Polyfrac Ex

Polynomes et fractions rationnelles
6. Polynomes et fractions rationnelles

6.1. Exercices 1
`
a 11 :
Coefficients, d
eveloppements, factorisations
6.2. Exercices 1
`
a 8 :
Division euclidienne des polyn
omes
6.3. Exercices 1
`
a 6 :
Racines et multiplicit
es
6.4. Exercices 1
`
a 6 :
Arithm
etique des polyn
omes, Pgcd et Ppcm

6.5. Exercices 1
`
a 14 :
Relations entre coefficients et racines,
Equations alg
ebriques
6.6. Exercices 1
`
a 10 :
D
ecompositions de fractions rationnelles

Jean-Michel.Ferrard@ac-lyon.fr, 23 fevrier 2001 Page 1
6.1. Coefficients, d
eveloppements, factorisations
Exercice 6.1.1
Factoriser le polynome P
n
= 1 +
1
1!
X +
1
2!
X(X + 1) + +
1
n!
[X(X + 1) (X +n 1)].
Exercice 6.1.2
Developper le polynome P
n
= (1 +X)(1 +X
2
) (1 +X
2
n
).
Exercice 6.1.3
Factoriser sur IR les polynomes A = X
4
+X
2
+ 1 et B = X
8
+X
4
+ 1.
Exercice 6.1.4
Developper P = (1 X)(1
1
X)(1
2
X) (1
n1
X), o` u 1,
1
, . . . ,
n1
sont les
racines n-ièmes de lunite.
Exercice 6.1.5
Factoriser P = X
6
2X
3
cos 3 + 1 dans l C[X] et dans IR[X].
Exercice 6.1.6
Soient a, b deux entiers relatifs (b = 0) et n un entier naturel. Montrer que P =
1
n!
X
n
(abX)
n
et toutes ses derivees prennent des valeurs entières en x = 0 et en x =
a
b
.
Exercice 6.1.7
Trouver un polynome P tel que P(1) = 3, P
(1) = 4, P
(1) = 5 et n 3, P
(n)
(1) = 0.
Exercice 6.1.8
Pour tous polynomes P et Q de l C[X], on pose [P, Q] = PQPQ.
1. Discuter le degre de [P, Q] si deg P = p et deg Q = q.
2. Montrer que pour tous polynomes P, Q, R : [[P, Q], R] + [[Q, R], P] + [[R, P], Q] = 0.
Exercice 6.1.9
Un polynome unitaire P de degre n verie : nP = (X a)P
+ 2bP
.
Determiner les coecients de P ordonnes suivant les puissances de X a.
Exercice 6.1.10
Soient A et B deux polynomes à coecients entiers.
On suppose que les coecients de A sont premiers entre eux dans leur ensemble, et quil en
est de meme pour B. Montrer quil en est de meme pour AB.
Exercice 6.1.11
Factoriser le polynome P = (X +i)
n
(X i)
n
sur l C[X].
6.2. Division euclidienne des polyn
omes
Exercice 6.2.1
Montrer que pour tout polynome P : P(P(X)) X est divisible par P(X) X.
Exercice 6.2.2
Soit A un polynome dont les restes dans les divisions par X 1, X 2 et X 3 sont
respectivement 3, 7 et 13.
Determiner le reste dans la division de A par B = (X 1)(X 2)(X 3).
Exercice 6.2.3
Calculer la valeur de A = X
4
X
3
3X
2
+ 3X 4 en a = 1 +
3
2.
Exercice 6.2.4
Quel est le reste dans la division de A = (X sin + cos )
n
par B = X
2
+ 1 ?
Exercice 6.2.5
Montrer que (m, n, p, q) IN
4
, B = X
3
+X
2
+X+1 divise A = X
4m+3
+X
4n+2
+X
4p+1
+X
4q
.
Exercice 6.2.6
Determiner un polynome A unitaire de degre 3, divisible par (X 1) et ayant le meme reste
dans les divisions par (X 2), (X 3) et (X 4).
Exercice 6.2.7
Division de A
n
= X
n+1
cos(n 1) X
n
cos n X cos + 1 par B = X
2
2X cos + 1.
Exercice 6.2.8
Determiner tous les polynomes de IK[X] qui sont divisibles par leur polynome derive.
6.3. Racines et multiplicit
es
Exercice 6.3.1
On se donne trois scalaires a, b, c, dierents deux à deux et non nuls.
Montrer que les polynomes A =
X(X b)(X c)
a(a b)(a c)
+
X(X c)(X a)
b(b c)(b a)
+
X(X a)(X b)
c(c a)(c b)
et B = 1 +
1
abc
(X a)(X b)(X c) sont egaux.
Exercice 6.3.2
Determiner a
n
et b
n
pour que A
n
= a
n
X
n+1
+b
n
X
n
+ 1 soit divisible par B = (X 1)
2
.
Former alors le quotient Q
n
dans la division de A
n
par B.
Exercice 6.3.3
Quand le polynome A = (X + 1)
n
X
n
1 est-il divisible par B = X
2
+X + 1 ?
Exercice 6.3.4
Trouver un polynome A de degre 5 sachant que le reste dans sa division par (X +1)
3
est 5
et que le reste dans sa division par (X 1)
3
est 11.
Exercice 6.3.5
Montrer que (X 1)
3
divise A
n
= (1 +X)(X
n
1) + 2nX
n
(1 X) +n
2
X
n1
(X 1)
2
.
Calculer le quotient de la division de A
n
par (X 1)
3
.
Exercice 6.3.6
Montrer que P
n
= 1 +X +
1
2!
X
2
+
1
3!
X
3
+ +
1
n!
X
n
na que des racines simples dans l C.
6.4. Arithm
etique des polyn
omes, Pgcd et Ppcm

Exercice 6.4.1
Montrer que deux polyn omes A et B sont premiers entre eux AB et A +B le sont.
Exercice 6.4.2
Montrer que le Pgcd de X
n
1 et de X
p
1 est X
pgcd(n,p)
1.
Exercice 6.4.3
Soient P, Q deux polynomes de l C[X], premiers entre eux, et tels que P
2
+Q
2
admette a pour
racine double. Montrer que a est racine de P
2
+Q
2
.
Exercice 6.4.4
Soient A, B dans IK[X] (non tous deux nuls) et soient U, V tels que AU +BV = pgcd(A, B).
Montrer que U et V sont premiers entre eux.
Exercice 6.4.5
Trouver tous les polynomes U et V tels que (X 1)
3
U + (X + 1)
2
V = 1.
Exercice 6.4.6
Determiner deux polynomes S et T de degre 5 tels que (1 X)
6
S +X
6
T = 1.
6.5. Relations entre coefficients et racines,
equations alg
ebriques
Exercice 6.5.1
Resoudre le système (S) :
_
_
_
x +y +z = 1
xy +xz +yz = 1
xyz = 1
Exercice 6.5.2
Resoudre le système
_
_
x +y +z = 1
x
2
+y
2
+z
2
= 9
1
x
+
1
y
+
1
z
= 1
Exercice 6.5.3
Resoudre x
4
4x
3
+x
2
+ 6x + 2 = 0 sachant que la somme de deux des solutions vaut 2.
Exercice 6.5.4
Calculer la somme des puissances quatrièmes des racines a, b, c de P = X
3
+pX +q.
Exercice 6.5.5
Condition sur p et q pour que A = X
3
+pX +q admette un zero multiple.
Exercice 6.5.6
Soient a, b, c les racines de A = X
3
+pX
2
+qX +r = 0.
Former lequation dont les racines sont = b +c, = a +c et = a +b.
Exercice 6.5.7
Resoudre 8x
3
42x
2
+63x27 = 0 sachant que les solutions sont en progression geometrique.
Exercice 6.5.8
Condition sur p, q, r pour que lune des solutions de x
3
+px
2
+qx +r = 0 soit la somme des
deux autres.
Exercice 6.5.9
Calculer
_
+ 2
2 + 5
_
3
, o` u decrit lensemble des racines de lequation x
3
+2x
2
x+1 = 0.
Exercice 6.5.10
Determiner a pour que A = X
4
X + a et B = X
2
aX + 1 aient au moins un zero en
commun.
Exercice 6.5.11
Determiner pour que P = X
3
3X + ait un zero double.
Resoudre alors lequation P(x) = 0.
Exercice 6.5.12
Determiner pour que P = X
3
8X
2
+ (13 )X 6 2 ait un zero double.
Resoudre alors lequation P(x) = 0.
Exercice 6.5.13
Determiner m, n, p pour que lequation x
6
+mx
4
+10x
3
+nx+p = 0 ait une racine quadruple.
Exercice 6.5.14
Resoudre le système
_
_
_
x
2
+y
2
+z
2
= 0
x
4
+y
4
+z
4
= 0
x
5
+y
5
+z
5
= 2
6.6. D
ecompositions de fractions rationnelles

Exercice 6.6.1
Decomposer en element simples dans IR(X) : R =
n!
x(x + 1)(x + 2) (x +n)
.
Exercice 6.6.2
Decomposer en element simples dans l C(X) : R =
1
x
4
(x i)
3
Exercice 6.6.3
Decomposer dans IR(X) : R =
1 abx
2
x
n
(1 ax)(1 bx)
(avec a, b = 0, a = b, n 1).
Exercice 6.6.4
Meme question avec R =
x
11
(x
2
+x + 1)
4
Exercice 6.6.5
x
5
x
2
+ 1
(x
2
+ 1)
2
(x + 1)
2
Exercice 6.6.6
Decomposer en element simples dans l C(X) : R =
x
(x
2
+ 1)(x
2
j
2
)
2
Exercice 6.6.7
Decomposer dans IR(X) : R =
6
(x + 1)(x
2
+x + 1)(x
2
+x + 2)(x
2
+x + 3)
Exercice 6.6.8
1
x
8
+x
4
+ 1
Exercice 6.6.9
1
x
5
(1 x)
5
(x
2
x + 1)
Exercice 6.6.10
x
3
x + 2
(x
2
+ 1)
4
(x
2
+x + 1)x
Corrige des exercices
Corrig
e de lexercice 6.1.1
On constate que P
1
= 1 +X, P
2
= 1 +X +
1
2!
X(X + 1) =
1
2!
(X + 1)(X + 2).
Montrons par recurrence sur n que la factorisation de P
n
est :
P
n
=
1
n!
(X + 1)(X + 2) (X +n) =
1
n!
n
k=1
(X +k)
Comme on vient de le voir la propriete est vraie si n = 1 et si n = 2.
Supposons quelle le soit pour un certain entier n 1 xe.
Dans ces conditions :
P
n+1
= P
n
+
1
(n + 1)!
n
k=0
(X +k) =
1
n!
n
k=1
(X +k) +
1
(n + 1)!
n
k=0
(X +k)
=
1
(n + 1)!
_
n
k=1
(X +k)
__
n + 1 +X
_
=
1
(n + 1)!
n+1
k=1
(X +k)
Ce qui etablit la propriete au rang n + 1 et etablit la recurrence.
Corrig
On peut ecrire P
n
= (X
0
+X
1
)(X
02
+X
12
) (X
02
n
+X
12
n
) =
n
k=0
(X
02
k
+X
12
k
).
Ainsi P
n
=
n
k=0
k
{0,1}
X
k
2
k
=
0
+
1
2++
n
2
n
Cette dernière somme est etendue à tous les (
0
,
1
, . . . ,
n
) de E = {0, 1}
n
.
Mais quand (
0
, . . . ,
n
) decrit E, lentier m =
0
+
1
2+ +
n
2
n
decrit {0, 1, . . . , 2
n+1
1}
(en eet on obtient toutes les representations en binaire sur n + 1 chires.)
Conclusion : pour tout entier n, P
n
=
2
n+1
1
m=0
X
m
.
Remarque : on retouve ce resultat par recurrence en utilisant P
n
(X) = P
n1
(X)(1 +X
2
n
).
Corrig
On ecrit A = (X
2
+ 1)
2
X
2
= (X
2
+X + 1)(X
2
X + 1).
De la meme manière :
B = A(X
2
) = (X
4
+X
2
+ 1)(X
4
X
2
+ 1)
= (X
2
+X + 1)(X
2
X + 1)((X
2
+ 1)
2
3X
2
)
= (X
2
+X + 1)(X
2
X + 1)(X
2
+
3X + 1)(X
2
3X + 1)
Corrig
On connait la factorisation X
n
1 =
n
k=0
(X
k
).
Par identication des coecients constants, cette factorisation donne
n
k=0
(
k
) = 1.
On sait que pour complexe z de module 1 on a z z = 1.
En particulier
k
= 1. Le polynome P de lenonce secrit donc :
P =
n
k=0
(1
k
X) =
n
k=0
((
k
)(X
k
)) =
n
k=0
(
k
)
n
k=0
(X
k
) =
n
k=0
(X
k
)
Mais quand decrit lensemble des racines n-ièmes de lunite, en fait autant.
Ainsi P =
n
k=0
(X
k
) =
n
k=0
(X
k
) = 1 X
n
.
Corrig
Pour tous nombres complexes a et b, on a a
3
b
3
= (a b)(a jb)(a jb).
On en deduit la factorisation de P dans l C[X] :
P = (X
3
e
3i
)(X
3
e
3i
) = (X
3
( e
i
)
3
)(X
3
( e
i
)
3
)
= (X e
i
)(X j e
i
)(X j e
i
)(X e
i
)(X j e
i
)(X j e
i
)
= (X e
i
)(X e
i(+
2
3
)
)(X e
i(
2
3
)
)(X e
i
)(X e
i(
2
3
)
)(X e
i(+
2
3
)
)
Pour obtenir la factorisation dans IR[X], on regroupe deux à deux les termes conjugues et
on utilise le developpement (X e
i
)(X e
i
) = X
2
2X cos + 1. On en deduit :
P = (X e
i
)(X e
i
)(X e
i(+
2
3
)
)(X e
i(+
2
3
)
)(X e
i(
2
3
)
)(X e
i(
2
3
)
)
= (X
2
2X cos + 1)(X
2
2X cos( +
2
3
) + 1)(X
2
2X cos(
2
3
) + 1)
Corrig
On connait la formule de Taylor à lorigine : P =
+
k=0
P
(k)(0)
k!
X
k
.
Ici P =
1
n!
X
n
(a bX)
n
=
1
n!
X
n
n
j=0
C
j
n
(b)
j
a
nj
X
j
=
1
n!
2n
k=n
C
kn
n
(b)
kn
a
2nk
X
k
.
On en deduit P
(k)
(0) = 0 si k < n (normal car 0 est racine de multiplicite n.)
De meme P
(k)
= 0 si k > 2n (cest normal car deg P = 2n.)
Enn, pour tout k de {n, . . . , 2n}, P
(k)
(0) =
k!
n!
C
kn
n
(b)
kn
a
2nk
ZZ.
Enn, on remarque que P(X) =
b
n
n!
X
n
_
a
b
X
_
n
= P
_
a
b
X
_
.
Ainsi : k IN, P
(k)
(X) = (1)
k
P
(k)
_
a
b
X
_
donc P
(k)
_
a
b
_
= (1)
k
P
(k)
(0) ZZ.
Corrig
Le polynome P = 3 + 4(X 1) +
5
2!
(X 1)
2
=
5
2
X
2
X +
3
2
convient.
Corrig
1. Si P = 0 ou Q = 0 alors [P, Q] = 0. Supposons donc deg P = p 0 et deg Q = q 0.
Alors deg PQ = deg PQ = p +q. Il en resulte deg[P, Q] p +q.
Soient a
p
= 0 le coecient dominant de P et b
q
= 0 celui de Q.
Le coecient dominant de PQ est a
p
b
q
et celui de PQ est a
p
b
q
.
Le coecient de degre p +q dans [P, Q] est donc a
p
b
q
a
p
b
q
= 2i Im(a
p
b
q
).
Donc si a
p
b
q
/ IR, cest-à-dire arg(a
p
) = arg(b
q
) () alors deg[P, Q] = deg P + deg Q.
Dans le cas contraire, on a deg[P, Q] < deg P + deg Q.
2. Soient P, Q, R trois elements de l C[X]. On constate que :
[[P, Q], R] = [P, Q]R [P, Q]R = (PQPQ)R (PQPQ)R
= PQR PQR PQR +PQR
Par permutation circulaire, on en deduit :
_
_
[[P, Q], R] = PQR PQR PQR +PQR
[[Q, R], P] = QRP QRP QRP +QRP = PQR PQR P QR +P QR
[[R, P], Q] = RPQRPQRPQ+RP Q = PQR PQR PQR +P QR
En sommant, on trouve [[P, Q], R] + [[Q, R], P] + [[R, P], Q] = 0.
Corrig
On a P =
n
k=0
a
k
(X a)
k
avec a
k
=
P
(k)
(a)
k!
. P est unitaire donc P
(n)
(a) = n!.
Pour determiner P, il faut donc connatre les d
k
= P
(k)
(a), pour 0 k n.
On derive k fois nP = (X a)P
+ 2bP
en utilisant la formule de Leibniz.

On trouve, pour tout entier k, nP
(k)
= (X a)P
(k+1)
+kP
(k)
+ 2bP
(k+2)
.
Si on se place en a, on en deduit : (n k)P
(k)
(a) = 2bP
(k+2)
(a), donc (n k)d
k
= 2bd
k+2
.
deg P = n d
k
= 0 si k > n. On en deduit (avec k = n 1) d
n1
= bd
n+1
donc d
n1
= 0.
Pour k < n, legalite d
k
=
2b
nk
d
k+2
montre alors que d
n3
= d
n5
= d
n7
= . . . = 0.
Le polynome P =
n
k=0
d
k
k!
X
k
secrit donc P =
n/2
r=0
d
n2r
(n2r)!
X
n2r
.
Avec k = n 2r, d
k
=
2b
nk
d
k+2
donne d
n2r
=
b
r
d
n2(r1)
puis d
n2r
=
b
r
r!
d
n
=
b
r
n!
r!
.
On a ainsi obtenu P =
n/2
r=0
b
r
n!
r!(n2r)!
(X a)
n2r
.
Corrig
Posons A =
m
j=0
a
j
X
j
et B =
n
k=0
b
k
X
k
. Ainsi AB =
m+n
r=0
c
r
X
r
avec c
r
=
j+k=r
a
j
b
k
.
Supposons par labsurde que les c
r
ne soient pas premiers entre eux dans leur ensemble.
Soit d un diviseur premier commun de tous les c
r
.
Par hypothèse les a
j
sont premiers entre eux dans leur ensemble, de meme que les b
k
.
Il existe donc un plus petit entier j
0
dans {0, . . . , m} tel que d ne divise pas a
j
0
.
De meme, il existe un plus petit entier k
0
dans {0, . . . , n} tel que d ne divise pas b
k
0
.
Dans ces conditions c
j
0
+k
0
= a
j
0
b
k
0
+S avec S =
(j,k)=(j
0
,k
0
)
j+k=j
0
+k
0
a
j
b
k
.
Tous les a
j
b
k
de S sont divisibles par d (car j < j
0
ou k < k
0
).
Or c
j
0
+k
0
est divisible lui aussi par d (comme tous les d
r
.)
On en deduit que d divise S c
j
0
+k
0
= a
j
0
b
k
0
.
Le theorème de Gauss donne alors d | a
j
0
ou d | b
k
0
ce qui est absurde.
Conclusion : les coecients du polynome C = AB sont premiers entre eux dans leur ensemble.
Corrig
On constate que P = (X
n
+niX
n1
+ ) (X
n
niX
n1
+ ) = 2niX
n1
+ .
On resout (z +i)
n
= (z i)
n
dans l C pour trouver les racines de P.
On observe que z = i nest pas solution. Donc (z +i)
n
= (z i)
n
_
z +i
z i
_
n
= 1.
Notons
k
= exp
2ik
n
les racines n-ièmes de 1 (0 k n 1.)
On a lequivalence
_
z +i
z i
_
n
= 1 k {1, . . . , n1},
z +i
z i
=
k
(car k = 0 est exclu.)
Or
z +i
z i
=
k
z = i
k
+ 1
k
1
= i
exp
2ik
n
+ 1
exp
2ik
n
1
= i
exp
ik
n
+ exp
ik
n
exp
ik
n
exp
ik
n
.
On obtient donc z = i
2 cos
k
n
2i sin
k
n
= cotan
k
n
, avec 1 k n 1.
Les
k
=
k
n
forment une suite strictement croissante de ]0, [.
Dautre part lapplication x cotan x est strictement decroissante (donc injective) sur ]0, [.
Les solutions obtenues sont distinctes deux à deux.
Comme deg P = n 1, on a obtenu toutes les racines de P (ce sont des racines simples.)
Compte tenu du coecient dominant, on en deduit : P = 2ni
n1
k=1
_
X cotan
k
n
_
.
Corrig
Posons P(X) =
n
k=0
a
k
X
k
. Ainsi P(P(X)) =
n
k=0
a
k
P(X)
k
.
On remarque que P(P(X)) X = P(P(X)) P(X) +P(X) X.
Il sut donc de montrer que P(P(X)) P(X) est divisible par P(X) X.
En regroupant dans une meme sommation, on trouve P(P(X))P(X) =
n
k=0
a
k
(P(X)
k
X
k
).
Or P(X)
k
X
k
est toujours divisible par P(X) X (factorisation classique de a
k
b
k
.)
Il en resulte que P(P(X)) X est divisible par P(X) X.
Corrig
Lhypothèse signie que A(1) = 1, A(2) = 7 et A(3) = 13.
La division de A par B = (X 1)(X 2)(X 3) secrit A = BQ+R, avec deg R < 3.
Le reste R peut donc secrire : R = aX
2
+bX +C, avec (a, b, c) IR
3
.
On evalue legalite A = BQ+R en 1, 2, 3 en utilisant le fait que B(1) = B(2) = B(3) = 0.
Il vient
_
_
_
A(1) = 3 = a +b +c
A(2) = 7 = 4a + 2b +c
A(3) = 13 = 9a + 3b +c
qui donne immediatement a = b = c = 1.
Le reste dans la division de A par B est donc R = X
2
+X + 1.
Corrig
On constate que (a1)
3
= 2 : le reel a est racine de B = (X1)
3
2 = X
3
3X
2
+3X3.
La division de A par B secrit A = (X + 2)B + 2.
On en deduit A(2) = (a + 2)B(2) + 2 = 2.
Corrig
La division A = BQ+R de A par B dans IR[X] est aussi valable dans l C[X].
Dans cette division, R secrit R = X +, avec (, ) IR
2
.
Comme on se place dans l C[X], on peut evaluer legalite A = BQ+R au point i.
Ainsi A(i) = B(i)Q(i) +i +, avec B(i) = 0 et A(i) = (cos +i sin )
n
= cos n +i sin n.
Par identication des parties reelles et des parties imaginaires, il vient
_
= sin n
= cos n
Conclusion : le reste dans la division de A par B est R = (sin n)X + cos n.
Corrig
Les polynomes A et B sont à coecients reels, mais il est equivalent de dire que B divise A
dans IR[X] ou que B divise A dans l C[X] (en eet la division de A par B dans IR[X] est aussi
valable dans l C[X] et il sut dinvoquer lunicite de cette division euclidienne dans l C[X].)
On constate que B = (X + 1)(X i)(X +i).
Pour montrer que A est divisible par B, il sut donc de montrer quil lest par (X + 1),
(X i) et (X +i) (car ces trois polynomes de degre 1 sont premiers entre eux deux à deux.)
Cela equivaut à montrer que A(1) = A(i) = A(i) = 0.
Or pour {1, i, i} donc pour toute racine quatrième de lunite (sauf 1) on a :
A() = (
4
)
m
3
+ (
4
)
n
2
+ (
4
)
p
+ (
4
)
q
=
3
+
2
+ + 1 = B() = 0
Conclusion : B = X
3
+X
2
+X + 1 divise toujours A = X
4m+3
+X
4n+2
+X
4p+1
+X
4q
.
Corrig
Notons le reste commun dans la division de A par X 1, X 2, X 3.
Il existe donc des polynomes Q
2
, Q
3
, Q
4
tels que
_
_
_
A = (X 2)Q
2
+
A = (X 3)Q
3
+
A = (X 4)Q
4
+
.
Il sensuit que A est divisible par X 2, X 3, X 4 donc par leur produit.
Mais le polynome A est unitaire. On a donc exactement A = (X2)(X3)(X4).
Il reste à utiliser la dernière hypothèse, qui sexprime par A(1) = 0.
On evalue legalite A = (X 2)(X 3)(X 4) en 1 et on trouve = 6.
Conclusion : le polynome cherche est A = (X2)(X3)(X4)+6 = X
3
9X
2
+26X18.
Corrig
On constate que A
0
= 0, A
1
= B. Pour tout entier k 0, on a :
A
k+1
A
k
= X
k+2
cos k X
k+1
cos(k + 1) X
k+1
cos(k1) +X
k
cos k
= X
k+2
cos k X
k+1
(cos(k + 1) + cos(k1)) +X
k
cos k
= X
k+2
cos k 2X
k+1
cos cos k +X
k
cos k
= (X
k
cos k)B
Par sommation, on en deduit A
n
=
n1
k=0
(A
k+1
A
k
) = B
n1
k=0
X
k
cos k.
Ainsi le reste de la division de A
n
par B est nul, et le quotient est Q
n
=
n1
k=0
X
k
cos k.
Corrig
Si A est constant, il nest pas divisible par son polynome derive, sauf si A = 0.
On considèrera donc un polynome A de degre n 1, divisible par A
.
Si a
n
X
n
est le terme dominant de A, celui de A
est na
n
X
n1
.
La division de A par A
secrit donc A =
1
n
(X +)A
, avec IK.
A partir de là, il y a plusieurs variantes pour la demonstration.
1. Posons A =
n
k=0
a
k
X
k
. On transforme legalite nA = (X +)A
.
nA = (X )A
n
n
k=0
a
k
X
k
= (X +)
n
k=1
ka
k
X
k1
n
n
k=0
a
k
X
k
=
n
k=1
ka
k
X
k
+
n1
k=0
(k + 1)a
k+1
X
k
n1
k=0
(n k)a
k
X
k
=
n1
k=0
(k + 1)a
k+1
X
k
Lidentication des coecients donne : k {0, . . . , n 1}, a
k
=
k+1
nk
a
k+1
.
Ainsi a
k
=
_
k+1
nk
__
k+2
nk1
_

_
n
1
_
a
n
=
nk
n!
k!(nk)!
a
n
=
nk
C
k
n
a
n
.
On en deduit A =
n
k=0
a
k
X
k
= a
n
n
k=0
C
k
n
nk
X
k
= a
n
(X +)
n
.
Les solutions sont donc toujours de la forme A = (X+)
n
, avec n IN et (, ) IR
2
.
Reciproquement, A = (X +)
n
A
| A car A =
1
n
(X +)A
.
On a ainsi obtenu lensemble des solutions du problème.
2. Legalite nA = (X +)A
montre que est une racine A.

Soit m 1 la multiplicite de cette racine.
Il existe donc un polynome B tel que A = (X +)
m
B, avec B() = 0.
On reporte cette expression de A dans legalite nA = (X +)A
.
On obtient n(X +)
m
B = (X +)(m(X +)
m1
B + (X +)
m
B
).
Après simplication par (X +)
m
, on trouve : (n m)B = (X +)B
.
On se place ensuite au point . Sachant que B() = 0, il vient m = n.
Autrement dit A = (X +)
n
B et B est une constante (car deg A = n).
On a donc obtenu A = (X +)
n
et on termine comme precedemment.
3. On derive k fois nA = (X +)A
et on trouve : nA
(k)
= kA
(k)
+ (X +)A
(k+1)
.
Si on se place au point , on trouve (n k)A
(k)
() = 0 donc A
(k)
() = 0 si k = n.
Il en decoule (formule de Taylor) que : A =
k0
A
(k)
()
k!
(X +)
k
=
A
(n)
()
n!
(X +)
n
.
Le polynome A est donc de la forme A = (X+)
n
et on termine comme precedemment.
Jean-Michel.Ferrard @ac-lyon.fr, 23 fevrier 2001 Page 14
Corrig
On constate que deg A 3 et que deg B = 3.
Dautre part A(a) = 1 = B(a), A(b) = 1 = B(b), A(b) = 1 = B(b) et A(0) = 0 = B(0).
A et B prennent la meme valeur en quatre points distincts (donc plus que leurs degres.)
Il en decoule que les polynomes A et B sont identiques.
Corrig
A
n
est divisible par (X 1)
2
si et seulement si A
n
(1) = A
n
(1) = 0.
Cela equivaut à
_
a
n
+b
n
= 1
(n + 1)a
n
+nb
n
= 0
cest-à-dire a
n
= n et b
n
= n 1.
On trouve alors le polyn ome A
n
= nX
n+1
(n + 1)X
n
+ 1.
On constate que A
0
= 0. Pour tout entier k 1, on a :
A
k
A
k1
= kX
k+1
(k + 1)X
k
(k 1)X
k
+kX
k1
= kX
k+1
2kX
k
+kX
k1
= kX
k1
(X 1)
2
On en deduit A
n
= A
n
A
0
=
n
k=1
(A
k
A
k1
) = (X 1)
2
n
k=1
kX
k1
.
Conclusion : le quotient dans la division euclidienne de A
n
par (X1)
2
est Q
n
=
n1
k=0
(k+1)X
k
.
Corrig
Pour etudier la divisibilite de A
n
par B, on se place dans l C[X] (cf ex 6.2.5).
Or B = (X j)(X j) divise A
n
si et seulement si A(j) = A(j) = 0.
Puisque A
n
est à coecients reels, on a A
n
(j) = A(j).
Il sut donc dexprimer la condition A
n
(j) = 0.
Or A
n
(j) = (j + 1)
n
j
n
1 = (j
2
)
n
j
n
1 = (1)
n
j
2n
j
n
1.
Cette expression est periodique de periode 6.
Si on pose n = 6q +r, avec r {0, . . . , 5}, on a donc A
n
(j) = A
r
(j).
On trouve successivement :
A
0
(j) = 1 = 0 A
1
(j) = j
2
j 1 = 0 A
2
(j) = j j
2
1 = 0
A
3
(j) = 3 = 0 A
4
(j) = j
2
j 1 = 0 A
5
(j) = j j
2
1 = 0
Conclusion : A
n
est divisible par B si et seulement si n = 6q + 1 ou n = 6q + 5.
Corrig
Il existe deux polynomes Q
1
et Q
2
tels que
_
A = (X + 1)
3
Q
1
5
A = (X 1)
3
Q
2
+ 11
A + 5 admet donc 1 comme racine triple. De meme 1 est racine triple de A 11.
Ainsi 1 est racine double de (A + 5)
= A
et 1 est racine double de (A 11)
= A
.
Donc A
est divisible par (X + 1)

2
et par (X 1)
2
donc par (X
2
1)
2
= X
4
2X
2
+ 1.
On sait que deg A
= 4. Il en resulte quil existe dans IR tel que A
= (X
4
2X
2
+ 1).
On intègre : il existe (, ) dans IR
2
tel que A =
_
X
5
5

2X
3
3
+X
_
+.
Il reste à exprimer que A(1) = 5 et A(1) = 11 donc
8
15
+ = 5 et
8
15
+ = 11.
Il en decoule = 15 et = 3. Finalement A = 3X
5
10X
3
+ 15X + 3.
On verie que
_
A = (3X
2
9X + 8)(X + 1)
3
5
A = (3X
2
+ 9X + 8)(X 1)
3
+ 11
Corrig
On commence par developper A
n
, pour tout n 1.
On trouve A
n
= (n 1)
2
X
n+1
(2n
2
2n 1)X
n
+n
2
X
n1
X 1,
puis A
n
= (n + 1)(n 1)
2
X
n
n(2n
2
2n 1)X
n1
+ (n 1)n
2
X
n2
1.
et A
n
= n(n + 1)(n 1)
2
X
n1
n(n 1)(2n
2
2n 1)X
n2
+ (n 2)(n 1)n
2
X
n3
.
On en deduit :
_
_
_
A
n
(1) = (n1)
2
(2n
2
2n1) +n
2
2 = 0
A
n
(1) = (n + 1)(n1)
2
n(2n
2
2n1) + (n1)n
2
1 = 0
A
n
(1) = n(n + 1)(n1)
2
n(n1)(2n
2
2n1) + (n2)(n1)n
2
= 0
A
n
(1) = A
n
(1) = A
n
(1) = 0 prouve que 1 est racine au moins triple de A.
Autrement dit, le polynome A
n
est divisible par (X 1)
3
.
Il y a en fait une meilleure methode.
En eet
_
A
k
= (k
2
2k + 1)X
k+1
(2k
2
2k 1)X
k
+k
2
X
k1
X 1
A
k1
= (k
2
4k + 4)X
k
(2k
2
6k + 3)X
k1
+ (k
2
2k + 1)X
k2
X 1
La dierence A
k
A
k1
se factorise comme on le voit ci-dessous :
A
k
A
k1
= (k 1)
2
(X
k+1
3X
k
+ 3X
k1
X
k2
) = (k 1)
2
X
k2
(X 1)
3
.
On a A
1
= 0, donc A
n
= A
n
A
1
=
n
k=2
(A
k
A
k1
) = (X 1)
3
n
k=2
(k 1)
2
X
k2
.
On retrouve donc que A
n
est divisble par (X 1)
3
.
Qui plus est, on trouve le quotient Q
n
=
n2
k=0
(k + 1)
2
X
k
.
Corrig
On constate que P
n
= P
n1
et P
n
= P
n1
+
X
n
n!
.
Supposons par labsurde que P
n
admette une racine double .
On a alors P
n
() = P
n
() = 0 donc P
n
() = P
n1
() = 0.
On en deduit

n
n!
= P
n
() P
n1
() = 0 donc = 0 ce qui est absurde car P(0) = 1 = 0.
Conclusion : pour tout entier n, le polynome P
n
na que des racines simples.
Corrig
Si (AB) (A +B) = 1 il existe U, V dans IK[X] tels que (AB)U + (A +B)V = 1.
Cette egalite secrit aussi A(BU +V ) +BV = 1.
Sous cette forme cest une egalite de Bezout pour A et B.
On en deduit que les polynomes A et B sont premiers entre eux.
Inversement, supposons que A et B soient premiers entre eux.
Il existe U, V dans IK[X] tels que AU +BV = 1.
Les egalites de Bezout
_
(A +B)U +B(V U) = 1
A(U V ) + (A +B)V = 1
montrent que
_
(A +B) B = 1
A (A +B) = 1
Puisque A +B est premier avec A et B, il est premier avec leur produit.
Conclusion : on a lequivalence A B = 1 (A +B) (AB) = 1.
Corrig
Soit n = pq +r la division euclidienne de n par p.
On a : X
n
1 = X
pq+r
1 = X
r
(X
pq
1) +X
r
1 = X
r
(X
p
1)
q1
k=0
X
kp
+X
r
1.
Puisque 0 r < p, il en decoule que X
r
1 est le reste dans la division de X
n
1 par X
p
1.
On forme la suite des divisions de lalgorithme dEuclide applique au couple (n, p) :
n = pq
1
+r
1
, p = r
1
q
2
+r
2
, r
1
= r
2
q
3
+r
3
, . . . , r
n1
= r
n
q
n+2
Lentier r
n
, dernier reste non nul dans cet algorithme, est le pgcd de n et de p.
Ce qui precède montre que lalgorithme dEuclide applique aux polynomes X
n
1 et X
p
1
conduit aux restes successifs R
1
= X
r
1
1, R
2
= X
r
2
1, . . . , R
n
= X
r
n
1.
Dans cet algorithme R
n
est le dernier reste non nul (car r
n
| r
n1
R
n
| R
n1
.)
Il en decoule que le pgcd de X
n
1 et de X
p
1 est R
n
= X
r
n
1 = X
pgcd (n,p)
1.
Corrig
Puisque P Q = 1, il existe U, V dans l C[X] tels que UP +V Q = 1.
On en deduit A(P +iQ) +B(P iQ) = 1, avec A =
1
2
(U iV ) et B =
1
2
(U +iV ).
Il en decoule que P +iQ et P iQ sont premiers entre eux.
Or a est racine double de P
2
+Q
2
= (P +iQ)(P iQ).
Il est donc ou bien racine double de P +iQ, ou bien racine double de P iQ.
Ainsi a est racine de P
+iQ
ou de P
iQ
.
Dans tous les cas, il est racine de leur produit (P
+iQ
)(P
iQ
) = P
2
+Q
2
.
Corrig
Puisque A, B ne sont pas tous deux nuls, leur pgcd D est non nul.
Il existe deux polynomes

A et

B tels que A = D
A et B = D
B.
Legalite AU +BV = D donne alors D(
AU +

BV ) = D donc

AU +

BV = 1.
Cette egalite de Bezout prouve que U et V sont premiers entre eux.
Corrig
(X 1)
3
et (X + 1)
2
etant premiers entre eux, il existe des solutions (U, V ).
On trouve lune delles en appliquant lalgorithme dEuclide à (X 1)
3
et (X + 1)
2
.
On trouve tout dabord (X 1)
3
= (X + 1)
2
(X 5) + 12X + 4.
On obtient ensuite 36(X + 1)
2
= (12X + 4)(3X + 5) + 16.
En remontant les calculs, on en deduit :
16 = 36(X + 1)
2
(12X + 4)(3X + 5)
= 36(X + 1)
2
(3X + 5)((X 1)
3
(X + 1)
2
(X 5))
= (3X + 5)(X 1)
3
+ (3X
2
10X + 11)(X + 1)
2
Une solution (U
0
, V
0
) de (X 1)
3
U
0
+ (X + 1)
2
V
0
= 1 est donc :
U
0
=
1
16
(3X + 5), V
0
=
1
16
(3X
2
10X + 11)
Pour tout couple (U, V ) on a alors :
(X 1)
3
U + (X + 1)
2
V = 1 (X 1)
3
U + (X + 1)
2
V = (X 1)
3
U
0
+ (X + 1)
2
V
0
(X 1)
3
(U U
0
) = (X + 1)
2
(V
0
V )
Cela equivaut (Gauss) à lexistence de C dans IR[X] tel que
_
U = U
0
+ (X + 1)
2
C
V = V
0
(X 1)
3
C
.
Remarque : la solution (U
0
, V
0
) obtenue par la methode precedente est optimale, car elle
minimise les degres. Pour toute autre solution (U, V ), on a deg U 2 et deg V 3.
Corrig
Puisque (1 X)
6
X
6
= 1, il existe des polynomes S, T tels que (1 X)
6
S +X
6
T = 1.
Comme dans Ex.6.4.5 on peut construire (S, T) tels que deg S 5 et deg T 5.
Mais cette methode conduirait à des calculs un peu trop compliques.
Remarquons que (1 X)
6
S +X
6
T = 1 equivaut à x ] 1, 1[, (1 x)
6
S(x) +x
6
T(x) = 1.
Sous cette forme le problème devient :
1
(1 x)
6
= S(x) +x
6
T(x)
(1 x)
6
= S(x) +o(x
5
).
Cela signie (puisquon veut deg S 5) que S(x) est le DL de
1
(1 x)
6
en 0 à lordre 5.
Or
1
(1 x)
6
= (1 x)
6
= 1 + 6x + 21x
2
+ 56x
3
+ 126x
4
+ 252x
5
+o(x
5
).
On en deduit donc S = 1 + 6X + 21X
2
+ 56X
3
+ 126X
4
+ 252X
5
.
On remarque enn que (1X)
6
S(X)+X
6
T(X) = 1 (1X)
6
T(1X)+X
6
S(1X) = 1.
Cela signie que le polynome T est donne par T(X) = S(1 X). On trouve alors :
T(X) = 1 + 6(1 X) + 21(1 X)
2
+ 56(1 X)
3
+ 126(1 X)
4
+ 252(1 X)
5
= 252X
5
+ 1386X
4
3080X
3
+ 3465X
2
1980X + 462
Corrig
Notons
1
,
2
et
3
les fonctions symetriques elementaires de x, y, z.
Le système (S) secrit
1
=
2
=
3
= 1. Cela equivaut à dire que {x, y, z} est lensemble S
des solutions de lequation t
3
1
t
2
+
2
t
3
= 0, cest-à-dire de lequation t
3
t
2
+t1 = 0.
Cette equation secrit (t 1)(t i)(t +i) = 0, donc S = {1, i, i}.
Conclusion : les solutions de (S) sont les six triplets (x, y, z) tels que {x, y, z} = {1, i, i}.
Corrig
Comme dans lexercice precedent :
_
_
x +y +z = 1
x
2
+y
2
+z
2
= 9
1
x
+
1
y
+
1
z
= 1
1
= 1
2
1
2
2
= 9
3
= 1
_
_
_
1
= 1
2
= 4
3
= 4
x, y, z sont les solutions

de t
3
t
2
4t + 4 = 0
cest-à-dire de :
(t 1)(t 2)(t + 2) = 0
Les solutions sont les six triplets (x, y, z) tels que {x, y, z} = {1, 2, 2}.
Corrig
Notons a, b, c, d les racines de P = x
4
4x
3
+x
2
+ 6x + 2.
On choisit par exemple de noter a et b celles qui verient a +b = 2.
On ecrit les relations coecients-racines et on ajoute la condition a +b = 2.
On transforme ce système par equivalences :
_
_
a +b +c +d = 4
ab +ac +ad +bc +bd +cd = 1
abc +abd +acd +bcd = 6
abcd = 2
a +b = 2
_
c +d = 2
(a +b)(c +d) +ab +cd = 1
ab(c +d) +cd(a +b) = 6
(ab)(cd) = 2
a +b = 2
_
c +d = 2
ab +cd = 3
ab +cd = 3
(ab)(cd) = 2
a +b = 2
Le fait quon obtienne deux equations identiques conrme que le problème a des solutions.
Le sous-système
_
ab +cd = 3
(ab)(cd) = 2
signie que ab et cd sont les solutions de t
2
+ 3t + 2 = 0.
Or t
2
+ 3t 2 = (t + 1)(t + 2). Donc
_
ab +cd = 3
(ab)(cd) = 2
{ab, cd} = {1, 2}.
{a, b} et {c, d} jouant le meme role, on peut supposer ab = 1 et cd = 2.
On obtient nalement
_
a +b = 2
ab = 1
et
_
c +d = 2
cd = 2
.
Le système
_
a +b = 2
ab = 1
signie que a, b sont les racines de t
2
2t 1 = 0.
Le système
_
c +d = 2
cd = 2
signie que a, b sont les racines de t
2
2t 2 = 0.
Or t
2
2t 1 = 0 t {1
2, 1 +
2} et t
2
2t 2 = 0 t {1
3, 1 +
3}.
Finalement, on peut choisir a = 1
2, b = 1 +
2, c = 1
3 et d = 1 +
3.
On a ainsi obtenu les solutions de P = x
4
4x
3
+x
2
+ 6x + 2.
Corrig
Avec les notations habituelles, on a
_
a +b +c =
1
= 0
a
2
+b
2
+c
2
=
2
1
2
2
= 2p
On a (S) :
_
_
_
a
3
+pa +q = 0
b
3
+pb +q = 0
c
3
+pc +q = 0
donc a
3
+b
3
+c
3
= p(a +b +c) 3q = 3q.
Mais (S)
_
_
_
a
4
+pa
2
+qa = 0
b
4
+pb
2
+qb = 0
c
4
+pc
2
+qc = 0
a
4
+b
4
+c
4
= p(a
2
+b
2
+c
2
) q(a +b +c) = 2p
2
.
La somme des puissances quatrièmes des racines de P = X
3
+pX +q est donc egale à 2p
2
.
Corrig
Pour cet exercice, on va voir trois methodes.
1. A = X
3
+pX+q a une racine multiple A et A
= 3X
2
+p ont une racine commune.
Dire que A et A
ont une racine commune, cest dire que deg(A A
) 1.
Or 3A = XA
+ (2pX + 3q). Donc A A
= A
(2pX + 3q).
Remarquons que si p = 0 alors la condition est q = 0. On peut donc supposer p = 0.
On obtient alors 4p
2
A
= (2pX + 3q)(6pX 9q) + 4p

3
+ 27q
2
.
Ainsi A A
= (2pX + 3q) (4p

3
+ 27q
2
).
La condition sur le pgcd secrit ici 4p
3
+ 27q
2
= 0 (cest compatible avec le cas p = 0.)
Conclusion : A = X
3
+pX +q a une racine multiple si et seulement si 4p
3
+27q
2
= 0.
2. A = X
3
+pX+q a une racine multiple A et A
= 3X
2
+p ont une racine commune.
Mais A
possède deux racines et , avec

2
=
p
3
.
On constate que A() =
2
+p +q =
2p
3
+q. De meme, A() =
2p
3
+q.
Il reste à exprimer que A() = 0 ou A() = 0, ce qui se resume à A()A() = 0.
Or A()A() =
_
2p
3
+q
__
2p
3
+q
_
= q
2
4p
2
9

2
= q
2
+
4p
3
27
.
Conclusion : A = X
3
+pX +q a une racine multiple 4p
3
+ 27q
2
= 0.
3. Soient a, b, c les racines de A = X
3
+pX +q.
On pose = (a b)
2
(b c)
2
(c a)
2
.
est une fonction symetrique de a, b, c. On a
1
= 0,
2
= p,
3
= q.
Par construction, A possède une racine multiple si et seulement si = 0.
Il reste à exprimer en fonction des coecients de A.
On remarque que (a b)
2
= (a +b)
2
4ab. Or a +b +c = 0 et abc = q.
Il en decoule (en supposant c = 0) que (a b)
2
= c
2
+ 4
q
c
=
c
3
+ 4q
c
=
pc + 3q
c
.
Finalement, on trouve en fonction de p et q (en supposant q = abc = 0) :
=
1
abc
(pa + 3q)(pb + 3q)(pc + 3q)
=
1
3
(p
3
3
+ 3qp
2
2
9q
2
p
1
+ 27q
3
) = (4p
3
+ 27q
2
)
Si q = 0, et par exemple si a = 0, alors
_
b +c = 0
bc = p
Dans ces conditions on a encore = b
2
c
2
(b c)
2
= p
2
(4bc) = 4p
3
= (4p
3
+ 27q
2
).
Conclusion : A = X
3
+pX +q a une racine multiple 4p
3
+ 27q
2
= 0.
Corrig
La somme des trois racines a, b, c de A(X) = X
3
+pX
2
+qX +r = 0 est a +b +c = p.
Les scalaires , , peuvent donc secrire : = p a, = p b et = p c.
Or si on pose y = p x, on a lequivalence A(x) = 0 A(p y) = 0.
Ainsi x est racine A si et seulement si y = p x est racine de B(Y ) = A(p Y ).
Le polynome unitaire dont les racines sont , , est donc :
B(X) = A(p X) = (p +X)
3
p(p +X)
2
+q(p +X) r
= X
3
+ 2pX
2
+ (p
2
+q)X r +qp
Corrig
Selon lenonce, P = 8x
3
42x
2
+ 63x 27 admet trois racines a, b, c telles que ac = b
2
.
On ajoute cette condition aux relations coecients-racines :
_
_
a +b +c =
21
4
ab +ac +bc =
63
8
abc =
27
8
ac = b
2
_
a +b +c =
21
4
b(a +b +c) =
63
8
b
3
=
27
8
ac = b
2
_
b =
3
2
a +c =
15
4
ac =
9
4
Les deux dernières equations expriment que a, c sont les solutions de 4t
2
15t + 9 = 0.
Or 4t
2
15t + 9 = (t 3)(4t 3). On obtient donc {a, c} =
_
3
4
, 3
_
.
Les racines de P = 8x
3
42x
2
+ 63x 27 sont
3
4
,
3
2
, 3.
Ces racines sont eectivement en progression geometrique de raison 2.
Corrig
Notons a, b, c les solutions de A(x) = x
3
+px
2
+qx +r = 0.
On sait que a +b +c = p.
Dire que a est egal à b +c, cest ecrire que 2a = a +b +c = p.
Finalement la condition sexprime en disant que
p
2
est solution de A(x) = 0.
Or A
_
p
2
_
=
p
3
8
+
p
3
4

pq
2
+r =
p
3
8

pq
2
+r.
La condition recherchee est donc : p
3
4pq + 8r = 0.
Corrig
Posons A(x) = x
3
+ 2x
2
x + 1.
Le changement de variable =
+ 2
2 + 5
sinverse en =
5 2
2 1
. On a les equivalences :
A() = 0
3
+ 2
2
+ 1 = 0

_
5 2
2 1
_
3
+ 2
_
5 2
2 1
_
2
+
5 2
2 1
+ 1 = 0
(5 2)
3
+ 2(5 2)
2
(2 1) + (5 2)(2 1)
2
+ (2 1)
3
= 0
3
3
20
2
+ 15 3 = 0
Ainsi A() = 0 B() = 0, avec B() = 3
3
20
2
+ 15 3.
La question posee revient donc à calculer
3
, o` u decrit lensemble des racines de B.
Avec les notations habituelles,
1
=
=
20
3
et
2
=
2
1
2
2
=
_
20
3
_
2
10 =
310
9
.
On somme les egalites 3
3
20
2
+ 15 3 = 0, pour toutes les racines de B :
3
3
20
2
+15
9 = 0

3
=
20
3
2
5
+3 =
6200
27

100
3
+3 =
5381
27
Conclusion : quand decrit lensemble des racines de A, on a
_
+ 2
2 + 5
_
3
=
5381
27
.
Ce resultat est conrme par Maple en une seule instruction :
> sum(((alpha+2)/(2*alpha+5))^3,alpha=RootOf(x^3+2*x^2-x+1,x);
5381
27
Corrig
Si x annule A et B, il annule le reste R dans la division A = BQ+R de A par B.
Or le reste de cette division est R = (a
2
a 1)((a + 1)x 1).
Si a
2
a 1 = 0, cest-à-dire si a
_
1 +
5
2
,
1
5
2
_
:
Dans ce cas, le polynome B divise le polynome A.
Chacune des deux racines de B est donc une racine de A.
Sinon, la seule racine commune possible est celle de R, donc x =
1
a + 1
:
On constate que B
_
1
a + 1
_
=
a + 2
(a + 1)
2
. La condition cherchee est donc a = 2.
En eet, si x est racine de R et de B, alors il est racine de A = BQ+R.
Conclusion : A, B ont au moins un zero commun a
_
2,
1 +
5
2
,
1
5
2
_
.
Corrig
Dire que P possède une racine au moins double, cest dire que P et P
ont un zero en commun.

Or les racines P
= 3(X
2
1) sont 1 et 1.
Dautre part P(1) = + 2 et P(1) = 2.
La condition de lenonce equivaut donc à {2, 2}.
Si = 2 alors P = X
3
3X 2 = (X + 1)
2
(X 2), et P(x) = 0 x {1, 2}.
Si = 2 alors P = X
3
3X + 2 = (X 1)
2
(X + 2), et P(x) = 0 x {2, 1}.
Corrig
Soient a, b, c les racines de P. On ecrit les relations coecients-racines, en ajoutant la con-
dition a = c. Il reste alors à trouver pour que ce système ait des solutions :
_
_
a +b +c = 8
ab +ac +bc = 13
abc = 6 + 2
a = c
_
2a +b = 8
a
2
+ 2ab = 13
a
2
b = 6 + 2
a = c
_
b = 8 2a
a
2
+ 2a(8 2a) = 13
a
2
(8 2a) = 6 + 2
c = a
Il reste donc à trouver pour que le système
_
3a
2
16a = 13
2a
3
8a
2
= 6 2
ait une solution a.
On remarque que a = 0 ne peut pas convenir. On peut donc operer des reductions de degre
en utilisant a comme pivot (les systèmes obtenus sont equivalents) :
_
3a
2
16a = 13
2a
3
8a
2
= 6 2
_
3a
2
16a = 13
4a
2
+ ( 13)a = 9 3
_
3a
2
16a = 13
(3 + 25)a = 25 13
Il reste à exprimer que a =
25 13
3 + 25
est solution de 3a
2
16a = 13 .
Cela equivaut à : 3(25 13)
2
16(25 13)(3 + 25) = ( 13)(3 + 25)
2
.
Cela secrit 9(
3
122
2
375) = 0 ou encore ( + 3)( 125) = 0.
Les valeurs de pour lesquelles P a une racine au moins double sont donc 0, 3, 125.
Si = 0, on trouve a = c =
25 13
3 + 25
= 1, puis b = 8 2a = 6.
Eectivement P = X
3
8X
2
+ 13X 6 = (X 1)
2
(X 6).
25 13
3 + 25
= 4, puis b = 8 2a = 0.
Eectivement P = X
3
8X
2
+ 16X = X(X 4)
2
.
25 13
3 + 25
= 4, puis b = 8 2a = 16.
Eectivement P = X
3
8X
2
112X 256 = (X 16)(X + 4)
2
.
Corrig
Posons A(x) = x
6
+mx
4
+ 10x
3
+nx +p.
Si le polynome A possède une racine quadruple a, alors a est une racine de A, A
, A
, A
(3)
.
Or A
(x) = 6x(5x
3
+ 2mx + 10) et A
(3)
(x) = 12(10x
3
+ 2mx + 5).
La valeur a = 0 ne convient pas car A
(3)
(0) = 0.
Ainsi a verie
_
5a
3
+ 2ma + 10 = 0
10a
3
+ 2ma + 5 = 0
qui equivaut à
_
2ma + 15 = 0
a
3
= 1
donc à
_
m =
15
2
a
2
a
3
= 1
Reciproquement, avec ces donnees,
_
_
_
A(a) = a
6
+ma
4
+ 10a
3
+na +p = 1 +ma + 10 +na +p = na +p +
7
2
A
(a) = 6a
5
+ 4ma
3
+ 30a
2
+n = 36a
2
+ 4m +n = 36a
2
30a
2
+n = 6a
2
+n
Le système
_
A(a) = 0
A
(a) = 0
est donc equivalent à
_
n = 6a
2
p = 6a
3
7
2
=
5
2
Conclusion : le polynome A admet une racine quadruple a si et seulement si on a les conditions
a
3
= 1, m =
15
2
a
2
, n = 6a
2
, p =
5
2
Il y a donc trois cas, suivant que a = 1, a = j ou a = j
2
.
On constate eectivement quavec la condition a
3
= 1, on a la factorisation :
x
6
15
2
a
2
x
4
+ 10x
3
6a
2
x +
5
2
= (x
4
4ax
3
+ 6a
2
x
2
4a
3
x +a
4
)
_
x
2
+ 4ax +
5
2
a
2
_
= (x a)
4
_
x
2
+ 4ax +
5
2
a
2
_
Dans le cas a = 1, on trouve m =
15
2
, n = 6 et p =
5
2
.
On a eectivement : A(x) = x
6
15
2
x
4
+ 10x
3
6x +
5
2
= (x 1)
4
_
x
2
+ 4x +
5
2
_
.
Dans le cas a = j, on trouve m =
15
2
j
2
, n = 6j
2
et p =
5
2
.
6
15
2
j
2
x
4
+10x
3
6j
2
x +
5
2
= (x j)
4
_
x
2
+4jx +
5
2
j
2
_
.
Dans le cas a = j
2
, on trouve m =
15
2
j, n = 6j et p =
5
2
.
6
15
2
jx
4
+ 10x
3
6jx +
5
2
= (x j
2
)
4
_
x
2
+ 4j
2
x +
5
2
j
_
.
Corrig
Notons x, y, z trois nombres complexes quelconques.
Posons S
n
= x
n
+y
n
+z
n
pour tout n de IN.
Notons
1
,
2
,
3
les fonctions symetriques elementaires de x, y, z :
_
_
_
1
= x +y +z
2
= xy +xz +yz
3
= xyz
On sait que x, y, z sont les racines de P(t) = t
3
1
t
2
+
2
t
3
.
Pour tout entier n, on a donc t
n+3
1
t
n+2
+
2
t
n+1
3
t
n
= 0 quand t {x, y, z}.
Si on ajoute les trois egalites on trouve : S
n+3
=
1
S
n+2

2
S
n+1
+
3
S
n
.
Dautre part, on a
_
_
_
S
0
= 3
S
1
=
1
S
2
=
2
1
2
2
Lhypothèse S
2
= 0 donne ici S
3
=
1
S
2

2
S
1
+
3
S
0
=
2
1
+ 3
3
.
Le système propose secrit
_
_
_
S
2
= 0
S
4
= 0
S
5
= 2
et on a les equivalences suivantes :
_
_
_
S
2
= 0
S
4
= 0
S
5
= 2
_
_
_
2
1
2
2
= 0
1
S
3

2
S
2
+
3
S
1
= 0
1
S
4

2
S
3
+
3
S
2
= 2
_
_
_
2
1
2
2
= 0
1
(
2
1
+ 3
3
) +
3
1
= 0
2
(
2
1
+ 3
3
) = 2
_
_
_
2
1
2
2
= 0
1
(4
3

1
2
) = 0
2
2
1
3
2
3
= 2
_
_
_
2
1
2
2
= 0
4
3

1
2
= 0
2
2
1
3
2
3
= 2
La dernière equivalence est d ue au fait que leventualite
1
= 0 conduit à
2
= 0, ce qui est
contradictoire avec la troisième egalite. Poursuivons la resolution :
_
_
_
S
2
= 0
S
4
= 0
S
5
= 2
2
=
1
2
2
1
3
=
1
4
2
=
1
8
3
1
1
4
5
1

3
16
5
1
= 2
5
1
= 32
2
=
1
2
2
1
3
=
1
8
3
1
_
_
_
1
= 2
2
= 2
3
= 1
Finalement le système initial equivaut à dire que x, y, z sont les solutions de t
3
2t
2
+2t1 = 0.
Or t
3
2t
2
+ 2t 1 = 0 (t 1)(t
2
t + 1) = 0 t {1, j, j
2
}.
Conclusion : les solutions sont les six triplets (x, y, z) tels que {x, y, z} = {1, j, j
2
}.
Corrig
La decomposition cherchee est de la forme : R =
n
k=0
k
x +k
.
Pour obtenir
k
, on multiplie R par x +k et on remplace x par k. On trouve :
k
=
n!
j=k
0jn
(k +j)
=
n!
k1
j=0
(k +j)
n
j=k+1
(k +j)
=
(1)
k
n!
k1
j=0
(k j)
n
j=k+1
(k +j)
Ainsi
k
=
(1)
k
n!
k!(n k)!
= (1)
k
C
k
n
: La decomposition est R =
n
k=0
(1)
k
C
k
n
x +k
Corrig
La decomposition secrit R =
1
x
4
(x i)
3
=
a
x
4
+
b
x
3
+
c
x
2
+
d
x
+

(x i)
3
+

(x i)
2
+

x i
.
Cette ecriture implique
1
(x i)
3
= a +bx +cx
2
+dx
3
+ o(x
3
).
Pour trouver a, b, c, d, on developpe donc f(x) =
1
(x i)
3
en 0 à lordre 3.
Or f(x) = i(1 +ix)
3
= i(1 3ix6x
2
+10ix
3
+o(x
3
)) = i 3x+6ix
2
+10x
3
+o(x
3
).
On trouve donc a = i, b = 3, c = 6i et d = 10.
Ensuite, la decomposition de R donne
1
x
4
= +(x i) +(x i)
2
+ o(x i)
2
.
Cela secrit aussi, en posant x = i +y :
1
(i +y)
4
= +y +y
2
+ o(y
2
).
Pour trouver , , , on developpe g(y) =
1
(i +y)
4
=
1
(1 iy)
4
en 0 à lordre 2.
On trouve g(y) = (1 iy)
4
= 1 + 4iy 10y
2
+ o(y
2
). Ainsi = 1, = 4i et = 10.
Conclusion :
1
x
4
(x i)
3
=
i
x
4

3
x
3
+
6i
x
2
+
10
x
+
1
(x i)
3
+
4i
(x i)
2

10
x i
.
Remarque : connaissant a, b, c, d, on pouvait trouver , , de manière plus artisanale...
On multiplie R par (x i)
3
et on donne à x la valeur i : on trouve =
1
i
4
= 1.
On fait tendre x vers dans xR(x). On trouve d + = 0, donc = 10.
Pour trouver , on peut donner à x une valeur (par exemple x = 1) et identier.
On peut aussi ecrire R = +
6i
x
2
+
10
x
+

(x i)
2

10
x i
= +
6i
x
2

10i
x(x i)
+

(x i)
2
.
On fait tendre x vers dans x
2
R(x). On trouve 0 = 6i 10i + donc = 4i.
Corrig
La decomposition secrit R =
1 abx
2
x
n
(1 ax)(1 bx)
=

1 ax
+

1 bx
+
n
k=1
nk
x
k
(1)
On multiplie cette egalite par 1 ax et on donne à x la valeur
1
a
: on trouve = a
n
.
Pour des raisons evidentes de symetrie, on a bien s ur = b
n
.
Après multiplication par x
n
(1 ax)(1 bx), legalite (1) donne :
1 abx
2
= (1 ax)(1 bx)
n
k=1
nk
x
nk
+x
n
((1 bx) +(1 ax))
= (1 (a +b)x +abx
2
)
n1
k=0
k
x
k
+ o(x
n1
)
=
0
+ (
1
(a +b)
0
)x +
n1
k=2
(
k
(a +b)
k1
+ab
k2
)x
k
+ o(x
n1
)
Lidentication des termes de degre 2 donne
_
_
_
0
= 1
1
= a +b
2
= (a +b)
1
ab
0
ab = a
2
+b
2
Pour tout entier k de {3, . . . , n 1}, on trouve
k
(a +b)
k1
+ab
k2
= 0.
On reconnait une equation recurrente lineaire dordre 2 dont lequation caracteristique est
t
2
(a +b)t +ab = 0, cest-à-dire (t a)(t b) = 0.
Autrement dit, il existe u, v tels que
k
= ua
k
+vb
k
pour k {1, . . . , n 1}.
Compte tenu de la valeur de
1
et de
2
, il vient u = v = 1 donc
k
= a
k
+b
k
si k 1.
Conclusion : on a R =
1 abx
2
x
n
(1 ax)(1 bx)
=
a
n
1 ax
+
b
n
1 bx
+
n
k=1
a
nk
+b
nk
x
k
.
Corrig
On procède à des divisions successives de A = x
11
par B = x
2
+x + 1.
A = BQ
1
+R
1
, avec R
1
= x 1 et Q
1
= x
9
x
8
+x
6
x
5
+x
3
x
2
+ 1.
Q
1
= BQ
2
+R
2
, avec R
2
= 3x + 7 et Q
2
= x
7
2x
6
+x
5
+ 2x
4
4x
3
+ 2x
2
+ 3x 6.
Q
2
= BQ
3
+R
3
, avec R
3
= 3x 15 et Q
3
= x
5
3x
4
+ 3x
3
+ 2x
2
9x + 9.
Q
3
= BQ
4
+R
4
, avec R
4
= 15x + 9 et Q
4
= x
3
4x
2
+ 6x.
Ainsi A = R
1
+BQ
1
= R
1
+B(R
2
+BQ
2
) = = R
1
+BR
2
+B
2
R
3
+B
3
R
4
+B
4
Q
4
.
On obtient alors :
R =
A
B
4
= Q
4
+
R
1
B
4
+
R
2
B
3
+
R
3
B
2
+
R
4
B
= x
3
4x
2
+ 6x
x + 1
(x
2
+x + 1)
4
+
3x + 7
(x
2
+x + 1)
3
+
3x 15
(x
2
+x + 1)
2

15x 9
(x
2
+x + 1)
Corrig
La decomposition est de la forme R =
a
(x + 1)
2
+
b
x + 1
+
cx +d
(x
2
+ 1)
2
+
ex +f
x
2
+ 1
.
On trouve tout dabord a = lim
x1
(x + 1)
2
R(x) =
x
5
x
2
+ 1
(x
2
+ 1)
2
x=1
=
1
4
.
Ensuite ci +d = (x
2
+ 1)
2
R(x)|
x=i
=
x
5
x
2
+ 1
(x + 1)
2
x=i
=
i + 2
2i
=
1
2
i. Donc
_
c = 1
d =
1
2
On donne à x la valeur 0 : 1 = a +b +d +f b = 1 a d f =
3
4
f.
On donne à x la valeur j, et on utilise j
3
= 1 et 1 +j +j
2
= 0. On a R(j) = 1.
Donc 1 = aj
2
bj + (cj +d)j (ej +f)j
2
=
5
4
+f e +j(
7
4
+f b).
On en deduit 0 =
7
4
+f b = 2f + 1 donc f =
1
2
et b =
5
4
.
De meme, 1 =
5
4
+f e =
3
4
e e =
1
4
.
Conclusion : R =
1
4(x + 1)
2
+
5
4(x + 1)

2x 1
2(x
2
+ 1)
2

x + 2
4(x
2
+ 1)
.
Corrig
La decomposition en elements simples de R dans l C(X) secrit :
R(x) =
x
(x
2
+ 1)(x
2
j
2
)
2
=
a
x i
+
b
x +i
+
c
(x j)
2
+
d
x j
+
e
(x +j)
2
+
f
x +j
La fraction R est impaire. Les decompositions de R(x) et de R(x) doivent donc concider.
On a R(x) =
a
x +i
+
b
x i

c
(x +j)
2
+
d
x +j

e
(x j)
2
+
f
x j
.
Lidentication (possible grace à lunicite de la decomposition) donne alors :
_
_
_
b = a
e = c
f = d
.
Pour obtenir a, on multiplie R par x i et on donne à x la valeur i.
On trouve (x i)R(x) =
x
(x +i)(x
2
j
2
)
2
donc a =
i
2i(1 j
2
)
2
=
1
2j
2
=
j
2
.
Pour obtenir c, on multiplie R par (x j)
2
et on donne à x la valeur j.
On trouve (x j)
2
R(x) =
x
(x
2
+ 1)(x +j)
2
donc c =
j
4(j
2
+ 1)j
2
=
j
4
.
Pour obtenir d, on peut ecrire : R(x) =
2ax
x
2
+ 1
+
c
(x j)
2
+
2dx
x
2
j
2

c
(x +j)
2
.
On multiplie par x et on fait tendre x vers . On trouve 0 = 2(a +d) donc d = a =
j
2
.
Donc R(x) =
j
2(x i)
+
j
2(x +i)

j
4(x j)
2

j
2(x j)
+
j
4(x +j)
2

j
2(x +j)
.
Corrig
La decomposition est de la forme R =
a
x + 1
+
bx +c
x
2
+x + 1
+
dx +e
x
2
+x + 2
+
fx +g
x
2
+x + 3
.
On trouve a = lim
x1
(x + 1)R(x) =
6
(x
2
+x + 1)(x
2
+x + 2)(x
2
+x + 3)
x=1
= 1.
De meme bj +c =
6
(x + 1)(x
2
+x + 2)(x
2
+x + 3)
x=j
=
3
(j + 1)
= 3j. Donc
_
b = 3
c = 0
Soit une racine de x
2
+x + 2 (inutile de lexpliciter). On va utiliser
2
+ = 2.
On a d +e =
6
(x + 1)(x
2
+x + 1)(x
2
+x + 3)
x=
=
6
( + 1)
= 3. Donc
_
d = 3
e = 0
De meme, soit une racine de x
2
+x + 3. On va utiliser
2
+ = 3.
On a f +g =
6
(x + 1)(x
2
+x + 1)(x
2
+x + 2)
x=
=
3
( + 1)
= . Donc
_
f = 1
g = 0
Conclusion : R =
1
x + 1

3x
x
2
+x + 1
+
3x
x
2
+x + 2

x
x
2
+x + 3
Corrig
On factorise le denominateur. Dabord x
8
+x
4
+1 = (x
4
+1)
2
x
4
= (x
4
+x
2
+1)(x
4
x
2
+1).
De meme
_
x
4
+x
2
+ 1 = (x
2
+x + 1)(x
2
x + 1)
x
4
x
2
+ 1 = (x
2
+ 1)
2
3x
2
= (x
2
+x
3 + 1)(x
2
x
3 + 1)
Ainsi R secrit R =
ax +b
x
2
+x + 1
+
cx +d
x
2
x + 1
+
ex +f
x
2
+x
3 + 1
+
gx +h
x
2
x
3 + 1
La parite de R donne les relations c = a, d = b, g = e, h = f. On peut donc ecrire :
R =
ax +b
x
2
+x + 1

ax b
x
2
x + 1
+
ex +f
x
2
+x
3 + 1
ex f
x
2
x
3 + 1
= 2
(b a)x
2
+b
x
4
+x
2
+ 1
+ 2
(f e
3)x
2
+f
x
4
x
2
+ 1
Or R(ix) = R(x). On en deduit
_
f = b
f e
3 = a b
donc f = b et e =
3
3
(2b a).
Pour trouver a et b on multiplie R par x
2
+x + 1 et on donne à x la valeur j.
aj +b =
1
(j
2
j + 1)(j
4
j
2
+ 1)
=
1
(2j)(2j
2
)
=
1
4
. Donc a = 0 et b =
1
4
.
Conclusion : R =
1
4(x
2
+x + 1)
+
1
4(x
2
x + 1)
+
2x
3 + 3
12(x
2
+x
3 + 1)
2x
3 3
12(x
2
x
3 + 1)
Corrig
On constate que R(x) =
1
x
5
(1 x)
5
(1 x(1 x))
= R(1 x).
La decomposition de R doit egalement faire apparatre cette invariance.
Cette decomposition est donc de la forme :
R =
a
x
5
+
b
x
4
+
c
x
3
+
d
x
2
+
e
x
+
a
(1x)
5
+
b
(1x)
4
+
c
(1x)
3
+
d
(1x)
2
+
e
1x
+
x +
x
2
x + 1
La meme invariance implique (1 x) + = x + donc = 0.
La decomposition de R implique x
5
R(x) = a +bx +cx
2
+dx
3
+ex
4
+ o(x
4
).
Pour obtenir a, b, c, d, e on eectue un developpement de x
5
R(x) en 0 à lordre 4 :
x
5
R(x) =
1
(1 x)
5
(1 x +x
2
)
= (1 x)
5
(1 +x)
1
1 +x
3
= (1 + 5x + 15x
2
+ 35x
3
+ 70x
4
+ o(x
4
))(1 +x)(1 x
3
+ o(x
4
))
= (1 + 5x + 15x
2
+ 35x
3
+ 70x
4
+ o(x
4
))(1 +x x
3
x
4
+ o(x
4
))
= 1 + 6x + 20x
2
+ 49x
3
+ 99x
4
+ o(x
4
)
Pour trouver , on multiplie R par x
2
x + 1 et on donne à x la valeur j.
On trouve =
1
j
5
(1 +j)
5
= 1. La decomposition de R est donc :
R =
1
x
5
+
6
x
4
+
20
x
3
+
49
x
2
+
99
x
+
1
(1x)
5
+
6
(1x)
4
+
20
(1x)
3
+
49
(1x)
2
+
99
1x
+
1
x
2
x + 1
Corrig
On peut ecrire R =
a
x
+
bx +c
x
2
+x + 1
+
P(x)
(x
2
+ 1)
4
.
On trouve a = lim
x0
xR(x) = 2, et bj +c =
j
3
j + 2
(j
2
+ 1)
4
j
= 4j + 1 donc
_
b = 4
c = 1
Ainsi R =
2
x
+
4x + 1
x
2
+x + 1
+
P(x)
(x
2
+ 1)
4
.
On en deduit :
P(x)
(x
2
+ 1)
4
=
x
3
x + 2
(x
2
+ 1)
4
(x
2
+x + 1)x

2
x

4x + 1
x
2
+x + 1
=
6x
7
+ 3x
6
23x
5
+ 8x
4
29x
3
+ 3x
2
10x 4
(x
2
+ 1)
4
On termine par des divisions successives de P(x) par x
2
+ 1, comme dans lexercice 6-6-4.
Après calculs : R =
2
x
+
4x + 1
x
2
+x + 1
+
2(x 1)
(x
2
+ 1)
4

x + 4
(x
2
+ 1)
3

5x + 1
(x
2
+ 1)
2

3(2x 1)
x
2
+ 1
.

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ecompositions de fractions rationnelles

etique des polyn

omes, Pgcd et Ppcm

ecompositions de fractions rationnelles

en utilisant la formule de Leibniz.

montre que est une racine A.

et 1 est racine double de (A 11)

est divisible par (X + 1)

= 4. Il en resulte quil existe dans IR tel que A

x, y, z sont les solutions

ont une racine commune, cest dire que deg(A A

+ (2pX + 3q). Donc A A

= (2pX + 3q)(6pX 9q) + 4p

= (2pX + 3q) (4p

poss`ede deux racines et , avec

ont un zero en commun.

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