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23 janvier 2009

SOMMAIRE

Economie

Humeur :
2
Banque-finance : la sidérurgie des années 80…
Quid de l’économie cette semaine ?
3
France : la récession est grave, mais pas désespérée…

La météo économique de la semaine écoulée. 5

Les marchés :
6
Le dernier baroud d’honneur du Bear Market.

Les évènements à suivre du 26 au 30 janvier :


7
Le PIB américain plonge enfin...

Calendrier complet des statistiques et évènements économiques


8
de la semaine.

Chiffres de la semaine du 19 au 23 janvier 9

Synthèse sectorielle de la semaine 10

Calendrier des publications et versements de dividendes 11

Rappel de nos prévisions macro-économiques et financières pour


12
2009
E c o n o m i e & S t r a t é g i e

Humeur :
Banque-finance : la sidérurgie des années 80…
Dire qu’il y a encore quelques trimestres, le monde bancaire et de la finance constituait la voie royale de la réussite
professionnelle. A tel point qu’elle faisait rêver de nombreux étudiants en quête de succès rapide et rémunérateur. A l’évidence,
qu’ils soient ingénieurs, mathématiciens ou tout simplement universitaires, ces ex aficionados de la finance vont devoir changer
leurs plans ou du moins revoir leurs prétentions à la baisse. En effet, après avoir fait l’objet de toutes les convoitises et de tous
les superlatifs professionnels, le secteur de la banque-finance est en train de devenir la sidérurgie des années 80.
Les « performances » boursières des principales banques cotées sont d’ailleurs sans appel. Depuis leur point haut de 2007,
ces dernières ont connu des baisses vertigineuses : - 93 % pour Natixis, - 90 % pour Dexia,- 80 % pour la Société Générale, -
77 % pour Crédit Agricole SA et même - 75 % pour l’ancien bon élève BNP Paribas. Bien entendu, il y a pire outre-Manche et
outre-Atlantique : - 98 % pour Royal Bank of Scotland, - 95 % pour Citigroup…
A ces tristes évolutions, il faut évidemment ajouter les faillites de banques un peu partout dans le monde et notamment aux
Etats-Unis, la mort d’une grande partie des hedge funds, la cessation de certaines activités de marchés dans de plus en plus de
banques, y compris en France, sans oublier le discrédit jeté sur une partie de la gestion mondiale au travers de l’affaire Madoff.
Certes, il faut aussi souligner que la France n’a pas connu de faillite de banques. Pour autant, il faut rappeler que si cela ne
s’est pas produit, c’est tout simplement parce que les activités de marchés ne représentaient qu’environ 25 % de l’activité
bancaire hexagonale. Autrement dit, après avoir été souvent traitée avec mépris par de trop nombreux cadors des marchés, la
banque de détail a finalement permis de sauver l’ensemble du système bancaire français, voire mondial.
Du moins pour le moment. Car, jusqu’à encore récemment, les banques ont été dopées à l’activité de marchés. Plus
précisément, c’est parce que certaines activités de marchés à fort effet de levier réalisaient des RoE (taux de rendement) de 25
% à 40 % que les banques pouvaient pavoiser et reléguer la banque de détail, avec un RoE « d’à peine » 8 à 10 %, au rang
« d’épicier de la finance ». D’où les différences de salaires conséquentes qui existaient entre les acteurs de ces deux types
d’activité.
Depuis la crise des subprimes et surtout la faillite de Lehman Brothers, avec les conséquences cataclysmiques qui en ont
découlé, ce sont désormais les « épiciers » qui donnent le "la" ou, autrement dit, la finance traditionnelle qui reprend le dessus
sur la finance complexe et souvent irresponsable. Bien entendu, il ne faut pas être manichéen. Les banques ont à la fois besoin
de leurs activités de crédits et de leurs activités de marchés. Cependant, ces dernières avaient tendance à représenter une part
trop importante dans le bénéfice des banques. Si bien qu’à présent qu’il faut réduire au maximum ce type d’activités
anciennement très lucratives, les banques doivent réinventer leur business model. Selon certains, l’irresponsabilité de trop
nombreux patrons de banques a été tellement forte que seuls les Etats vont pouvoir sauver le système, en montant au capital
des banques, ce qui constituera une nationalisation rampante. C’est par exemple ce que fait aujourd’hui le gouvernement
britannique avec la Royal Bank of Scotland.
En France, nous n’en sommes pas encore là, mais le gouvernement a déjà réussi à imposer aux patrons de banques de faire
une croix sur leurs bonus. Il est clair que, d’un point de vue moral, cette décision apparaît tout à fait justifiée. On se demande
même pourquoi les actionnaires des banques en question continuent à faire confiance à des dirigeants qui ont laissé faire
l’impensable, entraînant ainsi des pertes substantielles et un plongeon massif du cours de bourse. Mais, bon l’impunité de
certains est monnaie courante dans l’Hexagone.
En revanche, l’ingérence de l’Etat dans des affaires privées commence à faire craindre le pire. En l’occurrence, la montée de
celui-ci dans le capital des banques françaises et l’imposition d’un modèle de gestion étatique. Trois grands dangers en
découlent. Primo, pour les actionnaires actuels des banques, cette entrée de l’Etat signifie une dilution du capital et la réduction
des dividendes à peau de chagrin. Secundo, la gestion publique est loin d’être un modèle d’excellence, les affres du crédit
lyonnais nous l’ont montré en leurs temps. Tertio, cette stratégie ne reviendrait qu’à transférer les risques du secteur bancaire
privé vers le secteur public. Or, en France, la dette publique représente déjà 67 % du PIB (112 % avec le paiement des retraites
des fonctionnaires) et les dépenses publiques devraient dépasser les 54 % du PIB dès le début 2009. Jusqu’où allons nous
aller ? A la rigueur, si la dépense et la dette publique française étaient efficaces, c’est-à-dire qu’elles généraient plus de
richesses qu’elles ne coûtent, le contrat pourrait être valable. Mais tel n’est malheureusement pas le cas.
En d’autres termes, si l’Etat a bien fait de sauver le système bancaire en apportant sa garantie, il ne doit certainement pas
augmenter encore ses dépenses. Non seulement, parce qu’il n’en a pas les moyens. Et surtout parce que cela serait inefficace,
voire contre-productif. N’oublions pas que, dans les années 80, l’Etat a essayé de renflouer à maintes reprises la sidérurgie.
Mais, en vain, car cette dernière était vouée à disparaître ou du moins à se restructurer. Même si elle ne pourra évidemment
pas mourir complètement (car sans banques et sans marchés, il n’y a plus d’économie), il est clair que la banque-finance doit
désormais se réformer de fond en comble et réinventer son mode de fonctionnement.
Cela passera notamment par une réduction massive de leurs activités de marchés complexes et au risque mal maîtrisé, donc
par moins d’effets de levier, des profits moins élevés, d’où un retour en grâce des activités de crédit. Voilà d’ailleurs pourquoi,
les banques ne peuvent pas pratiquer de credit crunch, elles doivent seulement rationner le crédit en fonction du risque. Car, si
elles réduisent drastiquement leurs activités de marchés et en font de même en termes de crédit, comment vont-elles vivre ?
Elles ne vont tout de même pas vendre des pizzas ?
Enfin, ce mouvement de restructuration passera aussi par des fusions-acquisitions, des OPA et des redéploiements
internationaux. Ce qui, in fine, redonnera ses galons à la banque-finance occidentale. Il y a néanmoins un hic : rien ne garantit
que ces fusions et OPA seront dirigées par des Européens, des Japonais ou des Américains. En plus de geler leurs bonus, les
patrons de banques risquent donc de devoir apprendre… le mandarin…
Marc Touati

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E c o n o m i e & S t r a t é g i e

Quid de l’économie cette semaine ?


France : la récession est grave, mais pas désespérée…
industriels français commencent à ressentir les premiers
Et si la France était en train de toucher le fond, prélude
effets de la baisse des taux d’intérêt et de l’euro et
à une reprise progressive à partir de l’été prochain ?
commencent à se préparer à bénéficier des plans de
Tel est l’espoir que qui peut être tiré de la dernière relance et de l’amélioration progressive de la croissance
enquête de l’INSEE dans l’industrie française. mondiale à partir du printemps prochain.
Certes, en se stabilisant à un niveau de 73, le climat des C’est certainement de cette façon qu’il faut appréhender
affaires dans l’industrie accuse toujours une chute de 36 la crise que nous vivons depuis bientôt un an : comme la
points par rapport à janvier 2008 et reste sur un plus bas peur n’évite pas le danger, il vaut donc mieux être réalistes
historique (une seule fois atteint lors de la récession de mais en gardant une certaine dose d’optimisme.
1993). De même, les perspectives générales de
Une analyse similaire s’observe d’ailleurs sur le front de
production ont encore perdu 2 points à - 75, un nouveau
la consommation des ménages.
plancher historique. Enfin, l’indicateur relatif à la
production passée a reculé de 5 points, atteignant un plus
La consommation recule mais ne s’écroule pas.
bas historique jamais observé depuis que l’enquête existe.
Certes, alors qu’elle restait l’un des rares pays du
Tout cela est donc clair et confirme le scénario que nous
monde développé à ne pas subir de baisse annuelle de sa
avançons depuis presque un an, à savoir celui de la plus
consommation, la France vient de rejoindre le cercle des
grave récession connue dans l’Hexagone depuis l’après-
consommateurs disparus.
guerre.
Ainsi, compte tenu d’une baisse de 0,9 % en décembre
Pour autant, dans un climat de déprime généralisée, la
(alors qu’en décembre 2007 une hausse mensuelle de
stabilisation du climat des affaires montre aussi que
2 % avait été enregistrée), la consommation des ménages
l’hémorragie est stoppée. D’ailleurs, pour la première fois
français en produits manufacturés affiche désormais un
depuis un an, les indicateurs de carnets de commandes
glissement annuel négatif de - 1,7 %. C’est donc la
globaux ont progressé significativement : + 3 points pour
première fois depuis septembre 1997 que la variation
les commandes globales et + 7 points pour les
annuelle de la consommation passe dans le rouge.
commandes étrangères.
Pour autant, il faut également reconnaître que les
La récession est là, mais l’hémorragie est stoppée.
dépenses des ménages en biens manufacturés ne
130
a/a, %
5,0
s’écroulent pas. Et ce principalement grâce à la baisse des
125 4,5 prix pétroliers et des biens alimentaires qui a permis aux
120 4,0 ménages de réallouer leurs dépenses vers des produits
115 3,5 manufacturés.
110 3,0
105 2,5 En outre, la prime à la casse a permis à la
100 2,0 consommation automobile de se redresser de 0,9 % en
95 1,5 décembre. Malheureusement, ceci est largement
90
T3 08
1,0 insuffisant pour compenser l’effondrement des mois
85 0,5 précédents, le glissement annuel de la consommation
80 0,0
automobile s’établit d’ailleurs à - 6,5 %.
75 Janv -0,5
70 -1,0 La consommation flanche à son tour.
95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09
a/a % a/a,
Climat des affaires (enquête INSEE) - G - PIB en volume - D - 8 5

4
6
Sources : INSEE et Datastream Décembr

3
Mieux, à l’exception des carnets de commandes 4
globaux dans l’automobile et des carnets étrangers pour 2
l’agro-alimentaire, tous les secteurs d’activité enregistrent 2
une augmentation de leurs commandes globales et 1

étrangères. 0 T3
0

Enfin, synthèse de ces améliorations, les perspectives -2


-1
personnelles de production, meilleur indicateur avancé de
la croissance du PIB, ont gagné 2 points en janvier 2009. -4 -2
Si elles restent évidemment toujours extrêmement faibles, 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09

il s’agit de leur plus forte hausse mensuelle depuis janvier Consommation des ménages en produits manufacturés - G -
PIB - D -
2008.
Sources : INSEE et Datastream
En conclusion, s’il n’y a évidemment pas de quoi sauter
au plafond, cette enquête montre néanmoins que les

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E c o n o m i e & S t r a t é g i e

D’un point de vue trimestriel, la consommation des En revanche, l’augmentation du chômage passée et à
ménages en produits manufacturés a baissé de 0,5 % au venir risque d’empêcher toute « fièvre acheteuse ».
quatrième trimestre, indiquant que la consommation totale
Voilà pourquoi, après des soldes de bonne facture, la
au sens des comptes nationaux ainsi que le PIB devraient
consommation risque de subir une traversée du désert
également reculer d’environ 0,5 % au quatrième trimestre.
pendant six mois, avant de redémarrer avec les soldes
Mais le vrai « crash test » pour la consommation d’été.
française résidera en fait dans la période des soldes. En
Pour éviter le marasme, il faut simplement que la BCE
effet, la consommation de textile cuir baisse depuis trois
abaisse ses taux d’intérêt à 1,25 % au plus vite, que l’euro
mois, s’écroulant de 2,8 % sur cette période et de 3 % sur
et les cours des matières premières continuent de baisser,
un an.
que les plans de relance en Europe soient accélérés et
Autrement dit, soit les soldes sont un succès et les menés avec efficacité. Sinon, les banques continueront de
stocks sont écoulés, soit ils sont un échec et le secteur va souffrir, entraînant dans leur sillage les entreprises non-
s’enfoncer dans la déflation. financières, donc l’emploi et in fine générant une phase de
récession durable. Espérons donc que la responsabilité
La réalité devrait se situer entre les deux. En effet, selon
l’emportera…
l’amélioration des perspectives d’achat des ménages de
l’enquête INSEE de janvier et les premiers chiffres des Marc Touati
grands magasins, les ménages ont vraisemblablement
profité des soldes pour dépenser leurs « bas de laine ».

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La météo économique de la semaine écoulée :

5
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Les Marchés :
Le dernier baroud d’honneur du Bear market.
Après avoir vécu depuis la mi-2007, la pire des chutes Ensuite, la réduction des remboursements d’emprunts
boursières depuis 1929, les marchés semblent en via la baisse des taux d’intérêt de la Réserve fédérale
redemander. avoisine les 300 milliards de dollars.
En effet, après un petit répit fin 2008 et au tout début Enfin, le plan de relance budgétaire qui sera mené au
2009, le Bear market a repris de plus belle. A la plus vite par l’équipe Obama injectera entre 300 et 400
différence de 2008, les volumes sont cependant faibles, milliards dans le circuit économique américain.
confirmant que le marché baisse dans le vide et qu’il
Au totaI, ces trois moteurs représenteront une impulsion
joue désormais son dernier plongeon.
d’environ 950 milliards de dollars, soit 6,5 % du PIB
Certes, les mauvaises nouvelles ne sont pas encore américain.
terminées. Ainsi, dès vendredi prochain, les comptes
Autrement dit, imaginer que ce dernier continuera de
nationaux américains du quatrième trimestre devraient
plonger en 2009 reviendrait à annuler l’ensemble de ces
consacrer une baisse du PIB d’au moins 4 % en rythme
soutiens particulièrement conséquents.
annualisé.
Certes, il est clair que, compte tenu de la gravité de la
De même, les résultats des entreprises resteront
crise et de l’absence de visibilité, les entreprises risquent
mauvais pendant encore quelques mois, le temps que le
de continuer d’ajuster à la baisse leurs investissements et
cost cutting excessif et la baisse des cours des matières
leurs effectifs.
premières jouent positivement sur la rentabilité des
entreprises. C’est pourquoi, pour ne pas « sombrer » dans un
optimisme béat, nous faisons l’hypothèse que l’ensemble
Autrement dit, les bourses mondiales sont bien parties
des ajustements mis en place en 2009 se traduira par une
pour vivre encore quelques semaines de baisse.
baisse de 5,5 % du PIB américain.
Le Bear Market jusqu’à quand ?
Dans ce cadre, si l’on retire ce poids des 6,5 %
14000 6000
d’impulsion et en faisant donc l’hypothèse très pessimiste
que ces soutiens ne produiront pas d’effets multiplicateurs,
13000 5500
il reste encore 1 % de croissance…
12000 5000
Aujourd’hui, ce simple raisonnement logique est
11000 4500 absolument ignoré par les marchés, d’où leur nouveau
coup de blues. Néanmoins, dans la mesure où ces effets
10000 4000
positifs sont inévitables, il est clair que les investisseurs
9000 3500 finiront bien par se rendre à l’évidence.
8000 3000 De même, les entreprises ont toutes établi leur business
7000 2500
plan 2009 sur des cours des matières premières
janv- févr- mars- avr- mai- juin- juil- août- sept- oct- nov- déc- janv- relativement élevées et sur un écroulement massif des
08 08 08 08 08 08 08 08 08 08 08 08 09
chiffres d’affaires. Autrement dit, à partir du moment où
Dow Jones CAC 40 elles bénéficieront physiquement de la baisse des prix des
matières premières et d’une amélioration progressive de
Source : Bloomberg
l’activité, notamment aux Etats-Unis, elles augmenteront
Néanmoins, le fond du puits semble proche. En effet, mécaniquement leurs marges. Cela aussi, le marché
les différentes impulsions devraient commencer à jouer l’ignore complètement.
à plein aux Etats-Unis dès le printemps.
Voilà pourquoi, il nous paraît fort probable qu’après un
Essayons simplement de les synthétiser. Tout dernier baroud d’honneur d’hiver, les marchés boursiers
d’abord, la baisse des prix des matières premières internationaux reprendront le chemin de la hausse
équivaut à une impulsion de pouvoir d’achat de 300 soutenue à partir de mars prochain.
milliards de dollars.

Marc Touati

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Les évènements à suivre du 26 au 30 janvier :


Le PIB américain plonge enfin...
l’indice de confiance dans l’économie de la zone euro qui
Aux Etats-Unis, on suivra mardi l’indice de confiance
semble avoir touché le fond devrait demeurer au faible
des consommateurs du Conference Board américain qui
niveau de 67 au mois de janvier. En effet, quasiment tous
devrait légèrement augmenter en janvier après voir
les pays de la zone euro sont en récession et cette
touché le fond en décembre, on suivra jeudi les
dernière sera la plus sévère depuis les années 70.
commandes de biens durables qui poursuivront leur
baisse du fait de la faiblesse de la demande et enfin
vendredi, on suivra l’indicateur avancé de la croissance
Jeudi 29 janvier, 14h30 : les commandes de biens
américaine dont tous les moteurs sont en panne et qui
durables reculent encore aux Etats-Unis au mois de
devrait s’effondrer au quatrième trimestre.
décembre.
Après avoir atteint un plus bas depuis 2006 en octobre à
En Europe, on suivra l’inflation qui continuera de -8,5% et avoir chuté de 1.5% au mois de novembre, les
baisser, tirée par la chute des prix de l’énergie et des commandes de biens durables aux Etats-Unis devraient
matières première, l’indice de confiance dans l’économie baisser à nouveau de 0,5 % en décembre du fait du
qui demeurera très faible et enfin le chômage qui ralentissement de la demande mondiale (récession au
continuera d’augmenter, l’emploi étant une des Japon et dans la zone euro et ralentissement en Chine) et
principales variables d’ajustement en période de de la crise du crédit.
récession.

En Allemagne on suivra l’indice IFO du climat des Vendredi 30 janvier, 11h : l’indice des prix à la
affaires qui après avoir touché le fond en décembre, se consommation recule à nouveau dans la zone euro au
stabilisera à un très faible niveau au mois de janvier mois de janvier et le chômage demeure à un niveau
élevé au mois de décembre
L’inflation de la zone euro en glissement annuel qui avait
Mardi 27 janvier, 10h (heure de Paris) : l’indice IFO du atteint un plus haut au mois d’août à 4,0% recule tous les
climat des affaires se stabilise à un très faible niveau mois depuis lors, du fait de la chute du prix du pétrole et
en Allemagne au mois de janvier. des matières premières. L’indice des prix à la
consommation va poursuivre sa baisse pour atteindre
Après avoir enregistré une baisse au mois de novembre 1,6% au mois de janvier soit son niveau d’octobre 2006.
à 85,8 et atteint un plus bas historique depuis 1991 à 82,6 En effet le baril est toujours dans une tendance baissière
au mois de décembre, l’indice IFO de confiance des durable du fait de la demande internationale rendue atone
entrepreneurs en Allemagne se stabilisera à ce très faible par la crise économique mondiale. De fait après avoir
niveau au mois de janvier. En effet, que l’Allemagne soit atteint 7,8% au mois de novembre, le taux de chômage
largement dépendante de ses exportations face à une atteindra 7,9% au mois de décembre, les entreprises
demande mondiale atone pesant sur la confiance des procédant à des ajustements d’effectifs.
entrepreneurs, cet indice qui semble avoir touché le fond
devrait donc demeurer stable. Vendredi 30 janvier, 14h30 : Forte baisse du PIB
américain au quatrième trimestre.
Depuis plus d’un an, de nombreux prévisionnistes
Mardi 27 janvier, 16h : l’indice de confiance des l’annoncent… en vain. Pour le quatrième trimestre, ils
consommateurs du Conference Board américain devraient enfin avoir raison. En effet, après avoir baissé de
augmente légèrement au mois de janvier 0,5 % au troisième trimestre le PIB américain devrait
Après avoir atteint un plus bas historique au mois de s’effondrer au quatrième trimestre en affichant une baisse
décembre (38.0), l’indice de confiance des consommateurs annualisée de 4 %. En effet, dans la mesure où le déficit
du Conference Board américain devrait légèrement commercial en volume sur les deux premiers mois du
remonter à 40 en janvier, essentiellement grâce à la baisse quatrième trimestre ne s’est pas amélioré par rapport au
de l’inflation qui a atteint un plus bas en glissement annuel troisième, les Etats-Unis ne peuvent pas compter cette
au mois de décembre ( 0,1%) du fait de la baisse du fois-ci sur le commerce extérieur pour soutenir leur
pétrole et des matières premières permettant aux croissance. Par ailleurs, le credit crunch, l’effondrement de
consommateurs de reconstituer leur pouvoir d’achat. l’immobilier et de l’automobile affectent durablement
l’économie américaine, pénalisant l’emploi, la
consommation des ménages ainsi que l’investissement
Jeudi 29 janvier, 11h : l’indice de confiance dans des entreprises. Il nous faudra donc attendre le deuxième
l’économie demeure très faible mais se stabilise dans trimestre 2009 pour retrouver une variation positive du PIB
la zone euro au mois de janvier. américain.
Reculant tous les mois depuis juin 2008 et près avoir
atteint un plus bas historique au mois de décembre à 67,1 Jérôme Boué

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Calendrier complet des statistiques et


évènements économiques de la semaine :

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Chiffres de la semaine du 19 au 23 janvier

cours de clôture cours 11h30 % Chg


Indices % Chg Ytd
vendredi 16 janv vendredi 23 janv semaine
S&P 500 850,12 827,50 -2,66% -8,39%
DJ 600 192,96 178,77 -7,35% -9,88%
Eurostoxx 50 2 281,45 2 100,22 -7,94% -14,19%
CAC 40 3 016,75 2 795,83 -7,32% -13,12%
DAX (XETRA) 4 366,28 4 093,55 -6,25% -14,90%
FTSE 100 4 147,06 3 982,61 -3,97% -10,18%
TOPIX 817,89 773,55 -5,42% -9,97%
NIKKEI 8 230,15 7 745,25 -5,89% -12,58%
BOVESPA - Brésil 39 341,54 37 894,33 -3,68% 0,92%
MICEX - Russie 608,63 537,23 -11,73% -13,28%
SENSEX - Inde 9 323,59 8 674,35 -6,96% -10,09%
SHANGAI Composite - Chine 1 954,44 1 990,66 1,85% 9,33%
HANG SENG - Hong Kong 13 255,51 12 578,60 -5,11% -12,57%

cours de clôture cours 11h30 % Chg


Matières premières % Chg Ytd
vendredi 16 janv vendredi 23 janv semaine
Or $/oz 843,15 871,1 3,31% -1,24%
Brent $/b 43,72 43,83 0,25% 4,96%

cours de clôture cours 11h30 % Chg


Devises % Chg Ytd
vendredi 16 janv vendredi 23 janv semaine
EUR/USD 1,3267 1,281209 -3,43% -8,30%
EUR/JPY 120,37 112,990 -6,13% 10,82%
EUR/GBP 0,90025 0,9451 4,98% 1,02%
EUR/CHF 1,4861 1,4927 0,44% 0,02%
USD/JPY 90,72 88,19 -2,79% 2,78%
GBP/USD 1,4733 1,3558 -7,98% -7,10%

cours de clôture cours 11h30


Taux
vendredi 16 janv vendredi 23 janv
USA
Directeurs (US Fed Funds) 0-0,25%
JJ 0,25% 0,20%
3 mois 0,11% 0,10%
10 ans 2,32% 2,57%
Zone euro
Directeurs (Refi) 2,00%
JJ 1,98% 0,90%
3 mois 1,37% 1,20%
10 ans (German Bund rate) 2,93% 3,12%
Japon
Directeurs (Overnight) 0,10%
3 mois 0,21% 0,24%
10 ans 1,23% 1,24%

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Synthèse sectorielle de la semaine


DJ Stoxx 600

Performances sectorielles sur les 5 derniers jours (23/01/09)

-2
Hea Care
-4 Fd&Bvr
Media Retail Util
Pr &Ho Gd
-6 Chem
Indus Gd Telecom

-8 Oil&Gas Tech
Cns&Mat Trv&Lsr
DJ STOXX 600
-10
Fin Svcs
Aut&Prt Bas Res
-12

-14

-16 Banks

Insur
-18

Source : Bloomberg

Performances sectorielles depuis le début d’année (23/01/09)

5
Hea Care

Retail
-5 Fd&Bvr
Pr &Ho Gd
Oil&Gas
Telecom Tech Media
Chem
-10
Trv&Lsr Util Bas Res
Indus Gd
DJ STOXX 600 Cns&Mat
-15 Fin Svcs

Aut&Prt
-20

Insur
-25 Banks

-30

Source : Bloomberg

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Calendrier des publications et versements de dividendes

Résultats Dividendes Évènements


Philips / Amgen (AMC) / Texas
Instrument (AMC) / Haliburton / ThyssenKrupp (€1.30) / Acciona
lundi 26 janv
McDo (BMO) / Caterpillar (12.30 €1.07
GMT)
Siemens (BMO) / ST Micro (after
US close) / KPN / Lonza / SBM
Offshore / OMV / Du Pont / Bristol
mardi 27 janv ACS (€0.90)
Myers / Caterpillar / Verizon /
Yahoo! / United State Steel / Sun
Microsystems
SAP / B Sky B / BBVA / Banco
Espirito Santo / Novartis / United
Siemens (€1.60) / Sodexo (€1.27)
Utilities / Standard Life / Gazprom /
/ Compass (GBp 8,888889) /
mercredi 28 janv Pfizer / American Express / Boeing
Morgan Stanley ($0.27) / Texas
(12.30 GMT) / Conoco Philips /
Instruments ($0.11)
Wells Fargo / AT&T / General
Dynamics / Qualcomm
Astrazeneca / Ericsson / H&M /
Royal Dutch Shell / SAP / Suez
jeudi 29 janv Env / Colgate Palmolive / Wyeth /
Union Fenosa / International Paper
/ 3M / Altria / Eli Lilly / Sony

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vendredi 30 janv
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E c o n o m i e & S t r a t é g i e

Rappel de nos prévisions macro-économiques et financières.

Croissance du PIB Inflation Taux de chômage


en volume en moyenne annuelle en moyenne annuelle
2006 2007 2008 2009 2006 2007 2008 2009 2006 2007 2008 2009
Etats-Unis 2,9 2,0 1,2 1,0 3,2 2,9 3,8 0,4 4,6 4,6 5,8 7,5
Japon 2,4 2,1 0,5 0,0 0,1 0,5 1,2 -0,2 4,1 3,9 4,1 4,5
Euroland 2,8 2,7 1,0 0,3 2,2 2,1 3,3 0,9 7,9 7,4 7,4 8,2
Allemagne 2,9 2,5 1,0 0,3 1,8 2,1 2,6 0,7 10,8 9,0 7,8 8,5
France 2,2 1,9 0,9 0,3 1,9 1,6 2,8 0,5 8,8 8,0 7,5 8,2
Italie 1,9 1,7 0,0 0,0 2,2 2,2 3,2 1,3 6,8 6,2 6,9 7,8
Espagne 3,8 3,8 1,0 0,3 3,6 3,2 3,5 1,3 8,6 8,3 10,5 12,5
Royaume-Uni 2,8 3,1 1,0 0,2 2,3 2,3 4,0 1,1 5,5 5,4 5,6 6,7
Monde 5,1 5,0 3,2 2,7

Taux d'intérêt directeurs Taux d'intérêt des obligations d'Etat à 10 ans


23 janv à 3 mois à 6 mois à 1 an 23 janv* à 3 mois à 6 mois à 1 an
Etats-Unis 0-0,25 0-0,25 0,50 1,50 Etats-Unis 2,59 2,60 3,00 3,60
Euroland 2,00 1,25 1,25 1,50 Euroland 3,15 3,20 3,50 3,90
Royaume-Uni 1,50 1,00 1,00 1;25 Royaume-Uni 3,58 3,60 3,80 4,00
Japon 0,10 0,10 0,10 0,10 Japon 1,24 1,30 1,40 1,60

Taux de change Bourses internationales


23 janv* à 3 mois à 6 mois à 1 an 23 janv* à 3 mois à 6 mois à 1 an
EUR/USD 1,2785 1,25 1,20 1,15 Dow Jones 8 123 9 200 11 000 12 200
USD/JPY 88,7 95 110 115 Nikkei 7 745 9 000 10 000 10 300
EUR/JPY 113,4 118,8 132,0 132,3 Cac 40 2 774 3 300 3 900 4 300
EUR/GBP 0,94 0,92 0,88 0,83 Euro Stoxx 50 2 111 2 500 2 900 3 200

* Niveau à 14h30 (heure de Paris)

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