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Mensuel d’information et de liaison de l’armée de Terre N° 207 - Septembre 2009
Focus
Les nouveaux
commandeurs
Dossier
L’évaluation
opérationnelle
Vie des unités
La BFA a 20 ans
Djibouti…
UNE PRESENCE
STRATEGIQUE
TIM207_002_SOMMAIRE.QXD 21/08/09 10:56 Page 2
Sommaire
À LA UNE
EN SEPTEMBRE
DOSSIER : L’ÉVALUATION
OPÉRATIONNELLE
Prêt pour le combat
C’est la dernière marche de la Mise
en condition avant projection (MCP),
le passeport pour l’opérationnel puisque
c’est grâce à l’EVALOPS que le chef
certifie les troupes prêtes à partir. 26
ÉDITO ......................... 5 DOSSIER . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 Le FELIN au CENZUB . . . . . 48 QUARTIER LIBRE
L’évaluation La réorganisation Brèves Sport . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
À L’HONNEUR . . . . . . . . . 6 opérationnelle du CFT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50 BD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
Le 14 Juillet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52 Votre agenda . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
FOCUS RETEX . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 Culture et loisirs . . . . . . . . . . . . 64
Les restructurations . . . . . . . 12 52
Les nouveaux TEMOIGNAGE . . . . . . . . . . 41
commandeurs . . . . . . . . . . . . . . . . 14
PATRIMOINE
EN DIRECT Historique de l’aide
DE DJIBOUTI à la population . . . . . . . . . . . . . . . 42
Une présence
stratégique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
Une histoire commune . . . . 18
VIE DES UNITÉS
Les 20 ans de la BFA . . . . . . . 44 TIM A 20 ANS 64
Un environnement 2001 ET 2002 . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
exigeant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 Vu dans les médias . . . . . . . . . 67
Prêt à intervenir . . . . . . . . . . . . . 22 INSOLITE Petites annonces . . . . . . . . . . . . 68
La base française Le festival international
d’Abu Dhabi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 de musique militaire . . . . . . 56
44
RÉDACTION SIRPA TERRE : 14, rue Saint-Dominique, 00453 Armées - Tél. : 01 72 69 + n° de poste ou PNIA 821 752 + n° de poste - Fax : 01 72 69 25 51 I PRÉSIDENT DU COMITÉ
DE RÉDACTION : COL Benoît Royal I DIRECTEUR DE LA RÉDACTION : COL Bruno Lafitte I RÉDACTEUR EN CHEF : LCL Michel Sabatier (poste 25 58) I RÉDACTEUR EN CHEF
ADJOINT : CNE Julie Cros (poste 25 50) I SECRÉTAIRE DE RÉDACTION : LTN Sabine Fosseux (poste 25 50) I CHEF DES REPORTAGES : MAJ Yannick Le Leuch (poste 25 52) I
RÉDACTION : (poste 25 59 ou 25 64) - CNE Audrey Laisné, CNE Nathalie Durand, CNE Thomas Dijol, LTN Séverine Bollier, Cédric Beyssac I BRÈVES ET PETITES ANNONCES :
Florian Demez (poste 25 55) I CELLULE PHOTOGRAPHIQUE : (poste 25 67) ADJ Jean-Raphaël Drahi, ADJ Gilles Gesquière, CCH Jean-Baptiste Tabone I CELLULE ICONOGRA-
PHIQUE : (poste 25 63) BCH Christophe Deyres, BCH Pascal Villemur I MARKETING : MAJ André Le Bodic (poste 25 56) I ÉDITEUR : Délégation à l’Information et à la Communication de la Défense -
1, place Joffre, 75007, Paris I DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : COL Benoît Royal, Chef du SIRPA Terre I PUBLICITÉ (ECPAD) : M. Thierry Lepsch - Tél. : 01 49 60 58 56 I DIFFUSION -
ABONNEMENTS : BCH Pascal Villemur - Tél. : 01 72 69 25 63 - Fax : 01 72 69 25 51 I ABONNEMENTS PAYANTS : ECPAD - Tél. : 01 49 60 52 44 I RÉALISATION : Samourai.fr I IMPRESSION :
CirclePrinters - Commission paritaire n° 0211B05259 - ISSN n° 0995-6 999 - Dépôt légal : à parution. Ce numéro comprend un encart Terre Information folioté de I à IV, et un encart publicitaire
La France Mutualiste. Tous droits de reproduction réservés. La reproduction des articles est soumise à l’autorisation préalable de la rédaction. I CRÉDITS PHOTOS : SIRPAT, BFA, DR.
I COUVERTURE : Djibouti, CCH Jean-Baptiste TABONE. Site internet : www.defense.gouv.fr/terre I Courriel : sirpat-comecrite.emat@terre-net.defense.gouv.fr
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Éditorial
L’adaptation,
un devoir
L’
essentiel est de savoir ce que l’on veut dable générosité qui caractérise le soldat
et où l’on va. » (Maréchal Lyautey.) français.
Engagées dans la mise en œuvre des- La préparation opérationnelle des forces
conclusions du Livre blanc et de la terrestres constitue un ensemble « vivant »
RGPP, les forces terrestres se réor- et complexe, qui évolue, s’enrichit de nos
ganisent et se restructurent avec un seul et expériences et s’adapte en permanence. Son
unique objectif, une plus grande efficience du principe repose sur l’acculturation de tous :
continuum préparation opérationnelle-enga- l’acquisition des fondamentaux et surtout
gement opérationnel. l’indispensable aguerrissement du cœur et
L’engagement opérationnel, quelles que soient de l’esprit.
sa forme et sa complexité, est au cœur de notre Elle s’appuie également sur la mise en condi-
métier de soldat. Il nous impose le devoir de tion avant projection différenciée. Cette MCP,
nous y préparer avec force et conviction, et nous spécifique à chaque théâtre, a pour objectif
interdit la liberté du choix des missions. de donner à chaque soldat, une formation
Le sacrifice de nos camarades tués en opéra- complémentaire « sur mesure » lui permet-
tions, nos nombreux blessés et nos familles, tant de remplir d’emblée sa mission.
ne doivent pas être considérés comme des fac- Les MCP bénéficient de la priorité en termes
teurs paralysants mais comme des révéla- de moyens (équipements, protection indivi-
teurs de la nécessité absolue d’évoluer dans duelle et collective). Cette priorité est décli-
nos mentalités et d’adapter en permanence née et hiérarchisée à l’aune de l’importance
notre préparation opérationnelle, nos modes et de la dangerosité de chacun des théâtres.
d’action et nos équipements. Cela ne signifie cependant en aucun cas qu’une
Agissant dans un environnement physique mission puisse être considérée comme plus
et humain diversifié, dans dix opérations, importante qu’une autre.
toutes aussi importantes les unes que les En termes d’équipement, ce sont environ
autres, nous menons, en Afghanistan notam- deux cents millions d’euros qui ont été enga-
ment, de véri- gés depuis dix-huit mois dans le cadre de
tables opérations l’adaptation réactive, avec un effort particulier
Préparons nos esprits de guerre. Par- sur la protection, la détection et la puissance
et acquérons, par le drill, tout, nous évo- de feu. Cet effort sera poursuivi.
luons au milieu L’homme, le soldat, est et restera au cœur
les automatismes nécessaires des populations des préoccupations du CEMAT, il est la pierre
pour que chacun d’entre nous dont il nous faut angulaire et le bien le plus précieux des
forces terrestres. Il est à la fois sa richesse s’il
réagisse en vrai professionnel. » gagner le cœur
et le soutien. est bien préparé et commandé, et sa faiblesse
Aujourd’hui plus s’il est tenu dans l’ignorance et abandonné.
que jamais, une opération n’a d’efficacité que
s’il y a des soldats engagés au sol. Préparons
nos esprits et acquérons, par le drill, les
automatismes nécessaires pour que chacun
d’entre nous réagisse en vrai professionnel :
sûr de lui, il aura le bon réflexe au bon moment, Général de corps d’armée Antoine Lecerf
sans aucune inhibition et avec cette formi- Commandant les Forces terrestres
A l’honneur
Le MINDEF
au 27e BCA
En Bref
Le CEMAT en Afghanistan Pompiers citoyens
En service extérieur devant
Le Chef d'état-major de l'armée de Terre, le géné- une galerie commerciale de
ral d'armée Irastorza, a assisté le 10 juillet au TOA Boulogne-Billancourt, le 9 juin
(Transfer of authority) du général de brigade 2009, les sapeurs de 1re classe
Michel Stollsteiner, en poste depuis le 6 août 2008, Julien Lenfant et Maxime
au général de brigade Marcel Druart, pour la tête Moreau de la Brigade des
du commandement de la région capitale (RC-C) sapeurs-pompiers de Paris
de la Force internationale d'assistance à la sécu- sont alertés par les cris d’une
rité (FIAS) de l'OTAN en Afghanistan. Durant son femme. Un homme s’enfuyait
mandat, le général Stolsteiner a mis en œuvre le de la galerie avec le sac à main
transfert de responsabilité de la sécurité de la région de Kaboul aux forces afghanes. de celle-ci. Les deux militaires
Sous son commandement, les troupes françaises ont notamment contribué à la sécu- ont rattrapé le fuyard et plaqué
risation de la vallée d'Uzbin. Le CEMAT lui a fait part de sa grande satisfaction. au sol avant l’arrivée de la
police. L’individu a été placé en
garde à vue pour vol aggravé.
Panorama
20 JUILLET
Exercice NRBC à Cambrai
Passation de commandement Un exercice de sécurité civile type NRBC s’est déroulé
du 8e RPIMa à Castres. le 26 mai 2009 à la base aérienne 103 de Cambrai, orga-
nisé par l’état-major interarmées de la zone de défense
23 JUILLET nord et piloté techniquement par le service départe-
Baptême de promotion de l'ENSOA mental d’incendie et de secours du Pas-de-Calais.
à Saint-Maixent, en présence Il s’inscrivait dans le cadre du renforcement de la capa-
du ministre de la Défense. cité opérationnelle des primo-intervenants en matière
de risques technologiques (NRBC) et d’une coopéra-
tion civilo-militaire accrue selon les directives du Livre
Opération SOLFERINO Blanc. Un détachement des formations militaires de la
sécurité civile et un détachement du 2e Régiment de
dragons faisaient partis des 300 personnes mobilisées
pour cet exercice.
EURETEX 2009
Du 9 au 17 juin, les unités du génie
affectées à l’Eurocorps ont mené
l’exercice EURETEX 09 à Burgos en
Espagne. Le but principal de cet
exercice était de tester l’interopéra-
bilité d’une force opérationnelle du
génie comprenant quatre compa-
gnies, chacune d’elle étant comman-
dée par un capitaine allemand, belge,
espagnol ou français et comprenant des sections de différentes nationalités. Cette
force a été confrontée pour l’occasion à différentes missions du génie telles que le
franchissement d’obstacles ennemis, la planification et la construction d’infrastruc-
tures, la neutralisation d’explosifs, etc. La Brigade franco-allemande, le 17e Régiment
du génie et le 28e Groupe géographique français ont pris part à cet exercice européen.
Panorama
Jargon
Gourbi Le 18 Juin du 8e RT
À l’occasion de la commémoration de
Issu de l'arabe gurbi, le mot l’appel du 18 juin 1940, une cérémonie,
désignait en Algérie une à laquelle participait le 8e Régiment de
maison de terre. Dans l'argot transmissions, s’est déroulée devant le
des troupes coloniales, le mémorial de la France combattante, à la
gourbi désigne généralement forteresse du Mont-Valérien à Suresnes,
une tente, un abri de en présence du président de la République,
campagne précaire où l'on du colonel Vesco, chef de corps du 8e RT, et
peut prendre un peu de repos. d’une compagnie interarmées. La forte-
Par extension il s'agit du resse a servi, durant la Seconde Guerre mondiale, de lieu d’emprisonnement et d’exé-
matériel hétéroclite (et cutions de résistants et d’otages français. La symbolique était importante pour le
souvent mal rangé) contenu régiment, car il est le seul à porter dans les plis de son drapeau l’inscription « Résis-
dans cet abri. tance 1940-1944 ».
Source : J-Marie Cassagne, «Le grand
dictionnaire de l'argot militaire », éd. LBM
Les jeunes porte-drapeaux à l’honneur
Chèques pour la CABAT Vingt-cinq jeunes porte-drapeaux des dif-
férentes régions françaises, âgés de 12
Le général de division Philippe Sommaire,
à 25 ans, ont été invités par l’Office natio-
adjoint au général commandant le Corps
nale des anciens combattants et victimes
Européen, a remis un chèque d’un mon-
de guerre (ONACVG), le 14 juillet dernier,
tant de 4 618 € à la Cellule d’assistance
à assister au traditionnel défilé sur les
aux blessés de l’armée de Terre (CABAT),
en présence du CEMAT. Champs-Élysées. Ils ont également été
En photo, ci-dessous, la délégation calédo- conviés à la garden-party organisée par
nienne du Comité du 22 avril 1988 – À la le président de la République et ont par-
mémoire des gendarmes d’Ouvéa, créé ticipé à la cérémonie de ravivage de la
pour défendre les droits et la mémoire Flamme qui s’est déroulée le soir même. Cette journée parisienne avait pour but de
des militaires morts en service, a sou- récompenser leur engagement citoyen.
haité, de son côté, remettre une partie de
ses actifs financiers, soit un peu plus de
2 000 €, à l’association Terre Fraternité.
Le 6-12e Régiment de cuirassiers en Alsace
En novembre 1944, la percée de la 2e DB
permettait la libération de Strasbourg. C’est
ce fait d’arme que le 6-12e Régiment de cui-
rassiers (6-12e RC) a voulu rappeler le
16 mai 2009 lors d’une cérémonie commé-
morant l’engagement du 12e Régiment de
cuirassiers dans cet épisode de la Seconde
Guerre mondiale. Cette prise d’armes se
voulait un hommage aux combattants des
sous-groupements de la 2e DB. La cérémonie, sur l’initiative de la Fédération des cui-
Enfin, sous l’impulsion de son président, rassiers de France, a eu lieu sur la place du château de la Petite-Pierre, en Alsace,
le général Sommerer, et avec le soutien et était présidée par le colonel Ollier, chef de corps du 6-12e RC.
du général Druart, commandant la 27e Bri-
gade d’infanterie de montagne, l’Entraide
Montagne a remis 5 500€ à l’association BLUE GABRIEL 2009 Rappel de procédure
Terre Fraternité lors de la Saint-Bernard. Le Corps Européen a mené, du 15 au À suivre pour déposer un dossier devant
25 juin 2009 à Lunéville, l’exercice BLUE la commission des recours des militaires
GABRIEL 2009. Le but principal de cet auprès du ministre. Tout recours doit être
2968000
Le chiffre
Télex
n Le 17 juin 2009, L'ITALIE
« Ville-Vie-Vacances » Adoption de la loi a officiellement rejoint le CORPS
de programmation EUROPÉEN, devenant ainsi la
cinquième « nation contributrice ».
Lors de la réunion du 1er juillet 2009, la Le général de division Philippe
commission des affaires étrangères, de Sommaire, adjoint au commandant
la défense et des forces armées du Sénat, du Corps Européen, a fait son adieu
a adopté sans modification le projet de loi aux armes à cette occasion,
de programmation militaire 2009-2014. après quarante années de service.
Le président de cette commission, M. Jos-
selin de Rohan, a souligné que la loi de n LE GÉNÉRAL D'ARMÉE JEAN-LOUIS
programmation militaire était fortement GEORGELIN A ÉTÉ PROLONGÉ
attendue, dans la mesure où elle permet par le président de la République
la traduction concrète des orientations et au poste de chef d'état-major
des engagements définis dans le livre des Armées jusqu'en février 2010.
blanc concernant la politique de défense n LE GÉNÉRAL D'ARMÉE
Le 13e Régiment du génie, basé à Val- et de sécurité nationale de notre pays. BRUNO CUCHE a officiellement
dahon, accueille du 20 au 24 juillet 2009, Après l’approbation à l’Assemblée natio- été nommé GOUVERNEUR DES
15 adolescents de 13 à 15 ans originaires nale, le 16 juin, le vote au Sénat, le 16 juil- INVALIDES le 27 mai dernier en Conseil
de la commune de Chavanoz (Isère), dans let, a permis son adoption définitive. des ministres. Il a succédé le 1er juillet
le cadre de l’opération « Ville-vie-va- au général d'armée Hervé Gobillard
cances ». Cette opération est issue de la
collaboration entre l’état-major des
Concerto récompensé qui occupait jusqu'alors ce poste.
La Défense
sur Dailymotion
Le ministère de la Défense a lancé le
14 juillet 2009 une chaîne dédiée aux
questions de Défense sur le site de par-
tage de vidéos Dailymotion.
Cette chaîne « Défense » a pour but de
permettre aux internautes de retrouver
de manière régulière des images sur Photo : ADC Philippe GIRARD, CNPI 4
l’actualité des forces armées françai- Un exercice de beachage en début de saison touristique sur la plage de
ses, sur les théâtres et en exercice, des Saint-Aygulf près de Fréjus, par les personnels de la 4e Cie du 21e RIMa,
présentations de matériel en situation, dans le cadre de leur préparation opérationnelle avant départ en Guyane.
des reportages sur les jeunes et la
Défense, des images d’archives cou- Faites-nous parvenir vos clins d’œil
vrant les moments forts de l’histoire
>
Focus
Restructurations 2009
La modernisation e
Regroupements, dissolutions, changements d’appellation... Faisant suite
aux conclusions du Livre Blanc, l’armée de Terre continue le processus
de réorganisation de ses forces, engagé l’année dernière. Tour d’horizon
de l’impact du redéploiement de l’armée de Terre pour l’année 2009 1.
L’
objectif est de lancer la réorganisa- Chaîne RH: intégration de l’état-major du Chaîne commissariat de l’armée de Terre:
tion dans tous les domaines, avec un Commandement de la formation de l’ar- début de la réorganisation fonctionnelle
premier effort sur la réduction de mée de Terre (CoFAT) au sein de la Direc- (impression, habillement).
l’environnement et du soutien des forces. tion des ressources humaines de l’armée
Elle se caractérise notamment par: de Terre (DRHAT) et début du resserre- Rattachements 2009 :
n l’intégration du CFLT au sein du CFT (cf. ment du dispositif de formation (regrou- n Le groupement de camp de Caylus
article CFT pp. 50-51), la réorganisation pement ELT/ESAM). devient un détachement du 17e RGP de
des brigades logistiques et du disposi- Montauban;
tif d’entraînement et de préparation opé- Chaîne maintenance: mise en place d’un n Le groupement de camp de la Courtine
rationnelle; dispositif transitoire pour la création du devient un détachement du 126e RI de
n le lancement de l’expérimentation du nouvel échelon de direction de la chaîne, Brive.
concept de base de Défense (BDD). retrait des RMAT des brigades logistiques. R é a l i s é p a r l e C N E A u d r e y L A I SN E
n 68e Régiment d’artillerie d’Afrique (La Valbonne) n 511e Régiment du train (Auxonne)
n 5e Régiment du génie (Versailles)
n Escadron d’éclairage et d’investigation (Angoulême) n 515e Régiment du train (Brie) (vient de la BL 2) 2
n 2e Régiment de dragons (Fontevraud)
n 516e Régiment du train (Toul)
n 132e Bataillon cynophile de l’armée de Terre (Suippes)
n 121e Régiment du train (Montlhéry)
n 503e Régiment du train (Souge) (vient de la BL 2) 2
6e Brigade légère blindée
n 1er Régiment médical (Metz)
(Brigade multirôles)
n État-major (Nîmes) n 3e Régiments médical (La Valbonne)
Situation en date du 1er août 2009.
1
n 1er Régiment étranger de cavalerie (Orange) n 1er et 4e Groupement logistique du commissariat Changement de rattachement.
2
Focus
C o m m e c h a q u e é t é , l a p é r i o d e d e s m u t a t i o n s e s t s y n o n ym e
de changements chez l e s grands commandeurs de l’armée de Te r r e .
P a r t i c u l a r i t é c e t t e a n n é e , d e u x grands com mandem ent s
disparaissent, conformément aux restructurations : l e CoFAT et le CFLT 1.
Changements en h
Sur les 12 commandeurs, 9 généraux restent dans leur fonction
Chef d’état-major
de l’armée de Terre Directeur des ressources humaines
de l’armée de Terre (DRHAT)
(CEMAT) Général de corps
Général d’armée d’armée
Philippe Renard
Elrick Irastorza n Prise de fonctions: 1er septembre 2008
n Arme/spécialité : Troupes de
n Prise de fonctions : 2 juillet 2008 marine/arme blindée et cavalerie
n Arme/spécialité : Troupes de marine/infanterie n Biographie (extraits)
n Biographie (extraits) – Chef de corps du 1er Régiment
– Chef de corps du 8e Régiment de parachutistes d’infanterie de marine d’infanterie de marine de 1997
de 1991 à 1993. à 1999 (Bataillon français 7
– Chef du bureau « état-major » à la Direction du personnel militaire en ex-Yougoslavie de 1998 à 1999).
de l’armée de Terre de 1996 à 1998. – Chef du bureau « organisation
– Commandant de l’École d’application de l’infanterie de 2002 à 2004. effectifs » à l’EMAT de 2002 à 2005.
– Adjoint au général commandant la force d’action terrestre – Sous-directeur « recrutement »
à Lille de 2004 à 2005. à la Direction du personnel militaire
– Commandant de l’opération LICORNE en République de Côte d’Ivoire de l’armée de Terre de 2005 à 2006.
de 2005 à 2006. – Sous-chef d’état-major
– Major général de l’armée de Terre de 2006 à 2008. «ressources humaines » à l’état-
major de l’armée de Terre de 2006
à 2008.
n haut lieu
n Arme/spécialité : Infanterie
n Biographie (extraits)
– Chef de corps du 27e Bataillon
de chasseurs alpins de 1997 à 1999.
– Chef de la section titre V puis chef
du bureau «planification finances»
de l’état-major de l’armée de Terre
(EMAT) de 2001 à 2004.
– Adjoint au sous-chef d’état-major
«organisation-ressources
humaines» de l’EMAT de 2004 à 2006.
– Commandant des Écoles de
Coëtquidan de 2006 à 2009.
En direct de…
Djibouti
L e 4 e escad ron du 1 e r R I M A d a n s l e d e s e r t d j i b o u t i e n .
En direct de…
Une histoire
commune
Dates clés
1859 Début du percement du canal
de Suez (terminé en 1869).
Tir au canon de 20 mm par le 5 e Régiment interarmes d’outre-mer (5e RIAOM). 1917 Achèvement du chemin de fer
vers Addis Abeba (Éthiopie).
Participation du bataillon somali
à la 1re et la 2e Guerre Mondiale.
Les missions des Forces françaises à Djibouti (FFDJ)
1933 Djibouti passe sous
La protection des intérêts et des ressor- Elles sont en mesure d’intervenir sur un commandement militaire
tissants français dans toute leur zone très court préavis dans toute l’Afrique. et devient une plate-forme
d’action reste la mission essentielle des aéronautique.
FFDJ, mais elles peuvent aussi accom- Les projections récentes
plir des missions d’aide au profit de n MINUEE (Mission intérimaire 1939-1945 Djibouti reste fidèle
l’État djiboutien et des forces armées des Nations unies en Érythrée à Vichy.
djiboutiennes. Par exemple, lors du et en Éthiopie) en 2000 et 2001 ;
conflit avec l’Érythrée en juin 2008 au n Opération LICORNE (2002) ; 1958 La colonie devient un Territoire
nord du pays. Une mission de coopéra- n ARTEMIS en République d’outre-mer.
tion militaire multi et bilatérale avec les démocratique du Congo (2003) ;
pays de la zone pour une plus grande n République Centrafricaine (2007). 1967 Djibouti devient le Territoire
stabilité régionale. La France contribue français des Afars et des Issas.
aussi au renforcement capacitaire de Les relations bilatérales
l’EASBRIG (East african stand-by bri- Djibouti est le sixième plus important 1977 Indépendance du territoire
gade), creuset des forces est africaines bénéficiaire de notre coopération militaire sous le nom de République de
de maintien de la paix. (plus de 4,5 millions d’euros par an). Du Djibouti et signature de l’accord
coup, les FFDJ contribuent directement de Défense.
De plus, réservoir de forces entraînées, à la modernisation de l’outil de Défense
acclimatées et aguerries, les FFDJ djiboutien, via la mise en place d’exerci- 2008 Intervention des FFDJ
participent au soutien des opérations ces conjoints annuels ou encore des sta- au profit des Forces armées
ATALANTE contre la piraterie et ENDU- ges de formation et d’aguerrissement djiboutiennes dans le conflit
RING FREEDOM contre le terrorisme. pour les forces armées djiboutiennes. qui les opposent à l’Érythrée.
En direct de…
La 13 e D e m i - b r i g a d e d e l é g i o n é t r a n g è r e e s t l a s e u l e u n i t é i n t e r a r m e s d e l a L é g i o n .
Installée en trois points du territoire djiboutien (Djibouti, Arta et Oueah),
e l l e e s t toujours prête à conduire ses missions opérationnelles tout en a ssurant
l’aguerrissement et l’entraînement des unités tournantes. Reportage avec
l a c o m p a g n i e d ’ i n f a n t e r i e a r m é e p a r l e 2e R é g i m e n t é t r a n g e r p a r a c h u t i s t e
et l’Escadron de reconnaissance (ER) situé à Oueah.
13e DBLE
Un environnement
exigeant Q ui c’est le plus jeune de la sec-
tion ? », demande le capitaine
Damien Brun, officier adjoint
de la 2e compagnie du 2e REP.
Sur le pas de tir, un jeune
légionnaire d’origine asiatique s’avance,
un brin hésitant. « Tu es le dernier survi-
vant de ton groupe, prend la Minimi, char-
geur de 30, ta cible est là, feu ! » Le ton
est donné. «Réalisme et rigueur», expli-
que le colonel Thierry Burkhard, chef de
corps de la 13e DBLE. « Ce sont les mots
clés de la préparation ici. L’aguerrisse-
ment, lui, va de soi dans un environne-
ment aussi exigeant que celui de
Djibouti », explique le chef de corps. Sur
le terrain, le rallye du niveau groupe se
poursuit dans la zone des complexes de
tir de Maryam. Les légionnaires para-
chutistes qui arment la compagnie d’in-
fanterie de la 13 pendant quatre mois
semblent progresser sans effort. Le capi-
taine Alexandre Morlière, commandant la
compagnie, détaille : « Aujourd’hui, nous
évaluons le commandement des chefs de
groupe en tir, combat, connaissance de
l’armement, secourisme au combat et
transmissions. »
Au même moment, un groupe tombe
sur une position ennemie. En quelques
secondes, les légionnaires attaquent et
éliminent le plastron. Un légionnaire
Réalisme et rigueur
sont les mots clés
de la préparation. »
Colonel Thierry Burkhard,
chef de corps de la 13 e DBLE.
L’hôpital Bouffard,
tout pour les FFDJ
Les personnels du Service de santé
des Armées (SSA) du Bouffard
soignent les légionnaires et tous les
autres militaires et leurs familles.
Dans certaines salles, rien ne
permet de deviner que nous sommes
à près de 6 000 km de Paris. « 56 lits,
12 000 journées d’hospitalisation
par an et 150 personnes – Français
et Djiboutiens – qui travaillent ici tous
En direct de…
Le 5 e R é g i m e n t i n t e r a r m e s d ’ o u t r e - m e r ( 5 e R I A O M ) c o l l a b o r e é t r o i t e m e n t a v e c
toutes les autres composantes des FFDJ. Comme le reste des forces de Djibouti,
i l e s t e n p o s t u r e o p é r a t i o n n e l l e p e r m a n e n t e , p r ê t à i n t e r venir sur très court préavis
dans la zone d’intérêt des FFDJ. Cette aptitude et cette réactivité sont le fruit
d’un entraînement permanent et exigeant sur le territoire djiboutien, lieu idéal
de préparation de nos engagements actuels.
5e RIAOM
Prêt à intervenir
P
as loin de 60 °C en tourelle », sance « qui est aussi une occasion de rizon, la section du lieutenant Degouy ne
annonce le lieutenant Franck jalonner et de plastronner pour le pelo- verra l’ombre qu’une fois rentrée à son
Bouvet en observant la manœu- ton d’éclairage et d’investigation », com- bivouac, après des heures de terrain. « Il
vre du 4e escadron du 1er RIMa plète le lieutenant, « et donc un exercice n’y a pas que l’Afghanistan, mais il faut
depuis une hauteur. «Les hom- à double action qui s’intègre dans notre reconnaître qu’ici on s’y prépare bien »,
mes comme les machines sont mis à logique actuelle d’optimiser chaque sor- explique le lieutenant Bouvet, « la mon-
rude épreuve, c’est aussi ça Djibouti », tie terrain », termine-t-il dans un sou- tagne, les reliefs compartimentés, ces
explique l’officier adjoint de l’escadron rire. Pris à partie par le plastron, les 10RC cols et ravins que l’on aborde à tâtons…
d’éclairage et d’investigation (EEI). accélèrent, parfaitement à l’aise sur Tout ici est une occasion de s’entraîner
Plus bas, dans un découvert, les AMX ce terrain caillouteux, ils malmènent de façon réel à ce théâtre. »
10 RC de l’escadron blindé du 5e RIAOM les « rebelles » qui doivent finalement
s’avancent entre les montagnes en direc- décrocher. De l’autonomie
tion d’Ali Sabeeh, à 60 km au sud de Dji- Dans la plaine, tout se trouble à cause Plus loin au nord, la batterie sol-air du 5,
bouti. Le peloton blindé en progression de la chaleur. Soleil au zénith et rien armée par le 54e RA, valide toutes les
est au cœur d’un exercice de reconnais- d’autre que quelques buissonnants à l’ho- connaissances accumulées à Djibouti
dans un exercice de niveau section. « Le
but pour nous : reconnaître, déceler et
détruire un ennemi du niveau compagnie»,
En direct de…
La France dans le G
« L a b a s e d e l a p a i x » d’Abu Dhabi, aux Émirats arabes unis (EAU) a été inaugurée
le 26 mai 2009 par le président de la République, M. Nicolas Sarkozy. Dans le cadre
de la coopération bilatérale, l’implantation militaire française aux EAU (IMFEAU)
positionne notre pays de manière déterminante dans cette région stratégique du
monde. Elle complète ainsi notre dipositif dans l’océan Indien, de l’Afrique aux
p a y s d u G o l f e , p e r m e t d e d é v e l o p p e r n o t r e c o o p é r a t i o n r é g i o n a l e e t p o u r r a s e r vir
de point d’appui pour les forces en transit dans la région.
P
our la première fois depuis cin- de l’IMFEAU ; la base aérienne 104 Terre seront aussi un point d’appui essen-
quante ans, la France a ainsi (BA 104) et son détachement permanent tiel et pratique pour toutes les troupes en
créé une nouvelle base perma- d’avions de combat sur la base aérienne exercice dans la zone.
nente à l’étranger. « IMFEAU » d’Al-Dahfra; et enfin le groupement Terre En s’installant de manière durable sur le
pour Implantation militaire (GT), à l’intérieur des terres à 50km à l’est sol des EAU, la France a répondu à la
française aux Émirats arabes unis. C’est d’Abu Dhabi (cf. la carte). Ce groupement demande des Émiratis, concrétisant ainsi
le nom officiel de cette nouvelle base Terre doit mettre en œuvre le futur Cen- le partenariat stratégique qui lie nos deux
française qui accueillera à terme 250 tre d’entraînement en zone désertique pays. En effet, ce pays du Golfe persique
militaires dont 90 hommes et femmes des EAU (CENZDEAU) et devra également est un partenaire privilégié de longue date
de l’armée de Terre. aider à la constitution
Répartie sur trois sites du territoire émi- d’un pôle d’entraîne-
rati, la base compte trois composantes ment à la manœuvre en 40 % de la production
principales : la base navale et de soutien zone urbaine moyen-
(BNS) au sein du port d’Abu Dhabi et qui orientale. Les 90 mili-
mondiale de pétrole transite
accueille l’état-major interarmées (EMIA) taires du groupement par le détroit tout proche d’Ormuz. »
e Golfe
DOSSIER
L’évaluation opérationnelle
Prêt pour
le combat
L’
évaluation opérationnelle, c’est la dernière marche de la Mise en condition avant projection (MCP),
le passeport pour l’opérationnel puisque c’est grâce à l’EVALOPS que le chef certifie les troupes prêtes
à partir. Si l’évaluation opérationnelle recouvre des réalités aussi différentes que toutes les missions remplies
par l’armée de Terre – de la Guyane à l’Afghanistan, de la République de Côte d’Ivoire à la Réunion –,
un état d’esprit unique préside aujourd’hui : le retour aux fondamentaux dans le cadre de la préparation
opérationnelle ; avec la part belle faite au tir et aux gestes de première urgence, et la maîtrise des MICAT
et de l’interarmes jusqu’aux plus bas échelons. Tour d’horizon de l’évaluation opérationnelle, des légionnaires du
2e Régiment étranger d’infanterie qui s’apprêtent à repartir en Afghanistan aux marsouins du Régiment d’infanterie
de chars de marine qui retournent en République de Côte d’Ivoire ; en passant par les transmetteurs du
18e Régiment de transmissions qui prépare sa projection à la Réunion.
CNE Thomas DIJOL
Photos : ADJ Gilles GESQUIERE
Du pilote char au
chef d’état-major _36-38
Analyse
Derniers Évaluation
Jugement porté sur la capacité
d’une unité ou d’un système
réglages
de commandement à être engagé
dans une mission. L’autorité
en charge de l’évaluation associe
aux résultats du contrôle,
sa connaissance de l’unité,
son expérience et sa situation
du moment.
L
e but n’est pas de noter des gens opérations extérieures (OPEX) ou en mis- sac», et des mises en condition avant pro-
brutalement pour les classer. sions de courte durée (MCD). jection différenciées selon le théâtre.
L’évaluation opérationnelle, c’est Mais l’évaluation, c’est aussi «le marqueur Sur le terrain, qu’est-ce que cela donne ?
avant tout un outil permettant au d’un niveau, un moyen de justifier des bud- Des évaluateurs, attentifs à l’atteinte des
chef d’apprécier et de connaître gets, de juger de manière objective du critères opérationnels indispensables
le niveau réel de ses unités. » D’emblée, niveau de préparation atteint.» Sur un plan dont le CFT s’assure du respect. L’évalua-
le général de brigade Marc Foucaud, opérationnel, «elle met les chefs en situa- tion, ce sont aussi des centres, dans la
général adjoint responsable de la prépa- tion de fatigue ou de stress exactement main du Commandement des Centres de
ration opérationnelle au Commandement comme à la guerre. Ils doivent alors conti- préparation des forces (CCPF). «Le CCPF
des forces terrestres (CFT), explique l’état nuer à décider dans le brouillard des com- fournit tous les outils aux commandants
d’esprit qui préside à l’évaluation opéra- bats», analyse le général Foucaud. de brigade pour l’évaluation opération-
tionnelle dans l’armée de Terre. « Une «Pour les unités évaluées, cela permet de nelle », explique le général de brigade
armée professionnelle doit gagner sur mieux se connaître et de motiver les per- Bertrand Dumont Saint-Priest, comman-
ses points faibles. Pour les améliorer, il sonnes, mais aussi d’avoir confiance dans dant le CCPF. « Les centres du CCPF ne
faut savoir ce qu’ils sont et y remédier », l’armement, dans “l’outil” et, enfin, de s’as- font que du contrôle, ils permettent au
poursuit le général. C’est justement ce surer du niveau atteint sur le plan tactique chef interarmes de faire lui-même l’éva-
que permet l’évaluation opérationnelle, notamment.» Autant de facteurs et de cri- luation opérationnelle de son unité.» Évo-
qui est conduite au profit des unités qui tères qui sont atteints par le biais de la lution remarquable ces dernières années,
s’entraînent tout au long de l’année, formation en école, de la préparation opé- « les centres donnent une notation, mais
essentiellement en vue de projections en rationnelle au premier métier, le «fond de cette notation est différente d’un coupe-
ret, on tire une image à un instant T et on
essaye immédiatement de voir ce qui peut
La notation est différente d’un couperet, être amélioré, c’est une forme de péda-
on tire une image à un instant T et on essaye gogie par le succès», poursuit le général.
Ce qui est prioritairement évalué aujour-
immédiatement de voir ce qui peut être amélioré, d’hui : la capacité des chefs à comman-
c’est une forme de pédagogie par le succès. » der, celle des hommes à maîtriser tous
Général de brigade Bertrand Dumont Saint-Priest, les automatismes de leur cœur de métier,
celle des unités à faire face aux situations
commandant le CCPF.
opérationnelles les plus dangereuses et
les plus difficiles.
Définitions
CERTIFICATION
Acte par lequel un chef garantit au COMFT
la capacité de ses unités ou de ses postes
de commandement à prendre l’alerte ou
à être engagés conformément à des critères
communément acceptés.
CONTRÔLE
Procédure qui consiste à définir, à partir
d’éléments objectifs et mesurables, la qualité
de l’entraînement ou le niveau de préparation
opérationnelle atteint par une unité ou
un poste de commandement sur l’échelle
reconnue des cotations en vigueur dans
l’armée de Terre. Il fait l’objet d’un résultat
quantifié de 5 (pleine capacité opérationnelle)
à 1 (non observé).
ENTRAÎNEMENT
Processus d’acquisition et d’entretien
des savoir-faire collectifs associant plusieurs
fonctions pour l’exécution d’une mission
donnée.
L’analyse après action au CENTAC.
ÉVALUATION
Jugement porté sur la capacité d’une unité ou
Nouvelles évaluations, nouvelles préparations d’un poste de commandement à être engagé
dans une mission. L’autorité en charge de
n OCTOBRE 2009 : activation du Détachement d’assistance opérationnel l’évaluation associe aux résultats du contrôle
(DAO) Afghanistan à Canjuers. sa connaissance de l’unité, son expérience
Le DAO/A est chargé d’appuyer les unités dans leur MCP pour l’Afghanistan. Ratta- et sa situation du moment.
ché au 1er Régiment de chasseurs d’Afrique, il permet, dans un environnement
ressemblant au théâtre, de recevoir pendant trois semaines les unités en partance. FONDAMENTAUX
Il dispose entre autres d’une FOB (base d’opération avancée), d’un parcours IED Savoir-faire techniques et tactiques de base
(engin explosif improvisé), de matériels identiques à ceux présents en Afghanistan nécessaires pour exécuter des actions,
et d’équipes de marque composées de militaires de retour du théâtre. Ainsi, il individuelles et collectives, liées à un métier
concentre dans un cadre espace-temps normé les moyens humains et matériels opérationnel.
indispensables pour mener une MCP de qualité.
INSTRUCTION COLLECTIVE
n SEPTEMBRE 2009 : évolution du système CNEA/CNEASA. Processus principal d’acquisition,
La Commission nationale de contrôle interarmes (CNCIA) est créée à Châlons-en- de perfectionnement et d’entretien
Champagne, à partir des structures de la Commission nationale d’évaluation de des connaissances et savoir-faire collectifs
l’artillerie (CNEA), et de celles de Commission nationale d’évaluation de l’artillerie qualifiant pour une fonction ou un métier
sol-air (CNEASA). Elle regroupe désormais toutes les autres expertises fonction- militaire. L’instruction collective se déroule
nelles (BLB, INF…). Elle reprend toutes les missions de la CNEA et de la CNEASA, dans un environnement tactique simplifié.
tout en préparant la montée en puissance des contrôles du domaine interarmes.
MISE EN CONDITION
n SEPTEMBRE 2009 : constitution du Groupe d’aguerrissement montagne POUR LA PROJECTION
(GAM) de Modane. Précédent de peu l’engagement et complétant
Dans une double logique de rationalisation et d’adaptation, ce pôle spécifique la préparation opérationnelle générique,
d’aguerrissement montagne rattaché au 13e Bataillon de chasseurs alpins se met la MCP désigne la préparation spécifique
en place. Il répond à la nécessité de conserver une capacité permanente et effi- à la mission pour laquelle l’unité
ciente de formation collective en zone montagneuse. Les stages sont prioritaire- ou la formation ou le PC est désigné.
ment dédiés aux unités d’infanterie, à raison d’une unité non alpine par stage et
de onze créneaux par an. NORME
Niveau optimal d’activités pour une unité
dans le cadre de son parcours de préparation
Pour en savoir plus n LES SITES UTILES opérationnelle.
La PREPAOPS :
n DOCUMENT DE RÉFÉRENCE www.emat.terre.defense.gouv.fr/pops/ SEUIL
« La directive de préparation Le CFT pour la MCP : www.cfat.terre.defense. Niveau minimal d’actions de préparation
à l’engagement opérationnel gouv.fr/accueil/accueil.php?page= opérationnelle à mener, en dessous duquel
pour la période 2009-2012 » documentation&id=10 &infochemin=RETEX la maîtrise du métier n’est pas garantie.
Au plus prêt
du réel
Depuis 1996, le Centre d’entraînement au combat (CENTAC) concourt
La FORAD, l’atout réalisme du CENTAC.
C
’est la confrontation des volon- précise immédiatement le colonel Phi- je regarde essentiellement comment
tés», déclare le capitaine Nico- lippe Robin, patron du CENTAC. « Nous l’unité manœuvre mais aussi si les sol-
las Pepin, commandant la cherchons d’abord à les préparer à déci- dats connaissent leurs actes élémen-
1re compagnie de la FORAD au der sous pression et dans le stress», pré- taires : se poster, se déplacer, être en
CENTAC. «Nous sommes à un cise le colonel. «C’est celui qui décide et appui mutuel constant », détaille le capi-
contre trois, à pieds, mais nous connais- agit le plus vite, celui qui fait les bons taine Armand de la Rochère, chef d’équipe
sons le terrain, nous sommes mobiles, choix tactiques qui l’emporte. » OAC 1. « Je vois aussi directement com-
réactifs et capables de nous réarticuler Sur le terrain, le 2e REI, qui s’apprête à ment les ordres sont donnés, repris, exé-
complètement en moins de vingt minutes», partir en Afghanistan, est à la manœuvre. cutés», poursuit le capitaine. «C’est très
poursuit-il. « Largement de quoi bous- Les observateurs, intégrés dans les sec- instructif et ça me permet de donner un
culer ceux qui sont évalués et d’appuyer tions, n’interviennent qu’en cas d’erreur maximum de conseils et d’avis pour le
là où ça fait mal », explique-t-il dans un trop importante. Ils sont surtout là pour 3 Alpha 2 du soir. »
sourire. « Il faut bien comprendre que alimenter le centre opérationnel en infor- Car, « c’est bien l’exploitation pédagogi-
l’objectif principal ici est de pointer les mations et recueillir des éléments pour que des résultats de l’évaluation qui est
insuffisances éventuelles dans un souci l’analyse après action qui a lieu chaque le point fort », explique le chef de batail-
de les analyser et d’y pallier au plus vite», soir. «Comme observateur et évaluateur, lon James Devignon, du groupe analyse
Le 1 r e C L L o ï c D r a n g e e t B a z u l a u p a s d e ti r d e S o u g e .
Plein lespattes
rage: «Il faut motiver ton chien, tu dois y
aller à fond, c’est toi le moteur! Là, on est
vraiment dans notre rôle d’évaluateur
mais aussi de conseiller. Tous les contrô-
leurs sont expérimentés et ils doivent en
faire profiter les stagiaires.»
Pour les autres connaissances et savoir-
C
faire, l’esprit de l’évaluation est le même.
herche, Tinau, cherche ! » Cyril Da Cunha E Silva, du CEITO, sur un «Nous possédons un module secourisme
Le malinois, véloce, s’élance autre atelier. Ici, le maître démontre que supplémentaire où le maître-chien doit
immédiatement dans la zone la connaissance parfaite de son binôme à être capable d’apporter les premiers soins
délimitée à la recherche d’un quatre pattes est une force. Alors que le à son compagnon», explique le major Jac-
suspect. Le caporal Thomas chien doit aller reconnaître un véhicule ques Heran. Le tir est, bien entendu, lui
Szymurski, maître-chien au Centre d’en- arrêté une centaine de mètres plus loin, aussi présent. Pour accentuer le réalisme,
traînement de l’infanterie au tir opération- sur un carrefour, il semble refuser les le caporal-chef Édouard du PSCR tire au
nel (CEITO), le suit. Arme en main, il est ordres… En fait, en étant arrêté, le chien FAMAS à côté de l’équipe cynotechnique.
derrière son chien pour appréhender l’in- s’est mis en phase de récupération, et veut Le maître doit alors s’assurer que son
trus signalé dans une Zone de défense chien ne bouge pas pendant qu’il tire à son
hautement sensible (ZDHS). En quelques Tu dois y aller à fond, tour. Au besoin, il le calme, mais la plu-
secondes, le chien militaire neutralise l’in- part restent impassibles. «On est excités
trus et le caporal peut faire son compte c’est toi le moteur!» d’avoir accès à plus de missions », plai-
rendu à l’adjudant Laigneau, chef de Adjudant Bourdeau, chef du PSCR sante le caporal Szymurski, «le chien doit
groupe cynotechnique au 3e Régiment sûrement être comme nous, ça doit lui
du matériel, qui contrôle l’atelier. «Ici, naturellement rejoindre une zone d’om- plaire ces évaluations, ça le change de nos
nous évaluons les maîtres-chiens bre. Au caporal de bien connaître les réac- missions de protection.»
pour voir s’ils maîtrisent les som- tions de son animal pour que le chien se
mations, le contrôle du mordant lance sur ordre et permette ainsi de voir
et savent utiliser la sentinelle si le carrefour est clair ou pas. « Encore
qui les accompagne», explique un atelier de passé », sourit le caporal,
l’adjudant. « le chien commence à se déconcentrer
En ce début juin, le Peloton de et c’est normal après trente heures non-
soutien cynotechnique régional stop… mais nous continuons.»
(PSCR) de Souge 2 reçoit pour un
rallye de trente-six heures les Un binôme indissociable
équipes cynotechniques de toute «Le but de l’EVALOPS, c’est de voir si le
la région Terre sud-ouest. Cette maître connaît son chien, si le binôme est
évaluation opérationnelle permet opérationnel et si l’équipe est soudée.
dedésigner celles qui, parmi les 15 équi- Pour la majorité d’entre eux, il s’agit d’une
pes présentes, sont considérées comme validation des savoir-faire qu’ils mettent
étant aptes à être projetées en MCD. «En en œuvre quotidiennement en métro- Ma rc he de nuit pour c om me nc e r le rallye
de trente-six heures.
fait, ceux qui réussissent l’évaluation opé- pole», explique l’adjudant François Bour-
rationnelle savent qu’ils seront projetés deau, chef du PSCR. D’ailleurs, comme
mais ils ne savent pas encore où», détaille les hommes, les chiens ont un carnet 1
Cette capacité est complétée par la
le major Jacques Heran, conseiller tech- d’entraînement qui les suit en cas de chan- capacité cynotechnique combat débarqué
nique à l’état-major de la RTSO. gement de maître. « L’EVALOPS montre du 132e BCAT.
Le caporal Szymurski poursuit, lui, son aussi comment les maîtres et les chiens 2
En 2009-2010, la réforme du soutien
évaluation. Il doit s’assurer que Tinau reste réagissent en situation de stress et de fati- des cynogroupes des RT va permettre
de renforcer les moyens consacrés à la
parfaitement immobile pendant qu’il va gue, sachant que ce sont des conditions sécurité des installations ainsi que le nombre
inspecter un blessé. Il retrouve ensuite normales en situation opérationnelle. » d’équipes du 132e BCAT, notamment celles
son chef de groupe cyno, le sergent-chef Sur l’atelier suivant, le maître-chien doit formées pour la recherche d’explosifs.
PROTERRE
Pas de petites m
S’entraîner pour partir en PROTERRE dans un département d’outre-mer est parfois
aussi dif fi cile que de part ir pour une mission di te maj eure. Le 18e R égi me nt
d e transmissions, qui arm e la compagni e PR OTER RE à la Réunion depuis juin 2009,
en sait quelque chose. Retour sur l’évaluation opérationnelle de ce module,
fin m a i 2 00 8, a u c a m p du M on t du S a u le , qu e l q ue s j ou rs à p e i n e a v a n t s o n d é p a r t
pour l’océan Indien.
E
t moi? Pourquoi vous ne me pre- de temps et l’embarquement des ressor- sants sont pris en compte immédiate-
nez pas moi ?» C’est un élément tissants est rondement mené, toujours ment. Les évaluateurs toujours présents
du plastron, jouant un ressortis- sous l’œil critique des évaluateurs. «C’est agissent comme des chefs d’orchestre,
sant à évacuer, qui hurle à précisément ce que nous cherchons à donnant à l’exercice son tempo, s’assu-
l’attention des militaires du apprécier aujourd’hui», déclare le lieute- rant de la fluidité du scénario, ils scrutent
18e Régiment de transmissions postés le nant-colonel Roland Lieb, chef du Bureau tous les gestes des hommes sur le ter-
long de leurs TRM 2000 et prêts à faire opérations instruction. « Nous voulions rain. Rapidement, les transmetteurs cal-
mouvement. « Je suis diabétique, il me voir une unité qui maîtrise les fondamen- ment les plus paniqués et les brancardiers
faut mon injection », explique un autre taux du combattant et aussi les cadres secouristes accompagnent ceux qui sont
alors que les transmetteurs finissent de d’ordres, aussi bien dans leur réception blessés ou diminués. Le capitaine Cédric
faire monter à bord des camions des que dans leur déclinaison. Nos missions Siodnak, commandant la 4e compagnie,
« civils » dans l’habituelle tenue sweat courantes nous éloignent parfois de ces reçoit les évacués et s’assure de son dis-
compagnie – bas de treillis. savoir-faire et il a fallu reprendre beau- positif. Entre deux comptes rendus à la
coup de compétences de base que nous radio sur des véhicules suspects proches
sommes contents de voir restituées de l’emprise, il analyse sa montée en puis-
aujourd’hui», analyse le chef du BOI 2. sance. «Après dix-sept semaines de pré-
paration, je sens bien comment l’unité
Évaluateurs-chefs d’orchestre fonctionne et là je vois qu’elle est rodée.»
Le convoi s’élance et tombe très vite sur Il détaille ensuite un parcours riche pour
un check-point tenu par des éléments une unité majoritairement constituée de
agressifs, armés de gourdins, qui tour- jeunes dont ce sera la première mission.
nent autour des camions, poussent des «Principalement issus de spécialités qui
cris en chapardant tout ce qui traîne. «Là partent peu comme le réseau de zone ou
on s’assure que les soldats emploient le le RITA2G, ils étaient tous très motivés.»
niveau de force approprié, qu’ils savent La montée en puissance a débuté par une
Prise en compte des ressort issants. être fermes sans en faire trop», explique préparation physique exigeante pour pou-
le capitaine Philippe Masboeuf qui coor- voir affronter le Centre d’aguerrissement
Si cette scène de RESEVAC 1 jouée partout donne les évaluateurs sur le terrain. «Un tropical réunionnais (CATR). « La mise à
en manœuvre est connue, ici pendant paramètre comme l’utilisation minimale niveau physique a également permis de
l’évaluation opérationnelle de ce module de la force doit être acquis pour ce type créer de la cohésion », poursuit le capi-
du 18e RT qui s’apprête à partir à la Réu- de mission», poursuit le capitaine. Le ton taine. «Nous avons préparé la navigation
nion, personne ne joue. Visages tendus, monte et les manifestants tentent de blo- en zodiac, l’embarquement et le débar-
concentration palpable, camions qui atten- quer le convoi. Finalement, après des quement, le salage et le dessalage. »
dent, moteur tournant, personne ne perd négociations menées par le chef de rame Autant d’aptitudes nautiques utiles pour
et un passage en force mais le CATR et son environnement particulier.
sans heurts, le convoi repart, « Ensuite, j’ai cherché à mettre l’accent
Il faut parfois reprendre direction le point de regrou- sur le groupe. La majorité des missions
les compétences de base. » pement des personnes à sur place se situant à ce niveau, autant que
évacuer. ce soit le rouage essentiel de la prépara-
Lieutenant-colonel Roland Lieb, Arrivés sur la ferme simu- tion», poursuit le capitaine.
chef du Bureau opérations instruction. lant l’aéroport, les ressortis- « Bien sûr, le régiment a aussi cherché à
s missions...
remettre tout le monde à niveau en tir et
notre passage d’une semaine à Caylus PROTERRE rénové
nous a permis de valider les modules
alpha et bravo de l’ISTC», termine le CDU. Trois évolutions majeures améliorent l’aptitude des unités PROTERRE
« Un complément aujourd’hui indispen- à remplir les MICAT. Elles confèrent à ces unités une plus grande souplesse
sable pour la confiance, quelle que soit d’emploi et des capacités accrues leur permettant de remplir leurs missions
la mission. » Le capitaine explique aussi plus efficacement.
que, une fois sur place, l’évaluation et les Ces trois évolutions sont les suivantes :
entraînements se poursuivront. « Nous
avons un contrôle opérationnel par le 1. Emploi possible dans le cœur de métier. Exemple : un sapeur envoyé
2e RPIMa en arrivant, ce sera l’occasion en PROTERRE au Kosovo reste « réversible » et peut revenir très vite
pour nous de voir si nous avons été objec- vers sa spécialité.
tifs dans notre évaluation.»
Toute cette préparation pour quoi faire ?
2. Renforcement du principe de modularité de l’unité élémentaire
PROTERRE.
Une des missions sur place consiste en
la mise en place d’une section sur les îles 3. Engagement possible sous protection et au contact.
Éparses pour quarante-cinq jours d’au-
tonomie. Les transmetteurs doivent aussi
monter tous les services dévolus aux tour-
nants et participent à un exercice de coo- Ga rder son ca lm e fac e à un pla s tron me na ça nt.
pération régional. Autant d’occasions
supplémentaires de poursuivre encore et
toujours la préparation opérationnelle tout
en contribuant à la mission de souverai-
neté sur place.
1
Évacuation de ressortissants.
2
BOI : Bureau opérations instructions.
Du pilote char
au chef
d’état-major
La 9 e B r i g a d e l é g è r e b l i n d é e d e m a r i n e ( 9 e B L B M a ) e s t e n C ô t e d ’ I v o i r e ,
sur l e terrain, pour un mandat LICORNE qui évolue encore et s’installe dans
un nouveau format à 900 hommes. La préparation a commencé des mois
en amont. Du marsouin au chef d’état-major, tous ont été évalués avant
l e départ p a r le g é n é r al d e b r ig a d e É r ic d e Bo n n e ma is o n , q ui a a in s i p u d i r e :
« Nous sommes prêts ! » Récit d’une montée en puissance.
L
es 7,62 alignent les coups au but
sous une pluie fine sur le camp
de Montmorillon. En ce mois de
mai, la température est sans
doute loin de ce que les mar-
souins du Régiment d’infanterie des chars
de marine (RICM) vivent au bord de la
lagune, en République de Côte d’Ivoire.
Après soixante-douze heures de tactique
en terrain libre, les traits sont tirés mais
tous restent motivés et concentrés. En
arrière du pas de tir, les équipages se
remettent en condition sur les VBL, cer-
tains font chauffer une « rasquette » au
bord de la route, d’autres ferment juste
les yeux un court instant. Les automatis-
mes du terrain sont là, chacun récupère
vite et personne ne semble vraiment
inquiet d’être évalué.
Toujours sous les gouttes, les véhicules
se mettent en place. Les ordres fusent :
« Feu ! » Les douilles fumantes tombent
sur le capot avant des VBL et autour des
ERC 90. Immédiatement après, un groupe
à pied se lance dans le même champ de
tir pour une séance qui fait suite à une
course effrénée dans les herbes.
«Nous essayions d’être exigeants et réa- VBL du RICM en p lace
listes », analyse le capitaine Frédéric p o ur u n c he ck - po i n t.
Fillion, du BOI, qui coordonne les évalua- OPEX », poursuit le capitaine. « Heureu- des évaluateurs est donc de faire com-
teurs ce jour-là. « C’est exactement sement, le BOI avait anticipé la MCP et, prendre aux chefs de peloton qu’ils doi-
comme un tir sur un théâtre, vous êtes par exemple, nous avons pu bénéficier vent utiliser toutes les plus-values des
pris à partie, vous courrez vous poster d’ERC90 venus de Saumur, pour l’évalua- autres spécialités dès la phase de MCP.
et vous ripostez. » Le souci des évalua- tion. Nous servirons sur des matériels
teurs est de coller constamment à cer- identiques en RCI, c’était donc logique de Le sauvetage au combat
taines réalités du terrain. «La Validation pouvoir être évalué dessus. » est une priorité
avant projection (VAP) pour nous, c’est le Le RICM est renforcé dans le cadre du Dans une fermette, à même le sol
contrôle final, les derniers réglages avant SGTIA par des éléments du 6e Régiment bétonné, les soldats répètent les gestes
une projection et un théâtre que certains de génie et du 515e Régiment du train et qui leur sauveront la vie ou celle de leur
connaissent bien mais que d’autres, plus tous suivent, ensemble, cette étape déci-frère d’arme s’ils sont touchés. Les jeu-
jeunes, découvrent tout autant que les sive de la VAP. Un autre objectif majeur nes engagés s’affairent autour d’un des
leurs, en position latérale
de sécurité (PLS). Le
Nous essayions d’être exigeants médecin principal Arnaud
et réalistes. » Capitaine Frédéric Fillion, Le Goff, du RICM, répète
inlassablement les consi-
Bureau opérations instructions. gnes ; présent à Bouaké
en 20041, il sait que le
temps joue contre les blessés et qu’il faut
être précis. « On percute, on injecte, on
appuie.» L’apparition d’une dose de mor-
phine est une des nouveautés du sauve-
tage au combat. Il vérifie aussi les
postures, s’assure que les soldats ont bien
compris la pose du garrot et du panse-
ment compressif. « Stabiliser le blessé,
c’est votre priorité », explique le MP Le
Goff, « il faut être capable de rendre
compte précisément de son état, ensuite on
le met à l’abri et on retourne au combat!»
« On cherche du concret », explique le
Tir à la 7,62 mm.
capitaine Jobic Le Gouvello, commandant
le 1er escadron du RICM. «C’est le concret
puisqu’ils progressent sur l’axe, détec- Nous vérifions que les plans et proces-
teur en main et fil antipiège en action. sus du théâtre sont maîtrisés, que toute
Mais ils font le tout en permettant aux la documentation est acquise ainsi que
« tringlots » présents d’observer leur l’ambiance du pays dans lequel ils vont
manœuvre, depuis le grapinage de la être projetés. »
mine jusqu’au panneautage de la zone de Le lieutenant-colonel Loïc Mizon, chef du
passage pour les véhicules. «Voilà! C’est Bureau opérations instruction du RICM,
cette collaboration jusqu’aux plus bas explique que la brigade a intégré le RICM
échelons, qui était l’essence de notre pré- dans son exercice de validation pour roder
paration, que nous voulions observer et les procédures dans un contexte le plus
évaluer aujourd’hui », s’exclame le capi- proche possible de la réalité. «À partir de
taine Fillion. la recopie d’une journée qui a vraiment
eu lieu sur place, nous rejouons la même
« Parfaitement rodé » journée pour nous approprier toutes les
CMX pour l’état-major de la 9. Quelques jours plus tard, à Nantes. procédures», explique le lieutenant-colo-
Autre ambiance mais même objectif final nel Mizon. « C’est une façon simple mais
qui est motivant. Cet aspect concret, on puisque c’est la 9e BLBMa, qui arme le efficace de tout s’approprier. » Le géné-
le retrouve justement dans l’interarmes PCIAT, qui est évaluée. Base de l’évalua- ral de brigade Éric de Bonnemaison, com-
jusqu’au plus bas niveau. » tion pour l’EM de la Brigade: un CMX (Cri- mandant la 9e BLBMa, conclut : « Sur le
Démonstration immédiate avec le lieute- sis Managment eXercice, exercice de principe, l’EM est toujours prêt à partir,
nant Johann Warthmann du 6e Régiment gestion de crise) précédé de l’inévitable la brigade est partie 11 fois en dix ans,
de génie et un parfait exemple du travail contrôle administratif et d’un cycle de c’est parfaitement rodé. Il existe un fond
interarmes au niveau de la section. Le conférences. Le contrôle est réalisé par d’expérience et de compétences qui ren-
peloton blindé arrive sur une position ou le Centre d’entraînement des postes de contre naturellement les objectifs fixés
il doit établir un check point. Il s’en remet commandement (CEPC), délocalisé pour par le CFT, c’est-à-dire que, par exem-
au groupe génie qui jette un dispositif l’occasion. ple, nous parlons anglais et nous maîtri-
sommaire mais efficace avec une herse, Les brigades sont une priorité pour le sons les procédures OTAN. La VAP sert
du barbelé, deux bidons, le tout aux bon- centre. Érigées en véritables task force, juste à confirmer que tout le monde est
nes places et distances pour arrêter et elles sont le niveau d’entraînement prio- au point. »
contrôler des VL. Quelques minutes après, ritaire. Le chef d’escadron Olivier Guyot,
le groupe génie est encore appelé à la res- officier de marque du CEPC, explique :
cousse pour une mine sur un axe. Là, le «Notre contrôle se base sur des critères
1
Le 6 novembre 2004, un Sukhoi 25 lance
plusieurs roquettes sur le camp français
maréchal-des-logis Sébastien Beaufils objectifs, à partir d’un cahier des char- de Bouaké en République de Côte d’Ivoire.
mène son groupe et l’intervention des ges précis, nous donnons ainsi au géné- Le bilan est lourd avec 10 morts et plus
sapeurs mêle réalisme et pédagogie ral tous les moyens d’évaluer sa brigade. de 30 blessés.
PAGE Les parcours de carrière : PAGE • Création de la SDFE PAGE Tous solidaires !
II recrutement semi-direct
IV • CIRFA virtuel
VI
(suite)
I
!
TIM207_TERREINFO_V2.QXD 19/08/09 20:54 Page II
Terreinfo
Sous-officiers :
les bonnes raisons de passer les concours
de recrutement d’officier
L
e désir d’accéder à l’épaulette, 2. Une meilleure pour occuper des postes d’officier trai-
présent chez de nombreux sous- tant en BOI, d’officier supérieur adjoint,
officiers voire militaires du rang, se lisibilité des parcours d’officier renseignement…
heurte parfois à des considérations
diverses, plus ou moins justifiées : senti-
professionnels :
ment de dévalorisation de l’emploi des offi-
ciers, manque de lisibilité des parcours
Après une première partie de carrière axée
sur le commandement d’une section puis
3. Une valorisation
professionnels, mobilité et disponibilité d’une unité élémentaire, les possibilités du statut d’officier par
accrues, concours exigeants, freins cultu-
rels, etc…
de carrière ouvertes à ces officiers sont les
suivantes :
les nouveaux statuts :
- Les officiers issus de l’EMIA ont vocation - instauration d’une limite d’âge unique
Plusieurs mesures ont donc été prises en à atteindre le grade de lieutenant-colo- pour les officiers du COA à 57 ans ;
vue de répondre à ces causes de désaf- nel, et à occuper des postes d’officier - avancement automatique jusqu’au grade
fection pour les concours de l’EMIA et des supérieur (ex. : adjoint du chef du bureau de capitaine, voire commandant pour les
OAEA : opérations-instruction, commandant en officiers diplômés de l’EMIA ;
second, directeur des ressources humai- - augmentation de la rémunération des
nes, chef du BML…). Ceux qui seront officiers (notamment LTN, CNE et CDT):
1. Des responsabilités admis au Collège interarmées de défense
(ex-Ecole de guerre) pourront accéder au
les nouvelles grilles indiciaires, associées
aux statuts particuliers, ont été nette-
garanties malgré grade de colonel, et exceptionnellement ment revalorisées1.
les restructurations : au généralat.
- Les officiers issus du recrutement OAEA
Les officiers bénéficient désormais d’une
rémunération accrue, en contrepartie de
Tous les officiers issus de l’EMIA et du ont vocation à atteindre le grade de capi- leur engagement et de leurs responsa-
recrutement OAEA ont vocation à comman- taine, voire de commandant pour certains bilités.
der une unité élémentaire.
Le nouveau statut particulier du corps des
officiers des armes (COA), entré en vigueur
le 1er janvier 2009, a par ailleurs modifié
les conditions de recrutement des officiers.
Pour l’EMIA et les OAEA, ces conditions
sont désormais les suivantes.
n EMIA :
- être sous-officier ou militaire du rang ;
- avoir effectué au moins 3 ans de services
militaires effectifs (au 1er janvier de l’an-
née du concours) ;
- être âgé de 23 ans au moins et de 29 ans
au plus (au 1 er janvier de l’année du
concours) ;
- être titulaire du baccalauréat ou d’un
diplôme équivalent2.
n OAEA :
- être sous-officier ou militaire du rang ;
- avoir effectué au moins 8 ans de services
militaires effectifs (au 1er janvier de l’an-
née du concours) ;
- être âgé de 31 ans au moins et de 38 ans
au plus (au 1er janvier de l’année du
concours) ;
II
!
!
TIM207_TERREINFO_V2.QXD 19/08/09 20:55 Page III
1
Cf. le dossier accessible sur intradef
à l’adresse suivante :
http://portail.sga.defense.gouv.fr/intrasga/
article.php3?id_article=789.
2
Un concours sur titre, accessible aux candidats
titulaires de 120 crédits ECTS (bac + 2),
devrait être ouvert à parti de 2010.
Personnel civil :
Un objectif : la mise en perspective des cursus de formation
dans les parcours professionnels
L
a construction des parcours pro- Il s’agit d’inscrire la formation dans des Une communication plus large a, par
fessionnels au profit du personnel parcours viables et cohérents qui permet- ailleurs, été menée que ce soit par le jour-
civil est mise en œuvre depuis dix tent à l’agent de développer ses compé- nal de la formation ministériel ou sur les
ans au sein de l’armée de Terre. tences professionnelles au bénéfice de sites INTRADEF de la DRHAT et de la
L’insertion des cursus de formation dans l’institution. DCMAT.
ces parcours professionnels s’inscrit dans Enfin, cette démarche entre pleinement
la rénovation du dispositif législatif et régle- dans le cadre de la politique ministérielle
mentaire sur la formation professionnelle avec la création du pôle « conseil de car-
tout au long de la vie des agents de l’Etat. rière et parcours professionnels ».
Une expérimentation
Cette démarche est initiée, sur la base du du projet en 2009
volontariat, pour les catégories A et B
de l’ordre technique du domaine de la
maintenance, cœur de métier de l’armée
Une méthode : Ce dispositif va être expérimenté en 2009
pour la mise en place des entretiens de
de Terre. la mutualisation carrière au bénéfice des IEF menés par le
gestionnaire central.
et l’information Par ailleurs, une directive de la formation
va être diffusée afin de permettre aux TSEF
L’analyse menée avait pour but de recher- et aux TMD d’avoir, lors de l’entretien de
cher une synergie entre les différents formation, la connaissance de ces parcours
acteurs de la formation de l’armée de Terre professionnels et des cursus de formation
en faisant travailler ensemble les deux associés.
réseaux de la formation, le premier est Un retour d’expérience sera ensuite
celui des conseillers coordonnateurs en conduit sur cette expérimentation. Les par-
formation sous l’autorité de la DRH-MD, cours professionnels et les cursus de for-
le deuxième est celui des pilotes de mation seront réactualisés pour tenir
domaine de l’armée de Terre. compte de la réorganisation du domaine
La Direction centrale du matériel de l’ar- de la maintenance en 2010.
mée de Terre (DCMAT) a été étroitement
associée à ces travaux. SDEP/BPRH
Les travaux menés ont fait l’objet d’une
information lors de la CICPC de l’armée de
Terre en janvier 2009.
III
!
!
TIM207_TERREINFO_V2.QXD 19/08/09 16:03 Page IV
Terreinfo
La formation fait partie intégrante
des ressources humaines
D
ans le dernier CoFAT infos, le GCA
RENARD1 s’est entretenu sur le
nécessaire rapprochement de la
chaîne Formation et de la compo-
sante Ressources humaines de l’armée de
Terre. Au-delà du souci constant de l’effi-
cience par la suppression de doublons,
le développement de mutualisations ou
encore la simplification des procédures, il
convenait de rassembler au sein d’une
même direction tous les leviers et toutes
les expertises qui permettent de recruter,
former, orienter, affecter, promouvoir et
préparer au départ le personnel militaire
de l’armée de Terre, tout en s’appuyant sur
un système d’information performant et
évolutif.
La création de la sous-direction de Forma-
tion et des Écoles répond au besoin de pou-
voir lier étroitement gestion et formation
dans le cadre des parcours professionnels
de nos officiers, sous-officiers et engagés
volontaires.
Elle s’appuie largement sur le profession- avec les restructurations, en créant de véri- ses métiers en qualité d’employeur (recru-
nalisme du CoFAT en matière de pédago- tables pôles d’acquisition de savoir-faire tement, promotion interne, reclassement).
gie, d’outils et de rayonnement. et savoir-être.
Cette nouvelle organisation va également Ainsi, l’armée de Terre est en mesure de SDRR/BComRH et CoFAT
permettre à la chaîne Formation de main- proposer de véritables parcours profes-
tenir son niveau d’excellence et lui confé- sionnels à toutes celles et ceux qui servent 1
Le GCA Renard est le directeur des ressources
rer encore plus de visibilité, notamment en son sein et maintenir l’attractivité de humaines de l’armée de Terre (DRHAT).
P
our des raisons de temps ou de Pour rappel, ces centres permettent aux Ainsi, le candidat peut, selon son projet
distance, les jeunes n’ont pas tou- candidats de recevoir des informations professionnel, ouvrir un dossier d’engage-
jours l’opportunité de se déplacer aussi bien sur les carrières de l’armée de ment pour une ou plusieurs des trois
dans nos Centres d’information et Terre que de la Marine nationale ou encore armées de son choix.
de recrutement des forces armées (CIRFA). de l’armée de l’Air. En complément à ce dispositif, l’armée de
Terre a mis en place un CIRFA virtuel per-
manent qui offre ainsi un service en cohé-
rence avec les pratiques des jeunes.
4 orienteurs de bureaux Terre de CIRFA
prennent le relais chaque mardi de
18 heures à 22 heures et dialoguent, en
direct, avec les internautes au moyen d’un
logiciel de messagerie instantané et d’une
webcam.
Ainsi, sans se déplacer, ceux-ci peuvent
poser leurs questions et recevoir toutes
les informations nécessaires avant leur
venue au CIRFA le plus proche !
SDRR/BComRH
IV
!
!
TIM207_TERREINFO_V2.QXD 19/08/09 16:04 Page V
TERRE INFORMATION MAGAZINE PUBLIE L’ARTICLE COMPLET SUITE À UNE ERREUR D’IMPRESSION DANS LE N°206.
Tous solidaires !
Le métier des armes peut conduire les militaires à être brusquement confrontés à des situations
humaines difficiles et même dramatiques. Les événements récents sur les différents théâtres
d’opérations, montrent combien ces risques ne doivent pas être sous-estimés. Il est alors souvent
difficile pour le militaire, son conjoint, sa famille d’appréhender l’ensemble des aides et dispositifs
administratifs qui les accompagnent dans ces moments douloureux. Aussi, sans être exhaustif,
cet article vise à informer la communauté Terre sur la solidarité, institutionnelle ou non, qui existe
au profit des blessés et des familles de nos camarades tués en particulier en opération.
L
a solidarité de proximité est avant Exemple : Un sergent, 8 ans de service, marié dont social et matériel constant. S’il en est
tout celle des proches, des chefs l’épouse travaille (salaire mensuel : 1 200 €) : besoin, elle l’accompagne aussi dans sa
et des camarades, celle des pré- n il décède dans un accident imputable au service : réinsertion professionnelle et sociale, en
sa veuve percevra mensuellement 374 € au titre
sidents de catégories, du méde- de la pension de réversion et 590 € au titre de la liaison avec les services spécialisés (SSA,
cin ou de l’aumônier de l’unité. pension d’invalidité. ASA, ARD, ONAC, etc.), les associations et
La cellule d’aide aux familles (CAF), l’as- n si l’accident n’était pas imputable au service, sa les services publics (Terre Information
sistant de service social (ASS), la cellule veuve percevrait seulement 374 € par mois. Magazine n°201, février 2009).
d’aide aux blessés de l’armée de Terre Les soins sont pris en charge par l’État.
(CABAT) et le bureau d’assistance aux 1.2 LA DÉLÉGATION DE SOLDE Le blessé peut être placé en congés liés à
familles (BAF) viennent compléter l’accom- (cas d’un décès en OPEX) son état de santé 3 avec des variations des
pagnement des familles en leur en appor- La délégation de solde (DSO) est compo- droits (solde et durée) en fonction du sta-
tant un soutien administratif et psycho- sée de la DSO principale (DSOP) et de la tut et de la reconnaissance ou non de l’im-
logique essentiel. DSO complémentaire (DSOC). Elle est ver- putabilité.
sée au conjoint survivant (épouse, parte- S’il est radié des contrôles pour une inva-
naire lié par un PACS conclu depuis au lidité supérieure à 60 %, sa pension de
moins 3 ans), à défaut les enfants de moins retraite sera, dans tous les cas, au moins
La solidarité de 21 ans (ou de plus de 21 ans en cas d’in-
firmité) dans les conditions suivantes :
égale de 50 % de sa solde brute.
institutionnelle • La DSOP : trois mois de solde OPEX 2. Exemple : un militaire dont la solde brute s’élevait à
1 000 €, qui devient invalide à 70 % puis est radié
• La DSOC : trois ans de 1/2 solde OPEX, des contrôles, percevra une pension de retraite d’au
liée au statut général du militaire plus les éléments de rémunération à moins 500 €.
caractère familial, attribués dans leur
1. LES VERSEMENTS intégralité. 2.2 INVALIDITÉ SUITE À BLESSURE
SUITE À UN DÉCÈS • À défaut de conjoint et d’enfants, la DSOC EN OPEX
peut être versée aux ascendants sous Le militaire est considéré comme étant en
1.1 LA PENSION DE RÉVERSION conditions d’âge (60 ans pour le père, service sans discontinuité pendant toute
(cas d’un décès « classique ») 55 ans pour la mère) et de ressources. la mission. Le blessé en OPEX bénéficie de
Le capital décès s’élève à un an de solde Exemple : pour un sergent marié deux enfants, mesures particulières :
brute. Il est versé par la sécurité sociale 3 730 €/mois pendant trois mois et 1 890 €/mois n un barème d’évaluation de l’invalidité
au conjoint ou aux ascendants (sous condi- pendant trois ans. plus avantageux ;
tions de ressources). n le droit aux soins et appareillages gra-
Exemple : pour un caporal célibataire, 15 800 €. Si le conjoint survivant peut bénéficier de tuits ;
la pension de réversion et de la pension n à partir de 85 % d’invalidité, l’attribution
Ce capital décès est prolongé dans le militaire d’invalidité, il devra choisir, de du statut de « grand mutilé », assorti
temps par la pension de réversion qui est façon irrévocable, entre le versement de d’allocations spéciales qui majorent le
calculée sur la durée des services 1. la délégation de solde (DSO) et celui des montant de la pension d’invalidité ;
Elle est versée au conjoint marié survivant pensions. n en cas de radiation des contrôles, une
ou à l’ex-conjoint non remarié d’un mili- majoration de 50 % de l’allocation du
taire ayant obtenu ou qui aurait pu obtenir montant versé par le fonds de prévoyance
une retraite. La durée du mariage doit avoir 2. LES INVALIDITÉS (de 13 240 € à 114 080 €, en fonction du
été d’au moins deux ans si le décédé était taux d’invalidité, du grade détenu, de la
d’active (quatre ans s’il était en retraite) et 2.1 INVALIDITÉ SUITE À UN ACCIDENT situation familiale et du fonds concerné
s’il n’a pas eu d’enfant issu de l’union. IMPUTABLE AU SERVICE (militaire ou aéronautique) ;
Si un enfant est né de cette union, la con- La pension d’invalidité résulte d’une n l’augmentation de la pension de retraite ;
dition de durée du mariage n’existe pas. blessure imputable au service. La prise en n l’obtention de la carte du combattant, de
Le temps de vie commune hors mariage charge médicale du militaire blessé est la carte d’invalidité et de la carte de prio-
ne compte pas pour l’ouverture du droit assurée par le service de santé des armées rité ;
à pension. Si le survivant se remarie, con- (SSA). n la possibilité de constituer une retraite
tracte un PACS ou vit en concubinage Elle s’effectue au sein de l’unité ou dans mutualiste du combattant avec une défis-
déclaré, le versement de la pension est un hôpital militaire de la métropole. Il est calisation ;
suspendu. alors accueilli par la cellule d’aide aux n l’accès aux emplois réservés ;
La pension de réversion est égale à 50 % blessés de l’armée de Terre (CABAT) qui n dans des cas exceptionnels, un avance-
des droits du conjoint survivant, augmen- organise aussi l’accueil de sa famille ment 4.
tés, s’il y a lieu, de la moitié de la majora- (transport, logement, etc.). >
tion pour enfants. Elle ne peut pas être Pendant toute l’hospitalisation puis la
inférieure à un minimum vital (628 € au convalescence, la CABAT apporte, au 1
50 % de la pension de retraite que le militaire
1er janvier 2008). blessé et à sa famille, un soutien moral, aurait touchée à la date du décès.
!
V
TIM207_TERREINFO_V2.QXD 19/08/09 16:05 Page VI
Terreinfo
> Enfin, pour les infirmités très graves au conjoint survivant. Enfin, sous réserve – 164 militaires ont été blessés,
(lésion crânienne, amputation, cécité, etc.), d’aptitude physique, la souscription 23 n’étaient pas assurés !
il est possible d’allouer, en plus, des allo- d’un engagement militaire peut être Exemples :
cations pour l’emploi d’une aide à domi- demandée. n Un jeune engagé, célibataire cotise 4,27 €/mois.
cile ou pour compenser l’impossibilité Exemple : suite au drame de Bouaké, En cas de décès, son bénéficiaire percevra
26 600 €. S’il cotise 23 € par mois, le capital versé
d’exercer une activité professionnelle (code en 2006, quatre conjointes de militaires,
sera alors de 213 000 €.
tués au combat, ont été recrutées au RICM
des pensions militaires d’invalidité). sur comme fonctionnaires de catégorie C. n Un officier supérieur, ancien, marié, dont l’épouse
INDIVIDUELLES
garnison au lieu de repli (en métropole uni-
quement) sur la base d’un cubage incluant Comme l’a rappelé le CEMAT, fin 2008, 2
La solde nette (solde brute moins retenue
les droits du décédé), déplacement de la c’est un devoir pour chacun d’entre nous, pour pension) – l’indemnité de sujétions
famille (base : tarifs SNCF) et trois jours que de veiller à être bien assuré (assu- pour service à l'étranger (ISSE) – l'indemnité
de résidence (IR), si le militaire décédé la
de frais d’hôtel. rances individuelles « décès-invalidité » et
percevait – l’indemnité pour charges
« vie »), en fonction des risques encourus militaires (ICM) au taux normal – la prime de
3.3 LE SOUTIEN SOCIAL mais aussi de l’évolution de la composition qualification (QF) – la prime de service (PS) –
En cas de décès du ressortissant : de sa famille. éventuellement, le supplément de l'ISSE et
Le logement « Défense » peut être Chaque chef, à son niveau, soucieux de son le supplément familial de solde (SFS) en
conservé par le conjoint survivant (marié personnel, doit s’assurer de la réalité de métropole.
ou PACS d’au moins trois ans) et les orphe- cette assurance complémentaire, en par-
3
Maladie de 180 jours puis longue maladie
jusqu’à huit ans (cancer, sida, troubles
lins mineurs pendant deux ans maximum. ticulier lors des départs en opérations. mentaux).
Le recrutement, sans concours ni condi- En 2008, en OPEX : 4
Une promotion au grade supérieur peut
tion de qualification, comme fonctionnaire – 13 militaires ont été tués, être également décidée à titre exceptionnel
de catégorie C du MINDEF, est proposé tous étaient assurés ; pour les tués en service.
VI
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Terre Info 09/2009
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de me contacter par téléphone :
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TIM207_040_041_RETEX.QXD 20/08/09 11:40 Page 40
N
Des civils américains Maintenance en OPEX
pas un emploi à mi-temps. Il
en Afghanistan En opération extérieure, la maintenance est des techniques de base
Le gouvernement américain envoie en des matériels est au cœur de l’opération- qui doivent être parfaitement
Afghanistan des agents civils de l’État qui nel. L’adjudant Irla, du 13e RG, tirant ses maîtrisées et surtout entrete-
participent à l’effort de reconstruction du enseignements du maintien en condition nues. Le théâtre afghan, plus particu-
pays aux côtés des militaires. Provenant opérationnelle, a construit un système de lièrement, est un théâtre dangereux
de l’Agence américaine pour le dévelop- dépose-tambour de frein de poids lourd sur lequel de nombreux personnels
pement international, du ministère des compact et fonctionnel, qui permet de appartenant aux armées transitent. Or,
Affaires étrangères et de celui de l’Agri- réparer sur place, en atelier et sur le ter- que l’on soit déployé pour quelques
culture, ces personnes suivent une mise rain, de gagner en fiabilité et en sécurité. jours, quelques heures, ou pour plu-
en condition avant projection (MCP), puis, Les trains de roulement arrière VAB, par sieurs mois , tout peut arriver – la
arrivées sur le théâtre, sont insérées dans exemple, sont des pièces de 80 à 100 kg. mort – entre l’aéroport et le futur lieu
les équipes de reconstruction provinciale Le démontage et son basculement aisé de stationnement au début comme en
(Provincial Reconstruction Teams – PRT). évitent l’utilisation de sangles et de fin de mission. Savoir combattre, au
Tous les civils des 12 PRT opèrent dans palans. Les unités pourront apprécier un moins pendant quelques minutes, c’est
des zones où la situation sécuritaire est soutien déployable adapté à leurs mis- pour tous une succession de métho-
encore dégradée. Protégés par des sol- sions. des et d’applications parfois complexes
qu’il faudra être capable de restituer
en situation de crise intense (embus-
ÉQUIPEMENTS cade, attentat, etc.) dans des conditions
Coordination du RETEX difficiles.
C’est être apte à servir son fusil d’as-
Le Commissariat de l’armée de Terre saut (réglé par soi-même…) ou son
(CAT) s’est associé au Service de santé arme de poing. C’est savoir effacer la
des armées (SSA) et à la Délégation géné- sûreté du bon côté, savoir approvision-
rale pour l’armement (DGA) pour mettre ner rapidement une arme collective,
en place un processus RETEX coordonné changer une bande, tirer une grenade
dans le domaine des équipements de pro- à fusil à la bonne hausse, savoir met-
dats qui agissent à leurs côtés, ces tection du combattant. Ces échanges per- tre en œuvre un intensificateur de nuit
employés sont initiés aux tactiques, tech- mettront au commandement de disposer
niques et procédures militaires afin de d’appréciations objectives pour amélio-
pouvoir évoluer en sûreté sur le terrain. rer les équipements actuels et étudier
Ils reçoivent également une formation au ceux du futur. Cette procédure sera utili-
secourisme de combat ainsi qu’une sen- sée à partir de l’été 2009 pour tirer les a fixé l’objectif suivant: «Disposer en 2009
sibilisation à la culture et aux spécificités enseignements de l’utilisation des nou- de deux brigades interarmes avec leurs
afghanes. Cette formation de trois semai- veaux équipements individuels en dota- appuis et d’un groupement de soutien
nes, comprenant un exercice final de 8 tion sur les théâtres. divisionnaire, numérisés et entraînés. »
jours, permet également aux militaires et L’exercice CAX 3 NEB de la 2e Brigade blin-
aux civils de faire connaissance. La cohé- dée, qui s’est déroulé du 20 au 23 juin sur
sion du groupe et la prise en compte ENTRAÎNEMENT le camp de Mailly, s’est situé dans le cadre
mutuelle des besoins et des contraintes Exercice CAX 3 NEB 2e BB de la certification de la brigade pour les
de chacun engendrent une meilleure effi- niveaux 3 et 4 (brigade et GTIA). Le thème
cacité pour l’ensemble du dispositif dès Le schéma directeur de la numérisation retenu était celui de l’entrée en premier
l’arrivée sur le théâtre. de l’espace de bataille (NEB) 2006-2009 d’une brigade agissant dans une zone
«Deux secondes
pour riposter,
sinon...»
© D.R.
mission dans le véhicule, connaître le tres cas peuvent bien sûr être étudiés. On
sans chercher – de nuit – l’interrupteur, commencera par le service d’une arme,
poste PR4G et transmettre un message
savoir dégoupiller puis lancer une gre- par exemple. Le tout aura nécessité une
de secours audible et exploitable. C’est
nade, le tout immédiatement et sans hési- petite heure à ces personnes qui retour-
savoir se déplacer, casqué et entièrement
ter. C’est être apte, au mieux, à secourir neront alors dans leurs services.
équipé pendant une période plus ou
ou aider à secourir le pilote du véhicule,
moins longue avec au moins plusieurs
un homme, une femme qui gît inanimé Le lieutenant-colonel Bertrand Morel,
dizaines de kilos sur soi et, le cas échéant,
dans son sang, un membre arraché et issu de la promotion Capitaine Legrand
combattre à nouveau des rebelles tou-
dont il ne reste pas moins d’une minute (1987-1989) de l’École militaire inter-
jours actifs. Deux secondes pour ripos-
à vivre si l’on ne maîtrise pas parfaitement armes à Coëtquidan, est actuellement
ter, sinon … pan ! Trop tard. C’est fini.
le « pick & run », soit l’injection de mor- professeur à l’École d’état-major de
L’entraînement peu consister à rassem-
phine puis l’évacuation du blessé dont le Compiègne. Il a servi en tant qu’officier
bler tous les personnels d’un service,
poids dépassera probablement la cen- renseignement au sein des OMLT en
dans le quartier, en tenue de combat, à
taine de kilos vers un lieu à l’abri des feux. Afghanistan.
indiquer une situation spécifique simple :
C’est garrotter convenablement, poser un
se déplacer vers tel bâtiment en conser-
pansement compressif. C’est parfois Operational mentoring and liaison teams.
vant les distances nécessaires, contrôler
1
d’engagement caractérisée par une également une manœuvre mieux coor- tion ont été confirmées : rapidité des
dimension importante, dans un environ- donnée grâce à un processus itératif échanges, précision des informations et
nement numérisé. d’élaboration des ordres et dans sa capacité d’anticipation accrue.
La 2e BB, possédant une solide culture conduite par la qualité de la situation tac- Maîtrisant les outils de la NEB, la 2e BB
NEB, en maîtrise aujourd’hui les outils et tique de référence de la brigade. Cepen- a été certifiée NEB.
les fonctionnalités. L’exploitation des plus- dant, quel que soit le niveau du PC, ces
values de la NEB permet de renforcer la atouts ne doivent pas occulter les besoins
3
CAX : exercice assisté par ordinateur.
létalité des modes d’action par une acqui- permanents de planification et de contrôle
sition plus rapide des informations, une de la cohérence de la manœuvre exécu- Pour en savoir plus, rendez-vous
maîtrise des délais, des choix raisonnés tée avec celle du niveau supérieur. sur le site Intraterre du CDEF:
et des risques calculés. Elle permet Au bilan, les propriétés de la numérisa- www.cdef.terre.defense.gouv.fr
Patrimoine
L’aide à la population
Une tradition
encore trop perçu qu’à
travers la violence, les
trafics, les vols ou la
propagation des mala-
dies 1. Et pourtant, cette
armée de plus en plus
disciplinée rentre dans une certaine
historique
norme sociale, alors que dans le même
temps, on l’encaserne et on l’éloigne des
centres-villes 2.
L’emploi des soldats relève donc de la phi-
losophie du siècle des Lumières : si les
régiments sont indispensables en temps
de guerre, ils sont en revanche bien sou-
Lors de catastrophes naturelles, l’armée de Terre vent licenciés dès la paix revenue. L’en-
tretien des troupes sur pied des régiments
est s o u v e n t a p p e l é e e n r e n f o r t . C e p r i n c i p e d e permanents coûte fort cher et il paraît
alors logique aux penseurs de leur faire
réq uis ition de s a rm ée s s ’in s crit da ns une tradition manier des outils plus pacifiques.
séculaire où les régiments, en temps de paix,
L’armée en renfort
pour p a l l i e r l e s coûts de leur entretien, endossaient L’armée peut également être appelée en
renfort pour éviter une catastrophe. Le
l e rôle d’acteurs sociaux. 20 juin 1720, une flûte hollandaise arrive
en vue de Marseille. Jean-Baptiste Estelle,
L
e 24 janvier 2009, la tempête tidiennement pour porter secours aux premier échevin de la ville et propriétaire
Klaus ravage le Sud-Ouest, occa- populations les plus touchées. Une action de la cargaison, contourne la quarantaine
sionnant d’énormes dégâts, au qui s’inscrit dans le cadre d’une longue qui frappe le navire. La Peste noire s’abat
moins comparables à ceux de tradition puisqu’au XVIIIe siècle, l’armée insidieusement sur la ville.
1999. Le jour même, et ce dans participait déjà, en temps de paix, aux tra- Dès septembre, le secrétaire d’État de la
le cadre des missions imparties aux vaux d’utilité publique sur réquisition de Guerre, Claude Le Blanc, à peine la guerre
armées, le président de la République la monarchie alors que le soldat n’est d’Espagne terminée, mobilise sur-le-
décide la mobilisation des unités de l’ar-
mée de Terre. Déployées sous l’autorité
de l’état-major interarmées de la zone de C’est principalement lors des grandes
Défense sud-ouest (EMIAZD SO) et des
délégués militaires départementaux, plus
inondations de 1875 du Sud-Ouest que l’armée
de 1000 hommes sont sur le terrain quo- va prendre à son compte une nouvelle mission. »
42 TIM n° 207 - Septembre 2009
TIM207_042_043_PATRIMOINE.QXD 19/08/09 20:28 Page 43
I nter v e n t i o n d e s m i l i t a i r e s
lors de la tempête Klaus en 2009.
Dem Besten
verpflichtet
La Brigade franco-allemande (BFA), grande unité binationale de 5 100 hommes,
2
est s i t u é e a u c œ u r d e l ’ E u r o p e . V é r i t a b l e t r a i t d ’ u n i o n o p é r a t i o n n e l e n t r e
l e s deux pays, la BFA transcende les spécialités purement nationales pour
s e fo r ge r u ne i d e n t i t é p r o p r e . V i n g t a n s d ’ é v o l u t i o n p o u r u n e v o l o n t é c o m m u n e :
l a construction de l’Europe de la Défense.
L
a Brigade franco-allemande a
célébré son XXe anniversaire du
20 au 27 juin. Au cours de cette
semaine, la BFA a réalisé une
série d’activités en y associant
les garnisons principales, les communes
jumelées et surtout la population. «L’im-
plication de la population dans les festi-
vités de la Brigade est notre premier
objectif. Aussi est-il important pour les
soldats d’être vus et reconnus par la
population, notamment les habitants des
communes accueillant les garnisons et
les militaires de la Brigade», déclarait le
général allemand Andreas Berg, com-
mandant la BFA.
Les activités des vingt ans de la brigade
ont débuté avec les portes ouvertes du
110e Régiment d’infanterie à Donaue- 1 500 militaires de toutes les formations de la Brigade franco-allemande
schingen. Pour chaque activité quoti- ont réalisé l’exercice INTEGRATION 2009, qui a consisté à effectuer une marche
dienne, la BFA a associé la population, de plus de 100 kilomètres, échelonnée sur trois jours. Le camp Texas
que ce soit pendant les marches dans la de Müllheim, non loin de la Robert Schuman Kaserne, a été le lieu d’un bivouac
Forêt-Noire et dans les Vosges, ou bien accueillant les 1 500 militaires.
lors du franchissement, événement pen-
dant lequel les deux chefs d’état-major
des deux armées de Terre se sont ren- Vingt ans d’histoire
contrés et chaleureusement salués au
milieu du Rhin. De plus, afin de marquer n 2 OCTOBRE 1989 n FÉVRIER 1995 n MARS À AOÛT 1999
ses 20 ans d’existence, la BFA a été mise Création de la Brigade Des unités françaises et Plusieurs compagnies des
à l’honneur en participant au 14 Juillet à franco-allemande. allemandes suivent ensemble régiments de la Brigade
Paris. Près de 300 soldats français et alle- n 1ER OCTOBRE 1993 une instruction de combat effectuent différentes opérations
mands ont ainsi défilé à pied sur les La BFA est placée sous en jungle, en Guyane. extérieures à Ohrid (Macédoine)
Champs-Élysées. commandement opérationnel n DÉCEMBRE 1996 et en Nouvelle-Calédonie.
(OPCOM) du corps européen. À JUIN 1997 n JUIN 1999
Un pas supplémentaire dans Première mission extérieure en La brigade participe en
1
Joyeux anniversaire !
2
Le devoir d’excellence : devise de la BFA.
la construction d’une défense Bosnie, à Sarajevo au sein de la République tchèque à l’exercice
3
Chef d’état-major de l’armée de Terre. européenne. Division multinationale sud-est. ACTIVE LION et démontre ses
facultés à s’adapter aux standards n DÉCEMBRE 2002 dans le cadre du 6e mandat de mettre sur pied un groupement
OTAN. À JUIN 2003 de l’ISAF (International Security tactique européen de 1500 soldats
n JANVIER 2000 Des éléments français et allemands Assistance Force). (EU BG 1500). L’entraînement
Les soldats français et allemands de la BFA sont engagés fin 2002, n SEPTEMBRE 2005 se fait de manière progressive,
apportent leur assistance sous les ordres du général français JUSQU’À FIN 2006 niveau peloton, compagnie et
à la population allemande lors commandant la Brigade, au sein de Les unités de la BFA se préparent à bataillon, avant d’entraîner l’ensemble
de la tempête Lothar puis en la Brigade multinationale Sud-est de la montée en puissance de la NRF 7 de l’EU BG en mai 2008 lors de
mars 2000, aux Bretons suite la SFOR en Bosnie-Herzégovine . (Force de réaction rapide de l’OTAN). l’exercice EUROPEAN ENDEAVOUR,
aux naufrages du pétrolier Erika. n JUILLET 2004 Le déploiement de l’état-major et pendant lequel la BFA obtient
n JUIN 2000 À JANVIER 2001 À JANVIER 2005 d’une partie des unités a fait l’objet la certification.
Deuxième engagement en Bosnie. Des éléments français et allemands d’un test en grandeur réelle par une n JANVIER À MAI 2009
n AOÛT 2002 de la BFA sont engagés en projection et un exercice sur les îles 500 personnels à majorité française
Assistance à la population de la Afghanistan au sein de la Kaboul du Cap-Vert en juin. sont désignés pour partir au Kosovo
région de Dresde suite aux inondations multinational Brigade (KMNB) sous n JANVIER 2007 À JUIN 2008 et armer l’état-major de la task force
qui ont frappé l’est allemand. le commandement de l’Eurocorps Période d’entraînement en vue multinationale Nord (MNTFN).
Une force
au service
de l’Europe
L
es capacités de la Brigade n Force de réaction rapide de l’OTAN, outre-mer (Guyane au 1er semestre 2010).
franco-allemande sont sensible- NATO Response Force (NRF) ; En 2008, la BFA a relevé deux défis opéra-
ment identiques à celle d’une n Engagement sous état-major national. tionnels : la mise en place d’un nouveau
brigade interarmes légère blin- système d’information du commande-
dée. Elle est composée d’unités Défis opérationnels majeurs ment et la montée en puissance de l’Eu-
interarmes et d’unités nationales de com- La BFA fait preuve de trois expériences ropean Battle Group 2008.
bat et de soutien logistique, stationnées en OPEX effectuées en binational :
dans différentes garnisons. n SFOR (Stabilization force) n Le FüInfoSys H : Führungs-
La BFA peut être amenée à intervenir en Bosnie (1996 – 1998) ; InformationsSystem Heer.
dans l’ensemble des missions de main- n ISAF (International Security Assistance C’est le nouveau système informatisé du
tien de la paix et de la sécurité sous cou- Force) en Afghanistan (2004 – 2005); commandement allemand avec lequel la
vert de l’ONU, l’OTAN ou l’Union européenne. n KFOR (Kosovo force) au Kosovo 2009. BFA, première unité à en être dotée, s’est
Ses capacités d’intervention avérées sont Les régiments français de la BFA sont entraînée et a préparé l’European Battle
les suivantes : intégrés dans la planification opéra- Group 2008. Cet outil de numérisation de
n Force d’entrée en premier tionnelle nationale et contribuent ainsi l’espace de bataille permet un échange
Initial Entry Force du Corps européen aux missions de l’armée de Terre, tant en des informations en temps réel.
(Eurocorps) ; Europe (Kosovo au 1er semestre 2009), La brigade a consacré le premier semes-
n Réaction rapide de l’Union qu’en Afrique (Sénégal et RCA au tre 2008 à l’entraînement opérationnel en
européenne European Battle Group 2e semestre 2008, Tchad 1er semestre vue de l’EU BG 2008. L’exercice le plus
(EU BG) ou BG 1500 ; 2010, Djibouti fin 2008 et été 2010) et qu’en important de la période a été EUROPEAN
ENDEAVOUR 08 (EE 08), dans lequel un Installation d’un nouveau bataillon allemand de la BFA
scénario probable de déploiement EU BG à Illkirch-Graffenstaden en juillet 2010
a été simulé. EE 08 a été considéré comme
l’exercice d’entraînement de certification À compter du 1er juillet 2010, le Jägerbataillon 291 allemand s’installera
EU BG 2008 pour la BFA. (jusqu’en 2012) à Illkirch Graffenstaden au quartier Leclerc, près de
Strasbourg, occupé actuellement par le 1er Régiment du génie. Le
n L’European Battle Group 2008 Jägerbataillon 291 sera un corps supplémentaire de l’armée de Terre
(EU BG 2008) du 1er juillet allemande, pour la BFA.
au 31 décembre 2008. Il comprendra quatre compagnies (une compagnie de soutien, une
Les EU BG existent depuis 2006 et sont compagnie de reconnaissance, deux compagnies d’infanterie) et un état-
des groupes de combat de 1500 hommes major. La montée en puissance sera progressive. Un élément précurseur
de pays européens tenus en alerte pen- du bataillon, d’un effectif de 30 personnes, se déploiera à compter du 1er
dant six mois, pour répondre à une éven- avril 2010 sur le quartier Leclerc à Illkirch-Graffenstaden. Puis au
tuelle crise internationale. Plusieurs pays second semestre 2010, 335 personnels arriveront, pour atteindre son
européens se sont associés pour former effectif total de 634 personnels en 2012.
les EU BG par rotation semestrielle, Les matériels majeurs du Jägerbataillon 291 prévus sont :
jusqu’en 2012. n pour 2010 : 16 VAB (FUCHS), 7 PVP (DINGO) et 4 VBL (FENNEK),
LTN Séverine BOLLIER n pour 2012: 32 VBCI (BOXER), 19 PVP, 12 VBL et 4 radars de surveillance
Photos : CCH Jean-Baptiste TABONE, (BÜR).
ADJ Jean-Raphaël DRAHI, BFA
Entraînement
Le Félin au CENZUB
G
système est en cela une réelle progres-
roupe 41, à l’assaut des objec- sion. Je n’ai pas eu une seule erreur topo-
tifs 61, 62 et 63 », ordonne le graphique et je n’ai perdu aucun soldat.»
sous-lieutenant Broie, chef de Les différentes améliorations techniques,
section de la 4e compagnie du logistiques et pratiques étaient connues,
RMT de Noyon. Quartier Beau- encore fallait-il les confronter aux parti-
séjour, site d’entraînement du CENZUB : cularismes des combats en zone urbaine.
une section de marsouins s’est lancée à « Nous avons confirmé certaines capaci-
l’assaut des trois objectifs urbains. C’est tés comme le décamouflage avec les
un entraînement classique d’infanterie. lunettes infrarouge (IR). Cela a été une
Pourtant, il y a une nouveauté de taille. découverte très positive. » Les exemples
Dans un scénario comprenant l’assistance de plus-value numérique sont nombreux:
de sapeurs du 13e Régiment du génie, les bandeau communicant, SITCOMDE 2,
fantassins sont munis, pour la première jumelles de vision nocturne. Il y a une
fois au CENZUB, du système Félin. Ils réelle accélération de la transmission
étaient là pour mener à bien l’EVTO de d’information, gain de temps inestimable
celui-ci en milieu urbain. Après une phase
préparatoire qui consistait en l’acquisi- Adapté à tous les théâtres
tion des prérequis interarmes, les hom- Le Félin est une indispensable adaptation
mes du RMT ont aligné les exercices. car de nos jours, l’armée française peut
Décamouflage, vision déportée, surviva- se retrouver engagée en secteur urbain,
n 10 ET 11 SEPTEMBRE 2009
Présentation du FELIN
par le RMT aux universités
d’été de la Défense.
Réorganisation du CFT
Toujours au c
La modernisation de l’armée de Terre, engagée en 2008,
se traduit notamment par la réorganisation de son
commandement central. Ainsi, le Commandement
des forces terrestres (CFT), anciennement CFAT 1, vit
une réelle transformation qui sera achevée d’ici à
juin 2010. Cette restructuration concerne, entre autres,
la prise en compte des missions du CFLT 2 et la création
de cinq divisions. Explications.
D
ans les douze prochains mois, la formation de l’armée de Terre et de la Poste de commandement du soutien
le CFT vivra la réorganisation Direction centrale du matériel. national France (PC SNF) pour les trois
la plus importante depuis la « Au-delà des chiffres, ce sont cinq divi- divisions à vocation logistique, PC de mise
création du CFAT, en 1998. Suite sions qui seront créées : aéromobilité, en œuvre (PC MO) Aéromobile pour la
aux mesures de réorganisation emploi, soutien, maintenance et division future division aéromobile et les Centres
de l’armée de Terre, décrites dans l’ordre logistique amont délocalisée à Montlhéry. de mise en œuvre (CMO) Agester et Artil-
général pour la transformation, le péri- Ce sont aussi 16 bureaux, soit plus de la lerie pour la future division Emploi. »
mètre, les attributions, la taille et l’orga- moitié de la structure en devenir», expli- CNE Audrey LAISNE
nisation de l’état-major du CFT vont que le colonel Jean-Marc Puel, chargé de ADC Fabrice CHESNEAU
fortement croître. Ces changements mission transformation. Le reste de l’état- 1
Commandement de la force d’action terrestre.
seront achevés à l’été 2010. Le CFT a déjà major est déjà fortement impacté par la 2
Commandement de la force logistique
absorbé l’essentiel des missions du CFLT, réorganisation. terrestre.
dissout le 1er juillet 2009. Il prépare main- L’état-major lui-même passera d’un effec- 3
Cette hausse des effectifs de l’état-major
tenant le transfert des missions de la Bri- tif de 450 à plus de 750 personnes 3. Le est à replacer au niveau global des forces
gade aéromobile, de la Brigade du génie, colonel Puel précise que « par ailleurs, terrestres. En effet, le gain global d’effectifs
sera conséquent car il faut prend en compte
de la Brigade d’artillerie, et un certain l’état-major assumera à nouveau la res- la dissolution de deux EMF, du CLFT, de la
nombre d’attributions des états-majors ponsabilité de la mise sur pied de struc- BL2 et la réorganisation des brigades
de région Terre, du Commandement de tures opérationnelles de circonstance : spécialisées.
u cœur de l’action
État-major CFT, cible 2010
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s. fran ça is. J’ai pr
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un éventail va t l’un des sites regardent le dé
s Invalides étai
L’esplanade de de la BFA.
les Français.
2001
TIM a 20 ans
Joyeux anniversaire
200
« L’exercice binational baptisé GULF FALCON 6 s’est
Massoud est assassiné par deux déroulé, du 19 mars au 11 avril 2001, au Qatar, pays voisin
kamikazes en Afghanistan. des Émirats arabes unis et de l’Arabie saoudite. Son but
; 11 SEPTEMBRE : attentat était de concrétiser la coopération militaire régulière
des tours jumelles du World entre la France et l’émirat. Dans cette perspective,
Trade Center par des membres l’exercice interarmées, qui réunissait 5 000 hommes
d’Al-Qaida. dont 1 500 Français, mettait pour la première fois
en œuvre une chaîne de commandement binationale. »
Rubrique réalisée par le CNE Audrey LAISNÉ
AUTRES REPORTAGES
DANS TERRE MAGAZINE : L’opération MOISSON ESSENTIELLE en Macédoine
• Engagements futurs des forces 2e étranger, trente jours pour moissonner
terrestres – Objectif 2030 ; « Un contingent français, armé principalement par le
• le 6-12e RC au complet 2e étranger, quittait la France les 22 et 23 août 2001
(80e char Leclerc livré) ; pour participer à l’opération MOISSON ESSENTIELLE
• Nouvelle politique d’habillement
en Macédoine. Décidée au lendemain de l’accord-
de l’armée de Terre ;
• Exercice CATAMARAN 01 ;
cadre signé le 13 août, cette opération fait suite à une
• 10e anniversaire demande du gouvernement macédonien auprès de
de la Division Daguet. l’Union européenne. Son objectif est le ramassage
d’armements des rebelles albanais de l’UCK-M. »
01-2002
e
Pompiers français au Kosovo
2002
Dossier Armée de Terre 2002
« Faire face à toutes
les situations. En six ans,
l’armée de Terre vient
de vivre avec succès une
mutation sans précédent.
Ayant choisi de modifier
ses structures et de
s’adapter à ses nouveaux
environnements géopolitique, sociologique
et financier, elle est devenue une armée
moderne capable de faire face à toutes
EN FRANCE ET DANS les situations. Changeant de nature, c’est
LE MONDE EN 2002 désormais une armée professionnelle, mais
; 1ER JANVIER : l’euro devient officiel. aussi une armée d’emploi et d’action
; 4 MARS : Ibrahim Rugova est élu engagée en permanence sur plusieurs
président du Kosovo. théâtres d’opérations extérieurs, souvent
sollicitée sur le territoire national, organisée
autour de commandements nouveaux, aux
2002
Au secours de Mitrovica SURVIVAL MAUK 2002 méthodes rénovées, composée de soldats
« Depuis le 11 janvier, la Brigade Aux limites du cercle polaire au service de leur pays.»
des sapeurs-pompiers de Paris « Du 9 au 26 avril,
(BSPP) est intégrée au dispositif la 27e Brigade Opération PAMIR
militaire de la KFOR. C’est la d’infanterie Le bataillon français en action
première fois que la BSPP de montagne « Les 500 soldats
participe aux opérations organisait en du bataillon
extérieures militaires. Sa mission : Norvège son français (BATFRA)
assurer, en cas d’incendie, premier espace sont installés au
la sécurité des camps français d’entrainement brigade à l’étranger nord de Kaboul,
et alliés. » (EBE) afin d’aguerrir ses troupes en sur l’aéroport de
milieu arctique. Cadres de l’état- la ville –quartier
Création du GIACM major, chasseurs des 7e et 27e BCA Cazeilles – et
ou du 4e RCh, artilleurs du 93e RAM, sur la route de Djalalabad – quartier
légionnaires du 2e REG rejoignaient de Kersauzon. L’une des missions
la garnison de Skjold. » du BATFRA : reconnaître et sécuriser
les deux axes Kaboul – Bagram. »
Élections législatives au Kosovo
Sécurité des urnes à Mitrovica Kosovo : réouverture de la ligne
« Le samedi 17 ferroviaire Gate One
novembre, premier La voie de l’union (photo 27 n°136) :
jour du ramadan, « Depuis le 22 mars,
l’Organisation la ligne reliant
pour la sécurité et Zvecan à Lezak,
la coopération dernière gare avant
Au service des autres unités en Europe (OSCE) la frontière serbe,
01
« Le Groupement interarmées organisait est officiellement
d’actions civilo-militaires (GIACM) les premières rouverte. Un service
a été créé le 1er juillet et s’est élections gratuit et quotidien, rendu possible
installé depuis la fin juin au législatives depuis par les efforts conjoints de l’UNMIK
quartier Frère, à Lyon. Avec cet la fin de la guerre. Les votes se sont Railways et de la KFOR. Cet axe nord-
organisme à vocation interarmées, déroulés sans incident majeur, en sud est aujourd’hui fréquenté par une
la France possède désormais son partie grâce à la présence et au foule familiale et multiethnique.
unité permanente et spécialisée travail de la KFOR. » Récit d’un voyage haut en couleurs. »
dans les ACM. »
AUTRES REPORTAGES
Repères DANS TERRE MAGAZINE
• Ministre de la Défense : Alain Richard (jusqu’au 7 mai 2002) • Bicentenaire de Saint-Cyr
puis Michèle Alliot-Marie • EBE de la 3e BM
• CEMA : général d’armée Jean-Pierre Kelche (jusqu’au 29 octobre 2002) • Nouveau CEMAT : Général d’armée
Bernard Thorette
puis général d’armée Henri Bentégeat
• Exercice OPERA 2002 –
• CEMAT : général d’armée Yves Crène (jusqu’au 2 septembre 2002) système de simulation ALLIANCE
puis général d’armée Bernard Thorette • Exercice DESTINED GLORY 2002
Insolite
Concerto en
prestige majeur
Les 19 et 20 juin 2009, plus de 500 musiciens français et étrangers ont pris part au
premier Festival international de musique militaire organisé par l’armée de Terre
et au bénéfice de Terre Fraternité. Retour sur un magnifique moment de musique,
aux Invalides et à Versailles, mêlant tradition militaire et mélodies profanes.
U
n camp militaire d’un genre un Scotland, en kilt avec leurs coiffes en four-
peu particulier s’est installé rure et leurs peaux de léopard sur les
dans l’arrière-cour de l’Hôtel épaules, sont fréquemment sollicités pour
national des Invalides à Paris des photos. Tandis que les Algériens
en ce 19 juin. Sous les tentes improvisent un air de leur folklore, les
vert kaki, des hommes en uniformes colo- Écossais se réunissent autour d’un cigare
rés, d’armées et de nations différentes, avec un flegme très anglo-saxon. Non loin,
vérifient leur attirail : trompettes, tam- les premières formations, instruments
bours, saxophones, trombones, clarinet- dégainés et prêts à jouer, s’engouffrent
tes, cornemuses... dans le couloir qui les mène à la cour. Là-
Musique de la région Terre Île-de-France (France).
L’heure tourne. Les musiciens chauffent bas, le Jazz Band de l’OTAN entretient
leurs doigts ou font connaissance avec les avec brio, par ses mélodies léchées, la
autres formations. Véritable attraction de patience de l’auditoire.
cette première édition, les Indiens du
Band of the Gurkhas 1.4 GTC Sabathu Musique de nuit
dans leurs uniformes blancs, et les Écos- 21 heures, la ronde des musiques com-
sais du 5e Bataillon du Royal regiment of mence. La voix posée du speaker annonce
Les Indiens du Band of the Gurkhas 1.4 GTC Sabathu dans leurs uniformes blancs.
les formations musicales, petit historique genres, bien que certains restent attachés
à l’appui, tandis que les rangs bien ordon- à la tradition. Un témoignage parmi tant
nés des musiciens se déploient devant la d’autres, un officier de réserve admire avec
tribune d’honneur. On alterne entre la émotion la formation algérienne évoluer:
richesse sonore de la Musique principale «J’avais 20 ans au moment de l’Indépen-
de l’armée de Terre, les courbes harmo- dance de l’Algérie, les voir ici quarante
nieuses de la formation musicale de la ans après, je trouve ça très beau.»
région Terre Ile-de-France, les accents
celtiques des cornemuses écossaises, ou Final à l’unisson
encore le piquant oriental de la Musique Pour le final, les dix formations se
algérienne. La Musique de la Brigade des déploient côte à côte dans la cour des
Le général Elrick Irastorza, CEMAT,
Invalides, pour une performance unique. a proposé à Elizabeth Cooper de devenir
À l’unisson, Français, Espagnols, Algé- la marraine d’honneur du festival
riens, Écossais et Indiens ont interprété pour les prochaines années.
quelques morceaux, comme la Marche
des étrangers de Lully ou Conquest of Elizabeth Cooper,
Paradise de Vangelis, bande originale du marraine d’honneur
Pianiste de formation,
musicienne et chef d’orchestre
(une des rares françaises)
de grand renom, ayant collaboré
Musique du 5e Bataillon du Royal regiment avec les plus grands (Maurice
of Scotland (Royaume-Uni).
Béjart, Patrick Dupond, Nathalie
Dessay, Roberto Alagna…),
sapeurs-pompiers de Paris, à grand ren-
Elizabeth Cooper était cette
fort de cuivres et de percussions, fait
année l’invitée d’honneur
résonner dans l’enceinte un medley de
du festival. Enthousiasmée
variété et de musiques de films. « Cha- La fanfare de la cavalerie de la Garde républicaine. par cette première édition, elle
que formation choisit ce qu’elle va jouer,
a accepté avec grand plaisir d’en
nous avons voulu faire original », indique
devenir la marraine d’honneur
le 1re classe Scannapieco, percussionniste film 1492, sous la direction successive du
pour les prochaines années.
de la musique de la BSPP. Les bondis- chef de musique hors classe Jean-Michel
sants Gurkhas et leurs pas de défilé si Sorlin et de la célèbre chef d’orchestre
caractéristique, mêlant rapidité d’exécu- Elizabeth Cooper, invitée d’honneur,
tion, rotation et balancier d’une jambe sur qui a dirigé le morceau fusil : la fameuse Musique
l’autre, ont apporté une touche d’exotisme Marche de Radetzky de Strauss. Très et solidarité
très applaudie. La rigueur martiale de la impressionnée par la rigueur des for-
Tous les spectateurs
Légion étrangère, reprenant le célèbre mations et la qualité d’exécution, cette
portaient,
Boudin, la clarté des clairons et le fracas dernière s’est dite très émue d’avoir
collée sur leur
des sabots des chevaux de la Fanfare de pu réaliser ce rêve. Le lendemain, les
vêtement, la pensée,
la Garde républicaine, font également cinq cents musiciens remettaient ça dans
autocollant
sensation… Et c’est probablement cette les rues de Versailles, avec une grande
représentant cette
richesse de styles, couplée à une exécu- parade qui les a menés devant les grilles
fleur violette et rappelant à
tion parfaite, qui a permis que la sauce du château de Versailles où s’est achevé
chacun l’objectif de ce grand
prenne si bien. en apothéose le festival. Une nouvelle édi-
concert : collecter des dons pour
Le public est venu par curiosité, par tion est d’ores et déjà prévue en juin 2010,
l’association Terre Fraternité,
amour de la musique ou encore par inté- pour un rendez-vous musical militaire
qui vient en aide aux blessés de
rêt pour le monde militaire. Les specta- international amené à devenir récurrent,
l’armée de Terre et à leur
teurs mettent tour à tour en évidence le avec un objectif : soutenir l’action de l’as-
famille. Pour cela, une enveloppe
côté prestigieux des Invalides, l’interna- sociation Terre Fraternité.
a été donnée à chaque
tionalité du festival, la beauté des unifor- Florian DEMEZ
spectateur, le montant étant
mes et des formations, le mélange des Photos : ADJ Jean-Raphaël DRAHI
laissé à la seule discrétion de
chacun. La soirée s’est achevée
sur un très bon bilan, totalisant
environ 10 000 euros de dons.
Il est également possible de
continuer à faire des dons sur le
site internet de Terre Fraternité,
ainsi que sur celui du festival.
Sport
Brèves sport
Ça roule pour
l’ADJ Ramirez
L’adjudant Ramirez du 2e Régiment d’in-
fanterie de marine est également pilote
de karting et est engagé cette saison en
catégorie Rotax Master. Il a remporté le
14 juin dernier la deuxième épreuve du
trophée de Bretagne sur le circuit de
Plumeliau dans le Morbihan. Après deux
Le XV du Pacifique à Toulouse courses, il pointe à la deuxième place
Du 25 au 29 mai 2009, le XV du Pacifique, l’équipe internationale de rugby des îles du classement général du trophée. Il a
du Pacifique, a effectué sa sélection à Toulouse, au 4e Groupement logistique du pris dernièrement la tête du champion-
commissariat de l’armée de Terre (4e GLCAT). Venant d’unités stationnées en nat après une quatrième place sur le
France et dans les territoires ultramarins, les soldats issus des îles du Pacifique circuit de Laval. Pour en savoir plus :
ont effectué une semaine d’évaluation en vue d’intégrer le XV. http://tonybireli.sport24.com
BD
Quartier libre
4
4
01 09 09 01 10 09
La Pologne dans la Seconde Guerre mondiale La 27 e BIM s’expose
L’ECPAD propose, à partir du 1er sep-
tembre et jusqu’au 31 octobre 2009, de
rappeler les combats et blessures de la
Pologne dans la Seconde Guerre mon-
diale. L’évènement «Pologne 2009» s’arti-
cule autour de trois temps forts.
Tout d’abord, une exposition photographi-
que sur « la campagne de Pologne, 1939 La 27e Brigade d’infanterie de montagne
» se tient du 1er septembre au 31 octobre (27e BIM) exposera les photos de son
aux Invalides (accès libre et gratuit). déploiement opérationnel au sein du GTIA
Ensuite, du 26 septembre au 29 octobre KAPISA dans différents lieux en France,
se déroule un cycle de projections au à partir du mois d’octobre. Réalisée par
musée de l’Armée, à l’auditorium Aus- le photographe Thomas Goisque, qui a
terlitz. suivi la 27e BIM en Afghanistan.
Enfin, une table ronde animée par des his- n Grenoble, du 1 au 15 octobre 2009,
er
4
Le jeudi 10 décembre 2009, le Centre de doc-
trine d’emploi des forces (CDEF) et le collège 17 06 09
de l’enseignement supérieur de l’armée de
Terre (CESAT) organisent, à l’amphi Foch à « La Description de l’Égypte »
l’École militaire, la quatrième édition du sémi- Le Musée de l’Armée
naire tactique de l’armée de Terre. consacre jusqu’au 21 sep-
De 10h00 à 16h30, les participants pourront tembre 2009 une exposi-
assister à deux tables rondes sur le thème de tion sur le thème de l’ou-
« l’exercice du commandement aujourd’hui en vrage « la Description de
opération ». De nombreux intervenants fran- l’Égypte ». Il s’agit d’un
çais et étrangers apporteront leur expérience recueil des travaux des
et leur réflexion dans ce domaine. membres de la Commission des sciences
Inscriptions et informations : et des arts de l’Institut d’Égypte qui ont
www.cdef.terre.defense.gouv.fr accompagné l’expédition de Bonaparte, et
Sur intraterre : regroupant d’innombrables plans, des-
www.cesat.terre.defense.gouv.fr sins, cartes et notes sur l’Égypte ancienne
et moderne. L’exposition au Musée de l’Ar-
mée rassemble un certain nombre de ces
4
Votre agenda
4
12 09 09 19 09 09
Le 3 e Régiment du Génie Journées du Patrimoine
ouvre ses portes 3 e BSC
Les 12 et 13 septembre, le 3e Régiment du génie (3e RG)
accueille gratuitement le public à l’occasion de ses jour-
nées portes ouvertes.
Déminage, parcours d’aventure, VTT, tir à la carabine,
régates en EFA, démonstrations de matériels, esca-
lade, tyrolienne, pont de singe sont, entre autres acti-
vités, au programme.
Des buvettes seront installées afin de pouvoir se res-
taurer et se rafraîchir. De quoi découvrir le métier des
sapeurs du 3e RG et passer un très bon moment en
famille. Les animations auront lieu dans l’enceinte du
régiment ainsi qu’au parc des expositions de Charleville-Mézières.
Renseignements : (OCI 3e RG) 03 24 41 33 27.
4
19 09 09
Portes ouvertes
au 8 e Régiment d’artillerie
Le 8e Régiment d’artillerie, stationné à Com-
mercy, organise ses portes ouvertes le week- La 3e Base de soutien au commandement
end des 19 et 20 septembre 2009. Au pro- organise les 19 et 20 septembre ses jour-
gramme, des présentations dynamiques nées du patrimoine, au Quartier de Croÿ
permanentes : artillerie d’Empire et moderne, à Versailles. De nombreuses animations
démonstration cynophile, combat au corps sont prévues au cours de ces deux jour-
à corps... nées : animations musicales des Musi-
Un spectacle d’artillerie en nocturne, le samedi ques de l’armée de Terre, expositions
19 à 21h30 précèdera un feu d’artifices prévu diverses, documentaire sur l’histoire de la
à 22 h 30 pour clôturer la première journée. garnison de Versailles, ouverture du lieu
Entrée Libre. Inauguration et ouverture des- de mémoire des Yvelines, «scènes de vie»
portes par les autorités et personnalités du Premier Empire en costumes d’épo-
le samedi à 11 h ; ouverture des portes le que, jeux pour les enfants, etc.
dimanche à 11h. Nombreuses possibilités de restauration sur place. Entrée libre.
Tirage de la souscription, dimanche à 19h. Renseignements : LTN LECAT, 3e BSC.
Renseignements : 03 29 46 72 32. Tél. : 821 781 21 69.
4
12 09 09 29 08 09
PHALSBOURG AIRSHOW 09 De Paris à Kaboul
Le 1er RHC fêtera les quarante ans d’hé- Pour la seconde fois, l’armée de Terre
licoptères de l’ALAT à Phalsbourg les 12 expose dans la partie Off du Festival inter-
et 13 septembre 2009. Pendant deux national de photojournalisme de Perpi-
jours, vous pourrez admirer et découvrir gnan, du 29 août au 12 septembre 2009.
plus de 90 aéronefs civils et militaires, en Deux de ses photographes présentent
vol et au sol. leurs reportages : l’adjudant Drahi, qui a
De nombreux stands de restauration et reçu en 2008 le prix spécial du jury du Visa
d’animation sur place accueilleront les Off, et le caporal-chef Tabone.
visiteurs. Le samedi 12 au soir, un concert Quarante photographies représentant le
de « Émile et Image » ponctuera la pre- parcours 2009 de l’armée de Terre seront
mière journée du Phalsbourg Airshow. présentées.
Entrée : 3 € (concert inclus). Rendez-vous au Bureau du service
Ouverture au public le samedi 12 et le national, caserne Mangin,
dimanche 13 septembre dès 10 h. 4, rue François-Rabelais,
Renseignements : 66000 Perpignan, du lundi
www.phalsbourg-heli-airshow.com au dimanche de 10 h à 18 h.
Quartier libre
Roi de guerre
C’est un jeune écrivain dont le premier livre, consacré tirage, «voyez cela avec l’éditeur». Si vous
l’interrogez sur le sens du devoir de
p a r l a c r i t i q u e , v i e n t d ’ ê t r e r é co mp en sé p a r l e P r i x mémoire qui aurait pu sous-tendre sa
démarche, l’homme balaie le tout d’un
littéraire de l’armée de Terre Er wan Bergot 2009. pâle sourire: «C’était un simple récit que
C e « r o i d e g u e r r e » s i g n e , dans u n s t y l e e n l e v é , j’ai écrit pour ma famille, mes enfants et
petits-enfants. »
l e r é c i t p a l p i t a n t d e s e s d i x - h u i t mois d’Indochine Le seul conseil qu’il se permet de suggé-
rer à tous ceux que la plume chatouille,
à l a t ê t e d ’ u n commando. c’est « d’écrire en bon français ».
L’
Cet homme modeste, discret, humble, cet
homme est modeste, d’une Il apparaît tout autant surpris d’avoir été homme qui vient de publier un livre plé-
humilité qui témoigne de la per- lauréat 2009 du Prix littéraire de l’armée biscité par la critique et par les ventes,
sonnalité de ceux qui ont par- de Terre Erwan Bergot, un prix qui a auteur de De l’autre côté de l’eau aux édi-
couru un long chemin de vie. Il récompensé des auteurs comme Pierre tions Tallandier, c’est Dominique de
s’étonne encore du succès que Schoendoerffer, Hélie de Saint Marc, Jean La Motte, général de corps d’armée.
son livre remporte auprès des médias, Christophe Rufin, Jean Raspail… «Je ne
Télérama, Libération, Le Figaro, France m’y attendais pas du tout. » Dans la jungle indochinoise
Culture, L’Express… « Je ne suis pas un Peu disert, l’homme confesse l’avoir écrit Cette histoire, c’est celle qu’il a vécue
écrivain, je suis une personne qui a « d’une seule traite, quarante ans après alors qu’âgé de 26 ans, en 1951. Tout frais
raconté une partie de son histoire. » les faits » et lorsque, vingt ans plus tard, sorti de Saint-Cyr, il doit défendre un
un éditeur contacté discrètement par sa poste avancé en pleine jungle indochi-
famille décide de le publier, il confirme noise. «Tout soldat garde en mémoire un
que «c’était contre mon gré, je n’en voyais souvenir marquant qui estompe les
pas l’intérêt ». Alors si vous lui parlez de autres… Cette obscure période sans gloire
Culture et loisirs
Le Festival international de musique militaire a fait parler de lui dans les journaux.
Direct Matin (18 juin 2009) trompettes seront joués par la Musique
de la région Terre Île-de-France, de la Bri-
gade des sapeurs-pompiers de Paris, de
L
e journal Direct Matin a accordé une- chef de la Musique principale de l’armée
pleine page à cet événement musi- de Terre. “Pour ce final, il s’agit de conser-
cal. Après un énoncé du programme ver les individualités des formations tout
donnant les lieux et les heures des pres- en exploitant leurs différentes facettes”,
tations, l’article rappelle que les specta- souligne le colonel Sorlin.»
cles sont « gratuits et caritatifs, puisque
les participations des spectateurs seront
reversées à l’association Terre Frater-
nité». S’ensuit une description particuliè- Versailles magazine (juin 2009)
rement élogieuse de la soirée prévue aux
Invalides, qui a probablement contribué
au succès de celle-ci: «Si les instrumen- Parade internationale
tistes de l’armée ont historiquement d’Algérie ou d’Inde pour partager toute la
rythmé les pas des troupes pendant les solennité de leur hymne mais aussi la
de musiques
batailles, la musique militaire compte don- popularité qui les entoure. Les méloma- militaires dans les
ner une image moins martiale en inter- nes de l’Otan ajouteront l’élégance du jazz
prétant un répertoire varié. La soirée à ces joutes musicales.» rues de la ville
D
d’ouverture promet 2h30 de concert. Onze L’article n’oublie pas pour autant les for- irectement concernée par le Fes-
formations (six françaises et cinq étran- mations françaises, précisant que «outre tival, la ville de Versailles a consa-
gères) participeront à l’événement. Elles la célèbre fanfare du régiment de cavale- cré un article à l’événement dans
viennent d’Espagne, du Royaume-Uni, rie de la garde républicaine, tambours et son magazine du mois de juin 2009.
Il met l’accent sur la présence et le par-
cours de l’invitée d’honneur du Festival,
la chef d’orchestre Elizabeth Cooper :
appelés de la Première Guerre mondiale.» « Des formations musicales militaires
Direct Soir (18 juin 2009)
Enfin cet article s’attache à faire honneur françaises, européennes et interna-
aux différentes formations en les nom- tionales seront accompagnées pour
mant une à une : « Demain, la place des l’occasion par une invitée d’exception :
La musique militaire Invalides sera parée des couleurs des dif- Elizabeth Cooper, l’une des rares chefs
a son festival férents ensembles internationaux, venus d’orchestre féminine française. Pianiste
en costumes d’apparat des quatre coins de formation, elle fait ses études au
L’
article paru dans Direct Soir offre du monde pour interpréter leurs “hym- Conservatoire national supérieur de
un angle différent, insistant sur nes”, et dirigés le temps d’un concert par musique de Paris, entre comme soliste
le côté musical du Festival. la célèbre chef d’orchestre Elizabeth Coo- à l’Opéra de Paris et travaille pendant de
Ainsi : « Les cinq formations étrangères per. Le Royal Regiment of Scotland et ses longues années dans la compagnie
et les six ensembles français qui y parti- cornemuses, la garde républicaine algé- de Maurice Béjart. Son travail est solli-
cipent feront mentir Clemenceau, pour rienne et sa mosaïque de musiques tra- cité par de nombreux chorégraphes
qui “la musique militaire n’est pas de ditionnelles, les Gurkhas de l’armée et danseurs comme Rudolf Noureev,
la musique”. » Il poursuit par un rappel indienne à la blancheur immaculée, les Patrick Dupond ou encore Marie-Claude
historique, plaçant ces deux journées fifres de l’Infanterie Inmemorial del Pietragalla. Devenue chef d’orchestre,
comme un « événement original et sur- Rey n°1 d’Espagne, et enfin, dernier-né elle poursuit aussi sa carrière de soliste
tout une occasion unique de (re)décou- de ces formations, le Jazz Band de l’Otan. et dirige de nombreux festivals. »
vrir un patrimoine musical que l’histoire L’armée de Terre et la gendarmerie se L’article se termine sur les informations
a mis en valeur au cours du XXe siècle, mêleront à la programmation, avec les pratiques et la description de la presta-
comme le célèbre chant du départ, formations de la Légion étrangère, de la tion, afin de donner aux lecteurs l’envie
d’Étienne-Nicolas Méhul, composé en région Terre Île-de-France, des sapeurs- de se rendre à cet événement musical
1794 et devenu hymne de guerre pour pompiers de Paris, de la garde républi- dans les rues de Versailles.
célébrer “La victoire en chantant” des caine et de la gendarmerie mobile. »
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