Professional Documents
Culture Documents
Publications
de la
Sorbonne
Les Pensées métaphysiques de Spinoza | Chantal
Jaquet
Volonté et liberté :
de Descartes à
Spinoza à travers
les Principes de la
http://books.openedition.org/psorbonne/122 1/40
16/8/2015 Les Pensées métaphysiques de Spinoza - Volonté et liberté : de Descartes à Spinoza à travers les Principes de la philosophie de Descartes et l…
philosophie de
Descartes et les
Pensées
métaphysiques
Yannis Prelorentzos
p. 97-122
Texto completo
I. L’EXPOSITION DE LA THÉORIE
CARTÉSIENNE DE LA VOLONTÉ DANS
LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE DE
DESCARTES ET DANS LES COGITATA
METAPHYSICA DE SPINOZA
1 Le thème de la volonté et de sa liberté est un des plus
importants traités dans le seul ouvrage de Spinoza publié
sous son nom de son vivant, à savoir Les Principes de la
philosophie de Descartes (Renati Des Cartes Principiorum
philosophiae Pars I. & IL.), suivi d’un appendice intitulé
Pensées métaphysiques (Cogitata metaphysica)1. Ses
analyses occupent principalement le long scolie de la
proposition XV de la première partie des Principia et les
sept derniers paragraphes du dernier chapitre des
Cogitata.
2 Étant donné que dans cet ouvrage Spinoza « a seulement
voulu exposer les idées de Descartes et leurs
http://books.openedition.org/psorbonne/122 2/40
16/8/2015 Les Pensées métaphysiques de Spinoza - Volonté et liberté : de Descartes à Spinoza à travers les Principes de la philosophie de Descartes et l…
http://books.openedition.org/psorbonne/122 7/40
16/8/2015 Les Pensées métaphysiques de Spinoza - Volonté et liberté : de Descartes à Spinoza à travers les Principes de la philosophie de Descartes et l…
A
18 Une première catégorie d’écarts concerne des éléments, le
plus souvent essentiels, de la théorie cartésienne de la
volonté que Spinoza omet de mentionner, d’inclure dans
son ouvrage de 1663.
4. À propos de l’indifférence
http://books.openedition.org/psorbonne/122 10/40
16/8/2015 Les Pensées métaphysiques de Spinoza - Volonté et liberté : de Descartes à Spinoza à travers les Principes de la philosophie de Descartes et l…
B
32 À propos de la liberté de la volonté divine, Spinoza semble
annoncer, dès les Cogitata, la conception nécessitariste
qu’il défendra dans l’Éthique (I, XXXIII, S2 et I, XVII, S).
En effet, il affirme ici que la toute-puissance de Dieu serait
plus fondée si le monde était régi par un ordre déterminé et
immuable que si on admettait que Dieu fait des miracles.
La réponse de Spinoza dans les Cogitata à la question de
savoir si la volonté divine est telle que Dieu puisse changer
ce qu’il a créé, qu’il puisse même le détruire, semble être
« oui, mais ».
33 Oui, car il affirme qu’« il est assez certain que nous ne
pouvons dire d’aucune chose créée qu’il répugne à sa
nature qu’elle soit détruite pat la puissance de Dieu. Qui a,
en effet, le pouvoir de créer une chose a aussi celui de la
détruire »80.
34 Mais, car il affirme qu’« il existe [...] une puissance
ordinaire et une extraordinaire de Dieu [...] extraordinaire
[est] celle dont il use, quand il fait quelque chose en dehors
de l’ordre de la Nature, comme par exemple tous les
miracles, tels que la parole donnée à l’ânesse [...] Bien
qu’on puisse à très bon droit douter de cette dernière, car le
miracle paraîtrait plus grand si Dieu gouvernait le monde
suivant un seul et même ordre déterminé et immuable, que
s’il abrogeait, à cause de la déraison des hommes, les lois
qu’il a lui-même établies dans la Nature excellemment et
http://books.openedition.org/psorbonne/122 14/40
16/8/2015 Les Pensées métaphysiques de Spinoza - Volonté et liberté : de Descartes à Spinoza à travers les Principes de la philosophie de Descartes et l…
par sa seule liberté (ce qui ne peut être nié par personne
sinon par un être totalement aveuglé). Mais nous laissons
aux Théologiens le soin d’en décider »81.
http://books.openedition.org/psorbonne/122 15/40
16/8/2015 Les Pensées métaphysiques de Spinoza - Volonté et liberté : de Descartes à Spinoza à travers les Principes de la philosophie de Descartes et l…
http://books.openedition.org/psorbonne/122 16/40
16/8/2015 Les Pensées métaphysiques de Spinoza - Volonté et liberté : de Descartes à Spinoza à travers les Principes de la philosophie de Descartes et l…
Notas
1. Pour les références, nous adoptons les abréviations suivantes : a/ en
ce qui concerne l’œuvre de Spinoza : PPD = Renati Des Cartes
Principiorum philosophiae Pars I. & IL ; CM = Cogitata
metaphysica ; CT = Court Traité (Korte Verhandeling van God I de
Mensch en des Zelfs Welstand) ; TIE = Tractatus de intellectus
emendatione ; E = Ethica ; TP = Tractatus politicus. Les Lettres sont
citées suivant leur numérotation dans l’édition Gebhardt. Sauf
indication contraire, nous adoptons la traduction de Charles Appuhn,
en nous permettant parfois d’apporter de légères modifications. b/ En
ce qui concerne l’œuvre de Descartes : MM = Méditations
métaphysiques (Meditationes de prima philosophia) ; PP = Principes
de la philosophie (Principia philosophiae).
2. Cf. la préface de Louis Meyer aux Principes de la philosophie de
http://books.openedition.org/psorbonne/122 21/40
16/8/2015 Les Pensées métaphysiques de Spinoza - Volonté et liberté : de Descartes à Spinoza à travers les Principes de la philosophie de Descartes et l…
pensée qui n’ont aucune autre cause que l’âme humaine que nous
appelons des volitions. Pour l’âme humaine, en tant qu’elle est conçue
comme cause suffisant à produire de tels actes, elle s’appelle volonté. »
19. Cf. J.-M. Beyssade, La Philosophie première de Descartes, Paris,
Flammarion, 1979, collection « Nouvelle bibliothèque scientifique », p.
177-178 : « Les Regulae faisaient encore du pouvoir d’affirmer et de
nier, c’est-à-dire de ce qui, dans le jugement, est détermination
volontaire, une faculté de l’entendement [...] mais dans la conduite de
la vie, elles distinguaient parfaitement entre l’entendement, qui
montre à l’avance le parti à prendre, et la volonté, qui l’élit. Le
Discours de la méthode n’apporte ici aucune novation [...] Descartes
paraît toujours identifier jugement et entendement, et restreindre la
volonté à son usage pratique dans la conduite de la vie, comme
l’établit le commentaire proposé à Mersenne de la morale par
provision [...] Par contre, à partir de 1641 et de la Quatrième
Méditation, la volonté, faculté d’affirmer ou de nier, de poursuivre ou
de fuir, et l’entendement, faculté de se représenter une proposition
comme vraie ou comme fausse, un objet comme bon ou mauvais,
deviennent deux facultés de l’âme symétriques, qui concourent aussi
bien dans les jugements que dans les actions. »
20. Cf. par exemple PPD, I, XV, S, G. I, p. 173-174, Appuhn I, p. 272.
Sur la distinction que Descartes opère entre faculté et substance, cf.
Quatrièmes Réponses, I, a. T., VII, p. 224, 1. 20-21 : « Je n’ai pas dit
que ces facultés étaient des choses (res), mais je les ai elles-mêmes
distinguées avec soin des choses ou substances. » Quelques lignes plus
haut (1. 14-15), il avait qualifié les substances de « choses complètes »
(res completa).
21. Cf. PPD, I, XV, S, Appuhn I, G. I, p. 176, p. 274. Cf. aussi ibid. :
« Aucune de nos facultés, de quelque façon qu’on la considère, ne peut
montrer en Dieu aucune imperfection. »
22. Cette théorie cartésienne serait-elle anticipée à la lettre par la
théorie suarezienne de l’erreur ? C’est une thèse soutenue par
Emanuela Scribano dans son article « L’inganno divino nelle
Meditazioni di Descartes », Rivista di filosofia, 2/1999, p. 219-251,
notamment section 4, p. 236-246. Cf. aussi son article « La nature du
sujet, le doute et la conscience », dans K.-S. Ong-Van-Cung (éd.),
Descartes et la question du sujet, Paris, PUF, 1999, p. 49-66.
Emmanuel Faye s’oppose à cette thèse d’E. Scribano dans son article
« Dieu trompeur, mauvais génie et origine de l’erreur selon Descartes
et Suarez », Revue philosophique, 1/2001, p. 61-72, en défendant ses
http://books.openedition.org/psorbonne/122 24/40
16/8/2015 Les Pensées métaphysiques de Spinoza - Volonté et liberté : de Descartes à Spinoza à travers les Principes de la philosophie de Descartes et l…
http://books.openedition.org/psorbonne/122 27/40
16/8/2015 Les Pensées métaphysiques de Spinoza - Volonté et liberté : de Descartes à Spinoza à travers les Principes de la philosophie de Descartes et l…
42. Cf. PP, I, XXXV, AT, VIII1, p. 18, 1. 13 : Voluntas vero infinita
quodammodo dici potest. Soulignons que Spinoza ne reproduit pas
dans son ouvrage de 1663 la restriction présente dans ce texte
cartésien ; il n’affirme pas que la volonté peut en quelque sorte
(quodammodo) être qualifiée d’infinie.
43. Cependant, à l’opposé de saint Bernard, Descartes ne distingue pas
entre image et ressemblance. En effet, dans son ouvrage Liber de
gratia et libero arbitrio, Bernard, « tout en proposant une définition
minimale de la liberté par le seul consentement, [...] en distingue trois
niveaux : naturelle, de grâce et de gloire [...] Bernard voit en le libre
arbitre, liberté naturelle, l’image substantielle de Dieu, tandis que les
deux autres libertés, encore appelées libre conseil et libre bon plaisir,
sont assignées à la ressemblance accidentelle [...] Bernard n’invente
pas le thème de la liberté image infinie de Dieu, présent chez de
nombreux Pères grecs et latins. Son originalité consiste à lui appliquer
la distinction philosophique entre essence de l’image et accidentalité
de la ressemblance ». Cf. Christian Trottmann, « Le libre arbitre selon
Bernard de Clairvaux et Descartes », article cité, p. 245, 246, 251 et
255. Notons que le Père Guillaume Gibieuf, de l’Oratoire, dont
l’ouvrage De libertate Dei et creaturae, paru en 1630, avait peut-être
influencé Descartes, avait déjà effacé la distinction bernardienne entre
image et ressemblance. « Pour lui, l’amplitudo [qui « est à ses yeux la
liberté commune aux trois libertés de Bernard »] assume à la fois
l’image de Dieu et sa ressemblance par une déification dionysienne
dans la grâce. C’est ainsi que la liberté infinie image de Dieu peut
passer au plan philosophique qui est celui de Descartes, dépouillée de
la dialectique qui la rendait inséparable chez Bernard du thème de la
ressemblance [...] la notion univoque d’amplitudo favorisait le passage
au plan philosophique de celle d’un libre arbitre infini image de Dieu,
dissociée du thème de la ressemblance dont cette image était
inséparable en sa source scripturaire. » Cf. C. Trottmann, article cité,
p. 250-252.
Sur le rapport entre la théorie cartésienne et la théorie bernardienne
du libre arbitre, à part l’article cité de C. Trottmann, cf. son article :
« De l’ipsum esse à l’ego cogito. Le libre arbitre entre Bernard et
Descartes, méditations renaissantes », dans Descartes et la
Renaissance, Actes du Colloque international de Tours des 22-24
mars 1996, Paris, Champion, 1999. Cf. aussi le dialogue entre J.-L.
Marion et J.-L. Vieillard-Baron : J.-L. Marion, « L’image de la
liberté », dans R. Brague (éd.), Saint Bernard et la philosophie, Paris,
PUF, 1993 ; J.-L. Vieillard-Baron, « Nouvelles réflexions sur l’homme
http://books.openedition.org/psorbonne/122 28/40
16/8/2015 Les Pensées métaphysiques de Spinoza - Volonté et liberté : de Descartes à Spinoza à travers les Principes de la philosophie de Descartes et l…
http://books.openedition.org/psorbonne/122 29/40
16/8/2015 Les Pensées métaphysiques de Spinoza - Volonté et liberté : de Descartes à Spinoza à travers les Principes de la philosophie de Descartes et l…
http://books.openedition.org/psorbonne/122 30/40
16/8/2015 Les Pensées métaphysiques de Spinoza - Volonté et liberté : de Descartes à Spinoza à travers les Principes de la philosophie de Descartes et l…
51. Cf. M. Gueroult, Descartes selon l’ordre des raisons, op. cit., t. 1, p.
328-330.
52. Sur ces questions cf. J.-L. Marion, Sur la théologie blanche de
Descartes, op. cit., p. 409-411.
53. Ibid, p. 404.
54. Cf. PPD, I, XV, S, G. I, p. 175, Appuhn I, p. 273. De plus Spinoza dit
dans l’ouvrage de 1663 qu’affirmer, c’est une perfection (dans PPD, I,
XV, S).
55. Cf. PPD, I, XV, S, G. I, p. 176, Appuhn I, p. 274.
56. Cf. PP, I, XXXVII, titre de l’article : Summum esse hominis
perfectionem, quod agat liberè, sive per voluntatem.., Remarquons
cependant, suivant M. Beyssade (cf. ci-dessus, note 46), que dans le
corps même de l’article cette perfection se révèle toute relative, à
travers le terme quaedam : « summa quaedam in homine perfectio »
(AT, VIII, p. 18, 1. 26-27).
57. Cf. C. Trottmann, « Le libre arbitre selon Bernard de Clairvaux et
Descartes », article cité, p. 247-248 ; cf. aussi quelques lignes plus
haut, p. 247 : « [...] dans l’article 152 du Traité des passions
[Descartes] retrouve l’inspiration augustinienne. La principale raison
théologique de défendre le libre arbitre et sa dignité humaine, c’est
qu’il fonde la moralité des actes humains. S’ils ne peuvent être
assignés au choix d’une volonté libre, le bien et le mal n’ont aucun
sens. La valeur méritoire des actes moraux ne saurait être assignée
qu’au libre arbitre. »
58. Cf. La Découverte métaphysique de l’homme chez Descartes,
Paris, PUF, 6’ édition, 2000 (1re édition, 1950), collection
« Epiméthée », p. 296-297.
59. Cf. le commentaire de F. Alquié concernant l’article XXXVII de la
première partie des Principes de la philosophie : Descartes, Œuvres
philosophiques, F. Alquié (éd.), Paris, Éditions Garnier, t. III (1643-
1650), 1973, p. 112, n. 1.
Cependant, dans les Principia philosophiae, la position de Descartes
n’est pas claire sur ce point : en effet, il est certain que « dans l’article
41 comme dans l’article 37 des Principia, la liberté comporte le
pouvoir des contraires » (cf. M. Beyssade, « Des Principia aux
Principes : Variations sur la liberté », article cité, p. 37-39). Mais, « si
[...] l’article 37 de la Première partie [des Principes de la philosophie]
insiste de manière nouvelle sur le mérite de notre adhésion au vrai,
http://books.openedition.org/psorbonne/122 31/40
16/8/2015 Les Pensées métaphysiques de Spinoza - Volonté et liberté : de Descartes à Spinoza à travers les Principes de la philosophie de Descartes et l…
plus libre, que les autres [...] pendant le temps que nous affirmons des
choses confuses, nous faisons que l’esprit soit moins apte à discerner
le vrai du faux et que nous soyons ainsi privés de la liberté la meilleure
(optima libertate). Donc, affirmer des choses confuses, en tant que
c’est là quelque chose de positif, n’est pas une imperfection et ne
contient pas la forme de l’erreur ; mais en tant seulement que nous
nous privons par là de la liberté la meilleure qui appartienne à notre
nature et soit en notre pouvoir. Toute l’imperfection de l’erreur
consistera donc dans cette seule privation de la liberté la meilleure. »
C’est nous qui soulignons.
70. Cf. J.-M. Beyssade, La Philosophie première de Descartes, op. cit.,
p. 185 (« l’impossibilité d’affirmer le contraire de l’évidence,
rencontrée par exemple dans le Cogito, est à nouveau rencontrée dans
la preuve de l’existence de Dieu ») et n. 3 : « Pour exposer à
Blyenbergh la doctrine cartésienne de la liberté, l’excellent historien
de la philosophie qu’était Spinoza préféra cet exemple au Cogito (voir
Lettre XXI). » C’est l’auteur qui souligne.
71. Sur cette question, cf. É. Gilson, La Liberté chez Descartes et la
théologie, Paris, 1913 ; rééd. 1982, notamment p. 148 et suiv., p. 318 et
432 ; J. Laporte, « La liberté selon Descartes », Revue de
métaphysique et de morale, janvier 1937 ; repris dans Etudes
d’histoire de la philosophie française au XVIIe siècle, Paris, 1951, p. 37-
87 ; du même, Le Rationalisme de Descartes, Paris, 19451, 19492,
19883, p. 267-281 ; F. Alquié, La Découverte métaphysique de
l’homme chez Descartes, op. cit., p. 280-299 ; M. Gueroult, Descartes
selon l’ordre des raisons, t. 1, op. cit., p. 324-330 ; J.-M. Gabaude,
Liberté et Raison : la liberté cartésienne et sa réfraction chez Leibniz
et chez Spinoza, t. I : Philosophie réflexive de la volonté, Toulouse,
1970, en particulier p. 128-197 ; G. Rodis-Lewis, L’Œuvre de
Descartes, Paris, 1971, 2 vol. , notamment p. 309 et suiv. (cf. aussi de
la même commentatrice, Descartes. Textes et débats, op. cit., p. 333-
351) ; J.-M. Beyssade, La Philosophie première de Descartes, op. cit.,
p. 165-214 ; J.-L. Marion, Sur la théologie blanche de Descartes, op.
cit., notamment p. 396-426 ; D. Kambouchner, « La liberté chez
Descartes et la psychologie », article cité.
Cf. en particulier J.-L. Marion, Sur la théologie blanche de Descartes,
op. cit., p. 417 et suiv., surtout la discussion de la position de J.-M.
Beyssade sur ce point, dont J.-L. Marion suit « presque la position
subtilement équilibrée » (ibid., p. 417, n. 30).
72. Cf. Descartes, Sixièmes Réponses, § 6, AT, VII, p. 431-433 ; IX, p.
http://books.openedition.org/psorbonne/122 33/40
16/8/2015 Les Pensées métaphysiques de Spinoza - Volonté et liberté : de Descartes à Spinoza à travers les Principes de la philosophie de Descartes et l…
232-233.
73. Cf. J.-L. Marion, Sur la théologie blanche de Descartes, op. cit., p.
412.
74. Ibid.
75. Ibid., p. 416.
76. Cf. D. Kambouchner, L’Homme des passions. Commentaires sur
Descartes, Paris, Albin Michel, 1995, Bibliothèque du Collège
international de philosophie, t. I : Analytique, p. 293-294.
77. Une réédition de cette traduction latine a été publiée en Italie, à
Lecce (Ristampa anastatica dell’edizione 1650), par Conte Editore, en
1997, avec une préface de J.-R. Armogathe et de G. Belgioioso.
78. Cf. Ch. Appuhn, « Avertissement relatif aux Principes de la
philosophie de Descartes et aux Pensées métaphysiques », dans
Spinoza, Œuvres, t. 1, Appuhn I, p. 229. Notons que, du fait que
Spinoza lisait Descartes seulement en latin, il n’a pas pu remarquer et
exploiter théoriquement les divergences, souvent essentielles, entre
l’original latin des Meditationes et des Principia et leurs versions
françaises, publiées toutes les deux en 1647, concernant les
développements cartésiens sur la théorie de la liberté et sur le rôle qu’y
joue la notion d’indifférence ; cf. les deux articles intéressants de M.
Beyssade : « Descartes’s Doctrine of Freedom : Differences between
the French and Latin Texts of the Fourth Meditation », dans J.
Cottingham (éd.), Reason, Will, and Sensation. Studies in Descartes’s
Metaphysics, Oxford, Clarendon Press, 1994, p. 191-206 ; et « Des
Principia aux Principes : Variations sur la liberté », article cité. Cf.
aussi J.-M. Beyssade, « Des Méditations métaphysiques aux
Méditations de philosophie première. Pourquoi retraduire
Descartes ? » dans ses Études sur Descartes. L’histoire d’un esprit,
Paris, Éditions du Seuil, 2001, collection « Points », série
« Essais/Inédit », p. 105-124, notamment p. 108-110.
79. Dans les Principes de la philosophie de Descartes et les Pensées
métaphysiques, Spinoza mentionne les Meditationes, les Principia
philosophiae, le Discours de la méthode et les Responsiones (il
renvoie aux Premières Réponses dans PPD, I, V, S et aux Secondes
Réponses dans PPD, I, Prolegomenon et dans PPD, I, IV, S). Quels
autres textes de Descartes écrits ou traduits en latin pouvait-il
connaître lorsqu’il a rédigé son ouvrage de 1663 ? Sa bibliothèque
contenait une partie de Lettres de Descartes, publiées en 1660-1665 ;
par ailleurs, le manuscrit de l’Éntretien avec Burman « circulait sous
http://books.openedition.org/psorbonne/122 34/40
16/8/2015 Les Pensées métaphysiques de Spinoza - Volonté et liberté : de Descartes à Spinoza à travers les Principes de la philosophie de Descartes et l…
http://books.openedition.org/psorbonne/122 36/40
16/8/2015 Les Pensées métaphysiques de Spinoza - Volonté et liberté : de Descartes à Spinoza à travers les Principes de la philosophie de Descartes et l…
http://books.openedition.org/psorbonne/122 38/40
16/8/2015 Les Pensées métaphysiques de Spinoza - Volonté et liberté : de Descartes à Spinoza à travers les Principes de la philosophie de Descartes et l…
Autor
Yannis Prelorentzos
http://books.openedition.org/psorbonne/122 39/40
16/8/2015 Les Pensées métaphysiques de Spinoza - Volonté et liberté : de Descartes à Spinoza à travers les Principes de la philosophie de Descartes et l…
Université de Ioannina
http://books.openedition.org/psorbonne/122 40/40