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Chapitre III
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L'Emirat Umayyade
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L'Emirat Umayyade
Il vivait en Irak, il avait 19 ans lorsque le Califat Umayyade est tombé. Lui et son frère
Walid Ibn Mu'awiya, 13 ans, étaient recherchés par les `Abbassides. Les
`Abbassides voulaient, en supprimant tous les membres et héritiers de la dynastie
Umayyade, s'assurer que ces derniers ne puissent revenir au pouvoir. La tête des
deux frères était mise à prix. Un jour, `Abd Ar-Rahman Ibn Mu'awiya était assis chez
lui en Irak, et son fils, qui avait 4 ans est venu à lui en pleurant, car les étendards
`Abbassides avaient encerclés le village. `Abd Ar-Rahman a pris son jeune frère, et a
tout quitté, laissant derrière lui femme et enfants. Il savait que les `Abbassides ne
touchaient pas aux femmes et aux enfants. Il prit donc la fuite, et arriva près de
l'Euphrate. Une fois là, ils ont aperçu les forces `Abbassides postées le long du
fleuve, ils se sont malgré tout jetés dans le fleuve, espérant échapper aux
`Abbassides par la nage. Mais ils ont été repérés par les soldats. Ces derniers les ont
appelé à revenir, et ils auront la vie sauve en échange. Le frère de `Abd Ar-Rahman,
le jeune Walid, s'est fatigué et a commencé à revenir vers la terre ferme. Là, `Abd Ar-
Rahman lui dit : « Que fais-tu mon frère ? Si tu repars, ils te tueront certainement »
Walid répondit : « Non, ils ont dit qu'ils nous laisseraient la vie sauve » Une fois de
retour, les soldats l'attrapèrent et l'exécutèrent devant son frère. `Abd Ar-Rahman
continua de nager jusqu'à l'autre rive, ne pouvant ni réfléchir ni rien dire de part la
grandeur de sa tristesse.
Ensuite, il se mit en route vers l'Ouest. Il alla jusqu'à Kairouan s'y réfugier quelques
temps. Il trouva en Tunisie une révolte Kharijite menée par `Abd Ar-Rahman Ibn
Habib, et ces rebelles désiraient aussi la tête de `Abd Ar-Rahman Ad-Dakhîl, car ils
haïssaient les Umayyades. Les Kharijites ont comploté pour essayer de l'assassiner,
mais il s'est enfui une nouvelle fois vers l'extrême Occident. Il arriva près de Tanger,
chez des Berbères de la tribu de Nafza (sa mère était Berbère du Maghreb). Il était
chassé à l'est comme à l'ouest. Comment cet homme pouvait faire revivre la dynastie
Umayyade ? Certainement en Afrique du Nord, et en Orient cette entreprise
périlleuse subirait des échecs cuisants, mais une terre demeurait fertile pour une telle
opération politique : l'Andalousie.
L'Andalousie est très loin des `Abbassides, une mer les sépare. En plus, à ce
moment là, l'Andalousie vivait des troubles et des rebellions, et donc cette situation
pouvait faciliter une entreprise secrète. `Abd Ar-Rahman commença à planifier son
entrée en Andalousie. Il envoya en Andalousie son adjoint, Badr (Romain d'origine)
pour qu'il fasse un bilan de la situation sur le terrain, et négocier l'arrivée de `Abd Ar-
Rahman. De nombreux partisans des Umayyades furent également envoyés en
Andalousie pour grossir la base soutenante de `Abd Ar-Rahman. Les partisans ont
augmenté considérablement en Andalousie, les Andalous ont effectivement toujours
aimé les Umayyades depuis le début du Califat Umayyade. Il envoya des missives
aux rescapés Umayyades éparpillés sur terre, leur annonçant son intention, et les
invitant à venir en Andalousie. Il demanda l'aide également aux Berbères qui à ce
moment là détestaient le dernier gouverneur de l'Andalousie Yussuf Ibn Al Fihri, celui
qui accentua les divisions en Arabes et Berbères. Désormais, `Abd Ar-Rahman Ibn
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`Abd Ar-Rahman Ad Dakhîl a unifié l'Andalousie, il a mis fin aux rebellions, et aux
querelles entre les tribus. Il fit construire peu avant de mourir, la grande mosquée de
Qurtuba en 170 H (786 après JC) plus grande encore que celle de Damas à
l'époque. Il était très généreux, et s'habillait toujours en blanc, il menait les prières, et
faisait le sermon du Vendredi. Il propagea la science en Andalousie, et incita les
Savants, on dit de lui que c'était un homme poète et éloquent, très sage et pieux,
brave et courageux, déterminé et compatissant. Il fit fleurir les arts et les lettres. Il
redressa l'Andalousie en un état fort et puissant.
Il mit sur pied une armée unie, composée de soldats issus de tous les clans et
factions. L'élite de cette armée était les Saqaliba. Ces derniers sont à l'origine des
enfants Européens adoptés par `Abd Ar-Rahman Ad Dakhîl, ils ont été élevés et
éduqués dès leur plus jeune âge aux principes et au dogme de l'Islam afin de devenir
des guerriers redoutables prêts à se sacrifier dans le sentier d'Allah. L'armée de
l'Emirat Andalous a atteint le nombre de plus de 100 milles cavaliers, sans compter
l'infanterie. Une armée puissante, disciplinée et unie. Il fit construire des ponts, des
forteresses, des tours de guets dans tout le territoire. Des lignes de défense fixes
tenues par des garnisons militaires permanentes sont mises en place : une au nord-
est (Saragosse) face au royaume franc, une au centre qui s'étend jusque Tulaytila
(Tolède), et une au nord-ouest face au royaume de Léon. Il organisa des campagnes
préventives Jihadiques chaque printemps au Nord, une fois la neige fondue Il fit
revivre l'esprit du Jihad comme à l'époque de la dynastie Umayyade. Ces
campagnes visaient à perturber et déstabiliser les rangs de l'ennemi. Il fit construire
aussi des chantiers navaux et plusieurs ports, comme ceux de Tartusha, Ishbiliya, Al
Mariya, Barshaluna et d'autres encore. A Tulaytila, il y fit construire des usines
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Pendant que `Abd Ar-Rahman Ad Dakhîl était occupé à stabiliser son pouvoir sur
toute l'Andalousie, à repousser le danger des Kharijites, et à faire face aux révoltes
commanditées par les `Abbassides, le nord de l'Andalousie a été la cible d'une
campagne militaire dirigée par Charlemagne. Charlemagne vint en Andalousie suite
à la demande de Sulayman Ibn Yaqdan Al Kalbi. Sulayman, ce chef rebelle qui a fuit
Qurtuba, voulait l'appui de Charlemagne pour contrer le pouvoir central de `Abd Ar-
Rahman Ad Dakhîl à Qurtuba (Cordoue). Charlemagne a profité de cette occasion
pour tenter de mettre un pied en Andalousie. Et en l'an 161H (778 après JC), l'armée
de Charlemagne traversa les Pyrénées en direction de Saragosse. La ville fut
assiégée après le refus de son gouverneur, Hussayn Ibn Yahya, d'ouvrir les portes.
Au même moment, une révolte des Saxons se déclara et Charlemagne de
rebrousser chemin, avant l'arrivée de l'Armée de `Abd Ar-Rahman Ad Dakhîl.
Charlemagne captura Sulayman Ibn Yaqdan, et l'emmena avec lui vers la Francie,
car Sulayman lui avait assuré que Saragosse s'ouvrirait à lui sans résister. Durant le
retrait de Charlemagne, les deux fils de Sulayman (Matrouh et `Ayshun) mirent au
point une opération pour délivrer leur père. Ils demandèrent l'aide aux Basques et ils
attaquèrent ensemble l'arrière de l'armée Franc à hauteur du Col de Roncevaux. La
ville Basque de Pampelune a été détruit à deux reprises par l'armée Franc, c'est
pourquoi les Basques étaient motivés pour s'en prendre à ceux qui détruirent leur
ville. Du cette attaque, on dit que Sulayman fut délivré par ses fils, ainsi que d'autres
prisonniers, et Roland, un des lieutenants de Charlemagne, fut tué.
`Abd Ar-Rahman Ad Dakhîl désigna son fils cadet Hisham pour lui succéder, après
plusieurs consultations et négociations.
Hisham I a gouverné de 172H à 180H (788 à 796). On dit de lui qu'il ressemblait à
`Umar Ibn `Abd Al `Aziz dans son comportement, sa science, et sa piété. Il s'entourait
de savants, et de juristes. C'était un homme de science qui encouragea la
propagation et l'apprentissage de la langue Arabe dans toute l'Andalousie, au point
que même les écoles juives et chrétiennes enseignaient cette langue à leurs élèves.
La jurisprudence Malikite fut propagée par lui dans tout le pays. En parallèle, il fut
aussi un grand général qui lança de nombreuses campagnes contre les royaumes
chrétiens du nord, suivant ainsi la voie de son père.
Ensuite, son fils, Al Hakkam I régna de 180H à 206H (796 à 822). Quant à lui, il était
différent de son père, et de son grand père. Il était réputé pour sa dureté, et sa
fermeté envers les insurgés. On le surnommait « Ar-Rabadhi ». Ce surnom vient de
Ar-Rabadh, une région près de Qurtuba, qui s'est rebellée contre l'Emir, en riposte à
cette insurrection, il fit brûler toutes les maisons de cette région, et les habitants
furent chassés de l'Andalousie. La conséquence de cette répression fut que les
exilés débarquèrent en Crète et y établirent un petit état Islamique, qui a duré un
siècle. A cause des injustices de cet Emir, plusieurs régions du nord sont tombées
entre les mains des chrétiens, comme par exemple Barcelone qui devint le royaume
d'Aragon. Mais par la Grâce d'Allah et Sa Miséricorde, Al Hakkam I s'est repenti vers
la fin de sa vie. Il fut pris de remords, et s'excusa pour ses fautes auprès de son
peuple, alors qu'il avait encore toutes ses capacités physiques et mentales, et cela
durant deux années jusqu'à sa mort. Et il choisit le fils le plus sage, `Abd Ar-Rahman
II pour sa succession, malgré qu'il ne fût pas l'aîné.
`Abd Ar-Rahman II régna pendant 31 ans, de 206H à 238H (822 à 852). Durant son
règne, il se consacra énormément au Jihad, et à la défense des territoires
Musulmans de l'Andalousie. Il mena d'importantes campagnes Jihadiques contre les
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Lors de son règne, il a du faire face aussi aux incursions Normandes. La première
incursion Normande a eu lieu en 229H (août 844), sur les côtes ouest de
l'Andalousie. Ils débarquèrent la première fois à Lishbuna (Lisbonne) venus à bord
de 54 navires, et autant de barques. Ensuite, ils se dirigèrent vers Ishbiliya (Séville)
attaquant sur leur route la ville de Labla (Niebla), ensuite la ville de Qadis (Cadiz), et
la ville de Shaduna (Sidona). Ils pillèrent les villes, enlevaient les femmes, et les
enfants, et tuèrent les hommes pendant 13 jours. La nouvelle parvint à `Abd La II, il
envoya directement ensuite plusieurs brigades et navires commandées par `Issa Ibn
Shuhayd, `Abdullah Ibn Kulayb et Ibn Rustum. Les Normands furent assiégés à
Ishbiliya (Séville), ils subirent les foudres des catapultes de l'armée Musulmane. Plus
de 500 Normands furent tués, et 4 navires détruits à Ishbiliya (Séville). Quant au
village de Talyata (Tejada), les Normands subirent le coup de grâce d'Ibn Rustum, la
majorité des Normands furent tués, et la moitié de leur flotte brûlée.
Les conséquences de cette attaque sur l'Andalousie furent multiples. Tout d'abord la
construction d'une muraille fortifiée à Ishbiliya pour contrer toute tentative d'attaque.
Ensuite, l'industrie maritime Andalous a été renforcée, et les chantiers navales se
sont multipliés et perfectionnés. La flotte Musulmane est devenue ensuite la plus
importante de la région, et veillait à la sécurité des côtes. La dernière conséquence
est que le roi des Normands appelé Horic par crainte de représailles Musulmanes,
envoya une requête à l'Emir de l'Andalousie dans le but d'établir des relations
diplomatiques et un traité de non-agression malgré la distance qui les sépare.
A la mort dur roi Horic, d'autres vagues Normandes s'abattirent en Andalousie, mais
elles furent repoussées, et les Normands subirent de cuisantes défaites. Ensuite, ils
ont privilégié le sud-est et l'Est de la France, où ils y passèrent l'hiver dans une
région qui porte aujourd'hui leur nom (Normandie).
`Abd Ar-Rahman II (Al Awssat) était aussi l'homme qui reprit le contrôle des îles
Baléares qui étaient tombées entre temps aux mains des chrétiens, il mit sur pieds
des flottes militaires qui patrouillaient tout le long des côtes de l'Andalousie, jusqu'au
frontières avec les Francie.
Avec la mort de `Abd Ar-Rahman II (Al Awssat) en 238 H (852 JC) prenait fin la
période forte du règne de l'Emirat Umayyade d'Andalousie. Son fils Muhammad 1er
succéda, ensuite ses deux fils (Mundar et `Abdullah). La période de faiblesse prenait
place en Andalousie après une période de puissance et d'hégémonie sur toute la
région. C'est là encore l'effet de la Règle d'Allah qui ne change pas. La chute
n'intervient pas par surprise, ou instantanément mais elle se fait au fil du temps,
étape par étape, jusqu'à ce que le fond soit touché.
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Encore une fois, lors de la période forte de l'Emirat, le monde et ses richesses
s'ouvraient aux Musulmans d'Andalousie. L'argent et les biens augmentaient chez les
gens, au point qu'il n'y avait plus de pauvres dans le pays. Les gens ont été séduits
par les richesses de ce monde. Et comme le Prophète (Paix et Bénédiction d'Allah
sur lui) a dit : « Par Allah, ce n'est pas la pauvreté que je crains pour vous, mais je
crains pour vous que la vie d'ici bas étalent à vous ses bienfaits, comme elle les a
étalés pour ceux qui étaient avant vous. Je crains que vous ne vous disputiez pour
les posséder tout comme ceux qui étaient avant vous se sont disputés, et qu'elle
vous anéantisse comme elle a anéantit ceux qui étaient avant vous » Rapporté par
Bukhari et Muslim.
Le Prophète (Paix et Bénédiction d'Allah sur lui) craignait fermement cette séduction
pour les Musulmans. Et comme il (Paix et Bénédiction d'Allah sur lui) dit : « Chaque
communauté a sa Fitnah, et la Fitna de ma communauté c'est l'argent » Le Messager
d'Allah mettait en garde contre les séductions de ce bas monde constamment.
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aux gens que chaque jour de la semaine a son repas respectif, et d'autres étrangetés
du genre. Il conta aux gens aussi les récits des émirs et princes de Baghdâd, et
autres milles et une nuits. Les gens ont commencé à l'apprécier et à l'aimer lui et la
musique, et les chanteurs comme lui se sont multipliés. Même la danse s'est
propagée chez les hommes et les femmes.
Cela se passait durant le règne de `Abd Ar-Rahman II (Al Awssat), cet homme qui
s'est voué à la science et à la culture Islamique, à l'économie et à la défense du
pays. Malgré le grand nombre de savants religieux présents en Andalousie, Ziryab
réussit à contourner les gens de la science, et à les attirer par sa mélodie. Les gens
ont délaissé l'écoute des Hâdiths prophétiques, et des récits des pieux
prédécesseurs pour aller écouter Ziryab. Pire encore, les gens ont délaissé l'écoute
et la lecture du QurAn en échange des chansons de Ziryab.
Ce cas n'est pas nouveau dans l'Histoire Islamique. Un homme parmis les mécréants
appelé Nadr Ibn Al Harith à l'époque du Prophète (Paix et Bénédiction d'Allah), en
voyant les gens pleurer autour du Messager d'Allah et touchés par les versets du
QurAn qui étaient récités, décida de partir chez les Perses. Il resta là une certaine
période assez longue, apprenant les récits de Rustum et d'Isfindyar, et les histoires
Perses. Il acheta même deux chanteuses qu'il ramena avec lui en Arabie. A La
Mecque, lorsqu'il voyait un homme qui penchait un peu vers l'Islâm, il lui envoya une
chanteuse pour lui chanter les récits et les épopées des Rois Perses jusqu'à ce qu'il
soit détourné de la Religion. C'était sa guerre anti-prédication Islamique, et le verset
suivant du Livre d'Allah fût révélé :
« Et, parmi les hommes, il est [quelqu'un] qui, dénué de science, achète de
plaisants discours pour égarer hors du chemin d'Allah et pour le prendre en
raillerie. Ceux-là subiront un châtiment avilissant. » Sourate Luqman : 6
Le compagnon `Abdullah Ibn Mass'ud (Puisse Allah être Satisfait de lui) jura même
que ce verset a été révélé pour la chanson.
Plus les gens se vouent à la Religion, à la Science, s'attachent aux mosquées, plus
Satan s'active et complote pour détourner les Musulmans du chemin d'Allah, par
l'intermédiaire de personnes comme Ziryab et d'autres.
Malheureusement malgré l'écoulement de plus de 1200 ans, Ziryab reste très connu
dans le Maghreb arabe. Peu de gens savent qui sont As-Samh Ibn Malik Al Khulani,
et 'Anbassa Ibn Suhaym (Qu'Allah leur fasse Miséricorde), peu entendent le récit de
`Uqba Ibn Al Hajjaj ou connaissent la vie de `Abd Ar-Rahman Ad-Dakhîl, et encore
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moins les commandants des armées Musulmanes qui ont marché sur les Perses et
les Romains. Mais beaucoup savent qui est Ziryab, et connaissent sa biographie en
détails, plus encore aujourd'hui ses poèmes sont chantés de Tunis à Rabat, et à
l'école on enseigne aux élèves qu'il fut de ceux qui ont été à la base d'une
renaissance lumineuse, et qu'il a « combattu pour les arts » mais les gens ne savent
pas que Ziryab et les autres de sa catégorie furent une des causes principales de la
chute de l'Andalousie.
`Umar Ibn Hafsun (240-306H 855-919 après JC) est de la génération des Muwaladin
(ceux qui originaires d'Andalousie, les non-Arabe). C'était un bandit de grands
chemins qui menait une petite bande de 40 hommes. Plus les gens se vouaient à ce
monde et délaissaient le Jihad dans le Sentier d'Allah, plus les bandits et criminels
augmentaient. Ce `Umar Ibn Hafsun terrorisait la population dans le Sud de
l'Andalousie, ses partisans ont augmenté en nombre jusqu'au jour où il finit par
contrôler tout le sud du pays.
En l'an 286 H (899 après JC), cet homme a fait quelque chose qui n'a pas eu lieu
plusieurs fois dans l'Histoire Islamique en général et l'histoire Andalouse en
particulier. Ainsi après 22 années de rébellion, il apostasia et déclara délaisser l'Islâm
pour le christianisme. Il a changé de nom et s'est nommé Samuel dans le but bien
entendu de recevoir le soutien et l'appui du royaume chrétien de Léon au Nord. Une
partie des Musulmans qui le soutenaient l'ont délaissé, mais il réussit à recevoir l'aide
du royaume de Léon, au moment où le Jihad contre les royaumes chrétiens s'était
arrêté.
Les chrétiens du Nord ont commencé à violer les frontières, et à attaquer les
Musulmans d'en haut. Au sud, Samuel l'Apostat (`Umar Ibn Hafsun) faisait de même.
Il fut aidé et soutenu par les chrétiens, comme le fut auparavant `Abdullah Ibn Abi Ibn
Salul envoyé à Médine par les Qureish pour combattre le Messager d'Allah (Paix et
Bénédiction d'Allah sur lui)…
1- Situation générale de l'Emirat Umayyade vers l'an 300 H (913 après JC)
Parmis les autres insurrections, il y avait celle d'Ibn Hajjaj à Ishbiliya (Séville). Cette
insurrection a aidé celle de Samuel contre le pouvoir de Qurtuba (Cordoue). A
Valencia aussi, la région vivait une autre insurrection, ainsi qu'à Saraqusta
(Saragosse) au Nord.
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En l'an 300H (913 JC), l'Andalousie était éclaté en plusieurs petits états qui se faisait
la guerre.
Voilà qu'un troisième royaume chrétien voit le jour, durant la deuxième phase de la
« Période de l'Emirat ». C'est le royaume de Navarre, qui s'est détaché du royaume
de Léon (situé dans le pays Basque aujourd'hui).
Ces royaumes craignaient l'Emirat Umayyade durant sa première ère, mais suite aux
événements qui ont affaiblis le pouvoir central, ils se sont permis de lancer des
incursions en terre Islamique, tuant et enlevant les Musulmans des villes du nord du
pays.
Un événement montrant l'ampleur de la discorde durant cette ère c'est sans doute
l'assassinat de l'héritier de d'Emirat, Muhammad Ibn `Abdullah par son frère. C'est en
réalité l'aperçu de la situation lorsque les Musulmans délaissent l'au-delà pour la vie
d'ici bas, lorsqu' ils se séparent et se divisent, occupent leur vie avec des Ziryab et à
ramasser les richesses. On se retrouve avec des royaumes chrétiens qui attaquent
au nord, des insurrections sur tout le territoire, l'assassinat de l'héritier au trône de
l'état Islamique, etc. Pour qu'à la fin, un grand pays se retrouve sans personne pour
la diriger.
L'affaire s'est encore plus assombrie et elle s'est encore plus détériorée avec l'arrivée
d'un nouveau pouvoir au Maghreb. Cet état était sans nul doute le plus grand danger
pour l'Andalousie.
L'état chiite Fatimide (ou l'état `Ubaydite) est né en 296 H (909 JC), juste avant
l'année 300H (fin de l'Emirat Umayyade). Cet état chiite était mauvais et pervers, ses
premières activités furent l'assassinat, l'arrestation, et l'exécution des Savants d'Ahl
As-Sunna au Maghreb et la propagation de leur dogme à travers toute la région en
passant par Tunis et l'Egypte jusqu'au Shâm.
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Le peuple à cette époque avait changé, il ne pensait plus au Jihad, un esprit contraire
se véhiculait parmis les gens. Les gens pensaient qu'il n'était plus bénéfique
d'essayer de changer la situation, ils se disaient perdus, et n'avaient plus d'espoir en
une réforme.
Conclusion
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