier d’un renforcement de leur
compétitivité. L’écart va se creuser.
2- Les ajustements sur le marché du travail et l’égalisation des revenus des facteurs
A- Présentation du problème
L’équilibre en France est une situation où il y a une croissance économique forte. Cette
situation est réalisée si l’offre égalise la demande sur tous les marchés. Cela suppose un certain
nombre de conditions.
A partir du moment où on fait intervenir l’espace et donc la distance géographique, la mobilité
des facteurs de production, comment va se dérouler, réaliser l’équilibre ?
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Seuil = 10 000
N = 300 000 / 10 000 = 30
Q0 = 300 000
Chaque entreprise séparément aura atteint le minimum du coût moyen qui correspond au seuil
de rentabilité. Chaque entreprise va avoir une aire de marché dès qu’elles auront atteint le
nombre (30).
On prend en compte les coûts de transport. Il faut de ce fait que les conditions de production
du service transport soient neutres. Neutre veut dire que tous les agents économiques vont avoir
accès aux mêmes conditions de transports (chargement, déchargement, coût). Il ne faut pas que
les conditions de production soient réalisées il ne faut pas de discrimination dans les décisions
de migration ou de localisation sinon il n’y a pas d’équilibre spatial (pour Losch).
On fait jouer au rôle du secteur du transport le même rôle que la monnaie. Il faut l’offre soit
égale à la demande.
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La baisse des coûts de transport est normalement de nature à favoriser l’équilibre spatial
puisque on peut atteindre n’importe quel lieu en partant de n’importe quel lieu sans que ça
nous demande un quelconque effort (coût faible). Dans la réalité, ça a l’effet complètement
inverse. En fait, on constate que ça a favorisé la concentration de l’activité.
Jusqu’à présent l’équilibre spatial est réalisé si les rendements d’échelles sont décroissants. A
long terme, il n’y a plus de super profit.
Coût marginal
Coût moyen
Hypothèse de rendement
L’hypothèse des rendements croissants est totalement vérifiée, c’est celle de Paul Krugman. Il y
a des concentrations d’activités qui appellent à la concentration
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Est-ce que le développement est inégal ? Est-ce qu’il y a des inégalités sociales et/ou spatiales ?
Une réponse plutôt de nature libérale qui est qu’il n’y a pas d’inégalités. C’est les choix des
agents économiques. Deuxième type de réponse : le développement est inégal, ce sont ceux qui
ont subi l’électrochoc de Paris et le désert français. La première catégorie de modèle est la
théorie de la base (modèle keynésien), la seconde est la théorie de croissance. La troisième
catégorie est plus ou moins marxiste qui dit que les déséquilibres spatiaux sont le reflet de la
lutte des classes. C’est absolument nécessaire au capitalisme (théorie du développement inégal).
D’où viennent les inégalités spatiales qui ont été choisies ? Elles viennent soit de la
différenciation spatiale soit de la diffusion des innovations soit des étapes du développement.
P1 P2
Demande Demande
Q Q
Région 1 Région 2
Elle s’explique par la présence de dotations factorielles qui vont déterminer par région des
avantages comparatifs. Chaque région va se spécialiser.
L’autre hypothèse est que les facteurs de production capital, travail sont mobiles entre les
régions avec toutes les influences notamment les migrations.
Dernière hypothèse est qu’il existe un coût de transport nul à l’intérieur des régions, par contre
les coûts de transports sont positifs entre les régions. C’est là qu’intervient la différenciation
spatiale.
P1 = prix d’équilibre entre chaque région
P2 = prix inférieur au prix d’équilibre de la région 1
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La région 2 va exporter vers la région 1 le produit pour lequel elle est la plus compétitive. Cette
différence de compétitivité peut être comblée par les coûts de transports. C’est là qu’intervient
la différenciation spatiale.
La région 2 exportera vers la région 1 tant que la différence de prix entre P2 et P1 sera
supérieure au coût de transport.
Il se peut que la différence initiale de prix finisse par être comblée à la suite de la mobilité des
facteurs de production. Si la différence de prix est liée à la différence de productivité marginale,
cette différence va s’estomper au fur et à mesure. Tout va s’équilibrer.
On peut imaginer assez facilement que les inégalités de développement régional s’expliquent
par des vitesses de diffusion de l’innovation qui sont différentes selon les régions. Des régions
vont par exemple accepter beaucoup plus rapidement la diffusion des innovations sur les
produits que la diffusion des innovations sur les procédés de production.
Les innovations sur les techniques de production et sur les produits ne se diffusent pas partout
de la même façon, elles se diffusent plus rapidement dans les grandes villes qu’à la campagne.
D’une manière plus générale on constate que les innovations se diffusent du centre vers les
périphéries.
On utilise le modèle de Rostow Vernon Clark qui permet de comprendre les étapes du
développement.
La mise en place des conditions institutionnelles
Le décollage qui suppose qu’on ait atteint un certain niveau d’épargne et
d’investissement. Il y a des régions qui n’auront pas fait cet effort et qui seront moins
développées.
La croissance où se met en place un mécanisme d’augmentation des grandeurs
économiques. On continue à investir, à mécaniser, à innover. La migration est aussi un
mécanisme.
Le déclin qui intervient quand il y a un essoufflement des innovations
On combine ces étapes avec celles du cycle de vie du produit et avec la loi du déversement.
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Y=R+B
Y = production
Exemple de Bapaume :
Y=R+B
Elles ne peuvent travailler que s’il y a deux demandes. Il faut donc se demander qui y habite et
qui y consomment ? secteur résidentiel, la demande est interne
Ce secteur a un effet sur la richesse produite qui est un effet multiplicateur. Cet effet
multiplicateur dépend de leur propension à dépenser localement.
Les entreprises de la région ne peuvent se contenter du secteur résidentiel. Ils ont besoin d’une
demande externe qui va constituer sa base d’exportation. Or, il est évident qu’un territoire ne
peut vivre en autarcie. Ce qu’il va exporter conditionne très fortement son développement. On
peut penser que ce secteur aura un effet multiplicateur beaucoup plus important que le secteur
résidentiel. Effet multiplicateur : b > a ; b est dépendant de la propension à dépenser
localement. b = 1 / 1 – dL (dL = propension à dépenser localement).
Les coefficients de Hoyt sont des coefficients qui mesurent le niveau de spécialisation d’une
région dans un secteur de base d’exportation. Comment calculer ce coefficient ? On va utiliser
d’abord un indicateur de mesure de l’importance de l’activité dans la région. On a plusieurs
façons de mesurer une importance d’une activité :
On prend la valeur ajoutée de la branche et voir si cette valeur ajoutée est forte dans la
région par rapport aux autres régions.
Le chiffre d’affaires
Le nombre d’emplois (celui utilisé le plus)
Cela représente le rapport entre le poids d’une activité « j » au niveau d’une région « i » et le
poids de cette activité au niveau national :
Cij = [E xij / Xi] / [Xj / X]
Régions i
j Nord Pas de Calais Ile de France Xj
Automobile 200 000 10 000 210 000
Tertiaire supérieur 5 000 400 000 405 000
Xi 205 000 410 000 615 000
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CNPDC, Automobile = (200 000 / 205 000) / (210 000 / 615 000) = 2,86
Si le coefficient est supérieur à 1, la région est spécialisée dans cette activité.
CNPDC, tertiaire = (5 000 / 205 000) / (405 000 / 615 000) = 0,028
C’est l’économiste François Perroux qui cherche à expliquer les déséquilibres spatiaux d’après
guerre. Sa réponse est qu’il y a des pôles de croissance qui favorisent le développement de ces
régions. Qu’est-ce qui fait un pôle de croissance ? Comment la croissance se diffuse-t-elle ? Il y
a un pôle de croissance a proximité d’une unité motrice ou d’une industrie motrice. A
l’époque, l’industrie motrice correspondait aux industries lourdes. C’est dont la sidérurgie,
l’énergie. Ces industries motrices vont générer des effets d’entraînement pour les autres
industries.
Quels sont les modes de diffusion ? Il y en a trois :
Le prix : on utilise les économies d’échelles des fournisseurs pour diminuer nos prix de
revient.
Les quantités notamment par un effet de demande. Les entreprises vont se servir
mutuellement de débouchés. Cela va renforcer les économies d’échelles. Ça renforce
l’effet prix.
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Le premier problème est : a-t-elle une composante territoriale ? Il n’est jamais fait référence aux
mécanismes permettant de produire des externalités positives.
Qu’est-ce qu’un pôle de croissance ? Qu’est-ce qu’une unité motrice ? Au départ c’est une
industrie. Est-ce que ça ne peut pas être une entreprise ? Pas de réponse par Perroux.
Aujourd’hui est-ce que c’est les industries high-tech ? Il faudrait aujourd’hui augmenter l’offre
de facteurs stratégiques de développement. L’âge d’or des pôles a correspondu à une structure
technique particulière.
C’est Philippe Aydalot. C’est la première explication marxiste. Ils vont montrer comment
l’espace peut être un instrument d’exploitation des prolétaires. ??? instaure entre le centre et la
périphérie. Au centre se trouvent les exploiteurs et à la périphérie se trouvent les exploités.
Les rapports de production sont définis par le centre et se diffusent vers les espaces
périphériques. Cette diffusion est nécessaire pour lutter contre la baisse tendancielle des taux de
profit.
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Le territoire peut être défini en fonction de deux éléments : ethnologique (c’est le territoire
comme lieu produisant une identité) et éthologique du territoire (c’est le fait qu’un peu comme
les animaux nous avons tendance à marquer notre territoire à défendre notre territoire, ça
constitue une espèce de ciment des liens entre ceux qui y habitent.
Origine en 1919 : écriture par Alfred Marshall « Trade and Industry ». Il invente le terme de
district industriel. C’est un lieu où on rencontre une certaine atmosphère. Cette atmosphère est
propice au développement d’externalités positives c'est-à-dire davantage pour la collectivité non
recherché par les agents économiques individuellement. Exemple : la formation. Il constate ce
type d’atmosphère dans les régions industrielles : la sidérurgie, le textile. Il observe cette
atmosphère dans les régions textiles, sidérurgiques.
Pendant près de 70 ans le concept disparait, on n’éprouve pas le besoin d’utiliser ce concept
pour interpréter la réalité économique.
Dans les années 1980, un certain nombre d’économistes italiens vont réutiliser le concept pour
interpréter le miracle de la troisième Italie.
Dans les années 1970, se met en place un processus de désindustrialisation. Elle est liée à un
essoufflement du progrès technique et à la mondialisation. Les italiens vont inventer un système
dit d’accumulation flexible permettant de faire face à cette crise.
La France va relire l’expérience italienne et tenter de la généraliser notamment aux industries
de plus hautes technologiques. Elles va aussi tenter de l’appliquer au cas français.
3- La typologie
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Le SPL à industrialisation diffuse c’est d’abord un SPL qu’on rencontre dans les régions rurales
qui ont été laissé pour compte par la croissance des Trente Glorieuses. Ce type de SPL est basé
sur des savoirs faire ancestraux, sur des compétences qu’on maitrise depuis des siècles. Le type
de réseau utilisé est essentiellement un réseau familial.
Le SPL incubateur s’est développer à proximité / dans les régions qui ont bénéficiés de la
croissance des Trente Glorieuses. On se base sur des savoirs, des stocks de connaissances ou
de sciences et ces stocks vont permettre de faire un sot technologique. Les réseaux sont
professionnels.
Conclusion :
Est-ce que les SPL existent encore aujourd’hui ? La politique des SPL a été instaurée en France
entre 1998 et a pris fin en 2005 avec la création des pôles de compétitivité. L’idée est de faire
apparaitre des SPL, de créer des SPL. Le problème est que les SPL sont souvent à génération
spontanée.
Cela va poser un certains nombres de problèmes qui vont être à l’origine de leur extinction.
D’abord, des problèmes de coopération. Ensuite, les SPL sont limités par la taille de leur
marché. Le troisième problème est le manque d’innovations (« bricolage » de savoirs faires
ancestraux). Dans une économie de la connaissance, la valeur ajoutée se fait si on innove. Et en
plus on doit innover de plus en plus rapidement car on est vite obsolète. En 2005, les SPL ont
été remplacé par les pôles de compétitivité. L’idée de compétitivité est l’idée du ‘Big is
Beautiful’. Le pôle de compétitivité est trois acteurs réunis géographiquement : les entreprises
qui vont exprimer des besoins, les chercheurs et les formateurs. L’idée est que si on met en
interaction géographiquement les trois on va déboucher sur la création. Exemple : MAUD :
mode à usage domestique. Les pôles sont classés dans différentes catégories : les pôles
mondiaux, les pôles à vocation mondiale, les pôles à vocation nationale.
1- Définition
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beauté des paysages. GREMI : groupe de recherches sur les milieux innovateurs dont Denis
Maillat. La question que ce groupe se pose : est-ce que le milieu urbain ne serait pas un milieu
plus innovateur que le milieu rural ?
2- Typologie
- Logique d’interaction +
-
Logique 1 2
d’apprentissage
3 4
1 : S’il n’y a aucune interaction entre les acteurs du territoire et de dynamique d’apprentissage,
il n’y aura pas de milieu innovateur.
4 : situation où il y a un milieu innovateur puisqu’on a interaction entre les acteurs du territoire
et une dynamique d’apprentissage. C’est malgré tout des innovations de haute technologie.
2 : milieu potentiellement innovateur parce qu’il y a des interactions entre les acteurs mais on
n’a pas développé la dynamique permettant aux acteurs de diffuser, d’absorber l’innovation.
3 : innovation mais sans milieu.
C- Les technopoles
C’est la plus vieille organisation industrielle connue apparue au début des années 1970 et qui se
définit par la mise en interaction de la recherche de l’enseignement supérieur et du milieu
industriel. L’objectif était un objectif de fertilisation du tissu industriel. On espérait qu’on puisse
avoir des chercheurs créateurs ou du moins que les chercheurs valorisent leurs recherchent.
Une technopole s’accompagne de la mise en place d’un certain nombre d’éléments. L’élément
fondamental s’est les incubateurs (on y offre la possibilité de développer industriellement les
recherches). Ça suppose aussi l’existence de fonctions tertiaires supérieures. Une technopole
donne lieu à un label national qu’on doit chercher à obtenir en suivant un cahier des charges.
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Sont avantagés les technopoles qui ont été les premières à développer un certain type
d’innovation. Les technopoles sont liées au phénomène urbain et ça veut dire qu’il faut que la
ville ait acquis une certaine taille pour pouvoir prétendre à développer une technopole.
Thèse néomarxiste.
Il y a cinq formes institutionnelles étudiées par les néomarxistes :
1) La forme prise par l’Etat. Durant les Trente Glorieuses l’Etat était la béquille du capital.
C’était un Etat très centralisateur. Cette Etat se transforme pendant les quarante
douloureuses et il va perdre son pouvoir qu’il délègue en décentralisant.
2) Le rapport salarial. On a fait évoluer ce rapport. On est passé d’un rapport salarial
fordiste à un rapport salarial post fordiste.
3) La forme de concurrence. On est passé d’un espèce de capitalisme monopoliste d’Etat
avec des très grandes entreprises se faisant concurrence à une accumulation plus flexible
avec des petites entreprises cherchant à être flexibles.
4) La forme monétaire. On est passé d’un gold exchange standard à on ne sait pas encore.
5) La forme de participation à l’ordre économique international. Le GATTS jusqu’en
1994 où on est passé à l’OMC. Depuis 1999 on est passé aux accords post Washington.
Le rapport salarial fordiste était un rapport d’exploitation qui visait la déqualification de la main
d’œuvre : baisser la valeur de la force de travail. On constate qu’aujourd’hui ce n’est plus vrai.
Certaines entreprises cherchent à modifier cette relation fordiste notamment avec une relation
d’intégration du salarié. Le salarié est considéré comme une valeur qu’il faut former, dont il faut
enrichir les compétences. On joue aussi sur d’autres motivations que sur celle salariale. Ce n’est
plus uniquement un coût. De plus en plus on prend en compte le fait que le salarié est un
consommateur. Il apprend à produit en consommant.
On est entré dans une économie de réseaux. C’est une économie où les entreprises coopèrent
où elles ne se font plus totalement concurrence.
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Economie Régionale L3 AES
Le problème de partage de l’intérêt général parce qu’en France c’est l’Etat français qui est
garant de l’intérêt général.
Problèmes liés à la transformation du rôle de l’Etat. Depuis 1982, il y a un très fort mouvement
de décentralisation qui s’est mis en place avec apparition, développement d’un pouvoir local
puisque toutes les intercommunalités ont de plus en plus de pouvoir. Reste posé le problème
du financement des politiques publiques. Les collectivités locales ne peuvent pas voter la nature
de l’impôt.
Deuxième transformation de l’Etat : partage de certaines missions d’intérêt général avec la
société civile. Il y a une fonction de répartition et une fonction d’affectation (production de
services publics) de l’Etat. Ces fonctions sont de plus en plus exercées par la société civile et
notamment par les associations.
Les Etats Européens ont une histoire institutionnelle différente. Certains Etats sont restés avec
un pouvoir extrêmement centralisé. D’autres ont plutôt choisi un pouvoir totalement
décentralisé (Belgique). D’autres pays ont choisi une organisation sous forme de ville c'est-à-dire
que les villes sont presque des villes Etats. C’est le cas par exemple en Italie. Aujourd’hui, ça
pose des problèmes de gouvernances car la mondialisation a réactivé le pouvoir des villes, c’est
la métropolisation. Il existe des comités internationaux de villes où les villes entrent en relation
entre elles au dessus des Etats.
On voit apparaitre une concurrence territoriale, entre les villes.
On a effectivement une espèce de convergence entre les modèles réactifs et les modèles
proactifs de développement. On constate aujourd’hui l’apparition du développement
endogène. Plusieurs dimensions :
Le développement endogène est un développement qui est communautaire, il
correspond à un ensemble de valeurs partagées par le territoire.
C’est un développement tourné vers les besoins fondamentaux.
C’est un développement qui est dit « intégré », on prend en compte tous les aspects du
développement, les aspects socio politique culturels, économiques, et
environnementaux (aujourd’hui).
Il vise l’autarcie sélective. On cherche d’abord à favoriser le développement de la
communauté mais on n’est pas totalement fermé sur soi-même.
C’est un développement qui cherche à valoriser les ressources locales.
C’est un développement basé sur les petites entreprises, les petites échelles, les petites
communautés => « Small is Beautiful ».
Il est aussi basé sur une économie informelle.
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Economie Régionale L3 AES
Le phénomène urbain est un phénomène ancien. Il date de 10 000 ans av. J-C. avec
l’apparition de la sédentarisation des populations. Elle se faisait exclusivement en ville et s’est lié
à l’apparition du néolithique (naissance de l’agriculture). Ceux qui vivent en ville, ne cultivent
rien, il faut donc cultiver les terres et vendre les produits en ville. Il faut un surplus agricole
pour que naisse une ville donc que les populations qui se nourrissent en travaillant la terre aient
plus que ce qu’elles ont besoin pour se nourrir.
L’apport de la sociologie
Pour les sociologues, la ville a deux missions. C’est d’abord un lieu symbolique où se situe le
pouvoir politique, religieux, administratif, économique, des monuments symboliques… Ensuite
c’est la fonction de diffusion d’un certain mode de vie, c’est en ville qu’on a les gens les plus
modernes, les plus évolués.
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A- De la désurbanisation à la suburbanisation
Pendant les Trente Glorieuses la population urbaine a augmenté de 20 %. Pendant les Trente
Douloureuses, on va voir un ralentissement de l’accroissement de la population urbaine. Elle va
augmenter de 3 %.
Pendant les Trente Glorieuses on a une augmentation de la population urbaine en centre ville
mais on a surtout un développement des banlieues. Ce développement des banlieues s’accroit,
on va parler de suburbanisation. Suburbanisation = trop d’urbanisation, pendant un temps la
taille des centres villes a augmenté, les banlieues ont également augmenté très fortement et qui
s’installent partout.
Durant les vingt premières douloureuses on assiste par contre à une désurbanisation des centres
villes. La population habitant en centre ville diminue car on y développe des bureaux, ça
devient excessivement cher et parce que certains territoires vont être abandonné par des
populations qui vont aller en banlieue.
Tableau 8.6
B- De la suburbanisation à la périurbanisation
Le tassement des centres villes, mais quand même aussi des banlieues, s’est accompagné par le
développement de logements en zone rural. Cela tient essentiellement à la montée du coût du
foncier et la recherche d’une meilleure qualité de vie. 1975 : on a un très gros effort de
périurbanisation avec une migration des populations des centres villes, des banlieues vers les
zones rural.
Figure 8.2 : taux de migration positifs dans les grandes villes, on a un ralentissement de la
baisse des populations dans le milieu rural.
Le mouvement de périurbanisation est un mouvement qui débouche sur l’extension des
banlieues.
Phénomène du mitage : on a un néorural qui travaille en ville et qui veut être seul. Il fait bâtir
une maison seule, ça change complètement le paysage. Un autre s’y installe plus tard, on étend
petit à petit la zone d’urbanisation.
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C- De la périurbanisation à la rurbanisation
B- Le rôle des économies externes dans l’analyse néoclassique et la taille optimale des
villes
On peut poser le problème de deux façons. Soit on va rechercher la taille minimum dans ce cas
là on va raisonner en termes d’économie d’agglomération. Soit on pose la question en termes
de taille maximum et dans ce cas on va raisonner en termes de déséconomie des
agglomérations.
Les économies d’agglomération sont de deux types :
1) Les économies de localisation sont des économies externes à l’entreprise mais qui sont
propres à une industrie à condition d’être dans la même aire urbaine, proche
géographiquement.
2) Les économies d’urbanisation sont celles qui sont externes à l’entreprise mais c’est lié à
la taille de la ville, par exemples le fait de payer moins de taxe professionnelle, la taille
du marché.
Les déséconomies interviennent quand on a dépassé une certaine taille.
Figure 8.5 : on a représenté le coût moyen et le coût marginal liés à l’augmentation de la
taille de la ville qu’on mesure par le nombre d’habitants. En principe, on peut supposer que
dans un premier temps que le coût marginal et le coût moyen vont diminuer parce que ce qui
joue le plus sont les économies d’agglomération. Dans un deuxième temps, ces coûts
remontent à cause des déséconomies d’agglomération ce qui sous-entendrait qu’on a atteint la
taille maximum. On a représenté le bénéfice moyen et le bénéfice marginal liés à la taille de la
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ville. Le bénéfice marginal augmente dans un premier temps et diminue dans un second temps
avec un maximum de bénéfices qui est atteint quand on est en haut du bénéfice moyen.
En P1 toute taille inférieure à P1 n’est pas viable parce que le bénéfice moyen est inférieur au
coût moyen. En P2 on est au minimum du coût moyen mais la taille n’est pas optimale, elle ne
l’est qu’en P4 quand on a le bénéfice maximum et que on a atteint le maximum du coût. En P4
ça reste « rentable » puisqu’on a un bénéfice supérieur au coût, mais ça va baisser jusqu’à P5 où
le bénéfice moyen sera inférieur au coût moyen. P5 serait la taille maximale de la ville.
La question est de chiffrer l’évolution des bénéfices et à partir de là de déterminer une véritable
taille minimale ou maximale de la ville.
Les analyses du déclin posent 2 questions donc 2 types de réponses. Question de la taille, si il y
a un déclin urbain c’est peut être parce que les villes ont atteint leur limite. La réponse sera
quantitative.
La question est : est-ce que la ville ne contiendrait pas les germes de la crise civilisationnelle ? Y
a-t-il une ville durable ? Une ville durable c’est durable sur le plan écologique ? Durable signifie
aussi équitable, dualité sociale dans la ville ? Est ce que c’est vivable ?
La réponse est excessivement difficile et qualitative aussi.
On a par exemple en tête que l’accroissement de la taille des villes augmente les dépenses
d’équipement, en infrastructures de toutes sortes mais aussi de fonctionnement. On pense que
ces coûts sont donc des coûts publics économiques mais ils peuvent être aussi des coûts publics
sociaux liés à la montée de la délinquance ou du sentiment d’exclusion et des coûts publics
écologique.
L’accroissement de ces coûts publics a un effet sur les dépenses des villes et sur la fiscalité par
exemple le montant des dépenses de fonctionnement par habitant dans une ville de moins de
10 000 habitants est de 50 €. Dans une ville de 100 à 300 000 c’est 100 €. Même chose pour les
dépenses d’équipement qui doublent dans les villes de 100 à 300 00 habitants.
C’est qu’il y a forcement une augmentation de la taille des réseaux qui sera plus que
proportionnelle si on veut garantir la qualité du service public.
La disparition d’une économie de proximité et de la parenté qui va entraîner des coûts
publics sociaux mais aussi des coûts publics économiques.
Les exigences en matière de services publics sont plus grandes en ville qu’à la
campagne. C’est un état d’esprit qui amène les urbains à exiger plus.
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Economie Régionale L3 AES
Les coûts privés sont plus difficilement isolable. On suppose que globalement les coûts de la vie
sont plus élevés en ville qu’à la campagne. Les coûts de la vie sont le niveau général des prix
plus élevé en ville ; un prix en particulier le prix du foncier par exemple : 2 fois plus élevé à
Paris que dans une ville de 50 000 habitants ; la fiscalité est elle aussi 2 fois plus élevé dans les
villes de 50 000 habitants. A cela on pourrait rajouter le prix de la vie, ce sont des coûts
humains, exemples : le stress, le temps passé dans les transports, la violence.
Elles ont pour points de départ l’idée que l’urbanisation est un phénomène non continu.
Il existe 3 interprétations
il existe une diversité optimale des activités urbaines. Si elle est insuffisante la ville va
décliner mais c’est vrai aussi que si la diversité est trop grande la ville peut perdre de son
attractivité à cause des coûts publics et privés.
Les villes les plus dynamiques sont celle qui sont tournés vers l’innovation. On peut voir
deux types d’innovations, de nature sociale. Et une innovation technologique, la ville
c’est le lieu ou on absorbe beaucoup plus facilement l’innovation technologique. Cette
thèse veut dire que les villes anciennes auront un dynamisme moins grand que les villes
récentes.
Plusieurs explications pratique du déclin urbain d’abord la dégradation plus rapide des
centres villes, des conditions de vie, le départ des classes riches en périphérique.
C’est l’interprétation quand même socio – économique du déclin des villes. C’est qualitatif en
disant que la ville relève toutes les contradictions entre les économies marchande, l’économie
non marchande et non monétaire. L’économie marchande et non marchande sont des
économies c'est-à-dire l’économie où les produits et les facteurs de production s’échangent sur
un marché moyennement un paiement économie marchande.
L’économie non marchande, elle est monétaire mais les produits peuvent être gratuits ou vendu
à un prix inférieur ou égale à leur prix de production s’échange sur un marché.
Le non monétaire est lié aux dons et en tout cas au produit au service qui ne donne pas lieu à
une rémunération et ne s’échange pas sur un marché.
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3- La théorie de la suburbanisation
Par du principe que la ville suit un certain nombre d’étape qui correspondent à un cycle de
l’évolution urbaines. Pour plusieurs raisons parce que les villes dans l’observation des
observateurs en font passent par plusieurs étapes. Ensuite parce qu’on peut expliquer
l’évolution des villes par la présence d’externalité positif ou négatif.
Enfin, il est possible de caractériser la structure urbaine des pays et leur évolution en fonction
de leur conjoncture. On obtient le graphique 8.7 qui résume les étapes du cycle. Quand
l’agglomération croit, on passe de l’urbanisation à la sur-urbanisation.
La 2ème phase est le déclin, on passe d’une phase de dé-urbanisation à une phase de ré-
urbanisation. On peut suivre ces différentes phases dans la réalité notamment si on regarde les
structures urbaines (tableau 8.11 et la figure 8.8). Le centre et la périphérie évolue de façon
différentes.
La phase de dé-urbanisation centre, sur-urbanisation très forte croissance de la périphérie.
Tableau 8.11 : structure urbaine par pays. Tout les pays n’ont pas la même structure urbaine et
ne sont pas dans le même cycle urbain.
La Belgique et les Pays Bas sont les cas les plus extrêmes. Les pays les plus urbaniser ont un
grand nombre de région urbaine entre l’étape 3_4_5. Les régions les plus rurale sont la
Belgique et l’Allemagne. Les pays qui sont des pays ruraux sont dans le 2_3 c’est le cas de la
Grèce, de l’Italie, de la France qui est sur 3_4.
Reste une question importante est ce qu’on peut lier le cycle urbain à la conjoncture ? lien entre
la position de la plus grande ville et la position de cette ville dans le cycle urbain.
Quel est le rôle jouer par l’armature urbaine ?
Critique du modèle :
le cycle semble répétitif et un peu obligatoire, la réalité montre que se n’est pas toujours
vrai notamment si on regarde l’évolution des villes à long terme parce qu’il y a des effets
de seuils.
On se contente de constater sans véritablement propsée une analyse quantitatif de la
crise urbaine. Or celle-ci ou le cycle urbain depend des cycles de démographique. On a
vécu plus rapidement et plus facilement la transition démographique. Il faudrait lier le
cycle des villes au cycle industriel. Il y a des villes champignons
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On peut faire les différences aussi entre les types de villes. Il y a des villes industrielles,
portuaire, touristique. Ces villes n’ont pas connu les mêmes étapes au même moment.
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A- Les théories
Première question comment les ménages choisissent leur lieu de résidence ? Faut il se localiser
en banlieue ou au centre ville ?
Trois approches répondent à cette question.
L’école de Chicago regroupe un certain nombre de recherche qui vont étudier les stratégies
collectifs des quartiers, ils vont fonder la sociologie urbaine.
C’est le centre de la ville qui va exercer le pouvoir d’attraction symbolique qui va entrainer des
luttes entre les différents groupes de différentes cultures, différentes CSP.
Cette lutte va déboucher sur un processus de valorisation soit un processus de dévalorisation.
Les auteurs vont établir un lien entre les fonctions présentes dans ce quartier et l’évolution du
statut de ce quartier. Ils se trouvent que la forme de la ville sera au moins au départ une forme
mono centrique tout va s’organiser autour du centre ville (figure 9.1).
Le centre ville s’est progressivement spécialiser dans le Business. On constate que les riches (le
district bourgeois) vont s’éloigner progressivement du centre a part le CBS. Le centre ville va
s’en trouver progressivement dé valoraliser. L’environnement va se dégradé et on va assister
dans les deux premier cercles par des processus de dévalorisation ethnique (formation de
ghettos avec d’un côté les Chinois, les Italiens, les Allemands,..)
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Economie Régionale L3 AES
L’école néo classique va chercher à formaliser le raisonnement en raisonnant sur deux variables
importantes, la proximité au centre avec l’idée qu’il y a une demande d’accessibilité au centre
de décision. On va entrée en concurrence dans l’usage du sol. Les agriculteurs, les ménages, les
entreprises qui voudrons y produire ou construire des bureaux. Elle doit déboucher sur une
allocation optimale des ressources c'est-à-dire à priori l’espace doit être continué pour qu’il
n’influence pas la nature de l’équilibre spatiale. On peut accepter l’idée de l’existence d’une
rente pour un consommateur ou un ménage qui aurait la chance d’habiter au centre. Il faudrait
intégrer dans le raisonnement les progrès réaliser dans les transports et du cout que cela génère.
3- L’interprétation marxiste
On peut opposer les villes françaises aux villes américaines parce que dans les villes américaines
se sont les riches qui se mettent à la périphérie (périphérie bourgeoise) alors qu’en France c’est
plutôt l’inverse. On a les riches au centre et les pauvres dans les banlieues. Cela tient
essentiellement au foncier et au transport.
Des études empiriques montrent que les choses ne sont pas aussi tranchées.
Etude faite aux Etats-Unis nous montre que la liaison richesse-distance au centre n’est pas si
tranchée parce que les riches n’ont pas intérêt à trop s’éloigner du CBD. La distance maximale
est d’environ 10 km. Ensuite ils vont tenir compte de la densité de population. Ils n’acceptent
une forte densité de population que s’ils sont proches du CBD. Effectivement, on constate que
75 % des riches se situent dans des zones à faible densité.
Une autre étude réalisée en France montre que contrairement aux Etats-Unis, les centres villes
sont des lieux d’accueil. On y trouve beaucoup d’immigrés, beaucoup de personnes âgées et
c’est aussi le lieu où on trouve les plus riches.
Ensuite, on a observé d’autres éléments qui jouent sur la localisation résidentielle : les
transports et les progrès dans les transports vont permettre aux plus riches et aux plus pauvres
d’habiter de plus en plus loin du centre ville et de pouvoir y accéder plus facilement. On tient
compte du coût d’encombrement. Le coût du foncier est aussi un élément déterminant. Les
emplois sont de plus en plus à l’extérieur du centre ville ce qui augmente l’intérêt d’habiter en
dehors du centre ville ou en tout cas d’accéder au centre ville.
2- La ségrégation spatiale
Aux Etats-Unis la ségrégation est d’abord raciale. Les Noirs et d’une manière générale les
immigrés riches ou pauvres et quelque soit leur statut habitent dans les mêmes quartiers.
En France, le phénomène est plus compliqué et plus évolutif. Au départ, la ségrégation était
d’abord sociale c'est-à-dire qu’on regroupait dans un même lieu (banlieue) les catégories
sociales les moins favorisées. Dans les grandes barres il y avait toutes les personnes de toutes les
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cultures ayant le même statut social. Aujourd’hui, avec le développement des politiques
urbaines on a de plus en plus assisté à la formation plus de ghettos. On va rénover les centres
villes et donc on va attirer de nouveaux commerces ou de nouvelles populations un peu plus
aisées, en banlieue on voir de plus en plus monter une ségrégation culturelle et raciale.
Le centre ville est un lieu où l’espace est totalement occupé et de fait le prix des terrains est très
très élevé. Ensuite, le centre ville est un lieu qui est producteur de sens et donc on y trouve les
centres de décision politique, les centres culturels et religieux, le grand théâtre, des adresses très
prestigieuses. Il y a moins d’habitants mais il y a aussi des centres d’affaires et on a une
architecture particulière. Le centre ville est un lieu qui exerce une fonction commerciale et plus
la ville est grande, plus cette fonction est diversifiée. C’est aussi un lieu où on noud beaucoup
de contact pour trouver des emplois mais aussi pour avoir des échanges culturels.
Le centre ville est de plus en plus à géométrie variable, il est polycentrique. Mais il reste dans
notre imaginaire un centre ville.
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B- La mobilité intra-urbaine
1- La mobilité de l’industrie
Au départ, les industries se sont concentrées dans les centres villes ou dans la toute proche
périphérie. Dans la pratique, ça n’a plus était vrai.
Remarques :
Si on se réfère à la théorie de la localisation, notamment celle de Weber, il faut faire la
distinction entre les différents types d’activités, les différents types de fonctions exercées
au sein de ces activités et les différents types d’établissement. Les activités c’est par
exemple l’industrie lourde, la sidérurgie, l’énergie… ne s’est jamais localisé en centre
ville. On a pu avoir de l’industrie de première (cuire) ou seconde (automobile)
génération dans la toute proche banlieue. Ensuite les fonctions sont les fonctions de
production, d’administration, de recherches. On constate que les fonctions dites de
production se sont plutôt mise en banlieues et à proximité d’infrastructure de transport.
Les fonctions d’administration sont en centre villes ce qui a donné lieu à la création de
bureaux. Le type d’établissement c’est les boutiques, les entrepôts, laboratoires… et cela
se situe en centre ville.
Les trois quarts de déplacement d’établissement des entreprises sont des délocalisations
à l’intérieur de l’agglomération urbaine. C’est essentiellement lié soit à une opportunité
d’infrastructure notamment de transport soit c’est lié à un manque de locaux (trop
petit).
On constate une certaine fluctuation dans les mouvements d’établissement. Ces
fluctuations dépendent du moment, du cycle des affaires de l’activité mais c’est aussi très
lié à la ville. C’est lié aussi à la taille de la ville. Ça touche 5 % des établissements.
L’ensemble des études montre que la ville exerce une attractivité (économies
d’agglomération) mais par contre elle entraine des déséconomies d’agglomération
autrement dit des forces centrifuges : le prix des terrains qui est fondamental sur
l’architecture industrielle, les conditions d’accès à l’usine et au marché malgré les efforts
fait, les désagréments causés sur les résidents.
On peut mettre en parallèle le processus d’urbanisation et le processus
d’industrialisation dans une première étape qui est celle des districts industriels (19ème
siècle) on voit se développer de petites industries avec une main d’œuvre peu qualifiée
qui se situe en centre ville, cette dernière accueillant tous les ruraux qui ont migré vers la
ville. Deuxième étape : l’industrie fonctionne plutôt en branche : fordisme. Les grandes
entreprises se développent à l’extérieur des villes (banlieue) et vont concentrer de la
population dans les banlieues. Dans un troisième temps, le centre ville redevient un lieu
intéressant notamment à l’international, on parle de construction de hub où on peut
entrer facilement en contact avec la planète et avec pleins d’acteurs. La ville est
polycentrique où on a des nœuds de réseaux qui vont permettre l’apparition de
nouvelles activités, innovations… C’est la logique post-fordiste.
On peut classer les villes en fonction des activités qu’elles ont concentrées. On a par
exemple des activités banales (low tech) qui utilisent une manœuvre peu qualifiée mais
qui ont besoin de grandes infrastructures, qui peuvent se localiser à proximité des
réseaux de transport et qui n’ont pas besoin d’une forte spécialisation de la ville dans
certaines fonctions. Les activités stratégiques ont besoin par contre d’une bonne
accessibilité aux fonctions. Elles ont en principe la possibilité d’apparaitre partout dans
la mesure où elles sont aptes à créer leur propre environnement culturel et
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Economie Régionale L3 AES
économique. les activités intermédiaires sont celles qui sont les plus liées au centre
parce qu’il faut une bonne accessibilité au lieu et aux fonctions.
Différentes étapes :
1) Au centre ville, on garde les premiers marchés. Ça suppose la présence d’une économie
de proximité, d’une économie artisanale. C’est la plus vieille économie du monde.
2) Les centres villes vont se spécialiser dans des activités de luxe de plus en plus avec des
adresses prestigieuses et des produits qu’on ne trouve pas ailleurs. Plus la ville est
grande, plus elle sera spécialisée dans des adresses prestigieuses.
3) Production de masse et de la consommation de masse. Ça permet d’offrir des produits
moins cher mais ça pousse les centres villes à se spécialiser et à la création de banlieue
mais aussi de lieu de vie.
Parmi les fonctions tertiaires supérieures ont trouve les centres culturels, les centres de services
financiers aux entreprises (grandes banques, bourses), les autres services aux entreprises comme
les centres de recherches, les cabinets recherches…, les centres de loisirs et de détente (grands
hôtels…), les centres de décisions politiques (palais, Parlements, mairie…) ou économiques
(sièges sociaux). C’est le CBD : Central Business District. Dans les centres villes on y accueille
des adresses prestigieuses mais on a aussi beaucoup de bureaux. Malgré tout ça reste
essentiellement en centre ville et ça explique l’envolée des prix du foncier.
En économie, il y a deux types de rentes : une rente différentielle et une rente absolue. Ces
deux rentes renvoient à un phénomène plus général qui est celui du surplus.
La rente différentielle est liée, pour un producteur, à la différence entre le prix de vente du
produit et le coût. Cette différence peut avoir pour origine une différence de fertilité de la terre
comme chez Ricardo, ce qui fait que ça nous coûte moins que le prix de vente, ça peut être une
différence de coût de transport parce que je suis plus près du centre ville par exemple ou ça
peut être une différence liée à la présence d’économies d’agglomération. Par exemple on est
réuni sur un même lieu géographique et on a le même métier d’entreprise, du coup on
bénéficie d’externalités positives (main d’œuvre moins cher), tout cela baisse le coût, le profit
augmente.
La rente absolue peut venir d’une situation de monopole où l’entreprise va proposer un prix
supérieur au prix d’équilibre. Evidemment, cette situation amène à un déséquilibre entre les
différentes fonctions.
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Economie Régionale L3 AES
La terre et le centre ville, vont devenir le support d’un certain nombre d’avantages que les
agents économiques veulent obtenir. Pour les ménages, c’est éviter des coûts de transport, des
coûts psychologiques, trouver des emplois et pour les entreprises c’est maximiser leur profit en
fonction des rentes différentielles que cela procure.
Pour les agriculteurs ce qui est déterminant c’est la distance au marché qui est au centre. On a
le même type de raisonnement que dans le modèle de Von Thünen. Les ménages ont un
budget et ils maximisent leur satisfaction, ils vont chercher les emplois au centre, leur revenu
sera plus ou moins élevé selon la distance au centre à supposer que les emplois les plus
intéressants se concentrent au centre. Cependant, leur budget sera altéré par la montée du coût
du foncier et aussi du coût de transport lié à la distance au centre. Mais on peut arriver à
combiner. Ils ont deux choix possibles : le choix économique qui serait d’égaliser l’épargne
marginal au coût marginal de la distance par rapport au centre ; la taille de la famille, plus je suis
au centre moins j’ai d’enfants et sur la taille de l’habitation, plus je suis au centre plus j’habite
dans une petite maison/appartement. Pour les entreprises, elles maximisent leur profit en
intégrant la variation de la demande et aussi des éléments de coût : coût de transport de
marchandises, coût de transport de facteurs de production éventuellement.
Quelques critiques :
Le problème des coûts psychologiques qui ne sont pas pris en compte.
Les agents économiques ne vont pas forcément utiliser l’épargne dégagée pour se payer
un terrain ou un logement plus important.
La rente foncière liée à la proximité joue un rôle d’ajustement dans le comportement
des agents économiques. Cela n’est pas sûr.
Y-a-t-il un véritable marché de l’immobilier ? Pour que tout cela fonctionne, il faut qu’il
y ait un avec une offre, une demande et une régulation des prix.
Modèles d’affectation des ressources dans les très très grandes villes. Ce sont des modèles
économétriques.
1- La méthodologie
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Economie Régionale L3 AES
2- Quelques exemples
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Economie Régionale L3 AES
Trois lois qui permettent de comprendre la concurrence entre les villes et qui permettent de les
classer.
A- La loi de Reilly
Elle répond à la question de l’influence d’une ville sur une autre. Cela suppose :
Repérer les variables d’influence, deux variables sont retenues : la population, la
distance entre les villes. Effectivement, si j’habite très loin d’une grande ville, le n’en
subit pas d’influence et inversement.
Il faut réfléchir sur la loi d’organisation de cette influence. La loi qui sera choisie est une
loi de physique fondamentale : loi de la gravitation universelle de Newton. La loi dit que
deux corps s’attirent en raison directe du produit de leur masse et en raison inverse du
carré de la distance qui les sépare.
On peut donc classer ou calculer les villes en fonction de leur influence à partir du nombre Aij.
Aij = a x (Pi x Pj / D²ij)
D = distance entre les villes
P = population
a = élasticité
Cela à une certaine validité puisque plus les villes seront éloignées moins elles seront
influencées.
Critiques : Il est intéressant de comparer des villes à égale distance de Paris. La distance est
toute relative. Quel est le schéma d’armature urbaine ?
B- La loi rang-dimension
Pour classer les villes, il est beaucoup plus simple de partir de leur population et de déterminer
leur rang. On obtient une loi rang-dimension si on a une distribution des villes relativement
équi-proportionnel.
Figure 10.1 et 10.2
En appliquant ce principe, si on connait la population de la ville la plus important, P1, si je
connais le rang de la ville ou de l’agglomération, je peux savoir sa population.
Pn = P1 / Rn
C’est un peu vérifié dans la réalité.
Il s’agit de travaux qui ont cherché à établir le lien entre la plus grande ville du pays, la capitale,
et la seconde ville du pays. Dans tous les pays du monde. On a pu établir pour 72 pays un
coefficient assez constant entre les deux villes autour de 3,25. Dans ces pays la plupart du temps
la première ville a 3,25 fois plus de population que la seconde ville.
Critiques : c’est un coefficient statique, est-ce qu’en dynamique ou en statique comparative il
reste de 3,25 ? Ça peut avoir augmenté ou diminué ou le chiffre est différent pour tous les pays.
La ville primatiale n’est quelque fois pas la capitale, c’est le cas au Brésil, aux Etats-Unis.
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Economie Régionale L3 AES
A- Les principes
B- Le prolongement
Par exemple on peut mener des études historiques pour voir comment tout cela s’est déformé.
La poursuite a été faite dans la mesure précise des aires d’influence des villes mais surtout en
fonction de leur spécialisation. D’autres études ont été menées en France en introduisant le rôle
joué par la dépense locale.
Conclusion générale : économie régionale ou économie urbaine ? Quels moyens d’action pour
quelle efficacité ? Quel aménagement du territoire pour quel développement ?
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