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Université Ibn Khaldoun Tiaret

Faculté des lettres et langues étrangères

Département d’anglais

Module : Langue étrangère (Français)

Enseignant : ZOUAOUI. Mohamed .Amine

La linguistique

A- Ferdinand de Saussure : Avant 1916 on s’occupait surtout de la linguistique historique (philologie). Saussure
était à l’origine un spécialiste de l’indo-européen ; en 1875, il avait publié un ouvrage diachronique sur les
voyelles de l’indo-européen.

-En 1916, deux de ses étudiants publient Saussure : le CLG « cours de linguistique générale » (1916) dans lequel
on trouve des définitions dichotomiques de la langue, du langage et de la parole dont il fait en conséquence des
concepts de bases. Ainsi, la linguistique découvre que Saussure les a non seulement redéfinis mais a aussi coupé
avec les thèses de Port-Royal classiques et non scientifiques.

-Ferdinand de Saussure peut être considéré comme le grand savant de la révolution linguistique, le fondateur du
structuralisme et généralement, comme le père de la linguistique moderne du moment qu’il en a fait une discipline
scientifique. Depuis lors, la linguistique est l’étude scientifique de la langue. A titre d’indication, il est à retenir
que la langue reste autant le produit social autant que langage a cette capacité spécifiquement humaine intériorisé,
cette faculté de communiquer à travers l’utilisation individuelle qu’on appelle la parole.

-Aussi a-t-il défini avec rigueur de signe et ses composants : le Sé (signifié) et SA (le signifiant) de même pour
les axes (syntagme et paradigme) et le repères d’analyse (la diachronie et la synchronie).

-Dans les années 1920, Roman Jakobson fut l’un des chefs de file du formalisme russe et du cercle linguistique
de Prague (invention de la phonologie).

-Le langage formel de la langue développé par Noam Chomsky, ou grammaire générative et transformationnelle,
s’est développé sous l’influence distributionaliste de Leonard Bloomfield. Ce modèle s’est imposé depuis les
années 1960 dans le domaine de la linguistique cognitive ; d’ailleurs la « compétence » et la « performance »
sont deux termes qui détiennent toujours un sens strict en grammaire générative et transformationnelle.

-En France les travaux du linguiste André Martinet, chef de file du fonctionnalisme, sont aussi célèbres avec sa
fameuse double articulation.

B- Aujourd’hui la linguistique s’élargit de plus en plus et elle dépend des sciences. Il faut savoir que la linguistique
regroupe certain nombre d’écoles qui ont toutes en commun d’avoir le langage comme objet d’étude mais qui
n’abordent pas forcément les problèmes du même point de vue.

- D’abord les linguistiques internes qui sont des disciplines autonomes. On y trouve les linguistiques structurales
proprement dites (fonctionnalisme, distributionnalisme, psychosystématique, générativisme au structuralisme à
degrés divers) puis les linguistiques énonciatives qu’elles génèrent. De plus, si certaines linguistiques dites
internes se suffisent à elles-mêmes ; alors d’autres sont associées à une discipline différente et sont dites externes
(sociologie, ethnologie, psychologie, neurologie…). Par exemple : la sociolinguistique étudie la langue par
rapport à sa vie, son évolution et usages dans la société dans ses multiples aspects ou la géolinguistique (domaine
d’étude des dialectes, parlers et variations linguistiques……..) ou même la linguistique médico-légale qui émerge
au Etats-Unis et intervient dans les enquêtes sur les phénomènes de criminalité.

C- Sur les applications en communications, il faut noter les travaux de Roman Jakobson, qui a établi un modèle
linguistique composé de six fonctions de langage :

1- La fonction émotive ou expressive : cette fonction exprime les sentiments et les émotions de l’émetteur.
On note l’importance des interjections marquées par des points d’exclamations (exemple : « super, tu as
vu ce ciel bleu ! »

2- La fonction conative ou impressive : met l’accent sur le destinataire. Le message exprime la volonté
d’agir sur le destinataire, il s’agit de le convaincre ou de le persuader, de l’émouvoir ou de le commander.
Exemple : « Dépêche-toi », « tais toi »

3- La fonction référentielle : met au cœur du message une information sur une situation. Exemple : « Le
train est en retard, il arrivera à 18 heures. »

4- La Fonction phatique : consiste à vérifier que le contact a bien eu lieu et que la communication n’a pas
été interrompue. Cette fonction s’exprime par des expressions sans contenu précis. Exemple : « Allo ! ».
Il y a également des messages qui servent essentiellement à vérifier si l’interlocuteur et toujours présent,
à attirer l’attention Exemple « Allo ! ça va ? ».

5- La fonction métalinguistique : permet de questionner le langage lui-même ou de le faire évoluer.


Exemple : « Tu as utilisé ce mot-là, que voulais-tu dire ? », « Quel est le synonyme de … ? ». Cette
fonction est forcément présente dans l’éducation car elle permet de faire évoluer le langage.

6- La fonction poétique : le message est centré sur lui-même sur sa forme esthétique, il s’agit du message
lui même. Chaque mot est choisi, mesuré parmi les milliers de mots de la langue française. La
combinaison des mots entre eux est également un choix. La fonction est dite poétique, car le message a
une construction autonome, donnant un son, une phrase « qui sonne bien ». « Je te hais, ne sois pas
niais », à la place de « Je te hais ne sois pas idiot », qui convient moins à l’oreille. Il s’agit du langage
comme utilisation des figures de styles.

D- Sémiologie et sémiotique :

Ces deux termes sont synonymes, l’un et l’autre ont pour objet l’étude des signes et des systèmes de signification.

- La sémiologie : Fondée sur la linguistique et la rigueur scientifique, elle renvoie davantage à Saussure, à
Barthes, à Metz et de façon plus générale à la tradition européenne où les sciences dites humaines restent
plus ou moins attachées aux mouvements littéraires, esthétiques et philosophiques.
- La sémiotique : Fondée sur la logique, elle renvoie à Peirce, Morris et plus généralement à une tradition
américaine.

Pour Ferdinand De Saussure, la sémiologie est un vaste domaine scientifique dont la linguistique est un élément ;
cependant dans les années 60, Roland Barthes inversera la proposition et fondera la sémiologie de l’image en
empruntant à la linguistique ses concepts. C’est ainsi que l’image en tant qu’objet d’étude fait son entrée à
l’université. Cet objet d’étude de l’image donne raison à Metz de faire de même pour le cinéma et dans cette
évolution, l’étude sémiologique s’ouvre par la suite à d’autres disciplines telles la psychanalyse, à la narratologie,
…, pour mieux organiser ses méthodes, ses outils d’analyse er étudier d’autres phénomènes.

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