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La consommation de ferrailles recyclées est très variable selon les usines.

Une aciérie
électrique alimentée à 100% en ferrailles utilisera ses chutes propres pour 15% de ses
ressources globales, tandis qu’une usine intégrée utilisant des convertisseurs à oxygène, sans
coulée continue, pourra fonctionner sans achat extérieur de ferrailles.

Les chutes des usines de transformation peuvent transiter par le négoce ou faire l’objet de
contrat direct par les sidérurgistes. Les producteurs n’ont pas toujours la possibilité de les
stocker et doivent s’en défaire rapidement pour éviter qu’elles ne s’oxydent. Le cycle entre
leur production et le retour en aciérie est donc assez bref.

Les déchets de produits en fin de vie (automobile, électroménager) nécessitent une


préparation. Des broyeurs déchiqueteurs spécifiques réduisent ces déchets en petits morceaux
qui permettent la séparation du fer, des métaux non ferreux et des stériles. A partir d’une
ferraille de basse qualité, de telles installations permettant aujourd’hui de préparer un produit
haut de gamme très apprécié par les fours électriques.

Concernant les métaux non ferreux, on distingue, pour chaque métal, trois catégories de
déchet recyclable :

• Les chutes neuves de fabrication, produites par les usines de transformation,


• Les produits en fin de vie constitués de métaux non ferreux,
• Les composés métalliques destinés à être traités pour en extraire le métal obtenu.

• L’aluminium : L’industrie, la démolition et la récupération des objets en fin de vie


sont les plus gros pourvoyeurs de déchets d’aluminium : 390 000 tonnes en 1995
(France). L’aluminium récupéré est orienté vers trois applications principales :

- Fonderie de pièces moulées, destinées notamment à l’industrie automobile : 65%


- Filage et laminage (fenêtres, façades d’immeubles) : 27%
- Usages destructifs (non récupérables : aciéries, poudres) : 8%

• Le cuivre : De par la diversité des applications dont il fait l’objet, le cuivre ne suit pas
une filière de recyclage privilégiée. Ce métal a toujours fait l’objet de recyclages et
reste aujourd’hui un métal très convoité : on peut estimer que tout ce qui est accessible
est recyclé (environs 225 000 tonnes en 1995) et que le taux de recyclage atteindrait
80%.
• Le plomb : Le marché du plomb est plus canalisé : il est principalement utilisé dans la
fabrication de batteries. En France, 68% de la consommation de plomb est issue du
recyclage.
• Le zinc : Sur une consommation de 415 000 tonnes de zinc en 1995, principalement
pour la galvanisation et dans les toitures, près de 100 000 tonnes ont été recyclées :
plus du tiers sous forme et pour la production d’alliages et 20% environ sous forme
d’oxydes.

Les métaux précieux et semi-précieux :


De nouvelles formes de récupération se développent. Il existe différentes techniques
de récupération des métaux contenus en faible quantité dans les boues, les effluents,
les déchets de raffinage et les alliages tels que la précipitation, la cémentation,
l’électrochimie, l’extraction liquide-liquide, échange d’ions. Ces procédés relèvent du
traitement des déchets dangereux. Pour plus des deux tiers, les métaux non ferreux et
semi-précieux récupérés sont écoulés vers les entreprises d’affinage et de raffinage
(producteur du métal), le solde est orienté vers les transformateurs (fabrication de
demi-produits, fondeurs, industries chimiques).

Certaines entreprises sont spécialisées dans la récupération des métaux contenus dans
les composants électroniques des ordinateurs et du matériel téléphonique déclassé.
Après démontage, elles traitent les composants aurifères et les contacts argent-
palladium.

Les sels d’argent contenus dans les films et bains photographiques sont récupérés par
des sociétés spécialisées qui mettent à disposition des professionnels, en location ou
gratuitement, des appareils permettant la séparation du métal de son sel.

Le traitement
Le traitement consiste à effectuer des opérations de conditionnement (tri, broyage) et de
dépollution afin d’orienter le déchet dans la bonne filière de valorisation.
Le stockage en Centre d’Enfouissement Technique
Les CET sont réservés aux déchets métalliques qui peuvent prétendre à la qualification de «
déchets ultimes ».

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