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DIMENSIONNEMENT ET ETUDE

DE STABILITE DES PETITS BARRAGES : CAS DU LAC BIR STAH.

Mohamed BERGAOUI Lotfi RABOUDI

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Tunis du 28 au 31 Mai 2001

RÉSUMÉ
Dans le cadre de la stratégie nationale en matière de déterminés. Pour le cas du bassin de l'oued Bir stah, 3.8 km², et
conservation des eaux et des sols et afin de mobiliser en tenant compte de la pluviométrie moyenne annuelle de la
l'équivalent de 500 million de m3 d'eau qui sont perdues dans la région (475 mm); le volume de la retenue normale est estimé à
mer et les sebkhas; l'Etat Tunisien s'est vue réaliser un projet de 295.000 m3. Après, nous avons étudié la stabilité de la digue
mille lacs collinaires, des barrages collinaires et grands suite aux prospections géotechniques de la cuvette. Les
barrages en terre. Cependant; le dimensionnement, le choix et caractéristiques physiques et mécaniques des matériaux de
l'étude de sensibilité de ces ouvrages de stockage méritent construction de la digue (teneur en eau, granulométrie, limites
d'être bien approfondis. Ainsi, notre étude est faite au niveau de d'Atteberg, essai de proctor et de cisaillement) sont
la région du Kef et principalement sur la retenue collinaire de déterminées. Les résultats d'analyse semblent indiquer que la
l'oued Bir stah. Elle a pour but d'arrêter une méthodologie stabilité des talus amont et aval aux pentes de 1/3 et 1/2.5 de la
pour dimensionner les petits ouvrages, qui passe souvent par digue du lac Bir Stah est assurée.
l'application des formules empiriques, et de faire l'étude de
stabilité des digues suite à l'analyse au laboratoire de Mots clés : petit barrage collinaire, dimensionnement,
mécanique des sols. Dans un premier temps, le volume de la stabilité, digue.
retenue normale, le laminage des crues, les dimensions de
l'évacuateur de crue et le volume de remblai de la digue sont

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ABSTRACT
Within the framework of the national strategy as regards Initially, the volume of normal reserve, the rolling of the
conservation of water and the grounds and in order to mobilize risings, dimensions of the crest gate of raw and the volume of
the equivalent of 500 million m3 of water which are lost in the fill of the dam are given. For the case of the basin of the wadi
sea and the sebkhas; the Tunisian State was seen carrying out a Bir stah, 3.8 km², and by taking account of the annual average
project of thousand lakes collinaires, stoppings collinaires and pluviometry of the area (474 mm); the volume of normal
dam out of ground. reserve is estimated at 293.000 m3. Afterwards, we studied the
However; dimensioning, the choice and the study of stability of the dam following the prospections geotechnics of
sensitivity of these works of storage deserve to be quite the basin.
thorough. Thus, our study is made on the level of the area of The physical and mechanical characteristics of building
Kef and mainly on reserve collinaire of the wadi Bir stah. The materials of the dam (water content, granulometry, limiting of
purpose of it is to stop a methodology to dimension the small Atteberg, test of Proctor and shearing) are given. The results of
works, which often passes by the application of the empirical analysis seem to indicate that the stability of the slopes
formulas, and to make the study of stability of the dams upstream and downstream with the slopes of 1/3 and 1/2.5 of
following the analysis at the laboratory of soil mechanics. the dam of the lake Bir Stah is assured.
Key words: small dams collinaire, dimensioning,
stability, dam

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INTRODUCTION
Les barrages et les retenues exercent une influence Cette étude d’impact sur l’environnement a pour but de
durable sur l’environnement. Il en est ainsi de toute définir les mesures propres à réduire le plus possible les
construction importante. Aujourd’hui plus qu’autrefois, atteintes à l’environnement.
puisque la majeure partie des retenues fut construite, il importe
de mettre en balance de manière équitable les intérêts socio- C’est dans ce cadre que nous avons mené cette étude sur
économiques et les aspects environnementaux des barrages. le lac Bir Stah (Tunisie) qui a pour principaux objectifs le
dimensionnement de la digue et le calcul de sa stabilité afin de
De nombreux aspects doivent-être pris en compte : les préserver l’environnement du barrage contre une éventuelle
impacts socio-économiques, les incidences géophysiques, telles rupture de l’ouvrage.
que l’envasement de la retenue et l’érosion à l’aval du barrage,
la stabilité des rives du bassin d’accumulation, l’étude du De plus, de part sa position bioclimatique en semi aride
comportement de la fondation sous l’effet du poids du barrage inférieur et par ses structures hydrogéologiques, la région de
ainsi que l’influence de la pression de l’eau infiltrée dans le l’étude se présente relativement assoiffée. La réalisation de
massif de terre compactée ou dans les fractures rocheuses sur la certains ouvrages hydro-agricoles tels que les retenues
stabilité générale du barrage, la modification de la nappe collinaires est indispensable.
phréatique dans la zone de la retenue et en aval etc.

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ZONE D'ÉTUDE
Le site proposé de la retenue de l’oued Bir Stah qui fait L’oued Bir stah est un sous bassin versant de l’oued
l’objet de la présente étude est situé à 3Km Nord Est de la ville Sakiet sidi Youssef, qui constitue à son tour la frontière
de Sakiet sidi Youssef, rattaché administrativement au secteur naturelle tuniso-algerienne. Les coordonnées géographiques
Sfeya, délégation de Sakiet sidi Youssef, gouvernorat du Kef Lambert du site de la retenue sont les suivantes : X=7G 70’
(Figure 1). 44’’, Y=40G 27’ 95’’, Z=840 m. C’est un sous bassin de
l’oued Sakiet, qui a son tour constitue le bassin amont de
La zone se trouve à coté de la frontière tuniso-algérienne. l’oued el melah, le dit oued est un affluent principal de l’oued
L’accès est assuré par la route amenant de Sakiet au touiref, sur Mellègue.
une distance de 3Km et à 300m à partir de cette route.

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DONNÉES
1) Caractéristiques physiques du bassin versant dôme du djebel Takrouna, érodé dans sa partie sud, qui a donné
naissance à la vallée de l’oued Zitoun qui constitue la frontière
Les caractéristiques physiques du bassin versant sont tuniso-algérienne.
récapitulées dans le tableau 1.
La cuvette du site est recouverte par une formation
Tableau 1 : caractéristiques physiques du bassin marneuse étanche. La terre nécessaire pour concevoir la digue
versant. se trouve en quantité suffisante dans la cuvette pour concevoir
une digue homogène. Les sols sont peu évolués, sur matériaux
tendres et différenciés sur marne, argile, calcaire, quelques
bancs de calcaire, grès ou conglomérats pouvant apporter des
complications locales, liées à stratigraphie. La majorité des sols
du B.V comprennent toute une séquence sur marne développée
en fonction du relief, allant du sol peu évolué vertique, au
vertisol.
Les sols vertiques sont les plus représentés dans ce bassin
versant et ils reposent sur une assise marneuse ou argileuse
Figure 1: carte de situation. assez profonde. Pour les vertisols, du fait de l’existence d’une
Il s'agit d'un bassin versant allongé, avec un relief roche mère à forte teneur d’argile (Maestrischien) et sous les
relativement accidenté. Le relief est de type R4. Le bassin conditions climatiques, il y a eu un développement de
versant de l'oued Bir Stah est faiblement drainant (Dd=1.85). structures très élargies dans le sol (pluviosité élevée et saison
sèche accusée) , permettant des phénomènes de gonflement et
2) Géologie et pédologie de retrait.
La zone à étudier est constituée par les marnes et les
calcaires du Sénonien. Du côté tectonique, la région de sfeya
forme une cuvette synclinale dont l’axe est dirigé SW-NE. Ce
synclinal est flanqué : en effet, au Nord Ouest nous trouvons le
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3) Données hydrologiques Les essais se résument en des essais d’identification, de


compactage, de compressibilité à l’oedomètre, de perméabilité
La pluviométrie et de cisaillement (à la boîte et au triaxial). Les essais de
Le bassin versant de l'oued Bir Stah est le noyau de la cisaillement sont réalisés sur des échantillons intacts prélevés
concentration de la pluviosité dans le gouvernorat du Kef. En dans la fondation et des échantillons compactés de la digue. Il
effet, la pluviométrie est influencée par les chaînes faut réaliser des essais UU (court terme) et des essais CU avec
montagneuses de la région de sakiet qui sont couvertes par la mesure de la pression interstitielle U (long terme). Les essais
forêt dense (Pin d'Alep) et caractérisée par l'altitude et UU sont réalisés sur des échantillons de la fondation et de la
l'exposition du bassin versant aux vents dominants du Nord- digue. Les essais CU sont réalisés sur des échantillons saturés
Ouest. La pluie moyenne (P moy.) est de 474mm. de la fondation et de la digue.
Pour étudier la pluviométrie du bassin versant de l'oued Pour les caractéristiques drainées, il faut disposer des
Bir Stah; on a recourt aux données pluviométriques de la caractéristiques au pic et résiduelles (C’pic,ϕ’pic) et (C’rés,ϕ’rés)
station de Sakiet sidi Youssef. Cette dernière se trouve au Nord (2,4).
Ouest à 3Km du site. En ce qui concerne la retenue Bir Stah, les essais réalisés
4) Données Géotechniques sont :
Les données nécessaires pour calculer la stabilité sont Granulométrie :
obtenues suite à la réalisation d’essais de mécanique des sols Les analyses granulométriques effectués sur le matériau
au laboratoire. Mais un sol n’est jamais homogène et quel que de la digue ont donné un pourcentage d’éléments fins
soit le nombre des reconnaissances et des essais effectués, il (<0,08mm) très élevé (80%).
subsistera toujours des incertitudes qui échappent au calcul et
dont il faut savoir tenir compte (2). Limites D’ATTERBERG :
Il ne faut pas oublier que les essais de laboratoire qui La limite de liquidité (LL) a été trouvée égale à 48.2% et
permettent de déterminer les caractéristiques de la terre, la limite de plasticité (LP) à 26%. L’indice de plasticité (Ip)
servant de base aux calculs, ne peuvent reproduire les est ainsi égal à : Ip = LL – LP = 22.2%. D’après la
conditions exactes du phénomène à l’échelle naturelle. Par classification LCPC, il s’agit d’une argile peu plastique.
conséquent, ces calculs ne doivent être considérés que comme D’après la classification USCS, il s’agit d’une argile de type
une indication qu’un jugement sûr devra interpréter (2). CH.

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Essai Proctor normal : Proctor normal nous a fourni une cohésion non drainée de
La teneur en eau optimale moyenne est de 16%. La Cu=65 kPa (argile consistante) et un angle de frottement non
densité sèche maximale est de 1,62. La densité des grains drainé ϕu=21°. Les résultats des essais réalisés sont donnés
solides a été trouvée égale à 2,7. Cette densité nous a permis de dans le tableau 2. Ainsi, et pour la retenue de Bir Stah, nous ne
tracer la courbe de saturation. Cette dernière nous permet de pourrons faire qu’un calcul de stabilité à court terme vu que
définir la teneur en eau de saturation correspondant à nous ne disposons pas des caractéristiques drainées.
l’optimum. Tableau 2 : résultats des essais.
Essai de cisaillement :
L’essai de cisaillement non consolidé non drainé (UU)
réalisé à la boîte et sur des échantillons compactés à l’optimum

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MÉTHODES
1) Calcul de la stabilité des pentes où :
1.1) Equations générales – application aux méthodes de
u : pression interstitielle en M
Fellenius et de Bishop : C’ : cohésion en M
La surface de rupture est de forme à priori quelconque.
ϕ’ : angle de frottement
Les équations de l’équilibre d’une tranche d’épaisseur « dy » L’équation (3) montre qu’il faut considérer autant de
s’écrivent : (Figure 2). tranches dans un profil qu’il y a de terrains différents le long de
la ligne de rupture (C’ et ϕ’ différents).
Les expressions de σ et τ intervenant dans (1) et (2)
s’écrivent :
σ*tgα - τ = σ*[ tgα - tgϕ’/Fs] – [C’ - u*tgϕ’]/Fs (4)
σ + τ*tgα = σ*[ 1+ (tgα* tgϕ’) /Fs] + [(C’ -
u*tgϕ’)/Fs]*tgα(5)
Figure 2 : bilan des forces agissant sur une tranche Sur la base de ces seules équations, le problème n’a pas
de sol. de solution. Il est nécessaire d’imposer une liaison
Projection sur Oy : supplémentaire entre les paramètres. Les diverses méthodes de
dE’ – dU + σ*dy*tgα - τ*dy = 0(1) calcul diffèrent par la nature de cette hypothèse arbitraire.

Projection sur Oy : 1.2) Méthode de Fellenius (ou Ordinary Method of


Stability, ou Méthode Suédoise) :
dT - γ*h*dy + σ*dy + τ*dy*tgα = 0(2)
Loi de Coulomb et coefficient de sécurité Fs: Les principales hypothèses sont :

τ = C’/Fs + (σ - u)*tgϕ’/Fs avec : Fs ≥ 1(3) Hypothèse 1 : la ligne de rupture est circulaire

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Hypothèse 2 : les forces inter-tranches sont négligées (dE’ Exprimée sous la forme habituelle d’une sommation sur
= dT = 0) dans (1) et (2) des tranches discrètes, de largeur bi, l’équation (7) devient :
(1)⇒ – dU + σ*dy*tgα - τ*dy = 0 ⇒ dU/ dy = Σ[C’i + [ γi*hi*cos²αi - ui]*tgϕ’i]*[bi/cosαi]
σ*tgα - τ FFel = ------------------------------------------------(8)
(2)⇒ - γ*h*dy + σ*dy + τ*dy*tgα = 0 ⇒ σ + τ*tgα Σ γi*hi*sinαi*bi
= γ*h
FFel apparaît sous la forme de :
En éliminant τ entre (1) et (2) , oa aura : Σ Moments résistants / O
(1)⇒ τ = [(γ*h - σ)] tgα / Fs = ----------------------------------------

(1)⇒ dU/dy = σ*tgα - [(γ*h - σ)] tgα / Σ Moments moteurs / O


⇒ tgα* dU/dy = σ*tg²α - γ*h + σ avec :
⇒ σ*(1+tg²α) = γ*h + tgα* dU/dy 0 : centre du cercle de glissement (Figure 3)
R : rayon du cercle de glissement
⇒σFel = γ*h*cos²α + dU/dy*sinα*cosα(6) hi : hauteur de la tranche de sol instable
σFel donnée par (6) et τ donnée par (3) ⇒ αi : angle entre la verticale passant par O et le rayon R
passant par le milieu de la tranche.
∫ [C’ + [ γ*h*cos²α + dU/dy*sinα*cosα - u]*tgϕ’]*dy/cosα
ui : pression interstitielle agissant sur « li »
FFel = ----------------------------------------------------------(7) li : mesure de l’arc de la tranche « i »
∫ γ*h*sinα*dy
Hypothèse 3 : La méthode ne tient pas compte de l’eau dans
les relations
inter-tranches ⇒
dU/dy = 0.

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Un processus itératif est nécessaire, le coefficient de


sécurité intervenant dans l’expression du moment résistant.
La méthode utilisée dans le cas du barrage Bir Stah est
celle de FELLENIUS.
Figure 3 : forces exercées par une tranche de sol En général, on considère qu’un coefficient Fs=1.5 assure
instable sur le cercle deglissement (O, Ri). une marge de sécurité suffisante mais on admet des valeurs
plus faibles lorsque les conditions de rupture les plus sévères
1.3) Méthode de Bishop simplifiée : sont prises en compte dans le calcul (vidange rapide,
Par rapport aux hypothèses de Fellenius, Bishop suppose tremblement de terre, …).
que seule dT=0 c’est à dire que les forces inter-tranches sont Le problème de la stabilité au glissement d’ensemble
supposées horizontales. Ceci représente une hypothèse de consiste à définir la surface de rupture la plus probable qui,
moins que Fellenius. parmi toutes les surfaces de rupture possibles, fournira le
C’ + (γ*h – u)*tgϕ’ dy coefficient de sécurité minimal (2,3,4).
∫ ------------------------------- * ------------ Le critère de rupture adopté est celui de MOHR-
1 + tgα*tgϕ’ / Fbish cosα COULOMB : τ = c + σ * tgϕ .
Fbish = ------------------------------------------------------(9) Les résultats des essais UU (Cu et ϕu) servent à calculer
∫ γ*h*sinα*dy la stabilité du barrage en fin de construction. C’est le cas de
L’équation (9) se résout par discrétisation en tranches charge qui correspond à l’état initial du barrage et de sa
d’épaisseur bi, la formule de Bishop s’écrit : fondation sous l’effet du seul poids propre des remblais. En
C’i + (γi*hi – ui)*tgϕ’i bi réalité, les charges appliquées ne sont pas instantanées mais se
font par faibles incréments équivalents au poids de chacune des
∫ --------------------------------------- * ------------ couches mises en place. Il est d’usage pour les calculs de la
1 + tgαi*tgϕ’i / Fbish cosαi stabilité de supposer la construction instantanée et de faire
Fbish = -----------------------------------------------------(2) l’analyse soit en contraintes totales, soit en contraintes
effectives. Dans ce dernier cas, la distribution des pressions
∫ γi*hi*sinαi*bi interstitielles doit-être définie. Les pressions interstitielles dans

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la digue et la fondation, dues aux surcharges des remblais, sont vidange instantanée de la retenue. La variation du niveau d’eau
élevées, notamment dans les matériaux imperméables, ce qui dans le réservoir est suffisamment rapide pour que la pression
réduit leur résistance au cisaillement. Ce phénomène de interstitielle dans le remblai n’ait pas eu le temps de se dissiper
génération de pression interstitielle à court terme est pris en complètement. Ce phénomène est modélisé en reliant la
compte, dans les analyses de stabilité, par un coefficient Ru, variation de pression interstitielle à celle du niveau d’eau au-
qui relie la valeur de la pression interstitielle en un point à la dessus du point considéré par l’équation :
surcharge du remblai par l’expression : ∆u = B*∆h
u = Ru*γ*h avec :
avec : ∆u : variation de pression interstitielle par rapport au
u : pression interstitielle régime permanent
Ru : coefficient de pression interstitielle (caractéristique du ∆h : variation du niveau de retenue au-dessus du point
matériau) considéré
γ : poids spécifique du remblai B : caractéristique du matériau
h : hauteur du remblai mis en place Les méthodes d’approche traditionnelles de la stabilité à
Les essais CU fourniront les caractéristiques drainées court terme, sur la base des caractéristiques non drainées et non
consolidées du matériau, Cu et ϕu, ne prennent pas en compte
(C’,ϕ’) nécessaires pour le calcul de la stabilité en cours de
de façon explicite le rôle de l’eau interstitielle dans le sol
fonctionnement et en cas d’une vidange rapide. Le cas de la
compacté. L’étude de l’influence du coefficient de pression
stabilité en cours de fonctionnement (long terme) correspond à
interstitielle « Ru » sur le coefficient de sécurité des barrages
l’établissement du régime hydraulique interne permanent à
en terre homogène (3) confirme que le développement des
l’intérieur de la digue et de la fondation pour un plan d’eau à la
pressions interstitielles au cours de la construction d’un remblai
côte de retenue normale. Ce régime de percolation conduit à
en matériaux fins humides a une forte influence sur la stabilité
des pressions interstitielles élevées à l’amont des organes de
à court terme de l’ouvrage.
drainage. L’analyse de la stabilité, dans ce cas, se fait en
contraintes effectives et concerne le talus aval. Le cas de la Ce rôle prédominant des pressions interstitielles de
vidange rapide consiste en l’analyse de la stabilité du talus construction sur la stabilité à court terme des barrages en
amont d’une digue après établissement du régime permanent et matériaux argileux, donne l’existence d’une approche en

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contraintes effectives : le coefficient de sécurité à court terme cette surface. C’est pourquoi, alors que la résistance en des
pour le talus le plus raide est calculé en utilisant les points voisins de la périphérie est proche du maximum, le
caractéristiques C’pic et ϕ’pic et une valeur de « Ru » souvent cisaillement aux points où a débuté le glissement est proche de
prise égale à 0.3 dans le cas d’un barrage homogène (2). la résistance après rupture, beaucoup plus petite. Dans le cas
Pour le calcul du coefficient de sécurité à long terme d’un essai lent, la résistance après rupture est égale à environ
pour le talus aval, on utilise C’pic et ϕ’pic et on tient compte de 40% de la résistance au pic pour une argile très plastique et à
la position de la ligne piezométrique. Toutefois, Skempton environ 70% pour un mélange argile silt.
propose de considérer la résistance résiduelle (après rupture) Il est donc généralement préférable d’utiliser dans les
C’rés et ϕ’rés avec C’rés = 0. Il explique cette perte de la calculs de stabilité, la résistance après rupture, en particulier
résistance au cisaillement pour les grandes déformations par pour les zones où le début du glissement est le plus probable
l’orientation des particules argileuses qui se produit dans le (2).
plan de glissement. Les particules qui sont initialement Toutefois, il faudra dans certains cas, juger si la
disposées au hasard s’orientent parallèlement les unes aux résistance au cisaillement après rupture ne conduit pas à
autres dans la direction du cisaillement. C’est pourquoi si pour dessiner des remblais inutilement plats et s’il n’est pas plus
une raison quelconque, la déformation de l’argile en un point raisonnable d’adopter une valeur moyenne de la résistance au
dépasse la résistance au pic, alors en ce point, la résistance au cisaillement comprise entre la résistance au pic et la résistance
cisaillement décroîtra. Une rupture progressive s ‘amorce de après rupture (2) : C’=0 et ϕ’pic.
cette manière et la résistance le long de toute la ligne de Le tableau 3 résume les différents cas à considérer lors
glissement tombera à sa valeur résiduelle (1). d’un calcul de stabilité d’un barrage en terre avec les
L’expérience a montré que la résistance moyenne au coefficients de sécurité Fs requis.
cisaillement, développée au contact d’une surface réelleTade bl
glissement, était nettement inférieure à la résistance au pic en Tableau 3 : coefficients de sécurité requis pour les
chaque point de cette surface. Cela est dû au caractère de la
différentes conditions de chargement.
rupture, notamment dans le cas des terres argileuses (4). En
effet, la rupture se propage d’un certain point, situé à la partie
supérieure de la surface de glissement, vers la périphérie de

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RÉSULTATS
1) Le module : Les épisodes de remplissage du futur lac sont garantis par
L’étude intéresse un échantillon de 29 valeurs observées. les apports des crues du printemps et de l’automne. Le nombre
Le coefficient d’irrégularité (K3), qui est le rapport de la de jours de pluie est de 63 jours en moyenne avec un maximum
décennale humide à la décennale sèche, est de l’ordre de 1.8 de 98 jours et un minimum de 39 jours.
(Tableau 4). Il s'agit, par conséquent d'un régime La station pluviométrique de Sakiet Sidi Youssef est bien
pluviométrique régulier. représentative pour l’aménagement de bassin versant de l’oued
Tableau 4 : statistique du module pluviométrique Bir Stah. Toutes les autres stations environnantes (Ain el
Karma et Touiref) possèdent un coefficient de Thyssen nul.
de la station de Sakiet Sidi Youssef(loi log normal). Ainsi, la pluviométrie moyenne inter annuelle est calculée à
Pour détailler l’analyse pluviométrique, nous nous partir de la station unique de Sakiet Sidi Youssef.
sommes intéressés à la répartition mensuelle et saisonnière de La région de Sakiet Sidi Youssef présente une répartition
la pluviométrie de Sakiet Sidi Youssef (Tableau 5). pluviométrique dans l’espace et dans le temps similaire à celle
Tableau 5 : répartition mensuelle et saisonnière de de Kef. En effet les deux régions présentent en commun la
la pluviométrie (Sakiet Sidi Youssef). même courbe isohyète.
Dans le tableau 6, nous avons regroupé les
Pour conclure, nous pouvons dire que la zone de projet caractéristiques hydrologiques calculées dans le cas du lac Bir
est bien arrosée ; en effet elle fait partie de la zone située à Stah.
l’extrême nord-ouest du gouvernorat du Kef. Cette zone est
couverte par des montagnes ; elle a une isohyète moyenne de Tableau 6 : caractéristiques hydrologiques.
120 mm en automne, 170 mm en hiver, 145 mm au printemps
et 35 mm en été.

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2) Dimensionnement des ouvrages * Temps de montée = temps de concentration du bassin


versant.
2.1) Volume et hauteur de la retenue : * Temps de base = deux fois le temps de concentration.
Il est pris comme la fonction de l’apport moyen annuel L’évacuateur des crues est implanté sur la rive gauche. Il
augmenté de la valeur du transport solide durant la période serait mené par un seuil limitant le débit en fonction du niveau
d’amortissement du barrage (25ans) : d’eau. Un chenal est lié directement à l’aval au talweg
VRN = 179.550 + 113.325 = 292.875 m3 principal par un coursier et à la base par un bassin de
dissipation de l’énergie. La longueur déversante est fixée à
Nous avons supposé pour le calcul du VRN que le
17m.
volume de sécurité à rajouter à l’apport annuel serait compensé
par les volumes d’évaporation et d’infiltration. L’étude du laminage des crues nous a donné un débit
laminé Qe = 48m3/s et une lame déversante H = 1,06m.
Ce VRN correspond à une hauteur de 9,88m au-dessus de
l’oued qui se trouve à une côte de 870m. La hauteur de la Détermination de R :
retenue normale est ainsi : HRN = 879,88m. La revanche permet d’éviter la submersion de la digue
2.2) La digue : par les vagues et de compenser le tassement du barrage.
R = Rv + Rt
Hauteur de la digue :
Rv : revanche due à l’action du vent = 1,06m.
La hauteur de la digue est définie comme suit : Rt : revanche due au tassement. Le tassement prévisible
HD = HRN + H + R ne dépasse pas 1% de la hauteur de la digue.
avec : Rt=1%*HD= 1%*(HRN+H+Rv)= 0.1*(9,88+1,06+1,06)=0,12m
HRN : Hauteur de la retenue normale = 9,88m.
La revanche est : R = 1,06 + 0,12 = 1,18m.
H : Charge maximale sur l’évacuateur
La hauteur totale de la digue HD est : HD = 12,12m.
R : Revanche
Largeur et longueur de la crête :
Détermination de H :
Pour la circulation des engins et afin de permettre
Pour des raisons pratiques, on a assimilé l’hydrogramme
l’entretien de l’ouvrage, la largeur en crête lc est prise égale au
de crue de fréquence donnée à une forme triangulaire ayant les
1/3 de HD c’est à dire 4m. La longueur en crête est de 126m.
caractéristiques suivantes :

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Pente des talus : 1.50. Nous pouvons ainsi conclure que la digue est stable à
C’est le calcul de la stabilité du barrage qui permettra de court terme.
fixer les pentes définitives de ses talus amont et aval. Les fruits Les 3 cercles de glissement calculés (OV1,R1), (OV2,R2)
que nous nous sommes fixés au départ pour démarrer le calcul et (OV3,R3) sont représentés sur les figures 5a, 5b et 5c.
de la stabilité sont :
Fruit amont = 3
Fruit aval = 2,5
Ces fruits donnent une largeur en base de la digue de
70,7m et un volume de remblai de la digue de 35000m3. Le
rendement topographique est Rt = 179.550m3/35000m3 = 5,1 Figure 5a : cercle de glissement calculés
supérieur à 4 donc acceptable. La figure 4 donne une coupe (OV1,R1).
schématique de la digue.
y
A B

3/ 1 2.5/1
h

yo C

x 0 .7 *b 0.3*b Ld
1

b 1
d

Figure 5b : cercle de glissement calculés


F i g u r e 1 : C o u p e s c h é m a t iq u e d e l a d ig u e

27/05/01 21

Figure 4 : coupe schématique de la digue. (OV2,R2).


2.3) Cas de la retenue de Bir Stah
Les calculs des coefficients de sécurité pour le talus aval
de la digue ont été fait en fonction des caractéristiques à court
terme seulement (stabilité en fin de construction). Il serait, de
ce fait, nécessaire de poursuivre les calculs avec les
Figure 5c : cercle de glissement calculés
caractéristiques à long terme avant de se prononcer sur la (OV3,R3).
stabilité de la digue. Les Fs trouvés sont nettement supérieurs à

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CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
une certaine abnégation de la part de celui qui l’exécute.
L’étude de la stabilité du lac Bir Stah reste incomplète du L’automatisation du processus de calcul semble s’imposer.
fait qu’on n’a vérifié que la stabilité à court terme. Pour se
prononcer sur la stabilité générale du lac, il faut disposer des De plus, vu le nombre considérable de lacs réalisés, ne
caractéristiques drainées en vue d’étudier les cas de la stabilité serait-il pas astucieux de reprendre le calcul de certains d’eux,
en cours de fonctionnement et de la vidange rapide. en utilisant un logiciel, dans le souci de savoir si la méthode
manuelle offre une précision satisfaisante sur la valeur de Fs et
Le nombre de cercles que nous avons considéré risque si les fruits couramment adoptés pour les talus amont et aval
d’être insuffisant si on cherche à mieux préciser la valeur de Fs des digues ne sont pas la cause d’un surdimensionnement de la
minimale. Or, le calcul de ce nombre réduit de cercles requiert digue.

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BIBLIOGRAPHIE
COSTET J. et SANGLERAT G. (1981) : Cours pratique
de mécanique des sols. Ed. DUNOD.
POST G. et LONDE P. (1953) : Les barrages en terre
compactés : Pratiques Américaines. Ed. GAUTHIER-
VILLARS.
ROLLEY R. (1977) : Techniques des barrages en
aménagement rural. Ed. LOUIS-JEAN.
VARLET H. (1969) : Barrages Réservoirs - Tome III -
Ed. EYROLLES.
RABOUDI L. et al. (1998) : Analyse et calcul
automatique de la stabilité des digues en terre compactée..

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Sakiet Sidi L

Figure 1: carte de situation


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Figure 2 : bilan des forces agissant sur une tranche de sol
Retour
O
Cercle de
α glissement

Tranche « i »
Ri

T N

Figure 3 : forces exercées par une tranche de sol instable sur le cercle de glissement (O, Ri)
Retour
y
A B

3/1 2.5/1
h

yo C

x 0.7*b 0.3*b Ld
1

b 1
d

Figure 1 : Coupe schématique de la digue

27/05/01 21

Figure 4 : coupe schématique de la digue

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Figure 5a : cercle de glissement calculés (OV1,R1)
Retour
Figure 5b : cercle de glissement calculés (OV2,R2)
Retour
Figure 5c : cercle de glissement calculés (OV3,R3)
Retour
Tableau 1 : caractéristiques physiques du bassin versant

Rubriques Valeurs adoptées

- Superficie 3.78 km²


- Périmètre 8 km
- Kc 1.15
-L 2.46 km
-l 1.54 km
- H5% 923 m
- H95% 851 m
- H50% 881 m
-H 886 m
- Hmax 943 m
- Hmin 840 m
- IG 28 m/Km
- Ip 18 m/Km
- Ds 54
- Dd 1.85

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Tableau 2 : résultats des essais

wopt γh γdmax γs γsat γ’ ϕu


(%) Cu(k LL Ip
(kN/m3 (kN/m3) (kN/m3) (kN/m3 ( kN / (°)
Pa )
) ) m3)

16 1 8 .8 1 6 .2 27 2 0 .2 1 0 .2 65 21 4 8 ,2 2 2 ,2

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Tableau 3 : coefficients de sécurité requis pour les différentes conditions de
chargement
Conditions de chargement Caractéristiques géotechniques Fs requis minimum

C’pic et ϕ’pic avec Ru ≠ 0


Fin de construction ou Fs = 1.30
Cu et ϕu = 0

C’pic et ϕ’pic avec ligne piezométrique


ou Fs = 1.50
C’rés=0 et ϕ’rés avec ligne piezométrique
Ecoulement permanent ou
C’ = C’rés = 0 et ϕ’pic avec ligne piezométrique Fs = 1.30

Fs = 1.30

C’pic et ϕ’pic avec ligne piezométrique


Vidange rapide Fs = 1.30

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Tableau 4 : statistique du module pluviométrique de la station de Sakiet Sidi Youssef
(loi log normal)

Paramètres et lois Période sèche Médiane


Période de retour 100 50 20 10 5 2

Fréquence 0.01 0.02 0.05 0.10 0.20 0.50

Quantile (mm) 278.6 293.7 318.5 343.0 376.3 454.6

Paramètres Période humide

Période de retour 5 10 20 50 100


Fréquence 0.80 0.90 0.95 0.98 0.99
Quantile (mm) 559.9 629. 696. 783. 848.0
6 5 1

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Tableau 5 : répartition mensuelle et saisonnière de la pluviométrie (Sakiet Sidi Youssef)

Mois Sept. Oct. Nov. Dec. Janv. Févr. mars avril mai juin Juil. août

Valeur

Moyenne 34.2 45.0 42.7 60.3 56.1 51.2 59.0 48.6 40.2 18.4 6.4 12.8

Maximum 124.0 149.4 110.5 238.6 150.2 150.0 214.2 122.8 102. 68.5 45.6 41.0

Minimum 0.0 1.5 0.0 3.1 11.6 3.5 5.5 4.6 0.0 0.0 0.0 0.0

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Tableau 6 : caractéristiques hydrologiques

• le ruissellement

- P moyenne 474 mm
- Tc 0.4 heure
- Qmax = Q50 75 m3/s
- Cr 10 %
- Lr 47.4 mm
- apport annuel 179.550 m3
- apport solide (25 ans) 113.325 m3
- apport solide annuel 4533 m3/an

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