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Une mégalopole est donc caractérisée par une urbanisation en continu sur plusieurs
centaines de km, structuré autour d’un système efficient de transports.
C’est un espace qui n’est pas toujours homogène mais qui possède un marché boursier,
des centres d’accumulation et de reproduction du capital (banques, bourse) Il possède des
centres de commandement, de création, d’innovation , des systèmes d’appui aux
entreprises ( conseil-audit) et un marché de produits et de services d’échelle au moins
nationale. Enfin c’est un lieu cosmopolite avec une forte propension à la consommation.
Le long des voies ferrées et des routes du littoral, le long de la baie de Tokyo. Après 1955
, les extensions urbaines se sont poursuivies et pendant la période de haute croissance
(1955-1973) les industries lourdes se sont développées sur le littoral. Ce mouvement a été
confirmé avec l’ouverture économique du Japon et le développement de ses exportations
à partir des années 60. L’extraversion économique participe donc au développement de la
mégalopole japonaise.
La concentration du tertiaire dans les grandes métropoles est, elle aussi, ancienne : En
1965, dans le centre de Tokyo on dénombrait 2.6 millions de japonais ( en 1995, ils
étaient 3.2 millions)
Cette mégalopole prend la forme d’une bande de 1200 km de Tokyo à Fukuoka. Elle est
large de 10 à 50 km par endroits.
- 3 pôles urbains :
Ainsi , 43% des japonais vivent dans 3 pôles urbains de la mégalopole. Celui de Tokyo
(Kawasaki, Yokohama), celui d’Osaka.
Tokyo est un énorme centre qui abrite 30 p. 100 de toutes les entreprises japonaises, 12 p.
100 des magasins, 17 p. 100 des employés de commerce, et effectue 30,5 p. 100 des
ventes annuelles de tout le pays.
Elle réalise ainsi 85% de la production japonaise et la mégapole Tokyo représente à elle
seule 30 % du PIB japonais.
Avec le Kabuto-cho et les principales banques qui se trouvent dans la mégalopole, depuis
1989, le japon est le premier investisseur mondial à l’étranger. Il détient 900 milliards de
$ d'actifs à l'étranger. C’est le premier créancier du monde.
Le commerce est un autre aspect de cette puissance . le Japon réalise 9.5% des
exportations mondiales en valeur. Il est au troisième rang mondial des pays exportateurs.
Aujourd’hui les échanges avec l’Asie représentent 40% des échanges japonais. Depuis
1990, l’Asie dépasse l’Amérique du Nord comme client du japon.
Une bonne partie de ces marchandises transite par les ports japonais. Les plus importants
sont Nagoya (168Mt) et Yokohama (125 Mt)(2003).
Les flux engendrés par les ports font de la mégalopole l’une des grandes façades
maritimes du monde.
Elles ne sont pas négligeables. La mégalopole est sur la route des typhons venus du sud.
Les risques sismologiques sont nombreux. Le Japon se situe, en effet, à la rencontre de
trois plaques tectoniques (pacifique, philippine, eurasiatique). Le séisme de Kobé fit plus
de 6000 victimes en 1995. Les constructions répondent en principe à des normes anti-
sismiques rigoureuses.
Enfin les tremblements de terre dans le pacifique sont parfois responsables de Tsunamis.
Certains ports sont donc équipés de portes anti-tsunamis.
La superficie du Japon est de 378 000 km2. Mais les pentes supérieures à 15 % forment
les trois quarts du pays. Les plaines occupent 16 % du territoire. La plus grande de ces
plaines, celle du Kantô, n’excède pas 15 000 kilomètres carrés. Le Japon manque donc
d'espace pour ses 125 800 000 habitants.
L’espace disponible est donc très occupé. Le problème de manque de place se double
donc de problèmes d’engorgement.
Il manque à Tokyo 450 000 logements. Les 2/3 des personnes qui travaillent dans le
centre de la ville de Tokyo doivent consacrer plus de 60 minutes aux transports même si
le réseau ferroviaire et le métro sont développés.
Terre-pleins :
Le Japon a développé certaines activités sur l’eau. Par exemple, pendant la période de
haute croissance de 1955 à 1973, l’Etat a développé des combinats pour faciliter
l’intégration de l’industrie lourde. Ces combinats souvent occupaient des terre-pleins. S’y
sont développées des activités dépendant des importations en matières premières et en
sources d’énergie. D’abord la pétrochimie, puis la sidérurgie. Les mutations des fonctions
des terres-pleins.
On constate aujourd’hui que ces terres-pleins en particulier depuis 1973 date à laquelle,
une loi soumet à conditions la construction de terres-pleins, ont de plus en plus des
fonctions tertiaires et urbaines. On voit se développer les aéroports( Kansai- baie
d’Osaka), les centres d’affaire et de loisir ( Kasai- Tokyo)
Desserrement :
Dans la baie de Tokyo, et la baie d’Osaka, la pêche côtière et l’aquaculture sont rendus
impossibles à cause de la pollution.
Conclusion
Malgré les contraintes évoquées en dernier lieu dans cette leçon, le mégalopole japonaise
est bien un espace urbanisé de façon quasi continue qui ,compte tenu de ses fonctions de
commandement et de son rôle d’interface, est un espace majeur dans le monde
contribuant à la puissance japonaise. Cependant cet espace n’est pas homogène si on tient
compte du poids de Tokyo et des deux autres pôles urbains et on assiste aujourd’hui à un
desserrement des activités au bénéfice de la périphérie proche.