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Association de la Revue de l’histoire des religions

Review
Reviewed Work(s): Eusebius as Church Historian by Robert M. Grant
Review by: P. Nautin
Source: Revue de l'histoire des religions, Vol. 200, No. 2 (AVRIL-JUIN 1983), pp. 224-225
Published by: Association de la Revue de l’histoire des religions
Stable URL: http://www.jstor.org/stable/23669933
Accessed: 17-01-2018 10:07 UTC

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224 Notes bibliographiques

On aurait aimé que cela se produise plus


sur Jérémie en offrent peu d'occasions.
P. Nautin.

Friederike Tschochner, Heiliger Sankt Florian, unter Mitar


von Matthias Exner, Miinchen, Gallwey Verlag, 1981, 21,5 cm,
220 p. — La monographie que F. Tschochner consacre à saint Florian
est à la fois bien informée et élégante : 268 photographies d'œuvres
d,art sont le soutien d'une étude précise de la légende et des dévelop
pements successifs du culte du saint. Au 1xe siècle, la circulation des
reliques, ensuite une première expansion du culte à la fin du XIe siècle
et de l'iconographie au milieu du xne, une seconde au temps de
Frédéric III et de Maximilien lorsque le saint est présenté comme che
valier du Christ et qu'apparaît le type devenu traditionnel du héros
qui éteint un incendie, enfin un extraordinaire développement au
temps de la Contre-Réforme et même de l'Aufklarung, les progrès
de la science historique et la politique « éclairée » de Joseph II ne
limitant nullement cet essor. L'auteur dégage les deux causes de ce
phénomène : le rôle des élites, ordres religieux et souverains, exaltant
le chevalier et l'invoquant contre le danger turc, le rôle du sentiment
populaire (d'innombrables pèlerinages, confréries, coutumes, images)
ont rendu saint Florian omniprésent dans le monde germanique en
Autriche et en Allemagne du Sud. Si les grandes lignes de cette his
toire sont bien tracées, on regrette que ne soient pas mieux analysés
les éléments de la piété populaire et que des rapprochements indis
pensables avec d'autres personnages ou d'autres coutumes folklo
riques ne soient pas établis. Il est difficile d'étudier un saint aussi
populaire sans réfléchir plus précisément sur les règles de l'hagio
graphie médiévale et sur les aspects ethnographiques de son culte à
l'époque moderne. Une ample bibliographie (à laquelle manque
toutefois l'article du Dictionnaire d'histoire et de géographie ecclësias
tiques,tiques, t. XVII, Paris, 1971, col. 622-626, par E. Sauser) et un précieux
inventaire chronologique des œuvres d'art du Moyen Age terminent
ce beau volume.
Jacques Le Brun.

Robert M. Grant, Eusebius as Church Hisiorian, Oxford, Cla


rendon press, 1980, 184 p. — L'auteur présente d'abord les deux
ouvrages d'histoire composés par Eusèbe de Césarée au début du
1ve siècle : la Chronique et l'Histoire ecclésiastique, en exposant les
questions que soulève leur tradition manuscrite. Puis il étudie sept
thèmes sur lesquels se concentre l'intérêt d'Eusèbe ; les successions
d'évêques, les autres personnages ecclésiastiques, les hérétiques, le
destin des Juifs, les persécutions et les martyrs, le canon des Ecritures,
la paix rendue à l'Eglise par Constantin et Licinius, en recueillant les

Revue de l'Histoire des Religions, cc-2/1983

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Notes Notes bibliographiques 225

données des deux ouvrages et en signalant, quand il y a lieu, révolu


tion de l'un à l'autre. C'est une excellente analyse de contenu, précise,
bien informée de la bibliographie du sujet et enrichie d'observations
personnelles. A propos de la composition de VHist. eccl., R. M. Grant
présente une hypothèse nouvelle. Les manuscrits se divisent, comme
on sait, en deux familles, dont l'une présente des suppléments étendus
par rapport à l'autre dans les livres VIII, IX et X, et l'on admet
généralement à la suite de Schwartz qu'Eusèbe a fait lui-même une
seconde édition de son ouvrage en remaniant ces trois livres.
R. M. Grant pense qu'il a retouché aussi les livres I-VII. Mais les
deux familles de manuscrits ne présentent aucune différence entre
elles pour ces livres-là, et les indices internes invoqués par R. M. G.
me paraissent fragiles. Les autres points sur lesquels je me sépare de
l'auteur sont secondaires. Il reste que cet ouvrage est à l'heure actuelle
la meilleure introduction d'ensemble à l'œuvre historique d'Eusèbe.
P. Nautin.

Diodori Tarsensis, Commentarii in Psalmos, I, ed. Jean-Marie


Olivier, Turnhout (Brepols) et Louvain (University Press), 1980,
329 p. (Corpus Christianorum », sériés Graeca, 6). — Découvert
en 1902, ce commentaire aura attendu quatre-vingts ans pour être
édité. Louis Mariés, qui avait entrepris cette édition, s'est borné à
publier quelques études préparatoires entre 1910 et 1933. Jean-Marie
Olivier n'a pris les choses en main qu'en 1969 ; il y a consacré ce qu'il
fallait d'effort et de ténacité et il peut nous donner ici le premier tiers
de l'ouvrage (Ps. 1-50). Le texte continu est conservé par huit manus
crits que J.-M. O. présente avec toute la science d'un codicologue
de métier avant de les classer. Mais des fragments nombreux sont
cités d'autre part dans les chaînes exégétiques, tantôt sous le nom de
Diodore de Tarse, tantôt sous celui d'Anastase de Nicée, et c'est de
ce côté-là que venait la difficulté, car les chaînes sont un domaine
immense et imparfaitement défriché. J.-M. O. a donc fait une longue
et minutieuse enquête pour inventorier tous les fragments qui se
présentent sous l'un ou l'autre nom, pour apprécier leur valeur, et,
quand ils ne proviennent pas du commentaire édité ici, pour chercher
leur origine, qu'il a réussi à déterminer dans la plupart des cas. La
question qui se pose est évidemment de savoir si ce commentaire est
d'Anastase ou de Diodore. A la suite de Mariés, J.-M. O. opte résolu
ment pour Diodore et avec raison. Il démontre aussi que la longue et
intéressante préface qui précède le commentaire est du même auteur ;
et à ce propos il dégage les traits caractéristiques de la méthode
d'exégèse employée dans le corps de l'ouvrage. Nous voici donc pourvus
d'une bonne introduction à l'œuvre entière. Maintenant que la route
est aplanie et l'élan donné, le reste ne devrait pas tarder à suivre. En
raison de l'importance du rôle doctrinal que Diodore a joué dans la

Revue de l'Histoire des Religions, cc-2/1983 rhr — 8

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