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Interculturalité et peuplement des Iles du Sud-ouest de l’océan Indien.

Le fait interculturel est-il à l’origine d’un espace culturel india-océanique, et à


l’intérieur de cet ensemble, d’une société créole des Iles de l’océan Indien ? Comment évaluer
une notion aussi complexe, aussi intangible que ce phénomène d’interculturalité dans un
ensemble géopolitique qui est en perpétuelle évolution au gré des apports de population et
d’interrelations parfois brutales, parfois pacifiques depuis l’Antiquité ? Les processus de
créolisation des Iles Mascareignes ( La Réunion, l’Ile Maurice, l’Ile Rodrigue ) et des
Seychelles sont-ils des faits d’interculturalité observables, identifiables et mesurables
aujourd’hui par les chercheurs ?

Pour répondre à ces questions, il faut rappeler le sens que nous donnons à la notion
d’interculturalité qui induit l’idée de dialogue, de consensus, visant à l’acceptation et à la
compréhension des différences. Il faut donc se méfier de cette définition qui s’inscrit dans une
idéologie contemporaine susceptible d’évoluer en fonction des orientations et des courants
politiques nationaux ou transnationauxi. Partant de ces réserves, il est tentant de rechercher
dans l’histoire de l’espace india-océanique les particularités culturelles des Iles, héritage de
leur histoire commune.

Madagascar et les Iles Comores : l’héritage culturel pré-colonial

Les échanges culturels consentis – n’est-ce pas là une définition plus simplifiée de
l’interculturalité – ont fortement participé à la construction des sociétés des Iles situées dans
la partie de l’océan Indien. Toutefois le peuplement de ces espaces insulaires, proches du
continent africain, s’est constitué à des époques et selon des processus politiques différents.
Le premier point commun entre les Iles a été l’existence de grands courants migratoires –
Afrique, Asie, Europe – ayant participé à des degrés différents, à la construction d’une
identité propre aux Iles de l’océan Indien occidentalii.

Dès les débuts de l’ère chrétienne, les routes maritimes de l’océan Indien ont relié les
pays et les continents bordant ce vaste océan. Grâce à des vents et courants réguliers, les
navigateurs malais, arabes, chinois et indiens ont rapproché l’Afrique de l’Asie, et même
l’Asie de l’Europeiii. L’Ile continent malgache, la côte africaine de Barbara au nord, des Zendj
au centre, de Sofala au sud ont été visités et peuplés par les populations venues d’Asie du sud-
est et notamment des vastes archipels d’Indo-Mélanésie, de l’Inde, de l’Afrique et de
l’intérieur du grand continent africainiv. Plus éloignées du continent africain et ne répondant
pas aux besoins des navigateurs en quête de vastes terres et de profits commerciaux, les
petites îles des Mascareignes restent à l’écart des grandes migrations pré-coloniales jusqu’au
XV ème sièclev.

A l’inverse, Madagascar et les Comores, marquées par la prégnante proximité du


continent africain reçoivent leurs premiers colons Indo-Mélanésiens et Africains. Deux flux
principaux ont traversé l’océan Indien pour peupler Madagascar : celui des Indonésiens, venus
de l’est, et celui des Bantous, arrivés par le nord-ouest à travers le canal du Mozambiquevi. La
rencontre de ces deux civilisations a donné naissance à la civilisation malgache, résultat d’une
osmose étonnante compte tenu de la dualité des races et d’origines des groupes ayant peuplé
la Grande Ile. Les premiers habitants de Madagascar s’installent dans le Nord et le nord-ouest
où les embouchures des rivières constituent des abris sûrs pour les navigateurs. Du V ème
siècle au XV ème siècle, deux cultures différentes, asiatique et africaine, s’interpénètrent et
finissent par créer une nouvelle identité. De la mise en commun d’une partie des techniques,
des traditions et des coutumes, véritable manifestation de l’interculturalité, est issue la société
malgache. Les marins Bantous ne tardent pas à apprécier les qualités de la pirogue à balancier
et à propager cette technique de navigation sur toute la côte africaine et malgache. De
l’Afrique à Madagascar, les Bantous apportent leurs animaux utiles pour les travaux de
cultures et pour leur consommation alimentaire. Ainsi les mots qui désignent en malgache, le
bœuf, le mouton, la chèvre, l’âne, le chien, la pintade, sont d’origine africaine vii. Les
techniques ou les plantes venus d’Asie sont introduits à Madagascar et entrent dans le
patrimoine commun des deux groupes de peuplement. Les Indonésiens introduisent le riz, les
tubercules (igname), et Saonjo (taro), les bananiers, les cocotiers et les techniques de
défrichement et d’irrigationviii. Le sorgho, l’oignon, le melon d’eau sont d’origine africaine.
L’osmose culturelle et en partie biologique s’accompagne d’un processus d’interpénétration
de langues au profit de la structure linguistique indonésienne. Celle-ci absorba et transforma
plusieurs centaines de mots bantous, donnant naissance à la langue malgache.

Sur la base des interrelations culturelles, à l’origine de la société proto-malgache, se


greffent des éléments tout aussi importants qui parachèvent le phénomène de construction
identitaire de la Grande Ile. Les échanges avec les Iles islamisés au IX et X ème siècles et
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avec les Européens qui arrivent dans l’océan Indien au XV ème siècle influencent la culture
malgacheix. Les religions ancestrales, formées sur un socle africain indonésien, sont
concurrencées par la religion chrétienne propagée par les missionnaires protestants anglais et
les catholiques français au XVIII et XIXème sièclex. En résistant à ces influences nouvelles –
et parfois en les absorbant – Madagascar trouve une identité politique à la fin du XVIII ème
siècle avec l’arrivée au pouvoir en 1783 du roi Andrianampoinimerina, à l’origine de la
centralisation et de l’unification de la nation malgachexi. La colonisation française en 1895 ne
parvint pas à ébranler l’identité malgache née au cours de prés de 2000 ans d’histoirexii.

Le phénomène interculturel est tout aussi ancien aux Comores, îles situées au nord de
Madagascar, qui connaissent au IX et X ème siècle l’influence arabe après avoir été peuplées
par des tribus bantouesxiii. L’islamisation des Comores prolonge par plusieurs aspects la
symbiose Moyen-Orient et monde bantou de la côte orientale d’Afrique. En effet, la culture
swahili, née du contact des tribus arabes et du monde africain, se propage sur tout l’est
africain jusqu’aux Comoresxiv. L’identité comorienne s’affirme ainsi à partir d’un subtil
équilibre culturel entre les éléments bantous et arabes…

Les processus de créolisation dans les Mascareignes et Seychelloises.

L’analyse historique des échanges culturels dans les autres îles du sud-ouest de l’océan
Indien pose des problèmes différents compte tenu de la jeunesse du peuplement des Iles et de
leur histoire colonialexv. Une première remarque s’impose : la situation des Iles Mascareignes
présente des spécificités et des points communs par rapport à la Grande Ile malgache et
l’archipel comorien. Les points communs résident dans l’apport de populations transportées
dans les petites îles Mascareignes par les colonisateurs occidentaux dans le cadre du système
de l’esclavage au XVII, XVIII et XIX èmes sièclesxvi. Les spécificités sont telles qu’elles en
font un cas que l’on peut dire, sans aucune exagération, unique au monde. En effet, nulle part
n’existent ensemble ces trois éléments majeurs : d’abord, nous sommes en présence d’une
histoire qui part d’un terminus a quo ; on connaît avec précision les conditions des premiers
établissements coloniaux dans les quatre îles – Maurice, Réunion, Seychelles, Rodrigue – du
moins des premiers qui ont laissé des traces et qui se sont déployés en suite ininterrompue
jusqu’à nos jours. En second lieu, les sociétés créoles sont issues de la coexistence et des
interactions de trois matrices culturelles fondamentales : la matrice afro-malgache, la matrice
européenne, et la matrice indienne sur lesquelles se sont greffés des éléments adventices
beaucoup moins importants sur le plan démographique. Il s’agit notamment des apports Indo-
musulmans, Chinois et des apports européens récents qui ont exercé des influences très
différentes quant aux métissages physiques et culturels. Enfin, cet ensemble disparate, qui
découvre dans la deuxième moitié du XX ème siècle de nouvelles solidarités – après avoir
connu les colonisations britanniques et françaises – se trouve inséré dans de nouveaux statuts
politiquesxvii. L’Ile Maurice et les Seychelles sont devenues des nations, l’Ile de La Réunion,
reste rattaché à la France et intégré dans la communauté économique européennexviii.

Les composantes ethniques des Iles Mascareignes et Seychelloises sont très


dissemblables compte tenu de leur importance démographique, leur ancienneté historique,
leur système de valeurs et aussi par les relations qu’elles ont nouées – ou non – les unes
envers les autres. Trois faits méritent d’être soulignées pour comprendre les processus de
créolisation à l’origine de l’identité des sociétés créoles de l’océan Indien.

En premier lieu, il semble bien qu’au début de la colonisation au XVII siècle et au


XVIII ème siècle, l’apport proprement africain ait été d’une faible intensité. Il provient bien
entendu de l’esclavagexix. Les historiens disposent de listes de vaisseaux négriers qui existent
encore dans les archives portuaires. Les bateaux qui arrivaient aux Mascareignes avaient
surtout chargé leurs effectifs d’esclaves sur les côtes malgaches, à Majunga ou à Tamatave.
Certains s’étaient approvisionnés sur la côte orientale d’Afrique et certains provenaient du
littoral atlantique, mais ils constituaient l’exception. Pourquoi demander de la main-d’œuvre
aux trafiquants de Guinée alors que la Grande Ile était toute proche ? Il apparaît, à l’inverse,
que les esclaves d’origine malgaches –bien que moins appréciés que les Africains, car
physiquement plus faibles – aient été les plus nombreux à La Réunion comme en Ile de
France ( l’Ile Maurice ). Ces éléments malgaches ont été présents depuis l’origine, et ils ont
toujours constitué au XVIII ème siècle l’essentiel des travailleurs. Au XIX ème siècle, les
Africains sont plus nombreux que les Malgaches du fait de la résistance des malgaches aux
trafics d’esclaves malgaches à destination des Iles Mascareignesxx.

Enfin, deux autres communautés, installées plus récemment à Maurice et à La


Réunion, numériquement moins importantes que les autres, demeurent dans une situation
particulière en ce qui concerne le métissage : les « zarab » à La Réunion ou indo-musulmans à
Maurice et les Chinois, dont beaucoup proviennent de la région de Canton, qui pratiquent une
endogamie de fait, notamment à Mauricexxi. Ce comportement s’accompagne aussi d’une
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auto-centration culturelle qui freine les échanges interculturelles. Sous réserve de ces
exceptions, auxquelles on pourrait ajouter une tendance endogamique analogue en ce qui
concerne la communauté des Créoles Blancs de l’Ile Maurice, il est clair que le métissage et
les échanges culturelles entre les groupes de peuplement ont façonné depuis trois siècles les
sociétés créoles, leur donnant leurs spécificités issues d’une histoire coloniale commune.

Le thème essentiel- celui du système de l’esclavage- qui marque partout sa présence et


sa prégnance dans l’inconscient des sociétés créoles, doit être pris en compte pour
appréhender l’identité des populations créoles. Celles–ci ont réussi la performance historique
de créer une nouvelle société à partir d’une situation de départ qui rassemblait des thèmes
culturels très divers : c’était une poussière d’individus en exil, coupés définitivement de leurs
familles, de leurs ancêtres, de leurs symboles, de tout ce qui fondait leurs raisons de vivre. Il
faut bien prendre la mesure du problème : les ethnies africaines et malgaches déportées à l’Ile
de La Réunion, à Maurice, à Rodrigue, aux Seychelles, étaient étrangères les unes aux autres,
avec des langues, des traditions et des architectures sociales différentes. Il y a là un véritable
miracle créole que l’on retrouve – certes à des degrés divers – à l’Ile Maurice, à l’Ile de La
Réunion et aux Seychellesxxii. Après avoir pris conscience de cette véritable transcendance qui
témoigne des possibilités du génie humain confronté aux situations les plus complexes, il
reste donc aux historiens et aux ethnologues à se mettre au travail pour comprendre comment
cette véritable chirurgie sociale a pu être réalisée. L’interculturalité, pour comprendre les
sociétés des Iles de l’océan Indien occidental prend ici tout son sens.

Sudel Fuma

Maître de conférences à l’Université de La Réunion


Bibliographie indicative sur l’interculturalité.
( principaux ouvrages concernant les Iles de l’océan Indien )

Albert Christiane, Francophonie et identités culturelles, Paris, Karthala, 1999, 344 p.


Arno Toni, Orian, Claude, Ile Maurice, une société multiraciale, Paris, l’Harmattan, 1986, 182 p.
Benoît Jean, Santé, société et cultures à La Réunion, AMADES, CERSOI, Paris, édition Karthala, 2001, 150
p.
Boyer Monique, Récits réunionnais, Paris, l’Harmattan, 1992, 141 p.
Chane Kune Sonia, Aux origines de l’identité réunionnaise, Paris, l’Harmattan, 1993, 206 p.
Chaudenson Robert, Des Iles, des Hommes, des langues : essai sur la créolisation linguistique et culturelle,
Paris, l’Harmattan, 1992, 309 p.
Eriksen Thomas, Common denominatory : ethnicity, nation building and compromise in Mauritius,
Oxford, , New York, Berg, 1992, 20 p.
Eve Prosper, L’église en terre réunionnaise 1830-1960, La Réunion, G.R.A.H.T.E.R., Graphica, 2000, 293 p.
Fuma Sudel, L’esclavagisme à La Réunion, Paris, l’Harmattan, 1992, 191 p.
Fuma Sudel, Histoire d’un peuple, La Réunion, 1848-1900,, Saint-Denis, Université de La Réunion, édition du
C.N.H., 1994, 173 p.
Ghasarian Christian, Honneur, chance et destin : la culture indienne à La Réunion, Paris, l’Harmattan, 1992,
255 p.
Hazaël Massieux Marie Christine et De Robillard Didier, Contacts de langues, contacts de cultures,
créolisation : mélanges offerts à Robert Chaudenson, Université de Provence, Paris, Montréal, 199è, 475 p.
Ile de La Réunion : regards croisés sur l’esclavage, La Réunion, Cahiers de Notre Histoire, 1998, 287 p.
Lau thi Keng Jean Claude, Inter-ethnicité et politique à l’Ile Maurice, Paris, l’Harmattan, 1991, 225 p.
Le Créole : structure, statut et origine, Paris, Klincksieck, 1978, 403 p.
L’esclavage à Madagascar, actes du colloque d’Antananarivo sur l’esclavage, sept 1996, Institut de
civilisations, musée d’art et d’archéologie, Antananarivo, 1997, 415 p.
Ludvig Munthe, La tradition arabico-malgache vue à travers le manuscrit A-6 d’Oslo, Madagascar,
Fametrahana, N°25, 1982, 327 p.
Mannoni Octave, Le racisme revisité : Madagascar, 1947, Paris, Denoël, 1997, 332 p.
Maestri Edmond, Les Iles du sud-ouest de l’océan Indien et la France de 1815 à nos jours, Paris,
l’Harmattan, 1994, 222 p.
Mauro Didier, Raholiarisoa Emeline, Madagascar, l’Ile essentielle, essai d’anthropologie culturelle, Anako,
2000, Grands témoins, 218 p.
Mayoka Paul, L’image du Cafre à La Réunion, La Réunion, Saint-Denis, Hibiscus, 1997, 53 p.
Naylor Michael Lee, The creativity in culture : creolisation in musical genres of the Seychelles islands,
UMI, 1999, 262 p.
Métissages : linguistique et anthropologie, Colloque, Université de La Réunion, 2 t., Paris, l’Harmattan,
février 1992, 323 p.
Nicole Rose-may, Noirs, Cafres et Créoles : études de la représentation du non blanc réunionnais, Paris,
Montréal, l’Harmattan, 1996, 334 p.
Oumar Aboubakari Housséni, Histoire des Iles Comores, présentation critique des manuscrits arabes et
swahili du grand Qadi de Ndzaoudzé, Djahazi édition, La Réunion, 1997, 293 p.
Poirier Jean, Rabenoro Aubert, Tradition et dynamique sociale à Madagascar, Université de Nice, IDERIC,
1978, 411 p.
Rafindinson Nathalie, Conflits ethniques et leur résolution à Majunga, Madagascar de 1740 à aujourd’hui,
Paris, Institut des langues et civilisations orientales, DEA, 1992, 122 p.
Rakotoarisoara Jean Aimé, Mille ans d’occupation humaine dans le Sud-Est de Madagascar, Paris,
Collection Repères pour Madagascar et l’océan Indien, l’Harmattan, 1998, 203 p.
Rakotomalala Malanjaona, Blanchy Sophie, Raison-Jourdes Françoise, Madagascar : les ancêtres au
Quotidien, Paris, l’Harmattan, 2001, 529 p.
Smith-Simmons, Modern Mauritius : the politics of decolonization, Indiana University Press, 1982, 242 p.
Verin Pierre, Madagascar, Paris, édition Karthala, 1984, 256 p.
iNOTES

Adam Villiers Christian, « Sous le regard de l’Autre : la recherche d’une interculturalité consensuelle, in actes du
séminaire « L’interculturalité dans la zone indiaocéanique, bilans et perspectives », Ile de La Réunion, Université
de La Réunion et Chaire U.N.E.S.C.O., mai 2001, p.21
ii Mouvements de populations dans l’océan Indien, actes du IV ème colloque de l’Association Historique
Internationale de l’océan Indien, Paris, Champion, 1972, 459 p. Cette publication est très utile pour les chercheurs qui
s’intéressent aux mouvements de populations entre l’Afrique et les îles pendant la période coloniale. On lira
notamment avec intérêt l’article de Jean Poirier « Problèmes de la mise en place des couches ethniques et des couches
culturelles à Madagascar », pp.51 à 60
Lire aussi l’article de Rabeajaona Claude Nosy, La présence nusantarienne dans la partie occidentale de l’océan
Indien jusqu’à l’arrivée des europééens, Saint-Denis, La Réunion, colloque des archéologies de l’océan indien,
septembre 2000,G.R.A.H.T.E.R., 15 p. Cet article, d’un très grand intérêt, démontre que les austronésiens possédaient
des moyens de communications beaucoup plus sophistiqués ( les Sambu ou perahu, navires malais, pouvant déployer
jusqu’à 7 grandes voiles, longs de 60 mètres ) que ce qu’on a décrit à ce jour. L’auteur remet en cause les théories selon
lesquelles les peuples d’Asie ont longé les côtes avant d’arrivée à Madagascar.
iii Sociétés et compagnies de commerce en Orient et dans l’océan Indien, actes du 8 ème colloque international
d’histoire maritime, Beyrouth, 5-10 septembre 1970, 733 p. Cet ouvrage met en évidence l’intérêt économique que
représente la zone océan indien pour l’occident pendant la période coloniale.
Hobman Bob, Sarimanok, Paris, Grasset, 1989, 287 p. Bob Hobman et un équipage de 6 marins ont fait la traversée sur
un navire en bambou en 1985 entre Madagascar et l’Indonésie prouvant que les Indonésiens ont pu faire le même trajet
au début du premier millénaire.
iv Maestri Edmond, Les Iles du sud-ouest de l’océan Indien et La France de 1815 à nos jours, Ile de La Réunion,
Université de La Réunion et C.D.R.H.R., Paris, Harmattan, 1994, 222 p. p.14
v Lougnon Albert, Sous le signe de la tortue, voyages anciens à l’Ile Bourbon, Paris, édition Larose, 1958, 198 p.
vi Vérin Pierre, Madagascar, Paris, édition Karthala, 270 p. pp. 32 à 50
vii Idem, L’invention de l’écriture à Madagascar et aux Comores, Paris, I.NA.L.C.O., 1997, 145 p.
viii Migrations, minorités et échanges dans l’océan Indien, Université d’Aix-en-Provence, Aix-Marseille, table
ronde I.P.H.O.M., 1978, 272 p.
Toussaint Auguste, Histoire de l’océan Indien, Paris, P.U.F., 1961, 196 p, pp. 15 à 35
ix Le monde arabe et l’océan Indien, Université d’Aix en Provence, table ronde I.P.H.O.M., 1983, 268 p.
x L’espoir transculturel, colloque d’anthropologie, Université de La Réunion, C.E.R.F.O.I., Paris, Harmattan, 1990,
219 p.
xi Raison-Jourde Françoise, Les souverains de Madagascar, l’histoire royale et ses résurgences contemporaines,
Paris, édition Karthala, 1983, 476 p.
xii Rabemananjara Raymond-William, Madagascar 1895 : documents politiques et dipplomatiques, Paris,
Harmattan, 1996, 152 p.
xiii Lafon Michel, Le shingazidja (grand Comorien) : une langue bantu influence arabe, Paris, institut des langues
et civilisations orientales, 1987, 400 p., p.7
xiv Arabes et islamisés à Madagascar et dans l’océan Indien, revue de Madagascar, articles de Pierre Vérin « les
arabes dans l’océan Indien et à Madagascar », de J. Dez, « De l’influence arabe à Madagascar à l’aide de faits
linguistiques », de Claude Robineau « L’islam aux Comores », Tananarive, imp. Nationale, 1967.
xv Vérin Pierre, Maurice avant l’Isle de France, anthologies de textes anciens, Paris, Nathan, 1983.
Chan Low Jocelyn, Une perspective historique du processus de construction identitaire à l’Ile Maurice, Séminaire
« l’interculturalité dans la zone indiaocéanique, bilans et perspective, Université de La Réunion, mai 2000, pp. 20 à 39
xvi Mouvements de populations dans l’océan indien, actes du IV ème congrès de 1972, op. cit.
xvii Fuma Sudel, Poirier Jean, Métissages, hétéroculture et identité culturelle, colloque international « Métissages »,
Université de La Réunion, Paris, édition l’Harmattan, 323 p., pp 49-65.
xviii Maestri Edmond, Les Iles du sud-ouest de l’océan Indien et la France de 1815 à nos jours, op. cit.
xix Fuma Sudel, L’esclavagisme à La Réunion 1794-1848, Paris, Harmattan, 1992, 413 p., pp 39 à 45.
xx Idem. , pp. 18 à 21
xxi Ly Tio Fane Huguette, Chinese diaspora in western Indian ocean, thèse de doctorat, Université d’Aix en
Provence, 1978, Ile Maurice, édition de l’océan Indien, Moka, 1985, 423 p., p. 162
Wong Hee Kam Edith, La diaspora chinoise aux Mascareignes : Le cas de La Réunion, Saint-Denis, Université de
La Réunion, l’Harmattan, 496 p., p 325
Cosadia Salima, « Du Gujurat à l’Ile de La Réunion : l’insertion économique et sociale des Indiens musulmans au
sein de la société réunionnaise, 1887-1946 », mémoire de maîtrise, Montpellier 3, 1996, 175 p., p.140
Houssen Reza, « Etude de la communauté musulmane à l’Ile de La Réunion dans les années trente » Université de
La Réunion, 1998, 117 p., p.57
xxii Fuma Sudel, Poirier Jean, La mémoire de l’esclavage : de l’ethno-histoire à l’anthropologie : pour de
nouveaux concepts, colloque « Esclavage et abolitions dans l’océan Indien, 1723-1860, 15 p., p.12

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