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abandonnant ainsi son ancienne jurisprudence (Cass. Ch. mixte, 24 mai 1975, Socit des cafs
Jacques Vabre, D. 1975.497). Le Conseil d'tat, juge de la lgalit des actes du pouvoir
rglementaire, se refusa, dans un premier temps, abandonner la thorie de la loi cran.
Toutefois, le Conseil Constitutionnel ayant confirm sa jurisprudence de 1975 en acceptant, en tant
que juge de l'lection cette fois, de contrler la compatibilit d'une loi postrieure avec les
stipulations d'un trait (Cons. Constit., 21 octobre 1988, Ass. nat. Val d'Oise, 5e circ., p. 183), le
Conseil d'tat se rsolut abandonner cette thorie en faisant prvaloir les traits et accords sur les
lois, mmes postrieures. Cela conduisit le Conseil d'tat tendre progressivement le bnfice du
rgime de l'article 55 de la Constitution l'ensemble des actes de droit communautaire qu'il
acceptait donc, le cas chant, de faire prvaloir sur les lois : les rglements (24 septembre 1990,
B..., n58657, p. 251) et les directives (Ass. 28 fvrier 1992, S.A. Rothmans International France et
S.A. Philip Morris France, p. 81). Toutefois il refusa de faire bnficier du rgime de l'article 55 les
normes internationales issues de la coutume (Ass. 6 juin 1997, A..., n148683, p. 206). Enfin, il a
rcemment eu l'occasion d'affirmer la suprmatie, en droit interne, de la Constitution sur les traits
ou accords internationaux (Ass., 30 octobre 1998, Sarran et Levacher, p. 368).
20 octobre 1989 - Nicolo - Rec. Lebon p. 190