Sainte-Eulalie, cédée en 1153 par l’abbé de Gelonne (Saint-Guilhem du Désert) est le site à l'origine de l'implantation de l'Ordre du Temple dans la région dont les revenus servaient à l’entretien des chevaliers en Terre Sainte. La charge de maître de Provence fut conférée à frère Guigues Aimar (ou Adhémar) Commandeur de Sainte-Eulalie en 1293. En 1307, après la perte de Saint-Jean d’Acre et de la Terre sainte, les Templiers sont arrêtés sur ordre de Philippe Le Bel et Sainte-Eulalie accueille les Hospitaliers qui élèvent les murailles au XVème siècle. L'église de Ste Eulalie date du XIIème siècle mais son sens a été inversé en 1642 par les travaux du Commandeur Jean de Bernuy Villeneuve (cousin et neveu du grand maître de l’Ordre, Antoine de Paule) à qui ont doit le portail et la fontaine. Consulter "Le Train du Larzac à Sainte-Eulalie du Cernon" https://www.academia.edu/28451654/Le_train_du_Larzac
Sainte-Eulalie, cédée en 1153 par l’abbé de Gelonne (Saint-Guilhem du Désert) est le site à l'origine de l'implantation de l'Ordre du Temple dans la région dont les revenus servaient à l’entretien des chevaliers en Terre Sainte. La charge de maître de Provence fut conférée à frère Guigues Aimar (ou Adhémar) Commandeur de Sainte-Eulalie en 1293. En 1307, après la perte de Saint-Jean d’Acre et de la Terre sainte, les Templiers sont arrêtés sur ordre de Philippe Le Bel et Sainte-Eulalie accueille les Hospitaliers qui élèvent les murailles au XVème siècle. L'église de Ste Eulalie date du XIIème siècle mais son sens a été inversé en 1642 par les travaux du Commandeur Jean de Bernuy Villeneuve (cousin et neveu du grand maître de l’Ordre, Antoine de Paule) à qui ont doit le portail et la fontaine. Consulter "Le Train du Larzac à Sainte-Eulalie du Cernon" https://www.academia.edu/28451654/Le_train_du_Larzac
Sainte-Eulalie, cédée en 1153 par l’abbé de Gelonne (Saint-Guilhem du Désert) est le site à l'origine de l'implantation de l'Ordre du Temple dans la région dont les revenus servaient à l’entretien des chevaliers en Terre Sainte. La charge de maître de Provence fut conférée à frère Guigues Aimar (ou Adhémar) Commandeur de Sainte-Eulalie en 1293. En 1307, après la perte de Saint-Jean d’Acre et de la Terre sainte, les Templiers sont arrêtés sur ordre de Philippe Le Bel et Sainte-Eulalie accueille les Hospitaliers qui élèvent les murailles au XVème siècle. L'église de Ste Eulalie date du XIIème siècle mais son sens a été inversé en 1642 par les travaux du Commandeur Jean de Bernuy Villeneuve (cousin et neveu du grand maître de l’Ordre, Antoine de Paule) à qui ont doit le portail et la fontaine. Consulter "Le Train du Larzac à Sainte-Eulalie du Cernon" https://www.academia.edu/28451654/Le_train_du_Larzac
ORDRES EQUESTRES.
DOCUMENTS
SUR LES URDRES
TEMPLE ET DE SAINT-JEAN-DE-JERUSALEM
EN ROUERGUE
SUIVIS D'UNE NOTICE HISTORIQUE SUR LA LEGION-D'HONNEUR ET DU TABLEAU
‘RAISONNE DE SES MEMBRES DANS LE MEME PAYS.
RODEZ,
Iuprimerig pe N, RATERY, RUE DE L'EMBERGUE, 21.
1861.6 TEMPLIERS.
COMMANDERIE DE SAINTE-EULALIE-DU-LARZAC.
Le Larzac , immense plateau calcaire de plus de trente
lieves carrées , s’unissant au sud-ouest avec les montagnes
de La Caune , et au sud.avec celles des Cevennes , domine
d’un cdté le bassin du Tarn, et de l'autre celui de I’'Hérault.
Limité au nord par le Tarn , au couchant par les deux petites
riviéres de Cernon et de La Sorgue, a l’orient par la Dourbie,
il s’avance au sud de plus de sept lieues dans le département
de l'Hérault.
Sa surface est monotone et presque entiérement plane ; on
n’y voit que des quartiers de roches calcaires qui ressemblent
a des villages ou, dans les temps nébuleux, les voyageurs sont
tentés d’aller chercher un gite. Ces grands blocs de pierre ,
qui ont tous one forme carrée, ne sont couverts ni de mousse,
ni d’aucune espéce de lichen; leur sommet est noir et dur ;
leur base friable et blanchatre.
Ces hautes plaines du Larzac, dont la stérilité continue
épouvante, oi sous un ciel étincelant on fait des lieues en-
tiéres sans rencontrer une maison , un arbre, un filet d’eau ,
nourrissent cependant une grande quantité de bétes a laine
qui font la richesse du pays.
Au milieu de ces plateaux s’éléve l’ancien bourg de La Cava-
lerie, dont l’enceinte carrée, formée de hauts remparts brunis
par le temps , dérobe la vue des habitations intérieures.
Un peu plus loin, prés du cours du Cernon, est batie
Sainte-Eulalie , ou les Templiers établirent une de leurs plus
anciennes résidences, et le centre de leurs possessions sur le
Larzac.
En 1458, Raymond-Bérenger II, vicomte de Millau et comte
de Provence , donna aux chevaliers du Temple, dont Heélie
de Montbrun était alors maitre en Rouergue, la petite ville
de Sainte-Eulalie-du-Larzac. Ce prince se fit méme Templier
et mourut a Barcelonne dans l’exercice de sa nouvelle pro-
fession.TEMPLIERS. 1
Quelques années aprés, le 5 aoit 4184, Sanche d’Aragon
fit don aux mémes chevaliers du péage que lui et ses prédé-
cesseurs avaient accoutumé de lever a Sainte-Eulalie et sur le
Larzac.
Telle fut l’origine de cette commanderie qui devint dans la
suite une des plus riches du royaume. Elle avait dans sa dé-
pendance les bourgs de La Couvertoirade et de La Cavalerie
que les Templiers firent entourer de fortes murailles qui sub-
sistent encore.
Cet établissement, comme les autres de méme nature
dans le pays, relevait en foi et hommage des comtes de
Rouergue. En 1249 , le comte Raymond VII manda au-com-
mandeur de Sainte-Eulalie qu’il edt a délivrer a son bailli de
Rouergue, en témoignage de la haute seigneurie qui lui ap-
partenait, les forteresses de La Couvertoirade , de Sainte-
Eulalie et de La Cavalerie.
(Trésor des chartes de Toulouse, sac 9, n° 42).
Les fortifications de Sainte-Eulalie ont disparu depuis
longtemps ; mais le vaste chateau ou habitait le commandeur
existe encore et sert de logement a plusieurs familles qui l’ont
achelé.
Celles de La Cavalerie ne forment plus une enceinte conti-
nue ; il en reste cependant des pans de murs assez considé-
rables ainsi que plusieurs tours ou fragments de tours qui
doivent dater du xu° siécle. Il ne parait pas que les comman-
deurs y aient possédé de chateau.
Enfin , 4 La Couvertoirade les fortifications se sont entiére-
ment conservées. Elles doivent remonter au temps de la puis-
sance des Templiers. Elles se composent d’une enceinte de
mars qui enferme tout le village et de six tours carrées. Ces
mars sont élevés et ne sont percés que par deux portes. Ce
village offre aujourd’hui l’aspect le plus pittoresque. Outre
ces fortifications, il y avait encore 4 La Couvertoirade un cha-
teau qui appartenait aux commandeurs. Il était situé avec
Péglise sur un rocher renfermé dans l’enceinte du village. Ce
chateau ne présente plus que des ruines , mais il a été dé-
moli depuis fort peu de temps.
Telles étaient les principales dépendances de la comman-
derie de Sainte-Eulalie qui s’étendait d’ailleurs sur presque8 TEMPLIERS.
toute la partie du Larzac comprise aujourd’hui dans le dépar-
tement de l’Aveyron. Elle était bornée d’un cété par le dio-
cése de Lodéve, la terre de Cornus et celle de Canals, et
s’étendait de l'autre jusqu’au pied des Cevennes et jusqu’au
dessus des gorges de la Dourbie et du Tarn. Cependant
L’Hospitalet , connu dans les actes sous le nom de L’Hdpital-
Guibert, ne lui appartenait point , quoique situé entre les
deux villages de La Cavalerie et de La Couvertoirade. Les vil-
lages de La Blaquarerie , de Cazajourde, du Viala-du-Pas-de-
Jaux , de La Blaquiére et plusieurs autres en faisaient partie.
La forét de La Salvage, située entre Pierrefiche et La Bla-
quiére , et dont une partie n’a été vendue que depuis la Ré-
yolution de Juillet, et le domaine de |’Amaissou lui appar-
tenaient. Presque tous les domaines de cette partie du Larzac
en relevaient ; il n'y avait la aucune seigneurie particuliére.
Tous les communaux des communes environnantes provien-
nent des concessions faites par les Templiers ou les Hospita-
liers & diverses époques.
Cette commanderie était, en 1789 , une des plus belles que
Vordre de Malte possédat en France. Elle ne produisait guére
moins de 80,000 livres de rente. Le projet de l'ordre de
Malte , 4 cette époque , était de la diviser en trois comman-
deries , et elle pouvait facilement subir cette division , parce
qu'elle renfermait trois gros bourgs qui en pouvaient devenir
chacun le chef-lieu.
La tradition est muette sur les faits qui pourraient intéres-
ser I’histoire locale pendant la domination des Templiers sur
le Larzac. A peine les documents écrits peuvent-ils nous ap-
prendre le nom de quelques membres de cet ordre illustre.
Hélie de Montbrun , vivant en 1458, comme on I’a vu, pa-
rait avoir été le premier précepteur de Sainte-Eulalie.
Un ancien titre des archives du chateau de Montpaon nous
fait connaitre que Guillaume d’Arnaud en était précepteur en
4213.
Pierre Raymond gouvernait la méme maison en 1259,
comme on le voit par un acte d’échange fait cette année entre
ce seigneur et Agnés de Claviers , abbesse de Nonenque.
(Gall. Christ.).
Dans une sentence arbitrale du 7 octobre 1280, entre lesTEMPLIERS. 9
habitants de Mil'au et frére Pierre Raymond, celui-ci prend le
titre d’ancien gouverneur de Sainte-Eulalie.
Il existe une transaction de l’'an 1304, passée entre Gui
Azemar, commandeur de Sainte-Eulalie et de Montals, et Ber-
nard de Combret au sujet du mas de Caunac, situé dans la
juridiction de Combret. (Tit. de Combret).
Ce précepteur est sans doute le dernier qu’ail eu l’ordre a
Sainte-Eulalie:
Combe-Roumal.
On voit encore sur le versant méridional du Lévezou et non
loin de Saint-Beauzély les restes d'une ancienne maison reli-
gieuse qui, d’aprés la tradition du pays , aurait été jadis une
annexe de la commanderie du Larzac. C’est une erreur.
Combe-Roumal pouvait relever féodakement des Templiers ;
mais c’était un prieuré d’hommes , annexe de Saint-Michel
de Lodéve (1). Voici la description qu’en a donné M. l'abbé
Ravailhe.
« Dans lendroit le plus recueilli d’un sinus de Combe-Rou-
mal, sous un monticule de gros blocs de grés , est batie une an-
cienne et belle demeure, au dehors sévére, 4 la construction
concentrée. De grands chataigniers , de magnifiques noyers om-
bragent cet asile. A lest, sous un mur élevé et fendu adistances
égales par de longues et étroites ouvertures, s’étendent une
belle prairie et un verger fertile. Le cOté nord est couvert par
un mur sans ouvertures, qui se plie en demi-cercle et vient re-
joindre le mur précédent. L’on approche avec curiosilé de cette
habitation , dont les dehors trahissent l’origine etla destination.
» Cette ferme, comme on le voit de prime-abord , est un an-
cien monastére. Sa nouvelle destination a exigé de grands chan-
gements dans la disposition des batiments; lon a transformé ,
détruit es reconstruit ; mais il reste encore de précieux fragments
de ce qui fut. L’église , qui est une trés-jolie basilique , est res-
(1) La France ecclésiastique , 1768. — Hugues III, comte de Rodez ,
dans son testament de Il’'an 1271, légua cent sous Rodanois aux freres
de Combe-Roumal.