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PALAIS de JUSTICE
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Je ne vais pas, à ce stade de la procédure, refaire tout un exposé sur la problématique de la dangerosité
de cette drogue synthétique et sur la prolifération de plus en plus inquiétante de sa consommation
dans notre pays, particulièrement parmi une population de plus en plus jeune. C'est une donnée
suffisamment connue du tribunal et d'ailleurs de tous les intervenants dans ce dossier.
Monsieur NIHOUL a donné deux versions radicalement différentes concernant le trafic de 5000
pilules de ce produit, dont je lui reproche dans mon réquisitoire l'organisation et la vente par
l'intermédiaire des deux autres inculpés que sont Marc DUTROUX et Michel LELIEVRE. La
première, il l'a répétée durant six ans d'instruction ; elle est résumée dans le long PV.8328/01 de
synthèse et dans les auditions récapitulatives de cet inculpé, PV.8303101 et 8314101 des 18 et 19 juin
2001 ; la seconde version est annoncée dans la presse dès juin 2002, à la suite de mes réquisitions de
renvoi, et développée progressivement, toujours dans la presse, lors du règlement de la procédure en
septembre et octobre de cette année ; les conclusions, reçues vendredi 25 octobre dernier, en sont la
dernière mouture. Je vais succinctement et successivement résumer ces deux versions différentes,
puis les comparer aux éléments objectifs du dossier.
1) L e dossier. PV.8303/01, 8314/0l et 8328/01 : selon NIHOUL, lors d'un premier contact indirect
(Annie BOUTY) avec WALSH en avril 1996, celui-ci annonce qu'il est en possession d'ecstasy ;
NIHOUL contacte VANNESSE et lui parle effectivement d'ecstasy ; lors d'un second contact avec
WALSH directement, NIHOUL « comprend qu 'ilpossède des amphétamines et non de 1 'ecstasy N.
Pour NIHOUL, à partir de ce moment là, u il ne seraplus question d'ecstasy N II va s'arranger dès lors
avec VANNESSE et la BSR de Bruxelles pour faire tomber WALSH pour les dix kilos
d'amphétamines. L'affaire est dès lors terminée pour lui ;il n'a jamais eu de drogue en mains, encore
moins d'ecstasy ; il n'en n'a dès lors donné ou vendu à personne, et certainement pas à LELIEVRE ou
à DUTROUX. « La drogue me dégoûte D. Cfr. les pages 75 à 88 du PV.8328/01.
Par contre, le dossier révèle, parles auditions de DUTROUX, LELIEVRE, WALSH, GUYOT,
COPPiN, BOUTY Loïc notamment que NlHOUL était bien en possession en juin 1996 de 5000
pilules d'ecstasy ;que ces 5000 pilules étaient de provenance de la BSR de Bruxelles selon les deux
premiers, plus GUYOT et BOUTY ; pilules qu'il a prises lui-même dans le véhicule de WALSH par
contre selon celui-ci ; queNIHOUL en procure 1500 à LELIEVRE, dont 1000 le 1018196 et qu'il a au
moins un autre vendeur. LELIEVRE et DUTROUX font état de menaces de NIHOUL sur
LELIEVRE. Cfr. les pages 65 à 74 du PV.8328101.
« C'es1 débile, fantaisiste, ridicule, ils mentent .Jepeuvprouver que je suis étranger à I'ecstasy » ,
dira NIHOUL. Nous allons bientôt avoir ces preuves ! Dans son interrogatoire dit récapitulatifdevant
le juge d'instruction en janvier dernier, à la seule allusion qui lui est faite au sujet de telles charges, il
rétorque : « j e n 'ai qu'un mot, c'est complètement ridicule. Ce n 'est basé sur rien, aucune chose
fondée » ;il ne sera pas inculpé de ce trafic en sortant du bureau du juge d'instruction !
2) La presse et les conclusions de ce 25 octobre. Après mes réquisitions de renvoi d'avril 2002, la
presse laisse déjà entrevoir de singulières nuances face à cette première version des faits ; à
l'occasion d'un entretien avec le conseil de NIHOUL, le Soir Magazine nous informe que « en ce qui
concerne la drogue, Michel NIHOUL admet lesfaits mais proposera une explication claire que son
conseil développera devant la Chambre du Conseil » .
Après mes réquisitions orales prononcées à I'audience du 20 septembre dernier, La Meuse du 27
septembre, le matin même de I'audience suivante, titre en première page : « NIHOUL a réponse à
tout, nous 1'avons rencontré ». L'article (( lesflics savaienl roui )) nous informe que « pour appâter
des acheteurs, Michel NIHOUL a reçu de I'XTC de WALSH et il déclare en avoir remis à
LELIEVRE (avec l'approbation du gendarme VANNESSE),toxicomane susceptible de le conduire
vers d'autresproies :tout cela était connu de Gérard VANNESSE.))
Cinq jours plus tard, le 2 octobre 2002, dans le Soir Magazine, de nouveau : « la défense de NIHOUL
est claire :des gendarmes de Dinant savaient que je possédais ces pilules. Ce sont eux qui me les ont
remises après ( !) qu'ils eurent arrêté, avec leurs collègues bruxellois, le trafiquant anglais Walsh
sur base de mes informations. Ce trafiquant transporlait 10 kilos d'amphétamine dans sa voiture et il
avait planqué 5000pilules d'ecstasy chez moi. Avec ces pilules je devais appâter LELIEVRE etfaire
en sorte de permettre aux gendarmes. avec qui j 'étais en contacl à Dinant, de remonter lafilière dont
ils croyaient qu'il faisait partie )).
L e I l octobre, Maître DECLETY présente en audience de la Chambre du Conseil, la nouvelle version
de son client. A la demande des parties civiles et de la partie publique, il est demandé que l'inculpé
confirme et s'explique plus en détail sur la version nouvelle présentée à l'égard de la dite prévention.
Nous n'aurons pas de version écrite détaillée de cette nouvelle version car l'incident est joint au fond.
Car, en cette même audience, Maitre DECLETY affirme ne pouvoir déposer ses conclusions du fait
d'un problème informatique survenu la veille. Cependant, le 24 octobre, après I'audience suivante,
alors que les dites conclusions ne sont pas encore déposées, un conseil d'une partie civile reçoit d'un
journaliste la copie des dites conclusions, moins la page 17, mais avec des annexes en plus,
conclusions que la dite presse détient depuis 15 jours, alors que les parties civiles et la partie publique
en sont privées. Par ailleurs, il se révèle qu'une partie des annexes des ces conclusions ont déjà été
publiée dans la presse du 1 1 octobre, La Meuse, et apparaissent en avant-plan de la photo de
I'inculpé. ; il s'agit d'un extrait du PV.8345 du 1011 1/00 -exploitation des saisies ! Les parties et le
Tribunal devront attendre I'audience du 25 octobre pour recevoir l'exemplaire officiel des
conclusions et prendre enfin ionnaissance officiellement de la nouvelle version ... de l'avocat de
I'inculpé.
L e 12 octobre, au lendemain de la défense de N I H O U L à I'audience de la Chambre du Conseil, la
presse publie encore de nouvelles précisions de cette dernière version des faits. Le Soir en effet nous
informe qu' « à sa sortie dupalais de Justice, NIHOUL explique que le but était defaire tomber la
filière de LELIEVRE ..., que l'opération était undercover,faite sans l'accord des magistrats ». II
ajoute une nouvelle donne, déjà annoncée lors des plaidoiries : « VANNESSE m'a fait venir chez lui
à Dinant avec LELIEVRE. Il m 'aproposé de lui donner IOOpilules d8XTCpourle faire parler, mais
LELIEVRE n a rien dit. Finalement, on lui en a donné 1000 ». IItermine enfin en confirmant ses
déclarations faites à I'audience suite à mon intervention : « ...lesflics m'ont demandé de faire
patienter LELIEVRE une demi-heure pour installer le dispositifpolicier pour lefiler ».
Enfin, et nous en resterons là avec les informations nouvelles données par N I H O U L au travers de l a
presse et le plus souvent sans que ce soit révélé au dossier, à I'audience de la Chambre du Conseil o u
même dans ses conclusions déposées à cette audience, citons à nouveau le Soir Magazine du 16
octobre dernier donnant la parole tant à N I H O U L qu'à son conseil : « les missions confiées à
NIHOUL par la BSR de Dinant étaient de trois ordres. Tout d'abordfournir des informations sur les
trafics de drogue auxquels se livrait LELIEVRE. C'est dans ce cadre que NIHOUL a remis à
LELIEVRE, avec l'assentiment de la gendarmerie, des pilules d ' m . Ensuite, ilfallait surveiller
DUTROLrXqui voulait développer un réseau (!) de prostirurion en important des filles venues de
l'Est, un projet dénoncé par NIHOUL auprès de VANNESSE. Enfin, il devait surveiller les trafics de
camions volés auxquelsparticipait DUTROLLX Pourquoi n'avoir pas dit tout cela plus tôt, alors ?
« Parce qu'il s'agissait d'une opération illégale qui n'avait été autorisée par aucun nragistrat ;j 'ai
donc couvert (!) le gendarme VANNESSE, en croyant qu'il expliquerait tout aux enquêteurs ...et
depuis lors on ne m'a plus jamais inferrogt! sur cette affaire de pilules d'ecstasy ». A h bon !!!
Je suis désolé de devoir requérir en répliques sur base d'une documentation non officielle, que j e
dépose pourtant à l'appui de la présente note. J'aurais préféré pouvoir disposer d'une documentation
plus officielle et basée sur une audition circonstanciée de I'incolpéNIHOUL, réalisée, par le juge
d'instruction ou les enquêteurs particulièrement bien au fait des éléments objectifs du dossier.
Monsieur N I H O U L qui affirme « n 'avoirplus été entendu sur cepoint depuis la mort de Monsieur
VANNESSE », avait eu cependant l'occasion, contrairement à ce qu'il avance, une fois de plus, de
s'expliquer clairement sur ce point à plusieurs reprises en cours d'enquête, et notamment les 18, 19 et
27 j u i n 2001, lorsque les enquêteurs, après des auditions - sur ce point précis -de plusieurs dizaines
de pages (PV.8303/01, 83 13/01,83 14/01, 8321/01), lui posaient clairement la question :
a Reconnaissez-vous avoir, entre le 19 avril et le jour de votre arrestation en août 1996, détenu une
quantité de 5000pilules d ' W C qui pourpartie a été vendue et/ou cédée à titre gratuit ou contre
rémunération ? D, et qu'il leur était répondu par l'inculpé NIHOUL, qui afirme tout autre chose à
présent en affirmant qu'il ne lui avait pas été donné de s'expliquer plus tôt : a Non, ni ecstasy, ni
n'importe quelle autre drogue ». Et encore, lorsque, le 22 janvier dernier, devant le juge
d'instruction, il lui est demandé, certes lors d'une très courte audition : « j e vous livre les conclusions
de l'enquête vous concernant ...drrprésent dossier, on peut conclure que Michel NIHOUL y est
impliqué et ce, dans une association de malfaiteurs, suite à sa participation à un trafic de stupéfinnts
quis ëtale sur une période qui couvre deux enlèvements (Sabine DARDENNE, le 28 mai 1996 et
Laetitia DELHEZ, le 9 août 1996-Ndr), à la traite d'êtres humains et à sa possible (( recce )) à
Bertrix, préalable à l'enlèvement de Laetitia N. IIrépondra, avant de s'en aller sans la moindre
inculpation à ce sujet : « J e n 'ai qu'un mot, c'est conplètement ridicule. Ce n'est basé sur rien,
aucune chose n'est fondée ».
Je suis donc désolé de ne pouvoir me servir que de déclarations imprécises, contradictoires, tardives et
transmises par un canal bien peu académique quoique de plus en plus habituel en matière
d'instruction judiciaire. Et j e suis d'autant plus désolé de devoir être un peu long pour le faire en
répliques, car ce sont des éléments que je n'avais pas l'honneur de connaître lorsque j'ai établi mes
réquisitions tant écrites que verbales. Mais avant d'analyser ces nouvelles versions de l'inculpé
NIHOUL, et de les comparer aux éléments plus objectifs du dossier, permettez-moi de vous rappeler
les phases essentielles et particulièrement les réquisitions de mon parquet qui se sont succédé tout au
long de cette instruction à propos de ce volet (( trafic d3XTCdansle cadre d'uneassociation de
malfniteurs ».
Après que Monsieur le juge d'instruction CONNEROTTE ait inculpé Monsieur VANNESSE et
Madame DECOKERE de cette prévention, j'ai pris de multiples réquisitions aux fins de faire
compléter ce volet d'enquête, réquisitions que j'ai rappelées au point 22 de ma note déposée le 22
février 2001 devant la Chambre des Mises en Accusations, dans l'action en 136bis CICr. que Madame
le Procureur Général avait introduite. J'ai d'ailleurs signalé à la C M A que la plupart de ces
réquisitions ne se trouvaient pas au dossier, et pour être sûr qu'elles y soient j'en ai joint des copies à
ma note du 22 février 2001. J'ai par ailleurs encore rappelé ces réquisitions à Monsieur le juge
d'instruction dans mon courrier T.1961196 du 13 août 2001 (cfr. Inventaire 16720, 86 PV.SYNl42).
Dans son Arrêt du 22/10/01, la CMA, voyant sans doute clairement la position bien arrêtée de
Monsieur N I H O U L telle qu'elle est exprimée aux P V de synthèse de juin 2001 que j e viens de
rappeler, a estimé que l'enquête était terminée sur ce point que je soulevais. L e 11 octobre dernier,
encore, à l'audience de la Chambre du conseil, j'ai demandé que Monsieur N l H O U L puisse être
entendu de façon précise et complète sur tous ces points pour lesquels il nous donnait, de la façon que
vous savez, une toute nouvelle version. Je n'ai pas été entendu, du moins dans l'immédiat, j e travaille
donc avec le matériel que j'ai pu trouver !
2) Quant à la nouvelle :
-Nul ne conteste que N I H O U L ait été informateur de la BSR de Dinant en 1995 et en 1996. ~ u ' o nle
présente dans ses conclusions comme « infirmateur assidu et suivi » ne me dérange pas et n'a
d'ailleurs aucune espèce d'importance pour ce qui concerne la prévention H27.
-Nul ne conteste qu'il ait donné des informations utiles dans le cas de W A L S H pour la V W TARO, ce
qui ne l'a pas empêché de « passer » la Mercedes 500SL au Maroc avec LELIEVRE au nez et à la
barbe de VANNESSE ;nul ne conteste qu'il ait donné des informations apparemment moins efficaces
dans le cas de FLlER pour le trafic d'héroïne vers l'Angleterre. Tout cela se passe en 1995 et
concerne des infractions qui ne sont pas prévues par nos réquisitions, si ce n'est l'allusion à la
Mercedes dans la prévention d'association de malfaiteurs A3. Ce n'est pas le problème i c i posé, et les
pages 9, 10 et 11 des conclusions de Maître DECLETY ne font pas avancer la question.
-Venons-en à avril 1996, et c'est ici que Monsieur NIHOUL, ne pouvant plus valablement contesté les
nombreuses charges énumérées dans mon réquisitoire et qui pèsent sur lui, au dossier, sur sa
possession des fameuses pilules et leur fourniture à LELIEVRE, va tenter, à présent, de les expliquer
par des versions, qui non seulement divergent entre elles, mais qui, surtout, contrastent avec les
éléments objectifs du dossier. Ces versions n'ont qu'un but : le préserver des poursuites en accusant
d'autres personnes qui n'ont pas eu le droit de se défendre, ou qui, comme VANNESSE, n'auront plus
l'occasion de le contredire. Examinons un à un ces différents éléments :
a) Comment NIHOUL est-il entré en possession de ces pilules ? IIconvient d'emblée de faire
remarquer que les conclusions de Maître DECLETY éludent opportunément la réponse à cette
question ! Par contre la presse, citant son client en donne plusieurs : « NIHOUL a reçu de
I'XTC de WALSH » (La Meuse 27/9/02), « ce sont eux (les gendarmes de Dinant) qui me les
ont remises » (le Soir Magazine 211 0/02), « il (WALSH) avaitplanqué 5000pilules chez moi
(le même article !) ... ! En fait, et en réalité, si on examine attentivement le dossier, on sait
que c'est N I H O U L lui-même, avec WALSH, qui prendra le pneu contenant ces 5000 pilules
dans le coffre de la voiture de W A L S H pour le cacher dans un premier temps dans son
appartement (Cfr. Déclarations de BOUTY, WALSH et LELIEVRE).. Entre le 19 avril et le
10 août 1996, N I H O U L cachera le butin dans un lieu proche de son domicile comme nous le
révélera la description par COPPIN et LELIEVRE de la transaction du 10 août. Cet endroit
n'a pas été découvert par l'enquête.
b) Combien y a-t-il de pilules ? Les conclusions de Maître DECLETY ne parlent que des 1500
pilules (remises à LELIEVRE) qu'il est dorénavant impossible d'encore nier; mais pas une
de plus. Par contre, dans le Soir Magazine du 2/10/02, N I H O U L parle des « 5000pilules
planquéespar WALSHdans son appartement ». A u dossier, WALSH, LELIEVRE et
DUTROUX seront constants pour citer le chiffre de 5000, et LELIEVRE pour affirmer que
N I H O U L lui avait révélé avoir au moins un autre vendeur pour les pilules autres que les 1500
lui remises. L'enquête n'a pu non plus déterminer l'identité de ce(s) autre(s) vendeur(s). Faut
dire qu'on a pas beaucoup cherché sur ce point. Dans son audition récapitulative du 18/6/01,
N I H O U L lui-même dira que W A L S H lui a parlé « d e 5000 à lOOOOpilules v, !
L e dossier a établi, pour le ministère public, que NIHOUL, agissant comme informateur de la
gendarmerie, a joué un double jeu à l'occasion de l'affaire W A L S H : il a dans un premier
temps rempli partiellement ses engagements vis à vis des forces de police en signalant que le
trafiquant W A L S H arrivait en Belgique porteur d'une importante quantité de drogue. Dans un
second temps, s'apercevant que W A L S H était en possession de deux sortes de drogue, il a
détourné à son profit les 5000 pilules d'ecstasy qu'il a sorties du coffre de la voiture du
trafiquant et qu'il a cachées d'abord dans son appartement, avec l'accord de W A L S H en
envisageant une commercialisation à leur profit mutuel ;tout en laissant partir le trafiquant
vers le piège qui lui était tendu avec les dix kilos d'amphétamine. Ce faisant, tout en restant
dans les bonnes grâces des gendarmes à qui l'existence des pilules était niée depuis le
deuxième jour de I'affaire, il récupérait à son unique profit l'équivalent de 2.500.000
d'anciens francs qu'il concrétisera dans les quatre mois suivant le mois d'avril 1996,
notamment avec la complicité des inculpés DUTROUX et LELIEVRE. En manière telle que
les préventions A3, A 4 et HZ7 sont basées sur des charges suffisantes pourjustifier ma
demande de transmission des pièces à l'intention de Madame le Procureur Général. IIn'y a
donc pas de provocation ;partant, la demande principale contenue dans les conclusions de
l'inculpé, ne peut être retenue.
Par ailleurs, nous estimons que la demande subsidiaire formulée par I'inculpé NIHOUL, dans
ces mêmes conclusions, n'est pas plus justifiée et nous réaffirmons les éléments de connexité
cités dans nos réquisitions du 22 avril 2002. 11 nous paraît que cette connexité sort renforcée
des dernières déclarations de I'inculpé N I H O U L et que cela justifie d'autant plus un
traitement, par le juge du fond, des dites préventions simultanément aux autres préventions
prévues dans les dites réquisitions.
En effet,
1) si même nous n'estimons pas crédible la nouvelle version de I'inculpé NIHOUL, nous
sommes forcés de la prendre en considération dans la perspective de ses moyens de défense.
Cette version affirmant que la vente des pilules d'ecstasy servait de base à une opération
d'infiltration du milieu délinquant, nous nous sommes interrogés sur les personnes visées sous
ce vocable (employé par la défense de N I H O U L elle-même). Nous avons affirmé qu'il était
illogique et incongru de croire que, dans la perspective d'une politique criminelle cohérente,
une telle opération pouvait viser les petits consommateurs de drogue. Nous avons par ailleurs
rappelé que le dossier établissait que ces petits consommateurs, pourtant identifiés, n'avaient
pas fait l'objet de la moindre inquiétude des services de police pendant les mois d'avril, mai,
juin, juillet et août 1996 ;partant, à supposer que cette opération existe -quod non -,nous
avons ainsi établi qu'elle ne pouvait viser u l'arrestation des dealers )) ainsi que le
prétendaient les conclusions de I'inculpé NIHOUL. II est tout aussi incongru d'affirmer que
le but était de viser FLIER, celui-ci ayant d'emblée refusé les propositions initiales de
N I H O U L dès le début de la prétendue opération en avril 1996. Dans le souci de rencontrer les
moyens de la défense, nous sommes donc forcés de rechercher quels pourraient bien être les
personnes devant être infiltrées par NIHOUL, et ce durant les mois d'avril à août 1996, qui j e
le rappelle, constituent pour l'essentiel la totalité de la période de séquestration de Sabine et
Laetitia. L a réponse nous est donnée par NIHOUL lui-même. En effet, ne rappelle-t-il pas,
lors de son interview dans la presse citée tout à l'heure, que u deux de ses missions étaient de
surveiller le méme DUTROLXdans ses activités de développement de réseau de prostitution
et de trafic de camions volés » ? Ensuite, j e vous invite à relire les déclarations de N I H O U L
consignées lors des interrogatoires récapitulatifs de juin 2001 et retranscrites aux pages 96 à
99 du PV. de synthèse 8328101, dans lesquelles cet inculpé fait part de (( la véritablepression
qu'exerçait sur lui Gérard VANNESSE en 1996, depuis la libération de DUTROLX(NDR. :
mars) jusque peu de temps avant 1 'arrestationde LELIEVRE (NDR. :13/8/96)pour avoir de
plus en plus de renseignements sur les allées et venues du tandem DUTROUX- LELIEVRE,
et cela par téléphone ou par contact direct et en temps réel x.
IInous paraît dès lors impossible, pour le juge du fond, d'examiner les moyens de défense
tels que présentés par l'inculpé N I H O U L lui-même pour les préventions A3, A4 et H27, en
dehors de l'examen des « allées et venues du tandem DUTROUX-LELIEVREpendant la
période d'avril à août 1996 » période qui concerne, faut-il le rappeler, les infractions A l ,
A2,C7, CS, D I 1 et D l 2 qui visent les activités et les allées et venues du dit tandem, et pour
lesquelles mon réquisitoire réclame, sans être d'ailleurs contredit sur ce point par quiconque,
le renvoi de la cause à Madame le Procureur Général. L a disjonction des causes, demandée à
titre subsidiaire par I'inculpé NIHOUL, est donc contraire à la bonne administration de la
justice qui commande, par l'article 227 CICr., la doctrine et la jurisprudence constante, que
ces causes soient jugées ensemble et par le même juge ;et cela, pour précisément respecter les
droits de la défense.
2) Cette disjonction des causes, ce traitement séparé des infractions reprochées à Monsieur
NIHOUL, cette demande subsidiaire est encore plus inacceptable évidemment quand on
refuse, sur base des éléments objectifs du dossier, d'accepter la nouvelle version de N I H O U L
et qu'on considère, comme je le demande, qu'il est, pour la période considérée, le principal,
sinon l'unique pourvoyeur de produits stupéfiants de I'inculpé LELIEVRE, stupéfiants que
celui-ci, soit consomme directement après leur fourniture par NIHOUL, soit, pour se procurer
l'héroïne dont il a besoin, qu'il s'empresse de vendre, le jour même de leur livraison, le
lendemain de I'enlèvement de Laetitia, par exemple. Cet inculpé LELIEVRE, qui pour
expliquer les actes d'enlèvements et de séquestration qu'il reconnaît avoir commis pendant
cette période du printemps et de l'été 1996, pour amoindrir sa responsabilité, nous avance sa
dépendance par rapport à la drogue. A titre d'exemple, je vous invite à relire sa toute première
audition dans ce dossier, toute au moins la première où il consent, aprés deux jours de
mensonges, à reconnaître l'évidence de sa participation à I'enlèvement de Laetitia, après que
Marc DUTROUX, la veille, ait reconnu son escapade à Bertrix. II s'agit du PV.100210/96, du
15/8/96 : « J e suis disposé à vous dire toute la vérité (NDR : on saura vite que ce n'est qu'une
petite partie de la vérité), ...En fair. à la suite des évènements queje vais vous expliquer,j'oi
consommé beaucouf, d'lréroïne et je ressens maintenant les effets du manque .Le vendredi 9
août, je me suis levé vers I I heures ... Vers 12H30, je me suis ren& chez PIPOpourry manger
un sandwich. Je suis ensuite retourné chez Marysepour yprendre une dose d'héroïne ». Je
vous rappelle qu'ayant procédé, la veille ou l'avant-veille à la reconnaissance des lieux à
Bertrix, il sait très bien ce qu'il va faire ce 9/8/96. il se met donc en condition ! II
poursuit : « Vers 14H00, 14H30, je me suis rendu chez Marc DUTROUXÙ Marcinelle ... Vers
14H30, nous somn~espartis ... » et il raconte I'enlèvement de Bertrix et la plupart des
péripéties qui l'ont émaillé jusqu'au soir. « Ce soir là,j'étais tellement mal dans mapeau que
j 'ai repris de l'héroïne, facilement 1 gramme, et je me suis endormijusqu 'au samedi midi.
Mon emploi de samedi, ...je jure d'avoir (dit) la stricte vérité lors de mes précédentes
auditions » Et chacun sait ce que, ce samedi là, il a fait ;nous en parlons depuis plus d'une
heure maintenant. IIprend sa dose une demi-heure avant de partir pour Bertrix, il en reprend
« facilement un gramme » à peine en est-il revenu, il s'endort jusqu'au lendemain, il se
réveille à midi, et la première chose dont il éprouve le besoin à son réveil, c'est de s'encourir
chez son ami NIHOUL, à Bruxelles, pour y recevoir 1000 nouvelles pilules, pour une valeur
marchande de plusieurs centaines de milliers de francs ! Et on voudrait faire croire que cette
drogue, omniprésente dans cette affaire d'enlèvements et de séquestration d'enfants, doit
absolument être jugée de façon séparée ; une coïncidence qu'il faudrait oublier lorsque les
jurés se pencheront sur les circonstances de ces faits ;circonstances,- pardonnez à
l'accusation de devoir l'invoquer puisque cela n'a pas été fait jusqu'ici dans ce prétoire - qui
pourraient être considérées, devant les Assises, comme atténuantes dans le chef de
LELIEVRE. Si la connexité n'existe pas ici, vous pouvez rayer cette notion de notre code de
procédure pénale.
septembre 1996. Je I'ai déjà rappelé tant oralement que par conclusions déposées à la Chambre du
conseil du 18 juin dernier statuant sur ladétention préventive de Michel LELIEVRE. Depuis plusieurs
mois maintenant, tant la Chambre du Conseil, la Chambre des Mises en Accusations que la Cour de
Cassation refusent de prendre en considération cette argumentation, qui a d'ailleurs été autant répétée
par les inculpés que rejetée par ces mêmes juridictions lorsque les inculpésNlHOUL et LELIEVRE
ont cru bon de les avancer à titre de devoirs complémentaires art. 127 CICr. alors que, j e le répète,
toutes les réponses sont au dossier depuis six ans. Je vous y renvoies et vous en ai précisé la place
dans le dossier ;il est inutile d'allonger les débats plus encore sur ce point.
)>
Michel BOURLET
REGION BELGIQUE ECONOMIE MONDE CHEZ NOUS SERVICES VIVRE VENDREDI27SEPTEMBRE2002
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rniux. en j a n v i r r Y7 er depuir l o r i
on ne m ' a piur j o r n u i f inrvrrogi
sur c t r i c affuirr de p i l u l e r d'rcs-
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Deux verslons
Or uujourd'hiii. Ic tait que Nihaul air
remis 1000 pilules d'XTCP Leli&r:e
au lendemain dc I'cnl?veinrni dc Lrri-
tin est considid par le p ~ ~ q uconime et
une dmun&r~tionpour cct cnl~verneni.
û è b lors. deux versions s'ntfronteni c i
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que le pr6sidcni Moinit. a rcnvoyéc A U
fond. auircmcni dit sur lsqusllc il se
pronoiiceia lorsqu'il rcndro son ordon-
nance.
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ditnce, Marc DUITCUI s'es[ d d r ~ s s i
M'de ClCry cn c:s iérmes: M Celu n .
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Enfin, il devnit sumeiller les tivfics dc dostiti d'inswmion. dossier. Dès I o i les ~ rncnarrc
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des Mcien, pays du b l w de l'Est. un !roux. A l'appui de sa these, hV ds Itgitimemeni rlcniandé pourquoi Mi- Jean-FrCdGrick Delis
La fiche
- -
JEUDI 10 OCTOBR,
ncisive, I'opinion d'un ma- ont été adoptés par M. Conne- par le procureur général, seul. phrase n'est pas innocente?
si vous vous arrêtez aux PV. de synthèse, vous passerez à coté des trois quarts
des informations. Ce n'est pas ma façon personnelle de travailler dans un
dossier
aussi au dossier et nul ne s'en est plaint jusqu'à présent. J'ignorais, et Monsieur
CONNEROTTE aussi, évidemment à l'époque que cette association, par sa
locale liégeoise, s'était constituée partie civile à Liège dans le dossier « Julie et
Melissa D, qui ne nous concernait bien sûr pas à l'époque. Ce dossier ne nous
parviendra qu'une dizaine de jours plus tard, et encore ne restera-t-il que peu de
temps à Neufchâteau devant retourner à Liège pour la Chambre des Mises en
L1
Accusations devant statuer sur l'appel d'un inculpé détenu. Je reconnais n'avoir
pas encore pris connaissance, à la mi-septembre, de tout le dossier de Madame
DOUTREWE lorsque je suis invité à participer à un repas organisé par la locale
bertrigeoise de « Marc et Corinne »,en souvenir de notre collaboration. Qui
d'entre vous, hormis les parties civiles, à l'heure d'aujourd'hui, peut se vanter-
d'avoir lu entièrement ce dossier ? Ma première erreur est, à cette époque,
d'ignorer cette constitution de partie civile. Je me devais de la connaître bien
entendu, je devais normalement avoir lu tout le dossier ;mais avec trois
substituts seulement à l'époque, et quinze jours de vacances jusqu'au 3 1 août,
qu'ils écourteront d'ailleurs tous trois, je dois courir tantôt à Charleroi, tantôt en
chambre du conseil, plus souvent à la cellule d'enquête, tout en continuant à
diriger mon parquet. Ce repas, je n'avais nulle envie personnelle d'y aller,
pensez donc, c'était loin d'être un banquet, le menu ne m'y a fait pas penser ! Il
n'y était pas question en tous cas de la présence des victimes Sabine et Laetitia,
et je croyais sincèrement à la seule présence des responsables de l'antenne
bertigeoise de I'ASBL, que nous avions rencontrés dans les trois premiers jours
des recherches, et que je ne désirais pas « snober », vu l'aide qu'ils nous avaient
apportée. Ma seconde erreur a été de ne pas avoir songé à faire faire une
enquête préalable à l'organisation de ce repas ! J'y suis donc allé et j'y ai
rencontré Monsieur CONNEROTTE et le capitaine BAULARD. Les
organisateurs nous ont installés à un bout de la salle, séparés des autres
participants, et ce n'est qu'après le repas qu'on nous a informés de la présence
des deux petites victimes, dont je me suis empressé de m'enquérir de leur état
de santé. Je les avais en effet accueillies à la BSR de Charleroi quelques
minutes après la fin de Jeur séquestration le 15 août, et je désirais simplement
voir comment elles allaient. Monsieur CONNEROTTE n'a pas bougé de sa
place. Ma troisième erreur a été de repartir directement après en emportant le
bouquet de fleurs remis à mon épouse, et le bic qui m'avait été remis en cadeau.
L'un est fané depuis longtemps, et l'autre figure au dossier, dans une petite
enveloppe scellée pour que vous puissiez apprécier cette pièce à conviction !
J'ai en effet pris l'initiative de le transmettre à Madame le Procureur Général
avant le 10 octobre 1996, et je l'ai redécouvert dernièrement en relisant le
dossier du dessaisissement. Vous jugerez vous-même. Voilà le « scandale ».
En faisant l'énumération de mes erreurs, ne croyez-vous pas que je pourrais
avoir l'impression de me retrouver dans la position de l'âne de la fable : « . . . j e
tondis de ce pré la largeur de ma langue. Je n 'en avais nul droitpuisqu'il faut
parler net. » ? Est-il encore opportun, Maître DECLETY, six ans plus tard, de
continuer à crier, avec le loup, haro sur les baudets, et en comparaison
d'énumérer avec Monsieur MAZY les crimes de meurtre, d'escroquerie et de
détournement, comme le lion, le renard, le tigre et l'ours énuméraient leurs
« peccadilles » pour finalement condamner le baudet ? Je le répète, je
comprends et accepte tant l'action entreprise par Maître PIERRE que la
décision de la Cour de Cassation, comme je comprends et accepte l'amertume
des parties civiles face à cette décision. N'ayant pas l'intelligence de réaction de
Maître PIERRE, j'aurais sûrement comme vous, Maître DECLETY, si j'avais
été dans votre cas, suivi son initiative. Je n'en veux donc à personne, si ce n'est
à moi-même, dans cette affaire. Autre chose est de revenir six ans plus tard, -
avec cet excès de langage dont vous avez fait preuve lors de la défense de votre
client.
Pour le reste des critiques mises en avant par Maître DECLETY, via la lecture
de l'opinion de Monsieur MAZY, toutes mes réponses sont depuis six ans au
dossier à la disposition de ceux qui pensent que la lecture d'un dossier répressif
est utile quand on estime pouvoir le commenter. Pour ceux-là, je précise
simplement que Madame le Procureur Général LIEKENDAEL a joint au dossier
« dessaisissement » une longue audition de moi-même, faite au Parquet Général
de Liège le 24 septembre 1996. Je l'ai déjà rappelé tant oralement que par
conclusions déposées à la Chambre du conseil du 18 juin dernier statuant sur la
détention préventive de Michel LELIEVRE. Depuis plusieurs mois maintenant,
tant la Chambre du Conseil, la Chambre des Mises en Accusations que la Cour
de Cassation refusent de prendre en considération cette argumentation, qui a
d'ailleurs été autant répétée par les inculpés que rejetée par ces mêmes
juridictions lorsque les inculpés NIHOUL et LELIEVRE ont cru bon de les
avancer à titre de devoirs complémentaires art.127 CICr. alors que, je le répète,
toutes les réponses sont au dossier depuis six ans. Je vous y renvoies et vous en
ai précisé la place dans le dossier ; il est inutile d'allonger les débats plus encore
sur ce point.
Le procureur du Roi,
Michel BOURLET
;Aiux entreprises de négocier des réductions du
e travailà transformer en emplois. Pour obtenir cette
ion, elle exige de conditionner les réductions de char-
!s accords de redistribution du travail. Exactementce
,se le patronat. Va-t-on au conflit?FGTB et CSC
:nt des actions... pour plus tard, enfonction de la
ides négociations qui reprennent ce jeudi. EN PAGE 4
:LOP~DIEVISUELLE DE
QUOTIDIEN
28 FRANCS - (G.D.L 3 0 f r a n c ~ )
1 1 0 ANNEE N 238
MATIN
-
'OBRE 1996
DANS
CHARLEROI: CELLULE
CATASTROPHE 20
Une nouvelle approche de
la préventionet de la ges-
tion des moyens de se-
cours: Charleroi est passé
de i'improvisation a la prise
en charge.
SPY: PLEINS FEUX
SUR LES POMPIERS 21
Les pompiers de Sambre-
ville viennent d'organiser
une journée .portes ouver-
t e s ~a, Spy. Pleins feux sur
un service d'urgence.
LIEGE: LE BUDGET 97
DE LA PROVINCE 22
En 1997, quelque 68 %du
budget provincial liégeois
seront consacrés aux re-
m~nerat'onsdes agents de
~oncrétisationdessyner- .
gies entre la Sabena etson
&&$au ~&ir@~ajI.&&&
sair.i@,daC$3$,latome.:
@e visse,se.chargera ue :
remnlir les s 0 u t ~ ' la
d ~:21:
La fiche I
L 1 'actualité
JEUDI 1 0 OCTOBRl
E
inées. En 1994-95, ils étaient 1 7 , l l % à accuser un retard dure, mais c'est la
'au moins un an) pour 19,52 %en 1990-91. La ventilation par loi. En partant au di-
rondissement administratif indique que c'est à Neufchâteau ' ner-spaghetti organi.
Bastogne que i'on redouble le moins (8,85 %et 10,77 % sé par I'Association
élèves en retard) alors que Bruxelles, Ath, Charleroi et Marc et Corinne le 29 septem-
ouscron se situent en bas d~ classement avec des t a ~ x bre dernier -au soir de son
fleurant ou dépassant les vingt pourcent. EN PAGE 3 mariage -le juge Connerotte a
probablement scelle son sort
sans y penser. Et avec le sien.
,e budget d'austérité très critiqué sans doute,' celui du
Bourlet qui I'accompagnait.
Comme on les connait, les deux
hommes ne regretteront jamais
,e..sort de l'emploi divise les syndicats
,,, ce diner.. M&me s'il a toutes les
chances de, mettre prematuré-
ment un terme, pour eux, au
gigantesque travail que les deux
magistrats ont conduit depuis
huit semaines, avec des dizai-
nes d'ehquéteurs, sans compter
leurs heures. .