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rhéologie
Sébastien PONCET
(sebastien.poncet@univ-amu.fr)
Année 2012-2013
Détente élastique,
mémoire du fluide
1929: Bingham (chimiste): naissance de la rhéologie (du grec « rheô » couler et « logia » théorie)
- discipline née de l’incapacité des théories classiques de la mécanique des fluides et
des solides au XIXe siècle à prédire le comportement de nombreux matériaux (verre, bois, …)
- étude de la déformation et des écoulements
- science des mouvements de la matière en réponse à une sollicitation.
- Exemples: la mousse à raser ou la peinture peuvent s’étaler mais ne coulent pas.
NOMBRE DE DEBORAH
(d’après Prof. M. Reiner, Physics Today, 1964)
De =
Nombre de Déborah:
une déformation – propriété
intrinsèque de la matière.
tobs Temps d’observation
entre 10-2 et 103 secondes
A l’échelle humaine:
Temps de relaxation >> temps d’observation → solide
Temps de relaxation << temps d’observation → fluide
Pour les ouvrages d’art (ponts, tunnels), le temps d’observation est la durée de mise
en service. Il est à comparer au temps de relaxation du béton.
CONTRAINTE
Forces surfaciques à courtes portées dont l’origine est dans les interactions moléculaires qui assurent la
cohésion du liquide (pression, forces visqueuses…). Sur un élément de surface dS, de normale unité n,
cette force de surface s’écrit:
dF = σ .n dS
Le tenseur des contraintes est noté σ. Il est symétrique. Les termes diagonaux sont les contraintes
normales et les autres sont les contraintes tangentielles.
Dans un fluide en mouvement, il se décompose en 2 parties:
CONTRAINTE (2)
Cisaillement pur – Ecoulement de Couette plan
τ yy
PAROI MOBILE
τ xy
τ xx
τ zz
PAROI FIXE
du U
τ xy = τ yx = µ ≈µ
dy h
DEFORMATION
Sous l’action des contraintes, un matériau va se déformer.
Cisaillement pur
à l’instant t à t+dt
M 0 ( x, y , z ) M 0' ( x + ξ , y , z )
Vitesse du fluide parallèle à l’axe des x
M ( x , y + dy , z ) M ' ( x + ξ + ( dξ / dy )dy , y + dy , z )
On appelle déformation, la variation du déplacement lorsqu’on passe d’une couche à une couche
infiniment voisine: dξ dγ d dξ d dξ du
γ= = tan α γɺ = = = =
dy dt dt dy dy dt dt
Ici, la vitesse de déformation et le taux de cisaillement sont égaux.
∂vi ∂v j
Le taux de cisaillement dans le cas général en 2D s’exprime par: eij = +
∂x j ∂xi
VISCOSITE DYNAMIQUE
y
Surface A
effort tangentiel Il faut exercer un effort tangentiel pour
x UP maintenir la paroi en mouvement et à une
vitesse constante UP.
F paroi mobile
L’intensité τP de la densité surfacique d’effort
vitesse du fluide
associée est proportionnelle à l’intensité du
h taux de cisaillement :
paroi fixe
F dV UP
Ecoulement de Couette plan = τ yx = µ x = µγɺ τP = µ
A dy h
µ ν
µ/ρ
Rappel: ν=µ ρ
Influence de la température
Viscosité dynamique (Pa.s)
Température (°C)
Loi de Newton vraie pour l’air, l’eau, le pétrole, l’alcool, les gaz, le glycérol, le miel…
Equations
•Équations de conservation:
Matériau
- conservation de la masse = équation de continuité div V = 0 incompressible
DV ∂V
ρ = ρ + (V .grad )V = divτ + f Équation de
∂t
Dt Cauchy
avec f forces volumiques à longues portées (gravité, forces électriques, magnétiques…).
•Relations constitutives qui dépendent des propriétés et de la nature du matériau:
Hypothèses :
•Écoulement isotherme
•Écoulement stationnaire et inertie négligeable
•Écoulement homogène, pas de glissement
Fluides non newtoniens
• Exemples de fluides complexes ou non newtoniens:
ketchup, moutarde, mayonnaise, harissa, eau + maïzena, sang, polymères, peinture, neige, boue, crème…
Cela est dû à la présence dans le fluide de structures de grande taille par rapport à l’échelle atomique (ex:
gouttelettes dans des émulsions, particules dans des suspensions…)
Par contre, la viscosité apparente du fluide n’est ici pas constante contrairement au cas d’un fluide
newtonien. La viscosité apparente du fluide dépend du taux de cisaillement !
n −1 Équation constitutive du
µ app = K γɺ ⇒ τ = K γɺ n fluide dite de type loi de
puissance ou d’Ostwald –
de Waehle
K indice de consistance (Pa.sn)
n indice d’écoulement ou de comportement
↓
ou rhéofluidifiant, µ↓
(viscoplastic shear-thinning)
(linear newtonian)
(shear strength)
↑
ou rhéoépaississant, µ↑
(viscoplastic shear-thickening)
taux de cisaillement
(shear strain rate)
Exemples de rhéogramme pour quelques produits alimentaires
contrainte
D’après A. Hamza-Chaffai,
Sciences des Aliments,
11, 1991.
(comportement
newtonien)
Taux de cisaillement
Résultats dépendant du
mode opératoire (types de
rhéomètres), de la température
µ0_µ∞
1 + (τ yx / τ 1/ 2 )α −1
τ = [µ ∞ + ]γɺ Cross
1 + (λγɺ ) n
µ0_µ∞
τ = [µ ∞ + ]γɺ Williams
(1 + λ ² γɺ ²) n
1 + (λγɺ ) n
τ =[ ]²µ ∞γɺ Quemada
α + (λγɺ ) n
1 + α γɺ
τ =[ ]²µ 0 γɺ Stoltz-Ravey
1 + β γɺ
1 + αγɺ SANG
τ =[ ]µ γɺ Olroyd (1950)
1 + βγɺ 0
τ = [µ ∞ + (µ 0 _ µ ∞)
1 + log(1 + λγɺ )
1 + λγɺ
]γɺ Yeleswarapu
…
Fluides pseudoplastiques ou rhéofluidifiants (n<1):
La viscosité apparente (effective) diminue lorsque le gradient de vitesse (la contrainte) augmente.
Exemples: huiles et graisses utilisées en rhéofluidification, sang, solutions de polymères, shampoing,
concentrés de jus de fruits, encres d’imprimerie…
Remarque: seuil + rhéofluidifiant = fluide de Casson
λ temps caractéristique
τ0
loi de Shandraw: τ = τ 0 + µ∞γɺ − τ 0 exp( −bγɺ )
Canmet
Exemples:
•suspensions de solides dans un liquide,
solutions de polymères…
•Crèmes et émulsions, pâtes dentifrices, ciment
frais, concentrés de tomate.
D’après Coussot et al., PRL 88, 2002
viscosité plastique
du τ0
Loi de Bingham τ = τ 0 + µ µ app = µ +
dy du
peintures
dy
du
Loi de Casson τ = τ 0 + µ
Argiles, sang dy Fluides à seuil et
n rhéofluidifiants
Loi de Herschel-Bulkley τ = τ + A du
0 dy
peintures
Liquide
de
Débit QV
Liquide
Newtonien Bingham
Liquide
Liquide Newtonien
plastique
Contrainte
de
seuil
Bingham
n
Contrainte Contrainte de taux de ∂V
seuil cisaillement cisaillement ∂y
Exercice : L’écoulement d’une peinture le long d’un mur vertical.
Hypothèses:
1. peinture = fluide à seuil de type Bingham,
2. écoulement 2D stationnaire,
3. couche de peinture de même épaisseur
quelque soit x.
Question:
Déterminer l’épaisseur maximale de peinture à partir
de laquelle on observera un écoulement de
peinture le long du mur vertical.
∂P 1 ∂τ xy 1 ∂τ xy
0 = − + g + 0=g+
∂x ρ ∂y ρ ∂y
0 = ∂P ⇒ P = Cte( x) or dP/dx=0 à l’interface donc dP/dx=0 partout.
∂y
+ conditions aux limites: τ yx ( y = 0) = 0
u (δ ) = 0
τ yx = _ ρgy
du
ρgy = τ 0 + µ τ >τ0
dy
du
=0 0 ≤τ ≤τ 0
dy
L’épaisseur maximale atteinte δmax est obtenue pour τ=τ0 et du/dy=0. On a ainsi:
ρgδ max = τ 0
τ
⇒ δ max = 0
ρg
Une couche de peinture plus épaisse que δmax induit un écoulement de peinture dans la direction
x le long du mur.
Thixotropie (1)
Les fluides thixotropes ont une viscosité qui diminue avec le temps quand on leur applique
une contrainte constante. Après suppression de cette contrainte, on ne retrouve la viscosité
initiale qu’après un certain temps plus ou moins long. C’est un phénomène réversible. Tous les
fluides sont plus ou moins thixotropes.
Ex.: moutarde, ketchup, yahourt, peintures, boues de forage, pâte de gypse, certains polymères.
Le caractère thixotrope de certaines peintures est exploitée en ajustant le temps de
restructuration en fonction des besoins. Ces peintures ne doivent pas couler au repos avant
séchage mais on doit pouvoir les étaler facilement. Cette propriété est obtenue en ajoutant de
fines particules d’argile le plus souvent. Au repos, cela forme des agrégats et cela permet
d’ajuster la cinétique de re-/destructuration.
Thixotropie (2)
L’inverse de la thixotropie est la rhéopexie. Ces fluides ont une viscosité qui augmente avec le
temps quand on leur applique une contrainte constante. Après suppression de cette contrainte,
on ne retrouve la viscosité initiale qu’après un certain temps plus ou moins long.
Temps de réarrangement de la
t
De = structure interne du fluide.
τ
charge décharge τ = τ 0 + µγɺ + τ c e −t / λ
τ equilibre τ structurel
contrainte à prend en compte la
l’équilibre thixotropie
Thixotropie (3): le cas du ketchup
= viscosité
Taux de variation de du
τ =µ dτ
la contrainte petit
dy µ dτ du
τ+ =µ µ app = µ + 1 − dt
dτ du A dt dy du
=A
Variations rapides de A
la contrainte de cisaill.
dt dy dy
Viscoélasticité
viscoélastique Gonflement retardé à l’extrusion pour visqueux
une solution aqueuse de 5% de
polyacrylamide lorsque Re augmente.
D’après D.V. Boger & K. Walters,
Rheological phenomena in focus,
Elsevier, 1993
Un jet laminaire issu d’un orifice se contracte sous l’effet de l’accélération due à la pesanteur. Un
fluide viscoélastique présente un ralentissement et un élargissement du jet dus aux contraintes
orthogonales et aux contraintes de cisaillement.
Inversion du sens de
l’écoulement
New tonien
Viscoélastique
récupération
Il s’établit un profil de vitesse parabolique lorsque les forces de viscosité prédominent. En
régime permanent, si les viscosités d’un fluide newtonien et d’un fluide viscoélastique sont
les mêmes, les profils de vitesse sont identiques pour un même débit.
Le profil de vitesse peut être traduit visuellement en colorant le fluide à un instant donné. Le
colorant se propage dans le tube avec un front parabolique, ce qui retrace le profil de vitesse.
Si on stoppe le débit, ce front de couleur se conserve pour un fluide newtonien alors qu’il se
rétracte pour un fluide viscoélastique suite à la récupération élastique. Cela peut poser des
problèmes pour des écoulements transitoires (vannes,…).
Autres exemples: la pâte à pain, des fibres textiles artificielles, les gelées, certaines
mousses…
Approches expérimentales
MESURES 2D ou 3D résolues en temps
•Méthodes optiques: visualisation directe, suivi optique de particules, microscopie…
•Imagerie par résonances magnétique, vélocimétrie ultrasonore…
⇒Méthodes coûteuses en temps et en argent et pas nécessaires pour des
industriels (agroalimentaire, traitements des eaux…)
MESURES GLOBALES
•Mesure de débit à travers un tube sous une pression donnée
•Mesure de vitesse de la chute d’une bille dans un fluide (Viscosimètre de Haake)
•Mesure du temps de vidage d’un certain volume de fluide à travers un entonnoir
⇒ Bonnes approches pour des fluides newtoniens !
⇒ 2 problèmes pour des fluides non newtoniens :
1. Le taux de cisaillement dans ces dispositifs est parfois difficile à calculer.
2. Le taux de cisaillement n’est pas constant.
D’où le besoin d’utiliser des géométries où le taux de cisaillement est connu et quasi
constant dans le volume de mesure.
Deux grandes familles d’instruments pour la rhéologie
rhéomètre cône-plan
rhéomètre de
Taylor-Couette
Ostwald
Ubbelohde
Cannon-Fenske
D’après J.F. Steffe, Rheological methods in food process engineering, Freeman Press, 1996.
Rhéomètre de Couette
Cylindre intérieur tournant
R1
fluide
R2
Cylindre extérieur
fixe
R12 R22
Ω 2
∂V V 2Ω
V= 2 − R1r
γɺ = − =
2
R2 − R1 r ∂r r 1 − ( R1 / R2 )2
M 2Ω R22
τ = τ rθ ( R1 ) = = µ contrainte sur le cylindre intérieur
2π l R12 R22 − R12
Ω R12 R22 R2 − R1 M
M ( R1 ) = 4π µ et µ=
R22 − R12 2π l R13 Ω
Rhéomètre cône-plan 3M
Ω τ= contrainte
2πR 3
Cylindre en rotation
≈20 mm
R≈
Ω
(ou fixe)
γɺ = taux de cisaillement
α
α ≤ 4° 1 mm
3α M
µ= viscosité dynamique
2πR Ω 3
« Mooney-Couette »
Alignement
cristaux liquides
Déplétion
émulsions
Approche locale indispensable
• Écoulements instationnaires
Approche résolue en
temps indispensable
Expression du débit Q: Q = ∫ ∫ V (r ) r dr dθ = π ∫ 2r V (r ) dr
0 0 0
R R
dV
⇒ Q = π [r V (r )] − π ∫ r
2 R
0dr = −π ∫ r 2 dV
2
0
dr 0
=0
τ r τ
= τ P
R
τP R ⇒ Q = ∫ ( R) γɺ ( dτ )
2
τP τP
γɺ = −dV / dr 0
Application : Ecoulements laminaires en conduite cylindrique de section circulaire
τP
πR 3 2
Formule de Rabinovitch-Mooney: Q = 3 ∫ τ γɺ (τ ) dτ
τP 0
loi de comportement
τP
τ πR 3 3 πR 3 πR 3 R ∆P
Pour un fluide newtonien: γɺ = ⇒ Q = 3 ∫ τ dτ = τP =
µ µτ P 0 4µ 4µ 2 L
πR 4 ∆P πD 4 ∆P
⇒Q= = Loi de Poiseuille
Loi d’Ohm 8µ L 128µ L
Q R 2 ∆P débit volumique
Vm = 2 =
πR 8µ L τP 8 16
R ∆P 8V ⇒ C f = = ⇒ C f =
τP = = µ ( m ) 1 RVm Re D
ρVm ρ 2
2 L D 2 µ coefficient de frottement
γɺ
r ∆P dV ∆P 2 r r
τ= = −µ
profil parabolique
⇒ V (r ) = R [1 − ( ) 2 ] = 2Vm [1 − ( ) 2 ]
4 µL
de vitesse
2 L dr R R
2R Q
L>>R
1 8Vm Q
( )= 3
4 D πR
1/µ
µ 8Vm
τP / 4 = ( )
4 D
Application : Ecoulements en conduite cylindrique de section circulaire
τ
⇒ γɺ = ( )1/ n
K
τP 2 n +1 τP
πR 3 2 τ πR 3
1/ n
⇒ Q = 3 ∫ τ dτ = 3 −1/ n ∫ τ n dτ
τP 0 K τ PK 0
πR 3
(τ P ) n = n πR 3 τ P
1/ n
n 3 n +1
⇒ Q = −1/ n 3
K τ P 3n + 1 3n + 1 K
R ∆P
1/ n
n
⇒Q= πR 3 débit volumique
3n + 1 2 LK
• n<1 (rhéofluidifiant) → ∆P/L croît moins vite que Q.
• n>1 (rhéoépaississant) → ∆P/L croît plus vite que Q.
• n=1 (newtonien) → on retrouve la loi de Poiseuille.
Q n R∆P
1/ n
R ∆P
Vm = 2 = R 16
πR 3n + 1 2 LK τP 2 L Cf =
⇒ Cf = 1 = ⇒ 4 n
n
D n 2−n
R ∆P ρVm2 1
ρVm Vm
n 2 −n 81− n
ρ Vm
τP = 2 2 3n + 1 K
2 L
Nombre de Reynolds pour
D ∆P 3n + 1 8Vm
n
n
τP = = K
un fluide ostwaldien
4 L 4n D ρDVm
n
1− n 4n D
n
τP
n −1 ⇒ Re' =
3n + 1 8Vm
n = 8 ρ (Vm ) 2− n
µ'= = K µ' 3n + 1 K
8Vm 4n D
D K'
n→∞ (dilatance
r ∆P
n
dV
τ= = K− n=3 infinie)
2 L dr
n=1
⇓
n +1 n=1/3
3n + 1 r n
V (r ) = Vm 1 −
n + 1 R
n=0 (pseudoplasticité
infinie)
Application : Ecoulements en conduite cylindrique de section circulaire
τ −τ 0
Pour des fluides à seuil de type Bingham: τ = τ 0 + µγɺ ⇒ γɺ =
µ
τP τP
π R 3 τ 2 (τ − τ 0 ) π R3
Formule de Rabinovitch-Mooney: ⇒ Q = 3 ∫
dτ = 3 ∫
(τ 3 − τ 2τ 0 )dτ
τp τ µP µ Pτ p τ
0 0
πR 3 4 τ 0 1 τ 0
4
⇒Q= τ P 1 − + D ∆P
4µ 3 τ P 3 τ P τP =
4 L
écoulement bouchon à V
constante pour τ<τ0.
Bibliographie
H.A. Barnes, J.F. Hutton & K. Walters, An introduction to Rheology, Elsevier, 1989.
D.V. Boger & K. Walters, Rheological phenomena in focus, Elsevier, 1993.
R.P. Chhabra & J.F. Richardson, Non-newtonian flow and applied rheology, Elsevier, IChemE 2nd Edition,
2008.
G. Couarraze et J.L. Grossiord, Initiation à la rhéologie, Tex & Doc Lavoisier, 2000.
P. Coussot et J.L. Grossiord, Comprendre la rhéologie, EDP Sciences, 2001.
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P. Oswald, Rhéophysique, Belin, 2005.
D. Pnueli, C. Gutfinger, Fluid Mechanics, Cambridge University Press, 1992.
M. Van Dyke, An album of fluid motion, Parabolic Press, 1997.