En Île-de-France, l'économie sociale et solidaire représente plus de 388 000 salariés en Île-de-France travaillant dans 33 500 établissements employeurs. Elle investit plus particulièrement certains secteurs d'activités. Ainsi, on peut noter le poids important de l'économie sociale et solidaire dans l'action sociale, où elle compte 60 % des établissements et des emplois, ainsi que dans la santé (14 % des emplois du secteur) et l'enseignement (16 % des emplois du secteur), qui constituent des champs d'activités d'utilité sociale adossés aux services publiques.
En Île-de-France, l'économie sociale et solidaire représente plus de 388 000 salariés en Île-de-France travaillant dans 33 500 établissements employeurs. Elle investit plus particulièrement certains secteurs d'activités. Ainsi, on peut noter le poids important de l'économie sociale et solidaire dans l'action sociale, où elle compte 60 % des établissements et des emplois, ainsi que dans la santé (14 % des emplois du secteur) et l'enseignement (16 % des emplois du secteur), qui constituent des champs d'activités d'utilité sociale adossés aux services publiques.
En Île-de-France, l'économie sociale et solidaire représente plus de 388 000 salariés en Île-de-France travaillant dans 33 500 établissements employeurs. Elle investit plus particulièrement certains secteurs d'activités. Ainsi, on peut noter le poids important de l'économie sociale et solidaire dans l'action sociale, où elle compte 60 % des établissements et des emplois, ainsi que dans la santé (14 % des emplois du secteur) et l'enseignement (16 % des emplois du secteur), qui constituent des champs d'activités d'utilité sociale adossés aux services publiques.
novembre 2014 1 dito La loi ESS, promul- gue le 31 juillet 2014, confe aux CRESS la mission de piloter des observatoires de lESS dans chaque rgion. En le-de-France, nous avions anticip en crant lObservatoire francilien de lESS ds 2010, grce une convention de partenariat entre la CRESS le-de-France et lAtelier Centre de ressources rgio- nal de lconomie sociale et solidaire. Depuis, nous travaillons ainsi mesurer, recenser, analyser lvolution de lco- nomie sociale et solidaire sur notre territoire. Notre objectif est de donner comprendre aux Francilien-nes ce quest lconomie sociale et solidaire, son primtre et son poids dans lconomie rgionale. Nous comparons son ancrage au niveau dpartemental, intercommu- nal, communal. Nous proposons aussi des focus sur des flires importantes de lconomie sociale et solidaire comme la culture et rcemment le sport. travers la publication du panorama annuel, nous avons lambition de nourrir la rfexion des citoyens et des acteurs publics qui souhaitent contribuer au changement dchelle de lconomie sociale et solidaire en le-de-France en sappuyant notamment sur la loi ESS. Analyser les freins et les leviers du d- veloppement de l'conomie sociale et solidaire sur les territoires, tel est lobjectif de notre Observatoire. Nous rpondons galement toute demande institution- nelle pour des tudes cibles en fonction des besoins et des projets. Je vous souhaite une bonne lecture de ce nouveau panorama. ric Forti, Prsident du comit de pilotage de lObservatoire rgional de lconomie sociale et solidaire en le-de-France, Prsident de la CRESS IDF, Vice-Prsident de lAtelier PANORAMA EN INTRODUCTION Lconomie sociale et solidaire, fait partie du quotidien de chaque citoyen sans qu'il en soit toujours conscient. Centres socio- culturels, hpitaux associatifs, crches parentales, associations dducation lcologie, compagnies de thtre, clubs de sport, coopratives dhabitat participa- tif, mutuelles dassurance, banques coop- ratives constituent quelques exemples seulement de limmense diversit des champs investis par l'conomie sociale et solidaire. A travers la mise en uvre dactivits conomiques et de services de proximit forte utilit sociale et environnementale, lconomie sociale et solidaire contribue au dveloppement social, culturel et conomique des territoires. Elle participe au mieux vivre ensemble dans un contexte francilien marqu par lextrme urbanit de Paris, des territoires enclavs et des zones rurales excentres. Grce des principes forts (gouvernance dmocratique, proprit collective, implication des adhrents/usagers dans ladministration de lentreprise, libert d'adhsion, lucrativit limite) l'conomie sociale et solidaire ambitionne de replacer les citoyen-nes au cur www.observatoire-ess-iledefrance.fr La courgette solidaire, Association pour le maintien de lagriculture paysanne (AMAP) aux Lilas (93) des projets de dveloppement conomique en contribuant la rappropriation des modes de production, de distribution et de consomma- tion par la socit civile organise. Moteur de changement et de transformation de la socit, laboratoire dides, lconomie sociale et solidaire innove socialement dans tous les secteurs dactivits pour rpondre aux besoins des citoyens peu ou mal couverts par lofre de la production marchande. Confronts une mutation profonde des modalits de fnancement public, des rgles de mise en concurrence, d'valuation de leurs "rsultats", exclus rgulirement des cibles des politiques publiques visant dvelopper lconomie, les acteurs de lconomie sociale et solidaire, en particulier associatifs, soulvent des questionnements lgitimes pour la pren- nisation de leurs projets dentreprises en cette priode de rarfaction des fnances publiques. Ils revendiquent dabord de pouvoir sexprimer et douvrir un dialogue avec les collectivits territoriales. Mais surtout, ils interrogent les collectivits territoriales sur leur relle volont de construire avec les citoyens les politiques publiques, en leur dlguant une partie de leur mise en uvre. www.observatoire-ess-iledefrance.fr 2 Les chiffres cls de lconomie sociale et solidaire francilienne Source: Observatoire rgional de lESS IDF, daprs Insee CLAP 2012 26 052 ENTREPRISES 6 , 8% des entreprises franciliennes soit SALARIES soit 7 , 2% des salari-es de la rgion 33 507 TABLISSEMENTS EMPLOYEURS soit 7 , 2% des salari-es de la rgion 325 689 QUIVALENTS TEMPS PLEIN soit 6% rgion des ETP de la RMUNRATION 5 , 1% soit milliards deuros de BRUTE de celles de la rgion Association Cooprative Mutuelle Fondation ESS Priv hors ESS Public TOTAL 25 129 454 226 243 26 052 353 850 5 071 384 973 30 351 1 894 772 490 33 507 400 177 16 817 450 501 304 088 32 966 24 325 26 694 388 073 3 803 284 1 221 536 5 412 893 251 405 30 273 21 904 22 107 325 689 3 980 712 1 140 663 5 447 064 8 380 798 368 1 421 873 560 984 038 804 835 908 442 11 622 619 174 178 151 115 683 39 403 346 904 229 177 081 761 ENTREPRISES ETP TABLISSEMENTS EMPLOYEURS SALARIES AU 31/12 MASSE SALARIALE LCONOMIE FRANCILIENNE MODLES CONOMIQUES ET SECTEURS DACTIVITS COOPRATIVES 63 % des emplois dans les activits fnancires et dassurances MUTUELLES 77 % des emplois dans les activits fnancires et dassurances ASSOCIATIONS 36 % des emplois dans laction sociale FONDATIONS 39 % des emplois dans laction sociale 78% DE LEMPLOI DANS LES ASSOCIATIONS FRANCILIENNES 36% 19% 18% 10% 8% 7% 2% Action sociale (110 117) Enseignement (57 376) Sant humaine (29 337) Sport et loisirs (20 736) Arts, spectacles (7 744) Non-classs (55 677) Autres (23 101) Hbergement mdico-social (44 133) Autres (23 210) Aide par le travail (19 223) Aide domicile (9 945) Accueil denfants handicaps (5 150) Accueil de jeunes enfants (4 940) Accueil denfants et dadolescents (2 146) Accueil dadultes handicaps ou personnes ges (1 370) 40% 21% 17% 9% 5% 4% 2% 1% Enseignement primaire, secondaire, suprieur (38 943) Formation continue dadultes (9 499) Autres enseignements (7 229) Enseignement culture (1 577) 68% 17% 13% 3% www.observatoire-ess-iledefrance.fr LESS est prsente sur tout le territoire franais et est mieux rpartie au regard de lquilibre dmographique national que le reste de lconomie. Elle est une manation des territoires. Son implantation est lie la vitalit dmocratique et conomique des grandes agglomrations et celle du monde rural. En France de manire gnrale, lorsque les volumes demplois de lconomie sociale et solidaire sont importants, son taux demploi dans lensemble de lconomie est faible. Lle-de-France nchappe pas cette rgle : elle concentre le nombre demploi le plus important en France (388 000 emplois) et son taux demploi dans lemploi rgional est galement le plus faible de toutes les rgions (7,2 %), ce qui sexplique par la concentration des activits et des emplois. Au niveau dpar- temental, on observe les mmes mcanismes. Les dpartements franciliens prsentent les taux demplois de lconomie sociale et solidaire dans lemploi total les plus faibles, variant de 5,1 % dans les Hauts-de-Seine (prs de 50 000 salaris) 7,4 % dans le Val-de-Marne (37 700 salaris). Paris fait fgure dexception dans ce paysage francilien, avec 9,3 % demploi relevant de lconomie sociale et solidaire. Lefet de sige sur le territoire parisien permet de constater que 54 % des fondations et 27 % des mutuelles franaises sont implantes en le-de-France. Les coopratives sont quant elles mieux rparties sur le territoire franais du fait de la coopration agricole. L'ESS est plus prsente dans les territoires dominante rurale, ce qui sexplique par le fait quelle y investit des services prioritaires , tels que la sant et laction sociale, services qui sont soit dlgus aux associations par lEtat et les collectivits territoriales, soit pris en charge historiquement par des associations implantes sur le territoire. LESS est prsente galement en territoire urbain, o la pluralit des problmatiques fait merger un grand nombre dacteurs. Le dynamisme de cration dentreprises de lESS est important, les crateurs sinstallant plus facilement dans des territoires densment peupls, ofrant ainsi des services non investis par lconomie marchande et rpondant des problmatiques socitales non rsolues. Pour lensemble du secteur associatif francilien (employeur et non employeur), plus de 13 000 associations ont t crs en 2012-2013 1 . En le-de-France, comme ailleurs, des secteurs dactivits sont plus investis par lESS. Ainsi, on peut noter le poids important de lESS dans laction sociale, o elle compte 60 % des tablissements et des emplois, ainsi que dans la sant (14 % des emplois du secteur) et lenseignement (16 % des emplois du secteur), qui constituent des champs dactivits dutilit sociale adosss aux services publics. Toutefois, cela occulte la diversit de lESS qui sexprime sur tous les secteurs dactivits en innovant pour proposer des modes de production et dchanges plus justes. LCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE, UNE CONOMIE DES TERRITOIRES LESS reprsente plus de 388 000 salaris en le-de-France travaillant dans 33 500 tablissements employeurs. Son faible taux demploi peut contribuer expliquer quil y est plus difcile quailleurs de mobiliser les acteurs, notamment parce quils constituent une masse plus importante et plus complexe organiser que dans les autres rgions. Les acteurs franciliens doivent alors, plus quailleurs, mutualiser leurs moyens et coo- prer sur les territoires afn de dvelopper ces entreprises qui sont un enjeu cl pour lemploi, la cohsion sociale et la politique de la ville. 4 ples territoriaux de coopration conomique (PTCE) franciliens sur 23 ont t soutenus par l'appel projet de lEtat, un deuxime appel projet de lEtat devrait prochainement renforcer cette dynamique reconnue dsormais par la loi. Les entreprises de lESS sont construites sur des modles fnanciers hybrides, alliant des fonds publics : subventions, rponses la commande publique, et des fonds privs : ressources propres, mcnat. Devant la rarfaction des fonds publics, elles sinquitent pour leur avenir et cherchent de nouveaux modles conomiques. Avec les collectivits territoriales, elles tentent de rhabiliter la convention de partenariat en argumentant sur le caractre utile socialement de leurs activits. Elles pourront sappuyer dsormais sur la loi relative lESS 2 , vote en juillet 2014 qui amorce la scurisation juridique du versement dune subvention un organisme de droit priv, ce qui tait jusque-l contest par la cour de justice europenne au nom des lois europennes sur la concurrence. En efet, lvolution des modalits de contractualisation entre les pouvoirs publics et les entreprises de lESS, oriente majoritairement vers les marchs publics au dtriment des subventions, engendre des mutations consquentes pour les associations qui reprsentent 90 % des tablissements du champ en le-de-France. Ces changements inhibent la capacit dinnovation des associations, en les rduisant de simples prestataires. De plus, pour faire face cela, les associations vont avoir tendance se tourner vers des publics solvables en augmentant les tarifs de leurs activits, perdant ainsi une partie de leur utilit sociale et de leur projet associatif. Dautre part, plus que jamais, une articulation des politiques publiques aux difrents chelons de territoire est ncessaire pour lensemble des acteurs de lconomie sociale et solidaire, notamment en le-de-France o se ctoient par ailleurs de nombreux schmas de dveloppement conomique (SRDEI au niveau rgional, CDT 3 au niveau local) et des politiques sectorielles diverses (social, logement, sant, agriculture, nergie). La loi relative lESS est une loi inclusive qui intgre des entreprises commerciales selon certains critres (cf page 4), ce qui aug- mentera la marge le nombre dentreprises recenses. Les associations vont voir arriver sur leur champ dintervention des entreprises commerciales pouvant mobiliser les mmes fnancements quelles. Face tous ces enjeux, le monde associatif particulirement touch se mobilise pour maintenir ses activits, conserver ses emplois, tout en poursuivant l'insertion des jeunes, notamment travers le dispositif emploi d'avenir sur lequel elle sest beaucoup investi. DES MUTATIONS DORGANISATION ET DE FINANCEMENT Pour aller plus loin L'galit professionnelle femmes hommes dans l'conomie sociale et solidaire Sept. 2014 L'innovation sociale, a donne quoi ? Vol.1 et Vol.2 Dc. 2013 / Oct. 2014 LESS aime-t-elle les jeunes ? Mai 2014 La culture, levier du dveloppement cono- mique et social des territoires Nov. 2013 L'Observatoire rgional de l'ESS dispose de donnes cls pour les territoires franciliens suivants : les dpartements, les commu- nauts de communes et communauts d'agglomration, les communes de plus de 20 000 habitants, ainsi que l'ensemble des communes et les Parcs naturels rgionaux. LEMPLOI DE LESS DANS LES DPARTEMENTS FRANCILIENS Source : Observatoire rgional de lESS en IDF, daprs Insee CLAP 2012 Action sociale Sant humaine Enseignement Activits fnancires et dassurance PARIS 152 626 HAUTSDESEINE 49 943 SEINESTDENIS 31 901 VALDEMARNE 37 760 ESSONNE 29 939 ESSONNE 29 939 SEINEETMARNE 29 578 VAL DOISE 23 441 YVELINES 32 885 31% (11 795) 14% (5 351) 14% (5 233) 14% (5 206) 21% (32 691) 15% (22 892) 15% (22 892) 8% (12 782) 26% (13 161) 17% (8 480) 19% (9 558) 9% (4 559) 40% (12 631) 17% (8 480) 7% (2 123) 7% (9 558) 45% (13 500) 13% (3 935) 6% (1 745) 9% (2 771) 47% (13 768) 14% (4 191) 8% (2 448) 11% (13 768) 41% (13 356) 19% (6 345) 8% (2 556) 7% (2 416) 47% (10 931) 20% (4 640) 5% (1 141) 8% (1 797) 1 Source: Les associations en le-de-France, repres et chifres cls, Recherches et Solidarits sept. 2014 / 2 Loi n 2014-856 du 31 juillet 2014 relative l'conomie sociale et solidaire / 3 CDT : Contrat de Dveloppement Territorial Publication de lObservatoire rgional de lconomie sociale et solidaire en IDF Novembre 2014 // Coordination ditoriale: Eric Forti (CRESS IDF), Jean-Marc Brl et Amlie Benais (LAtelier) // Rdaction (LAtelier): Brangre Eldin et Cline Portero // Coordination graphique(LAtelier): Carole Akakpo et Cline Portero // Graphisme: AK Clmence Callebaut, 06 70 57 80 55 // Impression: Imprim sur du papier recycl, avec des encres base dhuiles vgtales par lImprimerie La Main Melun // Crdits photos: Sb! Godefroy MTHODOLOGIE Le primtre statistique a t tabli conjointement par le CNCRES, la DIIESES (Dlgation Interministrielle linnovation, lexprimentation et lconomie sociale) et lInsee. Les donnes sont issues de la source CLAP 3 pour lanne 2012. 3 CLAP : Connaissance locale de lappareil productif Cr en 2010 par lAtelier Centre de ressources rgional de lconomie sociale et solidaire et la Chambre rgionale de lconomie sociale et solidaire dle-de-France (CRESS IDF), lObservatoire poursuit les fnalits suivantes : fournir aux acteurs de lESS et aux collectivits territoriales des donnes scientifques quantita- tives et qualitatives fables, permettant de mieux comprendre lESS aujourdhui et daccompagner son dveloppement futur. www.atelier-idf.org www.cressidf.org PARTENAIRES LObservatoire rgional fait partie du dispositif de mesure et dobservation de lconomie sociale et solidaire en France et dans les rgions, rseau de comptences et dexpertise mis en place par les CRES(S) et le Conseil National des CRES. Lieu de convergences et de mutualisation des travaux sur lESS, les Observatoires rgionaux sappuient sur une mthodologie homogne, scientifque et cohrente entre les territoires, afn dassurer leur fonction dtude, de veille, daide la dcision et de prospective. Ces travaux sont raliss en partenariat avec lInsee national et les directions rgionales de lInsee (fournisseur de donnes et travaux danalyse). www.cncres.org/accueil_cncres/observatoire_de_less www.insee.fr/fr/themes/detail.asp?ref_id=eco-sociale informations sur l'observatoire PARTENAIRES financeurs LESS est une conomie ancre dans les territoires. Lobservation quantitative territo- riale permet aux acteurs du territoire de comptabiliser les structures prsentes, afn de les identifer et de les qualifer pour appuyer leur dveloppement. Les chelons territoriaux actuels permettent une observation selon le dcoupage suivant : rgion, dpartement, tablissement public de coopration intercommunale (EPCI), Pays, communes. Les politiques publiques territoriales in- tgrent de plus en plus lconomie sociale et solidaire, en tmoigne le nombre croissant dlu-es en charge de cette thmatique (50 lu-es franciliens aprs les lections municipales de mars 2014). Ce contexte est ainsi favorable au dveloppement des projets. Toutefois, les difrentes rformes (Acte III du processus de dcentralisation) et lections (dpartementales et rgionales en 2015) venir vont redessiner les contours des chelons territoriaux existants, ainsi que les politiques publiques en cours. A ces enjeux, sajoute en le-de-France, celui concernant la cration de la Mtropole du Grand Paris (MGP), qui peut engendrer la suppression des dpartements compris dans ce primtre (essentiellement la petite couronne). Nous constatons enfn que si les associations et certaines fdrations ont une veille active sur les politiques publiques dveloppes dans leurs secteurs dactivits elles appr- hendent avec beaucoup plus de difcult les stratgies de dveloppement conomique de leurs territoires (SRDEI, CDT, etc.) auxquelles elles sont peu associes alors mme quelles en sont des acteurs importants. Lobservation devra donc voluer pour prendre en compte ces lments. LENJEU DE LOBSERVATION TERRITORIALE Les enjeux de lobservation de lESS Pour aller plus loin Afn de complter lapproche axe sur les tablissements employeurs prsente ici, plusieurs sources peuvent tre mobilises, dont lenqute Paysage associatif mene par le CNRS Matisse. Cette enqute porte sur lensemble du champ associatif (employeur et non employeur) et est ralise tous les cinq ans, plusieurs thmatiques y sont abordes : gouver- nance, bnvolat, fnancements. Dautres analyses et tudes peuvent galement tre mobilises, tels que les travaux de Recherches et Solidarits, ainsi que de France Bnvolat. De plus, suite aux recommandations du CNIS, lInsee ralise une enqute denvergure en 2014, auprs dun chan- tillon dassociations employeuses et non employeuses. Les rsultats seront difuss en 2015. Cette dmarche devrait permettre notamment de qualifer les activits des associations et de reclasser certains tablis- sements dans la nomenclature sectorielle (problmatique importante de la catgorie des Non-classs). Le primtre dobservation statistique de lconomie sociale et solidaire a t tabli conjointement par le CNCRES et la DIIESES (Dlgation interministrielle linnovation, lexprimentation et lconomie sociale) et lInsee en 2008. Le champ de lconomie sociale et solidaire est construit partir de deux critres : - une liste de catgories juridiques (association, cooprative, mutuelle, fondation) ; - la liste des codes APE, dont sont exclues certaines activits rputes hors champ (activits religieuses, politiques ). Ce primtre comprend uniquement les tablissements employeurs. La loi relative lconomie sociale et solidaire 1 , vote en juillet 2014, est une loi inclusive. Premirement, au-del des SCOP/SCIC, elle projette dintgrer dans le primtre les entreprises utilisant un statut de socit commerciale (SA, SAS, SARL ) : ces tablissements doivent respecter les critres inscrits dans la loi relative l'conomie sociale et solidaire (gouvernance dmocratique, lucrativit limite, gestion dsintresse). Deuximement, le primtre dcrit par la loi comprend galement les associations non employeuses. Pour rappel au niveau national, les associations employeurs reprsentent 14 % de lensemble des associations. De nombreuses interrogations sur lobserva- tion de ce nouveau primtre de lESS restent encore en suspens notamment sur le cahier des charges et les moyens donner aux CRESS qui selon la loi doivent dsormais tenir et mettre jour le registre des entreprises de lESS implantes sur leur territoire. Les techniques de recensement vont galement devoir sadapter au nouveau primtre. Les dcrets dapplication 2 et le budget 2015 de lEtat devront rpondre ces interrogations et ces besoins. 1 Loi n 2014-856 du 31 juillet 2014 relative l'ESS 2 Michel Abherv http://alternatives-economiques.fr/blogs/ abherve/2014/10/01/lavancement-des-decrets-de-la-loi- ess-au-30-septembre-039/ LENJEU DE LVOLUTION DU PRIMTRE DE LCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE