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Rapport du mois d’avril 2010 du centre « Skeyes » sur les violations des
libertés de la presse et de la culture
Liban
Nombre d’événements liés aux libertés de presse ont été enregistrés au Liban
durant le mois d’avril, dont la destruction du véhicule d’un journaliste,
considérée comme un « un message d’intimidation », le piratage du site
« agence de presse nationale » par des hackers israéliens, la plainte déposée
par un parti politique libanais contre un journal, ainsi que nombre de
jugements judiciaires rendus par la cour des publications et la cour de
cassation à l’encontre de certaines institutions médiatiques libanaises.
Fondation Samir Kassir, Immeuble Aref Saghieh (Rez-de-chaussée), 63, rue Sioufi, Achrafié, Beyrouth, Liban
Tel /Fax:00961 1 397334, cell: 00961 3 372717, Courriel: info@skeyesmedia.org
Centre pour la liberté de la presse et de la culture
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Syrie
société publique d’engrais à Alep. Les vols ont dépassé, selon l’enquête, un
milliard huit cent millions livres syriennes durant 17 mois. L’enquête a
révélé d’autres violations et vols dépassant les deux milliards trois cent
millions livres syriennes. A mentionner que les services d’inspection syriens
ont prouvé la crédibilité des sources publiées. Cependant, les pressions
politiques ont réussi à exonérer les impliqués de leurs tâches administratives
et à saisir leurs actifs tout en condamnant les journalistes qui ont divulgué la
vérité.
- (14/4) des arrestations en masse dans la ville Al Raqa sur la base des
événements du « Norouz » :
Les services de sécurité syriens ont mené une grande campagne d’arrestation
dans la ville Al Riqa suite aux événements ayant éclaté lors de la célébration
de la fête « Norouz » (le nouvel an kurde) célébré le 21 mars faisant nombre
de morts et de blessés parmi les manifestants qui brandissaient des drapeaux
et des slogans et qui ont été victimes des balles réelles tirées par les forces de
sécurité.
- (16/4) des services de sécurité syriens attaquent le site du parti « Al
Hadatha »:
Le site officiel « Al Hadatha » du parti de la modernité et de la démocratie
de la Syrie a été victime de piratage selon des informations diffusées sur les
pages du site indiquant que « le serveur lié au site a été intentionnellement
victime de piratage par des services de sécurité syriens ». Le site a découvert
la source de l’attaque par la nature « des traces laissées » sur le site tels que
les nouvelles couvrant les activités de l’opposition syrienne et les violations
perpétrées par les services de sécurité à l’encontre des opposants, outre des
nouvelles politiques et sociales. Et d’ajouter, que le site a repris sa diffusion
de façon « expérimentale » pourvu qu’il reprenne sa diffusion normale le
plus vite possible.
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Cisjordanie
Le mois d’avril pareil aux autres mois de l’année en cours, s’est marqué par
la poursuite des arrestations, des convocations et des attaques directes, à un
rythme qualifié parfois de dangereux et de brutal. Parmi les violations
perpétrées par les forces d’occupation israéliennes à l’encontre des
journalistes apparaît au devant de la scène une attaque où les soldats
israéliens ont pris un journaliste palestinien comme bouclier humain alors
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qu’ils lançaient des bombes et des balles réelles contre des manifestants
s’opposant au mur de séparation à Bal’in.
D’autre part, une large campagne de fermeture des chaînes et stations locales
a été menée en Cisjordanie suscitant un désastre en matière de liberté de
presse et d’étouffement de voix. Ce qui suit certains événements et incidents
enregistrés en avril :
Arrestation/convocation/libération:
- (9/4) les forces israéliennes arrêtent un chercheur de l’institution
« Bitsilm » :
Les forces israéliennes ont arrêté Haytham Al Khatib, photographe de
l’institution israélienne pour les droits de l’Homme « Bitsilm » alors qu’il
assurait la couverture de la manifestation pacifique organisée dans le village
de Bal’in. Les soldats israéliens ont saisi son appareil photo et l’ont conduit
dans un véhicule militaire à la colonie juive Benyamin proche de Ramallah
pour interpellation.
- (10/4) les forces israéliennes font irruption dans les locaux d’activistes
de paix américains :
Les forces israéliennes ont fait irruption au siège de Michigan Peace team
abritant nombre de militants américains, dans le village Huwwara au sud de
la ville de Naplouse en Cisjordanie.
La directrice de Michigan peace team Marta Larsen a affirmé que les
soldats « ont défoncé la porte centrale du bureau en lançant des bombes
sonores. Ils ont également saccagé les meubles ». Marta Larsen a fait savoir
à certains médias palestiniens « les harcèlements et les provocations dont
nous sommes victimes sont à l’origine de notre mission visant à transmettre
la misère et la douleur des palestiniens au citoyen américain, contrairement
à la volonté de l’occupation israélienne ».
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été détenu auparavant pendant quelques jours dans la prison du service des
renseignements palestinien.
- (10/4) les forces israéliennes arrêtent un journaliste et une dizaine de
militants :
Les forces israéliennes se sont attaquées par les bombes à gaz et les balles en
caoutchouc aux manifestations pacifiques organisées dans le village de Beit
Amir dans la ville d’Hébron en Cisjordanie. Une dizaine de manifestants
ont été arrêtés dont cinq militants israéliens ayant pris l’habitude de
participer aux marches et manifestations palestiniennes pacifiques, alors que
les 5 autres sont des palestiniens faisant partie du comité national de
résistance au mur de l’Apartheid et à la colonisation. Il s’agit de Mohamad
Awad, porte parole du comité national de résistance au mur de l’Apartheid et
à la colonisation, Younes Arar, Moussa Abou Maria, Mohamad Ayad et
Sakhr Abou Maria. A été également arrêté le photographe de l’agence
France Presse Hazem Badr qui assurait la couverture de la marche de Beit
Amir, cependant il a été relâché après 4 heures.
Lors d’un entretien accordé au centre « Skeyes », Awad a précisé qu’il a été
arrêté à 13 heures et libéré vers 2h du matin, après l’intervention de la
société « Bitsilm » et le versement de 200 dollars, après l’aveu de
l’investigateur israélien confirmant qu’aucune charge n’a été retenue contre
moi ». Bien que Awad a été libéré, le reste des membres du comité sont
toujours en détention, et les forces israéliennes refusent de les libérer
qu’après versement d’une amende de 400 dollars pour chacun. Le destin des
militants israéliens reste inconnu.
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Attaque directe :
- (24/4) les forces israéliennes utilisent un photographe comme bouclier
humain :
Les forces israéliennes ont utilisé le photographe de l’agence européenne à
Hébron Najeh Al Hachlamoun comme bouclier humain lors des
affrontements ayant survenu entre les habitants du village « Beit Ommar » et
les soldats israéliens. Les soldats ont saisi les appareils photos
d’Hachlamoun et les ont déposé dans leur véhicule militaire tout en forçant
le journaliste à se mettre près du devant du véhicule alors que des dizaines
d’habitants jetaient des pierres contre les soldats qui, eux aussi, lançaient des
bombes à gaz en direction des habitants. Al Hachlamoun a souffert de
suffocation et a été cible des jets de pierres et de cailloux.
Irruption/fermeture :
- (19/4) l’autorité palestinienne ferme 5 chaînes télévisées à l’exception
de « Naplouse » et « Panorama » :
L’autorité palestinienne a fermé 5 chaînes télévisées pour absence
d’accréditation et de licence nécessaire pour la diffusion, laissant seulement
2 chaînes en diffusion. Un jour après la fermeture, plusieurs décisions
divergentes ont circulé parmi les propriétaires des chaînes fermées dont
certaines évoquent la reprise de diffusion, et d’autres mettent en garde contre
la violation de la décision d’interdiction, suscitant ainsi le trouble dans les
milieux médiatiques palestiniens. Les chaînes de télévision fermées
sont : « Asia », « Adwa’ », « Bis » et « Al Jala » alors que « Naplouse » et
« Panorama » ont été exemptés de cette décision.
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Gaza
La vague de convocation des journalistes et des écrivains a repris le devant
de la scène dans la bande de Gaza durant le mois d’avril et a failli dépasser
la campagne quasi organisée qui est menée contre les groupes de danses
occidentales dans la bande de Gaza et couronnée par l’arrestation des
membres de la bande « Break dance » formée de 13 jeunes musiciens par les
agents de la police du gouvernement de Hamas, alors qu’ils étaient sur
scène. Ils ont été détenus pendant 5 heures environ. De même, une série de
violations a été enregistrée allant de l’interdiction des photographes de
prendre en photo les cadavres des deux palestiniens exécutés par « Hamas »,
et la campagne des critiques visant certaines agences de presse et certains
sites et menaçant les employés, jusqu’à l’intervention d’Israël prenant pour
cibles les journalistes lors de son incursion dans la bande de Gaza et ouvrant
le feu intentionnellement contre les manifestants lors de la protestation
organisée à l’est du camp Al Maghazi au milieu de la bande faisant 5 blessés
palestiniens dont une écrivaine d’origine malte.
Comme suit la série des violations et événements perpétrés dans la bande :
photos, cependant les colons ont prétendu devant la police que les 2 militants
les ont attaqué. La police israélienne a procédé ainsi à l’arrestation des 2
français après avoir déposé une plainte contre eux. Cependant, ils ont été
relâchés le lendemain.
- (9/4) 4 militants des droits de l’Homme arrêtés et éloignés par force
lors de la manifestation de Cheikh Jarrah :
La police israélienne a arrêté 4 activistes israéliens alors qu’ils participaient
à la manifestation de protestation hebdomadaire de Cheikh Jarrah organisée
régulièrement contre la colonisation juive dans le quartier. La police a
prétendu qu’ils ont été arrêtés lorsqu’ils se sont approchés des maisons
palestiniennes accaparées par les colons « et ont refusé de leur obéir et de se
joindre au reste des manifestants dans les lieux consacrés à la
manifestation ». En revanche, les manifestants ont confirmé que la police les
a forcés à se disperser et a procédé à l’arrestation arbitraire des 4 activistes.
Jordanie
La situation tendue prévalent sur la scène médiatique et culturelle durant les
mois de février et de mars s’est apaisée. 3 incidents seulement ont été
enregistrés durant le mois d’avril dont l’émission d’un 2ème circulaire par le
département d’impression et de publication jordanien confirmant la décision
du procureur général de la cour de sûreté de l’Etat, interdisant les médias
locaux de diffuser des nouvelles sur l’affaire de « corruption d’extension de
la raffinerie pétrolière ». Ce qui suit les événements enregistrés :
- (6/4) publication d’une 2ème circulaire interdisant la diffusion de
nouvelles sur l’affaire « d’extension de la raffinerie pétrolière » :
Le service d’impression et de publication jordanien a émis une 2ème
circulaire confirmant la décision du Procureur général de la cour de sûreté de
l’Etat interdisant les médias à diffuser toute nouvelle, critique, ou matière
sur l’affaire de « corruption d’extension de la raffinerie pétrolière », sans le
consentement préalable du procureur général de la cour de sûreté de l’Etat et
sous peine de responsabilité ».
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Les administrations des 4 sites ont publié un rapport dans lequel ils ont
exprimé « leurs craintes – découlant d’informations – d’intentions cachées
hostiles à la presse électronique, qui seront traduites dans les travaux et les
résultats de la conférence ». Elles ont également confirmé qu’elles « ne sont
pas concernées par les travaux de la conférence et ne s’engagent pas à
respecter ses résultats, refusant l’intention camouflée du gouvernement à
établir et promulguer des législations régissant les médias électroniques en
Jordanie, contrairement aux directives et recommandations de sa Majesté le
roi ».
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