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ET LOISIRS magazine

LE MENSUEL DE L’ÉLECTRONIQUE POUR TOUS

n°4
http://www.electronique-magazine.com
L’ELECTRONIQUE PAR LA PRATIQUE n°4

Un compteur
GEIGER
Santé :
Stimulateur
musculaire

Sécurité :
Programmateur
de carte à puce

Une radiocommande
32 canaux
pilotée par PC
UE
!!! NIQ
N° 4 - SEPTEMBRE 1999

ZÉ CT :
RO RO
DE ÉL OIS

Mesure :
IR D’ M
E

Thermomètre
RT RS E
PA U QU

de précision
CO CHA

France 27 F – DOM 35 F
E
TR
À

EU 5,5 € – Canada 4,95 $C


VO
SOMMAIRE
Shop’ Actua ............................................................................................................................ 4
EDITO
Plus de tout !
Nous voici en septembre et vous retrouvez
votre revue avec son épaisseur habituelle !
Toute l’actualité de l’électronique… Finies, les vacances, on bosse !
Plus de clarté dans la couverture : nous avons
Informatique pour électroniciens (4) ............................................ 8 écouté vos avis et changé le look du titre.
Si vous nous avez suivis depuis le début de cette série, vous êtes aujourd’hui
Plus d’explications dans le sommaire, sans
en possession des outils nécessaires à une consultation confortable de la
prendre deux pages pour autant! C’est un peu
majorité des nombreux sites pour électroniciens présents sur le web. tassé, bien sûr, mais ce n’est pas avec le
Un compteur Geiger puissant et performant .............................. 14 sommaire que vous allez faire « cramer » le fer
à souder !
Tchernobyl, les exportations des pays de l’Est, les décharges sauvages, le
manque de moyens des services de contrôle, l’ignorance, sont autant de Plus de montages, pour tous les goûts et rien
facteurs qui font que la radioactivité augmente quelquefois dans des pro- que de la qualité ! Vous allez vous régaler.
portions allant bien au-delà des seuils de sécurité. Plus d’explications. Vous le souhaitiez,
ELECTRONIQUE l’a fait ! Quand même, on
Une Radiocommande 32 canaux pilotée par PC ........................ 24 n’ira pas jusqu’à vous imposer des maths
L’automatisation et les contrôles automatiques sont toujours plus nom- complexes !
breux au point d’être devenus indispensables à notre confort. Ainsi, nous
Un peu (mais pas trop) de programmation.
avons vu apparaître ces dernières années les premières centrales de com-
Vous en vouliez, vous en avez ! Usez votre
mande de portails, les alarmes, les serrures électriques commandées et une multitude d’autres patience sur le clavier. Soyez tout de même
automatismes… rassurés, quand il y a programme, il y a
Un programmateur de carte à puce 2 Kbit disquette dispo également ! Faut bien penser
aux flemmards… et à ceux qui manquent de
avec interface PC ................................................................................ 34 temps.
Le projet décrit dans cet article est un système doté d’une interface RS232-
C destiné à la configuration et la lecture de cartes à puce 2 Kbit. Il trouve- Enfin, lisez-le, ce numéro 4, et vous verrez
ra son emploi dans l’initialisation et le rechargement de crédit ou d’unités d’accès sur des cartes qu’il y a vraiment plus de tout !
destinées à être utilisées dans des appareils automatiques mis à disposition d’un public auto- N’oubliez pas que pour chaque montage, un
risé tels que, porte-monnaie électronique, distributeur de boissons, contrôle d’accès, villages kit est disponible, lisez le paragraphe « où
de vacances, campings, hôtels, etc. Les utilisations possibles sont innombrables ! trouver les composants » en fin de chaque
article. Néanmoins, vous trouverez le dessin
Un thermomètre –50 à +150°C à pont de Wheatstone .......... 47 du circuit imprimé du montage que vous
Capable de mesurer la température ambiante de –50° à +150°C, il est voulez réaliser, chaque fois que ce n’est pas
non seulement utilisable pour la maison ou pour le bureau, mais égale- un double face à trous métallisés. Ceux qui
ment pour les pièces climatisées, les congélateurs, les fours, etc. Simple font tout de A à Z seront satisfaits.
et compact, il utilise le circuit KTY10 comme capteur, et donne la température sur un écran Il faut savoir avouer ses lacunes. Le site de
LCD de 3 + 1/2 digits. la revue n’est toujours pas remis en
fonctionnement. Son redémarrage est prévu
Un stimulateur musculaire pour le 15 septembre.
ou comment tonifier ses muscles grâce à l’électronique .......................... 63
Les adeptes de la culture physique aiment à exhiber leur superbe muscu- Cependant, vous pouvez toujours continuer
lature. Pour obtenir de beaux muscles, ils doivent fréquenter avec constan- à m’écrire à mon adresse e-mail, je vous
ce et assiduité une salle de gym. En réalisant cet « électrostimulateur », vous pourrez dévelop- répondrai personnellement. En passant,
per vos muscles à domicile et à toute heure. Avec cet appareil, il est également possible de merci à tous ceux qui nous envoient des
tonifier les muscles abdominaux des personnes sédentaires, de réactiver la circulation sangui- petits mots d’encouragements.
ne et de raffermir la partie charnue des personnes du sexe opposé !
J. P.
Modification de l’alimentation 2-25 V 5 A LX.1364 ................................................ 74 Directeur de Publication
http ://www.electronique-magazine.com
Une petite modification qui intéressera tous les possesseurs de cet appareil. Elle interdit le
e-mail : elecwebmas@aol.com
retour automatique de la tension après un court-circuit.

Microcontrôleur PIC INDEX DES ANNONCEURS


ELC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 02

De la théorie aux applications - 3ème partie - Le PIC 16F84 ................ 77 HAMEXPO « Salon Radiocommunications » . 07
JMJ abonnement 2 ans . . . . . . . . . . . . . . . 07
COMELEC - « Convertisseurs 12/220 V » . . 11
Même s’il nous reste encore beaucoup de notions théoriques à décou- COMELEC - « Kits du mois » . . . . . . . . . . . . 12
COMELEC - « Kits divers » . . . . . . . . . . . . . 13
vrir, nous allons aujourd’hui prendre contact avec « notre » microcontrô- COMELEC - « Modules Aurel » . . . . . . . . . . 22
CONRAD ELECTRONIC - « Catalogue 2000 » 23
leur, c’est-à-dire avec celui que nous avons décidé d’utiliser comme support pratique à cette COMELEC - « Caméras couleur » . . . . . . . . 31
COMELEC - « Systèmes Audio-vidéo » . . . . . 32
COMELEC - « Cartes à puce » . . . . . . . . . . . 33
série d’articles. Ceci nous permettra de découvrir tout à la fois les aspects matériels et logi- O10C « Réservation du catalogue » . . . . . . . 45
COMELEC - « Moniteurs couleur » . . . . . . . . 46
ciels de sa mise en œuvre. JMJ « Anciens numéros » . . . . . . . . . . . . . . 52
SRC - « Librairie » . . . . . . . . . . . . . . . . . 53-58

Cours d’électronique en partant de zéro (4) .............................. 82 SRC - « Bon de commande » . . . . . . . . . . . 59


JMJ - « Abonnements » . . . . . . . . . . . . . . . 60
GRIFO . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
Dans cette leçon, nous vous ferons découvrir les diodes zener et leur utili- COMELEC - « Caméras noir et blanc » . . . . . 62
ICP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73
sation. Nous parlerons également des diodes varicap, qui peuvent être consi- ARQUIE COMPOSANTS . . . . . . . . . . . . . . . 75
COMELEC « Programmation des PIC » . . . . . 76
dérées comme de minuscules condensateurs variables. Nous décrirons GES « Mesure » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80
C.I.E.D. « Cours par correspondance » . . . . 81
ensuite les afficheurs à sept segments. Nous vous proposerons, de vous exercer avec le mon- JMJ « Anciens numéros » . . . . . . . . . . . . . . 92
SRC « Offre d’abonnement MEGAHERTZ mag » . 93
HFC AUDIOVISUEL . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94
tage d’un circuit simple grâce auquel vous pourrez visualiser les nombres, les lettres de l’alpha- SELECTRONIC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95
ECE « Composants » . . . . . . . . . . . . . . . . . 96
bet et autres symboles graphiques. Nous conclurons cette leçon par les diodes spéciales,
capables d’émettre et de capter les rayons invisibles des infrarouges : les photodiodes. Vous
pourrez vous exercer en montant deux petits circuits à diodes LED très simples. C E NUMÉRO A ÉTÉ ROUTÉ À NOS ABONNÉS
LE 19 AOUT 1999
Les Petites Annonces ........................................................................................................ 94
L A PHOTO DE COUVERTURE EST UNE COMPOSITION DE LA
RÉDACTION ET REPRÉSENTE LE C OMPTEUR G EIGER
Le bon d’abonnement se trouve page 60 DÉCRIT DANS LES PAGES 14 À 22 DE CE NUMÉRO .
NOUVEAUTÉS

Shop’ Actua
Dans cette rubrique, vous découvri-
rez, chaque mois, une sélection de
nouveautés. Toutes vos informations
sont les bienvenues.
Shop’ Actua
ELECTRONIQUE/SRC
BP88
35890 LAILLÉ

COMPOSANTS
qui peut être relié à une source 400 V
(on peut donc faire une alimentation
directe à partir de la tension secteur
220 V redressée). Sa tension de sor-
tie peut être ajustée à toute valeur com-
prise entre 1,25 V et la tension d’en-
trée moins 30 V avec un courant de
sor tie de 40 mA limité en interne
haute tension chez STMicroelectronics (60 mA en pointes). Il dispose de pro-
STMicroelectronics vient de mettre sur Voltage VIPpower ». tections en température et contre les
le marché un régulateur haute tension, Le VB408 est un régulateur de tension courts-circuits ainsi que contre les tran-
linéaire, conçu en technologie « High positive ajustable, entièrement protégé, sitions rapides haute tension. ◆

COMPOSANTS

Des nouveaux
Les modules AUREL ont considérable- - alimentation sous 12 V +/– 10 % ; Amplificateur linéaire PLA 05W-433
ment simplifié la vie de tous ceux qui - dimensions 40,6 x 19 x 3,5 mm pas
cherchent à établir des liaisons UHF de 2,54 mm.
(norme ETS 300 220) pour des trans- Répond à la norme ETS 300 220
missions de données, des signaux de
télécommande, voire de la phonie FM… Récepteur superhétérodyne
Leur famille ne cesse de s’agrandir, à RX-DFM-3V3
l’image des petits derniers présentés
ci-après. Fonctionne en classe AB1 pour un
minimum de distorsion et de généra-
Emetteur FM TX-DFM-12V tion d’harmoniques.
Prévu pour applications digitales ou
- Récepteur à simple conversion de fré- analogiques.
quence avec filtre à onde de surface ; - Fréquence de fonctionnement 430 à
- RX enable 3 à 5 V ; 435 MHz ;
- Alimentation en 3,3 V +/– 200 mV ; - Boîtier métallique pour blindage et dis-
- Fréquence porteuse (obtenue par un - Consommation 13 mA typique ; sipation thermique ;
filtre à onde de surface) 433,65 MHz ; - Fréquence 433,65 MHz +/– 150 kHz ; - Double brochage d’entrée pour une
- Modulation 2FSK 150 kHz ; - Sensibilité entrée HF –100 dBm sous installation plus facile ;
- 19200 bits/s maximum ; 50 ohms ; - Alimentation 12 à 15 V max ;
- Modulation par signal carré à 10 kHz - Baud rate 2 400 à 19 200 bauds ; - Sortie sous 50 ohms (+/–1 dBm) +24
max ; - Détecteur digital piloté par squelch, dBm à 12 V ; +27 dBm à 15 V ;
- Sortie HF sous 50 ohms ; seuil ajustable ; - Dimensions 60 x 34 x 7,3 mm pas de
- Puissance 10 mW max (+10 dBm) ; - Sortie data en collecteur ouvert 5 mA ; 2,54 mm.
- Consommation typique : 15 mA ; - Dimensions 54,8 x 22 x 4,5 mm pas
- TX disable pour limiter la consomma- de 2,54 mm. Ces modules sont disponibles chez plu-
tion ; Répond à la norme ETS 300 220 sieurs annonceurs de la revue. ◆

ELECTRONIQUE 4 magazine - n° 4
NOUVEAUTÉS

COMPOSANTS MESURES PROFESSIONNELLES


La série

de Rohde & Schwarz


Rohde & Schwarz
de National annonce un nouvel
ensemble de dia-
Semiconductor gnostic CEM baptisé
National Semiconductor Corporation « EMIPAK ». Plus per-
introduit une nouvelle famille d’amplis formant et plus éco-
opérationnels à faible bruit qui se carac- nomique, il est livré
térise par sa taille (ultra petite) per- « clés en main »,
mettant une utilisation dans toutes les conçu pour effectuer
applications où une forte miniaturisa- l’ensemble des
tion est requise, associée à des per- mesures d’investi-
formances de faible bruit et basse gation CEM pendant
consommation. NS répond à cette forte la phase de déve-
demande avec les LMV721, LMV722 loppement de pro-
et LMV751. Le LMV751 est en boîtier duits soumis au
SOT23-5, offrant un faible bruit entre marquage CE.
2,7 V et 5 V d’alimentation grâce à son L’EMIPAK permet de
entrée CMOS. Les LMV722 et LMV721 détecter les pertur-
sont respectivement un simple et un bations électromagnétiques 3 GHz et compor te un grand nombre
double ampli-op en boîtier MSOP et conduites ou rayonnées et de les de filtres de résolution. L’environne-
SC-70. localiser rapidement grâce aux ment PC et le lecteur de disquettes 3”
Tous ces produits offrent des spécifi- sondes magnétiques. Le pack est 1/2 permettent l’archivage et l’exploi-
cations exceptionnelles tant en continu conçu autour d’un analyseur de tation des résultats de mesures (en
qu’en alternatif. ◆ spectre R3131 couvrant de 9 kHz à format .TXT ou BMP). ◆

GRAND PUBLIC GRAND PUBLIC


Une

monochrome
vraiment minuscule !
NOKIA 9800S Chez Crelec Elec-
tronique, nous
Annoncé depuis des manuelle (vous intro- avons découvert la
mois, longtemps duisez les caractéris- CMC-14, une
attendu, le terminal de tiques) ou automa- caméra mono-
réception satellite TV tique (scanning du chrome dont la taille est celle d’un
numérique Nokia récepteur). Grâce à demi-carré de sucre ! Au standard CCIR
9800S est dispo- l’interface RS232 ins- (PAL 15,625 kHz, 50 Hz) elle est encap-
nible… Sa principale tallée dans le récep- sulée dans un boîtier monobloc rigide
caractéristique est teur, une commande lui offrant une grande résistance méca-
d’être muni d’un par PC est envisa- nique et thermique. L’objectif « pin-
double lecteur pour les cartes Viac- geable. Le Nokia 9800S est équipé hole », de focale 5 mm intégré lui
cess et PCMCIA. Il of fre de nom- des connecteurs traditionnels : deux confère un champ de vision horizontal
breuses possibilités, tant pour la TV prises SCART, prises audio RCA, de 65,2°. Son capteur, de résolution
payante (bouquet TPS) que pour la prises antennes terrestre… et para- 352 x 288 pixels a une sensibilité de
réception des chaînes numériques bole. Installation de type « plug & 0,1 lux à F/1:4.
gratuites. Avec ses 9 listes de play » avec affichage sur écran gra- Le branchement est très simple, il se
chaînes, il autorise chaque membre phique en 256 couleurs. Quant à la résume à 3 fils (12 V, masse et vidéo).
de la famille à ranger ses chaînes télécommande, elle est d’une forme Son poids est de 15 grammes et ses
favorites comme il l’entend. La mise assez inhabituelle, comme on peut dimensions de 14 x 14 x 14 mm. La
en mémoire des chaînes est le constater sur la photo ! ◆ CMC-14 consomme 20 mA. ◆

ELECTRONIQUE 5 magazine - n° 4
NOUVEAUTÉS

KITS PRESSE
De la

multifonctions chez Velleman


- Fonction pour compter les jours jus- pour les passionnés
qu’à une date spécifique ;
- Fonction tableau d’af fichage (2
joueurs ou 2 équipes, compte jusqu’à
199) ;
Sous la référence K8009, vous trou- - Génération d’un nombre arbitraire
verez chez Velleman une horloge élec- de 00 à 99 ;
tronique à affichage multifonctions que - Double dé électronique ;
l’on peut commander à distance - Fonction de comptage ;
(option). L’affichage de l’heure, de la - Option sonnerie bip ;
date et de la température se fait au for- - Sortie relais pour contrôle de tem-
mat européen ou américain. pérature ou alarme ;
Ses caractéristiques sont les sui- - Affichage de l’heure US ou Europe
vantes : pour heure, date, degrés C ou F ;
- Digits de 6 x 36 mm ; - Tous réglages et fonctions : contrôle
- Indications de date, d’heure et de tem- par télécommande sans fil (avec fil
pérature à sélectionner avec interrup- possible) ;
teur à bascule ; - Boîtier optionnel type B8009 télé-
- Chronomètre (résolution 1 s) avec indi- commande additionnelle fonctionnant
cation des tours ; sur la fréquence 433,92 MHz. ◆

INFORMATIQUE Les lecteurs, passionnés d’informa-


tique, trouveront dans les publications
du groupe ACBM du pur et dur, de l’in-
édit et du brutal, de l’insolite et du pas
commun. Pas de cadeaux, pas de
concessions. Des revues qui disent ce
qu’elles pensent, sans interdit aucun.
Un style comme on l’aime. Le langage
est moderne mais compréhensible par
tous, l’humour (noir) est omniprésent.
La distribution de gifles peut com-
mencer ! L’info est précise, largement
1,3 Go chez La Cie expliquée. Les parutions n’étant (pas
encore) régulières, ça vaut le coup de
optique 3” 1/2. La Cie a toujours sou- surveiller les rayons de son marchand
tenu cette technologie, la plus répan- de journaux.
due sur le plan mondial, de par sa fia- Quatre titres :
bilité et son coût au Mo extrêmement - Le Virus Informatique : (le numéro 13
bas. fait 32 pages en format 23 x 30) spé-
Les avantages du magnéto-optique cialisé dans les news informatiques et
sont : internet et tout ce qui s’y rattache. -
la pérennité (insensibilité des disques Pirates Mag’ : nous avons dévoré le
Au début de l’été, La Cie annonçait la aux changements de température et hors série numéro 1. Vous y trouverez,
mise sur le marché de sa nouvelle champs magnétiques) avec une durée entre-autres, deux excellents articles
génération de lecteurs magnéto- de vie supérieure à 30 ans ; sur les Télécar tes et les Car tes ban-
optiques 3” 1/2, utilisant des car- la compatibilité avec les anciennes caires.
touches 1.3 Go de la taille d’une dis- cartouches 3” 1/2 ; - Les Puces Informatiques : de l’info et
quette. l’économie par rappor t aux car- plein de petites annonces classées par
Les agences de création, les graphistes touches magnétiques (coût au méga- type, toutes les machines et consoles.
mais aussi toute personne pour qui la octet le plus avantageux du marché) ; - Pocket Magazine : Toute l’actua des
sûreté des données est primordiale Le lecteur magnéto-optique 1.3 Go La jeux vidéo de poche.
(juristes, médecins, musiciens…) pour- Cie est disponible au prix public ACBM - 14/30 rue de Mantes
ront ainsi, à moindre coût, archiver (lec- conseillé de 5 657 FF TTC. Le prix des 92700 COLOMBES
ture et réécriture) de gros volumes de cartouches est compris entre 35 FF Tél. : 01 47 81 04 45
données et profiter des avantages HT pour les 128 Mo et 249 FF HT Fax : 01 47 81 03 72
of fer ts par la technologie magnéto- pour les 1,3 Go. ◆ Web : www.acbm.com. ◆

ELECTRONIQUE 6 magazine - n° 4
NOUVEAUTÉS

INFORMATIQUE LOGICIELS

Virtual Micro Design

Le logiciel UMPS passer lors du


est un simulateur « debuggage » hard.
universel de micro- Si UMPS est capable
processeurs, fonc- d’utiliser un assem-
tionnant sous Win- bleur ou un compila-
Philips aussi dows 95, 3.1 et NT. teur externes (Micro-
Très rapide, il chip, ImageCraft,
simule le fonction- etc.), il est bon de
L’explosion du marché des graveurs de nement d’un microprocesseur asso- noter qu’il dispose d’un assembleur
CD incite les fabricants à se positionner cié à son environnement logique. De universel intégré.
sur le créneau des fournitures. Les CD ce fait, il est possible de câbler vir- UMPS est en français mais il existe
80 minutes sont de plus en plus deman- tuellement un système entier et de des versions espagnole et anglaise
dés. le faire fonctionner. L’exemple le plus du logiciel.
Philips a donc lancé ses propres CD-R simple est celui d’une horloge qui Les principaux microcontrôleurs de
« extra-longue durée ». Bien entendu, ces comprendrait : Microchip, Scenix, Motorola, Atmel,
nouveaux CD ont les mêmes gages de un afficheur LCD d’une ligne de 16 SGS-Thomson, NS et les compatibles
qualité que les CD-R74 de Philips, notam- caractères ; 8051 peuvent être acceptés par
ment la spécif. « HR100 » qui garantit le - une horloge temps réel sur bus I2C ; UMPS.
fonctionnement du CD même après une - quatre boutons poussoirs ; Une version de démonstration peut
exposition directe aux rayons du - un microcontrôleur. être téléchargée sur Internet à
soleil supérieure à 100 jours ! Les CD-R Le développeur pourra voir tout ce l’adresse :
sont utilisables en informatique ou direc- qui se passe autour du microcontrô- http://www.vmdesign.com/indexf.htm
tement sur des lecteurs audio. ◆ leur, réduisant d’autant le temps à ◆

ELECTRONIQUE 7 magazine - n° 4
I N F O R M AT I Q U E

Informatique pour
Informatique
électroniciens
électr oniciens
4ème partie
par tie

Figure 1 : La page d’accueil du site « semi-conducteurs »


de Philips.

Si vous nous avez suivis depuis le début de cette série, vous êtes aujourd’hui
en possession des outils nécessaires à une consultation confortable de la
majorité des nombreux sites pour électroniciens présents sur le web.

e problème le plus fréquemment rencontré par tants et/ou les plus anciens ont ainsi pour habitude de ne
tous les électroniciens amateurs et, dans une pas laisser subsister sur leurs sites les fiches techniques
moindre mesure, professionnels étant la recherche des circuits qui ne sont plus en production. Si cela ne pose
de fiches techniques de circuits intégrés, c’est pas de problème en conception de produits neufs pour
celui que nous allons traiter en premier. laquelle on fait nécessairement appel à des circuits encore
commercialisés ; il n’en va pas de même en maintenance
pour laquelle, hélas, le recours aux « vieux » data-books
Une très grande bibliothèque… papier est encore de mise.

Après quelques « cafouillages » de départ, quasiment tous


les fabricants de semi-conducteurs ont aujourd’hui un site … dont il faut trouver l’adresse
Internet, plus ou moins agréable et plus ou moins complet.
Sur la majorité d’entre-eux il est possible de télécharger, Hormis ce petit problème, les sites Internet des fabricants
au minimum la fiche technique des produits mais aussi par- sont cependant une mine d’informations qu’il ne faut pas
fois beaucoup plus que cela avec, par exemple : notes d’ap- hésiter à exploiter. Bien sûr, il faut pour cela en connaître
plications, logiciels de démonstration, de développement, l’adresse mais c’est une information très facile à dénicher.
d’aide à la conception, etc. Mais attention, cette richesse Tout d’abord, elle figure aujourd’hui sur tous les documents
documentaire a ses limites. Les fabricants les plus impor- publicitaires édités par ces mêmes fabricants. Le simple

ELECTRONIQUE 8 magazine - n° 4
I N F O R M AT I Q U E

Figure 2 : La recherche thématique conduit à tous les Figure 3 : La recherche directe


circuits ayant la même fonction que celui recherché. permet d’utiliser la référence du circuit.

examen d’une page de publicité de l’un Notre première Datasheets ». Ceci nous amène sur
d’entre-eux dans une revue vous donne une page permettant une recherche de
donc généralement la réponse. consultation notre circuit de deux façons dif fé-
Bien que vous disposiez a priori de rentes : directement avec sa référence
Plus simple encore, les plus grands toutes les informations et de tous les en utilisant le moteur de recherche inté-
noms du monde du semi-conducteur outils utiles pour mener à bien une gré au site, comme nous le verrons
ont pris la précaution de déposer très recherche de fiche technique ; nous dans un instant, ou alors par progres-
vite leurs marques comme noms de vous proposons d’en réaliser deux sion thématique dans le catalogue.
site. Lorsque vous ne connaissez pas ensemble afin d’aplanir les éventuelles
une adresse, essayez www.marque.com difficultés que vous pourriez rencon- Ce deuxième moyen d’accès est utili-
et cela fonctionnera très souvent. trer. sable si l’on connaît la fonction du cir-
cuit.
Enfin, si cela ne fonctionne pas (c’est Les circuits audio-vidéo grand public
le cas pour Dallas par exemple ou étant parmi les plus mal documentés Dans notre cas, il suffit de cliquer suc-
encore pour OKI ou bien Lattice), utili- et les plus demandés (maintenance de cessivement sur :
sez la liste que nous vous fournissons. magnétoscopes et autres chaînes hi-fi
Elle n’a pas la prétention d’être com- oblige), nous allons commencer par - Consumer Multimedia ;
plète à 100 % mais au moins elle a le rechercher la fiche technique d’un TDA - Semiconductors for Radio, Audio, etc.
mérite d’être exacte au 1er août 1999. 1514A de Philips. - Audio Circuits ;
Et si vraiment aucune de ces solutions - Audio Amplifiers ;
ne vous permet de mener à bien votre La connexion au site de Philips
recherche, nous verrons très vite com- (www.semiconductors.philips.com) pour se trouver sur la page visible
ment procéder en exploitant, aussi intel- amène à l’affichage de la page visible figure 2 ; page au sein de laquelle se
ligemment que possible, les moteurs figure 1 ; page sur laquelle il faut cli- trouve évidemment la référence du cir-
de recherche présents sur Internet. quer bien évidemment sur « Catalog & cuit recherché.

Figure 4 : Attention au pointillisme des moteurs de Figure 5 : Une recherche correcte


recherche qui peut facilement conduire à une réponse conduit fort heureusement
non désirée. au bon endroit !

ELECTRONIQUE 9 magazine - n° 4
I N F O R M AT I Q U E

Figure 6 : Après téléchargement, Figure 7 : La page d’accueil


la fiche technique identique à sa version « papier » du site
est disponible sous Acrobat Reader. de ST Microelectronics.

Cette façon de faire présente l’intérêt d’indiquer toutes les Fabricant Adresse Internet
références de circuits ayant la même fonction que celui Advanced Micro Devices (AMD) www.amd.com
recherché. Cela peut s’avérer utile dans le cas où ce der- Altera www.altera.com
nier n’est plus fabriqué. American Microsystems www.amis.com
Analog Devices www.analog.com
Austria Mikro Systeme www.ams.co.at
La recherche directe, quant à elle, est utilisable lorsque l’on Burr-Brown www.burr-brown.com
connaît la référence exacte d’un circuit et que le site du Cirrus Logic www.cirus.com
fabricant concerné comporte un moteur de recherche inté- Comlinear Corporation www.national.com
gré, ce qui est le cas de Philips. Il suffit alors de compléter Consumer Microcircuits www.cmlmicro.co.uk
la case se trouvant dans la rubrique « Search & Find » avec Crystal Semiconductor www.crystal.com
la référence désirée comme cela est indiqué figure 3. Dallas Semiconductor www.dalsemi.com
Elantec www.elantec.com
Fairchild Semiconductors www.fairchildsemi.com
Mais attention ! Ces moteurs de recherche sont par fois Harris Semiconductors www.harris.com
capricieux ou pointilleux comme c’est le cas ici. En effet, Helwett-Packard www.hp.com
notre recherche d’un TDA 1514A ; référence pourtant par- Hitachi www.hitachi.co.jp
faitement exacte et toujours commercialisée, nous amène Hyundai Electronics www.hei.co.kr
sur la page visible figure 4 qui n’a manifestement rien à voir Integrated Device Technology (IDT) www.idt.com
puisque l’on y trouve un TDA 1516 et des articles relatifs Intel www.intel.com
International Rectifier www.irf.com
aux microcontrôleurs… ITT Intermetall (Micronas) www.itt-sc.de
Lattice Semiconductor www.latticesemi.com
La raison d’être de cette « anomalie » que vous rencontre- Linear Technology www.linear-tech.com
rez plus d’une fois et pas seulement chez Philips, rassurez- Maxim www.maxim-ic.com
vous, est tout simplement que le moteur de recherche ne Micrel Semiconductor www.micrel.com
veut pas de « blancs » ou d’espaces au sein de la référence. Microchip www.microchip.com
Ainsi, si nous reprenons la démarche précédente mais en Micronas (ITT Intermetall) www.itt-sc.de
Micron Technology www.micron.com
tapant maintenant TDA1514A dans la case de la référence Mitel www.mitel.com
à rechercher, nous aboutissons bien à la page visible figure 5 Motorola Semiconductor www.mot-sps.com
qui contient la référence recherchée. Le fait de cliquer sur National Semiconductor www.national.com
« info » comme cela est suggéré, donne accès à la fiche NEC Electronics www.nec.com
technique du circuit, sous forme résumée tout d’abord et, OKI Semiconductors www.okisemi.com
si vous faites suffisamment descendre la page avec l’as- Philips Semiconductors www.semiconductors.philips.com
censeur, à la proposition de son téléchargement au format SGS-Thomson (ST Microelectronics) www.st.com
Siemens www.siemens.com
PDF. Siliconix (Vishay) www.siliconix.com
Supertex www.supertex.com
Il vous suffit alors de cliquer sur « Download PDF » pour ini- Temic www.temic-semi.de
tier ce téléchargement. Après quelques secondes ou un peu ou www.vishay.com
plus selon la vitesse de votre connexion Internet, le logiciel (selon les produits)
Acrobat Reader se charge dans la fenêtre de votre naviga- Texas Instruments www.ti.com
Toshiba www.toshiba.com
teur Internet et le téléchargement de la fiche technique com- Unitrode www.unitrode.com
mence. Xicor www.xicor.com
Xilinx www.xilinx.com
Lorsqu’il est terminé, la première page de la fiche technique Zetex www.zetex.com
est alors visible (en entier ou en partie selon l’icône de page Zilog www.zilog.com
choisie sur Acrobat Reader) comme indiqué figure 6. Vous
pouvez alors la consulter mais ce n’est pas ce que nous Tableau 1 : Liste des adresses Internet des principaux
vous conseillons de faire car, pour le moment, vous êtes fabricants de semi-conducteurs exactes au 01/08/99.

ELECTRONIQUE 10 magazine - n° 4
I N F O R M AT I Q U E

Figure 8 : Malgré une présentation différente, Figure 9 : La fiche technique obtenue sous Acrobat
la recherche directe par référence Reader avec sa présentation en mode
est possible ici aussi. « vues miniatures ».

toujours connecté à Internet et le comp- ces opérations sont faciles et rapides. Ce téléchargement se passe comme
teur de taxes téléphoniques tourne… Nous avons choisi de rechercher la pour le circuit Philips sauf que l’ouver-
fiche technique du célèbre ampli audio ture d’Acrobat Reader a lieu dans une
Cliquez donc sur l’icône représentant qu’est le TDA 2006, largement utilisé, autre fenêtre que celle du navigateur
une disquette dans la barre d’outils notamment dans les autoradios de et donne accès à une fiche avec vues
d’Acrobat Reader, ce qui va vous per- quelques années d’âge. miniatures comme vous pouvez le voir
mettre de sauvegarder la fiche tech- figure 9.
nique ainsi téléchargée. Une fenêtre Bien que plusieurs fabricants aient ce
s’ouvre alors pour vous permettre de produit à leur catalogue, le fabricant Ici aussi, vous enregistrerez la fiche
choisir le répertoire de sauvegarde et historique en est SGS qui fait aujour- technique sur disque dès la fin de son
le nom à donner au fichier ; nom que d’hui par tie de ST Microelectronics téléchargement en cliquant sur l’icône
vous choisirez évidemment aussi expli- (SGS - Thomson si vous préférez l’an- représentant une disquette dans la
cite que possible. cienne appellation). barre d’outils d’Acrobat Reader.

Comme vous pouvez le constater, Nous nous sommes donc connectés


toutes ces opérations ont été plus au site de ST (www.st.com), ce qui nous A vous de jouer…
rapides à réaliser qu’à décrire et vous a conduit à la page d’accueil visible
ont permis, en très peu de temps, de figure 7. Ces deux exemples vous ont montré
disposer de la fiche technique du cir- la voie pour rechercher et télécharger
cuit de votre choix pour un prix de Un clic sur « Products » donne accès à des fiches techniques de circuits sur
revient dérisoire. la page visible figure 8 sur laquelle nous Internet ; vous ne devriez donc plus
choisissons d’utiliser la recherche par avoir de difficulté maintenant pour y
numéro de référence puisque nous parvenir.
Autres sites connaissons ce dernier. Il suffit donc de
mais mêmes mœurs ! frapper TDA2006 (sans espace !) dans Ces fiches techniques ne sont cepen-
la case située à côté de « Part#Search » dant pas les seules informations que
Voici maintenant un deuxième et der- et de cliquer ensuite sur ce bouton pour l’on peut glaner sur les sites des
nier exemple de consultation simple arriver à une page nous permettant de grands fabricants de semi-conducteurs
pour ce qui est des fiches techniques, télécharger cette fiche technique… au comme nous le verrons dans notre pro-
afin de bien vous persuader que toutes format PDF bien sûr. chain numéro. ◆

ELECTRONIQUE 11 magazine - n° 4
ÉCOLOGIE

Un compteur
Geiger
puissant et perfor
per formant
mant

Tchernobyl, les exportations des pays de l’Est, les décharges sauvages, le manque
de moyens des services de contrôle, l’ignorance, sont autant de facteurs qui
font que la radioactivité augmente quelquefois dans des proportions allant bien
au-delà des seuils de sécurité. Le compteur Geiger que nous vous proposons
dans cet article vous aidera à vous protéger de ses effets nocifs en vous
permettant de contrôler, entre autres, votre nourriture et votre environnement.

ême si de nombreuses années ont passé Ces mêmes douaniers, peu de temps après, intrigués par
depuis la catastrophique explosion du réacteur un passager insolite d’un autocar en liaison directe, Alle-
nucléaire de TCHERNOBYL survenue en 1986, magne, France, Italie, ont contrôlé, avec un compteur Gei-
l’invisible radioactivité répandue en cette occa- ger, le chargement de jouets transporté et provenant de
sion, continue encore aujourd’hui à produire petites entreprises de Biélorussie et d’Ukraine. Ils ont relevé
ses effets nocifs. la présence de radiations 4 fois supérieures aux limites
fixées par les normes internationales. Si ces jouets étaient
Peu de gens savent que différents pays de l’Est ont conti- entrés dans leurs pays de destination, ils auraient sûre-
nué à expor ter vers l’Europe occidentale quantité de ment mis en danger les grossistes, les commerçants, les
céréales, bétails et débris métalliques à bas prix, seule- familles et les enfants.
ment parce qu’ils étaient contaminés par la radioactivité.
Il existe en Finlande et en Allemagne des groupes spéciali-
Il n’y a pas si longtemps, une entreprise espagnole a acquis sés qui contrôlent, à l’aide de compteurs Geiger, tous les
imprudemment des débris métalliques, lesquels, une fois débris métalliques, les céréales et les produits finis qui pro-
mis dans les hauts-fourneaux, ont produit un invisible nuage viennent de l’extérieur.
radioactif qui a rejoint le Sud de la France et le Nord de
l’Italie. Beaucoup ignorent qu’il existe en Serbie des sites incon-
nus où sont entreposés des déchets d’uranium radioactif.
En octobre de l’année passée, des fonctionnaires de la Si ces sites avaient été frappés, même involontairement,
douane de Niirala en Finlande ont découvert, dans un train par un missile, cela aurait eu pour conséquence de répandre
provenant de Russie, des malles contenant de l’uranium immédiatement dans l’air un nuage radioactif, événement
radioactif. dont nous aurions sûrement été informés avec retard.

ELECTRONIQUE 14 magazine - n° 4
ÉCOLOGIE

Figure 1 : Pour vous expliquer ce que mesure un compteur Geiger comparons les isotopes radioactifs à la minuscule limaille
incandescente dispersée par une meule émeri qui tourne sur un morceau de fer. Celui qui se trouve à proximité de la meule
sera atteint par une multitude de particules incandescentes et sera brûlé ; par contre, celui qui se trouve plus éloigné,
recevant moins de particules incandescentes n’encourra pas de danger. Le compteur Geiger totalise la quantité de « particules
incandescentes » (les isotopes radioactifs) qui atteignent notre corps en 1 heure.

Nous ne pouvons pas igno- teur Geiger, la réponse sera négative.


rer qu’il existe en France Dans cer tains cas, elles ne savent
beaucoup de matériel même pas à quoi cela ser t, ni com-
radioactif provenant de ment l’utiliser et où s’en procurer un !
déchets hospitaliers et
industriels. Les journaux Si, dans notre pays, le nombre de per-
nous ont souvent rapporté sonnes atteintes de tumeurs est en
que les sociétés chargées constante augmentation, nous le
de leur traitement, au lieu devons, en par tie, à la présence de
de les entreposer dans des cette pollution radioactive qui, hélas,
décharges spécialement est invisible.
prévues pour cela, les ont
abandonnés dans des Pour toutes ces raisons, nous pensons
décharges sauvages en qu’il est d’actualité de vous présenter
comptant sur la carence un projet de compteur Geiger. Grâce à
des systèmes de vérifica- cet appareil, vous pourrez contrôler si
tion et de contrôle. les aliments que vous mettez sur la
table sont plus ou moins radioactifs,
Nous ne voudrions pas et, si vous vous intéressez à l’écolo-
paraître alarmistes, mais gie, vous pourrez contrôler “l’état de
si nous allions inspecter santé” de votre environnement.
avec un compteur Geiger
toutes les décharges abu- Dans le cas où vos recherches vous
sives disséminées sur amèneraient à découvrir une source de
notre territoire, nous pour- radioactivité, vous devriez immédiate-
rions relever une radioac- ment en aviser les autorités locales
tivité de 20 à 30 fois supé- (police, gendarmerie, mairie…).
rieure à celle de la
radioactivité naturelle. Ne soyez pas surpris de trouver de la
Figure 2 : Sur la partie supérieure du boîtier nous radioactivité dans de nombreux objets
avons reproduit un tableau avec les valeurs de Plusieurs transporteurs ont d’usage courant, comme les manchons
dangerosité en milliroentgen/heure. confessé avoir déchargé à utilisés dans les lampes à gaz de cam-
Le poussoir de gauche permet de connaître la la mer toutes les scories ping, la monnaie et certaines qualités
valeur maximale de la radioactivité mesurée radioactives qui leur de vaisselle. Il y a encore peu de
durant la journée et celui de droite sert à la
remise à zéro des valeurs mémorisées. avaient été confiées, appa- temps, les industries utilisaient du tho-
remment sans se rendre rium et du cobalt radioactif pour rendre
compte de la gravité de ces produits plus résistants !
leur geste et des consé-
Dernièrement, au Kosovo, il a été quences qui peuvent en résulter, sous
constaté une augmentation de la radio- forme de pollution de la flore et de la La radioactivité
activité causée par des projectiles à faune aquatique.
l’uranium appauvri utilisés parce qu’ils Avant de passer au schéma électrique
sont plus perforants que les projectiles Demandez aux autorités des com- et à la réalisation pratique de ce pro-
ordinaires. munes si elles disposent d’un comp- jet, nous voudrions vous expliquer ce

ELECTRONIQUE 15 magazine - n° 4
ÉCOLOGIE

que mesure un compteur Geiger et, pour trouve dans tous les ateliers de cer et se désamorcer rapidement pour
cela, comparons une centrale nucléaire à mécanique, appelée aussi touret à pouvoir compter tous les isotopes suc-
une meule émeri, comme celle que l’on meuler. cessifs.

Lorsque l’on appuie sur la meule


un morceau de métal (voir figure 1) Liste
il se détache de ce dernier une fine des composants
limaille incandescente, laquelle,
dans notre exemple, peut être com- R1 = 220 kΩ
parée à des Isotopes radioactifs. R2 = 10 kΩ
R3 = 27 kΩ
Celui qui se trouve très près de la R4 = 10 kΩ
meule sera brûlé, celui qui se R5 = 10 MΩ
trouve plus éloigné recevra une R6 = 22 MΩ
faible quantité de limaille, il res- R7 = 2,2 MΩ
sentira une gène mais il ne sera R8 = 1 MΩ
pas brûlé. R9 = 10 kΩ
R10 = 33 kΩ
Si nous pouvons voir et ressentir R11 = 10 kΩ
sur notre peau les ef fets de la R12 = 680 Ω
limaille de fer incandescente lors- R13 = 3,3 kΩ
qu’elle nous atteint, nous ne pou- R14 = 10 Ω 1/2 W
vons pas en dire autant dans le cas C1 = 100 nF polyester
des isotopes radioactifs. Ils sont, C2 = 100.000 pF polyester
justement parce qu’on ne peut ni C3 = 39 nF polyester
les voir ni les sentir, beaucoup plus C4 = 22 pF céramique
dangereux car ils endommagent, à C5 = 22 pF céramique
notre insu et de façon irréversible, C6 = 100 pF céramique
les défenses immunitaires de notre C7 = 2 200 pF polyester
organisme. C8 = 10 nF cér. 1 000 V
Figure 3 : Photo de la platine du
C9 = 10.000 pF cér. 1 000 V
compteur Geiger vue du côté de
l’afficheur. On peut noter, en haut du Nous devons encore préciser que, C10 = 10 nF cér. 1 000 V
circuit, les deux entretoises plastiques si la limaille de fer s’éteint peu de C11 = 100 nF polyester
pour fixer le circuit imprimé à l’intérieur temps après être tombée par terre, C12 = 100 nF polyester
du coffret. il n’en est pas de même pour la C13 = 100 nF polyester
fine poussière radioactive qui C14 = 100 nF polyester
demeure « allumée » au-delà de 30 C15 = 100 nF polyester
ans. Durant toute cette période elle C16 = 1 µF. électrolytique
se comportera comme une minus- C17 = 22 microF. électrolytique
cule source radioactive. C18 = 100 nF polyester
C19 = 100 nF polyester
Si cette invisible poussière radio- C20 = 100 nF polyester
active tombe dans un pâturage, C21 = 10 µF. électrolytique
toute la végétation qui poussera XTAL = quartz 8 MHz
sera radioactive, ainsi les vaches, DS1 = diode 1N.4007
les brebis et les chèvres qui pour- DS2 = diode 1N.4007
raient s’en nourrir produiront du lait DS3 = diode 1N.4007
radioactif, puis, abattues, fourni- DS4 = diode 1N.4148
ront de la viande radioactive et ainsi DS5 = diode 1N.4148
de suite. DZ1-DZ4 = diode zener 100 V 1 W
LCD = afficheur LC.513040
Les isotopes radioactifs étant invi- TR1 = transistor NPN BC.547
sibles, pour détecter la radioacti- TR2 = transistor NPN BC.547
vité on utilise un tube spécial TR3 = transistor NPN BF.393
appelé “tube Geiger”, du nom du IC1 = circuit intégré C/Mos 4093
physicien allemand qui, lors de ses IC2 = microcontrôleur EP.1407
expériences, a constaté que si cer- IC3 = régulateur LM.336
tains mélanges de gaz étaient exci- IC4 = circuit intégré C/Mos 4094
tés par un isotope radioactif ils IC5 = circuit intégré C/Mos 4094
devenaient conducteurs d’électri- IC6 = circuit intégré C/Mos 4094
cité. T1 = transform. mod. TM.1407
CP1 = buzzer piezo
Réaliser un tube Geiger n’est pas S1 = interrupteur
Figure 4 : Photo de la platine du
compteur Geiger vue du côté des
chose simple, car il faut trouver un S2 = interrupteur
composants. Notez, à gauche, le tube métal qui laisse passer la plus P1 = poussoir
Geiger et, en bas, le porte-piles en petite particule radioactive et aussi P2 = poussoir
plastique pour 4 piles 1,5 volt. car il faut choisir un mélange par- Tube Geiger CBM20
ticulier de gaz qui puisse s’amor-

ELECTRONIQUE 16 magazine - n° 4
ÉCOLOGIE

Le type de métal et le mélange déter- grain de limaille incandescente qui l’at- cette raison, dans notre compteur Gei-
minent la sensibilité du tube. Ainsi un teindra. ger, nous avons intégré une mémoire
type de tube donné ne peut pas être qui indique la quantité maximum d’Iso-
substitué à un autre. Dans les comp- Il faut indiquer que la quantité de radio- topes captés.
teurs Geiger modernes nous trouvons isotopes qui atteignent le tube, de
en fait un microprocesseur qui conver- même que pour la limaille de fer, n’est Sur l’afficheur, nous ne désirons pas
tit le nombre de radio-isotopes comp- pas régulière. Si dans la première lire le nombre d’isotopes captés, mais
tés en milliroentgen/heure (mR/h). seconde parviennent 6 isotopes, dans la valeur de la radioactivité exprimée
la seconde suivante il peut n’en arriver en milliroentgen/heure. La première
Revenons à notre exemple de la meule que 4, dans la troisième seconde 10, opération qu’il faut accomplir est de
émeri. Le tube Geiger comptera chaque dans la quatrième seconde 5. Pour figer le nombre d’impulsions captées

1
LCD
12
16
28
37
40
30 29 11 10 9 31 32 5 6 36 25 24 15 14 13 26 27 7 8 34 35 21 20 19 18 17 22 23 38

a b c d e f g a b c d e f g a b cd e f g

S2 C17
16 4 5 6 7 14 13 12 11 16 4 5 6 7 14 13 12 11 16 4 5 6 7 14 13 12 11
15 IC4 15 IC5 15 IC6
PILE 6 V 8 2 1 3 9 2 8 1 3 9 2 8 1 3

R14 C18 C19 C20

C21

R10 R12

DS4 DS5
C11
400 V.
C8 C10 R11
R5 T1 6 V.

DZ1
DS2
IC3
15 14 13 12 C13 C14
3,5 V.
DS1 DS3 1
DZ2 M
9 4

C12 R13 8 MAX


DZ3
C9 IC2 5
16
C15 P2
DZ4
R6 TR1 TR3
R7 B
C
TR2 B
C
C 10 6
B
E E 11 7
2 3 BEEP
C7 R8 E
C6 R9 MODE RESET
XTAL ON
C16
OFF P1
TUBE C4 C5
S1
GEIGER
6 V.
C1
R4

CP1
12 C2 8
14 10
R2 1 11 5
3 13 4 9
2 6

R1 7 IC1-B IC1-D
IC1-A R3 IC1-C C3

Figure 5 : Schéma électrique du compteur Geiger. Le microprocesseur IC2 fait apparaître directement la valeur en
milliroentgen/heure sur l’afficheur LCD et, comme vous pouvez le constater, ce compteur est à même de mesurer une
radioactivité de seulement 0,001 milliroentgen/heure. Nous rappelons que les deux électrodes du tube Geiger sont polarisées.
Ainsi, l’électrode positive, qui est la plus éloignée des anneaux situés sur le corps du tube, est reliée à la résistance R5,
et l’électrode négative, qui est la plus proche, est reliée à la jonction des résistances R1 - R2.

ELECTRONIQUE 17 magazine - n° 4
ÉCOLOGIE

De l’enroulement secondaire de T1,


40 21 situé à gauche, nous prélevons une
Figure 6 : tension alternative d’environ 140 volts
L’afficheur LCD est inséré dans avec une fréquence de 12 kHz. Cette
1 2 3 4 les deux connecteurs à tension est ensuite élevée par les
REFER. 20 points en orientant le point
de repère représenté par une
redresseurs DS1 - DS2 - DS3 et par les
goutte de verre ou une condensateurs C8 - C9 - C10. En consé-
encoche vers la gauche, quence sur la sor tie nous obtenons
comme représenté figure 8. une tension bien supérieure aux
Si cet afficheur est orienté en 400 volts requis.
sens inverse, il n’apparaîtra
1 20 aucun chiffre. Pour stabiliser cette tension sur la
LC 513040 o S 5126
valeur exacte de 400 volts, nous avons
connecté, entre la sortie de l’alimen-
tation du tube Geiger et la base de TR1,
en 1 heure, en présence d’une valeur Ainsi, si le compteur compte 8 isotopes quatre diodes zener de 100 volts
déterminée de radioactivité. radioactifs, sur l’afficheur apparaîtra reliées en série qui réalisent une fonc-
le nombre : tion similaire à une diode zener de
Sachant que le tube sélectionné, sou- 400 volts.
mis à une radioactivité de 0,1 milli- 8 x 0,0015 = 0,012 milliroentgen/
roentgen durant 1 heure compte heure Les diodes zener polarisent la base du
23760 impulsions, pour connaître com- transistor TR1 avec la tension excé-
bien d’impulsions il compterait en 1 S’il compte 20 isotopes, sur l’afficheur dentaire par rappor t aux 400 volts.
seconde, il faut diviser ce nombre par nous aurons : Ainsi, le transistor, devenant conduc-
3 600, cela pour la totalité des teur, va modifier, à travers TR2, la pola-
secondes contenues en 1 heure. 20 x 0,0015 = 0,0030 milliroent- risation sur la base du transistor TR3
gen/heure de manière à établir la tension redres-
23 760 : 3 600 = 6,6 impulsions à la sée exactement sur la valeur de 400
seconde Ainsi, toutes les 10 secondes, nous volts.
verrons apparaître sur l’af ficheur la
La mesure relative en un temps d’une valeur exacte de la radioactivité sans Il ne faut pas tenter de mesurer cette
seconde n’est pas très précise car le avoir besoin d’attendre 1 heure. tension avec un voltmètre ordinaire car
nombre d’isotopes est variable. Nous vous ne pourriez y parvenir. En effet,
avons choisi, pour notre échantillon- Il est vrai que pour avoir la mesure la le voltmètre a une résistance interne
nage, une période de temps de 10 plus fidèle possible, il faut procéder à inférieure à celle du tube Geiger et pour
secondes durant laquelle nous comp- 3 ou 4 mesures et retenir la moyenne. cette raison vous lirez seulement
terons bien 66 impulsions. quelques volts.
Si nous voulions connaître à quelle
valeur de radioactivité correspond 1 Schéma électrique Cette tension de 400 volts est appli-
impulsion, nous devons diviser 0,1 mil- quée sur la broche positive du tube Gei-
liroentgen par 66 et nous obtenons : La figure 5 donne le schéma électrique ger à travers la résistance R5 de
complet du compteur Geiger. 10 mégohms. La broche négative est
0,1 : 66 = 0,0015 milliroentgen reliée à la masse à travers une résis-
Le tube Geiger devant être alimenté en tance de 220 kilohms.
Le microprocesseur IC2, utilisé dans 400 volts, la première opération
le compteur Geiger, procède à la conver- consiste à élever les 6 volts de l’ali- Chaque isotope radioactif présent dans
sion des impulsions comptées dans mentation (4 piles de 1,5 V) à 400 l’air provoque la conduction du tube
l’espace de 10 secondes en milli- volts. Pour cela nous utilisons l’étage Geiger et, de cette façon, aux bornes
roentgen/heure en les multipliant par composé des transistors TR1 - TR2 - de la résistance R1 nous retrouverons
0,0015. TR3 et le transformateur en ferrite T1. une minuscule impulsion positive. Cette

VCC 13 12 11 10 9 8 VCC 15 14 13 12 11 10 9

16 15 14 13 12 11 10 9
B
DE Q5 Q6 Q7 Q8 QS
ST QS
D
CK
Q1 Q2 Q3 Q4 E C
1 2 3 4 5 6 7 8

1 2 3 4 5 6 GND 1 2 3 4 5 6 7 GND
BC 547

4093 4094 EP 1407

B
Figure 7 : Brochages des circuits intégrés vus de dessus et
ceux des transistors BC.547 - BF.393 et du petit circuit intégré M N.C. C E
LM.336 vus de dessous, donc du coté ou sortent les 3 fils de BF 393
connexion. LM 336

ELECTRONIQUE 18 magazine - n° 4
ÉCOLOGIE

le circuit, de manière à pouvoir contrô-


ler, à la lecture suivante, si la radioac-
tivité a augmenté ou si elle s’est atté-
nuée.

Le même microcontrôleur assure


encore d’autres fonctions. Par exemple,
il surveille constamment la tension des
piles et lorsqu’elles sont déchargées
LCD il fait apparaître sur l’afficheur l’ins-
cription « Lo-b » qui signifie Low battery
(pile déchargée).
RÉFER. RÉFER.
Si l’on ouvre l’interrupteur S1, connecté
21
à la broche 7 du microprocesseur, nous
pouvons noter que le buzzer n’émet
aucun son tant que la valeur de 0,039
mR/h n’a pas été dépassée.

Quand la radioactivité atteint la valeur


de 0,040 mR/h, ce qui correspond à
une faible radioactivité, le buzzer émet
1 20 un son de pré-alarme sous la forme de
5 beeps consécutifs. Peu de temps
après, le son cesse et, si la seconde
lecture est identique à la première ou
si des valeurs supérieures sont rele-
vées, le buzzer recommence à sonner.

Cette fonction supplémentaire est utile


à toutes les stations de contrôles qui
P2 P1 souhaitent garder en fonction 24 heu-
res sur 24 le compteur Geiger afin de
voir si la radioactivité atmosphérique
dépasse un seuil donné à cause d’une
S1 S2 fuite imprévue de radioactivité dans
une quelconque centrale nucléaire.

Nous pouvons penser, en raison de la


prolifération des centrales nucléaires,
qu’il ne se passera que peu de temps
avant que nous ne trouvions dans
chaque maison, à côté des tradition-
nels thermomètres et baromètres, un
compteur Geiger pour contrôler si la
Figure 8 : Plan d’implantation des composants vu du côté de l’afficheur. Le radioactivité augmente au-dessus du
repère de l’afficheur est positionné à gauche. niveau naturel.

Pour effectuer cette surveillance, il suf-


tension n’est pas suffisante pour pilo- impulsions comptabilisées directement fit de fixer le compteur Geiger près de
ter le microcontrôleur ST6. en milliroentgen/heure et les visualise la fenêtre et, afin d’éviter d’avoir à chan-
sur l’afficheur. ger constamment les piles, nous pou-
Pour cette raison, cette impulsion est vons alimenter l’appareil avec une ten-
appliquée, au travers de la résistance En plus de cette fonction, le micro- sion stabilisée de 5 volts prélevée sur
R2, sur l’entrée de la por te NAND contrôleur mémorise aussi le maximum une alimentation comme le modèle
IC1/A montée en inverseur. Suivent de la radioactivité relevée au cours de LX.1335 par exemple.
ensuite les deux NAND IC1/B - IC1/C la journée. Ainsi, le soir, de retour du
utilisées comme oscillateur mono- travail, si vous lisez 0,009 mR/h et Le circuit fonctionne normalement,
stable. qu’en appuyant sur le poussoir P2 même avec une tension de 5 volts, car
« MAX » vous lisez 0,030, cela signifie le microprocesseur IC2 signale que la
Sur la sortie de ce monostable, nous qu’il a été constaté une légère aug- pile est déchargée seulement si sa ten-
avons une impulsion positive suf fi- mentation de la radioactivité qui peut sion chute au-dessous de 4,5 volts.
samment large que nous pouvons appli- être due à une pluie radioactive ou à
quer sur la broche d’entrée 10 du micro des taches solaires ou à des vents cos- Comme vous pouvez le voir sur le
contrôleur IC2 un ST6 convenablement miques. schéma électrique, la patte 9 du micro-
programmé pour ce compteur Geiger. processeur IC2 est alimentée par un
Ce microcontrôleur est le cer veau de Le poussoir P1 « RESET » sert à effa- petit circuit intégré (voir IC3) qui se
tout le compteur car il conver tit les cer la mémoire sans avoir à éteindre comporte comme une diode zener de

ELECTRONIQUE 19 magazine - n° 4
ÉCOLOGIE

tous les chif fres de l’af fi- A ce point, prendre les deux transis-
cheur LCD. tors BC.547 et les insérer dans les
emplacements TR1 - TR2 en orientant
Il faut souligner que ce comp- la face plate de leur corps vers le trans-
teur, à la différence de bien formateur T1.
d’autres, ne nécessite aucun
réglage, ce qui élimine toute En bas, près des condensateurs C12
difficulté. - C14, insérer le petit circuit intégré IC3
en orientant vers la droite la partie plate
de son corps. Le marquage de ce cir-
Réalisation cuit peut être LM.336 ou REF.25Z.
pratique
Au terme de ces opérations, il faut insé-
Comme vous l’avez constaté, rer les deux circuits intégrés IC1 - IC2,
la réalisation de ce compteur le quartz de 8 MHz, en le fixant sur le
Geiger ne présente aucune circuit imprimé par une goutte d’étain
difficulté. Une fois en pos- et, en haut, le transformateur en fer-
session du circuit imprimé rite T1.
LX.1407, qui est un double
face à trous métallisés, nous A présent, retourner de nouveau le cir-
vous conseillons d’insérer en cuit imprimé (voir figure 8), monter les
premier lieu, sur la face deux poussoirs P1 - P2 et les deux inter-
visible sur les figures 3 et 8, rupteurs S1 - S2. Ensuite, insérer l’af-
les deux connecteurs ficheur sur ses deux supports 20 plots.
femelles de 20 points utili-
sés comme suppor ts pour Cet afficheur est orienté de manière à
l’afficheur LCD. Après avoir ce que son repère (voir figure 6) se
soudé ces deux connecteurs, trouve vers la gauche. S’il était monté
retourner le circuit imprimé différemment, aucun signe ne pourrait
et, de l’autre côté, souder apparaître. Ce repère est matérialisé
les 5 suppor ts de circuits par une petite goutte de verre ou par
intégrés (voir figures 4 une petite encoche sur le cadre interne
Figure 9 : Sur cette photo vous pouvez voir et 10). de l’afficheur.
comment est installé, à l’intérieur du coffret,
le circuit imprimé du compteur Geiger. Sur le A ce moment, vous pouvez Si les pattes de l’afficheur ne rentrent
panneau métallique du haut vous devez visser monter toutes les résis- pas facilement dans le support, il faut
le buzzer après avoir percé un trou pour faire
sortir le son du crépitement des impulsions tances, les condensateurs les aligner en les appuyant légèrement
radioactives en cours de détection. céramiques, polyesters et les sur la table de travail. Lors de l’inser-
électrolytiques en respec- tion de l’afficheur, prenez garde à ne
tant, pour ces derniers, la pas appuyer au centre de ce dernier
précision et qui provoque une chute de polarité des deux pattes. Si sur le corps avec le doigt car la pression exercée
tension de 2,5 volts. des électrolytiques vous ne trouvez pas pourrait le briser.
le signe +, souvenez-vous que la patte
Lorsque les piles sont déchargées, sur du pôle positif est plus longue que celle Pour compléter la réalisation, insérer
cette broche nous avons une tension du pôle négatif. dans leurs suppor ts respectifs les 5
de 6 - 2,5 = 3,5 volts, si les piles four- circuits intégrés en prenant garde
nissent seulement 5 volts sur cette Poursuivons le montage par l’insertion d’orienter leur repère de positionne-
broche nous aurons 5 - 2,5 = 2,5 volts. des diodes, en orientant leur bague de ment comme il est indiqué sur le plan
référence comme nous pouvons le voir de câblage de la figure 10.
Si cette tension descend au-dessous sur le schéma d’implantation de la
de 2 volts, le microprocesseur éteint figure 10. Ainsi, la bague blanche de Sur le corps du microprocesseur IC2,
l’afficheur et fait apparaître l’inscrip- la diode DS2 est orientée vers le vous trouvez une étiquette marquée
tion Lo-b pour indiquer que les piles condensateur C9. Par contre, celles EP.1407 qui indique que ce microcon-
sont déchargées et qu’il convient de des diodes DS1 - DS3 sont orientées trôleur ST6 est programmé pour ce
les remplacer. vers le condensateur C10. compteur Geiger.

Il faut indiquer que le courant Au-dessus du transformateur T1, il faut Dans les deux trous à gauche, instal-
consommé par le circuit est d’environ insérer les diodes zener que vous ler les deux supports en plastique en
5 mA. En utilisant 4 piles de 1,5 volt reconnaissez grâce au chiffre 100 mar- forme d’anneau qui serviront à fixer le
ces dernières seront à changer envi- qué sur leur corps en orientant la face tube Geiger.
ron tous les deux mois, à condition tou- noire vers la gauche.
tefois de ne pas laisser l’instrument Note : La broche positive du tube Geiger
sous tension 24 heures sur 24. Sur le côté droit du circuit imprimé, se reconnaît facilement car c’est celle qui
insérer la diode DS4 dont le corps est est le plus éloignée du premier anneau
Pour compléter la description, nous en verre en orientant la bague noire présent sur le corps du tube.
ajouterons que les trois circuits inté- vers la gauche. Par contre, la bague
grés IC4 - IC5 - IC6 sont pilotés en série noire de la diode DS5 sera orientée Les deux fils d’alimentation sont fixés
par le microprocesseur pour allumer vers la droite. aux extrémités du tube à l’aide de deux

ELECTRONIQUE 20 magazine - n° 4
ÉCOLOGIE

petits clips ou de petites cosses. Il ne cer à se préoccuper d’agir. Nous vous 0,001 - 0,0030 mR/h = Il faut préci-
faut pas souder ses deux fils directe- soumettons ci-dessous quelques indi- ser que depuis des millions d’années
ment sur le tube car il serait irrémé- cations utiles. l’homme est constamment bombardé
diablement endommagé.

Comme dernière opération, il faut sou-


der sur le circuit imprimé les deux fils
du buzzer CP1 et ceux du porte-piles CP1
qui sera maintenu sur le circuit imprimé
par le support métallique en forme de
U.
DZ1 DZ2 DZ3 DZ4 R12
R5 R10 R11 C6

C11
R6
Tout cela terminé, fixer le circuit DS4
C8 R7
imprimé à l’intérieur du coffret à l’aide DS5

TR1
C10 R8 R9
des deux entretoises adhésives (voir DS2 DS1 DS3
T1 C7

figure 3) puis, sur le dessus du coffret,

TR2
appuyer le panneau supérieur qui com- SUPPORT

TR3
PLASTIQUE C21
porte la sérigraphie et fixez-le à l’aide
C9
des écrous des deux interrupteurs S1
TUBE GEIGER

R14
- S2. 21 LCD 40

C19

C18
C20
Après avoir inséré 4 piles type R6 de
1,5 volt dans le por te-piles, en res-
pectant les polarités + et -, vous pou- IC6 IC5 IC4
vez tester le montage.

Comme nous l’avons déjà mentionné,


la lecture est effectuée toutes les 10 20 1

secondes et la radioactivité que vous R4

C13
C1

constaterez sera la radioactivité cos- IC1 IC2


C17
mique qui peut varier d’un minimum de
0,001 mR/h à un maximum de C12
R13
C2

C3

XTAL C4
0,020 mR/h. Si au bout d’une demi-

C14
C5 IC3
heure vous appuyez sur le poussoir P2, R1 R2 R3
vous verrez apparaître sur l’afficheur
C15

l’indication de la radioactivité maximale


S2 P1 C16 P2 S1
détectée par le tube Geiger.

Comme le dit le proverbe « s’y fier est


bien, ne pas s’y fier est mieux ». Ainsi,
disposant à la maison d’un compteur
Geiger, vous ne vous trouverez plus
dans les mêmes conditions de ce
26 avril 1986, jour de l’explosion de la
centrale nucléaire de Tchernobyl où
nous avons été informés avec un retard
de 10/12 jours qu’un nuage radioactif
Note : pour fixer le tube
avait atteint le Sud de la France et le Geiger sur le circuit
Nord de l’Italie et que l’on conseillait imprimé il faut utiliser les
de ne pas consommer de légumes, de deux supports en plastique
fruits, de champignons, de fromages, en forme d’anneau.
de viande et de lait car ils étaient radio-
actifs alors que la majorité de la popu-
lation avait consommé en toute quié- Figure 10 : Plan d’implantation des composants de l’autre face du circuit imprimé.
tude tous ces produits durant presque Comme vous pouvez le constater, la réalisation ne présente aucune difficulté.
deux semaines. Une fois le montage terminé, le compteur fonctionnera immédiatement, à condition
que vous n’ayez commis aucune erreur de construction.

Les seuils
de la
radioactivité
Après avoir réalisé ce
compteur Geiger, tout le
monde sera intéressé de Figure 11 : Parce que la poussière radioactive ne tombe pas sur la terre de façon régulière, il
connaître le seuil de est possible de mesurer sur deux zones adjacentes des valeurs de radioactivité notablement
radioactivité au-delà différentes.
duquel il faut commen-

ELECTRONIQUE 21 magazine - n° 4
ÉCOLOGIE

par la radioactivité en provenance du 0,080 - 0,090 mR/h = Lorsque l’air mie et possible apparition de tumeurs
cosmos laquelle ne dépasse jamais révèle ces valeurs, nous atteignons le malignes.
0,020 mR/h. En haute montagne, elle seuil critique.
peut atteindre une valeur de 0,030 Il faut préciser que la dose de radio-
mR/h, valeur tolérée par l’organisme Si nous les mesurons sur de la viande, activité que notre corps peut tolérer est
humain. des poissons, du lait ou du fromage il subordonnée au temps d’exposition.
est conseillé de les stocker dans des
0,040 - 0,050 mR/h = Lorsque, dans sachets en plastique et à de les confier Si, dans les déchets d’une décharge,
l’atmosphère, nous trouvons ces à un organisme sanitaire local qui il est mesuré une radioactivité supé-
valeurs, cela indique une faible aug- devrait les enfermer dans des récipients rieure à 0,350 mR/h nous pouvons res-
mentation de la radioactivité qui ne doit spécialement étudiés pour cet usage. ter à proximité durant une paire
pas encore être considérée comme d’heures car si nous nous en éloignons,
dangereuse. Par contre, si une telle 0,100 - 0,150 mR/h = A ces valeurs la radioactivité redescendra rapidement
valeur est relevée sur des légumes, de radioactivité, nous pouvons rester au-dessous des valeurs minimales de
de la viande, des fromages, etc., il exposés environ 1 mois sans qu’il ne 0,020 mR/h.
est conseillé de ne pas en consommer. se manifeste de sérieux problèmes
pour l’organisme. Demeurer exposé
0,060 - 0,070 mR/h = C’est la valeur durant plus de trois mois serait, par Où trouver
limite que nous pouvons relever dans contre, très dangereux. les composants
l’air, mais ce n’est pas encore préoc-
cupant, car cela peut signifier qu’une 0,200 - 0,350 mR/h = Nous traitons Ce montage nécessite un circuit
légère fuite de matière nucléaire est là de valeurs déjà très dangereuses. Il imprimé double face à trous métallisés
sur venue dans une quelconque cen- est conseillé de ne pas rester exposé et un microcontrôleur programmé, ces
trale nucléaire. Cela peut s’atténuer en plus d’un mois ; il est même possible deux éléments seulement ou un kit
un temps très bref. de voir se manifester des symptômes complet avec boîtier sont disponibles
tels que des malaises et de forts maux auprès de la société Comelec. Le cir-
Par contre, il faut considérer ce seuil de tête. cuit imprimé et le microcontrôleur étant
comme très dangereux si ces valeurs disponibles séparément, vous pouvez
sont mesurées sur un quelconque ali- Au-dessus de 0,350 mR/h = Nous donc également, pour les autres com-
ment, car, par son ingestion, nous intro- constatons déjà de sérieux dommages posants, vous approvisionner auprès
duirions dans notre corps une petite à l’organisme : chute de cheveux, des annonceurs de la revue ou de votre
source radioactive. vomissements, augmentation de l’ané- fournisseur habituel. ◆

ELECTRONIQUE 22 magazine - n° 4
DOMOTIQUE

Une radiocommande
32 canaux
piloté
pilotée par PC
L'automatisation et les contrôles automatiques sont toujours plus nombreux
au point d'être devenus indispensables à notre confort. Si, par le passé,
ils étaient exclusivement réservés à certaines industries, aujourd'hui, ils
sont présents dans tous les champs d'activité et ont même atteint les
particuliers.
Ainsi, nous avons vu apparaître ces dernières années les premières centrales
de commande de portails, les alarmes, les serrures électriques commandées
et une multitude d'autres automatismes…

our entrer dans le troi- L'interface peut faci-


sième millénaire, malgré lement être gérée par
le peu de mois qui nous une simple routine en
séparent de l'an 2 000, QBASIC présentée
nous avons pensé vous dans les lignes sui-
proposer la radiocommande du vantes ou par un pro-
futur. Elle est constituée d'un trans- gramme en VISUAL
metteur radio piloté par un PC et BASIC comme celui que
permet de gérer 32 récep- nous avons réalisé pour
teurs indépendants. Chaque vous.
récepteur peut réaliser une
fonction même sans la pré- Dans ce dernier cas, il suffit
sence d'un opérateur et tout de pointer avec la souris un des
cela en restant tranquille- 32 boutons et de cliquer pour activer ou désac-
ment assis devant l'écran tiver la charge correspondante (figure 1). Vous
de votre PC. pourrez aussi assigner un nom (lumière 1,
chambre 3, etc.) à chaque canal, déterminer son
La car te d'émission, à mode de fonctionnement (impulsion ou bistable)
relier au PC, que nous et visualiser toutes ces informations à l'écran.
allons vous décrire à pré-
sent est malgré tout très simple. Afin de pouvoir cou- L'interface décrite dans ces pages est la plate-forme
pler notre émetteur à des récepteurs standards facilement de dépar t à l'élaboration de systèmes capables de tout
réalisables par l'amateur nous avons utilisé, pour le codage commander ou presque.
des canaux, le très répandu MM53200 de National Semi-
conductor ou de l'un de ses équivalents UM3750, UM3758, Mais voyons tout cela en détail en analysant le schéma élec-
UM86409. trique qui met en évidence la structure de l'interface.

ELECTRONIQUE 24 magazine - n° 4
DOMOTIQUE

U3, lequel est normalement au repos


et s'active seulement quand il reçoit le
signal d'activation du port parallèle.

Pour adresser les diverses charges, et


ainsi les récepteurs, nous avons pensé
à utiliser les pattes de codage 7 à 11
qui permettent alors de piloter 32
canaux.

Ces 5 bits sont pilotés par le logiciel


disponible dans le PC, à travers les
lignes D1, D2, D3, D4, D5 qui gèrent
les optocoupleurs et, avec les sorties
de ces derniers, les pattes du
UM86409.

Quand un optocoupleur est conducteur


Figure 1 : Après avoir installé notre logiciel sur le PC, il est créé un groupe (1 logique sur la ligne data), sa sortie
nommé WinTX : Si l'on clique sur cette icône nous ouvrons l'écran de commande, est au niveau bas ainsi que le bit de
sur lequel apparaissent les 32 boutons virtuels. Chacun d'eux est muni d'une codage du circuit UM86409 et inver-
petite case comportant l'inscription « bistable ». Un clic de la souris sur l'une sement. Un niveau bas sur l'optocou-
de ces cases, permet de définir le mode de fonctionnement pour chaque canal pleur donne un niveau haut sur le
(bistable ou non). En mode de fonctionnement impulsionnel, la transmission codeur. Vous trouverez les adresses
radio est activée tant que l'on tient le bouton virtuel appuyé. des canaux dans un tableau présent
dans cet article. Référez-vous au niveau
logique du codeur ainsi qu'au niveau
Etude du schéma teur à quartz, peu délivrer 400 MW sur des lignes de données du por t paral-
une charge de 50 ohms. lèle. Pour l'instant, sachez que le pre-
Comme vous pouvez le voir sur le mier canal correspond à la combinai-
schéma électrique, U1 le codeur Son entrée, compatible TTL (broche 2 son 000000 sur le bus du PC, le
UM86409 (ou autres cités plus avant) de U3), directement reliée à la sortie second à 000001. Le 1 à droite est le
a ses premières pattes (1 à 6) connec- des données du codeur (broche 17 de bit de poids faible, le 0 de gauche celui
tées à un dip-switch binaire et ses 6 U1) est pilotée par ce dernier. L'acti- de poids fort qui correspond au bit 12
autres (7 à 12) connectées à la sortie vation du module U3 est réalisée par du codeur.
de trois doubles optocoupleurs. Ces le relais RL1 piloté par le transistor T1
trois derniers réalisent une isolation lui-même commandé par la ligne D0 du Chaque fois qu'un bouton vir tuel du
galvanique avec l'ordinateur par l'in- por t parallèle du PC à travers l'opto- panneau de Windows est activé sur les
termédiaire desquels il est possible de coupleur FC1. sor ties D1 à D6 nous retrouvons le
recevoir les niveaux logiques correcte- code binaire du canal correspondant à
ment inversés issus du port parallèle Notre émetteur fonctionne de la façon ce bouton.
du PC. Un quatrième optocoupleur suivante : Avant tout, il reçoit le codage
(FC1) sert à activer la transmission. des 6 derniers bits via l'ordinateur puis Un niveau 1, sur la ligne D0, fait pas-
il attend l'ordre de départ de ce der- ser en conduction le phototransistor de
Le composant utilisé pour la trans- nier. Lorsque ce signal arrive, il active FC1 et force au niveau bas sa patte 5.
mission des signaux codés émis sur la section HF et émet le signal radio A travers la résistance R3, le transis-
l'air, grâce à une antenne accordée, modulé, vers les récepteurs. tor T1 se sature, son collecteur ali-
est le module AUREL TX433 SAW- mente alors la bobine du relais dont
Boost. Ce module, muni d'un oscilla- Le circuit intégré U1 est le cœur du dis- les contacts vont permettre d'alimen-
positif et il est câblé pour fonc- ter le module hybride U3. Ce dernier a
tionner en codeur (patte 15 sur, son entrée (broche 2), le signal pro-
reliée au + 5 volts). Les 6 pre- duit en permanence par le UM86409
miers bits de codage sont fixés (broche 17 de U1) et va le transmettre
par le dip-switch DS1 et peu- sur 433,92 MHz par l'antenne (broche
vent, de ce fait, être préposi- 11). Cet état est visualisé par l'illumi-
tionnés sur 64 combinaisons nation de la led LD1 mise sous tension
au gré de l'utilisateur. Ce n'est par R5. La transmission cesse dès que
certainement pas le « top » de le bouton virtuel est relâché.
la sécurité mais cela suffit lar-
gement pour ce type d'appli- L'alimentation peut être continue ou
cation. Il est à noter que U1 alternative car un pont redresseur PT1
est toujours activé et, donc, a été prévu sur l'entrée (V.AL). La ten-
continue à générer les trains sion est filtrée par C1 puis régulée à
d'impulsions contenant le code 5 V par U2 (7805) afin d'alimenter le
déterminé par les 12 bits d'en- codeur U1 qui doit piloter l'entrée numé-
trée. Le signal ainsi codé est rique de l'hybride avec des niveaux TTL.
transmis de la patte de sortie La bobine de RL1 est, par contre ali-
17 à la patte 2 du module HF mentée, en 12 V.

ELECTRONIQUE 25 magazine - n° 4
DOMOTIQUE

Figure 2 : Schéma électrique de la radiocommande 32 canaux.

Notez, enfin, le filtre sur la patte 15 de mat adapté, capable de piloter la pla- Le fait de cliquer sur bistable permet
U3 formé par la bobine L1 (self de choc tine d'émission. de faire fonctionner le système de façon
de type VK200) et les condensateurs à ce qu'un clic de souris sur le bouton
C6 et C7. Ce filtre évite à la haute fré- L'installation du programme sous Win- concerné commande le canal pointé et
quence de se propager sur la ligne posi- dows crée un groupe de démarrage que sa sor tie correspondante reste
tive ce qui pourrait causer des pertur- appelé WinTX. En cliquant sur cette active jusqu'à ce qu'un autre clic de
bations dans la logique de codage. icône, vous pourrez lancer le pro- souris sur le même bouton permette
gramme et voir alors l'écran de com- de retrouver l'état initial. L'état actif
mande visualisant les 32 poussoirs vir- est visualisé par la coloration différente
Le programme tuels. Sous chacun de ces boutons, se du bouton concerné afin de connaître
de gestion trouve une case où est inscrit « bi- à tout instant l'état dans lequel se
stable ». Si l'on clique, à l'aide de la trouve la sortie concernée. Attention,
Après avoir décrit la partie hard, il nous souris, sur cette case, il est possible cette indication n’est que théorique car
reste à voir la par tie soft développée d'imposer le mode de fonctionnement le récepteur n’envoie aucune informa-
pour contrôler notre transmetteur à par- souhaité : bistable ou par impulsion. tion à l’émetteur.
tir du PC.

Le logiciel est réalisé en Visual Basic


et s'installe facilement à partir du setup
de la première des trois disquettes four-
nie dans le kit ou disponibles ou sépa-
rément. Le cœur du programme est la
routine de transmission des données
réalisée en langage C contenant le peu Vue sur les optocoupleurs, Gros plan sur le dip-switch
de lignes qui servent à interpréter une le dip-switch et U1. et U1.
valeur et à la convertir dans en un for-

ELECTRONIQUE 26 magazine - n° 4
DOMOTIQUE

Caractéristiques techniques résumées


des différentes prestations du système radiocommandé basé sur une transmission assistée par ordinateur.

Fréquence de travail………………………433,92 MHz Tension d'alimentation CC ………………12 à 16 volts


Puissance HF sur 50 ohms………………400 MW Tension d'alimentation AC ………………9 à 12 volts
Portée avec récepteur RF290A/433 ……400 m Courant absorbé (typique) ………………300 mA
Nombre de canaux ………………………32 Sortie utilisée ……………parallèle Centronics DB25 Fem.
Combinaison de sécurité…………………64 Logiciel sous Windows 95/98

A l'inverse, si la case bistable n'est Réalisation pratique rez réaliser par la méthode habituelle
pas active, le mode de fonctionnement de l'insolation (le circuit imprimé est
par impulsion est retenu : un clic main- Après avoir analysé le programme, nous fourni dans le kit).
tenu sur le bouton active la sortie, au pouvons passer à la description de la
relâchement du bouton de la souris le construction. Vous trouverez dans ces En possession du circuit gravée et per-
relais retrouve son état initial. pages le dessin à l'échelle 1/1 du cir- cée, nous allons procéder à l'implan-
cuit imprimé simple face que vous pour- tation des composants. Commencez
Pour sortir du programme, il suffit, dans
le menu en haut à droite, de cliquer sur
la croix ou d'appuyer sur « Alt + F4 ». Comment configurer les canaux
Notre transmetteur envoie les ordres aux récepteurs en les adressant selon une
table de vérité bien précise, illustrée ci-dessous. Aidez-vous de ce tableau pour
configurer correctement les dip-switchs. Il reste entendu que, sur l’émetteur
comme sur les récepteurs, les six premiers bits (pin 1 à pin 6) doivent être confi-
gurés de la même manière car ils forment le code de base et ce sont les six
autres bits (pin 7 à pin 12) qui permettent de sélectionner un récepteur. De toute
manière, pour éviter les confusions et faciliter les opérations, rappelez-vous la
simple règle suivante : chaque adresse de canal correspond à son numéro déci-
mal diminué d’une unité, exprimé en binaire avec le bit 7 du décodeur (et du
codeur) représentant le poids faible (LSB) et le bit 12 le poids fort (MSB).

Les récepteurs
à utiliser
Notre dispositif est en mesure de
fonctionner avec des récepteurs clas-
siques codés à base de MM53200,
UM86409, UM3750 qu'ils soient
monocanal ou bicanaux. Il suffit que
leur fréquence de fonctionnement
soit en 433,92 MHz.

Les connexions
du module Aurel TX
SAW-Boost
1 = Masse ; 2 = Entrée des données
(0/5 V) ; 4,5,7,9 = Masse ; 11 = Sor-
tie antenne ; 12 = Masse ; 13
= Masse ; 15 = Vcc (12/18 V). Tableau 1.

ELECTRONIQUE 27 magazine - n° 4
DOMOTIQUE

Comment coder les récepteurs


Pour positionner les 6 inters du dip-switch (7 à 12) qui distinguent les 32 canaux,
il est conseillé de consulter ce tableau et de sélectionner les inters des récep-
teurs en fonction du numéro de canal souhaité.

Figure 3 : Brochage de l'UM86409.

par la mise en place des composants


les plus petits (résistances, diodes en
respectant le sens). Positionnez ensuite
les suppor ts de circuits intégrés
comme il est indiqué sur le schéma
d'implantation. Soudez le dip-switch à
6 inters (le 1 doit correspondre à la
patte 1 du codeur UM86409). Soudez
ensuite les condensateurs en restant
attentif aux sens des chimiques pola-
risés. Montez la self L1, le pont redres-
seur PT1 (attention à la polarité + et –)
et le transistor T1 dont la partie plate
doit être dirigée vers U1. Insérer le régu-
lateur U2 (78L05) en boîtier TO92 qui
est positionné sa partie plate dirigée
vers C3 et C4. Soudez enfin le relais
miniature et le module hybride TX SAW-
Boost de façon à ce que la patte 1 soit
située du côté du trou de fixation du
circuit imprimé. Terminez le tout par le
montage du connecteur DB25 femelle
(25 points coudés à souder sur carte).
Pour l'alimentation, nous vous Tableau 2.
conseillons de souder une prise ali-
mentation adaptée au bloc secteur que
vous allez utiliser. codage sont positionnés de la même blindé pour la liaison de l'antenne à la
façon que ceux de la carte de trans- platine de transmission (un morceau
Après vérification des soudures afin de mission (DS1). Les six autres bits sont de coaxial 52 ohms de diamètre 3 mm
déceler d'éventuels courts-circuits ou codés de façon à identifier les canaux ou à défaut 5 mm fera par faitement
autres petites imper fections de sou- de 1 à 32 (voir tableau 1 de codage). l'affaire). La tresse du câble doit être
dage, il faut insérer les différents cir- En exemple, prenons le codage du reliée au plan de masse de l'antenne
cuits intégrés dans leur suppor t res- canal 1, il faut positionner les 6 switchs et au négatif du circuit imprimé alors
pectif en respectant leur sens indiqué des bits 7, 8, 9, 10, 11, 12 : à 111111 que l'âme doit être reliée au plot
par une encoche ou un point-détrom- ce qui équivaut à tenir ouvert tous les « ANT » et au brin rayonnant.
peur. interrupteurs du septième au douzième,
etc. (voir tableau 2).
Cette phase étant terminée, il faut posi-
tionner les 6 interrupteurs du dip-switch Pour alimenter le système, il faut une
(correspondant aux 6 premiers bits de alimentation capable de fournir 12 à
codage) dans la même position que les 16 volts en courant continu ou 10 à 12
dip-switchs des différents récepteurs. volts en courant alternatif sous une
intensité de 300 à 400 milliampères.
Un mot au sujet des récepteurs qui ne
sont pas décrits dans cet article : vous Avant de mettre le montage sous ten-
pouvez utiliser n'importe quel récep- sion, il faut relier une antenne au point
teur fonctionnant sur la fréquence de « ANT » (sinon le module hybride débi-
433,92 MHz et dont le système de tera dans le vide et risquera d'être irré-
décodage utilise un des trois circuits médiablement détérioré) en préférant
intégrés cités précédemment. Pour être un modèle accordé de type fouet avec
utilisables, les 6 premiers bits de un plan de masse. Utiliser du câble

ELECTRONIQUE 28 magazine - n° 4
DOMOTIQUE

Liste
des composants
R1 : 680 Ω
R2 : 100 kΩ
R3 : 15 kΩ
R4 : 47 kΩ
R5 : 1 kΩ
R6 : 220 kΩ
R7 : 4,7 kΩ
R8 : 680 Ω
R9 : 680 Ω
R10 : 680 Ω
R11 : 680 Ω
R12 : 680 Ω
R13 : 680 Ω
C1 : 470 µF/25 V chimique
C2 : 100 µF/25 V chimique
C3 : 100 nF céramique
C4 : 100 µF/25 V chimique
C5 : 100 pF céramique
Figure 4 : Plan d'implantation des composants.
C6 : 470 µF/25 V chimique
C7 : 100 nF céramique
D1 : diode 1N4007
LD1 : LED rouge 5 mm
U1 : circuit intégré UM86409 ;
MM53200 ; UM3750
U2 : régulateur 78L05
U3 : module
TX433 SAW-Boost Aurel
FC1 : optocoupleur 4N25
FC2 : optocoupleur CNY74-2
FC3 : optocoupleur CNY74-2
FC4 : optocoupleur CNY74-2
T1 : transistor BC557B
RL1 : relais 12 V miniature
L1 : self de choc VK200
ANT : antenne accordée 433,92 MHz
PT1 : pont 1 A
DS1 : dip-switch 6 inters

Figure 5 : Circuit imprimé à l'échelle 1/1. Divers :

Supports CI 8 broches
Supports CI 6 broches
Support CI 18 broches
Connecteur 25 broches femelle
coudé à souder sur carte
Connecteur d'alimentation
à souder sur carte

Vue du prototype terminé


Remarquez le module Aurel
monté verticalement,
ses composants
tournés vers l'extérieur.

ELECTRONIQUE 29 magazine - n° 4
DOMOTIQUE

La routine en Basic
Il est intéressant de savoir comment l'ordinateur élabore 31. Ainsi, notre « tx » devient 13 (en binaire = 00001101).
les ordres donnés et il est surprenant de comprendre qu'en Il faut ensuite envoyer la donnée au codeur/décodeur en
réalité cela est réalisé avec un petit programme de quelques maintenant le transmetteur éteint (si on envoie la donnée
lignes écrit en Basic. La routine prend une valeur (variable en même temps que l'activation de l'émetteur nous pou-
TX) et contrôle avant tout si elle est comprise entre 0 et vons rencontrer des problèmes de synchronisation) et suc-
32, dans le cas contraire elle retourne au début sans effec- cessivement activer l'émetteur en maintenant les données
tuer aucune opération. Pour comprendre comment est gérée sur le codeur/décodeur.
la donnée, il est utile de la considérer comme un nombre
binaire car la carte de commande est pilotée par les simples Pour réaliser ces opérations, la routine procède à la multi-
bits de la sortie parallèle, précisément par D0 qui active plication par 2 de la variable « tx ». Ainsi, les bits sont dépla-
ou désactive l'émetteur et par D1, D2, D3, D4, D5 qui sont cés vers la gauche (13 x 2 = 26 = 00011010), le bit le
les cinq bits qui identifient le canal à contrôler. moins significatif est toujours maintenu à 0. A ce moment,
ayant envoyé à travers la sortie parallèle les données du
codeur, il ne reste rien d'autre à faire que d'activer le bit 0
ÉMETTEUR
ON/OFF
(le transmetteur) tout en conservant les données inchan-
NON UTILISÉ
gées. Pour faire cela, il suffit d'ajouter 1 à la valeur envoyée
BIT BIT BIT BIT BIT BIT BIT BIT précédemment (26 + 1 = 27 = 00011011). Il est impor-
7 6 5 4 3 2 1 0 tant de noter que, dans le petit programme proposé, le
CODAGE RÉCEPTEUR
transmetteur demeure actif jusqu'à la commande suivante.
C'est à vous de gérer le signal comme impulsion plus ou
moins longue en fonction de vos besoins.
Le bit 0 contrôle l'étage d'émission : à 0 il l'éteint et à 1
il l'active. Les bits 1 à 5 contiennent, quant à eux, le code
REM*****************************************
binaire du canal à activer. Il est facile de comprendre que
REM *** RADIO-COMMANDE 32 CH AVEC UN PC ***
la valeur de la variable TX doit être gérée de façon à ce
REM *** FILE : TXPC.BAS DATE : 9/10/9 ***
qu’elle indique exclusivement le canal à contrôler sans s'oc-
REM *** © FUTURA ELECTTRONICA - MI ***
cuper de gérer la mise en ser vice ou l'arrêt du transmet-
REM*****************************************
teur. En pratique, la routine doit recevoir un 0 pour désac-
tiver le transmetteur ou un numéro compris entre 1 et 32
Début :
pour commuter le canal désiré.
REM Entrée du canal à contrôler
INPUT "Transmetteur (1-32 ; 0 éteint TX)" ; tx
Voyons comment faire : si la variable TX est égale à 0, il
PRINT
suffit de l’envoyer à la sortie parallèle ; cela se fait par l’ins-
REM Contrôle la validité des données
truction « OUT &378, tx » dans laquelle « 378 » est l'adresse
IF tx < 0 OR tx > 32 THEN GOTO début
hexadécimale de la sortie LPT1 (sortie présente dans tous
IF tx = 0 THEN
les PC pour l'imprimante) et « tx », après la virgule, est la
REM Si 0 extinction du transmetteur
donnée à écrire sur le bus de données. Le 0 revient à avoir
OUT &H378, tx
les 8 bits au niveau bas, de même que D0 ; c'est pour cela
ELSE
que le transmetteur est inactif. Si, par contre, la valeur est
REM Sinon commutation du canal concerné
supérieure à 0 et inférieure ou égale à 32 il faut déplacer
tx=tx-1
le bit vers la gauche de manière à reporter la valeur binaire
OUT &H378, tx * 2
de « tx » à partir du bit 1 au lieu du bit 0.
OUT &H378, (tx * 2)+1
END IF
Cherchons à éclaircir le tout à l'aide d'un exemple : sup-
REM Retour au début
posons que l'on veuille activer le canal 14. La première
GOTO début
opération à accomplir est de réduire de 1 le numéro du
canal car l'on sait que « tx » varie entre 1 et 32 (0 sert pour
REM*****************************************
activer le transmetteur) et l'indicateur de canal va de 0 à

Il faut aussi vous procurer un câble de cocher « bistable » sert à colorer le bou- sont nommés Ch1, Ch2, …, Ch32.
liaison (DB25 mâle / DB25 mâle) pour ton virtuel en jaune et non à activer un Votre système et maintenant opéra-
raccorder le por t parallèle du PC au récepteur. Il faut, pour cela, cliquer sur tionnel.
connecteur DB25 du transmetteur. le bouton lui-même ; à ce moment-là,
le voyant s'allume et, lors d'un autre
clic, il s'éteint (en mode bistable). Dernier conseil
Retour à l'informatique
Pour indiquer une fonction nominative Comme le système utilise le port paral-
Maintenant que tout est connecté, pla- à chacun des 32 boutons, il faut cli- lèle de votre PC (et à moins que vous
cez la disquette n° 1 dans le lecteur, quer dessus avec le bouton droit de la n'affectiez un PC spécial à votre radio-
tapez A : setup et laissez-vous guider. souris ; il apparaît alors un rectangle commande 32 canaux !) il paraît évi-
au centre de l'écran dans lequel vous dent que vous allez vouloir, en plus (exi-
L'installation du programme ayant été pouvez écrire la désignation du bouton. geants avec ça !), continuer à utiliser
réalisée, lancez-le. Quand vous utilisez Exemple : garage, parc, jardin, votre imprimante ou votre scanner.
WinTX il faut se rappeler que la case à chambre, etc. Par défaut, les canaux Nous vous conseillons donc de faire

ELECTRONIQUE 30 magazine - n° 4
DOMOTIQUE

l'acquisition d'un boîtier de commuta-


tion (Data-Switch 25 points) à 2 ou 3
entrées afin de pouvoir utiliser tous vos
périphériques sans connecter et
déconnecter en permanence. Reliez
alors la sortie du boîtier au port LPT1
de votre PC et chaque périphérique sur
une de ses entrées commutables.

Où trouver
les composants
Ce montage nécessitant un microcon-
trôleur programmé, la réalisation d’un
kit a été confiée à la société Comelec.
Le microcontrôleur étant disponible
séparément, vous pouvez donc égale-
ment vous approvisionner auprès des
annonceurs de la revue ou de votre
fournisseur habituel. ◆

Une fois
le montage terminé,
il est conseillé d'enfermer
la carte d'émission
dans un coffret plastique
aux dimensions adaptées.

ELECTRONIQUE 31 magazine - n° 4
SÉCURITÉ

Un programmateur
programmateur
de carte
car te à puce
2 Kbit
avec interface
inter face PC
Avez-vous déjà entendu parler de l'argent virtuel ? Oui, bien sûr. C'est cette carte que
l'on vous a remise à votre club de tennis, contre espèces sonnantes et trébuchantes,
et qui vous permet d'ouvrir la porte de votre cours ou de la salle de douche. Vous
pouvez également l'utiliser au bar ou au restaurant du club, jusqu'à ce que l'on vous
demande un petit règlement pour la recharger. Le projet décrit dans ces lignes est un
système doté d'une interface RS232-C destiné à la configuration et la lecture de cartes
à puce 2 Kbit. Il trouvera son emploi dans l'initialisation et le rechargement de crédit
ou d'unités d'accès sur des cartes destinées à être utilisées dans des appareils
automatiques mis à disposition d'un public autorisé tels que, porte-monnaie électronique,
distributeur de boissons, contrôle d'accès, villages de vacance, camping, hôtels, etc.
Les utilisations possibles sont innombrables !

es premiers En revanche,
mois de mise en pour celui qui
place de l’EURO gère des points
entraînent beau- de distribution auto-
coup de tracas pour matique tournés vers le grand
celui qui doit désormais voya- public, cela peut constituer une bonne
ger avec une calculatrice en occasion de passer, non pas du Franc à la monnaie
poche du fait du double étique- unique, mais des systèmes qui utilisent le paiement
tage des prix, ainsi que des sou- comptant à ceux qui fonctionnent à crédit ou en prépaie-
cis de conversion que cela entraîne. ment.
Consommateurs et commerçants sont, à ce titre, logés à
la même enseigne.
Pourquoi ?
Dans ces conditions, parler d’argent ou de systèmes de
paiement, peut passer pour une provocation du genre : Simplement parce que l’utilisation de cartes magnétiques
« comme si la pagaille semée par la télévision ne suffisait rechargeables évite de devoir se déplacer avec des espèces
pas, il faut maintenant que les revues s’y mettent ! ». en poche, de rester « le bec dans l’eau » parce qu’il manque

ELECTRONIQUE 34 magazine - n° 4
SÉCURITÉ

La carte à puce 2 Kbit


Le programmateur/lecteur présenté dans cet article est jours être lue sans aucune opération supplémentaire. Pour
dédié à la carte à puce équipée du chip Siemens SLE4442 pouvoir en modifier le contenu, il faut l’accord de la logique
d’une capacité de 2 Kbit. A cette capacité utilisée pour les de protection. Cet accord peut être obtenu grâce à la com-
données (mémoire principale) s'ajoutent deux autres petites paraison du PSC, ou bien, en envoyant à la carte un code
zones de mémoire qui permettent de constituer également à 3 octets qui sera ensuite comparé au code présent dans
d’autres niveaux de protection. la mémoire de sécurité. Si les deux codes sont identiques,
on obtient alors l’accès à l’écriture, tant que la carte est
Les 2 048 bits sont répartis en cellules (octet) de 8 bits, alimentée.
soit 256 zones dont les 32 premières constituent la
mémoire de protection. Celle-ci peut être protégée en écri- A chaque comparaison, le compteur d’erreur positionne un
ture octet par octet, simplement en activant ou en désac- de ses 4 bits à zéro. Etant donné que les 3 autres bits sont
tivant le bit correspondant de la protection mémoire. au niveau haut (1), il est évident que le compteur d’erreur
se met à zéro après trois tentatives. Si cela arrive, il n’est
Cette dernière zone est une PROM. Par conséquent, quand alors plus possible d’écrire sur la carte. Donc, la première
un de ses 32 bits est écrit, aucune modification sur ce bit chose à faire après une comparaison du PSC, est de réta-
n'est plus possible. A chacun des 32 bits de la mémoire blir le compteur d’erreur en reportant tous ses bits à 1.
de protection correspond un des 32 premiers octets de la
mémoire principale. Enfin, à propos de la mémoire de sécurité, il va de soi que
l’octet d’allocation 00 est le compteur d’erreur lui-même.
Il est donc évident que la protection est permanente si on Cette zone peut toujours être lue mais aussi écrite, étant
protège l’un des 32 premiers octets. Ainsi, une fois que entendu que le fait d’écrire équivaut à porter à 0 un bit qui
les données ont été inscrites et que le bit de la protection était auparavant au 1 logique. En réduisant la valeur on
mémoire correspondant a été mis au 0 logique, on ne peut réduit donc les tentatives restantes. Par contre, pour le
plus ni les effacer, ni en écrire de nouveaux. Voilà pour le rétablissement, il est nécessaire de passer de la compa-
premier degré de protection en ce qui concerne les octets raison à la validation du PSC. A ce propos, nous rappelons
de 0 à 31. que ce dernier est mémorisé dans les zones 01, 02, 03
qui peuvent, par ailleurs, être modifiées après une seule
Le circuit SLE4442 permet aussi d’effectuer une protec- comparaison avec le résultat positif de ce même code de
tion en écriture des octets 32 à 255, simplement grâce à sécurité programmable.
une logique (logique de sécurité) qui requiert l’entrée d’un
code pour pouvoir modifier une ou plusieurs zones.
VCC C1 C5 GND pin symbole fonction pin symbole fonction
C1 VCC alimentation C5 GND masse
On notera toutefois qu’il y a une différence importante entre RST C2 C6 N.C.
C2 RST reset C6 N.C. non connecté
les deux protections. Une fois protégée, la première partie CLK C3 C7 I/O C3 CLK entrée horloge C7 I/O ligne données
de la mémoire principale devient une PROM ce qui empêche N.C. C4 C8 N.C. C4 N.C. non connecté C8 N.C. non connecté
toute réécriture. Bien entendu la configuration s’effectue
octet par octet. Par contre, entre le 32ème et le 255ème Figure 1 : Fonctions de la puce Siemens SLE4442.
octet, la protection n’est effective que si l’écriture est condi-
tionnée par l’introduction d’un code, dit PSC (Programmable
Security Code), programmable lui aussi, et situé dans la
mémoire de sécurité qui fait elle-même partie de la logique
de sécurité évoquée
auparavant.

Pour ces protec-


tions, on utilise
4 octets dont 3
constituent le PSC et
1 octet pour le
compteur d’erreur,
soit un total de
32 bits en tout. Par
ailleurs, il est bien
clair que la mémoire
principale peut tou- Figure 2 : Schéma de principe de la puce Siemens SLE4442.

quelques Francs pour payer tel ou tel fectuer toute conversion de prix pour dont la tête est pleine de chiffres et de
achat, ou encore de perdre du temps chercher à savoir combien d’Euros ou calculs divers et pour s’en convaincre
à la banque ou à trouver un distribu- combien de Francs il faut débourser il n’y a qu’à voir la facilité avec laquelle
teur pour retirer de l’argent liquide. pour tel ou tel achat. ils se familiarisent avec l’ordinateur,
mais plutôt la génération plus « mûre »
Par ailleurs, dans cette phase transi- Ce type de carte à puce est donc une habituée à calculer l’argent qu’elle
toire vers l’unification européenne, ces solution à toutes ces préoccupations réussissait à mettre de côté chaque
cartes à puces permettent d’éviter d’ef- qui nous obsèdent, pas tant les jeunes, mois à partir de son salaire.

ELECTRONIQUE 35 magazine - n° 4
SÉCURITÉ

Figure 3 : Schéma électrique de l'interface de programmation de carte à puce.

Le système aussi pour les bibliothèques, les ciné- Etude


mas, les gymnases, les réfectoires, du schéma électrique
Faisons donc connaissance avec un etc. Son principal avantage est de pou-
système dont les applications sont très voir être utilisé comme unité principale Après cette nécessaire introduction,
nombreuses, puisqu’il permet d’ef- pour la gestion depuis un bureau ou nous pouvons regarder comment est
fectuer la reconnaissance et le rechar- depuis le siège de l’entreprise qui gère structurée le circuit, ceci grâce au
gement d’une carte à puce de 2 Kbit, les services en question. schéma électrique.
directement depuis notre ordinateur
personnel. C’est en quelque sorte un En intégrant le programme en QBasic Comme on peut noter que le dispositif
circuit de lecture/écriture générique, au sein d’un programme personnalisé, n'utilise que trois circuits intégrés.
qui peut être reliée à un por t série il est également possible pour un
RS232-C. Ce circuit fonctionne grâce employé, de connaître, par exemple, Nous y trouvons un microcontrôleur,
à un petit programme en Qbasic sous l’état d’une car te à puce considérée type PIC16C56 programmé avec des
MS-DOS, Windows 3.x, ou encore Win- comme défectueuse par un client, de routines génériques de communication
dows 95, 98 et NT. connaître le crédit restant ou encore série, ainsi qu’avec une autre routine
de procéder au rechargement ou à l’at- pour la conversion des chaînes de don-
Ce projet, aux utilisations multiples tribution d’une nouvelle carte. nées sur 8 bits, temporisées de façon
ainsi que nous l’avons déjà dit, est par- adéquate.
ticulièrement adapté pour des sys- Ce système est donc bien sûr en
tèmes automatiques de paiement à cré- mesure de réaliser toutes les opéra- Le microcontrôleur interprète les ordres
dit, des distributeurs automatiques, les tions annexes un peu laborieuses. provenant du PC, ainsi que les
tourniquets d’accès à des stands, mais réponses de la carte à puce. Le circuit
Sur un ordre de l’ordinateur, un relais intégré U2 (MAX232) assure la trans-
de sortie est activé pour une durée qui formation des niveaux logiques TTL +
peut être programmée à l’avance. Ce ou –5 volts au niveau RS232-C + ou
relais peut servir pour activer des dis- –10 volts alors que le temporisateur
tributeurs de boissons, des dispositifs U5, activé par le micro, est utilisé pour
électromécaniques divers, ou encore déterminer le temps pendant lequel le
pour simuler l’introduction de jetons relais de sortie doit rester collé.
dans des machines initialement
conçues pour fonctionner avec de la L’alimentation du circuit, de 12 à
monnaie. 15 volts cc, est appliquée sur les points
+V et –V (respectivement positif et
Le circuit, ainsi doté de fonctions mul- négatif). La tension, après la diode de
tiples, peut travailler soit comme lec- protection D1, alimente directement la
teur de jetons mais est aussi capable bobine du relais RL1 et le circuit du lec-
de programmer et de charger un crédit teur de car te à puce. On notera éga-
dans une carte. lement la présence d’un classique

ELECTRONIQUE 36 magazine - n° 4
SÉCURITÉ

Liste des composants


R1 : 15 kΩ R10 : 10 kΩ
R2 : 47 kΩ R11 : 10 kΩ
R3 : 47 kΩ R12 : 33 kΩ
R4 : Trimmer 470 kΩ R13 : 33 kΩ
miniature R14 : 10 kΩ
R5 : 4,7 kΩ R15 : 47 Ω
R6 : 47 kΩ R16 : 1 kΩ
R7 : 47 kΩ R17 : 1 kΩ
R8 : 470 Ω R18 : 1 kΩ
R9 : 470 Ω

C1 : 100 nF multicouche
C2 : 220 µF 25 V électrolytique rad.
C3 : 100 nF multicouche
C4 : 47 µF 25 V électrolytique rad.
C5 : 10 µF 25 V électrolytique rad.
C6 : 22 pF céramique
C7 : 22 pF céramique
C8 : 10 µF 25 V électrolytique rad.
Figure 4 : Plan d'implantation des composants C9 : 10 µF 25 V électrolytique rad.
de l'interface.
C10 : 10 µF 25 V électrolytique rad.
C11 : 10 µF 25 V électrolytique rad.
C12 : 100 nF multicouche
C13 : 470 µF 25 V électrolytique rad.
D1 : Diode 1N4004
D2 : Diode 1N4148
D3 : Diode 1N4004
LD1 : LED verte 5 mm
LD2 : LED rouge 5 mm
RL1 : Relais 12 V min. 1 contact
U1 : Régulateur LM7805
U2 : Circuit intégré MAX232
U3 : Microcontrôleur PIC16HS56 (MF269)
U4 : Régulateur 78L05
U5 : Circuit intégré NE555
T1 : Transistor NPN BC547B
T2 : Transistor NPN BC547B
T3 : Transistor PNP BC557B
Q1 : Quartz 8 MHz

Divers :
- Bornier 2 pôles - Connecteur sub-d
- Bornier 3 pôles 9 broches femelle
Figure 5 : Circuit imprimé échelle 1/1 de la platine - Support ci 4 + 4 broches - Connecteur 5 + 5 broches
de lecteur/enregistreur.
- Support ci 8 + 8 broches - Circuit imprimé réf. S269
- Support ci 9 + 9 broches

Sauf indication contraire, toutes les résistances sont des


1/4 W à 5 %.

Le montage de notre prototype terminé


La carte magnétique dispose d’un connecteur pour circuit
imprimé de 10 broches type HE10 2 x 5 broches auquel nous
devrons relier la carte d’interface avec un câble en nappe
adéquat. Le circuit dispose également d’un connecteur femelle
DB9 pour permettre la liaison au port série de l’ordinateur,
d’un bornier à vis à 3 pôles pour les contacts du relais ainsi
que d’un bornier à vis à deux pôles pour l’alimentation. Comme
nous pouvons le voir, le système ne comporte que trois circuits
intégrés : le microcontrôleur, auquel est dévolu le travail de
convertir les ordres provenant du PC pour commander la carte
et la réponse de la carte à puce en caractères ASCII, un
MAX232, pour transformer les niveaux TTL en niveaux RS232
et vice-versa, et le temporisateur NE555, commandé par le
microcontrôleur pour déterminer le temps de collage du relais.

ELECTRONIQUE 37 magazine - n° 4
SÉCURITÉ

est alimenté par le transistor T3 piloté


par le contact spécial du lecteur, qui
est, en l’absence de car te, normale-
ment fermé (son ouverture permet la
saturation de T3 qui alimente le régu-
lateur U4).

Ce qui se passe
dans le système
Nous avons dit que notre système est
un lecteur/enregistreur de car tes à
puce qui permet de lire, bien sûr, mais
aussi d’écrire les données d’utilisation
introduites depuis le clavier de l’ordi-
nateur. Cette opération est effectuée
grâce à la routine en Qbasic, qui sert,
Voici la copie d’écran de notre programme de gestion des cartes à puce de en règle générale, à traiter toutes les
2 Kbit. Le software est réalisé en QBasic et permet de gérer les 3 zones de opérations possibles telles qu'écriture,
mémoire utilisées dans la puce. lecture, utilisation de la protection
mémoire, substitution du PSC, etc.

régulateur intégré 7805 (U1), qui per- U4, quant à lui, est utilisé pour fournir Plus qu’une longue description, nous
met de fournir les 5 volts nécessaires le +5 V à la car te à puce dès qu’elle vous proposons de vous reporter sur la
au bon fonctionnement des circuits est introduite dans le lecteur et jus- fenêtre de commande qui peut être
logiques U2, U3 et U5. qu’au moment où elle sera retirée. U4 visualisée en lançant le petit programme

Figure 6 : Plan d'implantation de la carte


lecteur/enregistreur. La carte lecteur/enregistreur
de notre prototype
Pratiquement aucun composant
mais un soin particulier pour le montage
du lecteur/enregistreur.

Liste des composants


- Lecteur/enregistreur AMPHENOL
- Connecteur 5 + 5 broches
- Câble plat 10 conducteurs
- Circuit imprimé réf. S237

Notre programmateur est réalisé sur deux


circuits imprimés distincts. L’un porte toute
l’électronique, l’autre, uniquement le
lecteur/enregistreur de carte à puce Amphenol
Figure 7 : Circuit imprimé échelle 1/1 et le connecteur 10 broches pour le câble plat de
de la platine interface PC-lecteur/enregistreur. raccordement interface-lecteur/enregistreur.

ELECTRONIQUE 38 magazine - n° 4
SÉCURITÉ

2KBIT.BAS et dans lequel vous trou- Pour ce qui concerne le signal d’hor- gramme en Qbasic sur le PC, la carte
verez la liste de toutes les fonctions loge, il est issu de la broche 10 et est reste au repos et le PIC16C56 attend
qu’il est possible d’effectuer. Rappe- généré à l’intérieur du PIC16C56 par l’arrivée des données sur le canal RX
lez-vous que certaines de ces fonctions un temporisateur programmable (broche 6).
nécessitent la comparaison du « code interne. Ce signal ser t à la tempori-
de sécurité programmable ». Veillez sation des opérations lecture/écriture. Veillez à ce que le transistor T3 ali-
donc à introduire le bon code, car après La broche 12 est également utilisée mente bien la broche 18 du microcon-
3 tentatives erronées la carte à puce comme une sortie, et génère les impul- trôleur ainsi que le régulateur intégré
devient inutilisable. sions de reset sur ordre du pro- U4 qui est un 78L05. Grâce à la résis-
gramme, ou bien encore en fonction tance de protection R15, ce régulateur
Notez que si on ne passe pas par la des instructions en provenance de l’or- fournit les 5 volts au point 3 de manière
comparaison évoquée ci-dessus, le pro- dinateur. à alimenter les circuits logiques de la
gramme visualise des données au carte insérée dans le lecteur. De son
hasard. Par exemple, si l’on désire Enfin, la broche 8 est initialisée comme côté, R15 permet d’éviter les cour ts-
modifier l’état de la mémoire, il faudra entrée/sortie à collecteur ouvert. A ce circuits ou les dommages causés soit
donc passer par le PSC mais sans le titre, elle dispose de la résistance R11 par l’introduction par erreur d’une carte
comparer. L’opération semble se dérou- de pull-up (destinée à maintenir un à puce non compatible, soit par la pré-
ler normalement mais n’aboutit pas niveau haut) et sert, évidemment, de sence de contacts dont la disposition
correctement. En effet, si on contrôle ligne de données série pour charger et serait différente.
la situation aussitôt après, aucune zone lire les informations contenues dans
ne semble avoir changé. la mémoire. Tous les niveaux sont de Le temporisateur, un classique NE555
type TTL. désigné par U5, sert à donner une tem-
Il va de soi que notre système doit porisation au relais RL1. Son entrée
nécessairement utiliser la carte à puce Le programme de gestion du micro- (broche 2), est commandée grâce à un
de 2 Kbit basée sur le circuit SLE4442 contrôleur est conçu de telle sorte qu’il transistor qui fait office d’inverseur pour
de Siemens, déjà configuré avec un puisse reconnaître l’état du contact NF le signal issu de la broche 13 du micro-
PSC à FFFFFF. de présence de la car te magnétique contrôleur désignée, quant à elle,
dans le lecteur. Au repos, les points 1 comme sortie.
N’essayez pas d’utiliser d’autres cartes et 2 sont fermés et, de ce fait, la jonc-
compatibles, mais pourvues d’un Pro- tion base/émetteur du transistor PNP Quand l’ordre arrive en provenance de
gramme Security Code dif férent à est bloquée, le collecteur est donc au l’ordinateur (T = activation du relais),
moins de l’ignorer. Dans ce cas, le pro- zéro logique. la ligne de contrôle RB7 passe au
gramme que nous avons mis au point niveau haut, le collecteur de T2 passe
exécute les comparaisons sans pré- Quand on insère une carte à puce, le à zéro volt pour un cour t instant et
venir et, de ce fait, après 3 tentatives contact s’ouvre et le transistor, dont la fournit donc un niveau bas à la broche
infructueuses, la carte à puce devient base est alimentée par la résistance 2 de U5 connectée comme mono-
définitivement inutilisable. R14, est saturé, la tension d’alimen- stable. Ce dernier se déclenche et met
tation de 12 volts rejoint le diviseur de sa propre sortie, broche 3, au niveau
Par ailleurs, n’oubliez pas que pour tension R12/R13 qui permet de l’abais- 1 durant la temporisation déterminée
chaque comparaison du PSC, il faut ser à 4 ou 5 volts. La broche 18 de U3 par R3, R4 et C4. Cette durée sera éga-
avant tout mettre à zéro le compteur reçoit alors un niveau 1, et le micro- lement déterminée par la formule t =
d’erreur sans quoi, même si l’opéra- contrôleur exécute les opérations éven- (R3 + R4) x C4 qui est exprimée en
tion a été menée à bien, après 3 essais tuellement demandées par le por t secondes si les résistances sont en
la carte est perdue. Cette dernière opé- série. kilohm, et le condensateur en mF
ration est automatiquement exécutée (1 millifarad = 1 000 microfarads).
par le programme. Il est clair que si rien n’est commandé Le temps d’activation du relais peut
depuis le panneau de contrôle du pro- aller de 2 secondes (potentiomètre

De l'interface
au lecteur
Passons maintenant à l’analyse du dis-
positif en partant de l’interface et en
allant vers le lecteur de carte à puce
et les lignes de communications. Pour
cette liaison nous avons utilisé les
lignes RB2, RB4 et RB6 du microcon-
trôleur U3. Ces liaisons correspondent
respectivement aux broches 8, 10 et
12. Nous pouvons ainsi gérer les
canaux entrée/sortie des données. Les
signaux d’horloge et le reset sont direc-
tement reliés aux contacts du lecteur
qui sont connectés sur les points 1 à
8 du circuit imprimé, et aisément repé- Vue sur le prototype
rables grâce à leur marquage Memory du programmateur de carte à puce,
Card (carte à mémoire, carte à puce) interface et lecteur/enregistreur.
sur le schéma.

ELECTRONIQUE 39 magazine - n° 4
SÉCURITÉ

tion de la carte magnétique, lisible sans pas oublier que l’opération « E » fait
aucune procédure de protection. partie de celles qui réclament l’intro-
duction et la comparaison du code de
Le « B » permet de lire un octet de la sécurité programmable (PSC) sous
mémoire principale (256 octets). L’or- peine d’entraver le lancement de la
dinateur demande l’entrée de l’adresse commande « J ». Car, même si le pro-
en format hexadécimal entre 00 et FF. gramme autorise l’opération, en réalité
Par exemple 0A correspond à l’adresse l’écriture ne s’effectue pas. Ceci vaut
de la zone 10. pour toutes les opérations qui récla-
ment une opération du PSC.
L’affichage à l’écran donne la valeur
sous forme de deux chiffres hexadéci- La lettre « F » autorise le Dump (listage)
maux qui résument les 8 bits de l’oc- de la mémoire de protection, ce qui per-
tet demandé. Avec 8 bits ont peut coder met d’en consulter le contenu, c’est la
de 0 à 255 avec des chiffres hexadé- PROM de 32 bits, (un pour chacun des
cimaux. Par conséquent si on prend FF, octets de la mémoire principale), et qui
qui correspond à l’octet 255, son spécifie quels octets doivent êtres en
contenu est également de type permanence protégés en écriture. La
11111111. lecture visible sur l’écran de l’ordina-
teur, est présentée au format hexadé-
Avec la commande « C » on peut lire cimal composé de 4 groupes. Chacun
plus d’octets à partir de la zone spé- d’entre eux, de 00 à FF, résume la
cifiée. A l’écran il est demandé d’in- valeur d’un bloc de 8 bits.
troduire à la suite l’un de l’autre, la
complètement fermé) à 25 secondes zone de départ et la quantité d’octets Le fait de connaître l’état de la mémoire
(potentiomètre au maximum). à visualiser, bien entendu sous le for- de protection, permet de savoir quelles
mat hexadécimal habituel. Par exemple, zones (octets) de la mémoire princi-
Enfin, la broche 17 du PIC16C56 com- si l’on désire connaître l’état de pale, parmi les 32 octets susceptibles
mande deux diodes électrolumines- 4 octets en commençant par celui dont d’être protégés, ont déjà été configu-
centes, l’une verte et l’autre rouge. La l’adresse est 0A, on tape 0A04. Les rées comme adresse en lecture uni-
première, LD2, s’allume lorsque la deux premiers caractères sont quement. Cela est très utile pour savoir,
broche est au niveau logique haut, alors l’adresse, les deux autres correspon- par exemple, pourquoi on ne parvient
que la seconde, LD1, s’allumera avec dent au nombre d’octets demandés, pas à écrire dans aucune des cellules,
le niveau logique zéro. Habituellement, c’est-à-dire 4 dans notre exemple. ou quand il est impossible d’identifier
l’état des deux niveaux dépend des d’éventuels dommages sur une carte
données en provenance de l’ordinateur, Avec la lettre « D », on accède à la lec- à puce.
puisque la carte se limite à gérer la liai- ture complète de la mémoire principale
son de la carte à puce et de l’interface (Dump Main Memor y) de 00 à FF. Passons maintenant à la lettre « G »
avec le PC. L’écran montre quelques lignes conte- avec laquelle il est possible d’écrire
nant, d’en haut à gauche à en bas à 1 bit dans la mémoire de protection.
droite, tous les octets, toujours en for- L’écran réclame l’introduction de son
Le programme mat hexadécimal. Notez que pour mieux adresse au format hexadécimal, tou-
en QBasic identifier chaque portion, les chiffres jours à deux chiffres. Puis, après que
sont affichés en couleur deux par deux. vous ayez confirmé avec ENTER, l’or-
Passons maintenant à la description Ce sont en tout, 2 x 256 paires en for- dinateur envoie l’ordre à la fiche de pro-
du programme Basic 2KBIT.BAS dis- mat hexadécimal de type 00 0D FF 0F grammation/lecture ou bien à la
ponible sous MS-DOS ou sous Windows qui doivent apparaître à l’écran. mémoire de la carte à puce. Rappelez-
3x1, 95/98 et NT. vous qu’une fois que vous avez écrit
La commande « E » permet d’écrire un une donnée, vous ne pouvez plus l’an-
Après l’avoir lancé, le programme fait cer tain nombre d’octets dans la nuler. Par conséquent, l’octet corres-
apparaître une fenêtre d’introduction, mémoire principale. A l’écran il est alors pondant à la mémoire de sécurité,
(programme de contrôle pour Cartes à demandé d’indiquer l’adresse de parmi les 32 premiers bits de la
puce 2 Kbit, Futura Elettronica…) et la départ ainsi que la quantité de zones mémoire principale n’est, à ce moment,
demande « appuyer sur une touche demandées. Pour cela, rappelez-vous accessible qu’en lecture seulement.
pour continuer ». Ceci fait, le panneau que le format requis est toujours de Prenez donc toutes les précautions
de commande s’affiche, et nous trou- deux chif fres hexadécimaux pour nécessaires avant d’utiliser le bouton
vons une liste de toutes les opérations l’adresse, et de deux chiffres pour le « G ».
exécutables avec un résumé de leurs nombre d’octets. De plus, souvenez-
fonctions. Une lettre est assignée à vous que le fait d’écrire revient à por- La touche « H » sert à connaître l’état
chacune de ces opérations. ter tous les bits au 0 logique. Par de la mémoire de sécurité. Juste après
exemple si l’on veut exécuter E à par- avoir lancé cette commande, l’écran
tir de l’adresse 00 pour 1 octet, les fait apparaître la situation au format
Voyons-les 8 bits correspondants deviennent hexadécimal en 4 groupes de
dans l’ordre 00000000. On peut le vérifier facile- 2 chiffres. Parmi ceux-ci les 3 premiers
ment si l’on effectue la lecture par « C » à droite représentent tous les demi-
En appuyant sur « A », l’écran affiche en spécifiant 00 comme départ, et 01 octet de 8 bits (par ex. 00001111
« Réponse au Reset » et « Manufactu- comme nombre d’octets à lire. Mais la 10101010) qui contiennent le PSC.
rer Code » qui est le code de fabrica- chose la plus importante, c’est de ne Typiquement FF FF FF pour les cartes

ELECTRONIQUE 40 magazine - n° 4
SÉCURITÉ

à puce préconisées. En pratique, pour accéder aux fonctions protégées de ses périphériques. Elle permet de
chaque groupe FF exprime 8 chiffres que sont « E », « G », « I » (uniquement demander au lecteur s’il y a une carte
binaires au format 00000000. Le qua- limité au rétablissement du compteur à puce en place ou non. La réponse
trième en partant de la gauche est en d’erreur et à la modification du PSC lui- sera 0 pour l’absence de la carte et 1
fait le bit du compteur d’erreur. Toute- même) et « K » que nous verrons plus pour la présence. Si on englobe la rou-
fois, nous observons qu’il sert seule- tard. Une fois le code comparé, on tine 2KBIT.BAS dans un programme
ment de bit de poids faible. En fait, le obtient l’accès à toutes les procédures, plus complexe, la demande peut alors
compteur d’erreur est effectivement de tant que l’on ne retire pas la car te à être transmise automatiquement, par
3 bits. Ainsi, il peut rentrer entier dans puce du lecteur. Après avoir appuyé sur exemple en boucle, afin de vérifier la
un demi-octet de 4 bits et être consti- la touche « J » du clavier, la comparai- présence d’une carte et de lancer, tou-
tué depuis une position hexadécimale. son consiste à l’introduction du PSC jours par exemple, une phase de
Celle plus significative, est par contre (après que l’affichage à l’écran nous rechargement. Il s’agit, bien entendu,
inutilisée. Veillez à ce qu’une lecture en ait fait la demande). Appuyer alors d’une simple suggestion, puisqu’avec
de la Security Memory de type 07 FF sur ENTER. Si le résultat de la com- un peu d’imagination on peut tout faire!
FF FF indique que le PSC est bien le FF munication série est positif, le mes-
FF FF, pendant que le compteur d’er- sage ACK (accusé de réception) appa- La touche « T » permet de déclencher
reur est remis à zéro pour disposer des raît. Dans le cas contraire on voit le monostable du circuit. Il détermine
3 essais possibles. 07 exprime, quant s’afficher NACK (non accusé de récep- une ligne, depuis la prise série RS232-
à lui, le numéro binaire 0000 0111, et tion). Attention : ces messages indi- C qui est la broche 3 du connecteur,
par conséquent, les 3 bits du comp- quent seulement le résultat de l’opé- rejoint la sor tie du conver tisseur
teur sont au niveau haut. Après une ration d’échange des données entre le MAX232 (pin 9) ainsi que l’input des
première comparaison, la situation PC et notre platine, et non pas le résul- données du microcontrôleur U3 (RB0).
devient 0000 0011 (03 hex.), puis deux tat de la commande en elle-même. Le
0000 0001 (01 hexadécimal) puis enfin compteur d’erreur est décrémenté Ce dernier identifie le signal et produit
0000 0000 (00 hex.) à la fin des 3 ten- d’une unité puisqu’un bit est mis à une brève impulsion au niveau 1
tatives. zéro, et par conséquent, la première logique sur la broche 13 de U3. Le tran-
chose à faire est de mettre le comp- sistor T2 passe un instant en satura-
La commande « I » sert à écrire ou à teur d’erreur à zéro ou bien de le réini- tion, entraînant la mise à zéro de la
modifier le PSC et le compteur d’er- tialiser en passant par la commande broche 2 du NE555 en forçant ainsi sa
reur. Cette opération réclame, aupa- « I ». Notre programme exécute donc sor tie au niveau haut. Il active, par
ravant, que soit effectuée la compa- automatiquement la commande « I » conséquent, le transistor T1 qui com-
raison du PSC, car dans le cas après chaque comparaison du PSC. mande le collage du relais RL1, pour
contraire, même si l’ordinateur exé- un temps imposé par le trimmer R4.
cute l’opération, la carte à puce igno- Avec la lettre « K » il est possible de Temporisation qui peut varier de 2 à
rera la commande. Il est toutefois pos- changer le PSC actuel en écrivant le 25 secondes. Si l’opération a été
sible de procéder à l’écriture du nouveau, lorsque l’ordinateur le menée à bien, la réponse reçue sera
compteur d’erreur sans passer par la demande, avec un format à 6 chiffres ACK. En cas d’échec, NACK s’affichera.
comparaison du PSC, étant entendu hexadécimaux tous attachés comme
que cela équivaut à remettre à zéro un par exemple 0F0F0F0F. Chaque chiffre La touche « U » entraîne l’allumage de
bit ou bien à réduire la valeur et le est un demi-octet de 4 bits, dont deux la LED rouge LD1. Le programme
nombre de tentatives disponibles. Pour composent un octet de 8 bits de la génère un ordre de manière à donner
le rétablissement de tous les bits à 1 mémoire de sécurité. l'ordre au microcontrôleur de mettre
il faut, par contre, obligatoirement pas- sa propre broche 17 au niveau bas, ce
ser par la comparaison évoquée aupa- C'est par la commande « S » que nous qui permet l’allumage de la LED LD1.
ravant. Avec la commande « I », l’écran rentrons dans la gestion de la carte et Si l’opération a été menée à bien,
réclame l’introduction de l’adresse de
dépar t à deux chiffres ainsi que les
données. Ceci, bien évidemment, pour Le listing du programme
un maximum de 4 octets. L’adresse
de départ peut être de 00 à 04 car au- Vous trouverez, dans les pages suivantes, le listing complet du programme
delà il ne s’agit plus de la mémoire de 2KBIT.BAS à écrire au moyen de l'Editor de MS-DOS. Recopiez, ligne par ligne,
protection. Prenons un exemple et ima- les instructions, puis contrôlez attentivement et éliminez les éventuelles erreurs
ginons, en partant du défaut, enlever de syntaxe ou d'orthographe.
une tentative au compteur d’erreurs. Pour finir, vous devez enregistrer le programme (Fichier, Enregistrer sous...)
La zone concernée est la zone 00, qui sous un nom approprié comme, par exemple, 2KBIT.BAS.
s’af fiche 00 en tant qu'adresse de
départ. Pour les données, il faut appli- Notez que, par défaut, le programme utilise le port COM2, car généralement
quer une valeur hexadécimale infé- le COM1 est utilisé par la souris. Toutefois, si pour diverses raisons, COM2
rieure à 07, soit 03 pour 2 bits au 1 est également occupé (modem interne ou autres périphériques) vous ne devez
logique et qui équivaut à 0000 0011. pas l'utiliser pour notre application. Dans ce cas, vous devez rediriger vos péri-
Puis, il faut répéter les numéros du phériques afin de le laisser disponible, ou bien, et c'est encore le plus simple,
PSC. Inutile, bien sûr, de les réécrire modifier, dans notre programme, la ligne 30.
s’ils ne sont pas modifiés. Faire ENTER Pour ce faire, il vous suffira de changer com1 en com2, com3 ou com4. Ne
depuis le clavier pour que l’ordinateur modifiez aucun autre paramètre de la liaison série.
exécute l’ordre commandant la platine.
Si la frappe de la totalité du programme vous décourage, il est disponible sur
Quant à l’opération « J », il s’agit de la disquette, réf. SFW269.
comparaison du PSC qui est exécutée

ELECTRONIQUE 41 magazine - n° 4
SÉCURITÉ

REM ************************************************************* 150 COLOR 12: LOCATE 23, 20: PRINT KB$;
REM ***** SMART-CARD MANAGER ***** 160 IF KB$ = «A» GOTO 1000
REM ***** CARD: 2 Kbit FILE: 2KBIT.BAS DATE: 20/06/98 *****
REM ***** (C) 1998 FUTURA ELETTRONICA - ***** 161 IF KB$ = «B» GOTO 1500
REM ************************************************************* 162 IF KB$ = «C» GOTO 2000
163 IF KB$ = «D» GOTO 2500
1 CLS 166 IF KB$ = «E» GOTO 3000
2 KEY OFF 167 IF KB$ = «F» GOTO 4500
3 ON ERROR GOTO 60000 168 IF KB$ = «G» GOTO 5000
4 COLOR 15: LOCATE 5, 10 169 IF KB$ = «H» GOTO 5500
5 PRINT «PROGRAMME DE CONTROLE POUR CHIP-CARD 2Kbit»; 170 IF KB$ = «I» GOTO 6000
7 COLOR 12: LOCATE 7, 10 171 IF KB$ = «J» GOTO 6500
9 PRINT «FUTURA ELETTRONICA SNC - RESCALDINA (MI)»; 172 IF KB$ = «K» GOTO 7000
11 COLOR 13: LOCATE 9, 10 178 IF KB$ = «S» GOTO 10000
13 PRINT «PRESSEZ UNE TOUCHE POUR CONTINUER»; 179 IF KB$ = «T» GOTO 10500
15 A$ = INKEY$ 180 IF KB$ = «U» GOTO 11000
17 IF A$ = «» GOTO 15 181 IF KB$ = «V» GOTO 11500
20 DEFINT C, I, R 200 IF KB$ = «0» THEN END
30 OPEN «com1:9600,E,7,1,CD,DS,CS» FOR RANDOM AS #1 300 GOSUB 17000
35 GOSUB 17000 310 GOTO 40
40 STX$ = CHR$(2): ETX$ = CHR$(3): ENQ$ = CHR$(5):
ACK$ = CHR$(6): NAK$ = CHR$(21) ‘ A - reponse au RESET
1000 DT$ = STX$ + RESET$ + ETX$
RESET$ = «A»: REM REPONSE AU RESET GOSUB 20000
RDMM1$ = «B»: REM Read 1 byte MAIN MEMORY (localisation a0 a1) GOTO 300
RDMMN$ = «C»: REM Read n bytes MAIN MEMORY (de a0 a1)
RDMMA$ = «D»: REM dump MAIN MEMORY (256 bytes) ‘ B - LECTURE 1 byte MAIN MEMORY
WRMM$ = «E»: REM Write 1...4 bytes MAIN MEMORY (de a0 a1) 1500 ST$ = «INSERRER ADRESSE DE DEBUT EN HEXA. ( 00 - FF )»:
RDPMA$ = «F»: REM dump PROTECTION MEMORY (32 bits) GOSUB 70000
WRPM$ = «G»: REM ecriture 1 bit PROTECTION MEMORY IF LEN(STT$) = 0 THEN GOTO 300
RDSM$ = «H»: REM dump SECURITY MEMORY (32 bits) IF LEN(STT$) > 2 THEN STT$ = LEFT$(STT$, 3)
WRSM$ = «I»: REM ecriture 1...4 bytes SECURITY MEMORY (de a0 a1) DT$ = STX$ + RDMM1$ + STT$ + ETX$
CMPSC$ = «J»: REM comparaison PIN GOSUB 20000
WRPSC$ = «K»: REM ecriture du PSC GOTO 300
STATO$ = «S»: REM demande de STATO (carte présente)
EJECT$ = «T»: REM commande activation relais (temporisé) ‘ C - lecture n bytes MAIN MEMORY
BUSY$ = «U»: REM commande eclairement LED ROUGE 2000 ST$ = «INSERRER L’ADDRESSE DE DEBUT ( 00 - FF ) ET LE NOMBRE
READY$ = «V»: REM commande eclairement LED VERTE DE BYTES ( 00 - FF)»: GOSUB 70000
IDENTY$ = «e»: REM demande identification lecteur IF LEN(STT$) = 0 THEN GOTO 300
REM NOTA: les donnees d0, d1, ... dn sont des caracteres ASCII IF LEN(STT$) > 4 THEN STT$ = LEFT$(STT$, 5)
30H-3FH DT$ = STX$ + RDMMN$ + STT$ + ETX$
PRINT DT$;
70 COLOR 14: LOCATE 2, 3, 0: GOSUB 20000
PRINT «SELECTIONNER LA FONCTION DEMANDEE:»; GOTO 300
71 COLOR 11
72 LOCATE 4, 3, 0: ‘ D - DUMP INTERA MAIN MEMORY
PRINT «A - REPONSE AU RESET: READ MANUFACTURER CODE»; 2500 DT$ = STX$ + RDMMA$ + ETX$
73 LOCATE 6, 3, 0: PRINT «B - READ 1 BYTE MAIN MEMORY: INSERER GOSUB 20000
ADRESSE DE DEBUT EN HEXA. DE 00 A FF»; GOTO 300
74 LOCATE 7, 3, 0: PRINT «C - READ n BYTES MAIN MEMORY:INSERER
ADRESSE DE DEBUT ET NOMBRE DE BYTES»; ‘ E - ECRITURE n BYTES MAIN MEMORY
75 LOCATE 8, 3, 0: PRINT «D - DUMP MAIN MEMORY (256 bytes: 3000 ST$ = «INSERRER ADRESSE DE DEBUT ( 00 - FF ) ET DONNEE (MAX
d0...dn, adresse de 00 a FF)»; 4 BYTES 00-FF)»: GOSUB 70000
76 LOCATE 9, 3, 0: PRINT «E - WRITE n BYTES IN MAIN MEMORY (PRO- IF LEN(STT$) = 0 THEN GOTO 300
TEGE PAR PSC)»; IF LEN(STT$) < 4 THEN GOTO 3000
79 LOCATE 11, 3, 0: PRINT «F - DUMP PROTECTION MEMORY (PROM de 32 IF LEN(STT$) > 10 THEN STT$ = LEFT$(STT$, 11)
bit): protection permanente»; DT$ = STX$ + WRMM$ + STT$ + ETX$
80 LOCATE 12, 3, 0: PRINT «MAIN MEMORY»; GOSUB 20000
81 LOCATE 13, 3, 0: PRINT «G - WRITE 1 BIT ON PROT. MEMORY»; GOTO 300
82 LOCATE 14, 3, 0: PRINT «H - DUMP SECURITY MEMORY (32 bits:
d0...dn, EC - PSC)»; ‘ F - DUMP INTERA PROTECTION MEMORY
83 LOCATE 15, 3, 0: PRINT «I - WRITE n BYTES SECURITY MEMORY»; 4500 DT$ = STX$ + RDPMA$ + ETX$
84 LOCATE 16, 3, 0: PRINT «J - COMPARAISON PSC (formé par: d0 d1 GOSUB 20000
d2 d3 d4 d5, d‚faut FFFFFF)»; GOTO 300
85 LOCATE 17, 3, 0: PRINT «K - WRITE PSC (forme par: d0 d1 d2 d3
d4 d5, sont disponibles de 0 a F)»; ‘ G - ECRITURE 1 BIT PROTECTION MEMORY
90 LOCATE 19, 3, 0: PRINT «S - DEMANDE ETAT: 0 = carte absente, 1 5000 ST$ = «INSCRIVEZ L’ADRESSE DU BIT (00 - 1F) A ECRIRE ET LA
= carte presente»; VALEUR DU BYTE (00-FF)» + CHR$(13) + «A L’ADRESSE CORRESPONDANTE
91 LOCATE 20, 3, 0: PRINT «T - ACTIVATION RELAIS pour temps DANS LA MEMOIRE PRINCIPALE»: GOSUB 70000
impose par le trimmer»; IF LEN(STT$) = 0 THEN GOTO 300
92 LOCATE 21, 3, 0: PRINT «U - ALLUME LED ROUGE»; IF LEN(STT$) < 4 THEN GOTO 5000
93 LOCATE 22, 3, 0: PRINT «V - ALLUME LED VERTE»; IF LEN(STT$) > 4 THEN STT$ = LEFT$(STT$, 5)
94 LOCATE 23, 3, 0: PRINT «e - DEMANDE IDENTIFICATION»; DT$ = STX$ + WRPM$ + STT$ + ETX$
110 COLOR 13: LOCATE 24, 3, 0: PRINT «0 - EXIT»; GOSUB 20000
125 COLOR 15: LOCATE 25, 3, 0: PRINT «QUELLE FONCTIONS ?»; GOTO 300
130 LOCATE 25, 24, 0: PRINT « «; : LOCATE 25, 20, 1
135 KB$ = INKEY$ ‘ H - DUMP SECURITY MEMORY
140 IF KB$ = «» GOTO 135 5500 DT$ = STX$ + RDSM$ + ETX$
141 IF KB$ = «e» GOTO 12000 GOSUB 20000
145 IF KB$ > CHR$(&H60) AND KB$ < CHR$(&H7B) THEN KB$ = GOTO 300
CHR$(ASC(KB$) - 32)

ELECTRONIQUE 42 magazine - n° 4
SÉCURITÉ

‘ I -WRITE n BYTES SECURITY MEMORY 25050 COLOR 3: LOCATE 20, 2, 0: PRINT «REPONSE RECUE: «: COLOR
6000 ST$ = «INSCRIVEZ ADRRESSE DE DEBUT ( 00 - 03 ) ET DONNEES 14
(MAX 4 BYTES 00-FF)»: GOSUB 70000 25055 ANS$ = «»
IF LEN(STT$) = 0 THEN GOTO 300 25060 FOR I = 1 TO 30000
IF LEN(STT$) < 4 THEN GOTO 6000 25070 n = LOC(1)
IF LEN(STT$) > 10 THEN STT$ = LEFT$(STT$, 11) 25080 IF n > 0 THEN ANS$ = ANS$ + INPUT$(n, #1): n = 0: I = 1
DT$ = STX$ + WRSM$ + STT$ + ETX$ 25090 NEXT
GOSUB 20000 25100 IF LEN(ANS$) = 0 THEN PRINT «AUCUNE REPONSE»: GOTO 26200
GOTO 300 25110 IF LEN(ANS$) = 1 THEN GOTO 25440
25115 FLGCOL% = 0
‘ J - COMPARAISON PSC 25120 FOR I = 2 TO LEN(ANS$) - 1
6500 ST$ = «INSCRIVEZ P.S.C. ( 000000 - FFFFFF )»: GOSUB 70000 25130 X$ = MID$(ANS$, I, 1)
IF LEN(STT$) = 0 THEN GOTO 300 25140 IF ASC(X$) < 48 THEN : COLOR 7: X$ = CHR$(ASC(X$) + 16)
IF LEN(STT$) > 6 THEN STT$ = LEFT$(STT$, 7) ELSE COLOR 14
DT$ = STX$ + CMPSC$ + STT$ + ETX$ 25150 IF (FLGCOL% AND 2) = 0 THEN COLOR 14 ELSE COLOR 11
GOSUB 20000 25300 IF ASC(X$) < 58 AND ASC(X$) > 47 THEN PRINT CHR$(ASC(X$));
GOTO 300 25435 IF ASC(X$) > 57 AND ASC(X$) < 64 THEN PRINT CHR$(ASC(X$) +
7);
‘ K -ECRITURE PSC 25436 IF ASC(X$) > 63 THEN PRINT X$;
7000 ST$ = «INSCRIVEZ P.S.C. ( 000000 - FFFFFF )»: GOSUB 70000 25437 FLGCOL% = FLGCOL% + 1 AND 255
IF LEN(STT$) = 0 THEN GOTO 300 25438 GOTO 25490
IF LEN(STT$) > 6 THEN STT$ = LEFT$(STT$, 7)
DT$ = STX$ + WRPSC$ + STT$ + ETX$ 25440 IF ANS$ = CHR$(6) THEN PRINT «ACK»;
GOSUB 20000 25450 IF ANS$ = CHR$(21) THEN PRINT «NAK»;
GOTO 300 25460 IF ANS$ = CHR$(5) THEN PRINT «ENQ»;
25480 IF ANS$ = CHR$(7) THEN PRINT «BEL»;
‘ S - DEMANDE DE STATO 25490 IF I = 1024 THEN
10000 DT$ = STX$ + STATO$ + ETX$ 25500 A$ = INKEY$: IF A$ = «» THEN GOTO 25500
GOSUB 20000 25510 END IF
GOTO 300 25520 NEXT
25600 ‘PRINT (LEN(ANS$) - 2) / 2;
‘ T - ACTIVATION RELAIS’ 26200 I$ = INKEY$: IF I$ = «» THEN GOTO 26200
10500 DT$ = STX$ + EJECT$ + ETX$ 26250 COLOR 7
GOSUB 20000 26300 RETURN
GOTO 300
60000 RESUME NEXT
‘ U - ALLUME LED BUSY
11000 DT$ = STX$ + BUSY$ + ETX$ 70000 ST$ = ST$ + « «: COLOR 9: LOCATE 25, 1: PRINT « <BACK
GOSUB 20000 SPACE>=effacer <ESC>=annuler»; : COLOR 14
GOTO 300 70001 LOCATE 24, 1
70002 FOR I = 1 TO 80
‘ V - ALLUME LED READY 70003 PRINT « «;
11500 DT$ = STX$ + READY$ + ETX$ 70004 NEXT
GOSUB 20000 70005 LOCATE 24, 1: PRINT ST$; : STRN$ = «»
GOTO 300 70006 A$ = INKEY$: IF A$ = «» THEN GOTO 70006
70007 IF A$ = CHR$(13) THEN GOTO 70024
‘ e - DEMANDE IDENTIFICATION 70008 IF A$ = CHR$(27) THEN STT$ = «»: RETURN
12000 DT$ = STX$ + IDENTY$ + ETX$ 70009 IF A$ = CHR$(8) THEN
GOSUB 20000 70010 A$ = «»: X$ = «»
GOTO 300 70011 FOR G = 1 TO LEN(STRN$) - 1
70012 X$ = X$ + MID$(STRN$, G, 1)
17000 CLS : LOCATE 1, 3, 0: COLOR 15 70013 NEXT
17010 PRINT «PROGRAMME DE CONTROLE POUR CHIP-CARD 2Kbit»; : 70014 LOCATE 24, LEN(ST$) + 1
RETURN 70015 FOR G = 1 TO LEN(STRN$)
70016 PRINT « «;
18000 COLOR 10: LOCATE 18, 2, 0: PRINT «COMMANDE TRANSMISE: «; 70017 NEXT
COLOR 9 70018 STRN$ = X$
PRINT LEFT$(DT$, 2); 70019 END IF
FOR I = 3 TO LEN(DT$) - 1 70020 LOCATE 24, LEN(ST$) + 1
X$ = MID$(DT$, I, 1) 70021 IF LEN(STRN$) + LEN(ST$) = 80 THEN BEEP: GOTO 70006
X = ASC(X$) 70022 STRN$ = STRN$ + A$: PRINT STRN$; : A$ = «»
IF X < 58 THEN PRINT X$; ELSE PRINT CHR$(X + 7); 70023 GOTO 70006
NEXT 70024 STT$ = «»
PRINT RIGHT$(DT$, 1); 70025 FOR I = 1 TO LEN(STRN$)
RETURN 70026 X$ = MID$(STRN$, I, 1)
70027 IF X$ > CHR$(96) AND X$ < «g» THEN X$ = CHR$(ASC(X$) - 32)
20000 PRINT #1, DT$; 70030 IF X$ < «0» THEN GOTO 70001
20050 GOSUB 17000 70035 IF X$ > «F» THEN GOTO 70001
20100 GOSUB 18000 70040 IF X$ > «@» AND X$ < «G» THEN X = ASC(X$) - 7: X$ = CHR$(X)
20300 GOSUB 25000 70050 STT$ = STT$ + X$
20400 RETURN 70060 NEXT
70100 RETURN
25000 REM ATTENTE ET VISUALISATION REPONSE
25020 COLOR 3: LOCATE 25, 2, 0: PRINT «PRESSEZ UNE TOUCHE POUR END
CONTINUER «; «»

l’écran affichera ACK et NACK en cas La touche « V » est identique à « U », Enfin, « e » en minuscule, correspond
d’échec. L’ordre est stable, ce qui veut mais concerne la LED verte LD2 avec à la demande d’identification du lec-
dire qu’une fois l’instruction envoyée, les mêmes considérations que pour teur. Par exemple, si on introduit un
la LED restera allumée. LD1. code sur le PIC de la car te, il peut

ELECTRONIQUE 43 magazine - n° 4
SÉCURITÉ

ser vir à le coupler à un programme Continuez en soudant les condensa-


déterminé. Lors de la frappe de la lettre teurs et veillez à respecter la polarité
« e » l’écran affiche le code mémorisé des électrolytiques. Lors du montage
dans le microcontrôleur. Cette fonction des deux diodes électroluminescentes
demeure optionnelle. rappelez-vous que LD1 est rouge, LD2
est verte, et que la cathode se trouve
La touche « 0 » (zéro) est la commande du côté du méplat (patte courte).
d’abandon de procédure. Après avoir
appuyé sur cette lettre, l’ordinateur Pour ce qui concerne le quartz Q1, il
vous demandera d’appuyer sur n’im- n’y a pas de sens de montage parti-
porte quelle autre touche pour sortir culier. Les transistors, quant à eux, doi-
du programme. vent être montés tournés comme le
montre le plan d'implantation des com-
Avant de passer aux instructions pour posants.
le montage, nous terminons en rappe- mentation, on peut utiliser n’importe
lant que chaque procédure est déclen- Le régulateur LM7805 (U1) doit être quel modèle capable de fournir 200
chée par une lettre bien précise. Des positionné de telle sor te que sa face milliampères sous 12 à 15 volts en
affichages écran bien utiles guident métallique soit tournée vers l’extérieur courant continu. Le positif sera relié au
l’utilisateur, et toute procédure du circuit imprimé. Insérez le pont +V de la carte, et le –V à la masse.
s’achève par l’envoi au clavier d’ins- redresseur PT1 dans les trous prévus
tructions réclamées au préalable par à cet effet, positionnez-le comme indi- Avant de mettre sous tension, procu-
l’ordinateur. Pour la saisie des données qué sur le plan de montage, puis sou- rez-vous une rallonge pour vue à une
et des adresses de mémoire, les dez-le. Le relais doit, quant à lui, être extrémité d’une fiche DB25 ou DB9
valeurs doivent toujours être hexadé- de très petite taille, de type « TT MZ- femelle selon le type de PC utilisé, et
cimales, chaque chif fre étant entre 12V » ou « HM4101F », et n’a qu’une à l’autre extrémité d’une fiche DB9
0 et F et sans aucun espace. Par position possible sur le circuit imprimé. mâle. Pour rendre la liaison opération-
exemple, pour la zone 0A et les nelle, branchez la fiche femelle à la
données FF et 0E, il faudra saisir Enfin, n’oubliez pas le connecteur DB9 prise série de l’ordinateur, et la fiche
0AFF0E puisque le programme sait les coudé pour circuit imprimé qui est mâle au circuit du programmateur/lec-
reconnaître et les séparer sans aucune soudé sur la platine en prenant bien teur.
aide. soin de consolider les soudures aux
deux clips latéraux de fixation du Allumez le PC et chargez la disquette
connecteur. du programme pour lancer le système.
Réalisation pratique Vous pouvez également transcrire la
Pour faciliter les connexions d’alimen- routine publiée dans ces pages grâce
Pour construire le lecteur/programmeur tation ainsi que celles de la sortie des à l’éditeur sous MS-DOS. Du moment
de cartes à puce de 2 Kbit, la première contacts du relais, il est nécessaire qu’il s'agit d’une routine en Qbasic, il
chose à faire est de préparer le circuit d’utiliser des borniers à vis au pas de suf fit de copier le programme
imprimé, ou plus exactement les deux 5 mm pour circuit imprimé. Un bornier 2KBIT.BAS dans le fichier racine. Pour
circuits imprimés, à savoir celui de la pour l’alimentation soudé à +V et à la l’activer, il faut simplement lancer QBa-
carte de base et celui de l’interface. masse, et l’autre sur le OUT (RL1). sic, entrer dans le menu « FICHIER »
puis aller dans « OUVRIR », et rentrer
Pour cela vous trouverez dans cet Pour ce qui concerne le lecteur de carte le nom 2KBIT.BAS précédé de l’éven-
article le dessin des pistes, côté cuivre, à puce, le modèle requis est celui de tuel répertoire (directory) dans la ligne
à l’échelle 1/1. Faites-en la photoco- la marque AMPHENOL comportant un de commande. On accède ainsi au lis-
pie sur du papier calque ou d’acétate contact normalement fermé, qui s’ou- ting, puis en cliquant sur « Lancer »
de manière à obtenir le film nécessaire vrira lors de l’introduction d’une carte depuis le menu « exécuter » on fait
à la photogravure. à puce. Il sera relié à la carte de base apparaître l’écran de présentation. A
au moyen d’un câble plat à 10 conduc- cet instant on active l’af fichage des
Après avoir coupé et percé les circuits, teurs sur lequel seront ser tis deux opérations en tapant sur n’impor te
vous pouvez passer au montage des connecteurs femelles type HE10 2 x quelle touche du clavier. Pour aban-
composants en commençant par les 5 broches au pas de 2,54 mm en dis- donner l’exécution du programme et
plus petits c’est-à-dire les résistances posant le repère rouge du câble en retourner à la routine, il suffit d’appuyer
et les diodes. Pour ces dernières, nappe vers la broche 1 des connec- sur la touche 0 (zéro).
veillez à bien respecter les polarités, teurs, aussi bien côté lecteur que côté
la cathode étant la bande colorée. carte.
Où trouver
Montez les dip-switchs puis le poten- Pour effectuer la connexion, vous devez les composants
tiomètre ajustable horizontal. Puis, c’est également rajouter deux connecteurs
au tour des suppor ts pour le micro- mâles dans les trous prévus pour la Ce montage nécessitant un microcon-
contrôleur, le MAX232 et le NE555. liaison du câble en nappe de la carte trôleur programmé, la réalisation d’un
Tous doivent être positionnés en veillant lecteur à la platine principale. kit a été confiée à la société Comelec.
à ce que l’encoche-détrompeur soit Le microcontrôleur ainsi que le pro-
tournée comme le montre le dessin A ce stade, il ne reste plus qu’à insé- gramme étant disponibles séparément,
d’implantation des composants, ceci rer les circuits intégrés dans leur sup- vous pouvez donc également vous
afin de bénéficier de ce repère lors du por t respectif en faisant attention à approvisionner auprès des annonceurs
montage des circuits intégrés respec- bien faire coïncider les encoches- de la revue ou de votre fournisseur
tifs aux termes de la réalisation. détrompeur correspondantes. Pour l’ali- habituel. ◆

ELECTRONIQUE 44 magazine - n° 4
MESURE

Capable de mesurer la température ambiante de –50° à +150°C, il est non


seulement utilisable pour la maison ou pour le bureau, mais également pour
les pièces climatisées, les congélateurs, les fours, etc. Simple et compact, il
utilise le circuit KTY10 comme capteur, et donne la température sur un écran
LCD de 3 + 1/2 digits.

n thermomètre est toujours utile, que ce soit en il constitue un instrument de laboratoire portable, au demeu-
été ou en hiver, à l’intérieur comme à l’extérieur, rant très précis.
à la maison ou au bureau, dans une serre ou un
laboratoire. Quelles que soient sa forme et ses La réalisation est simple et vous donnera entière satisfac-
dimensions, on le trouve par tout. Il peut être tion. Après vous avoir expliqué de quoi il s’agit dans les
incorporé dans un appareil quelconque, posé sur un plan lignes qui suivent, nous en analyserons le schéma électrique.
de travail ou bien sus-
pendu n’importe où.
Petite
On l’utilise description
aussi bien dans
notre vie quoti- Comme vous pouvez le
dienne, que constater sur les pho-
pour réaliser tos, le montage est
des opérations assez petit (90 x
de mesure très pré- 55 mm). Il est com-
cises en laboratoire. posé d’un afficheur
Quels que soient sa LCD, d’un volt-
taille et son degré de mètre/driver de type
précision, nous en ICL7106, ainsi que
avons toujours besoin. d’un capteur de
C’est la raison pour laquelle température à
nous vous avons concocté ce semi-conducteur
projet astucieux : un thermomètre KTY10 qui, extérieurement, ressemble
électronique digital, avec affichage à un transistor en boîtier TO-92 mais avec deux pattes
sur écran à cristaux liquides de 3 + 1/2 seulement. L’épaisseur, volontairement réduite, facilite sa
digits, un appareil très utile, bien fini, fiable et moderne, mise en place pratiquement partout, si bien qu’il peut être
pouvant être utilisé dans de nombreuses applications si monté sur des appareils de poche.
l’on considère que sa sonde peut prendre en compte des
températures comprises entre –50° et +150°C. On peut Pour saisir comment fonctionne l’ensemble, il faut d’abord
même imaginer commuter des sondes différentes pour effec- bien comprendre qu’il ne s’agit que d’un voltmètre digital
tuer des mesures successives et cycliques sur deux ou plu- dont la tension d’entrée est déterminée par un pont de
sieurs appareils différents. Wheatstone dont fait partie le capteur marqué « VAR » sur
le schéma. La température ambiante conditionne la ten-
L’écran LCD est très pratique puisqu’il permet de lire la tem- sion appliquée à l’entrée du ICL7106, ce qui entraîne l’af-
pérature à distance et sans fatigue. L’assemblage compact fichage de la valeur correspondante sur l’écran de 3+1/2
permet au dispositif d’être monté sur des tableaux de digit. Ainsi, quatre chiffres, dont le premier ne peut être
contrôle. Sa faible consommation permet de l’alimenter par qu’un 1, peuvent s’afficher, ce qui donne une précision au
une simple pile de 9 volts. Monté dans un boîtier spécial, dixième de degré. Le chiffre (DIGIT) le plus à droite (dixième

ELECTRONIQUE 47 magazine - n° 4
MESURE

Schéma électrique.

de °C) est séparé des autres par un l’utilisation d’une tension alternative mentation positive (V+, broche 1). La
point décimal. ou bien variable sur l’électrode placée tension ainsi obtenue est disponible
sur le fond (backplane) de manière à sur la broche COMMON (broche 32) qui
Le cœur du circuit est le circuit intégré créer le champ électrique nécessaire constitue précisément le point de réfé-
U3 qui est un ICL7106 Intersil, Maxim, à l’affichage LCD, ainsi que pour les rence de la tension appliquée aux
etc. Il s’agit d’un très bon millivoltmètre segments de chaque chif fre digital entrées 30 et 31.
électronique avec un driver pour le placé sur la partie arrière. Ces chiffres
contrôle de l’affichage LCD. Il contient digitaux sont invisibles car réalisés avec La mesure s’effectue en trois phases
un convertisseur analogique/digital pré- de la résine transparente conductrice. qui sont répétées cycliquement :
cis, une unité de contrôle ainsi qu’un
décodeur qui répartit les données en Pour ce qui concerne l’entrée, l'intégré 1) Auto-Zéro : L’entrée différentielle est
sortie du convertisseur A/D en autant ICL7106 prend la tension avec un cir- déconnectée en interne du ICL7106
de groupes de bits, chacun comptant cuit dif férentiel non référencé à la des points IN (broches 30 et 31) et
pour un chiffre. masse d’alimentation. Ii est en effet connectée sur le commun (broche 32)
référencé à la broche 30. Puis il l’am- alors que le condensateur C2 est
Un oscillateur relié aux broches 38, 39 plifie en utilisant un circuit à compa- chargé par la tension de référence.
et 40 (OSC3, OSC2, OSC1) permet de rateur (réseau du zéro automatique Ensuite, toujours en interne, le conden-
générer le signal d’horloge pour le dont font partie les broches 27, 28 et sateur relié à la broche 29 est connecté
convertisseur, non seulement pour la 29), ainsi qu’un intégrateur qui mini- en mode rétroaction par rapport au cir-
logique du contrôle de l’affichage (fré- mise le décalage de la mesure qui, cuit composé du circuit différentiel d’en-
quence d’horloge : 200 Hz) mais aussi ainsi, ne dépasse jamais 10 microvolts. trée, du comparateur ainsi que de l’in-
pour le rafraîchissement du fond Un résultat très satisfaisant. tégrateur.
d’écran.
Le ICL7106 compor te également un 2) Intégration du signal : La liaison
Ce rafraîchissement est en substance générateur de courant de référence interne est rétablie et la boucle de rétro-
la polarisation de l’affichage LCD, qui, interne qui fournit 2,8 V de moins que action de l’auto-zéro est éliminée. L’en-
pour fonctionner correctement, requiert la tension appliquée à la broche d’ali- trée différentielle est donc reliée aux

Caractéristiques techniques
Voici les principales caractéristiques du voltmètre proposé Par température de fonctionnement, on entend la tempé-
dans ces pages : rature à laquelle doit se trouver le circuit intégré pour pou-
- Température mesurable ……………………–50 + 150°C voir fonctionner correctement.
- Tolérance de lecture ……………………………+/– 0,1°C
- Température de fonctionnement …………………0/50°C En revanche, le capteur KTY10 peut être soumis à une
- Tension d’alimentation ………………………………9 Vcc amplitude comprise entre –50° et +150°C sans subir aucun
- Consommation (moyenne)……………………………1 mA dommage ni altération de fonctionnement.

ELECTRONIQUE 48 magazine - n° 4
MESURE

Le capteur de température
Pour relever la température de l’air ou d’un liquide, nous les broches 31 (reliée au KTY10) et 30 (référencée à une
avons utilisé un thermistor PTC, le KTY10. Ce thermistor tension fixe grâce au trimmer R9 qui fixe le zéro).
ayant un coefficient de tempéra-
ture positif, quand on le chauffe A –50°C, il y a une baisse de
sa résistivité augmente, alors que –50 mV. A 0°C, il n’y a pas de
cette dernière baisse quand on le chute de tension, alors qu’à
refroidit. +150°C, la hausse est d’au
moins 150 millivolts (150.0 sur
Exception faite de la tolérance et l’écran).
de l’absence de linéarité, on peut
dire que grâce au pont de Wheats- Le coefficient de température est
tone, toute variation dans le cir- d’environ 1,25 Ω/°C. Par exem-
cuit agit dans une proportion d’en- ple, une augmentation de 80°C
viron 1 mV / °C. entraîne une hausse de 100 Ω
sur le thermistor. De –50°C à
Ainsi, pour chaque variation d’un +150°C, l’amplitude est, par
degré à la hausse ou à la baisse, conséquent, de 250 Ω contre
il s’ensuit une hausse ou une baisse de 1 millivolt entre une résistance de 1,9 kΩ à 25°C.

broches (branchements) d’entrée du volts cc). Nous avons ainsi, sur les compte de la caractéristique de varia-
ICL7106 (les habituelles 30 et 31), et broches 30 et 31, une tension diffé- tion °C/mA. Etant donné qu’en équili-
la sortie de l’étage différentiel fournit rentielle apte à piloter l’entrée du cir- brant comme il se doit le potentiel au
une tension qui sera intégrée par l’in- cuit. Bien évidemment, le module doit repos, ceci grâce au trimmer R9 et à
tégrateur interne. On obtient ainsi une être alimenté par une tension unique. la résistance R8, le capteur s’adapte
impulsion en dents de scie qui s’in- convenablement. Voilà pour ce qui
terrompt après une brève période. La broche COMMON (32) qui va nor- concerne la mesure de la température.
malement avec le IN LO (d'après le
3) Dérivation : Durant cette dernière schéma de montage conseillé par le
phase, la rampe produite par l’inté- fabricant…), est en fait séparée de ce Analyse
grateur est comparée au comparateur, dernier. Elle est reliée à la broche REF du schéma électrique
ceci après que le IN LO (broche 30) ait LO (35), ceci afin de remplir les condi-
été connecté de manière interne au tions décrites ci-dessus. Analysons maintenant le schéma élec-
COMMON (broche 32) et le IN HI au trique dont quelques détails valent la
condensateur de référence C2. La liai- Le mécanisme de la mesure est le sui- peine d’être clarifiés. Partons de l’ajus-
son est ainsi réalisée de manière à for- vant : le changement de la tempéra- table R3 qui sert à enregistrer l’état de
cer la charge du condensateur de l’in- ture fait varier le courant qui traverse l’étage différentiel d’entrée et, donc,
tégrateur (C4, sur le circuit), ceci afin le capteur VAR. Il s’ensuit une baisse d’étalonner parfaitement notre instru-
de déterminer la valeur de la tension de tension enregistrée sur ses bornes, ment en agissant sur la broche REF HI
d’entrée. Le circuit Intersil compte le ce qui entraîne également une baisse (36) et en appliquant une tension,
temps nécessaire à la sor tie de ce de courant sur la broche 31 de variable dans certaines limites, entre
même intégrateur pour retomber à zéro. ICL7106. En revanche, l’état de la 2,8 V et 2,68 V de moins que la ten-
broche 32 reste inchangé et se trouve sion de la pile. La tension fournie à la
Il faut noter que pour faire en sorte que à une tension constante imposée dès broche 36 permet d’ajuster finement
le pont de mesure (composé sur un le départ par l’ajustable R9, qui sert à la tension différentielle obtenue avec
bras de R2/VAR et sur l’autre de régler le zéro de l’échelle du thermo- l’étage d’entrée de l’ICL7106, ceci afin
R7/R9) ait sa sor tie appliquée aux mètre lors de la phase d’étalonnage. de corriger l’éventuel décalage (offset)
entrées différentielles (broche 30 et interne.
31) tout en étant isolé de tout le reste, Par conséquent, la variation thermique
nous avons dû déconnecter les broches produit une tension différentielle entre
32 et 35 de la broche 30. les broches 30 et 31, qui permet à l’af-
ficheur à cristaux liquides de donner
Il est vrai que pour permettre un bon une indication précise. Par exemple, si
fonctionnement du millivoltmètre, la la tension différentielle est de 100 mil-
broche 32 (COMMON) de l’ICL7106 livolts, l’af ficheur indiquera 100.0
devrait être reliée au IN LO ou bien à puisque le point décimal est placé sur
la broche 30. Cependant, en procédant le dernier chif fre à droite (grâce au
ainsi, le pont de Wheatstone se trou- transistor jFET T1 piloté par l’intermé-
verait improprement connecté et serait diaire des broches 21 et 37 de U1).
référencé à la masse. Notez que, la connexion directe avec
entrée simple (broche 30 réunie aux
Les essais en laboratoire montrent qu’il 32 et 35), permet non seulement d’ob-
faut appliquer la borne moins du milli- tenir une précision maximale de la
voltmètre sur la tension de référence mesure, mais simplifie également beau-
produite par les broches 32 et 35 et, coup le premier étage du thermomètre.
bien sûr, la borne plus sur le +BAT (9 Elle permet également de ne pas tenir Brochage ICL7106.

ELECTRONIQUE 49 magazine - n° 4
MESURE

Notre thermomètre utilise le capteur KTY10 qui est en fait un thermistor (thermistance) PTC. Cela signifie que son
coefficient de température est positif : en le chauffant, on augmente sa propre valeur résistive, de même quelle baisse
quand on le refroidit. Le graphique de gauche montre le développement de la résistance de la sonde en fonction de la
température : Rt = Kt x R25 = f (Ta), avec Ib = 1 mA et une résistance R25 de 2 kilohms. Le graphique de droite montre
la relation entre le facteur de température (Kt) et la température elle-même.

Le réseau C3/R5 sert à la temporisa- rectangulaire qui traverse l’électroly- + et – d’entrée. Cela, parce que notre
tion de l’oscillateur d’horloge. De son tique C7 qui polarise le backplane de appareil permet également de mesu-
côté, le réseau C4/R6/C5 est dédié à l’afficheur. Il alimente par impulsion le rer des grandeurs négatives en af fi-
la section d’entrée pour réaliser l’auto- segment relatif au point décimal qui, chant le signe moins à gauche de l’af-
zéro que nous connaissons déjà, ainsi par conséquent, paraît constamment ficheur et de n’afficher aucun signe si
que l’intégration ou la désintégration éclairé, même si en réalité les impul- la grandeur mesurée est positive. La
(cette expression s’applique ici dans sions sont rapides. L’affichage du point polarité est référencée par rapport aux
son acception de l’inverse de l’inté- paraît plus distinct que les chiffres. points d'entrée et, dans la pratique,
gration et non de détruire !) de la ten- sert à savoir si la température est au-
sion différentielle. La résistance R1, Lorsque sur l'afficheur 3 + 1/2 digit dessous ou au-dessus de zéro. Avec le
montée en série sur la broche 31, per- apparaît une valeur, ce n’est autre que câblage actuel, le moins (–) correspond
met d’adapter le capteur KTY10 à la lecture du millivoltmètre. Il est donc à des valeurs négatives. Si la mesure
l’ICL7106 et fait aussi office de filtre évident que 100°C correspondent à est positive, aucun signe n’apparaît
avec le condensateur C1. Ainsi 100 mV, 10°C à 10 mV, etc. Naturel- hormis les chiffres significatifs de la
connecté, la sensibilité du millivoltmètre lement, le zéro après les dixièmes de mesure. Tout cela étant dit, nous pou-
est por tée à 199,9 mV en fond millivolt est éliminé. Donc, les valeurs vons maintenant conclure la phase
d’échelle. Pour ce qui concerne le point précédentes correspondent aux indi- théorique en précisant que le module
décimal, on utilise la broche 16, qui cations 100.0 et 10.0. Tenez compte fonctionne avec une tension comprise
est la première et la plus à droite, et de cela pour l’étalonnage. entre 5 et 9 volts, et absorbe à peine
qui assure une lecture précise au 1 milliampère.
dixième de degré C activé à l’aide d’un Notez qu’au-dessus de 199,9 mV, donc
ar tifice, bien mis en évidence sur le dépassant 200 mV, l’ICL7106 passe
schéma électrique. en overflow (dépassement de capacité) Réalisation pratique
et commande la broche 2 de l’afficheur
Le jFET T1 a sa source reliée sur la (broche 20 de U1), ce qui fait appa- Pour réaliser le dispositif, il faut tout
broche 37 (TEST) et la gate (la porte) raître, à gauche, le signe moins (–). d’abord tirer le film pour la photogra-
reliée au travers du condensateur C7, Cette indication (de toute façon diffi- vure en faisant une photocopie du cir-
à la broche 21 (backplane) de U1. cilement possible à moins de dérégler cuit du côté piste cuivre sur calque ou
Même chose pour le drain qui est complètement R3) précise que les sur transparent (le circuit imprimé est
monté avec une résistance pull-up valeurs limites de mesure ont été fourni avec le kit).
(maintien de niveau haut) vers le plus dépassées et que la mesure est hors
de l’alimentation et connecté avec la échelle. La broche 20 de U1 est celle Après avoir coupé et percé la carte, on
broche 16 de l’afficheur LCD. Le FET qui permet de visualiser le signe de peut commencer le montage des com-
entre en conduction grâce au signal polarité de la tension appliquée entre posants en suivant pas à pas le plan

ELECTRONIQUE 50 magazine - n° 4
MESURE

Liste des composants


R1 : 1 MΩ
R2 : 5,6 kΩ
R3 : 50 kΩ trimmer multitour
R4 : 47 kΩ
R5 : 100 kΩ
R6 : 4,7 kΩ
R7 : 47 kΩ
R8 : 1 MΩ
R9 : 50 kohm trimmer multitour
C1 : 100 nF multicouche
C2 : 100 nF multicouche
C3 : 100 pF céramique
C4 : 220 nF polyester
C5 : 470 nF polyester 63 V
C6 : 100 µF 16 V électrolytique
C7 : 1 µF 16 V électrolytique
C9 : 100 nF multicouche
U1 : ICL7106 driver pour afficheur LCD
DIS1 : Afficheur LCD 3 1/2 digit
BAT : Pile 9 V
T1 : Transistor FET BF245
VAR : Capteur KTY10

Divers :
- Bornier 2 pôles (2)
- Support ci 20 + 20 broches
- Strip 20 pôles au pas de 2,54 mm (2)
- Circuit imprimé réf. S268.

(Sauf spécification
contraire, toutes
les résistances
sont des
1/4 watt 5 %).

d’implantation, et en veillant à bien res- Continuez avec les condensateurs en Le circuit est désormais prêt. Le cap-
pecter les règles habituelles. veillant à la polarité des électrolytiques, teur de température KTY10 peut être
et n’oubliez pas les deux potentio- monté hors de la platine. Il convient de
Commencez par les résistances et les mètres ajustables multitour de type le relier à celle-ci par deux bouts de fil
supports du circuit intégré ICL7106 (20 miniatures verticaux que, pour limiter de cuivre isolés d’une longueur maxi-
+ 20 broches DIL) et de l’af ficheur la hauteur, nous vous conseillons de male de 10 mètres, ou mieux, par un
(écran LCD). Pour ce dernier, il existe disposer couchés après avoir plié leurs petit câble blindé à deux conducteurs
des connecteurs spéciaux composés pattes à 90°. avec tresse de blindage, cette dernière
de bandes de contact SIL au pas de étant reliée à la masse et deux conduc-
2,54 mm. Il est également possible de Le FET doit être inséré debout dans les teurs au bornier les raccordant aux
souder sur le circuit deux connecteurs trous réservés à cet effet, en plaçant broches 30 et 31.
femelles au pas de 2,54 mm, de 20 sa partie plate vers l’extérieur du cir-
broches chacun. On peut également cuit imprimé. N’oubliez pas de souder Le dispositif est complété par la mise
utiliser deux morceaux de 20 broches les straps d’interconnexion (7 au total), en place du circuit intégré ICL7106
extraits d’un support comme celui qui qui ser vent à compléter les liaisons ainsi que de l’af ficheur. Pour ces
est utilisé pour le ICL7106. entre les différents composants. deux composants, il est essentiel de

ELECTRONIQUE 51 magazine - n° 4
MESURE

respecter le sens indiqué sur le des- Naturellement, tout le processus que Pour relever la température dans une
sin de montage, dans le cas contraire, nous venons de décrire n’est valable cuve ou tout autre récipient, il faut insé-
le circuit ne pourrait pas fonctionner. que si le circuit est alimenté en 9 volts rer le KTY10 au fond d’un tube étanche
cc sur les bornes + et – BAT. L’ali- ou dans une éprouvette en verre peu
mentation peut être assurée, par épais et Immerger l’ensemble après
L'étalonnage exemple, par une pile 9 volts quel- l’avoir fixé correctement.
conque.
Une fois terminé et contrôlé, le ther- Il est évident que dans ce cas la lec-
momètre nécessite un réglage qui est La consommation sera alors très légè- ture s’effectuera avec un certain retard,
dévolu à deux ajustable, ceci afin de rement supérieure à 1 milliampère. dû à la lenteur avec laquelle la tempé-
garantir un bon fonctionnement et éga- rature se transmet du liquide au verre,
lement obtenir la précision attendue. La polarité est déterminante, et c’est puis du verre au capteur.
pourquoi il faut se rappeler que le posi-
Pour étalonner le dispositif, on peut tif et le négatif vont respectivement sur
procéder de diverses manières, même le + et le – BAT. Si on utilise une pile, Où trouver
si le plus pratique et le plus rapide est nous conseillons d’utiliser une prise les composants
de se procurer un multimètre digital à appropriée, en veillant au bon raccor-
haute impédance d’entrée. Dans ce dement du fil rouge (ou noir/blanc) sur Le dessin du circuit imprimé ainsi que
cas, il faut le régler sur l’échelle de 200 le +BAT, et du fil noir sur le –BAT. la liste des composants étant fournis,
à 500 millivolts en tension continue, vous pouvez vous approvisionner
puis relier les bornes + et – respecti- Une série de trois zéros ou bien de auprès des annonceurs de la revue ou
vement aux broches 31 et 30 du cir- chiffres quelconques doivent apparaître de votre fournisseur habituel.
cuit ICL7106. aussitôt après avoir alimenté l’appa-
reil. Sur la gauche, il est possible que Pour ceux qui préfèrent le « tout prêt »
Ensuite, on lit la valeur et on règle le signe moins clignote. la réalisation d'un kit a été confiée à
l’ajustable R3 afin d’avoir la même la société Comelec. ◆
valeur sur l’afficheur. Ainsi, si le tes- Une fois les réglages effectués, le ther-
teur indique une valeur de 40 mV, il momètre est prêt, et vous pouvez alors
faut tourner la vis de réglage de R3 le monter dans le coffret de votre choix.
dans un sens ou dans l’autre, jusqu’à L’appareil n’a pas de limite d’utilisa-
obtenir 40.0 sur l’af ficheur LCD. Le tion, ni de prescriptions particulières,
chiffre affiché, sera toujours pourvu si ce n’est qu’il doit être tenu au sec
d’un point. et que le circuit imprimé ne doit pas
être mis en contact avec des objets
Ceci fait, il faut régler l’autre ajustable. métalliques. Vous pouvez le mettre
Pour cela, il est indispensable de dis- dans un de ces petits boîtiers utilisés
poser d’un thermomètre témoin fiable pour les montages électroniques ou
que l’on disposera près du capteur les installations électriques, sur le
KTY10. A la lecture de la valeur, on agit tableau d’un appareil plus grand, der-
sur la vis de R9 de façon à obtenir exac- rière un objet décoratif ou encore sous
tement la même valeur. Prenons un un cadre, etc.
exemple.
Pour la mise en place du capteur, rap-
En supposant que nous ayons 30°C pelez-vous que la longueur maximale
sur le thermomètre témoin, et une du fil de raccordement est de
valeur de 20.0 sur l’afficheur LCD de 10 mètres. Veillez également à ce que
notre circuit. Tournons la vis dans un les pattes du capteur ne soient en
sens ou dans l’autre pour faire monter aucun cas en contact avec des objets
la valeur de lecture à 30.0. métalliques, des conducteurs d’élec-
tricité et encore moins avec n’importe
A présent, il faut faire un autre essai quel liquide. Au besoin, isolez-les avec
à zéro degrés par exemple, et modifier une gaine thermorétractable ou du mas-
si nécessaire l’étalonnage de R3. tic silicone.

ELECTRONIQUE 52 magazine - n° 4
SANTÉ

Un stimulateur
musculaire
musculair e
Comment tonifier ses muscles
grâ
grâce à ll’é
’électr
lectronique
onique

Les adeptes de la culture physique aiment à exhiber leur superbe musculature.


Pour obtenir de beaux muscles, ils doivent fréquenter avec constance et
assiduité une salle de gym. En réalisant cet « électrostimulateur », vous pourrez
développer vos muscles à domicile et à toute heure. Avec cet appareil, il est
également possible de tonifier les muscles abdominaux des personnes
sédentaires, de réactiver la circulation sanguine et de raffermir la partie
charnue des personnes du sexe opposé !

out individu qui pratique la culture physique pour pour augmenter les prestations physiques de leurs athlètes.
développer sa musculature doit se rendre fré- Il ne faut donc pas s’étonner si, avant ou après chaque com-
quemment dans un club de gymnastique, à moins pétition, de nombreux sportifs sont soumis à un contrôle
qu'il ne dispose de « machines de torture » à son antidopage minutieux.
domicile.
Pour ne pas être disqualifiés,
Certaines personnes peu prudentes, pour augmenter leur les athlètes ont donc dû
masse musculaire, abusent d’anabolisants, tout en sachant, demander de l’aide à leurs
ou même en feignant d'ignorer, que ces substances sont entraîneurs, qui, pour éviter
très dangereuses pour la santé. C'est d'ailleurs pour cette tout type de risque, ont rem-
raison qu’elles sont interdites. placé toutes ces substances
chimiques par un appareil
Cer tains entraîneurs peu scrupuleux (voir les récentes appelé électrostimulateur
affaires dans le monde du cyclisme encore présentes dans musculaire, qui sert à faire
nos mémoires), utilisent d’autres substances chimiques de la gymnastique passive sans intoxiquer l’organisme.

ELECTRONIQUE 63 magazine - n° 4
SANTÉ

0,96 sec.

IMPULSION Figure 1 : Pour tonifier les muscles de façon efficace, il faut un


POSITIVE
train d’impulsions d’une durée totale de 0,96 seconde, composé
de demi-ondes positives et négatives, séparées par une pause
IMPULSION pour éviter l’électrolyse du sang.
NÉGATIVE

0,96 sec. 1,92 sec. 0,96 sec. 1,92 sec. 0,96 sec.

Figure 3 : Impulsions lentes. Dans la stimulation des


muscles à la vitesse lente (LOW), le train des impulsions
de la figure 1 est suivi par une pause de 1,92 seconde
pour relâcher le muscle.

0,96 sec. 1,44 sec. 0,96 sec. 1,44 sec. 0,96 sec. 1,44 sec. 0,96 sec.

Figure 4 : Impulsions moyennes. Dans la stimulation des


muscles à la vitesse moyenne (MIDDLE), le train des
impulsions de la figure 1 est suivi par une pause de 1,44
seconde, toujours pour relâcher le muscle.

0,96 sec. 0,96 sec. 0,96 sec. 0,96 sec. 0,96 sec. 0,96 sec. 0,96 sec. 0,96 sec.

Figure 5 : Impulsions rapides. Dans la stimulation des


muscles à la vitesse rapide (HIGH), le train des impulsions
de la figure 1 est suivi par une pause 0,96 seconde
seulement.

LOW MIDDLE HIGHT

Figure 2 : Notre corps est formé d’une infinité de masses


musculaires qui, laissées inactives, perdent de leur
élasticité. En les stimulant avec des impulsions électriques 10 min. 5 min. 5 min.

appropriées, elles se renforcent, et ainsi, tout en restant


confortablement installé dans un fauteuil ou étendu sur Figure 6 : Automatique. Avec cette fonction, après 10
un divan, on obtiendra les mêmes résultats qu’en minutes à vitesse lente on passe automatiquement en
soulevant des poids, ou en pédalant à bicyclette ou vitesse moyenne pendant 5 minutes, puis en vitesse rapide
encore, en faisant du footing. pendant 5 autres minutes.

Avant de réaliser notre propre appareil, neurs sportifs et directeurs de salles stimulateurs dont ils se servaient, ceux
nous avons mené une enquête très de gym réputés, afin de savoir quels dont ils avaient pu constater une réelle
poussée auprès de nombreux entraî- étaient, parmi la multitude d’électro- efficacité.

ELECTRONIQUE 64 magazine - n° 4
SANTÉ

Nous les remercions vivement pour leur Pour cette raison, il est conseillé pen-
Liste des composants précieuse collaboration. Elle nous a dant les premiers jours d’utiliser l’élec-
du LX.1408 permis de pouvoir distinguer, parmi trostimulateur seulement 7/8 minutes
tous les électrostimulateurs disponibles pour éviter de se retrouver le jour sui-
R1 : 470 Ω sur le marché, ceux, peu nombreux, vant avec tous les muscles douloureux
R2 : 470 Ω qui, bien qu'atteignant des prix res- et de belles courbatures !
R3 : 470 Ω pectables, sont vraiment fiables de
R4 : 2,2 kΩ ceux qui ne servent pratiquement à rien Après deux ou trois séances, on pourra
R5 : 5,6 kΩ sans être pour autant donnés ! prolonger le temps d'utilisation, car les
R6 : 1 kΩ muscles seront alors entraînés et prêts
R7 : 1 kΩ For ts de leurs conseils, nous avons pour de nouveaux efforts.
R8 : 1 kΩ choisi les meilleurs appareils afin de
R9 : 1 kΩ pouvoir analyser en laboratoire les Après quelques jours seulement, vous
R10 : 1 kΩ formes d’ondes, les fréquences et les constaterez déjà les effets bénéfiques
R11 : 1 kΩ valeurs de tension. Une fois cette étude de cette gymnastique passive car, en
R12 : 33 Ω terminée, nous avons établi un cahier plus d’avoir tonifié tous vos muscles,
R13 : 1Ω des charges pour notre propre élec- vous constaterez également une amé-
R14 : 6,8 kΩ trostimulateur. lioration de votre aspect physique.
R15 : 33 kΩ
R16 : 470 kΩ pot. linéaire Les premiers prototypes terminés, nous Cet électrostimulateur n'est pas réservé
R17 : 150 kΩ les avons confiés à ces experts afin au seul usage des sportifs. Tous ceux
R18 : 150 kΩ qu’ils les testent sur leurs athlètes. qui, après avoir conservé un membre
R19 : 10 kΩ Après un mois d’essais, ils nous ont dans le plâtre pendant plusieurs mois
R20 : 1 kΩ 1/2 watt confirmé que cet électrostimulateur à la suite d'une fracture, ont la néces-
R21 : 1 kΩ 1/2 watt était très efficace pour renforcer la mus- sité de renforcer les muscles restés
C1 : 10 µF électrolytique culature et tonifier le fessier de ces inactifs pendant trop longtemps, y trou-
C2 : 100 nF polyester dames qui fréquentent régulièrement veront un usage bénéfique.
C3 : 100 nF polyester les salles de gym, dans le but, juste-
C4 : 100 nF polyester ment, d'améliorer leur silhouette. Utilisé en fonction manuelle et en
C5 : 100 nF polyester basse fréquence, il pourra servir à réac-
C6 : 1 µF électrolytique Avant de passer à la description du tiver la circulation sanguine d’un
C7 : 100 nF polyester schéma électrique, nous tenons à don- membre.
C8 : 470 nF polyester ner ici tous les conseils techniques que
C9 : 47 nF polyester nous ont prodigués les professionnels Il existe tout de même quelques contre-
C10 : 220 µF électrolytique de la gymnastique passive. indications à l'utilisation d'un électro-
C11 : 47 µF électro. 100 V stimulateur. En voici une liste non
C12 : 47 µF électro. 100 V Comme nous aurons tout le loisir de exhaustive :
C13 : 100 nF polyester l’expliquer plus loin, cet appareil émet
C14 : 100 nF polyester des impulsions qui provoquent la - Tous les malades du cœur por teurs
C15 : 220 µF électrolytique contraction et le relâchement propor- de pacemaker, ne devront en aucun
Z1 : Tore VK.27.03 tionnel des muscles, qui, ainsi stimu- cas l’utiliser.
FC1 : résonateur céramique lés, se renforcent et retrouvent leur - Son utilisation est déconseillée sur
8 MHz élasticité naturelle, sans que l'individu des sujets épileptiques ou ayant des
DS1 : diode 1N4148 lui-même ne doive se soumettre à des défaillances psychologiques.
DS2 : diode 1N4007 exercices physiques fatigants. - Les électrodes ne doivent en aucun
DS3 : diode BYT11/800 cas être placées sur l’abdomen d’une
DS4 : diode 1N4007 Pour tirer profit de la gymnastique pas- femme enceinte.
DS5 : diode 1N4007 sive, il est préférable de commencer - Les électrodes ne doivent jamais être
DL1 avec la vitesse la plus lente pendant appliquées sur des plaies ouvertes, sur
à environ 10 minutes, afin de préchauf- des varices ou sur les parties génitales.
DL6 : diodes LED fer les muscles, puis de passer à la
MFT1 : Mosfet de puissance Si vous avez le moindre doute, deman-
vitesse moyenne pendant environ 5
IRF.840 dez conseil à votre médecin avant toute
minutes, et enfin à la plus rapide pen-
MFT2 : Mosfet de puissance utilisation.
dant 5/6 autres minutes. La gymnas-
IRF.840
tique passive ne se pratique qu'un jour
MFT3 : Mosfet de puissance
sur deux, car il ne faut pas oublier que, Nous en profitons pour vous signaler
IRF.840
même si en apparence on ne fait pas qu’après une séance, il est tout à fait
IC1 : microcontrôleur
de gros efforts physiques, nos muscles normal qu’une légère rougeur appa-
programmé EP.1408
sont tout de même au travail ! raisse sur l’épiderme à l’endroit ou
IC2 : circuit intégré TTL 7406
vous aurez appliqué les plaques. Elle
IC3 : circuit intégré IR2111
En effet, lorsque nous stimulerons les disparaîtra après quelques minutes.
IC4 : régulateur MC78L05
muscles des bras, nous obtiendrons
P1 : bouton poussoir
le même résultat que si l’on avait porté
P2 : bouton poussoir
des poids et, lorsque nous stimulerons La fréquence
S1 : inverseur
les muscles des jambes, nous obtien- des impulsions
drons le même résultat que si l’on avait
Note : sauf spécification contraire,
pédalé en bicyclette ou pratiqué le foo- Pour pratiquer la gymnastique passive
les résistances sont de 1/4 watt 5 %.
ting. il faut appliquer aux muscles, un train

ELECTRONIQUE 65 magazine - n° 4
SANTÉ

+ 5 V. DS5 S1
U E
IC4
C13 M C14
C1 C15 BATT. CHARG.
C2 C3 FC1 12 V BATT.

DS1
C10
Z1
DS3
R11
14
14 15 R12 G D
9 8 R20
R16
9 7 C11 R17 SORTIE
SELECT START/STOP 17 S
1
13 IC2-A MFT1 R15
P1 R10
P2 12 8
3 C9 C12 R18
C4 R13 R14
10
C5 IC1 R19 SIGNAL

R5 + 12 V. DS4
2 11 DL6
4 DS2
5 C7 R4 1
8
MFT2
6 R6 R7 D
R9
MIDDLE

1 G
AUTO

BATT
HIGH

IC3 7
LOW

16 19 20
S
10 11 C8
DL1 DL2 DL3 DL4 DL5 2 R21
6
IC2-B 3
C6 R8 D
SORTIE
5 6 G
R2 R3 2
R1 IC2-C 7 S

MFT3

Figure 7 : Schéma électrique du stimulateur musculaire LX.1408. Le bouton poussoir P1 sert à sélectionner la vitesse Lente,
Moyenne ou Rapide, ou à passer en mode automatique. Après avoir sélectionné l’une des quatre fonctions, avoir appliqué
les plaques de caoutchouc sur son corps et réglé le potentiomètre R16 au minimum, vous pouvez actionner P2 (START/STOP).

d’impulsions d’une durée d’environ En vitesse rapide, chaque train d’im- les fait clignoter quand on appuie sur
0,96 seconde, composé de demi- pulsions de 0,96 seconde est suivi le poussoir START/STOP. Ce même
ondes positives et négatives, sépa- d’une pause de la même durée, c’est- microprocesseur sert de temporisateur
rées les unes des autres par une à-dire de 0,96 seconde (voir figure 5). quand on passe en fonction automa-
brève pause (voir figure 1), de façon tique, et il analyse le niveau de tension
à neutraliser n’importe quel effet chi- L’adepte de la gymnastique passive de la batterie d’alimentation, en faisant
mique, par exemple l’électrolyse du pourra donc choisir en toute liberté une clignoter la diode LED DL5, lorsqu'elle
sang. de ces vitesses ou bien passer sur la est déchargée.
fonction automatique (voir figure 6), qui
La fréquence de ce train d’impulsions au début règle l’appareil sur une vitesse En ce qui concerne la description du
doit être comprise entre 150 et lente pendant environ 10 minutes, puis fonctionnement de notre électrostimu-
180 Hz, autrement les fibres muscu- passe à la vitesse moyenne pendant lateur, nous commençons par les deux
laires, bien qu’excitées, n’en tireraient environ 5 minutes, puis à la vitesse poussoirs P1 et P2, reliés sur les
aucun bénéfice. rapide pendant encore 5/6 minutes broches 13 et 12 du microprocesseur
environ, après quoi le circuit s’arrête. IC1.
Chaque train d’impulsions doit être Pour le relancer, il suffit d’appuyer sur
suivi d’une pause pour pouvoir relâcher le poussoir START/STOP. P2 a la double fonction START et STOP,
le muscle. tandis que P1 nous permet de sélec-
Une série de diodes LED indique la tionner la vitesse lente (LOW), moyenne
Dans le cas de notre électrostimula- fonction choisie (voir figure 7, DL1, DL2, (MIDDLE) ou rapide (HIGH), ou encore
teur, nous avons prévu 3 pauses qui DL3 et DL4), tandis qu’une diode LED la fonction automatique (AUTO).
permettent de stimuler le muscle en supplémentaire vous aver tit lorsque
mode lent, moyen ou rapide. les impulsions passent par les douilles Lorsqu’il est alimenté, le circuit se posi-
de sortie. tionne d'office sur la vitesse lente. En
En vitesse lente, chaque train d’im- appuyant plusieurs fois sur P1, on fait
pulsions de 0,96 seconde est suivi s’allumer successivement les quatre
d’une pause de 1,92 seconde (voir Schéma électrique diodes LED placées sur la face avant,
figure 3). qui indiquent la fonction sélectionnée.
Pour obtenir la forme d’onde particu-
En vitesse moyenne, chaque train d’im- lière nécessaire et les temps de pause Pour interdire un changement de sélec-
pulsions de 0,96 seconde est suivi entre une impulsion et une autre, nous tion pendant l’électrostimulation le
d’une pause de 1,44 seconde (voir avons utilisé un microprocesseur pro- poussoir P1 est désactivé lorsque le
figure 4). grammé, qui allume les diodes LED et circuit est sur START.

ELECTRONIQUE 66 magazine - n° 4
SANTÉ

ENTRÉE 12 V VERS BATTERIE Figure 8 : Plan d’implantation des com-


posants. La prise visible en haut à gauche,
est l’entrée 12 V servant à connecter le
chargeur de batterie.

S1

12 V

Z1

C15 C10
R14

DS5 MFT1 R13 R15


C14

R11
C13

FC1
C1
C2 C8 R12 DS3
C6 IC4
R9 R18
IC1 C7 IC3 MFT2
DS1
C11
R6
C9 R4 R5 DS2 R17 C12
R7
MFT3
C3 IC2 DS4
R19

R8
CONN. 1 R10 R20 R21

K A

A A A A A
K K K K K
DL1 DL2 DL3 DL4 DL5 DL6
R16
R1
SORTIE 1 SORTIE 2
R2 R3

P1 CONN. 1 P2
C4 C5

Figure 9 : Avant de fixer les douilles bananes de sortie sur


la face avant, vous devez retirer la bague isolante en
plastique et la placer de l'autre côté de la face avant, afin RONDELLE
d’assurer l’isolation. ISOLANTE

La diode LED correspondant au mode Toujours automatiquement, la diode reste allumée sans clignoter. Par
sélectionné s’allume. Elle ne com- LED DL6 commence à clignoter pour contre, la diode LED DL1 clignote pen-
mence à clignoter, pour indiquer que aver tir que les impulsions générées dant 10 minutes, puis c'est au tour de
l’électrostimulateur est en fonctionne- parviennent sur les douilles de sortie. la diode LED DL2, pendant 5 minutes
ment, que si l’on appuie sur P2 Lorsque l’on règle l'appareil sur la fonc- et, pour finir, c'est la diode LED DL3
(START/STOP). tion automatique, la diode LED DL4 qui s'active pendant 5 autres minutes.

ELECTRONIQUE 67 magazine - n° 4
SANTÉ

Figure 10 : Photo de la platine prin-


cipale LX.1408 de notre prototype.
Vous trouverez, sur le circuit
imprimé que nous vous fournirons,
la sérigraphie complète avec des
pistes étamées protégées par un
vernis antioxydant.

Figure 11 : Insérez, sur le circuit imprimé LX.1408/B, les deux


boutons poussoirs et les diodes LED, ainsi que, sur le côté opposé,
le connecteur pour le câble plat.

Figure 12 : Vous devrez fixer au dos de la face avant du boîtier le petit circuit imprimé LX.1408/B
avec deux entretoises en plastique auto-adhésives. Contrôlez, avant de souder les pattes des diodes
LED sur le circuit imprimé, que leur tête dépasse bien des trous correspondants sur la face avant.

Lorsque cette dernière s’éteindra, le logique. En effet, une onde carrée com- On prélève de la cathode de la diode
cycle automatique de l’électrostimula- mençant à 0 volt et augmentant jus- DS3, reliée au drain du MOSFET de puis-
tion sera terminé. qu’à 5 volts arrive sur l’entrée de l’in- sance, une tension que l’on peut faire
verseur, tandis qu’une onde carrée de varier entre 15 volts minimum et 170
Revenons maintenant au micropro- 12 volts descendant à 0 volt, apparaît volts maximum, en réglant le curseur du
cesseur. L’onde carrée de 15 625 Hz sur la sortie. Cette onde carrée est uti- potentiomètre R16. En court-circuitant
sortant de la broche 7, est appliquée lisée pour piloter la porte du transistor toute la résistance de ce potentiomètre,
sur l’entrée de l’inverseur IC2/A, uti- MOSFET de puissance MFT1, utilisé on trouve en sortie une tension de 15
lisé comme commutateur de niveau comme élévateur de tension. volts, tandis qu’en appliquant toute sa

ELECTRONIQUE 68 magazine - n° 4
SANTÉ

en l’appliquant à l’une des douilles de


sortie.

Pour obtenir, sur l’autre douille de sor-


tie, une demi-onde positive et une demi-
onde négative, par rapport à la masse
fictive, nous avons utilisé les deux tran-
sistors MOSFET de puissance MFT2 et
MFT3 qui, comme vous pouvez le voir
sur le schéma électrique, sont montés
en demi-pont.

Pour piloter ces deux MOSFET de puis-


sance, il faut appliquer sur leurs portes
une tension de polarisation positive de
12 volts plus importante que la ten-
sion appliquée sur leurs sources.

Ne sortent des broches 19 et 20 du


microcontrôleur qu’une série d’impulsions
négatives de 0,96 seconde, suivis
d’une pause de 1,92 seconde si on a
sélectionné l’électrostimulation lente,
d’une pause de 1,44 seconde si on a
sélectionné une électrostimulation
moyenne ou d’une pause de 0,96
seconde si on a choisi une électrosti-
mulation rapide.

Pour convertir les impulsions négatives


fournies par le microprocesseur IC1 en
impulsions positives, on a utilisé les
deux inverseurs IC2/B et IC2/C, qui
servent également à élever les niveaux
Figure 13 : Fixez la batterie rechargeable de 12 volts sur la face arrière avec
le couvercle métallique fourni dans le kit. Fixez le circuit imprimé LX.1408 logiques appliqués sur leurs entrées
à l’intérieur du boîtier avec des entretoises auto-adhésives en plastique. de 0 à 5 volts pour les fournir de 12 à
0 volt.

Si le signal présent sur la sor tie de


IC2/C peut être directement appliqué
1 20
2 19 +V 13 12 11 10 9 8 sur la porte du MOSFET de puissance
3 18 MFT3 parce que son terminal est relié
4 17
5 16
à la masse, par contre, on ne peut pas
6 15
P D S
appliquer le signal présent sur la sor-
7 14
8 13
tie de IC2/B directement sur la porte
9 12 1 2 3 4 5 6 GND du MOSFET de puissance MFT2, car il
10 11
y a sur sa source une tension égale à
EP 1408 7406 IRF 840
la moitié de celle de l’alimentation.

Par conséquent, si une tension de 15


volts se présentait sur la source de
Vcc 1 8 VB
INP. 2 7 H. OUT. M A K MFT2, on devrait alors appliquer, sur
GND 3 6 VS sa porte, une impulsion positive de 15
L. OUT. 4 5 n.c.
E S DIODE
A K + 12 = 27 volts par rapport à la masse,
LED
tandis que si la tension était de 50
IR 2111 MC 78L05 volts, il faudrait appliquer une impul-
sion positive de 50 + 12 = 62 volts.
Figure 14 : Connexions des circuits intégrés, vues du dessus. Seul le circuit
régulateur MC78L05 est vu du dessous, c’est-à-dire d’où sortent les trois Pour obtenir cette condition, il faut
pattes E-M-S. Souvenez-vous, pour les diodes LED, que la patte la plus longue
est l’anode (A), et la plus courte la cathode (K). nécessairement relier le circuit intégré
IC3, qui n’est autre qu’un « half bridge
driver » (driver demi-pont) marqué
IR2111, entre la sortie de l’inverseur
résistance, on trouve en sortie une ten- C12, reliés en série, nous permet de IC2/B et la porte de MFT2.
sion de 170 volts. prélever à leur jonction une tension
par faitement égale à la moitié de la En reliant sa broche 6 sur la source de
Cette tension, appliquée sur les deux tension de l’alimentation, que nous MFT2, le circuit intégré prend comme
condensateurs électrolytiques C11 et avons utilisée comme fausse masse, référence cette tension de source.

ELECTRONIQUE 69 magazine - n° 4
SANTÉ

Figure 15 : N’appliquez pas les


électrodes sur votre corps sans les
avoir glissées dans leurs housses en
tissus, préalablement humectées
avec de l’eau.

Sur sa broche de sortie 7, qui est reliée terie LX.1176, spécifique aux appareils Seule la diode en verre 1N4148 ou
à la porte de MFT2, apparaît une impul- médicaux électriques. 1N4150 sera insérée à gauche du cir-
sion positive de 12 volts plus élevée cuit intégré IC1, en dirigeant sa bague
que la valeur de la tension présente noire vers C2.
sur sa broche 6. Réalisation
pratique Vous pouvez alors souder le résonateur
En conclusion, quand le MOSFET de céramique FC1 (dans n’impor te quel
puissance MFT3 est conducteur, MFT2 Pour réaliser l’électrostimulateur pour sens car il est symétrique). En plaçant
ne l’est pas, et vice-versa. On retrou- la gymnastique passive, deux circuits les condensateurs électrolytiques,
vera, par conséquent, nos impulsions imprimés sont nécessaires. faites bien attention à leurs polarités
à onde carrée sur les douilles de sor- respectives.
tie de l’électrostimulateur, comme vous Sur le plus grand, le LX.1408, devra
pouvez le voir sur les figures 3, 4 et 5. être montée la quasi totalité des com- Poursuivez le montage en soudant le
posants (voir figure 10), tandis que sur circuit intégré stabilisateur IC4, en diri-
Comme vous pourrez le constater, la le plus petit, le LX.1408/B, seront mon- geant la partie plate de son corps vers
diode LED DL6, reliée aux deux fils de tés, outre quelques composants, les la droite, puis insérez tous les tran-
sortie, clignotera en suivant la contrac- deux boutons poussoirs P1 et P2 et les sistors MOSFET de puissance en tour-
tion du muscle. Donc, à vitesse lente, cinq diodes LED (voir figure 11). nant leur partie métallique vers le tore
la diode LED s’allumera pendant 0,96 Z1.
seconde puis marquera une pause de Vous pouvez commencer le montage
1,92 seconde, tandis qu’en vitesse en insérant, sur le premier circuit Pour compléter le montage, insérez les
rapide, elle s’allumera pendant 0,96 imprimé, les trois supports pour les cir- trois borniers pour la prise d’entrée du
seconde et s’éteindra après le même cuits intégrés et le connecteur mâle chargeur de batterie, la batterie et l’in-
laps de temps. pour le câble plat, en dirigeant le côté terrupteur S1, puis, à côté du, MOS-
ou se trouve l’encoche vers le circuit FET de puissance MFT1, insérez le tore
Pour alimenter ce circuit, c'est une bat- intégré IC1. Après avoir soudé toutes Z1. En dernier lieu, mettez en place
terie étanche rechargeable de 12 volts les broches sur les pistes du circuit tous les circuits intégrés en dirigeant
- 1,2 ampère qui est utilisée. En effet imprimé, vous pouvez insérer toutes leur encoche-détrompeur vers la
les normes européennes en vigueur sti- les résistances et les condensateurs gauche.
pulent qu'aucun électrostimulateur ne polyester. Puis, mettez en place toutes
peut être directement branché sur le les diodes en contrôlant leur polarité. Vous pouvez à présent vous occuper
secteur 220 volts. du montage du circuit LX.1408/B. Insé-
La diode plastique BYT11/800 doit être rez, sur la face indiquée sur la figure
Etant donné que le microprocesseur insérée dans l’espace marqué DS3, en 11, le connecteur mâle pour le câble
(IC3) et le circuit intégré SN7406 (IC2) dirigeant la bague blanche vers la plat, en dirigeant son encoche vers le
doivent être obligatoirement alimentés droite. haut, c’est-à-dire vers les diodes LED.
sous 5 volts, la tension de 12 volts
sera stabilisée sur cette valeur par le Les trois autres diodes en plastique, Sur l'autre face de ce circuit imprimé,
régulateur intégré IC4. 1N4007, doivent être insérées aux insérez les deux poussoirs, les
emplacements DS2, DS4 et DS5, en quelques résistances, les deux conden-
Nous avons prévu, sur la face arrière, dirigeant la bague blanche comme sur sateurs polyester et les cinq diodes
une prise pour relier le chargeur de bat- le schéma de la figure 8. LED.

Figure 16 : Utilisez, pour maintenir


les électrodes bien en place contre
votre corps, des bandes de gaze, des
ceintures en caoutchouc ou des
lanières de tissus sur les extrémités
desquelles vous fixerez deux bandes
velcro, qui adhéreront l’une à l’autre
par une simple pression.

ELECTRONIQUE 70 magazine - n° 4
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1 2
1 1 2 2

1 2

Figure 17 : Position des électrodes sur le Figure 18 : Une autre position pouvant
corps pour tonifier les muscles pectoraux. également être utilisée pour les pectoraux.

1 2
1 2

1 2 1 2

Figure 19 : Position des électrodes à utiliser Figure 20 : Une autre position pouvant
pour tonifier les muscles abdominaux. également être utilisée pour les abdominaux.

1 2 1 2

1 2
1 2

Figure 21 : Position des électrodes à utiliser Figure 22 : Position des électrodes à utiliser
pour tonifier les muscles des bras. pour tonifier les muscles des jambes.

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SANTÉ

1 2
1 2
1 2
1 2

Figure 23 : Position des électrodes sur les Figure 24 : Position à utiliser pour tonifier les
femmes, à utiliser pour tonifier l’abdomen. muscles du bas du dos.

1 2

1 2

1 2

1 2

Figure 25 : Position des électrodes à utiliser Figure 26 : Position des électrodes à utiliser
pour tonifier les muscles des fesses. pour tonifier les muscles des cuisses.

1 2

1 2 1

Figure 27 : Autre position pouvant servir à Figure 28 : Position à utiliser pour tonifier les
tonifier les muscles des cuisses. muscles latéraux de la cuisse.

ELECTRONIQUE 72 magazine - n° 4
SANTÉ

En plaçant ces diodes LED, souvenez- Note : Dans le cas où vous devriez
vous que vous devez diriger leur patte expédier votre kit pour un contrôle, reti-
la plus courte (K, la cathode) vers les rez-en au préalable la batterie afin d’évi-
boutons poussoirs. ter qu’une mauvaise manipulation
durant le transpor t n’endommage le
Les quatre premières diodes, à gauche, circuit ou le boîtier.
sont rouges, tandis que la diode LED
de droite est verte.
Les électrodes
Montage Pour pouvoir renforcer les muscles il faut
dans le boîtier disposer de 2 paires de plaques en
caoutchouc conducteur, les électrodes.
Fixez les quatre douilles bananes de
sortie sur la face avant du boîtier, ainsi Avant de les appliquer sur la peau il
que le support chromé pour la diode faut les avoir enfilées dans leurs
LED DL6 (SIGNAL), l’interrupteur S1 et housses en tissus, préalablement
le potentiomètre R16. humectées avec de l’eau douce (du
robinet ou en bouteille).
Comme nous l’avons déjà vu à plu-
sieurs reprises, pour assurer l'isola- Il faut alors positionner les électrodes
tion, vous devrez retirer la bague iso- sur les zones à stimuler, en les main-
lante des douilles banane pour la placer tenant plaquées à l’épiderme à l’aide
au dos de la face avant, comme indi- de bandes de gaze ou en confection- Tournez lentement le potentiomètre
qué sur la figure 9. nant des ceintures avec des lanières R16 jusqu’à ce que vous voyiez vos
de tissus et de la bande « Velcro » (voir muscles se contracter puis se relâcher.
Fixez le circuit imprimé LX.1408 sur le figure 16). Ce système de fermeture En tournant le potentiomètre de façon
fond du boîtier, en utilisant les quatre rapide, très souvent utilisé pour les exagérée, vous augmenterez la sen-
entretoises plastiques auto-adhésives vêtements, les chaussures, les sacs sation de « picotement » sur votre peau,
de 5 mm. etc., s’achète en mercerie ou dans les ce qui pourrait s’avérer désagréable.
magasins de tissus.
Vous devrez fixer le second circuit En ce qui concerne le traitement des
imprimé LX.1408/B sur la face avant Pour les abdominaux et les fessiers, membres ainsi que des pectoraux, vous
avec deux entretoises auto-adhésives vous devrez utiliser une bande entière pouvez rester confor tablement assis
de 12 mm (voir figure 12). de « Velcro » d’une longueur équivalent dans un fauteuil, tandis que pour le
à votre circonférence. traitement des muscles abdominaux
N'oubliez pas de retirer le papier pro- vous pouvez vous étendre sur le dos,
tégeant la partie adhésive des entre- avec un coussin sous les genoux.
toises (si, si, y'en a qui oublient !). Comment utiliser
l'électrostimulateur Pour raf fermir la par tie charnue de
Vous pouvez fixer la batterie d’alimen- votre individu, nous vous conseillons
tation sur la face arrière, en utilisant Nous vous conseillons, avant d’allumer de vous allonger à plat ventre ou, si
le couvercle métallique, fourni dans le l’électrostimulateur, de régler le poten- vous préférez, sur un côté.
kit. tiomètre R16 au minimum, puis d’ap-
pliquer les électrodes sur votre corps. Après quelques séances en automa-
Après avoir mis en place les deux cir- tique, vous pourrez passer en mode
cuits imprimés, vous devez encore : Etant donné que le signal est alterna- manuel. Cela vous permettra de choi-
tif, il ne sera pas nécessaire de res- sir la puissance et la durée de votre
- relier les deux connecteurs Faston pecter une polarité en plaçant les élec- gymnastique passive.
pour la batterie au bornier du circuit trodes sur le corps.
imprimé à l’aide de morceaux de fil, Les athlètes entraînés et désireux,
Nous vous suggérons de choisir, au après les 20 minutes que nous avons
- les douilles bananes de sor tie, les début, la position automatique. De programmées pour le mode automa-
bornes du potentiomètre R16 ainsi que cette façon, l’appareil commencera à tique, de poursuivre leur gymnastique,
les pattes de la diode LED DL6 (en res- stimuler vos muscles à la vitesse la pourront utiliser la fonction manuelle.
pectant la polarité anode et cathode) plus lente pendant environ 10 minutes
au circuit imprimé. pour les préchauffer, puis passera auto- Après avoir réglé au minimum le poten-
matiquement en vitesse moyenne et, tiomètre R16 et avoir positionné les
Pour compléter le montage, placez dans passées 5 minutes, passera finalement électrodes, il faut appuyer sur P1 de
les deux connecteurs mâles présents en vitesse rapide pendant 5 minutes sor te que la diode LED de la vitesse
sur les deux circuits imprimés les deux avant de s’éteindre. lente s’allume.
connecteurs femelles du câble plat à
10 fils. Après avoir positionné l’électrostimu- Une fois la vitesse choisie, appuyez sur
lateur sur automatique, appuyez sur P2 pour faire tout de suite clignoter la
Une fois le boîtier fermé, et après avoir START/STOP, pour qu'immédiatement diode LED DL1. Tournez ensuite lente-
vérifié le bon fonctionnement décrit la diode LED de la vitesse lente com- ment le potentiomètre R16 jusqu’à ce
dans l’ar ticle, vous pouvez commen- mence à clignoter. En appuyant une que vous voyiez vos muscles se
cer à renforcer vos muscles ! deuxième fois, le circuit s’éteint. contracter puis se relâcher.

ELECTRONIQUE 73 magazine - n° 4
SANTÉ

Après les 10 minutes d’échauffement vitesse lente pendant 15 minutes, puis Derniers conseils
des muscles, appuyez sur STOP (P2), de passer à la vitesse moyenne, pen-
puis passez à la vitesse moyenne ou dant 10 autres minutes. Nous l'avons déjà dit plus avant, si
bien à la vitesse rapide, en appuyant vous avez le moindre doute sur vos
sur le poussoir de la vitesse (P1). Pour raffermir les muscles pectoraux, capacités physiques, n'hésitez pas à
les abdominaux et les fessiers, ils demander conseil à votre médecin
Pour réactiver l’électrostimulateur, il conseillent de commencer directement avant d'utiliser notre stimulateur mus-
suffira d’appuyer une seconde fois sur avec la vitesse moyenne pendant 10 culaire.
le bouton START/STOP. minutes pour passer ensuite à la
vitesse rapide pendant 10 autres N'espérez pas ressembler à Cindy
La puissance et la durée sont des élé- minutes. Crawford ou à Arnold Schwarzenegger
ments très subjectifs. C’est pourquoi en quelques jours ! N'essayez pas non
chacun pourra choisir ce qui convient Bien qu’il existe dans le commerce des plus d'y par venir en poussant les
le mieux à sa forme physique, sans tou- électrodes auto-adhésives, les experts manettes vous risqueriez de délicieuses
tefois perdre de vue qu’il ne faut pas de la gymnastique nous ont déconseillé courbatures !
abuser afin d'éviter de trop fatiguer les de les utiliser car, n’adhérant pas par-
muscles. faitement à la peau après seulement
deux ou trois applications, elles doi- Où trouver
Une personne qui, pendant des années, vent être continuellement changées et les composants
a mené une vie sédentaire, pourra dif- cela entraîne un coût non négligeable.
ficilement prendre sa bicyclette et péda- Ce montage nécessite un circuit
ler 60 ou 70 km le premier jour en choi- Les électrodes normales, elles, offrent imprimé double face à trous métallisés
sissant un parcours de montagne. Au l’avantage d’être quasi inusables (voir et un microcontrôleur programmé.
contraire, il commencera intelligemment figure 15).
par 10 ou 15 km sur du plat, puis, une Ces deux éléments seulement ou un
fois ses muscles entraînés, augmen- Sur les deux pages précédentes, vous kit complet avec boîtier sont disponibles
tera les distances. pouvez voir quelles sont les positions à auprès de la société Comelec. Le cir-
donner aux électrodes, qui sortent des cuit imprimé et le microcontrôleur étant
Beaucoup d’entraîneurs professionnels sorties 1 et 2 de l’électrostimulateur. disponibles séparément, vous pouvez
conseillent d’utiliser, pour les muscles donc également, pour les autres com-
des membres supérieurs et inférieurs, Vous pourrez constater immédiatement posants, vous approvisionner auprès
c’est-à-dire des bras et des jambes, la que les muscles stimulés se contrac- des annonceurs de la revue ou de votre
fonction manuelle en choisissant la tent et se relâchent continuellement. fournisseur habituel. ◆

Modification de l'alimentation
2-25 volts 5 ampè
ampères
LX.1364
TR2 T ous les pocesseurs de cette alimentation
ont remarqué que lorsqu’on supprime un
R6
C E
R9 R11 court-circuit qui s’est produit sur les douilles
C15 bananes de sortie, la tension réapparaît immé-
B
R10 R12
diatement.
TR3
C E C17
Pour éviter que cela ne se produise, il suffit
IC3-B de relier en série dans le collecteur du tran-
C16 2 sistor TR5 une simple diode 1N4004 ou
B R16 SORTIE
R13 1 C20 C21 1N4007.
TR4
R14 3 Pour cette modification, vous devez dessou-
C E
R8 1N4007 der le collecteur du circuit imprimé et insérer
B
C en série la diode en dirigeant la broche K
B
(cathode) vers le transistor.
E R26
R7 TR5
R15
Vous pourrez ensuite constater que lorsque
TENSION C25
11 12 10 R23
vous éliminerez un court-circuit, la tension ne
6 13 C24
IC4 réapparaîtra pas. Pour l’obtenir à nouveau, il
R21 R22
5 4
vous faudra éteindre et rallumer l’alimentation.
2 3 7
R24 R25
R20 Cette petite modification évitera que l’on réap-
plique immédiatement l’alimentation sur un
montage défectueux, au risque de le détruire
avant d’avoir eu le temps de le vérifier.

ELECTRONIQUE 74 magazine - n° 4
TECHNOLOGIE

Microcontrôleurs
Micr ocontrôleurs PIC
De la théorie
aux applications
3ème partie
par tie

Le PIC 16F84

Figure 1 : Brochage du PIC 16F84.

Même s’il nous reste encore beaucoup de notions théoriques à


découvrir, nous allons aujourd’hui prendre contact avec « notre »
microcontrôleur, c’est-à-dire avec celui que nous avons décidé
d’utiliser comme support pratique à cette série d’articles. Ceci
nous permettra de découvrir tout à la fois les aspects matériels
et logiciels de sa mise en œuvre.

e circuit n’est certes pas le plus complet ni le miner tout à tour le rôle afin de comprendre son schéma
plus performant de la famille mais il permet déjà de mise en œuvre.
de réaliser de nombreuses applications et, sur-
tout, il dispose d’une mémoire de programme de
type EEPROM c’est-à-dire programmable et effa- L’alimentation
çable électriquement jusqu’à mille fois. C’est
donc le circuit idéal pour faire des exercices car toutes les Comme tout circuit intégré qui se respecte, un microcon-
erreurs sont permises sans coûter un sou ! trôleur a besoin d’être alimenté et c’est le rôle dévolu à VSS,
qui est la patte de masse, et à VDD qui est l’alimentation
Précisons sans plus attendre que, pour ce qui nous occupe positive. Pour les 16F84 en versions XT, RC et LP (voir ci-
ici, ce circuit est équivalent au célèbre PIC 16C84 que l’on dessous) cette alimentation peut varier de 4 volts à 6 volts
peut considérer comme étant son prédécesseur. Il va alors que pour les versions HS (idem) elle doit rester com-
d’ailleurs bientôt disparaître du catalogue Microchip au pro- prise entre 4,5 et 5,5 volts. Il existe aussi des versions L
fit du seul 16F84. Toutes les manipulations que nous vous (16LF84) qui peuvent fonctionner de 2 volts à 6 volts mais
présenterons pourront donc être réalisées indifféremment elles sont moins répandues que les versions classiques.
avec l’un ou avec l’autre de ces circuits.
Les circuits PIC étant réalisés en technologie CMOS, ils
Le PIC 16F84, dont le brochage est indiqué figure 1, est consomment fort peu et les valeurs typiques auxquelles il
présenté en boîtier 18 pattes ; pattes dont nous allons exa- faut s’attendre pour notre 16F84 sont ainsi les suivantes :

ELECTRONIQUE 77 magazine - n° 4
TECHNOLOGIE

C R Fréquence Variation typique


entre circuits +V
20 pF 5 kΩ 4,61 MHz ± 25 % VDD
20 pF 10 kΩ 2,66 MHz ± 24 %
20 pF 100 kΩ 311 kHz ± 39 %
100 pF 5 kΩ 1,34 MHz ± 21 % 10 nF 16F84
100 pF 10 kΩ 756 kHz ± 18 %
100 pF 100 kΩ 82,8 kHz ± 28 %
300 pF 5 kΩ 428 kHz ± 13 % VSS
300 pF 10 kΩ 243 kHz ± 13 %
300 pF 100 kΩ 26,2 kHz ± 23 %
Tableau 1 : Fréquence de fonctionnement de l’horloge Figure 2 : L’alimentation doit être
en fonction des éléments passifs externes. correctement découplée.

- moins de 2 mA alimenté sous 5 volts peuvent parfois demander jusqu’à dix Lorsque le programme exécuté ne
avec une horloge (voir ci-dessous) à cycles d’horloge pour s’exécuter. nécessite aucune notion de temps pré-
4 MHz ; cise, on peut aussi utiliser avec le
- moins de 15 µA alimenté sous 2 volts Pour ce qui est des circuits PIC, nous 16F84 un oscillateur à circuit R-C, qui
avec une horloge à 32 kHz. sommes en présence de microcontrô- présente l’intérêt d’être très écono-
leurs à architecture dite RISC, ce qui, mique. Son schéma est alors celui de
Lorsqu’il est alimenté sous 5 volts, les entre autres choses, signifie qu’ils exé- la figure 4 sur lequel sont indiquées
lignes d’entrées/sorties du PIC peuvent cutent une instruction par cycle d’hor- les valeurs limites des composants
être considérées comme compatibles loge. La fréquence de l’horloge externe passifs à utiliser.
TTL alors qu’elles sont compatibles des étant divisée par quatre pour générer
circuits logiques CMOS sur toute leur l’horloge interne ; un PIC utilisant une Le tableau 1 précise, quant à lui, les
plage de tension d’alimentation. Concrè- horloge à 10 MHz exécute donc une ins- fréquences obtenues pour diverses
tement, cela signifie que vous pouvez truction en 400 ns (nanoseconde) ce valeurs des composants passifs ainsi
raccorder directement à ces lignes des qui est une vitesse assez remarquable que la variation de fréquence typique
circuits logiques de la série CMOS 4000 pour un circuit en technologie CMOS. que l’on peut rencontrer d’un boîtier à
sans aucun problème.
Cette horloge utilise les pattes OSC1
L’alimentation d’un PIC 16F84 ne et OSC2 du boîtier (voir figure 1) et peut C1
nécessite pas de précaution particu- être réalisée de diverses façons. La Osc1
lière, surtout vue la faible consomma- plus classique fait appel à un quartz
tion du circuit mais, comme pour tout ou à un résonateur céramique, ce qui
circuit logique rapide, il faut tout de est un peu moins coûteux et à peine Quartz ou
même veiller à la découpler. Cela doit moins stable. Le schéma à utiliser est résonateur 16F84
céramique
être fait au plus près du boîtier, avec alors celui de la figure 3, sachant que
un condensateur céramique de bonne l’horloge interne fonctionne à une fré-
qualité de 10 nF environ, comme cela quence égale au quar t de celle du Osc2
est rappelé figure 2. quartz ou du résonateur.
C2
En fait, les PIC 16F84 comme la majo-
L’horloge rité des autres circuits de cette famille, Mode Fréquence C1 et C2
considèrent trois modes de fonction- XT 455 kHz 47 à 100 pF
L’horloge est un élément essentiel nement différents de cet oscillateur à XT 2 MHz 15 à 33 pF
dans un microcontrôleur ou micropro- quartz : XT 4 MHz 15 à 33 pF
cesseur car c’est elle qui r ythme le HS 8 MHz 15 à 33 pF
fonctionnement de toute la logique - le mode LP pour Low Power qui est uti- HS 10 MHz 15 à 33 pF
interne et qui cadence donc l’exécution lisable avec des fréquences allant de
des instructions du programme. 32 kHz à 200 kHz environ ; C1 et C2 en fonction de la fré-
- le mode XT pour XTal qui est le mode quence pour les résonateurs céra-
Selon les circuits, leur type ou leur tech- standard lorsque l’on fonctionne avec miques
nologie, la fréquence de l’horloge visible un quartz et qui correspond à des fré-
de l’extérieur, sous forme d’un quartz quences de 100 kHz à 4 MHz environ ; Mode Fréquence C1 et C2
par exemple, n’a parfois qu’un lointain - le mode HS pour High Speed qui est LP 32 kHz 68 à 100 pF
rapport avec celle réellement utilisée destiné aux quartz de fréquences les LP 200 kHz 15 à 33 pF
en interne. Ainsi, un microprocesseur plus élevées ; typiquement de 4 MHz à XT 100 kHz 100 à 150 pF
muni d’un quartz à 10 MHz n’est pas 10 MHz. XT 2 MHz 15 à 33 pF
nécessairement plus rapide qu’un cir-
XT 4 MHz 15 à 33 pF
cuit d’un autre type muni d’un quartz Le choix entre ces différents modes
à 4 MHz. Il suffit en effet que les fac- est évidemment réalisé en partie par HS 4 MHz 15 à 33 pF
teurs de division internes diffèrent. la fréquence du quartz ou du résona- HS 10 MHz 15 à 33 pF
teur utilisé mais aussi au moyen de C1 et C2 en fonction de la fré-
Un autre paramètre affecte la vitesse deux bits d’un registre interne qu’il faut quence pour les quartz
d’un microcontrôleur, c’est le nombre de positionner correctement lors de la pro-
cycles d’horloge nécessaires pour exé- grammation du circuit. Ce sont les bits Figure 3 : Utilisation d’un quartz
cuter une instruction. Dans certains cir- FOSC1 et FOSC2 dont nous reparlerons pour piloter l’oscillateur d’horloge.
cuits, les instructions les plus complexes au moment opportun.

ELECTRONIQUE 78 magazine - n° 4
TECHNOLOGIE

un autre. Cette variation est sans impor-


tance lorsque le programme n’utilise VDD VDD
pas la vitesse d’exécution des ins-
tructions pour mesurer un temps de
façon précise.
R
D’autres schémas sont utilisables avec
des oscillateurs d’horloge externes
Osc1 MCLR
mais ils ne présentent aucun intérêt à
ce stade de notre étude et nous les
passerons donc sous silence. C
16F84 16F84

Le circuit de reset
Fosc/4 Osc2
Le « reset », ou la réinitialisation en bon
français, est une opération essentielle
dans un microcontrôleur ou micropro- Figure 4 : Une horloge économique Figure 5 : Utilisation du circuit de
cesseur. Ce reset a pour effet de posi- avec une simple cellule R - C. reset interne à la mise sous tension.
tionner dans un état déterminé et
connu un certain nombre de registres
et d’éléments internes mais aussi et 0,05 volt par ms. C’est tout de même boîtier dans lequel il est contenu. Notre
surtout, il a pour fonction principale de le cas dans la majorité des situations. PIC 16F84, avec son boîtier 18 pattes,
charger le contenu du PC (voir notre n’offre ainsi que 13 pattes pour les
précédent numéro si nécessaire) avec Lorsque ce reset interne ne suffit pas ; entrées/sorties une fois enlevées les
l’adresse de la première instruction le schéma à adopter est alors celui de pattes utilisées par l’alimentation, l’hor-
exécutable du programme, déclenchant la figure 6. La résistance R doit être loge et le reset.
ainsi l’exécution de ce dernier. inférieure à 40 kΩ afin que le courant
entrant par la patte MCLR barre ne Ces entrées/sorties sont organisées
C’est pour cela que, lorsque votre PC génère pas une trop forte chute de ten- de la façon suivante :
(celui qui est sur votre bureau, pas celui sion. La résistance R1, quant à elle,
qui est dans un PIC !) est vraiment doit être comprise entre 100 Ω et 1 - 5 lignes constituent ce que l’on appelle
« planté », l’action sur le poussoir de kΩ afin de limiter le courant de le Port A et sont repérées RA0 à RA4 ;
reset de la face avant lui permet tou- décharge de C dans la patte MCLR - 8 lignes constituent ce que l’on appelle
jours de redémarrer correctement. barre lors d’un claquage électrosta- le Port B et sont repérées RB0 à RB7.
tique. La diode D enfin (1N 914, 1N
Sur une application à microcontrôleur 4148 ou similaire) permet au conden- Toutes les lignes de ces ports sont des
« normale », le reset ne doit en prin- sateur C de se décharger ailleurs que entrées/sorties dont le sens de fonc-
cipe être réalisé qu’une seule fois, lors dans la patte MCLR barre lorsque l’ali- tionnement (entrée ou sortie) est défini
de la mise sous tension de l’applica- mentation est coupée. individuellement par logiciel en posi-
tion. En ef fet, si son programme ne tionnant des bits dans un registre
comporte pas d’erreur ou « bug », il n’y La valeur de C dépend évidemment de approprié. Cela signifie qu’à un instant
a ensuite aucune raison valable de faire la vitesse de reset désirée. Hormis dans donné, dans un programme, vous pou-
à nouveau un reset. quelques cas particuliers, une valeur vez très bien programmer RA2 en
de 0,1 µF à 1 µF convient généralement. entrée et RB6 en sortie et, quelques
De ce fait, la majorité des circuits PIC instructions plus tard, faire le contraire.
- et le 16F84 est dans ce cas - dispose
d’une circuiterie interne de reset auto- Les entrées/sorties L’intérêt d’une telle manœuvre ne vous
matique à la mise sous tension ; ce semble peut-être pas évident et pour-
que l’on appelle en anglais POR pour Même si cela vous semble peu ; ce que tant il l’est, comme nous le verrons
Power On Reset. Si ce seul reset vous nous venons de voir permet de faire ultérieurement dans cette série, pour
suf fit, le schéma à utiliser pour le fonctionner un microcontrôleur PIC s’inter facer avec un clavier ou bien
mettre en œuvre est indiqué figure 5. auquel il ne reste plus qu’à ajouter un encore pour connecter un clavier et des
La patte MCLR barre est reliée à l’ali- programme bien sûr, mais aussi ce que afficheurs sur les mêmes pattes par
mentation, directement ou via une l’on désigne plus généralement sous exemple.
résistance de quelques kΩ. Il est dif- le terme d’entrées/sorties.
ficile d’imaginer un schéma plus Remarquez également, en examinant
simple. L’intérêt d’un microcontrôleur réside le brochage de la figure 1, que la ligne
tout à la fois dans le nombre d’en- RA4 est partagée avec une ligne appe-
Il existe cependant deux situations trées/sorties disponibles mais aussi lée T0CKI. Cette patte peut en effet éga-
dans lesquelles ce schéma est insuf- dans leur souplesse de programma- lement ser vir d’entrée d’horloge au
fisant : lorsque la vitesse de croissance tion. Ainsi, cer taines lignes peuvent timer interne dans certaines applica-
de la tension d’alimentation est trop n’être que des entrées, d’autres que tions. Ici aussi, c’est à un bit à posi-
faible ou lorsque l’on souhaite dispo- des sorties et d’autres encore, les plus tionner dans un registre interne
ser d’une possibilité de reset manuel, intéressantes, être des entrées ou des qu’échoit la tâche de faire la sélection.
avec un bouton poussoir par exemple. sorties au rythme du bon vouloir d’un
programme interne. Lorsque le moment sera venu, nous
Il faut en effet garder présent à l’esprit verrons en détail tous les modes de
que, pour que le circuit de reset interne Le nombre d’entrées/sorties, quant à fonctionnement de ces entrées/sorties
à la mise sous tension fonctionne cor- lui, dépend, bien sûr, de la puce du dont cer taines disposent de résis-
rectement, la tension d’alimentation microcontrôleur elle-même mais aussi, tances de rappel internes au niveau
VDD doit progresser plus vite que et dans une large mesure, du type de haut programmables, d’autres de trig-

ELECTRONIQUE 79 magazine - n° 4
TECHNOLOGIE

Les mémoires de 14 bits. Elle est réalisée en tech-


nologie EEPROM Flash, c’est-à-dire
VDD Bien qu’elles ne soient ni qu’elle peut être programmée et effa-
visibles ni accessibles directe- cée électriquement.
D
1N914 R ment via les pattes externes du
boîtier, on ne peut pas présen- La mémoire de données classique a
1N4148 une taille de 68 mots de 8 bits réelle-
R1 ter un microcontrôleur sans par-
MCLR ler de ses mémoires internes. ment disponibles pour l’utilisateur. Elle
est complétée par des registres aux
RESET C En général, elles sont au fonctions bien précises que nous pré-
nombre de deux, la mémoire senterons le mois prochain.
16F84
mor te (ROM ou PROM) ou
mémoire de programme et la La mémoire EEPROM de données,
mémoire vive (RAM) ou mémoire quant à elle, contient 64 mots de 8 bits
de données. et se trouve dans un espace d’adres-
sage différent de celui des deux autres
Dans le cas du 16F84, une mémoires du circuit.
Figure 6 : Un circuit de reset manuel qui mémoire de données supplé-
reste fort simple. mentaire est présente sous
forme d’EEPROM afin de stoc- L’architecture interne
ker de manière permanente des
gers de Schmitt, etc. Retenez pour le informations lorsque l’alimentation du Nous savons maintenant ce que
moment que ce sont des pattes d’en- circuit est coupée. contient le circuit vu de l’extérieur ;
trée ou de sortie comme celles que l’on reste à voir comment tout cela s’orga-
trouve sur n’importe quel circuit logique, Une telle mémoire est utile, lorsque nise en interne. Cette organisation est
avec un petit « plus » toutefois. En effet, l’on emploie le microcontrôleur dans ce que l’on désigne habituellement
afin de simplifier la mise en œuvre du un téléviseur ou un magnétoscope par sous le vocable d’architecture interne
16F84, ces sorties sont à fort courant exemple, car elle conserve les para- et constitue un paramètre fondamen-
afin de pouvoir piloter directement des mètres des canaux reçus, des réglages tal des caractéristiques d’un micro-
LED sans nécessiter de transistor préférentiels, etc. contrôleur.
amplificateur. Chaque sortie peut ainsi
débiter 20 mA lorsqu’elle est au niveau Dans le cas du 16F84 la mémoire de C’est donc à ce passionnant sujet que
logique haut et absorber 25 mA lors- programme a une taille de 1 K mots de sera consacrée l’intégralité de notre
qu’elle est au niveau logique bas. 14 bits c’est-à-dire de… 1 024 mots prochain article. ◆

ELECTRONIQUE 80 magazine - n° 4
LE COURS

4

N
ÇO

Apprendr
Appr endre
e
LE

l’é
’électr
lectronique
onique
en partant
par tant de zé
zéro
DIODES ZENER Avec cette quatrième leçon, nous vous ferons découvrir les diodes
Stabilisateurs zener et leur utilisation à l’intérieur d’un circuit électronique. En
outre, nous parlerons de diodes particulières, appelées varicap, qui
de tensions continues peuvent être considérées comme de minuscules condensateurs
variables, car si on leur applique une tension continue, leur capacité
Bien que les diodes zener aient la
peut varier d’une valeur maximale à une valeur minimale.
même forme que les diodes au silicium
Nous décrirons ensuite les afficheurs à sept segments, sans oublier
et une bague colorée permettant d’iden-
de préciser la différence entre les anodes communes et les cathodes
tifier leur cathode, elles ne sont pas
communes. Nous vous proposerons, pour le côté pratique, de vous
utilisées pour redresser une tension
exercer avec le montage d’un circuit simple dont nous vous four-
alternative, mais uniquement pour sta-
nissons le schéma, et grâce auquel vous pourrez visualiser les
biliser des tensions continues.
nombres de 0 à 9, ainsi que les lettres de l’alphabet et autres sym-
boles graphiques.
Pour pouvoir les distinguer des autres,
Dans un tableau donné dans cet article, vous trouverez toutes les
ces diodes sont représentées dans les
connexions visibles sur la face arrière des afficheurs à sept seg-
schémas électriques par le symbole
ments les plus courants. Ce tableau vous sera très utile pour connaître
graphique de la figure 103.
les différentes combinaisons de segments possibles.
Nous conclurons cette leçon par les diodes spéciales, capables
Le marquage sur leur corps, par d’émettre et de capter les rayons invisibles des infrarouges : les
exemple 4V5 – 5V1 – 7V5 – 12 – 15 photodiodes.
–18 – 33 etc., indique la valeur de la
tension qu’elles sont en mesure de
En attendant les prochaines leçons, dans lesquelles nous publierons
fournir.
des projets intéressants qui resteront néanmoins faciles à réaliser
en suivant nos indications, vous pourrez continuer à vous exercer
En d’autres termes, on utilisera une en montant deux petits circuits à diodes LED très simples.
diode zener marquée 5V1 lorsqu'il sera
nécessaire de stabiliser une tension
continue, d’une valeur bien évidemment Pour stabiliser une tension à l’aide sion que l’on veut stabiliser et de celle
plus importante (7 – 10 – 12 – 15 volts), d’une diode zener, il faut toujours relier de la diode zener utilisée.
sur une valeur fixe de 5,1 volts. sa cathode à une résistance de chute
(voir R1, figure 104). La formule permettant de connaître la
Une diode zener marquée 18 sera uti- valeur en ohms de cette résistance
lisée pour stabiliser une tension conti- En effet, une diode zener directement est :
nue d’une valeur plus élevée (22 – 25 reliée à la tension qu’elle doit stabili-
–30 volts) sur la valeur fixe de 18 volts. ser, sans aucune résistance, rendra
l'âme en quelques secondes. (Vcc - Vz)
=
0,025
La valeur de la résistance doit être choi-
sie en fonction de la valeur de la ten-

CATHODE
K A
7,5 R1
ENTRÉE DZ1 SORTIE
K A
15
ANODE

Figure 103 : Symbole graphique de la Figure 104 : La diode zener doit toujours être
diode zener. La cathode se trouve du reliée à une tension par l’intermédiaire d’une
côté de la bague noire. résistance.

ELECTRONIQUE 82 magazine - n° 4
LE COURS

270 Ω
TABLEAU 13

VOLTS SIGLE VOLTS VOLTS Figure 105 : La


ZENER CORPS MINI MAXI
valeur de la
2,7 2V7 2,5 2,9 résistance est 0
10
20 30
40
50
0
10
20 30
40
50

3,0 3V0 2,8 3,2 calculée en 12 V VOLT VOLT 5,1 V


3,3 3V3 3,1 3,5
fonction de la
tension qui est 5,1 V
3,6 3V6 3,4 3,8 appliquée sur
3,9 3V9 3,7 4,1 l’entrée de la
4,3 4V3 4,0 4,6 diode zener.
4,7 4V7 4,5 5,0
470 Ω
5,1 5V1 4,8 5,4
5,6 5V6 5,2 6,0
Figure 106 :
6,2 6V2 5,8 6,6
Pour stabiliser
6,8 6V8 6,4 7,2 une tension de 0
10
20 30
40
50
0
10
20 30
40
50

7,5 7V5 7,0 7,9 27 volts avec 27 V VOLT VOLT 15 V


8,2 8V2 7,7 8,7 une diode zener
de 15 volts, on 15 V
9,1 9V1 8,5 9,6
doit utiliser une
10,0 10 9,4 10,6 résistance de
11,0 11 10,4 11,6 470 ohms.
12,0 12 11,4 12,7
13,0 13 12,4 14,1 390 Ω
15,0 15 13,8 15,6
16,0 16 15,3 17,1 K
Figure 107 : En
18,0 18 16,8 19,1
reliant en série 5,1 V
20,0 20 18,8 21,2 deux diodes 30 V A
20,1 V
22,0 22 20,8 23,3 zener, on obtient K

24,0 24 22,8 25,6 une tension 15 V


stabilisée égale A
27,0 27 25,1 28,9
à la somme des
30,0 30 28,0 32,0 deux diodes.

où : Cette valeur n’étant pas non plus une tension sur la valeur égale à la somme
Ω est la valeur de la résistance à utili- valeur standard, il faut donc chercher des deux diodes. En reliant en série
ser la valeur la plus proche, c’est-à-dire une diode zener de 5,1 volts et une
Vcc est la valeur de la tension appli- 470 Ω. autre de 15 volts (voir figure 107), on
quée sur la résistance obtiendra une tension stabilisée de 5,1
Vz est la valeur de la tension de la Il faut toujours avoir présent à l’esprit + 15 = 20,1 volts.
diode zener utilisée le fait que, comme n’importe quel autre
0,025 est le courant moyen de travail composant, les diodes zener ont, elles Pour relier en série deux diodes, il faut
en ampère aussi, leur tolérance. La tension que toujours relier l’anode de la première
vous stabiliserez n’aura donc jamais à la cathode de la seconde, comme on
Imaginons que nous ayons une tension la valeur exacte indiquée sur leur corps. le voit sur la figure 107.
de 12 volts (voir figure 105) et que En d’autres termes, sur la sortie d’une
nous voulions la stabiliser à 5,1 volts, diode zener de 5,1 volts, on pourra trou-
nous devrions alors nous procurer une ver une tension comprise entre 4,8
diode zener de 5,1 volts et la relier volts et 5,4 volts, et sur la sortie d’une
DIODES VARICAP
ensuite aux 12 volts en passant par diode zener de 15 volts, on pourra trou- Condensateurs
une résistance qui aurait une valeur ver une tension comprise entre 13,8 variables miniatures
de : et 15,6 volts (voir tableau 13).
Les diodes varicap (voir figure 108),
(12 – 5,1) : 0,025 = 276 Ω sont des semi-conducteurs dont la
Diodes zener en série capacité interne varie par rapport à la
Cette valeur n’étant pas une valeur valeur de la tension continue qui leur
standard, nous chercherions la valeur Les diodes zener ne se relient qu'en est appliquée. C’est pourquoi une diode
la plus proche dans la progression E12 série car en les reliant en parallèle on varicap peut être comparée à un minus-
(voir leçon n° 2), c’est-à-dire 270 ohms. obtient une tension stabilisée égale à cule condensateur variable.
la diode zener qui a la valeur la plus
Pour stabiliser une tension de 27 volts faible. En reliant en parallèle deux Dans les schémas électriques, les vari-
(voir figure 106), à 15 volts, il est diodes zener, l’une de 5,1 volts et caps sont graphiquement représentées
nécessaire de se procurer une diode l’autre de 15 volts, on obtiendra une par le symbole du condensateur sur
zener de 15 volts et de la relier aux tension stabilisée sur la valeur de ten- lequel vient s’appuyer celui d’une diode
27 volts, par l’intermédiaire d’une résis- sion la plus petite, c’est-à-dire 5,1 volts. (voir figure 109).
tance d’une valeur de :
Si, au contraire, on relie en série deux Le côté sur lequel est représenté le
(27 – 15) : 0,025 = 480 Ω diodes zener, on pourra stabiliser une condensateur est la cathode (il est tou-

ELECTRONIQUE 83 magazine - n° 4
LE COURS

K tables. Etant donné que les capacités


A K A K A A A K à utiliser pour permettre le calage sur
la gamme des moyennes ondes ne
peuvent pas être identiques à celles
A K A K A A A K
nécessaires pour se syntoniser sur les
K gammes VHF – UHF, on trouve dans le
A K commerce des diodes varicap ayant
des capacités maximales différentes,
A K A A A K par exemple 500 – 250 – 100 – 60 –
K
40 – 20 – 6 – 3 pF.

Pour faire varier la capacité de ces


diodes, on doit toujours appliquer la
tension continue au travers d'une résis-
tance qui doit avoir une valeur d’envi-
Figure 108 : Les diodes varicap peuvent avoir la forme d’une diode normale ou
d’un transistor plastique. Ceux en forme de transistor ont 3 pattes (voir le troisième ron 47 kΩ (voir figures 111, 112, 113
dessin), et contiennent à l’intérieur, deux diodes varicap reliées en série. et 114), à défaut de quoi elles ne fonc-
tionneraient pas correctement.

jours marqué de la lettre K), le côté tive sur la cathode et une tension néga- Les diodes varicap peuvent être reliées
opposé étant l’anode. tive sur l’anode. en série, comme sur la figure 114,
mais dans ce cas leur capacité se
Pour faire fonctionner les diodes vari- Lorsqu’elle n’est pas sous tension, la réduira de moitié, ou alors en parallèle,
cap, il faut appliquer une tension posi- diode varicap présente sa capacité et dans cet autre cas, leur capacité
maximale, tandis que lorsqu’elle est doublera. Voyez à ce sujet la leçon
TABLEAU 14 sous sa tension maximale de travail, numéro 3 sur les condensateurs reliés
elle présente sa capacité minimale. en série et en parallèle.
tension capacité
0 volts 60 picofarads Par exemple, si l’on utilise une diode Si on relie en série deux diodes vari-
2 volts 50 picofarads varicap de 60 picofarads fonctionnant cap de 60 picofarads, on obtient une
4 volts 40 picofarads avec une tension maximale de travail capacité de 30 picofarads, tandis qu’en
6 volts 20 picofarads de 25 volts, on pourra alors varier sa les reliant en parallèle, on obtient une
8 volts 18 picofarads capacité, en variant la tension d’ali- capacité de 120 picofarads.
12 volts 10 picofarads mentation de 0 à 25 volts, comme indi-
14 volts 8 picofarads qué dans le tableau 14. Les diodes varicap se relient en série
16 volts 6 picofarads (voir figure 114), non seulement pour
18 volts 5 picofarads Les diodes varicap sont actuellement réduire de moitié leur capacité, mais
20 volts 4 picofarads utilisées dans tous les récepteurs et aussi afin d’éviter qu’elles puissent
22 volts 3 picofarads dans tous les téléviseurs dans lesquels redresser des signaux HF très « puis-
24 volts 2 picofarads elles ont remplacé les vieux et encom- sants ». Dans le cas contraire, on
25 volts 1,8 picofarads brants condensateurs variables ou ajus- obtiendrait une tension continue sup-

A K
A K A K

DIODE CONDENSATEUR
VARICAP VARIABLE
Figure 109 : Sur la gauche se trouve le symbole graphique Figure 110 : La cathode (K) d'une diode varicap doit toujours
d’une diode varicap. Ces diodes sont des petits condensateurs être reliée au positif de l’alimentation par l'intermédiaire
dont la capacité est variable. d'une résistance.

25 V 47 kΩ 25 V 47 kΩ
0V 25 V

K 20 30
40
20 30 10

0
10 40
50 0
50 K
VOLT VOLT

A A
CAPACITÉ CAPACITÉ
MAXIMALE MINIMALE

Figure 111 : Pour obtenir la capacité maximale d’une diode Figure 112 : Si on tourne le curseur du potentiomètre vers
varicap reliée au curseur d’un potentiomètre, il faut tourner la tension positive maximale, la capacité de la diode varicap
le curseur vers « masse ». On trouve des diodes varicap avec diminuera vers sa valeur « minimale ». La diode varicap doit
comme capacités « maximales » 500 – 250 – 100 – 60 – 40 toujours être reliée au potentiomètre par l'intermédiaire
– 20 – 6 – 3 pF. d'une résistance.

ELECTRONIQUE 84 magazine - n° 4
LE COURS

C1 DV1
47 kΩ 47 kΩ K
SELF SELF
R1 D'ACCORD R1 D'ACCORD
K K

DV1 DV2
A A

Figure 113 : Voici un exemple pour faire varier la fréquence


d'accord d'un circuit LC avec une diode varicap reliée à une Figure 114 : Si on utilise une « double » diode varicap, en
self. Le condensateur C1, monté en série avec la diode varicap reliant les deux cathodes vers la résistance de 47 kΩ, on
empêche la tension positive d'atteindre la masse en passant pourra éviter d’utiliser un condensateur C1, mais alors la
par la bobine L1. capacité des deux diodes varicap sera diminuée.

plémentaire qui, par l’intermédiaire du


potentiomètre, modifierait celle appli-
quée sur leurs sorties en faisant alors
varier leur capacité.

Même dans le cas où les deux diodes


reliées en série devraient redresser le
signal HF, l’une d’elles redresserait uni-
quement les demi-ondes négatives tan-
dis que l’autre redresserait seulement
les demi-ondes positives, et l’on obtien-
drait ainsi deux tensions identiques de
polarité opposée qui s’annuleraient.

AFFICHEURS
7 SEGMENTS
L'afficheur est un composant composé
de 7 diodes LED (Light Emitting Diode
– diode à émission de lumière) en ficheur – nous permettent de connaître l’une ou l’autre des broches, la lettre
forme de segment et disposées de le segment qui s’allume quand on majuscule A ou K.
façon à former un 8 (voir figure 115). applique une tension continue sur la
En alimentant ces segments avec une broche correspondante. S’il s’agit de la lettre A, cela signifie
tension continue, on peut visualiser que l'af ficheur est du type à anode
n’importe quel nombre de 0 à 9, c’est- a = segment horizontal supérieur commune car, comme on le voit
à-dire : b = segment vertical supérieur droit figure 117, toutes les anodes des
c = segment vertical inférieur droit diodes LED sont reliées entre elles.
0 – 1 – 2 – 3 – 4 – 5 – 6 – 7 – 8 – 9. d = segment horizontal inférieur
e = segment vertical infér. gauche La broche A de ces afficheurs doit être
Les petites lettres que vous voyez f = segment vertical supér. gauche reliée au positif de l’alimentation et
reportées en face de chacun des seg- g = segment horizontal central toutes les sorties a – b – c – d – e – f
ments – et que vous retrouverez éga- dp = identifie le point décimal – g – dp au négatif de l’alimentation,
lement dans le dessin du dos de l'af- grâce à des résistances dont on
En regardant le dessin de n’impor te choisit la valeur en fonction de la ten-
quel afficheur, on retrouve toujours, sur sion.
a

f g b

e c
a
d a A a K
dp f b
g b f b f
c g c g
e c
d dp e dp e
dp A d K d

Figure 115 : On trouve, à l’intérieur


d’un afficheur, 7 diodes LED en forme Figure 116 : On trouve, dans un afficheur, une ou deux broches indiquées par la
de segment. La disposition de chaque lettre majuscule A ou K. La lettre A indique que l'afficheur est à anode commune,
segment est indiquée par une lettre tandis que la lettre K indique qu'il est à cathode commune (voir les figures 117
minuscule. et 118).

ELECTRONIQUE 85 magazine - n° 4
LE COURS

S’il s’agit de la lettre K, cela signifie La broche K de ces afficheurs doit être Les afficheurs se trouvent dans le com-
que l'af ficheur appar tient au type à reliée au négatif de l’alimentation et merce avec des segments de couleur
cathode commune car, comme on le toutes les sorties a – b – c – d – e – f jaune, rouge, vert ou orange, mais les
voit figure 118, toutes les cathodes – g – dp, au positif de l’alimentation, plus utilisés sont les rouges et les
des diodes LED sont reliées entre elles. par l’intermédiaire de résistances dont verts.
on choisit la valeur en fonction de la
tension. Dans le tableau de la figure 124, sont
AFFICHEUR représentées les connexions des affi-
ANODES a R Pour calculer la valeur des résistances cheurs les plus répandus, vus de der-
COMMUNES à insérer dans les sorties a – b – c – rière, c’est-à-dire du côté où les sor-
b
d – e – f – g – dp, on peut utiliser cette ties dépassent de leur corps. Comme
c simple formule : vous pouvez le constater, beaucoup
A d d'afficheurs ont leurs sorties placées
Ω = (V – 1,5) : 0,016 sur le côté droit ou gauche, d’autres
e sur la partie supérieure ou inférieure.
f Par conséquent, si on veut allumer un Il existe des afficheurs ne pouvant affi-
afficheur avec une tension de 4,5 volts, cher que le chiffre 1 et les deux sym-
g on doit utiliser 8 résistances de : boles + et –. D’autres qui contiennent
dans un même corps deux ou quatre
(4,5 – 1,5) : 0,016 = 187,5 Ω afficheurs.

Cette valeur de résistance n’apparte- Ces derniers sont toutefois moins uti-
nant pas aux valeurs standards, il fau- lisés, car il suffit qu’un seul segment
dra choisir la valeur la plus proche, de l’un des afficheurs soit endommagé
c’est-à-dire 180 Ω ou 220 Ω. pour devoir changer le corps tout entier !

Si on utilise des résistances de 180 Ω, Les afficheurs 7 segments sont utili-


les segments se révéleront plus lumi- sés pour réaliser des horloges digitales,
4,5 V neux que si l’on utilise des résistances des compteurs, des fréquencemètres,
de 220 Ω. des thermomètres, des ohmmètres,
des voltmètres, etc. Ils sont générale-
Figure 117 : Dans un afficheur à anode Pour allumer un afficheur avec une ten- ment utilisés dans tous les instruments
commune, toutes les anodes des sion de 9 volts, il faut utiliser 8 résis- sur lesquels il est nécessaire de visua-
diodes LED sont reliées entre elles.
Pour les allumer, il faut donc connecter tances de : liser un ou plusieurs chiffres.
A au positif de la pile, et les
7 segments au négatif. (9 – 1,5) : 0,016 = 468,75 Ω On trouve dans le commerce des affi-
cheurs à cristaux liquides (voir
AFFICHEUR Cette valeur n’appar tenant pas non figure 119), appelés LCD (Liquid Crys-
R CATHODES plus aux valeurs standards, on choisira tal Display), qui n’émettent pas de
a
COMMUNES la valeur la plus proche du résultat lumière. Ces afficheurs sont capables
b de notre calcul, c’est-à-dire 470 ou d'afficher, en plus des nombres, éga-
560 Ω. lement toutes les lettres de l’alphabet.
c
d K Si l’on utilise des résistances de Contrairement aux afficheurs à LED –
470 Ω, les segments se révéleront plus pour lesquels il suffit, pour visualiser
e
lumineux que si l’on utilise des résis- un nombre, d’alimenter les segments
f tances de 560 Ω. correspondants à l’aide d’une tension
continue passant au travers d'une résis-
g
N’appliquez jamais de tension sur les tance (voir figure 120) – les afficheurs
broches d’un afficheur sans ces résis- à cristaux liquides nécessitent, pour
tances car vous endommageriez ins- effectuer le même travail, des circuits
tantanément les diodes présentes à intégrés spéciaux souvent pilotés par
l’intérieur. un microprocesseur.

Figure 119 :
On trouve égale-
ment dans le
commerce des
4,5 V afficheurs alpha-
numériques de
type LCD.
Figure 118 : Dans un afficheur à Ces derniers ont
cathode commune, les cathodes des une matrice
diodes LED sont reliées entre elles, et composée d’une
donc, pour pouvoir les allumer, il faut multitude de
connecter K au négatif de « points ».
l'alimentation, et ses 7 segments au Pour les allumer de façon à former des chiffres ou des lettres, il faut les piloter
positif. avec un microprocesseur.

ELECTRONIQUE 86 magazine - n° 4
LE COURS

5ème exercice la revue), vous y trouverez un circuit réaliser immédiatement ce simple pro-
imprimé, un afficheur 7 segments à jet didactique.
Montage pédagogique anode commune, les 8 résistances
de compréhension nécessaires, le connecteur de la pile Si vous ne savez pas encore souder, il
du fonctionnement et le petit dip-switch à 8 contacts qui serait préférable que vous commenciez
d'un afficheur 7 segments : vous permettront de relier les différents par lire la leçon suivante dans laquelle
Kit LX.5000 segments au pôle négatif de l’alimen- nous vous révélons tous les secrets
tation (voir figure 120). Si vous pos- pour obtenir des soudures parfaites.
Si vous décidez de faire l'acquisition sédez déjà un fer à souder et que vous Si toutefois vous étiez trop impatient
du kit LX.5000 (voir annonceurs dans savez vous en servir, vous pourrez donc et désiriez tout de même monter le cir-
cuit, lancez-vous car de mauvaises
soudures ne pourraient suffire à
AFFICHEUR endommager l'af ficheur, sauf si
A vous soudez avec un fer 100 watts !
a dp Dans le pire des cas, cela empê-

LX 5000
b g cherait seulement certains des seg-
c f ments de s’allumer.
d e
PILE Si vous suivez attentivement toutes
9V nos instructions, l'afficheur 7 seg-
ments fonctionnera sans problème
et, une fois le montage terminé,
R1 R2 R3 R4 R5 R6 R7 R8
vous serez en mesure de faire s’af-
ON ficher tous les nombres de 0 à 9,
S1 les lettres L – A – C – E – F – S – U
– H – b – d, ou d’autres symboles.
A B C D E F G dp Commencez par replier en L toutes
les sorties des huit résistances, et
Figure 120 : A gauche, le schéma électrique du circuit que nous vous proposons de insérez-les dans les trous du cir-
monter pour comprendre comment, en allumant ces 7 segments, on peut visualiser cuit imprimé prévus à cet effet, en
tous les nombres de 0 à 9 ainsi que des lettres de l’alphabet (voir les tableaux 120c
et 120d). Le dessin du circuit imprimé du montage est donné figure 120b et la figure 121 enfonçant bien les résistances, de
donne le schéma d'implantation. façon à ce que leurs corps viennent
bien prendre appui sur le circuit.
Liste des composants du kit LX.5000 : de R1 à R8, résistances de 470 Ω - Afficheur
à anode commune de type BS/A501RD ou équivalent - S1 dip-switch à 8 mini- Soudez ensuite toutes les pattes
interrupteurs (voir figure 121). sur le côté opposé, c’est-à-dire sur
les pistes de cuivre. Après avoir
chiffre mini-inter lettre mini-inter
afficheur à activer afficheur à activer soudé, coupez tout ce qui dépasse.
Si toutefois, en coupant, vous
0 A B C D E F L D E F remarquez qu’une résistance
1 B C A A B C E F G
2 A B D E G C A D E F
bouge, il faudra refaire la soudure.
3 A B C D G E A D E F G
4 C F G F A E F G Pour tous les travaux courants
5 A C D F G S A C D F G d'électronique, vous pouvez utili-
6 C D E F G U B C D E F ser un fer à souder de bonne qua-
7 A B C H B C E F G lité, de 30 à 40 W maximum pour
8 A B C D E F G b C D E F G une température de fonctionnement
9 A B C F G d B C D E G
de 280 à 350 degrés et de la sou-
Figure 120c Figure 120d dure décapante d'un diamètre infé-
rieur ou égal à 10/10 de mm.

PRISE PILE Pour obtenir de bonnes soudures, il ne


faut pas faire fondre la soudure sur la
panne du fer à souder (la panne est
0005 XL

+
9V l'extrémité chauffante) pour l’appliquer
- ensuite sur les pattes des composants.
AFFICHEUR Au contraire, il faut d'abord appuyer
(sans forcer) la panne, bien étamée
(enduite de soudure puis secouée
sèchement avant d'être rapidement
« essuyée » sur une petite éponge
R7 R6 R5 R4 R3 R8 R1 R2
humide), du fer à souder sur la piste
ON
de cuivre près de la patte du compo-
S1 Figure 121 : Plan d'implantation du sant à souder, puis l'approcher jusqu'à
1 2 3 4 5 6 7 8 montage pédagogique de compréhension la toucher, fermement mais sans for-
du fonctionnement d'un afficheur cer. Le fer doit être incliné à 45 degrés
A B C D E F G dp
7 segments. environ.

ELECTRONIQUE 87 magazine - n° 4
LE COURS

g f A a b

f g b
9V
e c
d
dp e d A c dp

g f e d c dp a b

ON
S1

A B C D E F G dp

Figure 123 : Le circuit imprimé, fourni


Figures 122a et 122b : Comment se présente le circuit du côté des composants dans le kit LX.5000 déjà prêt à
et du côté des soudures. l’emploi ou à réaliser soi-même.

1 2 3
a a a
A a A a
f g b a A f g b b f f g b b f
b f A A
c g g g
e c dp e e c c e c c
A d dp dp2 dp1
dp dp d e dp1 dp2 d e
d d

4 5 6 Figure 124 : Ci-dessus,


a a a
a f K a les connexions vues de
f g b a
b
K
f
f g b b
K
g f g b b f
K
derrière, des afficheurs
e c
c
dp
g
e e c
K
e c
g
c
à 7 segments les plus
K d dp e dp courants.
Quand vous les
dp dp c d dp d e
d d d

regarderez de face, vous


trouverez les broches
7 8 9 insérées sur le côté droit
a a a à gauche et vice-versa.
f g b
A
b
a
f f g b b a A f g f g b
A
b
a
f En regardant la
g
A
g
A
sérigraphie (voir
e c c
dp
e c e c c
dp
figure 123), et les
d dp d e
d dp d dp d e connexions de l'afficheur
dp c A d e
que l’on a utilisé (voir
bloc numéro 4), vous
pouvez remarquer que
10 11 12 les broches de droite se
a a a
K a K a retrouvent sur le côté
f g b b f
K
f g b b a K f g f g b b f
K gauche.
e c
g
c e c e c
g
c
Dans les blocs 13 – 14
dp
e
dp et 15, nous avons donné
les connexions des
d dp d d dp d dp d e
dp c K d e
afficheurs capables de
visualiser seulement le
13 14 15 chiffre 1 et les symboles
+ et –.
A1 A2 d
d a a a AA d 1 h
b b A hg Dans les carrés 16 et 17
c a d 1 2 g nous avons donné les
e b ab
c
b 2 j c connexions des
dp
dp c de dp dp afficheurs doubles.
dp A b A c dp c A j

16 a a 17 a

f b f b j b f b
g g g
b a f AAba g f b a f AAb
h
1
e c e c
2 1 c e c
2
d dp d dp dp d dp

1 2 dp c g d e dp c d e 1 2 dp c g d e dp c d e

Après 1 à 2 secondes (le temps que la du composant à souder (toujours à en continuant à maintenir le fer à sou-
piste et la patte chauffent), appliquer 45 degrés environ) et faire fondre 2 à der en place pendant encore 1 à
la soudure de l'autre côté de la patte 3 mm de soudure, puis la retirer tout 2 secondes.

ELECTRONIQUE 88 magazine - n° 4
LE COURS

alors tournées vers le composant (voir


figure 125).

On peut comparer les photodiodes aux


photorésistances car elles parviennent
à faire varier leur résistance en fonc-
tion de la lumière, avec la seule diffé-
rence que les photodiodes doivent être
reliées à la tension d’alimentation en
respectant leur polarité positive et néga-
tive.

Ne jamais souffler sur une soudure qui mini-interrupteurs du dip-switch de Pour les faire fonctionner, il faut relier
doit être bien brillante. bas en haut, comme indiqué sur la cathode (K) au positif de l’alimenta-
les tableaux des figures 120c et tion grâce à une résistance, comme
Vous pouvez maintenant insérer l'affi- 120d. pour une diode normale, et l’anode (A)
cheur dans les trous du circuit imprimé, au négatif.
en dirigeant vers le bas le point déci- Le dernier mini-interrupteur, placé sur
mal qui apparaît à droite du 8 (voir la droite et indiqué par dp, ser t uni- La résistance, qui sert à limiter le cou-
figure 121). quement à allumer le point décimal à rant, peut aussi être reliée à l’anode.
côté du 8.
Insérez ensuite le dip-switch sur la par- Il existe des photodiodes sensibles uni-
tie basse du circuit imprimé en dirigeant quement à la lumière solaire et d’autres
l’inscription ON vers les résistances. sensibles aux rayons à infrarouges, qui
Toutes les broches de l'af ficheur
PHOTODIODES comme vous le savez, sont invisibles
devront bien évidemment être soudées émettrices à notre œil.
sur les pistes en cuivre du circuit et réceptrices
imprimé. A titre d’exemple, dans un téléviseur
Les photodiodes sont des diodes qui on trouve des photodiodes à infra-
Pour finir, enfilez le fil rouge du connec- entrent en conduction seulement lors- rouges qui, en captant les rayons éga-
teur d’alimentation dans le trou mar- qu’elles sont frappées par une source lement à infrarouges émis par des
qué du signe positif (+) et le fil noir lumineuse. diodes présentes dans la télécom-
dans le négatif (–), en les soudant aux mande, nous permettent de changer
deux pistes en cuivre se trouvant au- Dans les schémas électriques, ces de chaîne, de monter ou de baisser le
dessous. composants, qui vus de l’extérieur ont volume du son, de régler la luminosité
l’apparence d’une diode ou d’un tran- ou encore de faire varier le niveau des
Après avoir vérifié qu’aucune des sistor, sont représentés comme une couleurs (figure 127).
broches du display ou du dip-switch ne diode normale à laquelle on ajoute des
soit en court-circuit, connectez une pile flèches, de façon à pouvoir les distin- Les photodiodes émettrices et récep-
de 9 volts au montage. guer des composants non sensibles à trices sont généralement utilisées pour
la lumière. Si la diode est émettrice, les ouvertures de portes automatiques
Pour obtenir un chiffre ou une lettre, les flèches sont tournées vers l’exté- (voir figure 128), pour réaliser des anti-
vous devrez simplement déplacer les rieur. Si elle est réceptrice, elles sont vols ou des comptes-pièces.

A K
R

K A
A

ÉMETTRICE RÉCEPTRICE

Figure 125 : Symbole graphique des photodiodes émettrices Figure 126 : Les photodiodes entrent en conduction
et réceptrices. Remarquez bien l'emplacement des flèches. seulement si elles sont frappées par un rayon de lumière.

ÉMETTRICE RÉCEPTRICE

Figure 128 : Les photodiodes sont utilisées pour réaliser des


Figure 127 : Dans les télécommandes, on utilise des ouvertures automatiques de portes, des antivols, des compte-
photodiodes à infrarouges. pièces.

ELECTRONIQUE 89 magazine - n° 4
LE COURS

6ème exercice
Deux montages simples
et pédagogiques

Si vous possédez déjà un fer à souder,


vous pouvez commencer à monter sur
les deux circuits imprimés que nous
vous proposons tous les composants
nécessaires afin de réaliser deux cir-
cuits électroniques simples mais inté-
ressants, qui fonctionneront avec n’im-
porte quel type de diodes.

Dans ces projets, nous avons utilisé


un composant dont nous n’avons pas
encore parlé, le circuit intégré. Nous
étudierons en détail son fonctionne-
ment dans une prochaine leçon.

Indicateur clignotant
à deux diodes LED
Kit LX.5001 lume. La diode DL1 ne peut pas s’al- côté opposé, c’est-à-dire sur les pistes
lumer car la tension positive alimente de cuivre, soudez ensuite toutes les
Ce circuit est un tout petit indicateur la cathode. broches en faisant bien attention de
qui allume alternativement une diode ne pas créer de court-circuit par une
rouge et une diode verte à une vitesse Lorsque la tension, sur cette broche grosse goutte de soudure qui mettrait
variable que vous pourrez vous choisir. est de 0 volt, la diode DL2 s’éteint et en contact deux broches voisines.
la diode DL1 s’allume car vient alors
Pour réaliser le schéma repor té en s’appliquer la tension positive de 9 Vous pouvez ensuite souder le trimmer
figure 131, il faut un circuit intégré volts sur son anode. R3 et toutes les résistances en pre-
appelé NE.555 (voir IC1), que nous uti- nant soin d’insérer les valeurs correctes
lisons comme générateur d’ondes car- Si on règle le trimmer R3 sur la fré- après avoir contrôlé dans la liste des
rées. quence de 1 Hz, les deux diodes cli- composants (voir figure 131), les
gnoteront très lentement, tandis que valeurs ohmiques de R1, R2, R4 et R5.
Sans trop rentrer dans des détails tech- sur la fréquence de 10 Hz, les diodes
niques, nous pouvons tout de même clignoteront très rapidement. Insérez alors les deux condensateurs
vous signaler qu’en tournant le trim- polyester C1 et C3 d’abord, puis les
mer R3 d’un extrême à l’autre, on Pour alimenter ce circuit il faut une pile électrolytiques C2 et C4, en respectant
obtient sur la broche de sortie 3 du cir- normale de 9 volts. bien leur polarité. N’oubliez pas que la
cuit intégré une fréquence variable de broche la plus longue est toujours le
1 à 10 hertz (Hz). Passons maintenant à la réalisation pôle positif.
pratique du circuit. Il est d’autant plus
Une onde carrée étant composée d’une difficile de se tromper dans le montage Après les condensateurs, montez les
demi-onde positive et d’une demi-onde de ce projet que vous trouverez, gra- deux diodes LED en dirigeant la broche
négative, on retrouve sur la broche de vées sur le circuit imprimé LX.5001, la plus longue, l’anode, dans le trou de
sor tie une tension qui passera alter- toutes les références des différents gauche, indiqué par la lettre A (voir
nativement de 9 volts à 0 volt. composants à insérer (pour peu que figure 131). Cette fois-ci, contrairement
vous fassiez l'acquisition du kit !). aux autres composants déjà soudés,
Lorsque la tension sur la broche est de vous veillerez à ce que le corps des
9 volts, l’anode de la diode DL2 est ali- Le premier composant à insérer est le diodes reste à environ 1 cm du circuit
mentée et, par conséquent, elle s’al- support du circuit intégré IC1. Sur le imprimé.

Figure 129 : L’indicateur à deux diodes LED une fois monté. Figure 130 : L'indicateur crépusculaire une fois terminé.

ELECTRONIQUE 90 magazine - n° 4
LE COURS

Vous pouvez ainsi faire s’allumer la


C1 diode DL1 à la nuit tombée ou bien
alors dès les premières heures du soir.
R1 R4
C4
A 9V Pour essayer ce circuit, il ne vous sera
7 8 4
DL1 pas nécessaire d’attendre la nuit, mais
R2
K il vous suffira de couvrir la photoré-
R3 IC1 3
6 A sistance avec votre main ou à l’aide
2 1 DL2 d’un tissu ne laissant pas passer la
5
K
C2
lumière.
C3 R5

Comme nous l’avons déjà vu dans la


2ème leçon, les photorésistances chan-
R1= 1 kΩ 1/4 watt gent de valeur ohmique en fonction de
R2 = 6,8 kΩ 1/4 watt la lumière qu’elles reçoivent.
R3 = 50 kΩ trimmer
R4 = 180 Ω 1/4 watt PRISE PILE Dans l’obscurité, leur valeur ohmique
R5 = 180 Ω 1/4 watt tourne autour d’un mégohm, tandis
C1 = 100 nF polyester qu’en pleine lumière, elle descend aux
C2 = 10 µF électr. 63 volt environs de 100 Ω.
DL1 DL2
C3 = 10 nF polyester
C4 = 47 µF électr. 16 volt 0005.XL Dans ce schéma (voir figure 133), nous
DL1 = diode LED utilisons à nouveau le circuit intégré
A K A K
DL2 = diode LED NE.555, déjà utilisé dans le précédent
R5
IC1 = circuit intégré NE.555 R4 circuit de la figure 131, non pas pour
générer des ondes carrées, mais tout
C4
IC1 C1 simplement pour comparer une ten-
C3 C2 sion.
Figure 131 : A gauche, le schéma
électrique de l’indicateur à deux LED Pour faire fonctionner le NE.555 comme
LX.5001 avec la liste de tous les 9V
R3
R1
un comparateur plutôt que comme un
composants, et à droite, le plan
d’implantation. Remarquez bien
oscillateur, il suffit de relier ses broches
R2
l’encoche du circuit intégré IC1 et les différemment.
broches A et K des diodes LED.
En comparant les deux schémas, vous
remarquerez quelques petites dif fé-
Puis, après avoir soudé les broches Ce type de montage est généralement rences du deuxième par rapport au pre-
des deux diodes, insérez le circuit inté- utilisé pour allumer de façon automa- mier :
gré NE.555 dans son support, en diri- tique les éclairages à la tombée de la - la broche 7 n’est pas utilisée,
geant son encoche-détrompeur vers le nuit et les éteindre dès les premières - la broche 6 est reliée au positif de
condensateur polyester C1 (voir lueurs du jour. l’alimentation grâce à la résistance R3,
figure 131). tandis que dans le schéma précédent,
Le circuit que nous vous présentons la broche 6 était reliée à la broche 2,
Soudez en dernier les deux fils du ne possède pas cette fonction, car il - la photorésistance FR1 est reliée entre
connecteur de la pile d’alimentation, ne dispose pas de relais de commande la broche 2 et la masse.
le rouge dans le trou marqué « + » et ni de l'électronique nécessaire à son
le noir, dans le trou marqué « – ». fonctionnement. Vous n’assisterez donc Quand la broche 2 reçoit une tension
qu’à l’allumage de la diode DL1 dans inférieure à 1/3 des 9 volts de l’ali-
Vous pouvez maintenant relier la pile l’obscurité et à l’allumage de la diode mentation, cela revient à dire qu’elle
de 9 volts et ainsi permettre aux diodes DL2 à la lumière. ne dépasse pas les 3 volts. Sur la
de clignoter. broche de sortie 3 de IC1, on trouve
Le trimmer R2 vous permet de régler une tension de 9 volts qui alimente
Pour faire varier la vitesse à laquelle la sensibilité du circuit à l’obscurité. l’anode de la diode LED DL2 qui, par
elles clignotent, il suffit de régler, avec conséquent, s’allume.
un petit tournevis, le curseur du trim-
mer R3. +V 7 6 5 La première diode LED DL1 ne
peut pas s’allumer car la tension
A K
positive arrive sur la cathode.
F-F

Un indicateur DIODE
A K
Q R

Quand la tension sur la broche 2


LED
crépusculaire GND 2 3 4
dépasse le 1/3 des 9 volts de
Kit LX.5002 NE 555
l’alimentation, cela signifie qu’elle
est supérieure à 3 volts. La ten-
Ce second circuit est un simple indi- Figure 132 : Rappelez-vous que la broche la sion sur la broche de sortie 3 est
cateur crépusculaire qui provoque l'al- plus longue de la diode est son anode. de 0 volt.
lumage de la diode LED DL2 lorsqu'il A droite, les connexions du circuit intégré
y a de la lumière et celui de la diode NE.555, vues du dessus. Notez l’encoche Par conséquent, la diode LED DL2
LED DL1 quand il fait nuit. de référence. s’éteint et la diode LED DL1 s’al-

ELECTRONIQUE 91 magazine - n° 4
LE COURS

lume car c’est sur son anode que


C1
se présente la tension positive de
9 volts.
R4
R1 R3 C3
Maintenant que vous savez que pour 8 4 A 9V
allumer l’une des diodes il faut faire R2
DL1
6 K
varier la tension sur la broche 2 de IC1 3
2
3 volts, en plus ou en moins, vous com- A
DL2
prendrez aisément la fonction du trim- 1 5
FR1 K
mer R2.
C2 R5

En le réglant sur sa résistance maxi-


male, il suffira, pour diminuer la ten-
sion sur la broche 2, de masquer légè- R1= 1,2 kΩ 1/4 watt
rement la photorésistance. R2 = 100 kΩ trimmer
PRISE PILE
R3 = 22 kΩ 1/4 watt
En le réglant sur sa résistance mini- R4 = 180 Ω 1/4 watt
male, il faudra beaucoup de lumière R5 = 180 Ω 1/4 watt
pour abaisser la tension. FR1 = photorésistance DL1 DL2
C1 = 100 nF polyester
Passons maintenant à la réalisation C2 = 10 nF polyester 0005.XL
pratique du circuit. Si vous choisissez C3 = 47 µF électr. 16 volts A K A K
la solution du kit, vous trouverez éga- DL1 = diode LED R5
lement sur le circuit LX.5002 une séri- DL2 = diode LED
graphie avec les symboles de tous les IC1 = circuit intégré NE.555 R4
composants à insérer. IC1 C1
C2 C3

Le premier composant que vous devez R1


mettre en place est le support pour le
circuit intégré IC1, dont les broches Figure 133 : A gauche, le schéma 9 V. R3
R2

doivent être soudées sur le côté électrique du révélateur crépusculaire


LX.5002, avec la liste des composants
opposé, c’est-à-dire sur les parties en et à droite, le plan d’implantation. Notez
cuivre. bien l’encoche du circuit intégré IC1 et
les broches A et K des diodes LED. FR1
Vous pouvez ensuite insérer le trimmer
R2 et toutes les résistances, en tenant
bien compte des indications concer- Le corps des deux diodes doit être Vous pouvez à présent installer la pile
nant la valeur ohmique, n’hésitez pas maintenu à environ 1 cm du circuit de 9 volts et voir s’allumer immédia-
au besoin à vous reporter à la liste des imprimé. tement la diode LED DL2.
composants (voir figure 133).
Après avoir soudé les pattes des Si vous couvrez la photorésistance avec
Une fois les résistances soudées, insé- diodes, insérez le circuit intégré NE.555 un tissu foncé, vous verrez s’éteindre
rez les deux condensateurs polyester à sa place, sans oublier de tenir la diode DL2 et s’allumer la diode DL1.
C1 et C2 et l’électrolytique C3, en res- compte de son encoche-détrompeur en
pectant la polarité positive et négative. U, qui devra être tournée vers le En faisant l’essai de nuit, vous consta-
condensateur polyester C1 (voir terez qu’en passant d’une pièce éclai-
Soudez dans les trous indiqués par le figure 133). rée à une autre obscure, on remarque
sigle FR1, les deux pattes de la pho- le même phénomène.
torésistance, puis montez les deux Pour finir, soudez les fils du connecteur
diodes LED en plaçant l’anode dans le de la pile, en insérant le rouge dans le Pour varier la sensibilité à la lumière,
trou à gauche, indiqué par la lettre A trou marqué d’un « + » et le noir dans il suffira de régler le curseur du trim-
(voir figure 133). celui marqué d’un « – ». mer R2 à l’aide d’un tournevis. ◆

ELECTRONIQUE 92 magazine - n° 4

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