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Blair
LE
BESTIAIRE ISLAMIQUE
DE BIRAGO DIOP
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Ibid., p. 48.
Ibid., p. 57.
Contes et Lavanes.
Les Contes Amadou Koumba.
Op. cit., pp. 56-84.
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Avec les fatigues des devoirs sacrs accomplis selon les rgles et
observances, le long et large turban qui entourait la tte de Woundou-le Chat imprimait par son poids une allure mesure ses pas
que rythmait sur le chemin de retour le balancement d'un lourd
chapelet pendu son cou (29).
voquant le retour des Lieux Saints, l'auteur nous ramne
au monde animal, en dcrivant les Rats et Souris, Lzards et
Tarentes, Oiseaux et Poussins qui, ne connaissant plus sans
doute ni peur ni retenue, foltraient, criaient, piaillaient, trot
taient,
trottinaient, voletaient, viraient et engraissaient aussi,
l'esprit tranquille et le cur lger (29) ; il prpare ainsi le
dnouement, o les effets comiques et satiriques sont de nou
veau obtenus par le mlange d'lments anthropomorphiques
et purement animaux :
Ce fut aprs la prire de Yor-Yor, 'le soleil commenait chauffer,
que Woundou-le Plerin revint au Village (...). Traversant pas
compts la Place-des-Palabres, le turban blanc serr par le ghenour
qui dsigne partout aux regards ceux-l qui ont eu l'immense
bonheur d'avoir touch la Pierre sacre ; le lourd chapelet autour
du cou ; l'charpe aux broderies d'or sur l'paule droite, Woundou
s'en tait all d'abord vers la Mosque, pendant que le bruit s'est
rpandu de son retour de la Mecque.
(...)
El Hadji Woundou avait rapport de l'eau de Zem-Zem, des cha
pelets et quelques cadeaux pas trop onreux ni trop lourds.
Il avait rapport aussi, semblait-il, beaucoup de sagesse, tout au
moins amplement d'onction et suffisamment de componction.
D'une voix doucereuse, avec des gestes lents et poss, le chapelet
au bout des doigts, El Hadji Woundou, assis sur une peau de mout
on, lourdement enturbann, narrait son long plerinage un audi
toire qui s'paississait au long du rcit qu'maillaient des sentences
pieuses et des propos de paix et d'humilit (30).
Le reste se devine : comment, mesure qu'il reprait d'an
ciennes
connaissances, tous gras et reluisants, entours d'une
progniture nombreuse et en parfait tat d'embonpoint (31),
la voix du nouvel El Hadji se faisait de moins en moins onc(29) Op. cit., p. 145.
(30) Op. cit., pp. 145-6.
(31) Ibid., p. 146.
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