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Tout d’abord, cette étude ne pourrait pas avoir été menée à bien sans la
confiance, la patience et la générosité du mon professeur et mon encadreur
Mr Abdelhamid BEN GHAZI, à qui je veux apporter mes remerciements tout
particuliers. Il a su m’aider, me soutenir et m’orienter aux bons moments,
avec un grand professionnalisme, rigueur et gentillesse.
Mes plus sincères remerciements s'adressent aussi aux membres du Jury qui
m’ont fait l’honneur de juger ce travail.
Je tiens aussi à remercier toutes les personnes qui ont contribué de près ou de
loin à la réalisation de ce travail.
CONCLUSION ....................................................................................................................... 97
Figure 21: Evolution des zones urbaines aux alentours de Sabkhet Essijoumi ....................... 57
Figure 27: Croquis géomorphologique de secteur situe entre Sabkhet Essijoumi et Oued
Meliane ..................................................................................................................................... 69
Figure 31: Répartition spatiale des coefficients de ruissellement selon les différents types
d’occupation du sol .................................................................................................................. 77
Tableau 4: Calcul des côtés du rectangle équivalent des sous bassins versants ...................... 19
Tableau 14: Données pluviométriques – Manoubia et Borj Chakir (Source : DGRE) ............ 39
Tableau 17: Répartition mensuelle des vents par direction et par force (Source INM) ........... 41
Tableau 24: Matrice de croisement de des couches d'occupation du sol et densité de drainage
.................................................................................................................................................. 74
Tableau 26: Modes de gestion des déchets de construction dans notre région d’étude
(ANGED, 2004) ....................................................................................................................... 83
Photo 3: Canal d'évacuation des eaux usées à Sidi Hcine (octobre 2015) 72
La Tunisie compte environ 237 zones humides dont quarante site sont classées RAMSAR1,
d’importance internationale. Ce sont soit des sites artificiels comme les barrages, soient
1
Convention de Ramsar. La Convention relative aux zones humides d'importance internationale particulièrement
comme habitats des oiseaux d'eau, ou plus simplement la Convention de Ramsar, est un traité international sur la
conservation et la gestion durable des zones humides.
1
naturels comme les oueds, les Sebkhas tel que Sabkhet Essijoumi, notre zone d’étude qui a été
classé site Ramsar depuis 2007.
Sabkhet Essijoumi constitue un secteur de collecte des eaux pluviales et des eaux usées de
plusieurs oueds et canaux de drainage dont les principaux sont les oueds Gueriana et Maleh.
Sabkhet Essijoumi reçoit les apports d’eau et de sédiment surtout lors des évènements
pluvieux de récurrences élevés. Ces apports sont devenus très élevés puisque la zone est de
plus en plus urbanisée. Pendant les crues 2003 et 2005, des berges ont été submergées et les
zones limitrophes ont été menacées par les inondations suite à la remontée de niveau d’eau
dans la Sebkha. Ce qui a incité les autorités à pomper les eaux de la Sebkha vers l’Oued
Méliane d’une part et le port de Tunis de l’autre part.
L’étude de Sabkhet Essijoumi a depuis de longues dates, retenu l’attention des chercheurs et
au sein d’autres organisations environnementales. Nous pouvons citer les études menées par:
MOULINE M. (1947) - Nivellement du fond de la sebkha Sedjoumi. Carte au 1/10000,
Tunis.
EDMAN E.J. (1964) - Geohydrology of Sebkha Sedjoumi (Tunisia).
NACEF M.L. (1988) - Effets de l'urbanisation sur la nappe de Manouba.
KAMMOUN S. et ZARROUK A. (1995) - Sources potentielles de pollution hydrique
de sebkhet Essijoumi.
Urbaconsult, Schéma de développement de la zone de Sebkha Sijoumi- Municipalité
de Tunis- Tunis, 1997.
2
BEN CHEIKH N. (2000) - Caractérisation environnementale de la sebkha de
Séjoumi. Mémoire de DEA, Institut National d'Agronomie de Tunis, 70 p.
BOURAOUI M. (2000) - L'agriculture, nouvel instrument de la construction
urbaine ? Étude de deux modèles agri-urbains d'aménagement du territoire : le
plateau de Saclay à Paris et la plaine de Sijoumi, à Tunis.
GAMMAR A.M. et CHAOUECH M. (2003) - Dynamique de la végétation et de
l'espace sur les rives de la sebkha d'Essijoumi (région de Tunis).
Saadoui M. et Boughrara A., (2004) - Evénements hydro-pluviométriques
exceptionnels dans le bassin de Sebkhet Es Sijoumi pour la période de Septembre à
Décembre 2003 et bilan hydrologique du lac Es Sijoumi, Tunis.
Kacem S. (2007) - Régulation du plan d’eau de Sebkhet Sejoumi
Ben Hadj Ameur, Sihem Hbaieb Hamadi. (2009) – Etude hydrologique de Sebkhat
Sijoumi.
Serah.(2009-2011) - Etude de protection et aménagement de la sebkha de sejoumi.
En plus des principes fondamentaux, notre étude mettra en valeur l’utilisation de l’outil SIG
qui servira à compiler la grande quantité de données, spatiales pour l’essentiel, se rapportant
aux différents aspects environnementaux, socio-économiques et d’aménagement du territoire
qui feront partie de l’étude. La technologie SIG permettra de disposer de toutes ces données
dans un référentiel unique et d’offrir des outils de croisement et d’analyse en vue d’élaborer
des documents d’aide à la décision.
C'est dans ce cadre que s'inscrit le thème de notre mémoire de mastère, qui s’intitule
« Dégradations environnementales des zones périphériques de Sabkhet Essijoumi ».
Une première partie est consacrée à la présentation des principales caractéristiques de la zone
d’étude.
3
La deuxième partie est réservée à l’étude de la dynamique de l’occupation du sol à partir de
photos aériennes et la carte de l’occupation du sol datant de 2000 fournie par l’Agence
d’Urbanisme du Grand Tunis. L’étude de l’évolution du paysage dans un intervalle de 67 ans
(1950-2000-2016)permet d’évaluer l’impact de ces changements sur l’aggravation du risque
de dégradation environnementale.
Le présent travail s'articule principalement autour de deux objectifs : Il s'agit de faire une
étude diachronique de l’occupation du sol et ses impact sur le comportement hydrologique du
bassin versant de Sabkhet Essijoumi et le deuxième objectif porte sur les problèmes
environnementaux liées Sabkhet Esiijoumi, dans le but de connaitre, diagnostiquer, analyser
et élaborer des cartes thématiques d’aide à la décision.
1. Recherche bibliographique ;
2. Collecte de données multisectorielles (Enquêtes de terrain, analyses des images,
l’examen des cartes topographiques, plan d’occupation du sol,…) ;
3. Etude diachronique de l’occupation du sol ;
4. Présenter les problèmes environnementaux ;
5. Réalisation d'une base de données géographique sous ArcGIS et intégration des
différentes données collectées ;
6. Traitements et Analyses de toutes les données en vue d’élaborer des couches
thématiques d'aide à la décision.
Alors que la troisième partie set réservée à l’étude des problèmes environnementaux touchant
surtout les zones périphériques de Sabkhet Essijoumi.
4
Chapitre 1 : Présentation
de la zone d’étude
5
1. Localisation géographique
Le bassin versant de Sabkhet Essijoumi est située dans le Nord-Est tunisien et appartient à
l'espace périurbain tunisois. Il couvre une superficie de l'ordre de 230 km2, dont 30 km2 sont
occupés par la Sabkhet Essijoumi. Cette dernière est un milieu fermé et autonome, elle
présente des fonds de faible profondeur. Elle est délimitée au Nord par la zone Ezzouhour, à
l’Est par la faille de cité hlell, à l’ouest par la ville de Sidi Hassine Séjoumi et au Sud par la
zone d'El Mghira.
6
Figure 2: Carte de localisation
7
Zone Fouchana - M'hamdia : Il s'agit d'une zone rurale où l'oued Méliane et la Sebkhat
constituent les deux exutoires naturels des eaux pluviales ; (Serah, 2010)
Zone El Mourouj : les eaux pluviales de cette zone sont évacuées vers la Sebkhat. Un
réseau primaire d'évacuation des eaux pluviales a été réalisé par l'Agence Foncière
d'Habitation ; (Serah, 2010)
Zone Bardo - Gueriana : C'est la banlieue Ouest de Tunis. Elle est drainée dans sa
majeure partie par deux principaux oueds (oued Bardo et oued Gueriana). La zone
basse de Mellassine est directement drainée vers la Sebkha. La zone de Bardo est par
contre drainée par l'oued Ezzouhour, affluent de l'oued Bardo ; (Serah, 2010)
Zone Essijoumi : C'est la région située à l'ouest de la Sebkha. Le paysage général est
façonné par plusieurs écoulements dont le plus important est l'oued El Melah. (Serah,
2010)
La sebkha constitue une zone de convergence de plusieurs écoulements dont le plus important
est l’oued Gueriana. Cet oued reçoit plusieurs écoulements : Oued Ellil, El Guetar, El Debar
et celui de Khaznadar qui draine l’oued El Ansar.
Sabkhet Essijoumi est située plus ou moins au centre de la zone d’étude. Elle est entourée par
des plaines de faible altitude qui ne dépassent pas 10m.
Ces dernières, sont délimitées par le massif de Jebel Ammar au Nord-Ouest dont le sommet
atteint 329 m, au Nord-Est par les collines de l’Ariana, Les Jebels sidi Saleh (208 m), d’Ain
8
Krima (197 m) et Nadhour (180 m) qui sont situées au Sud-Ouest, et au Sud par le Jebel de
Tella culminant à 108 m.
Du côté sud (El Mghira, Fouchana) le paysage montre une topographie plutôt régulière peu
élevée par rapport au fond de la sebkha.
A partir du Modèle Numérique de Terrain (MNT), la zone d’étude présente deux types de
reliefs :
des reliefs formés de collines et de Jebels Avec des altitudes varient de 20 m à 300 m ;
des zones déprimées formés essentiellement de plaines et de bas-fonds d’altitudes
faibles (0-20 mètre)
9
Figure 3: Modèle Numérique de Terrain (MNT)
10
2.2 Les données géologiques
2.2.1 La stratigraphie
D’après la carte géologique de la Tunisie au 1/200 000 on constate que les formations
géologiques qui affleurent dans le bassin versant de la Sabkhet Essijoumi s’étalent du Trias au
Quaternaire.
Les reliefs sont généralement constitués par des formations résistantes et semi-résistantes
(calcaires, marno-calcaires et gréseuses) d’âge Crétacé, Eocène et Oligocène. Ces couches
géologiques se plongent en direction du centre de la dépression avec un pendage faible.
2.2.2 La lithologie
Dans la partie centrale du bassin versant, les formations détritiques argilo-sableuses, d’origine
continentale d’âge Quaternaire sont dominantes. Elles fossilisent au Nord, la totalité de la
plaine de Manouba et limitée par Jebel Ammar au NW, les collines pliocènes de l’Ariana au
NE, les Jebel Aïn El Krima et Sidi Salah au SW. (Serah, 2010)
Le Sud-Est du bassin versant est dominé par une dépression comblée de dépôts fins argileux
et argilo-sableux, du Quaternaire, présentant des lentilles sableuses. (Serah, 2010)
Au Sud, la dépression de la plaine de Fouchana est limitée par le Jebel Tella et les reliefs de
Mhamdia au Sud, les alternances calcaires et marno-calcaires de Nadhour et Birine à l’Ouest,
les lunettes d’Essijoumi et Henchir Naassen à l’Est et la Sebkha au Nord. Cette région est
dominée par un ensemble argilo-sableux et argilo-limoneux souvent recouvert par une croûte
calcaire quaternaire, et dans sa partie nord, par des sols de Sebkha. (Serah, 2010).
2.2.3 La structure
Du point de vue structural, la zone d’étude est caractérisée par de grandes structures
anticlinales de direction diverses (SW-NE, NNE-SSW et NW-SE), d’une subsidence forte
qui a débuté au Miocène et allant jusqu’à l’actuel, ainsi que des rejeux tectoniques des
accidents durant le Quaternaire. (Serah, 2010)
Au Nord, Les Jebel Ammar et Nahli sont caractérisés par une structure anticlinale
de directions respectives SW-NE et NNE-SSW. Le flanc SE de Jebel Ammar est
formé de terrain marno-calcaires appartenant au Crétacé moyen et supérieur avec
11
un pendage inférieur à 40°. Le flanc occidental de Jebel Nahli présente une
sériecrétacée, constituée de calcaires, marnes et marno calcaires avec un pendage
général de 30 à 40° vers l’Ouest en direction de la plaine de Mnihla. (Serah, 2010)
A l’Ouest, la série de plis Ain El Krima, Sidi Salah et Nadhour est constituée d’un
ensemble de plis anticlinaux faillé essentiellement par des calcaires et marno
calcaires plongent vers le centre de la cuvette. (Serah, 2010)
12
Figure 4: Carte géologique simplifiée du bassin versant de Sabkhet Essijoumi
13
2.3 Les données morphologiques et hydrographiques
La délimitation du bassin versant étudié est effectuée à partir d’une carte topographique 1/50
000 du Tunis.
14
Figure 5: Délimitation des Sous-Bassins Versants
15
SBV Bardo Gueriana
Elle est drainée dans sa majeure partie par le principal oued (oued Bardo Gueriana). La zone
basse de Mellassine et Cité Hellal est directement drainée vers Sebkhat Essijoumi. (Serah,
2010)
La zone du Bardo est drainée par l’Oued Ezzouhour, affluent de l’Oued Bardo. (Serah, 2010)
L’évacuation des eaux pluviales dans les zones à limite de la Sebkha s’effectue difficilement
causant ainsi lors des fortes pluies des problèmes d’inondation. (Serah, 2010)
SBV Essijoumi
Ce bassin versant, situé en bordure Ouest de Sebkhat Essijoumi, est limité au Nord par le
bassin du Bardo-Guériana, et au Sud par ceux de Fouchana-M’hamedia. (Serah, 2010)
Le paysage général est façonné par plusieurs écoulements dont le plus important est l’Oued El
Melah et Oued Mansoura. (Serah, 2010)
Certains écoulements sont occupés par des constructions anarchiques. Leurs lits ne sont
marqués qu’à l’amont. (Serah, 2010)
L’ensemble du bassin est à cheval sur le Canal Medjerdah Cap-Bon qui suit une direction
approximativement Nord-Sud, délimitant deux zones topographiquement bien différenciées :
un relief marqué à l’Ouest et des zones plates à l’Est. (Serah, 2010)
SBV Fouchana
Cette zone est située sur la RN3, de part et d’autre du Canal Medjerdah Cap-Bon, à l’amont
du canal en ce qui concerne M’hamdia, et entre le canal et Sebkhat Essijoumi pour ce qui est
de Fouchana. (Serah, 2010)
Il s’agit d’une zone rurale, Sebkhat Essijoumi constitue l’exutoire naturel des eaux pluviales.
(Serah, 2010)
Le réseau hydrographique existant n’est pas marqué surtout dans la zone sud de la RN3.
(Serah, 2010)
SBV Montfleury
Cette zone s’étale entre Cité Helal et Cité Ibn Sina. Elle est drainée par des petits écoulements
marqués.
16
2.3.2 Les caractéristiques morphologiques du bassin versant
2.3.2.1 Caractéristique de forme
Avec:
Les deux tableaux présentent la forme du bassin versant et des différents sous bassins
versants :
17
Tableau 2: Caractéristiques morpho métriques des sous bassins versants
Ce bassin versant présente une forme allongée, cette forme les rend particulièrement
sensibles aux épisodes orageux.
b. Rectangle équivalent
C’est une notion qui permet de comparer, facilement, des bassins entre eux du point de vue
influence de leurs caractéristiques sur l’écoulement.(Ben hadj ameur sihem, 2009)
Le bassin versant rectangulaire résulte d’une transformation géométrique du bassin réel dont
on conserve la même superficie, le même périmètre et donc, par conséquent, la même
répartition hypsométrique. Les courbes de niveau deviennent des droites parallèles aux petits
côtés du rectangle. Le rectangle équivalent est défini par sa longueur L et sa largeur l données
par les formules suivantes :(Ben hadj ameur sihem, 2009)
18
Tableau 4: Calcul des côtés du rectangle équivalent des sous bassins versants
Le rôle du relief sur l'écoulement est naturellement perceptible car les paramètres
hydrométéorologiques (précipitations, températures,…) fluctuent avec l'altitude. Des valeurs
caractéristiques permettent donc de comparer les territoires. Il s'agit des altitudes maximales
et minimales, de l'altitude moyenne et de la pente moyenne.(Ben hadj ameur sihem, 2009)
a. La courbe hypsométrique
Les différentes altitudes calculées pour le bassin versant et chaque sous bassin versant sont
résumées dans le tableau nº̳ 6 et 7.
19
L’altitude maximale représente le point le plus élevé du bassin tandis que l’altitude minimale
est celle du point le plus bas, généralement l’exutoire. Elles déterminent l’amplitude
altimétrique du bassin versant et interviennent aussi dans le calcul de la pente.(Ben hadj
ameur sihem, 2009)
L’altitude médiane
L’altitude médiane correspond à l’altitude lue au point d’abscisse 50% de la surface total du
bassin, sur la courbe hypsométrique. (Ben hadj ameur sihem, 2009)
L’altitude moyenne
Avec :
Les altitudes caractéristiques des différents sous bassins versants sont récapitulées dans le
Tableau ci-dessous
Nom du SBV Altitude maximale(m) Altitude minimale (m) Altitude médiane (m)
Bardo_Guériana 255 10 65
Fouchana 150 8 45
20
Nom du SBV Altitude maximale(m) Altitude minimale (m) Altitude médiane (m)
Montfleury 115 10 27
Essijoumi 329 8 70
L’objectif primordial de la détermination de ces indices est de situer le bassin versant par
rapport aux niveaux de la classification du relief. La pente d’un bassin versant est un facteur
très important pour comprendre son comportement hydrologique. Plus la pente est forte, plus
le bassin réagira, rapidement, aux averses. (Ben hadj ameur sihem, 2009) (fig., n°6)
C’est l’écart entre les deux altitudes au-delà desquelles se situent 5% et 95% de la
superficie globale du bassin. Il est calculé par la formule suivante où L est la longueur du
rectangle équivalent :(Ben hadj ameur sihem, 2009)
Avec :
La dénivelée spécifique
21
Cet indice nous renseigne sur la nature du relief, il est calculé comme suit :
Avec :
Valeur de Ds Caractéristique
Tous les indices de pente du bassin versant et des différents sous bassins versants étudiés sont
récapitulés dans les deux Tableaux ci-dessous(9,10).
Tableau 9: Les indices de pentes des sous bassins versants
22
Nom du SBV H5% (m) H95% (m) IG (m/km) DS (m) Caractéristique
23
Figure 6: Carte des pentes
24
D’après la carte(6), On note la présence des secteurs assez pentus supérieurs à 10%
notamment sur les versants des reliefs (les versants Sud de Jebel Ammar), et une faible pente
qui ne dépasse pas 2 % est largement prédominante dans le centre, représenté par les plaines
de Manouba, el Mnihla et Fouchana, elle occupe près de 70% de la superficie totale du bassin
versant.
L’Oued Gueriana est l’artère principale qui draine le bassin versant d’Essijoumi. Il prend sa
source du versant sud de Jebel Ammar et se débouche dans Sabkhet Essijoumi après un
parcours d’une dizaine de kilomètres tout au long de son trajet le cours d’eau reçoit plusieurs
affluents comme:
Oued Ellil
Oued el Guettar
Oued el Debbar
D’une autre coté l’Oued Gueriana joue un rôle très important dans la dynamique hydrologique
du bassin versant de Sabkhet Essijoumi ainsi il assure :
Par ailleurs le bassin versant de Sabhket Essijoumi se trouve drainé aussi par un autre cours
d’eau du bassin versant, mais d’importance secondaire, est l’Oued El Melah.Ce dernier prend
naissance aux environs de DJbel Sidi Saleh, à l’ouest de la sebkha et la rejoint en aval. (Fig.,
n°7)
25
Figure 7: Carte du réseau hydrographique
26
2.4 Les caractéristiques pédologiques
Le sol a une influence importante sur l'écoulement et sur le régime hydrologique par sa
perméabilité qui dépend de la structure et de la texture. (fig., n°8)
La carte pédologique de Tunis au 1/25000, montre une prédominance des sols bruns
calcaires, les rendzines et les sols peu évolués d’apports peu perméables autour de Jebel
Ammar.
Dans la plaine de Fouchana et Henchir Naâsane, on remarque la prédominance des sols riche
en argile du type 2/1 c'est-à-dire contenant une couche d'oxyde d'aluminium enserrée par deux
couches de tétraèdres de silice. On remarque aussi la présence des sols halomorphes qui sont
des sols contenant de fortes quantités de sels, généralement de sodium avec un horizon
superficiel friable. Ces sols occupent les bordures de la sebkha principalement et les zones
marécageuses qui marquent une perméabilité moyenne.
Tableau 11: Les données pédologiques
Pédologie Degré de perméabilité
Sols halomorphes à alcali très salés Faible perméabilité
Sols calcimorphes et vetisols en association avec des régosols Faible perméabilité
Sols d'apport modaux sur apport fluviatile et sables éoliens Bonne perméabilité
Sols peu évolués d'apport associés à des sols à croute Moyenne perméabilité
Sols halomorphes très salés à encroutement salin superficiel Faible perméabilité
Sols calciimorphes et sols rouges méditerranéens en association avec des lithosols Bonne perméabilité
27
Figure 8: La carte pédologique
28
Figure 9: Carte de la perméabilité des terrains
29
2.5 Les caractéristiques hydrogéologiques
De point de vue hydrogéologique, la zone d'étude est le siège d’un système aquifère complexe
où se rencontrent trois nappes individualisées : Une nappe phréatique plio-quaternaire et deux
nappes profondes Miopliocène et Crétacé. En effet, on constate que cette nappe se propage
sur toutes les plaines de la sebkha, le bassin versant d’Essijoumi couvre un réservoir aquifère
caractérisé par un dépôt épais argilo-sableux à sablo-argileux.
Ces dépôts sont principalement localisés sur les plaines de Manihla, de Manouba, Essijoumi,
El Mghira, Bardo, Oued Ellil et Fouchana.de profondeur comprise entre 2m et 35m.Elle est
inférieur à 2m dans la région de Zahrouni et Fouchana.
Deux types de nappe peuvent être mis en évidence.il s’agit de la nappe phréatique Plio-
quaternaire2 et deux nappes profondes3l’un Mio-pliocène et l’autre Crétacé.
La zone d’étude est caractérisée par des formations sédimentaires très fines défavorables à la
formation de grand système aquifère. La nappe phréatique existante dans la région est :
L'historique de son exploitation montre une baisse de 2,9 Mm³/an en 1974 à 1,13 Mm³/an en
2014. Cette baisse est due, en réalité, au développement intense de l'urbanisation au profit des
2
Aquifère souterrain de la faible profondeur et qui alimente traditionnellement les puits en eau potable. C'est la
nappe la plus exposée à la pollution en provenance de la surface.
3
Ce sont des nappes souterraines (plusieurs centaines de mètres), qui ne sont pas en contact avec l'air.
L'alimentation de la nappe a lieu en bordure de l'aquifère à partir de quelques zones d'affleurement et par
des voies de communication souterraines.
30
périmètres agricoles qui exploitaient la nappe pour l’irrigation (Annuaire piézométrique,
DGRE). (Tableau 12)
En 2014, Le nombre total de puits de surface de cette nappe est de 1154 puits de surface dont
979 dans les gouvernorats de Tunis et Manouba, 175 dans le gouvernorat de Ben Arous. Ils
exploitent un volume estimé à 1.13 Mm³/an. Le nombre de puits équipés est de l’ordre de 633.
(Annuaire piézométrique, DGRE). (Tableau 12 et Fig., n°10 et n°11)
Tableau 12: Evolution du nombre de puits, de l’exploitation et des ressources
renouvelables estimées de la nappe phréatique de Manouba-Sijoumi-Fouchana (DGRE)
Ressources
Nombre totale Exploitation
Années renouvelables
de puits (Mm³/an)
estimées (Mm³/an)
1974 656 2,9 8,9
1980 671 2,9 8,9
1985 656 2,7 8,9
1990 671 1,1 8,9
1995 871 1 7,9
2000 929 1 7,9
2005 979 1,1 6,8
2010 1099 1,12 5,8
2014 1154 1,13 5,8
(Source DGRE)
31
Figure 10: Carte de localisation des puits de surface
32
Figure 11: Evolution du nombre de puits de surface et de l’exploitation de la nappe
phréatique de Manouba-Sijoumi-Fouchana (source DGRE)
Les structures aquifères profondes se réduisent à deux couloirs passant par Oued Ellil avec
une bifurcation au niveau de la région de Bardo. L’un va vers la sebkhat Essijoumi et l’autre
se dirige en direction du Lac de Tunis. Ces couloirs constituent l’ancienne vallée du
Medjerda.
Les données recueillies à partir des forages, la transmissivité croît de l'amont vers l'aval 1,50 -
4 m2/s à 50,10 - 14 m2/s. Dans la plaine de Fouchana, la transmissivité est uniformément
faible, inférieure à 5,10 - 4 m2/s.
L'exploitation de cette nappe est de 1.5 Mm3/an en 2014. On note 32 forages d'exploitation
pour la majeure partie localisés dans la plaine de Manouba (Tableau 13) ; 4 sont destinés à un
usage industriel, et 24 destinés à l’irrigation.
Le tableau 13 montre que l’année 2005 est marquée par un maximum d’exploitation (2.2
Mm3/an).
33
Tableau 13:Evolution du nombre de forages et de l’exploitation globale de la nappe
profonde du Mio-Quaternaire de Manouba (Source DGRE)
Ressources
Nombre Exploitation
Années renouvelables
forages (Mm³/an)
estimées (Mm³/an)
1974 0,5
1980 0,7
1985 0,5
1990 11 0,6 2,1
1995 21 1,5
2000 30 2,1 0,9
2005 30 2,2 0,9
2010 32 1,7 0,9
2014 32 1,5 0,9
34
Figure 12: Carte de localisation des forages
35
2.6 La couverture végétale
La couverture végétale qui borde la Sebkha est commandée par les plusieurs facteurs dont on
peut citer : la salinité, l’hydro-morphie, le modelé et la texture du sol.
La végétation naturelle de la zone d’étude est composée de la végétation forestière et la
végétation herbacée. (fig., n°13)
C’est une formation ligneuse dont la hauteur des arbres dépasse 7 m et leur densité 100
pieds/ha.
190 ha de forêt ripisylve ont été conservés sur les berges Sud-Est de la Sebkha notamment au
niveau de la forêt d’El Ouerdia.
Ces plantes jouent un rôle écologique important. Elles forment, entre autres, de véritables
oasis pour les animaux, leur rendant le milieu plus hospitalier.
Vu la forte pression anthropique qui s’exerce sur la Sebkha, toutes les plantes halophiles
recensées sont menacées de disparition. Seule la salicorne résiste encore face à la dégradation
de cet écosystème.
36
Figure 13: Carte de végétation
37
2.7 Les caractéristiques climatiques
La zone d’étude est soumise à un climat méditerranéen caractérisé par un été chaud et un
hiver doux.
Les données climatologiques de la zone d’étude sont fournies par les résultats des
observations effectuées par l’Institut National de la Météorologie à la station de Tunis
Manoubia qui est la station météorologique principale la plus proche de la zone d’étude.
(Coordonnées : Latitude : 36.75° N, Longitude : 10.15°E, Altitude : inférieur à 8 m).
2.7.1 La pluviométrie
2.7.1.1 Des moyennes annuelles très irrégulières
La moyenne calculée sur 63 ans est de l’ordre de 479.9 mm, alors que les valeurs maximales
et minimales sont respectivement de 809.9 à 205 mm.
38
2.7.1.2 Une irrégularité mensuelle
Les moyennes pluviométriques mensuelles calculées sur une période de 63 ans sont
représentées dans le tableau ci-dessous :
Mois S O N D J F M A M J J A Total
Jours 6 9 10 14 13 8 11 9 6 4 1 2 93
Pluviométrie moyenne
38.8 66 60.1 58 63.6 50.1 43.3 45.1 21.6 21.1 2.3 8.3 469.4
Borj Chakir
Les précipitations apparaissent avec une moyenne de 8 à 14 jours par mois. En été, on
enregistre rarement une pluie de 5 à 10 mm par jour.
En conclusion, le climat de notre zone d’étude est caractérisé par une pluviosité très variable
généralement forte et irrégulière, les pluies tombent pendant la saison froide, elles ont souvent
un caractère orageux favorisant le ruissellement.
2.7.2 La température
Moyenne
Mois S O N D J F M A M J J A
annuelle
Tmax 30,4 25,1 20,2 15,8 14,4 15,9 18,1 20,9 24,5 29,0 30,2 30,6 23,2
Tmin 18,7 15,0 10,3 6,8 6,4 6,8 8,2 10,3 13,5 17,5 19,9 20,3 18,8
Tmoy 24,6 20,1 15,3 11,3 10,4 11,4 13,2 15,6 19,0 23,3 26,1 26,5 18,0
39
La zone d’étude se caractérise par un microclimat qui se distingue par l’influence de la mer
qui équilibre les températures et réduit les extrêmes. La moyenne annuelle est égale à 18°C.
2.7.3 L’évaporation
Les données de l’Institut de Météorologie disponibles indiquent que l’évaporation annuelle est
de l’ordre de 1400 mm avec une variation mensuelle de 83 et de 400 mm respectivement
pendant les mois de janvier et de juillet. Les moyennes mensuelles respectivement mesurées
au Piche et calculées (ETP) ont été les suivantes :
Tableau 16: Evaporation moyenne mensuelle à Tunis (Source INM)
Mois S O N D J F M A M J J A
E (mm)
210 140 120 93 99,2 106 127 135 123 228 291 240
au piche
2.7.4 Le vent
L’examen de la rose des vents établie pour le gouvernorat de Ben Arous montre la
prédominance des vents du secteur N-NW en hiver, à E-SE en été. Du printemps à l’automne,
les vents du secteur S-SW représente une troisième composante. En plus de l’effet de la
température, ces vents dont le degré hygrométrique n’est pas très important en particulier au
cours de la journée, constituent une source d’évaporation non négligeable. En effet, ces vents
constituent une source importante d’évaporation au niveau de la Sebkhat Essijoumi.
Les vitesses moyennes sont de l’ordre de 5 à 8 m/s alors que les vents les plus forts sont de
l’ordre de 9 à 17 m/s.
Dans le tableau suivant sont rapportés respectivement la répartition mensuelle des vents par
direction et par force ainsi que l’humidité relative à Tunis-Manoubia.
40
Tableau 17: Répartition mensuelle des vents par direction et par force (Source INM)
Mois S O N D J F M A M J J A
Vent le plus
ESE NW NW NW SW NW NW SE W N NE ESE
fréquent
La moyenne mensuelle de l’humidité oscille entre 72% et 88% à 6 heures et 60% à 83% à 18
heures.
Dans le tableau suivant, est rapportée la répartition mensuelle de l’humidité relative à Tunis-
Manoubia. Ce tableau montre que le cycle annuel avec un maximum hivernal et un maximum
estival est bien apparent, mais l’écart est réduit suite à l’influence du vent du secteur Est,
dominant durant l’Eté qui maintient en permanence une atmosphère humide d’origine marine.
Tableau 18: Humidité relative moyenne et mensuelle en (%) à 6 h, 12 h et à 18 h à la
station de Tunis Carthage (Source INM)
Mois S O N D J F M A M J J A
6h 85 88 88 86 86 86 86 87 82 78 72 80
12h 54 60 65 67 69 64 61 61 55 51 46 48
18h 71 74 81 82 83 78 76 75 68 63 60 64
41
Chapitre 2 : Dynamique de
l’occupation du sol et ses impacts
sur le comportement hydrologique
du bassin versant de Sabkhet
Essijoumi
42
1. Les facteurs qui régissent cette dynamique
1.1L’accroissement démographique
Depuis les années 1990 à nos jours, la zone d’étude s’est distinguée par une accélération très
remarquable de la croissance démographique.
Les pourtours de Sabkhet Essijoumi sont composés de plusieurs délégations àsavoir : Sijoumi,
Ezzouhour, ElHraira, Sidi Hassine, Kabaria, Sidi El béchir, Ouerdia, Fouchana et El Mourouj.
Ces délégations ont connu entre 1994 et 2014 une croissance modérée de 1,77 % par an. La
population des délégations riveraines est passée de 414,822 en 1994 à habitants 590,019 en
2014. (Données INS) avec un taux de croissance moyenne de 42,23% durant une période de
20 ans (1994-2014). (Tableau 19 et fig.,15)
Tableau 19: Répartition de la population par délégation 1994-2014
Taux de croissance
Populations
Délégations Population 2004 Population 2014 annuel moyen
1994 4
1994//2014(%)
Sijoumi 39,283 36,171 33,87 -0,74%
Ezzouhour 42,356 40,434 40,728 -0,20%
El Hrairia 80,243 96,245 110,184 1,60%
Sidi Hassine 48,788 79,381 109,672 4,13%
El Ouardia 66,415 81,261 32 -3,56%
El Kabaria 34,353 29,911 86,024 4,70%
Sidi El Béchir 34,902 33,734 27,749 -1,14%
Fouchana 37,409 56,628 45,107 0,94%
Mhamdia 28,819 46,613 61,060 3,82%
El Mourouj 31,073 81 986 104,538 6,25%
Total 414,822 535,751 590,019 1,77%
4
Le tauxde croissance annuel moyen (TCAM) permet de calculer un taux d'évolution moyen sur une durée de n année.
43
Figure 15: Taux de croissance – 1994-2014(%)
44
Ces données montrent que la zone d’étude est assez peuplée. La croissance urbaine au cours
des dernières décennies est marquée par une extension importante d’espaces urbanisés qui
s’effectue aux dépens des terres agricoles et marécageuses.
Cette expansion démographique a engendré une pression énorme sur les besoins en logements
qui sont à l’origine de cette extension de l’espace urbanisé.
On remarque aussi qu’il y a une concentration de nombreuses nouvelles zones urbaines sur
les bordures de la dépression. Ainsi que la naissance de nouvelles agglomérations
environnantes, c’est le cas par exemple de la zone industrielle d’El Mghira.
Le développement économique est un facteur très remarquable qui accélère l’extension des
zones urbaines.
Les industries sur les berges de la Sebkha sont très variées puisqu'elles comprennent des
industries textiles, agroalimentaires, des industries de composants électromécaniques, de
plastique etc.
L'implantation de ces industries dans cette partie du Grand Tunis exception faite de la zone
d’El Mghira, a été encouragée par le faible coût du foncier et surtout du fait de la proximité
d'un bassin important de main d'œuvre.
45
2. Étude diachronique de l'occupation du sol (1950- 2000- 2016)
L’examen diachronique des trois cartes d’occupation du sol, celle de 1950 obtenue à partir de
la carte topographique de la Tunis au 1 :50 000, celle de la situation de 2000 établie par
l’Agence Urbaine du Grand Tunis, et celle de 2016 extraite par Google earth de 2016 permet
de retracer l’évolution des surfaces bâties sur une période d’une soixante-sept années.
Les infrastructures étaient peu développées et l’économie essentiellement agricole. Cette carte
constitue le point de départ de l’étude de l’évolution de l’occupation du sol.
On remarque aussi que les aménagements sont peu nombreux dans le bassin versant.
Seulement quelques maisons s’observent sur les berges Nord et Est de la Sebkha furent
occupés par les quartiers de Saïda Manoubia, de Mellassine et de Tayarane. Le paysage est
encore rural, les franges ouest et sud sont demeurées, jusque les années 1960, exclusivement
agricoles.
46
Figure 16: Carte de l'occupation du sol en 1950
47
2.2L’occupation du sol en 2000
On remarque que les zones agricoles de 1950, ont été remplacées par des zones urbanisées.
En 1950, la surface occupée par les zones urbanisées représente 487 ha (2.01 % de la surface
totale du bassin versant) ; Tandis qu’en 2000, elle atteint 7135 ha (29.77 % du bassin). La
diminution de la superficie des parcelles est due à l’extension urbaine en direction des zones
agricoles.
Par ailleurs, cette période a connu une très forte densification de l’habitat et des constructions
en général.
48
Figure 17: Carte de l'occupation du sol en 2000
49
2.3 L’occupation du sol en 2016
En 2016, Le paysage rural a connu une grande modification qui consiste en une extension
très remarquable des espaces bâtis et un développement économique très variés, d’où une
succession de constructions, de lotissements et de zones industrielles (el Mghira).
Sur les bordures des zones agricoles périphériques les prix fonciers sont les plus bas, de
l'ordre de 30 à 40d le m2.
Par exemple à la zone urbaine de Sidi Hassine, les prix fonciersdu mètre carré (m2) varient
entre 100 et 250 dinars. Il y a 10 ans ces prix étaient respectivement de 10D en grande
périphérie et de 250 dinars dans les zones d'Ezzouhour.
Cette variation de prix explique l'attraction exercée par les zones périphériques de Sidi
Hassine sur les populations à faibles revenus. Parmi les facteurs d’attraction à Sidi Hassine est
la proximité des zones d’activités industrielles à Sidi Hassine même (Chakir, commerces etc.)
et dans la zone industrielle de Mghira.
En effet la commune de Sidi Hassine abrite à elle seule 26 entreprises industrielles variés
offrant près de 4000 emplois.
Parmi les facteurs aussi il ya l'amélioration des moyens de transports, il ya deux lignes des
réseaux ferroviaires rapide (RFR)5 projetées et qui vont desservir les zonespériphériques de
Sabkhet Essijoumi, il s’agit de la :
Ligne de Tunis-Sijoumi
Ligne de Tunis- Mhamdia à travers el Mghira
5
Projet de réseau ferré rapide de Grand Tunis qui compte 5 lignes :
Ligne A : Tunis – Borj Cedria : ligne existante de 23,2 km mise en service en juin 2012
Ligne C : Tunis PV – Bir Kassa – Fouchana – Mhamdia (19,5 km)
Ligne D : Tunis – Manouba – Gobaa – Mnihla (19,2 km)
Ligne E : Tunis – Ezzouhour – Zahrouni – Essijoumi (12,9 km)
Ligne C+F : Tunis PV – Bourgel – Ariana Nord (10,5 km)
50
Ces deux lignes desserviront les zones périphériques ouest de l’agglomération qui sont restés
longtemps des zones enclavés bien qu’ils connaissent ces dernières années une forte
croissance de l’urbanisation. La Manouba et Sidi Hcsine seront ainsi desservis au rythme d’un
train toutes les quatre minutes ce qui permettrade renforcer l’articulation de ses zones avec le
centre-ville et d’offrir des conditions de transport favorables pour les voyageurs.
Ce projet, réservé à la desserte urbaine, est tout à fait en mesure, de par ses caractéristiques
techniques, de desservir l’espace régional et de contribuer à terme à le structurer.
Ce réseau ferré va entrainer une augmentation de la demande d’acquisition des lots ce qui va
amplifier la valeur foncière et du standing par l'amélioration la desserte des quartiers
anarchiques de Sijoumi, jayara,...
51
Figure 18: Carte du Réseau Ferroviaire Projeté
52
Figure 19: Carte de l'occupation du sol en 2016
53
Tableau 20: Répartition surfacique des différents types d'occupation du sol dans la zone
d'étude
Bassin versant de sabkhet d’Essijoumi
Pourcentage
Pourcentage Pourcentage Taux de
Superficie par rapport à Superficie Superficie
Type d'occupation du sol par rapport à par rapport à variation
occupée en la superficie occupée en occupée en
la superficie la superficie entre 1950 et
1950 en ha totale en 2000 en ha 2016 en ha
total en 2000 total en 2016 2016
1950
Arbori Cultures 7996 33,03 4514,38 18,64 3693,65 15,26 -17,77
Cultures 7728,17 31,92 6760,58 27,92 5313,27 21,95 -9,97
Hydrographie Surfacique 0 0,00 31,45 0,12 30,47 0,13 0,13
Grand et moyen équipement 2198,21 9,08 1892,66 7,81 1432,43 6,00 -3,08
Forêt 2116 8,74 701,05 2,90 626,08 2,59 -6,15
Terres humides 521,13 3,23 413,45 1,71 386,13 1,59 -1,64
Parcours 87,93 0,36 85,13 0,35 80,13 0,33 -0,03
Sebkha 2787,25 11,51 2596,78 10,72 2387,75 9,86 -1,65
Sol nu 29,18 0,12 77,06 0,32 114,9 0,47 0,35
Urbain 487 2,01 7135 29,47 9858,86 40,72 38,71
Zone industrielle 0 0,00 164 0,68 451,36 1,86 1,86
Total 24210,87 100,00 24210,87 100,00 24210,87 100,00 0,76
D’après le tableau on constate une forte croissance urbaine aux dépens des zones naturelles et
agricoles.
54
Figure 20: Evolution de l'occupation des sols (1950-2016)
La figure n°21 représente l’évolution des surfaces urbanisées. Ces dernières ont vingtuplé
durant les dernières soixante-sept ans, passant de 487 ha à 9858,86 ha, soit de 2,01% à
40,72% de la surface totale du bassin.
D’une manière générale, certes, L’urbanisation a démarré dans le bassin versant d’Essijoumi a
partir des années 1930 et 1940 mais son développement réel commence depuis les années
1970.
L’évolution est marquée par une différence entre le Nord et le Sud de la dépression. Au Nord,
on observe une extension d'Ettadhamen-Mnihla, vers l'ouest et le nord-ouest, qui continuent à
s'étendre et à se densifier (Walid Chouari, 2013).dans la partie Sud-Ouest de la sebkha, Le
noyau de sidi hsine a démultiplié en plusieurs noyaux (Sidi Hsine, Essijoumi, Cité el mestiri,
cité akerma, cité 20 mars, cité omar el mokhtar, al attar, borj chakir,…).
Dans la partie Sud-Est de la dépression, on observe une extension de la zone d’el Mourouj qui
abrite 104 538 habitants en 2016, en allant vers Sud-Ouest, l’agglomération de Fouchana et
55
Mghira sont également étalées, où l'accroissement urbaine se fait dans toutes les directions
aux dépens des espaces agricoles.
56
Orientation de l’urbanisation
Figure 21: Evolution des zones urbaines aux alentours de Sabkhet Essijoumi
57
4. L’impact de l’occupation du sol sur le comportement
hydrologique debassin versant
Parmi ces composantes du cycle de l’eau, ce sont le ruissellement et l’infiltration qui sont les
plus modifiés en fonction des différents types d’occupation du sol.
Le ruissellement est la circulation de l'eau qui se produit sur les versants et les piémonts en
dehors du réseau hydrographique lors d’un évènement pluvieux. Ce phénomène de
ruissellement intervient quand l'eau de pluie ne peut plus s'infiltrer dans le sol. Ces zones
d'accumulation où les eaux sont stockées, entrainent des inondations.
Le ruissellement est d'autant plus important que les terrains sont plus imperméables, le tapis
végétalplus faible, la pente plus forte et les précipitations plus intenses.
En effet, une surface bâtie favorise le ruissellement car la rétention deseaux dans ces
structures est quasiment nulle, l’eau ne peut pas s’infiltrer, elle ruisselle.
Par contre les sols agricoles et naturels montrent une différence de comportement face au
ruissellement puisque ils absorbent une bonne partie de la pluie.
L’imperméabilité des sols est l’une des conséquences les plus visibles de l’urbanisation ; Ce
phénomène se traduit par l'abondance des eaux ruisselées et l’augmentation de la vitesse des
écoulements.
58
Tableau 22: Evolution du coefficient de ruissellement entre 1950_2016
Bassin versant de sabkhet d’Essijoumi
Type Pourcentage Pourcentage Pourcentage
Coefficient de Coefficient de Coefficient de Coefficient de
d'occupation par rapport à par rapport à par rapport à
ruissellement ruissellement ruissellement ruissellement
du sol la superficie la superficie la superficie
élémentaire en 1950 en 2000 en 2016
totale en 1950 total en 2000 total en 2016
Arbori
0,5 33,03 26,424 18,64 14,912 15,26 12,208
Cultures
Cultures 0,5 31,92 15,96 27,92 13,96 21,95 10,975
Hydrographie
0,05 0 0 0,12 0,006 0,13 0,0065
Surfacique
Non agricole 0,8 9,08 7,264 7,81 6,248 6 4,8
Forêt 0,3 8,74 2,622 2,9 0,87 2,59 0,777
Terres
0,05 3,23 0,1615 1,71 0,0855 1,59 0,0795
humides
Parcours 0,6 0,36 0,288 0,35 0,28 0,33 0,264
Sebkha 0,05 11,51 0,5755 10,72 0,536 9,86 0,493
Sol nu 0,6 0,12 0,072 0,32 0,192 0,47 0,282
Urbain 0,8 2,01 1,608 29,47 23,576 40,72 32,576
Zone
0,8 0 0 0,68 0,544 1,86 1,488
industrielle
D’après ce tableau on remarque que le coefficient global de ruissèlement est passé de 54,975
en 1950 à 63,949 en 2016. Ceci est le résultat de l’extension urbaine dans le bassin versant.
La grande majorité des nappes d’eau est contenue dans des roches que l’on appelle des
aquifères. Dans le bassin versant de Sabkhet Essijoumi ces roches sont formées de sable,
graviers de grés et de calcaire, l’eau occupe les espaces vides de ces roches.
La nappe la plus proche du sol, alimentée par l’infiltration de la pluie, s’appelle la nappe
phréatique.
Dans le bassin versant étudiéc’est durant la période hivernale que la recharge de la nappe
s’effectue. Une telle situation est favorisée par plusieurs facteurs comme :
59
A l’inverse, durant l’été, la recharge est faible ou nulle, On appelle battement de la nappe, la
variation de son niveau au cours de l’année.
Chaque année avant la reprise des pluies, la nappe atteint son niveau le plus bas de l’année.
Cette période s’appelle l’étiage.Lorsque plusieurs années humides se succèdent le niveau
piézométrique augmente. Si la recharge naturelle annuelle de la nappe par la pluie est plus
importante que sa vidange annuelle vers l’exutoire naturel de la nappe. Le niveau de la nappe
peut alors atteindre la surface du sol ; C’est l’inondation par remontée de la nappe phréatique.
L’abandon des puits suite au déclin de l’activité agricole d’où l’interruption des
pompages d’eau de la nappe.
60
Figure 22:Carte piézométrique de l'année 1988 (M. L. NACEF, 1988)
61
Figure 23: Carte piézométrique de l'année 2013(CRDA de Manouba)
62
D’aprèsla carte piézométrique dressée par M. L. NACEF en 1988 et la carte actuelle de 2013,
on constatel’existence de quatre grands domaines distincts :
Le domaine de Sijoumi caractérisé par des courbes isopièzes ayant la même forme de
la dépression qui constitue l’exutoire de la nappe et indiquant un gradient hydraulique
qui peut parfois atteindre 15‰. Ceci est expliqué par la faible transmissivité des
dépôts alluvionnaires à dominance argileuse du Pliocène et du Plio-Quaternaire dans
cette région.
Le domaine de Oued Ellil - Bardo caractérisé par des courbes isopièzes indiquant un
gradient hydraulique plus faible, variant entre 2,8 et 3,5 ‰ le long de l’axe de la
cuvette et un gradient hydraulique plus fort (8 à 18‰) sur les bordures, du côté de
Djebel Ammar et Djebel Aïn Krima. Ce qui prouve que les formations aquifères, du
remplissage alluvionnaire, situées dans l’axe de la cuvette présentent une texture plus
grossière, et une épaisseur plus importante.
Le maximum de concavité des courbes isopièzes se place au niveau de l’Oued Gueriana, qui
constitue ainsi un axe de drainage privilégié de la nappe de Manouba.
63
Figure 24: Evolution du niveau piézométrique de 20 m et 10 m entre 1988_2013
64
La figure n° 24 montre clairement une remontée nette de la nappe entre 1988 et 2013.De ce
fait, la superposition des courbes piézométriques datant respectivement de 1988 (en bleu)et de
2013 (en rouge) fait apparaitre que ces dernières se sont étendues dans l’espace pour se
confondre approximativement aux courbes de 1988 ayant un niveau piézométrique
P+10m.Ceci est plus visible dans le cas de la courbe isopièze 20m dont le tracé en 2013 se
confond avec celui de la courbe isopièze 30m de 1988 ; ce qui prouve une remontée de10m de
la nappe au niveau de Sabkhet Essijoumi et ses alentours.
Cette remontée peut être expliquée par l’arrêt de pompage au niveau des puits abandonnés à
cause de l’extension urbaine aux dépens des terres agricoles.
65
Chapitre 3 : Problèmes
environnementaux des zones
périphériques de Sabkhet Essijoumi
66
1. Un écosystème en équilibre fragile
Avant les vagues successives de l’urbanisation accélérée notamment au niveau de ses secteurs
périphériques Sud et Sud-Est (El Mourouj, Mghira, Bir Kasâa..). Le drainage de trop plein des
eaux de Sabkhet Essijoumi était assuré par un exutoire naturel qui la relie à la mer par
l’intermédiaire de l’Oued Meliane.
Ce paléo chenal s’étend sur un trajet de 6,1 km environ et prend une direction générale W/E et
il relie les bordures SE de Sabkhet Essijoumi à l’Oued Meliane. (fig., n°25)
Il semble ainsi que Sabkhet Essijoumi faisait partie pendant une certaine période du
Quaternaire du bassin versant de l’Oued Meliane.
Au cours de cette période l’Oued Meliane n’avait pas aussi le même tracé de celui
d’aujourd’hui (voir la carte n°28). Son tracé était décollé vers l’ouest donc plus proche de
Sabkhet Essijoumi. S’agit-il ici d’une capture des eaux de Sabkhet Essijoumi par l’Oued
Meliane.
Cet écosystème, en équilibre fragile, a été totalement rompu. Une telle évolution était à
l’origine de la transformation de Sabkhet Essijoumi en véritable dépression fermée avec un
régime hydrologique endoréique.
67
Figure 25: La situation avant 1940
68
Figure 27: Croquis géomorphologique de secteur situe entre Sabkhet Essijoumi et Oued
Meliane
Cette extension a bloqué l’ancien chenal vers Oued Meliane, en colmatant la tranché
d’assèchement ce qui a bloqué totalement le drainage de Sabkhet Essijoumi.
On peut dire que les aménagements de ces zones ont joué le rôle de digue, ce qui a empêché
les eaux de la Sebkha d’être évacuées vers l’Oued Meliane.
D’un autre côté l’Oued Meliane avait migré vers l’Est et se trouve ainsi de plus en plus
éloignée du système hydrologique de Sabkhet Essijoumi.
Chose qui avait probablement empêchée la capture des eaux déversées par Sabkhet Essijoumi.
69
Figure 28: Situation actuelle
En effet, la tranchée qui a servi pour verser le trop-plein de la Sebkha vers le bassin de
l’Oued Meliane a été colmatée par l’extension de la zone urbaine d’El Mourouj et Bir El
Kasâa. A ce propos, les eaux pluviales et usées de la zone urbaine d’El Mourouj sont
aujourd’hui drainées vers la Sebkha à partir d’un canal d’assèchement.
70
2. Une dégradation spectaculaire de l’environnement
En effet, durant la dernière décennie, Sabkhet Essijoumi a connu des changements et des
variations globales, parmi lesquels il y a un aménagement d'une portion de la Sebkha sous
forme d'une Zone Industrielle (Z.I.EL-Mghira).
Aujourd’hui, on observe une évolution importante des constructions qui se fait aux dépens de
terres agricoles. Même l’espace qui fait partie de l’écosystème de la sebkha a été touché. Une
partie de la sebkha a été colmatée et a été envahie par des constructions. Tout cet espace a été
donc anthropisé et urbanisé de façon très alarmante.
S’ajoutant à cela, le fait que les plans d’aménagements réalisés dans la zone n’ont pas
respecté l’extension naturelle de cette dépression fermée et que le système d'évacuation ou de
drainage des eaux pluviales et des eaux usées est absent ; on finit donc par avoir une
augmentation des surfaces imperméabilisées. Ce qui explique une longue stagnation des eaux
de pluies surtout dans les quartiers de Sabkhet Essijoumi (photo n°2, 3) :
71
Surface
Autoroute
Canal d’évacuation
des eaux usées
Niveau de la nappe
Sabkhet Essijoumi
Photo 3: Canal d'évacuation des eaux usées à Sidi Hcine (octobre 2015)
72
Prenant l’exemple de l’autoroute récemment construite qui contourne la sebkha (photo n°6) :
cette autoroute s’intersecté avec des cours d’eau relativement importants avant de joindre la
Sebkha (vu l’importance des débris qui colmatent leurs fonds).
La construction de cette autoroute a barré le ruissellement vers Sabkhet Essijoumi puisque les
canaux d’évacuation se trouvent toute l’année bouchés par les déchets. Une telle situation
pourrait augmenter le risque d’inondation de toute la zone qui se situe à l’amont de cet
obstacle. Avec la remonté du niveau de la nappe, le risque va être amplifié.
Comme la montre la photo n°6 ci-dessus, les conduites d’évacuations des eaux de
ruissellement qui ont été mis en place sous l’autoroute n’ont pas été bien conçus (diamètres
relativement petits) et se trouvent actuellement comblés par les déchets et très mal entrenus.
L’étude du phénomène des inondations est complexe et il apparaît utile de préciser les
paramètres pris en compte dans notre zone d’étude. Ces paramètres sont constitués des
variables anthropiques et naturelles susceptibles de produire une inondation effective. Il
s’agit des systèmes de pentes, de la perméabilité du sol, de la densité de drainage, et de
l’occupation du sol. Dans ce travail, les facteurs sont considérés comme ayant la même
importance et, par conséquent, interviennent avec la même pondération lors des croisements
dans le SIG.
L’analyse croisée de ces facteurs (même pondération pour tous les facteurs) dans le SIG
permet l’élaboration de la carte de vulnérabilité face au risque d’inondation dans notre zone
d’étude.
Tableau 23: Matrice de croisement des couches de pente et de perméabilité
Pente
Perméabilité Faible Moyen Fort
Faible 1 3 5
Moyen 3 9 15
Fort 5 15 25
73
Tableau 24: Matrice de croisement de des couches d'occupation du sol et densité de
drainage
Densité de drainage
Faible 1 3 5
Moyen 3 9 15
Fort 5 15 25
A partir de ces deux tableaux ci-dessus de matrice, on peut identifier les différents intervalles
de la vulnérabilité :
Indice de vulnérabilité 1 3 5 9 15 25
1 1 3 5 9 15 25
3 3 9 15 27 45 75
5 5 15 25 45 75 125
9 9 27 45 81 135 225
74
Figure 29: Niveau de vulnérabilité selon la pente
75
Figure 30: Niveau de vulnérabilité selon la perméabilité du sol
76
Figure 31: Répartition spatiale des coefficients de ruissellement selon les différents types
d’occupation du sol
77
Figure 32: Niveau de vulnérabilité selon la densité de drainage
78
2.1.2 Résultats
2.1.2.1 Carte de vulnérabilité
79
2.1.2.2 Analyse des résultats
Cette carte réunit l’information sur la vulnérabilité face au risque d’inondation résultant du
croisement de quatre couches d’informations (la pente et la perméabilité de terrain, le
coefficient de ruissellement et la densité de drainage).
La carte de la vulnérabilité présente trois zones dont la vulnérabilité varie de faible à forte.
Les zones les plus vulnérables à l’inondation couvrent 36,85% du territoire ce sont celles
ayant l’indice le plus fort. Elles sont concernées notamment les zones d’habitats plus
particulièrement les quartiers situés sur la rive Ouest tel que Sidi Hcine et El Mghira.
Les zones de vulnérabilité moyenne occupent 52,11% du territoire. Elles sont réparties au
niveau de la zone agricole, la forêt d’El Ouerdia et quelques cités comme celle de Ariana,
Sanhaja, …
Les zones à vulnérabilité faible couvrent 11,03 %, ils sont situés dans les secteurs bien
drainés.
Il semble que les inondations dans les zones périphériques de Sabkhet Essijoumi sont
étroitement contrôlées par deux facteurs essentiels :
La remontée de la nappe lorsque le sol est saturé d’eau, il arrive que la nappe affleure
et qu’une inondation spontanée se produise.
Les débordements fréquents du plan d’eau de Sabkhet Essijoumi sur les secteurs
limitrophes de basses altitudes et de faible pente
La sebkha connait plusieurs problèmes de pollutions. Parmi ces problèmes on peut citer :
- La pollution hydrique liée au déversement anarchique et mauvais traitement des eaux
usées, des eaux pluviales polluées et des effluents industriels.
- Les déchets solides issus des rejets anarchiques des déchets ménagers, des déchets
encombrants et particulièrement les déchets de constructions.
- Pollution de l’air : les ordures ménagères accumulées libèrent des biogaz composés
principalement de méthane et de dioxyde de carbone.
- Le dépotoir de Henchir El Yahoudia, a laissé des impacts importants.
- Les nuisances diverses, dont principalement l’odeur et les moustiques
80
2.2.1 Les déchets
Plusieurs sites de rejets de déchets sont concentrés près des zones urbaines les plus proches de
la sebkha : cité sidi Hcine, … et le long des écoulements des principaux oueds rejetant dans la
Sebkha, en particulier l’oued de Gueriana.
La gestion des déchets urbains pose un problème environnemental très inquiétant. En effet, on
trouve des montagnes d'ordures ménagères qui sont visibles partout, surtout aux alentours de
la sebkha. Ces déchets sont essentiellement rejetés dans la zone Nord-Est (côté Mellasine) et
la zone Nord-Ouest à Sidi Hcine.
Le problème de l'accumulation des ordures ménagères sur des dépotoirs spontanés et sauvages
(voir photo 4) est lié d’une part, à la faiblesse du taux de ramassage par les services qui en ont
la charge et d’autre part, à l'aggravation du phénomène de construction (voir photo 5) de
l'habitat non contrôlé et de l’industrie aux dépens de la dépression fermée par le
remblaiement.
81
Photo 5: dépotoirs sauvages à Sidi Hcine
Les décharges non contrôlées et mal gérées créent des problèmes environnementaux et
sanitaires particulièrement grave. Parmi ces problèmes on note :
La dégradation de la qualité des eaux, des airs et du sol de la sebkha ;
La propagation des insectes et des rongeurs ;
La mauvaise odeur ;
La dégradation du paysage.
. Les déchets de construction sont essentiellement rejetés dans la zone Nord Est (côte
Mellasine) et zone Nord à Sidi Hsine, et la zone Nord-Ouest de la Sebkha
D’après l’étude de gestion des déchets de démolition et de construction dans les zones du
Grand Tunis, Sousse et Sfax élaboré en 2004, la quantité des déchets dans la Grand Tunis est
estimée à 820 000 m3/an. Cette étude a recensé les dépotoirs sauvages implantés dans le
Grand Tunis. Le tableau suivant présente les déférents dépotoirs implantés dans les alentours
de Sabkhet Essijoumi.
82
Tableau 26: Modes de gestion des déchets de construction dans notre région d’étude
(ANGED, 2004)
Sidi Hcine Terrain à Sidi Hassine sur MC35 en face du dépôt de Dépôt autorisé final, fermé lors de la
la SNT : dépôt autorisé final, fermé lors de la reconnaissance du propriétaire,
reconnaissance du propriétaire, fonctionnel de 1997 fonctionnel de 1997 à 2000
à 2000 ; situé sur le côté Nord de Sabkhet Essijoumi,
il fait 10 hectares et contient environ 200 000 m3 de
déchets de construction ; ce terrain a été aménagé en
trois parties : espace vert, habitation et une partie
réservée à l’extension de l’autoroute
Terrain à cité El Madersa derrière l’usine Chékira : Dépôt autorisé, fonctionnel depuis 2000 et
représentant la continuité du terrain précédent, fermé en septembre 2003 à cause des
fonctionnel depuis 2000 et fermé en septembre 2003 pluies
à cause des dernières pluies qui ont élevé le niveau
des eaux de la Sebkha et ont immergé les tas de
déchets
Essijoumi Décharge Helal à El Mallassine : dépôt autorisé, décharge autorisée, finale, fermée,
final, fermé, fonctionnel de 1992 à 1997, ce terrain fonctionnelle de 1992 à 1997 et aménagée
situé du côté sud de Sebkhat Essijoumi fait 14 en un espace vert
hectares et renferme environ 280 000 m3 de déchets
de construction et a été aménagé en un espace vert
Carrière cité Helal : dépôt autorisé, final, fermé, Dépôt autorisé, final, fermé, fonctionnel
fonctionnel durant seulement l’année 1994 et seulement en 1994
renfermant environ 10 000 m3
El Kabaria et Mourouj Cité Ibn Cina (étalage de 100 m3 /mois) Dépôt sauvage
Parc El Mourouj : était une grande décharge Décharge autorisée, fermée en 1997 et de
d’ordures ménagères et de déchets de construction, venue parc
fermé en 1997 et devenu parc par ordre présidentiel
simultanément avec l’ouverture de la décharge
publique de Jbel Chékir
Décharge de Bou Hjar à El Mourouj II : dépôt final, Décharge finale, fermée, fonctionnelle de
fermé, fonctionnel de 1998 à 2002 après la fermeture 1998 à 2002
de la carrière Mohamed Ali à El Ouardia
83
Arrondissements Destination des déchets Nature
Le taux de déchets produits par les chantiers de construction de logements neufs est de 45% ;
celui des travaux publics (voiries et assainissement) est de 37% (ANGED).
Ces déchets de construction sont le plus souvent déversés sans tri (en particulier pour les
substances dangereuses) dans les décharges anarchiques (80%) qui sont généralement des
terres agricoles, des terres nues, des carrières abandonnées ou des aires naturelles comme les
Sebkhas, les forêts, les oueds et les plages (SERAH, 2012).
Ils constituent une menace pour la santé humaine et l’environnement et principalement pour
les populations voisines des décharges publiques.
84
Photo 6: Déchets de démolition et de construction à sidi hcine
85
Tableau 27: Les décharges publiques de Sabkhet Essijoumi
Odeurs, Moustiques,
déversement d'ordures
Henchir el Au Sud-Est de
1963 1998 100 ha ménagères sur les berges et
Yhoudia la sebkha
ruissellement des eaux
d'essorage
L’implantation anarchique de certains habitats sur les abords de la sebkha ont entrainé une
diversification et multiplication des déchets liquide (les eaux usées domestique).En effet, ces
habitas sont dépourvus de réseau d’évacuation des eaux usées bien que certains sont assainis
partiellement. (Voir Tableau 28)
Tableau 28: Rejets des eaux usées domestique
Le volume moyen d’eau rejeté est de l’ordre de 4307,3 m³/j soit 1,57 Mm³/an
86
Le déversement des rejets incontrôlés des eaux usées domestiques, cause la pollution de la
sebkha qui devient contaminée par des bactéries, des virus et des parasites.
L’activité industrielle est très développée sur les abords de la Sabkhet Essijoumi. Des études
antérieures montrent que les industries installées à Sabkhet Essijoumi produisent de grandes
quantités de déchets qui sont rejetées selon leur degré de pollution dans le milieu naturel ou
dans le réseau de l’ONAS, avec ou sans prétraitement.
En 2011, Le volume total généré par ces activités est estimé à 9004 m3/j dont 5580 m3/j sont
rejetés dans les oueds et écoulements qui rejettent dans la Sabkhet Essijoumi.
Le tableau suivant donne un aperçu des activités existantes dans le bassin versant :
Tableau 29: Rejets des eaux usées industrielles
87
Garages d’entretien et réparation mécanique ;
Ferronnerie ;
Unités de céramique ;
Etc….
Plusieurs unités rejettent leurs effluents sans traitement. Le nombre d’unités non équipées de
prétraitement est d’environ 310 dont 114 rejettent dans les écoulements de Sabkhet Essijoumi.
88
Figure 34: Carte de pollution
89
Les composés traces sont formés de multiples composés organiques volatiles (COV), tels le
chlorure de vinyle et le benzène, mercaptans et autres contaminants odorants. Lorsqu'il est
non contrôlé, ce biogaz est une source de plusieurs effets négatifs sur l’environnement et les
populations vivant à proximité des sites de décharge. Parmi ces effets on cite :
En 2012, la quantité de biogaz produit est de 1002 m3/h. Le débit est indiqué en mètre cube
par heure pour une qualité de gaz référence à 50% de CH4 (SERAH, 2012).
La salinisation est un processus d’accumulation des sels à la surface du sol est dans la zone
racinaire qui occasionne une toxicité pour les végétaux due à l'accumulation de certains ions,
90
dont Na+, et une dégradation du sol (Mermoud, 2006).C'est un problème écologique qui est
en grande partie naturel, mais aussi le fruit de certaines activités humaines.
Le mécanisme du phénomène de la salinisation des sols se fait par l'irrigation qui entraîne une
stagnation de l'eau dans les sols due au manque de drainage d'où résulte l'accumulation des
sels en surface suite à l'évaporation.
La concentration des sels dans les solsest un problème majeur dans notre zone d’étude et
surtout dans les secteurs déprimés.
Globalement, la figure n°35 montre que les zones les plus salées (> 5g/l) et les plus riches en
sodium (0,9 g/l) sont observées au Nord-Ouest et au sud des rives de la sebkha et le secteur de
faible salinité (inférieur à 3g/l) se situe le long de la route Bardo-Oued Ellil.
La salinisation est due aussi à la remontée de la nappe. Cette remontée peut entrainer
l’engorgement des sols ce qui favorise le phénomène de l’hydro morphisme et par conséquent
la salinisation des sols.
91
Figure 35: Salinité des sols de la zone d'étude
92
2.4 Glissement de terrain
Le glissement de terrain est un phénomène naturel et réel, il est favorisé par les conditions
(https://www.edilivre.com/frontwidget/preview/book/id/715261/)
Le glissement de terrain est généralement provoqué par une infiltration importante d'eaux de
Wiem, 2009).
Le glissement de terrain, qu'il soit lent ou rapide, a des conséquences sur les infrastructures
entraîner des pollutions induites. Même les mouvements lents et superficiels (fluage et
solifluxion) peuvent dégrader des canalisations et autres réseaux enterrés (Grati Wiem, 2009).
Dans notre zone d’étude, le glissement de terrain représente une menace sérieuse aux zones
Les zones les plus menacées par ce problème sont observées surtout au Sud-Est des rives de la
Sebkha. Une telle situation se trouve bien illustré sur les constructions éoliennes limono-
Dans ces secteurs, les glissements de terrain ont été à l’origine de la dégradation des
habitations.
Des fissures ont affecté les structures des habitats et des murs. (Voirles photos).
93
Photo 7: Glissement de terrain à la Cité el Photo 8: Glissement de terrain à la Cité
Hidhab el Hidhab (Rue de l’école)
94
2.5 Carte de risque de la dégradation environnementale
95
La carte de risque de dégradation environnementale résulte de l’intersection, à l’intérieur d’un
système d’information géographique des différentes cartes établies, qui sont : la carte de la
pollution, la carte de la salinité de sol et la carte du risque d’inondation dans le bassin versant
étudié.
Cette carte présente l’avantage d’établir un panorama synthétique de la situation des zones
périphériques de Sabkhet Essijoumi face au risque de dégradation.
La carte de risque de dégradation environnementale présente trois zones dont le risque varie
de faible à fort.
Il est difficile de délimiter d’une façon précise la part de la nature et la part de l’homme dans
le bassin versant de Sabkhet Essijoumi.
Les zones les plus risquées à la dégradation couvrent 37% du territoire : il s’agit des secteurs
ayant l’indice le plus fort. Ces zones sont situées dans les secteurs de faible perméabilité
caractérisé par un coefficient de ruissellement élevé, à pente très faible ou nulle qui favorise le
phénomène de stagnation des eaux descendant des reliefs et une localisation remarquable des
industries.
Ces zones s’étendent principalement dans la partie Nord, Nord-Ouest, aux abords immédiats
de Sabkhet Essijoumi ainsi que dans la partie Sud.
Les zones à risque moyen couvrent 20 % du territoire. Ces zones concernent notamment les
zones d’habitatscomme les citéesde Bardo, Errabta, Ariana….
Les zones à risque faible couvrent 42 %, ils sont situés dans les secteurs bien drainés, faible
salinité et de faible pollution. Elles se concentrentsur les piedmonts des montagnes limitant le
bassin versant comme Jebel Ammar, Ain Krima et Nadhour. Cette catégorie associe aussi les
cités d’habitat qui occupent les secteurs perchés c’est le cas par exemple des cités Ettahrir,
Manar, Omrane Supèrieur…..
96
CONCLUSION
Ce mémoire de Master sur les dégradations environnementales des zones périphériques de
Sabkhet Essijoumi avait deux objectifs essentiels. Le premier s'agissait d’effectuer une
étude de la dynamique de l’occupation du sol et de ses impacts sur le comportement
hydrologique du bassin versant de Sabkhet Essijoumi et le deuxième visait la réalisation
d’une analyse diagnostique des problèmes environnementaux dont souffrent la Sebkha et
ses périphéries.
Nous avons commencé notre étude par la caractérisation physique de la zone d’étude en
termes de caractéristiques géographique, géomorphologique, hydrologique, climatique,
végétale… Ensuite, nous avons étudié la dynamique de l’occupation du sol depuis les
années cinquante grâce à une étude diachronique sur un intervalle de 65 ans (1950-2000-
2016) qui a mis en valeur l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la
communication, notamment les outils d’observation de la terre et les Systèmes
d’Information Géographiques (SIG). Enfin, nous avons illustré les effets de cette
dynamique d’occupation du sol sur l’écosystème de notre zone d’études en décrivant les
problèmes environnementaux résultants.
Sabkhet Essijoumi fait partie d’un système lacustre particulier au Grand Tunis : il s’agit
d’un lac fermé peu profond drainant un bassin versant 10 fois plus étendu ;
En hiver, pendant la saison pluviale, l'étendue d'eau dans la sebkha couvre environ 25
Km2 débordant ainsi sur les quartiers résidentiels périphériques. Alors qu’en été, la forte
Les outils SIG et d’observation de la terre représentent des outils incontournables d’aide
à la décision permettant d’élaborer des cartes d’occupation du sol à différentes dates afin
97
Les cartes élaborées dans la présente étude, confirment qu’à partir de la fin des années
artificialisées en dépit des terres agricoles et des lits majeurs des cours d’eaux et de
Sabkhet Essijoumi ;
Ceci est d’autant vrai pour l’occupation anarchique des terres que pour l’aménagement du
territoire effectué par l’état. En effet, la création récente de la zone industrielle de Mghira,
était le fruit d’un aménagement étudié du territoire, mais malgré ça, il a été à l’origine d’un
la favorisation du développement d’un marché foncier informel, attractif pour les ménages
Notre analyse diachronique, nous a montré aussi que la situation du drainage de l’eau
s’est inversée. En effet, la tranche qui a servi pour verser le trop-plein de la Sebkha vers le
bassin de l’Oued Méliane a été colmatée par l’extension de la zone urbaine d’El Mourouj ;
Ceci a été d’avantage démontré, dans notre étude, grâce à des visites et des enquêtes que
nous avons conduit sur le terrain et qui nous ont permis de bien décrire les divers
problèmes environnementaux dont souffre la zone objet de notre étude. A titre d’exemple,
98
Enfin, étant résidente du Bardo, je me suis sentie très impliquée par cette étude parce que,
même en étant un peu éloigné relativement à la population de sidi Hsine ou bien celle qui
réside aux berges de la sebkha, on subit d’une façon ou d’une autre les impacts de la
dégradation environnementale de Sabkhet Essijoumi, ne serait-ce que les mauvaises odeurs
et les moustiques pendant la saison d’été. Ce travail m’a permis donc de bien comprendre
la problématique de la dégradation environnementale de Sabkhet Essijoumi et de mettre en
pratique mes connaissances théoriques que j’ai apprises durant mes études de Mastère et
que j’espère approfondir encore plus lors des prochains travaux de recherche.
D’autre part, les résultats obtenus dans notre travail, viennent confirmer l’idée reçue sur
notre zone d’étude et sur les problèmes environnementaux dont elle souffre. Ceci,
néanmoins, nous a permis d’élaborer une carte actualisée d’occupation du sol qui peut
servir à d’autres études de recherche ou de développement local en termes d’aménagement
de la sebkha et de l’amélioration des conditions de vie de la population qui résident à ses
pourtours.
99
100
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUE
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déchets de démolition et de construction dans les zones du Grand Tunis, Sousse et
Sfax a été élaborée en 2004.
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urbaines à des sites de très grands projets d'aménagement, Thèse de l'Université
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http://books.openedition.org/enseditions/885?lang=fr
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https://leesu.univ-paris-est.fr/IMG/pdf/Drouet_Fanny_rapportM1-2.pdf
http://www.eird.org/bibliovirtual/riesgo-urbano/pdf/eng/doc4952/doc4952-4b.pdf
https://www.edilivre.com/frontwidget/preview/book/id/715261/
http://www.leaders.com.tn/article/16495-comprendre-les-glissements-de-terrain-en-
tunisie
http://www.univ-
setif.dz/MMAGISTER/images/facultes/SNV/2014/GOUGA%20Hadjer.pdf
104
ANNEXES
ANNEXE 1 : HYDROGEOLOGIE
105
1
106
ANNEXE 2 : ENQUETE SUR LES PROBLEMES ENVIRONNEMENTAUX
A SABKHET ESSIJOUMI
1. Questionnaire
Dans le cadre d'une étude sur les problèmes de l’environnement que je mène dans Sabkhet
Essijoumi, je voulais avoir votre opinion et vos aspirations par rapport à cette problématique.
De ce fait ce questionnaire détaillé va constituer un guide pour mener à bien ce travail.
I. INFORMATION GENERALE
Identification de l’entreprise
Raison sociale :
Adresse :
II. EAU ( P O T A B L E , P L U V I A L E , U S É E )
Question 1 : Comment vous vous approvisionnez en eau potable ?
Question 4 :Comment Vvos différents rejets sont-ils-ellesévacuées évacués vers? Mis en forme : Police :9 pt, Police de
script complexe :9 pt, Surlignage
Traitement en Réseau des eaux Réseau Eaux pluviales, Non Mis en forme : Police :9 pt, Police de
script complexe :9 pt, Surlignage
interne usées de l’ONAS fossé ou puits perdu concerné
Mis en forme : Police :9 pt, Police de
script complexe :9 pt, Surlignage
Eaux pluviales Mis en forme : Police :9 pt, Police de
script complexe :9 pt, Surlignage
Eaux sanitaires (toilettes, lavabos,
Mis en forme : Police :9 pt, Police de
…) script complexe :9 pt, Surlignage
107
Rejets issus de l’activité : eaux de
lavage, rejets liquides, …
Oui Nom
Question 6 : Existe-t-il des systèmes de contrôle des effluents avant leur sortie du site ?
Question 7 : Selon vous les déchets hydriques rejetés dans la sebkha présentent-ils un effet nocif sur l’environnement ?
Oui Non
Question 3 : Est-ce que les endroits où vous déposez les ordures ménagères ont augmentés ces dernières années ?
Oui Non
En quelques lignes
……………………………………………………………………………………………………………………………
Oui Non
IV. AIR
Question 1 : Rejetez-vous des fumées ou des gaz dans l’atmosphère ?
108
Oui Non sais pas
Lesquels ?
Poussières
Solvants
Rejets odorants
Autres
Oui Non
En quelques lignes
……………………………………………………………………………………………………………………………….
V. BRUIT
Oui Non
Si oui,
Veuillezexpliquer ?....................................................................................................................................................................
Oui Non
Si oui pourquoi ?
Si oui comment ?
Oui Non Sais pas Question 18 : Selon vous les déchets hydriques rejetés dans la sebkha
présentent-ils un effet nocif sur l’environnement ?
Si oui comment
109
Merci de votre collaboration
Objectif
Méthodologie
On a opté pour la technique d’enquête par questionnaire standardisé. Cette technique s’agit de
réaliser une enquête en face à face (porte à porte) d’un échantillon représentatif de la
population locale résidant ou travaillant dans la zone de Sabkhet Essijoumi. Ce choix a été
guidé par les facteurs suivants :
110
L’efficacité de la technique d’enquête utilisée ;
Le nombre de la population localisée dans la zone d’étude ;
La contrainte du temps.
En effet, contrairement aux enquêtes par voie postale (courrier postal ordinaire ou email), la
technique des questionnaires standardisés est basée sur la présence physique de l’enquêteur
afin de sensibiliser l’enquêté au sujet de l’étude et afin de mieux clarifier et simplifier les
questions en vue du recueil de réponses convenables.
Enfin, pour bien maîtriser les délais des réponses et vue les échéances de l’étude, le choix de
la technique des questionnaires standardisés paraissait plus judicieuse.
Elaboration du questionnaire
Le questionnaire a été construit de façon à cerner les représentations et pratiques des lieux en
rapport avec les problèmes environnementaux étudiés.
Question Interprétation
Informations générales
111
Question Interprétation
Q2 : Comment les eaux pluviales sont-elles évacuées Ça permet de vérifier s’il existe un réseau d’eau
dans cette zone ? pluviale ou pas.
Q3 : Votre maison est-elle raccordée au réseau de C’est pour vérifier la disponibilité du réseau de
l’ONAS ? l’ONAS et l’existence d’un raccord à ce réseau ou
pas.
Q4 : Comment vos différents rejets sont-ils évacués ? C’est pour amender la question précédente en termes
de dispositifs d’évacuation des différents rejets.
Q6 : Existe-t-il des systèmes de contrôle des effluents Cette question permet de vérifier s’il existe un
avant leur sortie du site ? dispositif de traitement des eaux usées.
Q7 : Selon vous les déchets hydriques rejetés dans la Cette question permet d’estimer la conscience de
sebkha présentent-ils un effet nocif sur l’enquêté par rapport à l’impact des rejets hydriques
l’environnement ? sur l’état de l’environnement de la sebkha.
Q8 : Avez-vous rencontré des problèmes pour Cette question permet de savoir s’il existe un
l'évacuation de vos ordures ménagères ? dispositif opérationnel de collecte des ordures
ménagères.
Q9 : Quelles sont les voies d’élimination de vos Cette question permet de préciser la voie
déchets ? d’élimination des déchets.
Q10 : Est-ce que les endroits où vous déposez les Ces deux questions servent à relever l’appréciation
ordures ménagères ont augmentés ces dernières de l’enquêté en ce qui concerne l’augmentation des
années ? déchetteries et leurs causes.
Q12 : L'entreprise tri ses déchets ou pas ? Recueil d’information sur l’existence et la qualité des
tris de déchets
Q13 : Est-ce que le tri est correctement réalisé ?
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Question Interprétation
Q14 : Rejetez-vous des fumées ou des gaz dans Ça permet d’identifier les différents types de rejets
l’atmosphère ? Lesquels ? atmosphériques.
Q15 : Etes-vous soumis à un contrôle règlementaire Cette question permet de vérifier l’existence ou
de vos rejets à l’atmosphère ? l’absence de dispositif de contrôle des rejets
atmosphériques dans certaines entreprises
responsables de la pollution de l’air.
Q16 : Selon vous quelles sont les sources d'odeurs Perception de l’enquêté relativement aux odeurs
désagréables ? désagréables dans la zone d’étude
Q17 : Souffrez-vous de nuisances sonores dans votre Identification des sources de nuisances sonores.
logement ?
Q18 : y a-t-il des gites larvaires de moustiques ? Ces trois questions permettent de relever la
perception de l’enquêté relativement à l’état apparent
Q19 : Existe-t-il des traitements préventifs en avant
de la sebkha.
de la saison ?
Vue le nombre élevé de la population riveraine de Sabkhet Essijoumi, nous avons procédé par
échantillonnage par quotas en se basant sur les caractéristiques sociales de ladite population
riveraine.
Sur 63850 de population riveraine de Sabkhet Essijoumi, nous avons pris un échantillon
représentatif de 65 personnes/entreprises, constitué de :
7,69% entreprises industrielles ;
0% commerçants ;
0% Sans activité professionnelle ;
76,92% habitants ;
15,38% ouvriers non-résidents dans la zone.
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Afin d’aboutir à une analyse statistique significative, nous avons aussi varié les jours et les
heures d’enquêtes ainsi que le sexe et l’âge des enquêtés pour éviter de sur- ou sous-
représenter trop fortement tel ou tel type d’usager.
Le choix du lieu d’enquêtes est conséquent du choix de la population interrogée. Ainsi, nous
avons effectué notre enquête sur une zone tampon de largeur égale à 500m le long du
périmètre de Sebkhat Essijoumi. Nous avons aussi ciblé les zones industrielles (Mghira,
chakira…) et les concentrations urbaines aménagées et anarchiques autour de la sebkha.
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Traitement et analyse statistique des données
L’outil Excel a été utilisé pour traiter les données collectées dans les différents questionnaires.
Nous avons pu, ainsi, faire le compte des réponses similaires pour chaque question traitée et
aboutir à des pourcentages et des graphiques.
Des statistiques significatives ont été retenues en rapport aux problèmes environnementaux
liés à l’eau, notamment :
85% de la population enquêtée déclare avoir rencontré des problèmes pour l’évacuation de ses
ordures ménagères telles que la montre le diagramme suivant :
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Annexe V: Les problèmes pour l'évacuation des ordures ménagères
Le diagramme ci-dessous montre que 8% des ménages éliminent leurs ordures par brûlage sur
site, 31% par la collecte municipale et 61% par rejet dans la rue, dans les décharges sauvages,
dans les cours d'eau, dans les ravins et dans les espaces verts (périphérique).
Ainsi, le rejet est le mode d'élimination le plus fréquent utilisé par les ménages du côté
Mellasine et la zone Nord-Ouest à Sidi Hcine.
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Les problèmes environnementaux liés à l’air
92,3% des enquêtés déclarent avoir rejeté des fumées ou des gaz dans l’atmosphère et que
100% souffrent de la mauvaise odeur.
Concernant l’état apparent de la sebkha, nous avons calculés les statistiques suivantes :
saison ;
84% des enquêtés affirment que les canalisations représentent bel et bien une source
bouchon de canalisation.
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Plan d’eau à Sijoumi Végétation de bordure de Sebkhat
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