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CENTRE DOCUMENTATION - VEILLE RÉGLEMENTAIRE : DOCUMENTS TECHNIQUES RÉGLEMENTAIRES

MINISTERE DE L'EQUlPEMENT

DOCUMENT TECHNIQUE REGLEMENTAIRE


DTR-BE 1.31

REGLES D'EXECUTION DES TRAVAUX


DE FONDATIONS SUPERFICIELLES

USAGE EXCLUSIF AU CTC CENTRE


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COMPOSITION DU GROUPE DE TRAVAIL SPECIALISE


"REGLES D'EXECUTION DES TRAVAUX DE
FONDATIONS SUPERFICIELLES"
D T R - B E 1.31

Président d'honneur
Mr Tebbal F. chef de cabinet au ministère de l'équipement

Président du groupe
Mr Ameur B. chef de département réglementation au CGS

Co-rapporteur
Mme Bouchefa O. chef de service réglementation au CGS

Membres
Mrs
Abbas M. ingénieur CTC-centre
Louhab ingénieur CTTP
Mme Midjek ingénieur ECA
Mrs
Tiar ingénieur ECA
Harrat D.E ingénieur CTH
Ferkous ingénieur CTC-EST
Mme Belarbi H. ingénieur CGS
Melle Aït Meziane ingénieur CGS

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ARRETE N° 306/91 PORTANT APPROBATION DU


DOCUMENT TECHNIQUE REGLEMENTAIRE RELATIF
AUX REGLES D'EXECUTION DES TRAVAUX DE
FONDATIONS SUPERFICIELLES

Le Ministre de l'Equipement et du logement,

- Vu le décret présidentiel n° 91-199 du 18 Juin 1991 portant nomination des


membres du Gouvernement modifié et complété par le décret présidentiel n°
91-244 du 21 Juillet 1991,

- Vu le décret n° 90-122 du 30 Avril 1990 fixant les attributions du Ministre de


1'Equipement,

- Vu le décret n° 85-71 du 13 Avril 1985 portant création du Centre National e


Recherche Appliquée en Génie Parasismique (C.G.S.), complété,

- Vu le décret n° 86-213 du 19 Août 1986 portant création d'une commission


technique permanente pour le contrôle technique de la construction,

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ARRETE

Article 1 : Est approuvé le document technique réglementaire DTR-B/E 1-31


relatif : aux règles d'exécution des travaux de fondations superficielles annexé
à l'original du présent arrêté.

Article 2 : Les maîtres d'ouvrages, les maîtres d'oeuvres, les organismes de


réalisation, d'expertise, et de contrôle sont tenus de respecter les dispositions du
dit document.

Article 3 : Les dispositions du document technique réglementaire sont


applicables après la publication au journal officiel de la République Algérienne
Démocratique et Populaire du présent arrêté, pour toutes nouvelles études et
réalisations.

Toutefois les études en cours ainsi que les projets types déjà élaborés,
demeurent régis par les textes antérieurs et ce, à titre transitoire, jusqu'au 31
Décembre 1992.

Article 4 : Des décisions, instructions et circulaires ministérielles ou des notes


techniques d'interprétation émanant du Centre National de Recherche Appliquée
en Génie Parasismique (C.G.S.) compléteront, en tant que de besoin, le
document technique réglementaire.

Article 5 : Le Centre National de Recherche Appliquée en Génie Parasismique


(C.G.S.) est chargé de l'édition et de la diffusion du présent document technique
réglementaire.

Article 6 : Le présent arrêté sera publié au journal officiel de la République


Algérienne Démocratique et Populaire.

Fait à Alger, le 17 Octobre 1991

LE MINISTRE DE L'EQUIPEMENT
ET DU LOGEMENT

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S O M M A I R E

Chapitre I
Clauses pour les travaux de fondations
superficielles

1.1. Consistance des travaux……………………………………………………….9


1.2. Coordination avec les autres entreprises……………………………………..10
1.3. Mise en exécution des travaux……………………………………………….10

Chapitre II
Travaux de fondations superficielles
2.1. Domaine d'application et objet……………………………………………….12
2.2. Fouille pour ouvrages de fondations superficielles………………………….12
2.21. Conditions générales d'exécution des fouilles……………………………...12
2.22. Conditions particulières d'exécution des fouilles…………………………..13
2.221 Protection des fonds de fouilles……………………………………………13
2.222 Aménagement du sol de fondation…………………………………………13
2.223 Fouilles en présence d'eau………………………………………………….14
2.224 Précautions concernant le gel………………………………………………14
2.225 Précautions concernant les arrivées d'eau et autres causes
d'affouillement…………………………………………………………………….14

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2.226 Précautions concernant la stabilité d'ouvrages existants……14


2.227 Précautions concernant les sols gonflants……………………14

Chapitre III
Ouvrages de fondations
3.1. Béton de propreté……………………………………………………………...16
3.2. Dosages minimaux……………………………………………………………..16
3.3. Mise en oeuvre du béton………………………………………………………….17
3.4. Cas des milieux agressifs…………………………………………………………17
Annexe……………………………..……………………………………………..18

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Chapitre I
Clauses pour les travaux
de fondations superficielles

1.1. Consistance des travaux


Font partie des travaux de fondations superficielles les travaux
suivants :
les piquetages nécessaires à l'exécution de chacun des ouvrages de fondations
superficielles, complémentaires aux piquetages de base ;

- les fouilles en terrain de toute nature, à l'emplacement des ouvrages de


fondations superficielles, y compris nivellement, aménagement et
assainissement des fonds et des parois, protections contre les eaux de
ruissellement, épuisements, drainages et installations d'évacuation des
eaux, précautions contre le gel, étaiement et blindages, mise en remblai et
régalage des déblais sur chantier ;

- l'exécution des bétons de propreté ;

- l'exécution des ouvrages de fondation superficielles en. béton armé ou non,


jusqu'aux niveaux prescrits par les documents particuliers de marché.

Et, sur prescription des documents particuliers du marché ;


- la pré consolidation des sols de fondations :

- les reprises en raccordement sur la tête des ouvrages de fondations


profondes, et les dispositifs destinés au raccordement des ouvra-

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ges en élévation ;
- le transport, hors du chantier, des déblais excédentaires ;

- Les précautions particulières complémentaires en cas de milieux


agressifs.
Ne font pas partie des travaux :
- les terrassements généraux ;

- les épuisements et installations d'évacuation des eaux qui constituent


des aléas d'exécution importants et qui ne pouvaient raisonnablement
pas être prévisibles.
1.2. Coordination avec les autres entreprises

Le cas échéant, l'entrepreneur reçoit, du maître de l'ouvrage ou de son


représentant qualifié, les documents ci-après :
- plans définissant les cotes de nivellement du terrain après éxécution des
terrassements généraux ;

- plans d'implantation exacte des fondations profondes avec cotes


de recépage et d'arase des pieux ou puits et toutes indications concernant les
armatures en attente ;

- plans ou documents relatifs à d'anciens ouvrages en place, lorsque ces


documents existent ;

Après l'achèvement de tout ou partie des ouvrages, définis par les documents
particuliers du marché, l'entrepreneur doit adresser au maître de l'ouvrage, à destination
des autres entrepreneurs concernés, chargés de l'exécution des ouvrages en élévation, les
documents prenant en compte les éventuelles modifications

- plans d'implantation des fondations superficielles ;

- Cotes d'arase avec, s'il y a lieu, les profils des décrochements de raccordements
aux structures en élévation

- tous détails d'armatures réservées en attente pour raccordement.

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1.3. Mise en exécution des travaux

L'ordre de service de commencer l'exécution des travaux est envoyé à


l'entrepreneur avant la date fixée au marché comme début du délai contractuel.
L'entrepreneur doit alors s'assurer que l'état du chantier permet de
commencer les travaux ; il doit notamment vérifier que les terrassements généraux
et les ouvrages de fondations profondes, laissés en attente de raccordement avec
ceux des fondations superficielles, sont conformes aux plans visés à l'article ci-
dessus 1.2.
L'entrepreneur doit s' assurer de l'aptitude des fonds de ~ fouille à recevoir les
ouvrages de fondation et de l'adéquation des précautions prises contre l'agressivité
du milieu avec la nature de celui-ci, en conformité avec la consistance des travaux
de son marché.

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Chapitre II

Travaux de fondations superficielles

2.1. Domaine d'application et objet

Le présent document est applicable aux travaux de fondations superficielles en béton ou


béton armé constituées par des semelles isolées, des semelles filantes, des radiers
généraux qui transmettent les charges à une couche de sol résistante de faible profondeur
(D/B < 1.5).

2.2. Fouille pour ouvrages de fondations superficielles

2.21 Conditions générales d'exécution des fouilles

Sont considérés comme fouilles pour fondations, les travaux de terrassement qui ont
pour sujet 'le creusement de l'excavation dans laquelle sont construites les parties d'un
ouvrage prenant directement appui sur le sol.

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Commentaire

La façon de traiter les travaux de fouilles pour fondations doit, le cas échéant être
envisagée dès la phase de conception.

2.22. Conditions particulières d'exécution des fouilles

2.221. Protection des fonds de fouilles

Les fonds de fouille doivent rester le moins longtemps possible soumis aux actions
des intempéries.

Commentaire

Le coulage du béton de propreté oui de béton de fondation est habituellement


réalisé dès l'achèvement de la fouille.
Certains sols sont sensibles aux intempéries tels que les marnes qui présentent une
résistance satisfaisante au moment de l'achèvement de la fouille et se désagrègent en
quelques heures sous l'action de la pluie.
D'autres sols, tels que les schistes, ont tendance à gonfler et à se détacher des parois
lorsqu'ils sont exposés à l'air. Les argiles, marnes et limons desséchés se détachent
également des parois.-
. Contre les effets de la mise à l'air des terrains gonflants, on peut exécuter une
chape en mortier de ciment, appliquée directement sur le terrain, ou procéder à la mise en
place d'une feuille de polyéthylène d'épaisseur et de caractéristiques appropriées à l'état de
surface du terrain.

2.222. Aménagement des sols de fondations

Si, à l'examen, le. fond de fouille se révèle inapte à recevoir la fondation prévue,
l'entrepreneur _doit mettre en oeuvre des travaux, d'aménagement complémentaires
nécessaires.

Commentaire

Tous éléments, à fond de fouilles, tels que roches, anciennes fondations et d'uni, manière
générale toutes lentilles de ' terrains résis-

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tants, susceptibles de former des points durs locaux, sont enlevés sur une certaine
profondeur lorsque ces points se situent sous les radiers ou ers les zones d'appui
des semelles de fondations. Toutes autres solutions appropriées peuvent être
envisagées.
Dans les même conditions toutes poches ou lentilles beaucoup plus
compressibles que le terrain d'ensemble sont purgées ou traitées pour que le sol
d'assise. présente une homogénéité satisfaisante.
Une autre solution consisterai à la mise en place d'un béton maigre de
substitution.

2.223. Fouilles en présente d'eau


Les fondations ne sont exécutées qu'après assainissement du fond de fouille ;
cet assainissement est réalisé par des moyens appropriés : épuisement, drainage....
Dans le cas d'épuisement, des dispositions convenables doivent être prises de
manière à :
- ne pas compromettre la tenue des talus ou des ouvrages voisins.
- éviter le risque de soulèvement du fond sous l'effet de .la. sous pression, en
particulier après arrêt du pompage.

2.224. Précautions concernant le gel


Si le fond de fouille est. inondé et gelé ou présente des flaques d'eau
transformées en glace, le bétonnage n'est fait qu'après dégel ou destruction complète
de la glace, décapage et nettoiement de terrain affecté par le gel.

2.225. Précautions concernant les arrivées d'eau et autres causes d'affouillement


Les dispositions nécessaires doivent être prises pour éviter les affouillements
au cours des travaux de fondation, de façon que la stabilité ne soit pas compromise.

2.226., Précautions concernant la stabilité d'ouvrages existants


Les fouilles exécutées en voisinage d'ouvrages existants ne doivent pas compromettre
la stabilité de ces ouvrages tant en phase provisoire que définitive.

2.227. Précaution concernant les sols gonflants


La présence de sols gonflants en fond de fouille nécessite dans

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certain cas, l'intervention d'un spécialiste pour apprécier le potentiel de gonflement et


formuler des recommandations pour les précautions à adopter.

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Chapitre III
Ouvrages de fondations

Ces ouvrages sont exécutés conformément aux prescriptions du DTR B E 2 -1 (1*)*


relatif à l'exécution des travaux en béton, ainsi qu'aux prescriptions suivantes :

3.1. Béton de propreté

Dans le cas de risques de souillures du béton en cours de coulage. un béton


de propreté est exécuté pour tout ouvrage de fondations comportant des armatures
au voisinage de sa sous face.
Ce béton de propreté peut, dans .certains cas, en fonction des conditions de
surface et de nature des terrains de fondation, être remplacé par une feuille de
polyéthylène.
L'épaisseur de la couche de béton de propreté ne doit pas être inférieure à
0,04 m.

3.2. Dosages minimaux

1) béton de Propreté et gros béton : le dosage minimal est de 150 kg de ciment


par m3 de béton ;

2) béton des semelles non armées : pour des semelles en béton non armé, sous
murs pleins ou sous poteaux, le dosage minimal est de 200 kg de ciment par m3 de
béton mis en place à sec et de 300 kg si le béton est mis en place dans l'eau ;

3) béton des semelles filantes comportant uniquement une armature de


chaînage : pour les semelles filantes sous murs comportant uniquement une
armature de chaînage, le dosage minimal est de 250 kg de ciment par m3 de béton
mis en oeuvre à sec et de 350 kg si

(*) Il s'agit du document technique réglementaire "règles d'exécution des travaux de construction
d'ouvrages en béton armé".

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le béton est mis en place dans l'eau. Ces dosages minimaux sont prescrits pour
assurer une protection efficace des armatures contre la corrosion ;

4 ) béton des semelles armées ; pour les semelles en béton armé le dosage
minimal est de 300 kg/m 3 pour les béton exécuté à sec, et de 400 kg/m3' si le béton
est mis en place dans l'eau.

3.3. Mise en oeuvre des bétons


Les semelles peuvent être bétonnées à pleine fouille, c'est-à-dire sans
coffrage latéral si les parois présentent une tenue suffisante.
Dans le cas particulier du bétonnage dans l'eau, on doit utiliser un procédé
qui évite le délavage du béton jusqu'à durcissement suffisant de celui-ci.

Commentaire
L'emploi de tube plongeur permet de satisfaire à cette exigence.

3.4. Cas des milieux agressifs


Les prélèvements d'eau et, éventuellement, de sol, et leur analyse doivent être faits en
temps utile pour déterminer l'agressivité du milieu (dans lequel seront établis les
ouvrages) et les exigences constructives en découlant.

Commentaire
II convient, en particulier, de prendre position. sur les points `suivants :

- le choix du ciment ;
- le dosage minimal en ciment et celui des autres constituants du béton ;
- les adjuvants éventuels ;
- les protections rapportées et leur condition de mise en oeuvre.

Dans l'interprétation des résultats, il doit être tenu compte des


conditions de renouvellement des eaux.

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ANNEXE

L'agressivité sur le béton d'un milieu solide ou liquide est un phénomène d'action
nuisible de certains éléments chimiques qui avec le temps, peuvent changer les
caractéristiques physicochimiques 'et mécaniques du béton.

I . Différents type d'agressivité.

On distingue 5 types d'agressivité :

1) Agressivité carbonique : les eaux très douces sont d'autant plus agressives par
lessivage de la chaux libre du béton que leur teneur en C02libre est élevée.

2) Agressivité due aux acides : un PH inférieur à 7 indique des solutions agressives


qui dissolvent le liant du béton et s'attaquent aux granulats contenant du calcium (ex
: calcaire, craie, dolomite, marbre).

3) Agressivité due aux sulfates : cette agressivité augmente avec la concentration


des ions SO 4. Elle se manifeste par la formation de sels expansifs (sels de candelot)
dans les pores du béton provoquant la désagrégation du béton avec formation de
gypse.

4) Agressivité magnésienne : cette agressivité augmente avec la concentration des


ions Mg+ +. Elle se manifeste par la formation

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d'hydroxyde de magnésium sous forme de pâte gélatineuse tendre qui se dépose entre
les granulats.

5 ) Agressivité composée de plusieurs types décrits ci-dessus, l'agressivité la plus


courante et la plus dangereuse pour le béton est causée par les sulfates.

Il . Protection des constructions en béton dans les milieux agressifs.


Le choix des moyens de protection est conditionné par le type et l'intensité de
l'agressivité (voir tableaux no l, 2, 3). Cette protection peut être assurée par :
- le choix adéquat des composants du béton et de leur dosage dans le but de
réaliser un béton compact et imperméable (cas d'agressivité faible à moyenne).
- la limitation ou la coupure de l'accès du milieu agressif à la construction
(cas de forte agressivité).

a) Choix des composants du béton et leur dosage

- choix du ciment :
pour tous les types d'agressivité, choisir un ciment à faible teneur en chaux
libre et éviter les ciments de classe élevée.
pour l'agressivité due aux sulfates, choisir un ciment avec une teneur
minimale en aluminate tricalcique (ciments Portland, métallurgiques ou
poozzolaniques) ou bien un ciment exempt de ce minéral (ciment de laitier,
alumineux).
. en cas de faible agressivité, tous les ciments conviennent pour la confection
de bétons durables.
. pour l'agressivité due aux acides, le choix du ciment est moins important
que son imperméabilité.

- Dosage en ciment :
Plus le dosage en ciment est élevé, plus sa r é s i s t a n c e et compacité seront
élevées. Toutefois, le ciment étant le composant du béton le plus sensible à
l'agressivité du milieu, sa quantité ne devra pas dépasser 400 kg/m3.

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- Choix des agrégats et composition du béton


. en général, utiliser du sable et du gravier alluvionnaire avec une forte
teneur en quartz. Pour une agressivité très forte, utiliser des roches granitiques ou
calcaires très compactes concassées.
. la composition granulométrique des agrégats devrait assurer un volume des
vides minimal.
. le rapport eau-ciment (E/C) devrait être le plus faible possible (E/C= 0,4 à
0.5) tout en gardant une bonne ouvrabilité du béton. L'usage d'adjuvants au vu des
résultats d'essais est permis pour atteindre les caractéristiques voulues en cas
d'indisponibilité de ciments spéciaux.

b) Protection superficielle du béton dans un milieu d'agressivité moyenne

-- Dispositions limitant le contact du milieu agressif avec le béton : Tableau 1

Méthode de Description de la Observations


protection protection
1. Drai- Drainage horizontal autour de Tuyaux de drainage en terre
nage du la construction avec l'évacua- cuite ou PCV. A utiliser dans
sol Lion des eaux dans les tous les cas de milieux
canalisations. Agressifs.
2. Ecran Entourer la partie souterraine A utiliser dans le cas d'agres-
en de la construction avec de sivité par lessivage ou par
argile l'argile bien compactée. l'action des sulfates.
Epaisseur de cet écran doit
être égale au moins â 1/8 de la
hauteur de la partie souter-
raine la construction.
3.Filtre Placer autour des fondations A utiliser dans te cas d'agressi-
neutrali- une couche de pierres vitée par lessivage, par action
sant concassées calcaires. des acides ou bien de CO2
libre.

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- Dispositions limitant l'action du milieu agressif sur le béton :

Description des protections

Tableau 2

le milieu liquide se trouve au-dessous du niveau d'implantation


I de la construction

Enduit de 2 ou 3 couches de solutions d'asphalte ou


1 d'émulsion d'asphalte.
Enduit d'une couche de 2 mm d'épaisseur environ de EAC
2 (enduit d'application à chaud) posée sur la surface préalable-
ment imprégnée (une ou deux fois) avec une solution d'asphalte.
Le milieu liquide se trouve à 0.5 m ou plus au-dessus du niveau
I I de fondation.
Isolation en une couche de feutre bitumé en carton type 36 S
1 collée à l'EAC, posée sur la surface préalablement imprégnée et
enduite avec l'EAC;
Isolation en deux couches utilisée dans le cas de niveau variable
de la nappe, avec le niveau d'eau maximum de 0,5m sans
2
nécessite d'utilisation du mur-support.

Les protections de ce type, doivent être exécutées sur toutes les surfaces des
éléments en béton qui sont en contact avec le milieu agressif.

c) Protections superficielle du béton dans un milieu de forte agressivité.


Ces dispositions visent à couper l'accès du milieu agressif (solide ou liquide
exerçant une pression hydrostatique) aux éléments de la construction en béton., Des
murs (en briques par exemple) doivent être prévus pour protéger les isolations
utilisées. Ces isolations devront être prolongées de 50 cm au dessus du niveau
maximum prévu de la nappe et exécutées sur toutes les surfaces de béton en contact
avec le milieu agressif.

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Tableau 3

Hauteur maximum de la
colonne d'eau exerçant une description des couches d'isolation
pression sur
isolation
a) Isolation continue en 2 couches :
I. Feutre bitumé en carton-type 36S
II. Feutre bitumé en carton _ type 36S
collées avec I'EAC, enduites en surface avec le
1) Jusqu'à 1 m même enduit.
b) Isolation continue en 2 couches :
I .Feutre bitumé en carton-type 36S
II. Feutre bitumé en voile de verre ou feutre bitumé
avec une feuille d'aluminium, collées avec l'EAC.
a) Isolation continue en 2 couches :
I. Feutre bitumé en carton - type 36 S ou en voile de
erre
II. Feuille en PVC résistante aux bitumes,
collées uniquement avec l'EAC.
2) Jusqu'à 2 m b) Isolation continue de 3 couches de feutre bitumés :
I et II feutre bitumé en carton - type 36 S.
Feutre bitumé en carton plus épais (450 g/m)2
collées avec l'EAC, enduites en surface avec le
même enduit.
a) Isolation continue en 3 couches :
I. Feutre bitumé en carton - type 36 S
II. Feutre armé a armature en toile de jute
III. Feutre bitumé en carton - 36 S.
3) Jusqu'à 3 m collées avec l'EAC, enduites avec le même enduit.
b) Isolation continue en 3 couches :
II. Feutre bitumé avec une feuille d'aluminium.
III. Bitume armé à armature en voile de verre
collées uniquement avec l'EAC.

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a) Isolation continue en 4 couches :


I. Feutre en carton - type 36 S
II. Bitume armé à armaturé en toile de jute
III. Feutre bitume avec une feuille d'aluminium
IV. Feutre bitume en carton - 36 S.
Toutes les couches collées avec l'EAC enduites en
4) Jusqu'à 5 m dernier avec le même enduit.

b) Isolation en 4 couches - comme ci-dessus, mais


la couche IV - en feutre bitumé en voile de verre,
collées avec l'EAC, sans nécessité d'enduit sur
la dernière couche.
- Isolation continue en 5 couches de feutre bitumés
Au delà disposées comme au point 4 a et 4b,
5)
de 5 m Mais renforcées d'une couche de feutre bitumé
en carton, posée comme couche n° II
-- les autres seront décalées.

N B : Toutes ces couches d'isolations en feutre bitumé doivent être posées sur les surfaces
préalablement imprégnées et protégées contre la détérioration pendant l'exécution des
travaux.

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TN

1. Sable darne (épaisseur 5 cm)


2. Polyane : débordement de 50 cm
3. Béton de propreté : épaisseur 10 cm
4. Semelle en béton armé
- dosage c = 400 kg/m3
- enrobage armatures 4 cm
- béton. compacte
5. Avant-poteau en béton armé
6. Longrine en béton armé (en zone sismique se conformer au R.P.A)
7. Protection béton en terre
sol peu ou moyennement agressif.: 2 couches de flint-coat
soI très agressif : couche de flint-coat + 2 couches de bitume à chaud.
8. Remblais compacte.

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