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PRESENTATION DU MODELE DE L’ACCELERATEUR

 hypothèses :
Ce second déterminant s’inscrit dans le cadre du modèle de l’accélérateur . Ce modèle repose sur les hypothèses
suivantes :
- plein emploi du capital installé , c’est-à-dire que le taux d’utilisation des capacités de production
( capital utilisé / capital total x 100 ) est très élevé . Pour augmenter la production , les entreprises
doivent donc investir .
- quand la demande augmente , les entreprises préfèrent produire plus plutôt que d’augmenter leur
prix , en particulier pour ne pas perdre des parts de marché .
- on suppose que la productivité du capital Capital/Production est constante à court terme , ce qui
exclue le progrès technique et la substitution du capital au travail ( hypothèse justifiée dans le court
terme )
- les prévisions de l’entreprise quant à l’évolution de la demande sont toujours vérifiées : la demande
anticipée = la demande effectivement observée .

 Critique des hypothèses :


les hypothèses sur lesquelles est basé le modèle de l’accélérateur sont très ,fortes et remettent en partie son
intérêt , comme le montrent les deux analyses suivantes :
- « une entreprise ne cherche pas à accroître ses capacités de production , si celles dont elle dispose
déjà suffisent à satisfaire les commandes qu’elle reçoit » . Or , entre 90 et 97 , l’atonie de la
croissance française a fait chuter :

le taux d’utilisation des capacités de production = capacités de production utilisées x 100


stock de capital

qui a atteint un niveau moyen de 84 % . On peut donc penser que même si la demande anticipée des entreprises
augmente , celles-ci ne lanceraient pas immédiatement des projets d’investissement , puisqu’elles disposent
d’un volant de stock de capital inutilisé . Seule une reprise forte et durable de la demande serait donc capable de
relancer le modèle de l’accélérateur .

- contrairement aux hypothèses du modèle de l’accélérateur et conformément aux affirmations de


Keynes , les incertitudes sont nombreuses , d’autant plus que l’on se situe dans une période de
crise . Or , tout investissement comporte une grande part d’irrerversibilté : une fois que
l’investissement est effectué , il sera très difficile de revenir en arrière. Dès lors , dans le contexte
économique actuel , une augmentation de la demande anticipée ne se traduira par une augmentation
de l’investissement que si elle est considérée par les entreprises comme étant réellement durable .
En cas d’augmentation de la demande provisoire les entreprises préfèrent accroitre leurs prix plutôt
que d’investir.

- dans le long terme le progrès technique génère une forte croissance de la productivité du capital (les
nouvelles machines sont plus performantes), l’hypothèse de la constance de la productivité du
capital valables dans le court terme n’est donc pas réaliste (Keynes ne s’intéresse qu’au court
terme)

Ces remarques faites, nous allons considérer que les hypothèses sont vérifiées.

 Présentation du modèle : Sur la base de ces hypothèses , on peut alors poser le modèle suivant :

K∗ t-1 = v . Y anticipé t-1


v : coefficient de capital , l’inverse de la productivité marginale du capital
K*t-1 : stock de capital nécessaire en t-1 afin de répondre à la demande anticipée par les entreprises
en t-1.
Y anticipée t-1 : demande solvable anticipée par les entreprises en fonction des prévisions qu’elles
ont établi

De même :
K∗t = v . Y anticipée t

Donc :
It∗ = Kt -Kt-1 = v.Y ant t – v.Yant t-1
Ainsi :
It∗= v .( Yant t - Y ant t-1 )

Les entreprises ne se trompant jamais :

K∗t = Kt , K∗t-1 = Kt-1 , d’où It∗ =It


Yant t = Yt Yant t-1 = Yt

Finalement :
It = v.( Yt - Yt-1 )

It = v ∆ Yt

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