Depuis quelques années, Israël renforce sa politique d’environnement et devrait maintenant mettre au point un plan de croissance verte regroupant les politiques environnementale, économique et sociale.
Telle est la principale recommandation formulée par l’Examen des performances environnementales de l’OCDE : Israël 2011. Ce rapport constitue le premier examen de l’OCDE consacré à la politique de l'environnement d’Israël depuis l’adhésion du pays à l’Organisation, l’année dernière. Lors de la présentation du rapport au Premier ministre Benjamin Netanyahu, le Secrétaire général adjoint de l’OCDE, M. Rintaro Tamaki, a salué la récente décision du gouvernement israélien de préparer un plan en faveur de la croissance verte.
Compte tenu de sa superficie relativement petite, de ses faibles ressources en eau, de la densité de sa population et de son taux élevé d’urbanisation, Israël doit faire face à des défis environnementaux pressants. Le pays a réalisé des progrès appréciables en ce qui concerne la pollution atmosphérique et l’utilisation de l’eau notamment. Ce faisant, Israël a développé un secteur des « technologies propres » dynamique. Cependant, sa forte croissance économique et démographique fait peser sur l’environnement des pressions de plus en plus fortes, imputables à la production de déchets, à la dégradation des habitats et aux émissions de gaz à effet de serre.
Depuis quelques années, Israël renforce sa politique d’environnement et devrait maintenant mettre au point un plan de croissance verte regroupant les politiques environnementale, économique et sociale.
Telle est la principale recommandation formulée par l’Examen des performances environnementales de l’OCDE : Israël 2011. Ce rapport constitue le premier examen de l’OCDE consacré à la politique de l'environnement d’Israël depuis l’adhésion du pays à l’Organisation, l’année dernière. Lors de la présentation du rapport au Premier ministre Benjamin Netanyahu, le Secrétaire général adjoint de l’OCDE, M. Rintaro Tamaki, a salué la récente décision du gouvernement israélien de préparer un plan en faveur de la croissance verte.
Compte tenu de sa superficie relativement petite, de ses faibles ressources en eau, de la densité de sa population et de son taux élevé d’urbanisation, Israël doit faire face à des défis environnementaux pressants. Le pays a réalisé des progrès appréciables en ce qui concerne la pollution atmosphérique et l’utilisation de l’eau notamment. Ce faisant, Israël a développé un secteur des « technologies propres » dynamique. Cependant, sa forte croissance économique et démographique fait peser sur l’environnement des pressions de plus en plus fortes, imputables à la production de déchets, à la dégradation des habitats et aux émissions de gaz à effet de serre.
Depuis quelques années, Israël renforce sa politique d’environnement et devrait maintenant mettre au point un plan de croissance verte regroupant les politiques environnementale, économique et sociale.
Telle est la principale recommandation formulée par l’Examen des performances environnementales de l’OCDE : Israël 2011. Ce rapport constitue le premier examen de l’OCDE consacré à la politique de l'environnement d’Israël depuis l’adhésion du pays à l’Organisation, l’année dernière. Lors de la présentation du rapport au Premier ministre Benjamin Netanyahu, le Secrétaire général adjoint de l’OCDE, M. Rintaro Tamaki, a salué la récente décision du gouvernement israélien de préparer un plan en faveur de la croissance verte.
Compte tenu de sa superficie relativement petite, de ses faibles ressources en eau, de la densité de sa population et de son taux élevé d’urbanisation, Israël doit faire face à des défis environnementaux pressants. Le pays a réalisé des progrès appréciables en ce qui concerne la pollution atmosphérique et l’utilisation de l’eau notamment. Ce faisant, Israël a développé un secteur des « technologies propres » dynamique. Cependant, sa forte croissance économique et démographique fait peser sur l’environnement des pressions de plus en plus fortes, imputables à la production de déchets, à la dégradation des habitats et aux émissions de gaz à effet de serre.
1 Examens environnementaux de lOCDE : Isral 2011 HIGHLIGHTS
LA CROISSANCE DMOGRAPHIQUE ET CONOMIQUE DISRAL EXPOSE LE PAYS UN
CERTAIN NOMBRE DE PROBLMES ENVIRONNEMENTAUX SRIEUX. I sral est un pays de taille relativement restreinte et densment peupl, dont les ressources en eau sont peu abondantes. Cette conomie ouverte a connu une croissance relativement rapide sur lessentiel des annes 2000 et son ac- croissement dmographique est suprieur la moyenne de lOCDE. Malgr les pressions grandissantes que cela suppose, Isral a russi rduire ses mis- sions des principaux polluants atmosphriques, modrer lintensit nerg- tique et lintensit carbone de son conomie, rduire davantage les prlve- ments deau douce et augmenter le nombre de zones naturelles protges (fgure 1). Cependant, dautres pressions se sont intensifes, commencer par les missions de gaz effet de serre, la production de dchets et la dgrada- tion des habitats. Isral est confront certains problmes denvironnement pressants qui lui sont propres, ce qui tient notamment au fait que les proc- cupations gopolitiques concernant la scurit nergtique et alimentaire et la scurit de leau psent sur le choix des politiques environnementales. Figure 1. Croissance conomique et pressions environnementales La croissance dmographique et conom- ique dIsral expose le pays un certain nombre de problmes environnementaux srieux. Le pays devrait mettre au point une approche pangouvernementale de la croissance verte, recourir davantage la fscalit verte et dautres instruments conomiques et promouvoir lco-innovation. Grer les ressources en eau et exploiter la biodiversit de faon durable sera crucial. Les mesures rcemment prises devraient contribuer la ralisation des objectifs sur le climat et la qualit de lair mais les eforts doivent sintensifer pour mettre en uvre la lgislation sur les dchets. highlights ISRAL 2011 Si Isral a commenc plutt tardivement sattaquer avec dtermination aux problmes denvironnement, les pouvoirs publics ont fait prvaloir une ap- proche plus anticipative en matire dlaboration des politiques environne- mentales au cours de la priode examine. Le dispositif lgislatif en matire denvironnement est toutefois affaibli par de frquents retards dans ladoption des rglements dapplication. De nombreuses autorits locales ont une ca- pacit limite dexercer les pouvoirs dautorisation et dexcution quils ont rcemment acquis. Examens des performances environnementales 0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200 2000 2002 2004 2006 2008 Production de dchets municipaux, 2000-09 Consommation finale prive Dchets municipaux PIB 2000=100 0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200 2000 2002 2004 2006 2008 2000=100 Air, 2000-08 missions de NO x PIB missions de SO x 0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200 2000 2002 2004 2006 2008 2000=100 Climat, 2000-08 missions de GES PIB missions de CO 2 de l 'nergie 0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200 2000 2002 2004 2006 2008 Prlvements d'eau, 2000-08 Population Prlvements d'eau Terres irrigues 2000=100 2 Examens environnementaux de lOCDE : Isral 2011 HIGHLIGHTS LE PAYS DEVRAIT METTRE AU POINT UNE APPROCHE PANGOUVERNEMENTALE DE LA CROISSANCE VERTE, E n matire de dveloppement durable et de croissance verte, pour rompre avec une gestion de lenvironnement par secteur et par milieu, Isral devrait mettre au point une approche lchelle de lensemble de ladministration qui optimise les synergies entre les politiques environnementales, conomiques et sociales. Cela ncessite dintgrer pleinement les considrations relatives lenvironnement et la croissance verte dans les stratgies de dveloppement du gouvernement, et dtablir des mcanismes de contrle et de suivi de la perfor- mance pour garantir que lapproche est applique. Le gouvernement devrait aussi faire davantage appel des outils dvaluation conomique pour mieux intgrer la prise de dcision conomique et environnementale. Figure 2. Recettes des taxes lies lenvironnement RECOURIR DAVANTAGE LA FISCALIT VERTE ET DAUTRES INSTRUMENTS CONOMIQUES L es cotaxes reprsentent une part croissante des recettes fscales totales (encadr 1). Entre 2000 et 2009, le produit de ces taxes a plus que doubl en termes rels pour reprsenter, la fn de la priode examine, 3 % du PIB et 10 % des recettes fscales totales, soit des taux parmi les plus levs de lOCDE (fgure 2). Cependant, cer- tains mcanismes de soutien et allgements fscaux crent des incitations dommageables pour lenvironnement, en particulier dans le secteur agricole et dans celui des transports. Pour atteindre leurs objectifs tant budg- taires quenvironnementaux, les pouvoirs publics devraient sefforcer dtendre le recours aux taxes lies lenvironnement et aux instruments conomiques (taxe sur les missions atmosphriques, redevances de protec- tion du littoral et de la mer et taxe de pollution marine), et supprimer progressivement les avantages fscaux potentiellement dommageables (allgement de taxe de prlvement deau dont bnfcient les agriculteurs et allgement de droit daccise sur le gazole accord aux utilisateurs commerciaux). Par ailleurs, malgr les rcents efforts pour instaurer des autorisations environnementales intgres, la rgle- mentation reste axe sur les diffrents milieux et la lutte contre la pollution en bout de chane. En 2003, les ministres dexcution se sont lancs dans llaboration de stratgies de dveloppement durable. Malgr leur qualit ingale et mme si leur mise en uvre a souvent t lente, ces stratgies ont russi faire prendre con- science des possibles incidences ngatives des politiques sectorielles sur lenvironnement. 0 1 000 2 000 3 000 4 000 5 000 6 000 0 2 4 6 8 10 12 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 % Tendances, 1995-2009 Recettes des taxes lies l'environnement en % du PIB en % des recettes fiscales totales millions USD prix 2005 0 2.5 5 7.5 10 12.5 15 Isral Australie Allemagne Grce Espagne Turquie tats-Unis OCDE Europe OCDE % tat, 2009 en % du PIB en % des recettes fiscales totales tat, 2009 I sral jouit dune forte position dans le domaine des cotechnologies ou technologies propres . Les technologies des nergies renouve- lables et les technologies de lutte contre la pollution de leau domi- nent les demandes de brevets portant sur des technologies de gestion environnementale. Le nombre de ces demandes augmente rapide- ment depuis une quinzaine dannes, et mme plus rapidement que les prises de brevets en gnral ces dernires annes (fgure 3). Le succs des technologies propres en Isral tient en partie la forte impulsion reue de certaines mesures environnementales telles que la hausse du prix de leau, le soutien aux nergies renouvelables, la hausse du fnancement public de la R-D et les programmes daide cibls. Bien que la demande nationale en technologies environnemen- tales reste basse en raison de la relative lenteur de la mise en uvre des normes et rglementations environnementales, le secteur a gagn une comptitivit internationale. Ces dernires annes, sa croissance a t essentiellement tire par une demande mondiale en hausse. En accord avec la Stratgie pour une croissance verte adopte par lOCDE en 2011, Isral a rcemment adopt des mesures destines soutenir le secteur des technologies propres et son rle moteur dans la croissance. Ce secteur est compos dentreprises relativement pe- tites qui peinent accder au crdit et au capital-risque. Dans lintrt du secteur, il conviendrait de redoubler defforts pour toffer la pan- oplie de mesures de soutien de la commercialisation et la diffusion des technologies lies lenvironnement et au climat, notamment par une mise en uvre plus effcace des politiques environnemen- tales, des marchs publics bien conus et un soutien fnancier cibl. 3 Examens environnementaux de lOCDE : Isral 2011 HIGHLIGHTS ET PROMOUVOIR LCO-INNOVATION. Encadr 1. Rforme verte de la fscalit sur les vhicules La taxation des vhicules est depuis longtemps une importante source de revenus pour le gouvernement isralien, mme si la fscalit sur les carburants procure davantage de recettes depuis quelque temps. En 2009, les taxes sur les car- burants ont rapport 5.5 % des recettes fscales totales, contre 4.5 % pour les taxes sur les vhicules. Suite la Rforme Fiscale Verte en 2009, la taxe sur lachat de vhicules, auparavant taux unique, est devenue proportionnelle la performance envi- ronnementale. Elle est dsormais calcule en pourcentage du prix hors taxes du vhicule (83 %) net dune remise tablie selon un indice vert . Le taux dimposition efectif varie ainsi de 40 % pour les vhicules les moins polluants 83 % pour les plus polluants (remise nulle). Des taux rduits sappliquent aux vhicules lectriques et hybrides (10 % et 30 %, respectivement), qui sont donc de fait assez largement subventionns. Le systme d indice vert difre des taxes similaires appliques aux vhicules dans dautres pays de lOCDE en ce que lindice tient compte des missions de polluants locaux (monoxyde de carbone, hydrocarbures, oxydes dazote et particules) en plus de celles de dioxyde de carbone (CO2). Les missions sont pondres selon leurs cots sociaux respec- tifs. Ainsi, les niveaux dmission de CO2 reprsentent en moyenne environ 90 % de lindice vert pour les voitures essence et 65 % pour les voitures diesel. la difrence dune taxation pondre uniquement sur les missions de CO2, dans ce systme, les acheteurs sont moins incits prfrer les vhicules diesel aux vhicules essence. Si cette mesure peut rduire lincitation potentielle en faveur du respect du climat, elle vite les incitations excessives lachat de vhicules diesel dans un pays tou- ch par une pollution atmosphrique relativement forte. Lindice vert doit tre rgulirement rvis pour tenir compte de lamlioration des technologies automobiles et des estimations actualises des cots sociaux, environnementaux et sanitaires de la pollution imputable aux transports. Alors que les taxes sur la possession de vhicules constituent thoriquement un instrument moins efcient que les taxes sur les carburants et les redevances routires pour rduire les missions, il apparat quau cours de la premire anne de sa mise en uvre, cette rforme a contribu orienter les dcisions dachat vers des vhicules conomes en carburant et faible niveau dmissions sans afecter outre mesure les recettes fscales. De mme, la hausse des prix des carburants au deuxime semestre 2009 et en 2010 a probablement jou un rle en ce sens. Daprs une analyse de la Banque dIsral, pour rduire la distance parcourue, une augmentation relativement modre de laccise sur lessence serait plus ef- fcace quune augmentation de la taxe sur lachat de vhicules procurant des recettes comparables. 4 Examens environnementaux de lOCDE : Isral 2011 HIGHLIGHTS Encadr 2. Innovation dans le secteur de leau Rutilisation des eaux uses domestiques (efuents) pures. Le manque cruel deau dont soufre Isral contraint le pays rutiliser les efuents pour lagriculture. Afn de garantir que des efuents de qualit sont utiliss pour lirrigation des cultures, un traitement sol-aquifre est appliqu par la station dpuration et de rcupration des eaux uses de Dan, dans la rgion mtropolitaine de Tel Aviv (130 millions m 3 /an, soit environ 25 % des eaux uses traites). Les efuents sont rejets dans des lits dinfltration en sable, o ils sont retenus un certain temps et traits avant datteindre laquifre. Ce processus produit des efuents de grande qualit, adapts tout type de culture agricole sans restriction et sans risque pour la sant publique. Dessalement grande chelle de leau de mer. Lusine de dessalement deau de mer par osmose inverse dAshkelon est entre en activit en 2005. Trois grandes usines de dessalement fournissent au rseau national 320 millions m 3 deau pota- ble soit lquivalent denviron 42 % des besoins en eau intrieurs. On prvoit quen 2050, les usines de dessalement couvri- ront 100% de la demande isralienne en eau. La production deau dessale dIsral est lune des plus conomes en nergie (3.5 kWh/m3) et des plus conomiques (0.54 USD/m 3 ) au monde. Cette mthode, en entranant des rejets de saumure dans la mer, une accumulation de mtaux (fer, par exemple), dhydrocarbures et de composs antisalissure toxiques dans les eaux rceptrices, et la propagation despces envahissantes, a nanmoins des efets potentiellement nfastes sur lenvironnement. Irrigation au goutte--goutte. La technologie dirrigation au goutte--goutte a t perfectionne dans les annes 80 grce des innovations telles que linformatisation, la fertirrigation (lapport direct dengrais aux racines des plantes), ainsi que les goutteurs pression qui assurent une distribution rgulire de leau. Le goutte--goutte enterr, de conception rcente, est utilis sur 5 10 % de la superfcie irrigue du pays. Lenfouissement du systme permet dconomiser leau, de lutter contre les mauvaises herbes, de limiter le plus possible le ruissellement et lvaporation, daugmenter la dure de vie des canalisations et des buses, de faciliter lutilisation de matriel lourd et dviter tout contact humain avec de leau de mauvaise qualit. Plus de la moiti de la superfcie irrigue dIsral est couverte par des dispositifs au goutte--goutte, amliorant sensiblement le ren- dement de leau. Les technologies dirrigation au goutte--goutte occupent par ailleurs une grande part dans les exportations israliennes de technologies lies leau, qui ont rapport au total 1.4 milliard USD en 2008 (soit deux fois plus quen 2005). Filtration grande chelle des eaux du lac de Tibriade. La station centrale de fltration ultramoderne dEshkol traite leau pompe dans le lac de Tibriade pour amliorer la qualit et rduire la turbidit de leau potable achemine via lAqueduc national. Avec une capacit de fltrage annuelle de plus de 500 million m 3 , cette station compte parmi les plus grandes de sa catgorie dans le monde. Achev en 2007, le projet a cot 134 millions USD, soit moins que les conomies ralises daprs les estimations grce aux dommages sanitaires vits. Figure 3. Brevets lies lenvironnement et au changement climatique 0 500 1 000 1 500 2 000 2 500 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 Technologies lies la gestion de l'environnement TOTAL (axe de droite) Pollution atmosphrique (sources fixes) Pollution de l'eau Gestion de dchets nombre de brevets (tous secteurs) nombre de brevets 0 500 1 000 1 500 2 000 2 500 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 Technologies lies l'attnuation du changement climatique TOTAL (axe de droite) nergies renouvelables (sources non-fossiles) Stockage de l'nergie Piles combustibles Rduction des emissions dans les transports et efficacit nergtique des carburants Efficacit nergtiques (btiments, clairage) nombre de brevets (tous secteurs) nombre de brevets 5 Examens environnementaux de lOCDE : Isral 2011 HIGHLIGHTS E n raison des conditions climatiques arides et semi-arides qui caractrisent le pays, leau est une ressource rare en Isral. Les prlvements deau douce sont en baisse depuis une dizaine dannes, principalement en raison de limportance croissante de la rutilisation deaux uses traites et de la production deau dessale. On prvoit quen 2050, la consommation deau potable va progres- sivement dpasser les ressources en eau renouvelables. La consommation par habitant est dj plus basse en Isral que dans tout autre pays de lOCDE, et lintensit dutilisation en pourcentage des ressources renouvelables du pays est de loin la plus leve (fgure 4). La gestion des ressources en eau est donc un en- jeu majeur ncessitant de recourir de plus en plus la rutilisation des effuents et au dessalement (encadr 2). En 2007, une Autorit de leau a t cre pour grer lensemble du cycle dalimentation et de rcupration de leau ainsi que le rseau national. Des autorits de bassin ont par ailleurs t mises en place, mme si elles affchent des performances ingales. GRER LES RESSOURCES EN EAU ET EXPLOITER LA BIODIVERSIT DE FAON DURABLE SERA CRUCIAL. Figure 4. Utilisation de leau douce, 2009 Malgr sa petite superfcie, le pays jouit dune biodiversit extrmement riche, notamment concernant les espces migratrices aviaires et marines. La proportion despces menaces est relativement forte parmi les animaux et les vgtaux, surtout parmi les mammifres. En outre, ltat des habitats coralliens sest dgra- d et les cosystmes ctiers ont perdu du terrain. Des progrs ont cependant t raliss en rduisant les pressions exerces sur les cosystmes aquatiques par la pollution des cours deau et en amliorant la protection des habitats. Une part assez importante des terres merges est dsormais protge (31 %), bien que les zones et parcs naturels ne soient pas reprsentatifs de la diversit des habitats du pays, ni suffsamment vastes pour remplir convenablement leur fonction de protection. La coordination des politiques et institutionnelle demeure par ailleurs problmatique. La Stratgie nationale pour la biodiversit de 2010 reconnat que les objectifs de dveloppement conomique peuvent tre compatibles avec la prservation de la biodiversit et sengage prendre en compte les questions de biodiversit dans tous les domaines, notamment en recourant davantage aux instruments conomiques (dispositifs agro-environnementaux, quotas de pche ngociables et prlvements en faveur de la protection de la mer et des zones ctires, par exemple). Les prix de leau ont sensiblement augment et les tarifs progressifs par tranches incitent conomiser cette ressource. Toutefois, de nouvelles mesures pour- raient tre prises pour rduire la consommation des mnages en sinspirant des bonnes pratiques appliques ailleurs dans le monde. Les tarifs permettent aujourdhui de fnancer intgralement la fourniture des services de leau mais, comme dans beaucoup de pays, les usages agricoles bnfcient toujours de sub- ventions croises. Isral devrait donc accrotre progressivement la part des sec- teurs agricole et industriel dans le fnancement de lintgralit des cots des infrastructures de leau. 220 640 390 810 710 570 1 630 490 840 0 400 800 1 200 1 600 Isral Australie Allemagne Grce Espagne Turquie tats-Unis OCDE Europe OCDE m 3 / habitant Prlvements par habitant 86.4 3.6 27.6 14.5 29.2 17.8 19.6 12.5 10.3 0 20 40 60 80 100 Isral Australie Allemagne Grce Espagne Turquie tats-Unis OCDE Europe OCDE prlvements en % des ressources internes Intensit d'utilisation 6 Examens environnementaux de lOCDE : Isral 2011 HIGHLIGHTS MAIS LES EFFORTS DOIVENT SINTENSIFIER POUR METTRE EN UVRE LA LEGISLATION SUR LES DCHETS. L a production de dchets municipaux a augment de 15 % durant la dernire dcennie, moins vite que le PIB et la consom- mation fnale prive (fgure 6). La production de dchets municipaux par habitant a quant elle diminu, mais elle est toujours largement suprieure celle enregistre dans beaucoup dautres pays de lOCDE, tout comme la part des dchets mis en dcharge. Lessor du secteur industriel a entran une croissance rapide de la production de dchets dangereux. Dans le cadre du Protocole de Kyoto, Isral na pas t tenu dadopter un objectif contraignant de rduction des missions de GES pour la priode 2008-2012. En 2009, il sest fx pour objectif dabaisser ses missions de GES de 20 % dici 2020 par rapport au scnario de politiques inchanges, ce qui signife que le niveau absolu des missions augmentera mme en cas de ralisation de cet objectif (fgure 5). Paralllement la mise en uvre dun plan daction national pour rduire ses missions de GES, Isral devrait contrler plus rigoureusement les progrs raliss. Les rductions dmissions vises devraient dcoul- er en majeure partie de la baisse de la consommation dlectricit et de la hausse de la production dlectricit dorigine renouvelable. Cependant, Isral na toujours pas de normes obligatoires de performance nergtique pour les btiments.La tarifcation du carbone lchelle de lensemble de lconomie, par la mise en place dune taxe carbone ou lajustement des accises sur les nergies fossiles, contribuerait en outre rendre plus effciente la politique climatique isralienne. Les cots et avantages des incitations fnancires pour les nergies renouvelables devraient galement tre pleinement prises en compte. Les missions de SOx et NOx dIsral ont t dcouples en termes absolus de la croissance du PIB et de lutilisation de combustibles fossiles depuis 2000 (fgure 1), mme si les intensits dmission restent plus leves en Isral que dans beau- coup dautres pays de lOCDE. Cette baisse est due essentiellement lamlioration de la qualit des combustibles et des technologies automobiles, ainsi qu la conversion au gaz naturel de certaines centrales lectriques. Il reste nanmoins des points noirs de pollution atmosphrique autour des sites industriels et dans les grands centres urbains en raison des pressions croissantes quexercent les transports. La loi sur la qualit de lair entre en vigueur en 2011 devrait permettre une nouvelle baisse des intensits dmission. Figure 5. Tendances et projections des missions de GES La consommation dnergie dans les transports a continu de crotre dans les annes 2000, pour atteindre 27 % de la con- sommation fnale dnergie. Le transport routier est de loin le mode prdominant. Le taux de motorisation et les distances parcourues sur route ont progress notablement, entranant la hausse les missions des transports. Outre des mesures r- glementaires et une taxe sur lachat de vhicules (encadr 1), Isral a dot lune de ses principales autoroutes dun systme de page lectronique. De nouveaux efforts simposent pour intgrer les transports et lamnagement du territoire ainsi que pour amliorer les rseaux et les services de transport en commun et offrir ainsi de meilleures solutions de rechange la voiture particulire. L es missions de gaz effet de serre (GES) dIsral ont augment de 5 % entre 2000 et 2008. Le mix nergtique dIsral a une plus forte teneur en carbone que celui de beaucoup de pays de lOCDE, ce qui tient dans une large mesure la dpendance lgard des combustibles fossiles pour la production dlectricit et labsence dinterconnexion avec les rseaux lectriques des pays voisins. La dcouverte de gaz en mer et la production dune part croissante de llectricit partir de ce combustible depuis le milieu des annes 2000 ont contribu attnuer la hausse des missions de GES et faire baisser les rejets de certains polluants atmosphriques. LES MESURES RCEMMENT PRISES DEVRAIENT CONTRIBUER LA RALISATION DES OB- JECTIFS SUR LE CLIMAT ET LA QUALIT DE LAIR 0 20 40 60 80 100 120 1996 2000 2005 2008 2010 2015 2020 missions de GES par gaz, 1996-2020 millions tonnes q. CO 2 CO 2 CH 4 N 2 O GES - scnario de rfrence Objectif Rduction de 20% 0.34 0.52 0.29 0.31 0.25 0.30 0.42 0.26 0.34 0.00 0.20 0.40 0.60 Isral Australie Allemagne Grce Espagne Turquie tats-Unis OCDE Europe OCDE Europe tonnes/USD 1 000 CO 2 a par unit de PIB, 2008 a) Emissions dues la combustion d'nergie. OCDE Les volutions lgislatives intervenues pendant la priode examine ont pos les bases dun systme de gestion des dchets moderne et en phase avec les meilleures pratiques internationales. Dambitieux objectifs de valorisation, de recyclage et de mise en dcharge des dchets ont t fxs, et de nouveaux instruments daction, dont une taxe de mise en dcharge et des programmes de responsabilit largie des producteurs, ont t mis en place (encadr 3). Cela tant, en raison de divers problmes dorganisation et dfaillances des marchs du recyclage, les programmes de responsabilit largie des producteurs ne se sont pas encore traduits par une hausse signifcative des taux de recyclage et de valorisation des dchets municipaux. Lun des principaux freins tient au fait que la mise en dcharge reste bon march, malgr la rcente hausse de la taxe qui la frappe. La mise en place de redevances de collecte assises sur le poids ou le volume des dchets permettrait de mieux couvrir les cots des services relatifs aux dchets municipaux et inciterait produire moins de dchets. Si des progrs apprciables sont signaler dans la gestion des dchets industriels, dont 60 % sont prsent recycls, les infrastructures de collecte des dchets demeurent insuffsantes par endroits. 7 Examens environnementaux de lOCDE : Isral 2011 HIGHLIGHTS Figure 6. Production et traitement des dchets Encadr 3. Les systmes de responsabilit largie des producteurs en Isral Au cours de la priode examine, Isral a modif ses dispositions relatives la collecte et au recyclage des rcipients de boissons, des pneus usa- gs et des dchets demballage. Rcipients de boissons. Les modifcations apportes en 2010 la loi relative la consignation des rcipients de boissons portent 77 % les objec- tifs de collecte pour les rcipients de boissons de moins de 1.5 litre et 55 % ceux concernant les rcipients plus grands. Les magasins, auparavant parfois rcalcitrants, sont dsormais tenus de reprendre les rcipients de petite taille (jusqu 50 rcipients par personne et par jour) aux points de vente. La nouvelle loi prvoit le versement dun ddommagement pouvant atteindre 1 800 NIS toute personne qui se voit refuser la possibilit de rendre une bouteille. Le non-respect des objectifs expose les fabricants ou les importateurs des amendes directes. Les dispositions adoptes concernant les rcipients de plus de 1.5 litre entreront en vigueur en 2016. Elle ne font pas appel un systme de consigne, mais reposent sur un plan daction volontaire dans lequel les principaux fabricants de grands rcipients de boisson se sont engags installer non moins de 20 000 bacs de collecte de bouteilles dans tout le pays (contre 8 000 actuellement), lobjectif tant dinstaller un bac de collecte pour 400 habitants. Pneus usags. Isral gnre quelque 3 millions de pneus usags chaque anne. Aujourdhui, 40 50 % environ des pneus mis sur le march sont collects, mais il nexiste aucune donne sur les taux de recyclage. La loi de 2007 sur llimination et le recyclage des pneumatiques rend les producteurs et importateurs responsables de la collecte des pneus usags et de leur transfert en vue de leur recyclage et de leur valorisa- tion. La mise en dcharge des pneumatiques sera interdite compter de juillet 2013. La loi de 2007 ntablissant pas de systme unif pour la collecte et le traitement des pneus usags, son application pose quelques problmes. En outre, linstabilit des marchs de produits base de caoutchouc recycl (par exemple, la poudre de caoutchouc) et lopposition du public aux installations de stockage et de traitement constituent un frein. Les producteurs et les importateurs de pneumatiques et les reprsentants des points de collecte devront donc se concerter sur la cra- tion dun systme intgr de collecte et de recyclage (ainsi que de valorisation nergtique). Deux usines de recyclage de pneumatiques ont rcemment t construites (lune dans le nord dIsral, lautre dans le sud) et le march des produits en caoutchouc est actuellement stabilis. Dchets demballage. Le poids des dchets demballage en Isral est estim 1 million de tonnes par an. La nouvelle loi sur la gestion des emballages promulgue en 2011 rend les fabricants et les importateurs directement responsables de la collecte et du recyclage des dchets demballage de leurs produits. Linterdiction de mise en dcharge des dchets demballage sera efective en 2020. La loi sapplique tous les matriaux demballage (papier, verre, plastique, mtal, bois, etc.) ainsi qu un large ventail de produits, tant mnagers quindustriels. Elle fxe des objectifs de recyclage progressifs atteignant 60 % en 2015 appliqus au poids total des emballages, ainsi que des objectifs par matire (par exemple, 60 % pour le verre, le papier et le carton, 50 % pour le mtal et 22.5 % pour le plastique). Le non-respect de ces objec- tifs sera passible dune amende de 2 500 NIS par tonne. Ces dispositions devraient entraner la cration de 20 000 50 000 emplois locaux. 0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0 3.5 4.0 4.5 5.0 2000 2002 2004 2006 2008 Dchets municipaux a millions de tonnes a a Rcupration de matires et rcupration d'nergie Mise en dcharge 0 50 100 150 200 250 300 350 2000 2002 2004 2006 2008 Dchets dangereux milliers de tonnes Quantits totales grer dans le pays Quantits totales produites a) La ventilation par type de traitement n'est pas disponible pour la priode 2000-03. Ce document prsente les principaux faits, chiffres et recommandations qui fgurent dans lExamen environne- mental de lIsral publi par lOCDE en 2011. LExamen en question porte sur lvolution observe en Isral. Les Faits saillants sappuient sur le rapport rdig par la Direction de lenvironnement de lOCDE avec le concours dexaminateurs de quatre pays (lAllemagne, la Core, la Norvge et les tats-Unis). Le Groupe de travail de lOCDE sur les performances environnementales a examin ce rapport lors de sa runion du 21 juin 2011 et approuv lvaluation et les recommandations correspondantes. Les recommandations adresses aux pouvoirs publics visent appuyer les initiatives prises par lIsral en ce qui con- cerne : Vers une croissance verte Gestion de lenvironnement Coopration internationale Eau Conservation et exploitation durable de la biodiversit Changement climatique et qualit de lair Gestion des dchets Ces travaux ont t conduits dans le cadre du programme de lOCDE sur les examens environnementaux, qui propose des valuations indpendantes des progrs accomplis par les pays eu gard leurs engagements na- tionaux et internationaux en matire denvironnement, ainsi que des recommandations orientes vers laction des pouvoirs publics. Ces examens ont pour objectif de favoriser lapprentissage mutuel, de permettre aux pays tudis de mieux rendre compte de leur action aux autres pays et leur opinion publique, et damliorer les performances environnementales des gouvernements, individuellement et collectivement. Ils sappuient sur un large ventail de donnes conomiques et environnementales. Chaque cycle dexamens environnementaux couvre la totalit des pays membres de lOCDE ainsi que certains pays partenaires. Les examens les plus rcents ont port sur la Rpublique slovaque (2011), le Portugal (2011), le Japon (2010), le Luxembourg (2010), lIrlande (2010), la Grce (2009), la Finlande (2009) et la Turquie (2008). Pour en savoir plus : Examen environnemental de lIsral : www.oecd.org/env/examenspays/isral Programme dexamens environnementaux de lOCDE : www.oecd.org/env/examenspays Indicateurs et donnes sur lenvironnement : www.oecd.org/env/indicateurs Pour obtenir plus de renseignements sur cet Examen, contacter : ivana.capozza@oecd.org 8 Examens environnementaux de lOCDE : Isral 2011 HIGHLIGHTS Credits photos : Josef F Stuefer - Fotolia, Dmitry Pistrov - Fotolia, PROMA - Fotolia, Josef F. Stuefer Fotolia, pavelr Fotolia * Tous les fgures, tableaux et encadrs sont de la publication Examens environnementales de lOCDE : Isral 2011 Les donnes statistiques concernant Isral sont fournies par et sous la responsabilit des autorits israliennes comptentes. Lutilisation de ces donnes par lOCDE est sans prjudice du statut des hauteurs du Golan, de Jrusalem Est et des colonies de peuplement israliennes en Cisjordanie aux termes du droit international.
Etude Comparative d’Un Modele Conceptuel Global (Gr4j) Et d’Un Modele Semi-distribue (Geosfm) Sur Le Bassin Versant de l’Oueme a Save (Benin Afrique de l’Ouest) Comparative Survey of a Conceptual Model (Gr4j) And