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var-matin
Nardo Vicente tudie le coquillage depuis quarante ans. Les travaux de ce chercheur de linstitut Ricard des Embiez ont t prsents lors dun congrs sur la protection du milieu marin
la beaucoup ramasse. On trouvait mme des coquilles de grande nacre dans les magasins de souvenirs , se souvient celui qui est lorigine de la protection de la grande nacre, en 1992 . Autre chose : la grande nacre, cest aussi un indicateur de la qualit du milieu marin. Cest un tmoignage de la biodiversit, dit-il. normment dorganismes sy fixent. Invertbrs, anmones, algue La grande nacre, cest un microcosme .
Emblmatique du tourisme
Nardo Vicente assure tre lorigine de la protection de la grande nacre , force de travaux, de communications et de sonnettes dalarme. Depuis , il est interdit de ramasser le coquillage. (Photos Eric Estrade)
dehors de ces endroits, il rpond par une histoire. Les calanques, Marseille, deviennent parc national. Aujourdhui, on trouve 0,28 nacres pour 100 m dans les principales calanques, ditil. Alors que dans un espace protg comme la rserve naturelle de Scandola, en Corse, le ratio est de 5 14 pour la mme surface . Et si la grande nacre est menace, il faut, selon Nardo Vicente, surtout y voir la main de lhomme. Le tourisme de masse a eu un effet sur la grande nacre, assure-til. Le btonnage proximit des ctes a dtruit une partie de lhabitat de reproduction des grandes nacres . Dautant que la grande nacre est emblmatique du tourisme en Mditerrane puisquon
Lun des constats dresss par Nardo Vicente, cest quaujourdhui, la grande nacre existe surtout dans les aires marines protges. Quand on lui demande si le coquillage se trouve encore en
Le congrs international des aires marines protges sadresse aux spcialistes. Cest un rassemblement plutt pointu, pas vraiment ouvert au grand public. Nardo Vicente cherche pourtant sadresser au plus grand nombre. Cest nous daller lintrieur des terres, l o habitent ceux qui viennent en vacances chez nous, lance-t-il. Ils ne savent pas quil est interdit de ramasser des nacres. Ou mme de mouiller sur des posidonies. Il y a encore du travail dducation . La sortie est signe dun chercheur qui fustige ces universitaires qui restent trop souvent dans leur tour divoire .
NICOLAS HASSON nhasson@nicematin.fr