Professional Documents
Culture Documents
et
par
J. MARGAT
Département d'Hydrogéologie
45 - Orléans-La Source
une clarification, avec la signification du bilan d'eau des nappes est l'ob¬
Introduction
1.1. Définition
1.2.4. Renouvellement
1.3.1. Principes
2.4. Approximation s
2.5. Possibilités pratiques d'établissement des bilans selon les types de nappes
4. CONCLUSION
INTRODUCTION
initialement surtout ponctuels et qualitatifs, sur deux plans : celui de leur ex¬
des objectifs et des notions qu'il convient de dissocier ; c'est ainsi que l'évalua¬
tion des ressources en eau souterraine et l'établissement des bilans des nappes
souterraines sont souvent confondus dans l'esprit des praticiens aussi bien que
doit être bien comprise, et leur confrontation font l'objet principal de cet exposé.
1. Puiser et capter de l'eau souterraine est une pratique très ancienne, et au cours
des âges les procédés techniques mis en action à cette fin se sont perfectionnés
et diversifiés.
d'atteindre et d'exploiter de l'eau souterraine, de même que les débits que l'on
peut extraire sont extrêmement variés selon les points . Mais cette exploitation
ralement une avance sur le progrès des conceptions sur l'origine des eaux
prélevées et l'effet réel des captages, sur celui de la connaissance des lois
Il est vrai que cet empirisme n'a pas entraîhé en général d'inconvénient
majeur dans le passé (il y a eu cependant des exceptions) : cela tint à ce que
les débits prélevés sont restés le plus souvent petits par rapport aux disponi¬
les effets des captages ont été peu sensibles ; en outre, des contraintes écono¬
miques ont heureusement limité, dans la plupart des cas, les exploitations exces¬
faciles.
bien que les progrès récents des méthodes de recherche et des techniques d'action
l'eau ("où et comment trouver de l'eau ?") et de l'objectif quantitatif ponctuel des
l'évaluation des ressources en eau souterraine ("de quelle quantité d'eau peut-on
s'imposent aux possibilités d'exploitation globales d'une nappe , a été liée d'a¬
bord au souci de ne pas "dépenser plus que son revenu", ce qui a donc conduit
naturelles, se sont largement fondés sur les efforts faits pour passer de la des¬
de plus, son étude appelle des méthodes de recherche appartenant à des disci¬
Mais dès que l'on isole une partie du cycle de l'eau de l'ensemble, on
lui définit nécessairement une "entrée" (un amont) et une "sortie" (un aval) dont
et sortant aux limites d'un réservoir aquifère défini, et de parvenir ainsi à une
d'un bassin s'est cependant avéré généralement plus commode à établir que le
bilan d'eau particulier d'un réservoir aquifère, dont l'équation comporte souvent
plusieurs inconnues empêchant d'en tirer par différence une valeur significative.
Dans tous les cas -il convient de le souligner dès le début- les bilans d'eau ont
été établis dans un esprit déterministe. Ils constituent des schémas quantitatifs
plutôt qu'un instrument de prévision dès lors que des composants non négligeables
tion du bilan d'eau (qui s'écrit comme une équation) a été confondue avec l'équi¬
mêmes .
les buts pratiques et la durée. L'hydrogéologue se trouve par suite dans l'obli¬
résultats sont livrés , d'où un danger de conclusions mal fondées sur le plan
pratique .
les bilans que de mieux considérer leur utilité, donc leur place comme objectif
d'étude : cette place est à restreindre dans beaucoup de cas. Il faut dissocier
absolue que d'un choix opérationnel . Les définir c'est décider "jusqu'où il ne
faut pas aller trop loin" dans l'exploitation d'un réservoir. Cette question ne
eux-mêmes.
Rappelons que cette dualité de fonctions d'un aquifère (1) qui s'exprime
et c'est sur elle que doit être fondée toute considération sur les ressources en
eau souterraine.
pratiques de l'exploitation des eaux différentes dans les deux cas. Et celles-ci
voir ne peut plus être retenue dès que les prélèvements d'eau souterraine ne sont
plus négligeables au regard des débits naturels. Les ressources en eau souter¬
raine appellent une définition relative, comprise dans celle des ressources en
eau globales .
1.1. Définition
(1) Ces deux fonctions ne sont toutefois entièrement confondues que dans un aquifère
parfaitement homogène. Dans les conditions réelles un aquifère comporte souvent
pour l'ensemble, tandis que les autres parties de l'aquifère assurent surtout la fonc¬
tion de réservoir.
- 6 -
Commentaires
perdra pas de vue pour autant les grandes différences de qualité qui sépa¬
ces dernières pour tous les usages nobles. Les critères de quantité et de
première fois" n'est généralement pas consommée entièrement et que les resti¬
tutions se font le plus souvent au profit des eaux de surface. Des recycla¬
des projets, la définition des ressources est liée à la prévision des effets
aux limites -sur les débits naturels- de captages projetés. Mais cette pré¬
partie aléatoires. Cette prévision doit donc prendre aussi un caractère proba-
c'est l'une des contraintes intervenant dans la définition des ressources, mais
dont les relations sont parfois entachées de confusion. Aussi a-t'il paru utile de
La notion de débit d'une nappe ne doit pas être confondue, comme elle
r a été et l'est encore souvent dans l'esprit du public, avec celle de débit
tants d'un réservoir aquifère qui, s'ils sont certes moins irréguliers que le
des nappes souterraines, n'en sont pas moins variables. Aussi la connaissance
du débit moyen doit être complétée par des estimations de variance et de fré¬
quence des divers débits définissant des "risques de défaillance" d'après l'ana¬
lyse statistique des historiques dont on dispose (ce qui est facilité lorsqu'il
s'agit de sources).
longues que dans le cas des eaux de surface (au moins 30 jours), ayant diverses
temps) .
Les ressources en eau offertes par une nappe souterraine délimitée étant
une quantité d'eau disponible pendant un temps fixé, elles s'expriment aussi
débit naturel d'une nappe défini plus haut. Telle qu'on a définit les ressources,
on doit poser :
En général, dans le cas des nappes libres, les ressources sont une
que. Les ressources peuvent cependant être très supérieures au débit naturel si
fère à un instant donné. Sa variation est liée à celles de l'ensemble des niveaux
plus régulier d'écoulement aux émergences naturelles. Toute la réserve est régu¬
entre les états de hautes et basses eaux) dénommée parfois "réserve régulatrice"
(1) et assimilée parfois à tort au volume (moyen) débité par la nappe entre les
dates de ces deux états. (C'est seulement dans le cas-limite d'un régime de vi¬
dange non influencé que le volume débité serait égal à la diminution de réserve.
présentées d'une manière qui les fait concevoir comme s'il s'agissait de deux
supérieur seul actif, étant le siège principal des échanges d'eau et du renouvel¬
débit d'une nappe. Mais cett^'image physique" est erronée : la surface piézo¬
différentes d'une même nappe et on sait que la totalité de l'eau est en mouvement
(1) Cette partie variable de la réserve est aussi dénommée "ressources régulatrices"
par les auteurs soviétiques (PLOTNIKOV, 1946, 1962) qui parlent de "volumes de
ressources régulatrices". Mais le terme de ressources est impropre ici à notre sens
La réserve non jjermanente ne doit être comprise que dans le sens d'une
bilité qu'elle offre d'amplifier plus ou moins sa fonction de. stockage entre les
irrégularités d'apports naturels et le régime des sorties d'eau modifié par les
captages dans le sens d'une régularité plus grande ou non. Il Importe donc de
totale (fig . 1 ) .
r max . , à^r
^ ou encore 1 -t- -r; 7
V^ min Vj- min
cela est jugé possible : c'est le cas général des exploitations de nappes captives.
itn^a
-dans une mesure qui dépend de son volume moyen absolu- peut être dénommée
- 11 -
capacité régulatrice (1) . Il faut l'entendre moins comme une capacité de régu¬
captés) , que comme une possibilité offerte dans une mesure plus où moins
déterminant sur les limites d'émergences soit un effet permanent, soit un effet
modulé voulu.
réserve de nappe libre peut difficilement dépasser 1/3 de son volume total.
@ ®
(1) Cette expression a aussi été employée pour traduire une notion différente définie
par les auteurs soviétiques (PLOTNIKOV 1946) le débit moyen fictif correspondant
annuel de 100 10^ m3, cette "capacité régulatrice" serait de c¿ 3 m3/s . Mais
cette notion de débit constant régularisé théorique ne peut servir de base réaliste
pour définir les ressources, et elle introduit une confusion avec la régularisation
Mais cela dépend aussi et surtout des dimensions et des paramètres de l'aqui¬
fère qui permettent une implantation plus ou moins facile des captages dont on
1.2.4. Renouvellement
par une nappe, et le volume moyen (Vrjj^) de la réserve pendant une période
tandis que le rapport inverse Vr /Vq qui peut s'exprimer en années, est la durée
de renouvellement .
dant de celui des apports, donc plus ou moins adaptable à celui des besoins.
de quelques dixièmes (de 0,1 à 0,5) pour que la capacité régulatrice de la nappe
soit suffisante. Des taux plus petits n'améliorent pas en pratique cette capacité;
par contre des taux plus grands (de 0,5 à 1 ou >1) indiquent une mauvaise capa¬
moyen global.
rapport /\r/Vr. ne sont pas des paramètres physiques servant à des calculs,
on ne devra pas perdre de vue que le taux de renouvellement n'est qu'une compa-
- 13 -
toute l'eau du réservoir aurait été remplacée dix fois. On ne peut donc tirer de
d'une nappe (1). A l'inverse. des données sur les vitesses acquises indépendam¬
ment (par exemple par traçage ou datation, lorsque des trajectoires d'écoule¬
"ressources en eau souterraine" est donc assez limité, bien qu'il ait parfois été
mis en avant, notamment par les opérateurs de méthodes basées sur des analy¬
raction plus ou moins différée ou étalée sur le régime naturel. Toute exploita¬
tion d'eau souterraine a un effet à la fois sur le débit et sur la réserve : c'est
(une extraction ) . Toute action sur les niveaux (rabattement) donc sur la réserve,
a une répercussion plus ou moins différée sur les débits naturels (entrant ou
sortant) aux limites. Inversement aucun effet sur les débits n'est possible sans
n'on aucune action sur les débits entrant naturels, et où les débits sortant
temporairement) .
(1) Ce ne serait théoriquement possible que pour une nappe idéale en milieu parfaite¬
limite d'alimentation et une limite d'émergence, ce qui élimine les nappes libres
Cas-limites :
- captaqe d'un débit permanent très près d'une limite d'émergence (source)
négligeable .
piézométrique de la nappe de la
San Joaquin Valley(CalifDrnle,LlSA)
(archives B.R.G.M.)
baisse pluriannuelle.
(d'après R.Diion,1968) )
S 0nn*
Fig-3. Exemples de diminution des réserves de nappes libres sous l'effet de surexploitation
14 b
ltST'39 '39 '40 '4f '4t '4S '44 '4S V< ^4/ U» '4t ' 60 'SI
-1 I I I I r
tf/t/M^
5 225 S
Fig. 4- Exemples de déclins de pression observés dans des nappes captives exploitées
- 15 -
ment à exclure.
Dans le cas d'un régime non équilibré les ressources dépendent du temps
captives.
niveaux sur une aire plus ou moins étendue, donc une certaine diminution dé¬
1.3,1, Principes
questions :
- 16 -
ne faut pas aller trop loin" sous peine de' surexploitation", à terme pluri¬
annuel
voir.
qu'il est préférable d'exploiter par captage dans le réservoir, avec des
limitrophes et sur les cours d'eau de surface, compte tenu des restitutions
être conduite de la même manière, selon que les contraintes créés par les
Dans les deux cas cette conservation doit néanmoins tolérer un certain
Si par contre la demande est encore potentielle, elle peut dans une cer¬
taine mesure être orientée et adaptée à r"offre" que constitue un projet d'ex¬
ploitation réglée pour optimiser les effets aux limites. Le souci de rationaliser
(positif) sur une limite d'alimentation ou (négatif) sur une ligne d'émergence, et
sées à moyen ou long terme : captage à débit constant d'une nappe à alimenta¬
Pour opérer les choix définis plus haut (1.3.1.) deux conditions doivent
être remplies :
cela implique :
d'exploitation.
1.3.3.2. Il faut connaître -ou décider conventionnellement- quel est le "seuil pré¬
judiciable- que l'on impose aux effets des captages admissibles, princi¬
palement sur les cours d'eau de surface dans le domaine considéré et à ses
d'étiage des cours d'eau. Les données économiques intervenant dans les
des "ressources en eau souterraine" est représ enté par le tableau schématique
ci-contre.
- 19 -
temps.
(durée et débit) .
ramène l'évaluation des ressources, la base de départ essentielle est une défini¬
conditions hydrogéologiques .
Selon ces conditions, les conceptions que l'on pourra avoir des "ressources
- nappes libres :
- nappes libres (alluviales surtout) très liées aux rivières (à faible capacité
régulatrice)
- nappes libres étendues, drainées principalement par les cours d'eau, à capa¬
- nappes libres sans drainage appréciable par des cours d'eau, à aire d'évapo-
- nappes captives.
Organlnramme d'éTaluation des resaources en eau souterraine
souterraine.
I ï
Projets Schémas de Définition
de programóles systèmes aquifères du système
d 'exploitation pouvant être traités aquifère
(dispositif et régime) (y compris par simulation) Conditions (et régi
aux limites
Restitution
possible aux
Système aquifère
cours d'eau
simplifié.
(ou modèle)
Imposition des
ef fets,notamment
aux limites
Confrontation
Détermination
d' influences
probables
Choix
=:ressource<en eau
souterraine
acceptables.
eaux souterraines.
d'une source" .
avoir une influence sur l'ensemble, mais n'en aura pas au-delà
humaine du moins) .
ferts d'influence.
(système aquifère) .
généralement pas.
gence.
dynamique.
cité régulatrice.
- 24 -
ment des apports (action des captages sur la limite d'alimentation) soit par
effet aux limites en étalant sur une période plus longue les ré¬
des débits d'étiage des cours d'eau (par rejet en rivière) : il faut que
et étalé sur le reste de l'année, mais à peu près nul au terme du cycle
Cette évolution indique alors que l'équilibre à long terme est près
ment si l'on veut substituer des captages à des émergences non utili¬
1.4.2.3. Des nappes libres à limites étanches, à réserve également faible, mais
laire est proche du sol- (effet sur une limite d'émergence diffuse) et
tion d'eau dans les nappes de ce type s'il existe des capacités de
rare que des captages importants soient possibles assez loin des émer¬
fère peuvent être restreintes à des interventions sur les points d'émer¬
sous-marines .
contraintes .
à une extraction d'eau qu'à des captages. On sait que dans ce cas la "ré¬
serve" qui intervient est liée à la pression d'eau dans la couche- réservoir
et non à la quantité d'eau effective qu'elle contient (et qui ne peut être en¬
tamée de façon appréciable dès que la couche est assez profonde) ; c'est
donc cette pression qu'il faudrait conserver ce qui est contradictoire avec
pression.
avec un régime qua si- permanent) . On n'a pas la possibilité de choisir entre
tensité.
sont nécessairement temporaires, et que l'on est ramené à évaluer des réser¬
ves, de la même manière que s'il s'agissait d'un gisement minier ou pétrolier.
captives:
les secteurs).
1.4.3.2. Nappe captive peu étendue en continuité avec une nappe libre
1.4.3.3. Nappe captive plus ou moins étendue, à limites non étanches (mur
Il est important de noter que, dans tous les cas, la définition des
captives.
des ressources se ramène au choix du déclin des pressions jugé le plus ad¬
actuel à très long terme, dans un but "conservatoire", pourrait dans certains
Mais dans une nappe très étendue, le choix doit en pratique être
fait secteur par secteur. Dans un secteur donné (de l'ordre de quelques
levables sera imposée par les interactions des forages, qui abaisseraient,
au-dessous d'un seuil de rentabilité. Le débit total produit est, sauf momen¬
la réserve que les "ressources en eau", qu'il vaudrait mieux dénommer "pro¬
éocènes d'Aquitaine,
1950 0,80 85 9,4
dans la région de
Prévision(l)
multicouche tertiaire
1915 4,2 2030 2,1
de l'Oued Rhir,
Algérie)
1954 5,0 900 5,5
(forages
jaillissants)
(1) Calcul par simulation (modèle mathématique) dans l'hypothèse où les forages
actuels "vieilliraient" sans être remplacés.
ou plus simplement :
à celle de sa variation.
- soit lorsque la différence de réserve n'est pas prise en compte (elle est
ces, ainsi qu'on l'a montré. Mais le premier convient mieux pour
- limites d'émergence.
- 35 -
approximatif.
matique .
apports.
une différence de réserve n'a de sens que pour une période pluri-
nées) ,
ment sur celle de plus grande différence de réserve (entre les bas
Négligence du temps .
réserve.
à débit constant entre une section amont et une section aval (ou
bilans moyens établis sur une période assez longue pour que la
longue) .
doit pas les confondre : il ne s'agit pas dans ce cas d'un bilan
- 38 -
annuelle réelle.
autre type de "bilan" : celui que l'on peut dresser entre les
additionnés ensuite).
ou encore :
Type d'échange
Alimentation Emissions d'eau
définissant les
(entrées d'eau) (sorties)
composants
Echanges directs avec des Apport reçu de "pertes" Débit aux émergences
Echanges avec la zone non Apport reçu par infiltration Fourniture d'eau à la zone
de l'extérieur du domaine
V fémi
BILAN
I alimentation ssions
]
-i- A réserve I = 0
o
- 41 -
ques remarques.
pas directement dans le bilan d'une nappe, mais seulement par leurs
libre sont à prendre en compte. Le bilan d'une nappe doit bien se dis¬
serve d'eau de la zone non saturée peut être supposée, ce qui est
4. Selon les cas, les proportions entre les composants de chaque terme
sont très variables, et l'un ou l'autre peut être négligeable voire nul.
ou indirectement de mesures .
demment définis.
moins admissibles.
effets de l'évapotranspiration).
minimum) .
- 44 -
estimé.
2,4. Ap proxi ma ti on s
duites dans un bilan. Leur méconnaissance, encore trop répandue, est l'un
bilan.
- 45 -
introduites sont très différentes selon les composants et selon les mé¬
même valeur, les résultats de mesure et ceux de calculs basés sur des
d'eau est presque toujours plus précise -souvent de beaucoup- que l'esti¬
Le seul cas où les deux termes du bilan sont évalués avec des
Validit_éjdes différences
ont bien été faites séparément : le bilan se présente apparemment "en dé¬
Alimentation -
-t émissions d'eau + A Réserve # 0
- 46 -
Mais cet écart résiduel est affecté de toutes les erreurs commises
que si elle est d'un ordre supérieur à celui des marges d'erreur. C'est
ble si les composants connus le sont avec une assez bonne approximation :
peut être négligé en régime naturel dès que la période est assez longue
(5 à 10 ans).
considérée c'est-à-dire par le "modèle" admis cité plus haut (2.2.) déter¬
limites
dépendance)
- 47 -
validité et de précision.
distinguera : des systèmes à nappe libre limités par une ligne d'émergence
aux limites.
Le bilan se ramène à :
nettement définissables,
siblement.
Le bilan s'écrit :
chaque terme est difficile : le calcul des débits selon des équi¬
du bilan d'après le bilan d'un système contigli, mais qui n'est pas
rieur de l'impluvium du
rain sortant
+ écoulement souterrain
entrant
l ml u _
- 50 -
directe par jaugeage n'est possible que s'il s'agit de pertes tota¬
les. Sinon on est contraint de les évaluer par différence par rap¬
aride.
laire.
- 52 -
des bilans relatifs à des durées assez longues pour que cette va¬
car les transferts d'eau entre les deux zones s'opèrent dans les
+ débit
Ecoulement souterrain Ecoulement souter-
prélevé
entrant aux limites rain sortant par
drainance éventuelles
ment- d'évaluer avec une approximation qui ne soit pas illusoire les débits
qui en fait la difficulté. Mais il n'est pas justifié de passer outre en re¬
en régime permanent : le bilan risque alors d'être d'autant plus faussé que
les données et les hypothèses introduites. Il oblige donc à réviser des hypothèses
incompatibles soit entre certaines conditions aux limites supposées, soit entre
- 54 -
dans le temps et dans l'espace, mais ils ne constituent pas des moyens
raître la répartition des débits entrant et sortant la plus probable pour cet
état.
à condition que les transferts d'eau par drainance à travers les épontes
surface libre, ainsi que l'évaluation des flux traversant les surfaces-li¬
pendamment les uns des autres, puis les sommes des deux termes, ainsi
but pratigue.
sortie d'eau (+ A réserve), pour vérifier l'une par l'autre (?) des éva¬
la somme des sorties d'eau + A réserve) avec une précision meilleure que
acceptable c'est bien sur l'évaluation directe des débits sortants et des
que pour des périodes assez courtes (ordre du mois) pour lesquelles les
dèle" similaire.
Il est plus rare que le bilan puisse avec assez de sécurité permettre
suivants :
sible
A
ALIMENTATION EMISSIONS
FRANCE
Oou - alluvions quaternaires 520 I 23 (367)' (390) (750) 390 20 30 380 731 as -HO 1-5-62/30-4-63 - P = 554mm
IP-ETrTurc) (13 à 26) (S à 20) * infiltration provenant des irrigations
Nappe libre
Bassin de l'Eyre Sables 2023 1 4 534 534 264 269 235 504 249 (+30) 1961-62 - Ruissellement admis nul. P=958mm.
des Landes - Noppe libre (P-ETr)
Bassin de lo Vanne - 480 6 (50) (50) (104) 50 50 104 as 0 1952-57 - P-ETr Turc = 110, ruissellement
Oaie, nappe libre déduit ; 60- AR admis nul.
Bossin du haut-Escaut - 2021 1 (493) (493) (244) 376 57 16 449 222 -I-44 1-9-60/31-8-61 - P=750mm - 0 P-ETr co
Haut bassin de la Loue 160 5 165 (239) (404) (2525) 404 404 2525 2Í 0 Ruissellement et AR négligeables par hypothèse.
(amont Mouthier) - domaine (P-ETr Turc)
karstique
Haut bassin du Doubs 340 5 394 394 1159 231 (163) (394) (1159) ^0 -id.-
karstique
Beauce - Nappe du calera re S9M 2 1042 13 1055 177 474 (202) 30 (706) (118) 361 1966-68 - ETr Turc - Bilan du réservoir aquifère
deBeoüce établi pour une réserve facilement utilisoble de
Haute Somme - Nappe de la 1140 précipi¬ 228 13,7 241,7 212 170 29,7 199,7 175 (43)
13ant
' IP-ETrTurc)
débit!
7 on»
Paris (nappes superposées 525 ? (10) 19 60 (89) (169) 90 90 171 -0,4 Infiltration efficace = P-ETr Turc sur les surfaces
du Bartonien, Lutétien et alimmto- IP-ETrTurc) (olimento- où rinfiltrotion est possible soit 40% de ta surface
Seine
libre Penmon
Vallée du Donube 4000 1 1612 216 1828 457 64S 1132 1780 445 + 48 10/62- 10/63 - Calcul p<F formule Lebedev-
Batto- Verde/ C iocane sti (coleulé)> Komenski - AR2¿ écart non significatif
(Roumoiie)
Tafilolt(MorDc)- Alluvions 6X 10 55* :n 1 14 70 111 3 (51) 2 14 (70) (111) seo Année moyenne - A R négligeable
Triffd (Maroc) - Alluvions 250 5 3 14,4 22 16,8 56,2 225 II 2,3 47,3 60,6 242 -4 Ecart : 0,4 non significatif
calcaires quaternaires
Noppe libre
Souss (Maroc) Alluvions 4000 2f 10 (210/240) 30/60 80/120 :320/420 (80/105) 100/150 30/50 20/30 200/250 350/480 87/120 -50/60
Mitidjo (Algérie) Alluvions 1300 ~ 12 40 208 248 191 120 265 385 296 (-137) Armée moyenne 1945-56 environ - Ruissellement
quaternaires - Nappe libre (P-ETr Turc) négligeable - Surexploitation probable.
Nappe captive de Zorzis- 5000 70 1900 1900 380 1800 600 2400 480 (-500) Totaux sur 70 ons, en 10' m3
Djerba (Tunisie)
Bassin de Korhogo (Côte- 3,6 3 6(+«) 6(+x) 1667-Kx) 5,4 »(?) 5,4 (-1- X 1500 + (x) + 0,6 Valeurs cumulées de 3 ois.
d'Ivoire) - Arènes granitiques
Noppe libre
- 58 -
FRANCE
nappe de la Crau.
Sensée, Scarpe
Réserves hydrauliques des bassins de la Sensée
de la haute-Scarpe et du haut-Escaut.
de la Somme.
AUTRES PAYS
Nederlands.
de la vallée du Danube.
Rabat)
de la Mitidj a (Algérie) .
(Rev. géogr. phys. géol. dyn. 2, pp. 287-297, Paris)
artésienne de Zarzis-Djerba.
précision que le terme alimentation, ce qui est le cas le plus fréquent. L'in¬
formation ajoutée par l'écriture du bilan, le plus souvent illusoire, est alors
Le bilan n'a pas non plus d'utilité pratique dans les deux cas-limites
- nappe libre très liée à une rivière, où la ressource provient en cas d'exploi¬
geable).
les sorties d'eau d'une nappe lorsque leur évaluation directe est difficile ou
impossible :
- soit dans les cas, assez rares, où une évaluation directe de l'alimentation
être négligé) .
les résultats tirés d'un domaine analogue, "indexés" sur des facteurs
indice.
état donné. On ne peut pas non plus attendre du bilan des indications pré¬
sources en eau souterraine paraît donc devoir être restreinte à quelques cas
que, de dresser le "bilan" confrontant les quantités d'eau prélevées avec les
modifications (en -i- ou -) déterminées par l'influence des captages aux débits
la réserve.
- 63 -
ploitation", puisque dans certains cas c'est la seule forme possible d'ex¬
BIBLIOGRAPHIE
BOGOMOLOV G. v., KUDEUN B.I., LEBEDEV A.V. , PLOTNIKOV N.A. , POPOV O.V.,
pp. 135-148)
BUCHAN S. (1967)
pp. 126-134)
(C.R. réunion Athènes AIH, mém. AIH, t.V, pp. 1-8, publ. 1964)
CASTANY G. (1965)
CASTANY G. (1965)
CASTANY G. (1967)
CASTANY G. (1967)
CASTANY G. (1968)
Chap. 16 à 19.
(Paris, Dunod)
pp. 108-125)
MARGAT J. (1968)
MARGAT J. (1966)
pp. 173-194)
MARGAT J. (1966)
nappes.
MARGAT J, (1967)
d'évaluation.
Chap. VIII
(Paris, Masson)
(C.R. Ass. gén. U.G.G.I. Berne, A.I. H. S., publ. n° 77, 1968,
pp. 87-107),
- 67 -
préliminaire".
bases de l'hydrochronologie".
partiels" .