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Sémiologie

Notions d’introduction
Pour savoir de quoi on parle
Luis.J.Pietro, in Le Langage, sous la dir de A.Martinet, la Pléiade

Sémiologie : une science qui étudie les principes généraux des systèmes de signes ou
codes et établit leur typologie.
F.Saussure, 1918 : linguistique dans la sémiologie. La langue y est le plus important des
systèmes de signes, qu’est ce qui distingue cependant la langue des autres systèmes de
signes ? Par exemple, pour répondre à cette question on doit établir une typologie des
signes.

Différents points du vue sur la sémiologie : deux principaux :


Celui de Buyssens, in Les langues et le discours, où il traite en sémiologie des
« signaux »
Et celui de R.Barthes, in Elements de sémiologie où il traite en sémiologie de tous les
faits « signifiants ».
On y voit une différence entre la « véritable communication » et « la simple
manifestation » ou entre sémiologie de la communication pour Buyssens, et signification
pour R.Barthes.

Quand est-on dans le domaine linguistique ?*

Ici on traitera de la sémiologie de la communication ( cf : chapitre d’intro à la sémiologie


de Mounin)

I Comprendre ce qu’est l’acte sémique, le signal et le sens


Un peu de définition pour comprendre le raisonnement

Indice : un indice est immédiatement perceptible et nous fait connaître quelque chose à
propos d’une autre qui n’est elle pas perceptible.

Distinction Signal/Indice

Signal : Il y a intention de servir d’indice, à l’inverse on ne classe pas les phénomènes


naturels comme des signaux ( à moins que le feu est l’intention de manifester sa présence
à nos yeux en créant volontairement de la fumée), et secondo : il y a reconnaissance de
cette intention par le « récepteur » du signal.

Acte sémique : c’est donc quand il y a ce signal ( avec son intention de servir d’indice et
la perception de cette intention en face) et composant* ce signal : le signal est un fait
concret en lui même, il y a un rapport social concret, et enfin tous les traits du signal
portent son identité de signal en son « sens » ( il signifie quelque chose).

La situation : c’est l’emploi d’un code déterminé, voilà ce qui constitue la situation
A distinguer de circonstances : ce qu’on pourrait qualifier des conditions dans
lesquelles est émis le signal, par exemple si on dit « passe moi le sel » quand on est en
train de dîner, on comprend à la personne à qui on s’adresse qu’elle doit nous passer le
sel, ou qu’on lui demande etc… mais si on dit « passe moi le sel » à notre voisin quand
on marche dans la rue, on verra que le signal qu’on lui envoi donne lieu à une
interprétation différente de la part du récepteur du signal.

II Bon, et maintenant, comment ça marche ?

- un signal en exclu un autre ( un panneau « sens interdit » exclu un panneau


« stop »)
- un signal peu admettre plusieurs sens, ce en fonction des circonstances, favorisé
par celles-ci, mais pas toujours.
- le récepteur au signal celui des sens admis qui est le plus favorisé par les
circonstances

III On comprend bien qu’avec ces propriétés, un acte sémique puisse être une réussite ou
un échec

« L’acte sémique est déclenché par l’émetteur, et le but de l’opération est d’établir entre
lui et le récepteur le rapport social qui en constituera le sens »

Il y a réussite si le sens passe sans ambiguïtés, puis que celui-ci doit correspondre pour
l’émetteur et le récepteur à un seul et même sens.

Il faut donc que le sens retenu de l’acte sémique soit celui qui soit le plus favorisé par le
récepteur parmi tous ceux qu’il admet en vue du signal.

Il y aura mauvaise compréhension si le sens favorisé par le récepteur n’est pas celui
émit par l’émetteur. Une mauvaise compréhension peut venir d’une mauvaise
connaissance du code, ou d’un lapsus ou d’une erreur de la part de l’émetteur.

Ces cas semblent plus évident à aborder lors d’actes sémiques linguistiques, mais ils sont
de le même manière présents lors d’actes sémiques non linguistiques.

IV: le signifié et le champ noétique

Un signal est un indice, il fourni une indication : le signal indique au récepteur que le
sens que l’émetteur cherche à établir figure parmi ceux qu’il admet.

Une indication a un aspect positif et un aspect négatif

Un indice se rapporte toujours à un ensemble d’au moins deux possibilités, il en élimine


une partie, indiquant qu’une ou plusieurs de ses possibilités ne sont pas celles qu’il
réalise, indiquant que ces possibilités appartiennent à la classe des possibilités non
éliminées.

Il y a donc la classe des possibilités éliminées et celle des possibilités non éliminées.

Comment se fait-il ?

Une indication est toujours une indication d’une classe de possibilité, à laquelle
appartient la possibilité qui se réalise. Une classe n’est pas une entité absolue, elle
n’existe que par rapport à une autre classe, nommée son « complément » : composée de
tous les individus pris en comptes qui n’appartiennent pas à la première.

Donc quand un indice fonctionne, il y a deux indications : celle d’une classe où la


possibilité se réalise et celle d’une classe où la possibilité ne se réalise pas et qui est le
complément de la première.

Ce sont toutes deux les possibilités mises en jeu dans l’acte sémique, divisées en deux
catégories, les possibilités non éliminées auxquelles l’indice appartient et son
complément : les possibilités qui sont éliminées.

Le signal se rapporte à une classe à laquelle appartient la possibilité qui se réalise, c’est le
sens que l’émetteur cherche à établir. Ils sont les sens admis par l’émetteur, constituant le
« signifié » du signal.

« Un signal indique donc que le sens que l’émetteur cherche à établir appartient à son
signifié mais, comme tout indice, il indique aussi, nécessairement, une autre classe à
laquelle ce sens n’appartient pas*. » ( * le complément du signifié d’un signal)

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