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Métrologie

La métrologie, sciences des mesures, est l’ensemble des techniques et des savoir-faire qui
permettent d’effectuer des mesures et d’avoir une confiance suffisante dans leurs résultats. La
mesure est nécessaire à toute connaissance, à toute prise de décision et à toute action.
Chaîne de mesurage

La grandeur physique objet de la mesure (température, pression...) est désignée comme le


mesurande. L’ensemble des opérations expérimentales qui concourent à la connaissance de la
valeur numérique du mesurande constitue son mesurage.
La chaîne de mesurage est constituée de l’ensemble des dispositifs, y compris le capteur (cf.
fiche 6), rendant possible dans les meilleures conditions la détermination précise de la valeur
du mesurande. C’est l’étalonnage de la chaîne de mesurage dans son ensemble qui permet
d’attribuer à chaque indication en sortie la valeur correspondante du mesurande agissant à
l’entrée.
IV Étalonnage d’un instrument
La norme NF X07-001 définit l’étalonnage comme l’ensemble des opérations établissant,
dans les conditions spécifiées, la relation entre les valeurs de la grandeur indiquée par un
appareil de mesure ou un système de mesure, et les valeurs correspondantes de la grandeur
réalisée par les étalons. Lors de l’étalonnage d’un instrument il faut tenir compte de tous les
paramètres additionnels susceptibles de modifier la réponse de l’instrument.
Ces paramètres additionnels peuvent être :
• des grandeurs physiques liées au mesurande et auxquelles l’instrument est sensible
(sens et vitesse de variation du mesurande),
• des grandeurs physiques, indépendantes du mesurande, auxquelles l’instrument est
soumis pendant son utilisation et qui peuvent modifier sa réponse (température,
humidité, tension d’alimentation).

Caractéristiques métrologiques des instruments de mesure


La connaissance des caractéristiques métrologiques est indispensable au technicien pour
choisir et exploiter avec pertinence les instruments de mesure.
Étendue d’échelle
L’échelle de mesure est donnée par la limite inférieure de mesure et la limite supérieure de
mesure de l’instrument. L’étendue d’échelle (EE) est la différence algébrique entre les valeurs
extrêmes du mesurande qui peuvent être appliquées à l’instrument, et pour laquelle les
caractéristiques métrologiques sont garanties.
II Étendue de mesure
L’étendue de mesure (EM) est la différence algébrique entre les valeurs limites réglées par
l’instrumentiste du mesurande qui peuvent être appliquées à l’instrument, et pour laquelle les
caractéristiques métrologiques sont garanties.
III Zéro de mesure
Le zéro de mesure est la valeur prise comme origine de l’information délivrée par
l’instrument. Le zéro des transmetteurs industriels actuels est réglable par configuration.
Le décalage de zéro est dit positif si la valeur de l’étendue de mesure est supérieure à la
valeur maximale.
Le décalage de zéro est dit négatif si la valeur de l’étendue de mesure est inférieure à la
valeur maximale.
L'erreur absolue et l'erreur relative et l'erreur systématique
L'erreur absolue est la valeur de l'erreur directement liée à la mesure. Par exemple, si le
capteur a une valeur nominale de 100Ω, et que l'on spécifie une incertitude de 0,2Ω, on notera
l'erreur absolue à ± 0,2Ω.
L'erreur systématique pour une valeur donnée, exprime l'écart entre la valeur mesurée et la
valeur recherchée, soit la valeur nominale, en pourcentage par rapport à l'étendue de mesure.
La sensibilité
De façon générale, cette caractéristique traduit le rapport entre la variation du signal de sortie
et la variation du signal d’entrée pour une plage d’utilisation donnée. Si le capteur possède
une fonction de transfert linéaire sur toute la gamme d’utilisation, la sensibilité sera unique
pour toute l’étendue de mesure. Toutefois, si le capteur possède quelques imperfections, le
fabricant fournira la sensibilité pour différents points de la fonction de transfert. Le calcul de
la pente de la tangente à un point donné du graphique, exprimant le signal de sortie en
fonction de la grandeur mesurée, donne la sensibilité au point donné.
La résolution
La résolution de la chaîne de mesure nous informe de la plus petite valeur que le système peut
mesurer avec précision. Normalement, cette caractéristique est fournie dans le cas d’une
chaîne de mesure possédant une interface numérique (convertisseur a/n ou n/a) à une étape de
la conversion. Plus le convertisseur aura de bits, meilleur sera la résolution. on définit la
résolution par la formule suivante :
Fidélité, justesse, précision
La fidélité est la qualité d'un appareillage de mesure dont les erreurs sont faibles Un
instrument est d'autant plus juste que la valeur moyenne est proche de la valeur vraie. Un
appareil précis est à la fois fidèle et juste.
Classe de précision
La classe d'un appareil de mesure correspond à la valeur en % du rapport entre la plus grande
erreur possible sur l'étendue de mesure.
La répétabilité
Un capteur idéalement précis reproduira toujours le même signal de sortie lorsque soumis à
une même grandeur physique. Cette caractéristique est généralement exprimée en pourcentage
par rapport à l’étendue de mesure pour une valeur donnée.
3.3.10 L’hystérésis
Un capteur est soumis à une variation croissante de la grandeur mesurée, puis subit la même
variation décroissante. Idéalement, le point de retour devrait être le même que le point de
départ. Si ce n’est pas le cas, nous obtenons une erreur de réversabilité due à l’hystérésis du
capteur. Cette caractéristique est généralement exprimée en pourcentage par rapport à
l’étendue de mesure pour une valeur donnée.
Linéarité
Un instrument est dit linéaire dans une plage déterminée du mesurande si sa sensibilité y est
indépendante de la valeur du mesurande. L’écart de linéarité est la spécification qui permet
d’apprécier la plus ou moins bonne linéarité d’une courbe d’étalonnage. Il est défini à partir
de l’écart maximal entre la courbe d’étalonnage et la meilleure droite, et il est exprimé en
pourcentage de la valeur maximale de la grandeur de sortie dans l’étendue de mesure
considérée. La courbe d’étalonnage est tracée à partir des points expérimentaux. L’équation
de la droite, appelée meilleure droite, qui est la représentation la plus probable est déterminée
par la méthode des moindres carrés.
La finesse
Qualité exprimant l'aptitude d'un capteur à donner la valeur de la grandeur à mesurer sans
modifier celle-ci par sa présence.
Le temps de réponse
Le temps de réponse, ou temps de montée, est l’intervalle de temps que prend le signal de
sortie pour retrouver un nouvel équilibre après une variation brusque de la grandeur à
mesurer. Certains fabricants de capteur considèrent que le temp de réponse (ou temps de
montée) est l’intervalle de temps qui s’écoule entre le moment où la sortie du capteur passe de
10% à 90% de sa variation sur une échelle normalisée.
Capteur- Transmetteur
Capteur
• Définition et constitution
Le capteur est l’élément primaire sensible au phénomène physique qui le traduit en une
grandeur exploitable généralement électrique. Il est le premier élément de la chaîne de
mesurage. Lorsque le capteur est constitué de plusieurs éléments, le corps d’épreuve est celui
en contact direct avec le mesurande. Il génère une grandeur physique intermédiaire
(déplacement, déformation, force…) traduite en une grandeur électrique (tension, capacité,
induction…) par le transducteur.

Elément Signal de
Grandeur Signal Module
physique Corps Réaction électronique mesure
de de sortie
à mesurer d'épreuve électrique de
transduction conditionnement transmissible

Alimentation
Boîtier

Figure 6.1 Constitution d’un capteur

Capteur passif
Le capteur est passif lorsque la grandeur électrique exploitable est une impédance à
dominante capacitive, inductive ou résistive. C’est un dipôle passif : l’impédance d’un capteur
passif n’est mesurable qu’avec un conditionneur électronique associé.
Capteur actif
Le capteur est actif lorsque, soumis au mesurande, il se comporte en générateur électrique :
générateur de charge, de courant, ou de force électromotrice.
Transmetteur
• Définition
D’après la norme NF C 46-303, un transmetteur est un appareil qui, recevant une vraie
variable mesurée, produit un signal de sortie normalisé pouvant être transmis et ayant une
relation continue et définie avec la valeur de la variable mesurée.
• Constitution
Pour élaborer un signal normalisé à partir du signal généré par le capteur, le transmetteur
comprend globalement un amplificateur, un filtre, et un traitement du signal (figure 6.4). Le
transmetteur complète ainsi la chaîne de mesurage du capteur.

Figure 6.4 Capteur-transmetteur de pression

L’amplificateur, en augmentant le niveau du signal électrique E1 délivré par le capteur, réduit


le rapport « bruit de fond/signal », et améliore ainsi la qualité du signal E2 transmis.
Le filtre élimine ou atténue les signaux parasites dans la limite de certaines fréquences pour
garantir un signal de mesure E3 convenable. Parmi de nombreuses familles de filtres, le plus
répandu est le filtre passe-bas.
Le traitement du signal réalise la fonction finale désirée, généralement linéaire, entre le
mesurande et la mesure, et détermine la nature, tension ou courant, et l’intensité du signal de
mesure. Dans le cas du capteur-transmetteur de pression, figure 6.4, le signal délivré est un

courant I tel que : I = a ・ P + b, a et b dépendants du réglage effectué.

III Signaux utilisés


• Signaux universels
 Un capteur délivre un signal de faible intensité désigné par l’appellation « signal bas
niveau ». Pour l’étendue de mesure du capteur, les signaux « bas niveau » sont :
potentiomètrique, thermocouple, RTD (Resistor Thermometer Detector), tension (exemples :
– 20 mV à + 20 mV, 0 à 100 mV), ou courant.
 Un transmetteur délivre un signal appelé « signal haut niveau » puisque son énergie
permet la transmission de la mesure à une grande distance (plusieurs centaines de mètres) du
point de mesure. Ces signaux « haut niveau » sont : 0 – 5 V, 1 – 5 V, 0 – 10 V, 0 – 20 mA et 4
– 20 mA.
Le standard 4 – 20 mA
En instrumentation industrielle, le signal 4 – 20 mA est maintenant un standard, et tous les
fabricants d’instruments proposent ce signal.
Les avantages du signal analogique en courant 4 - 20 mA :
 il n’est pas affecté par les chutes ohmiques de tension ;
 les tensions parasites ne l’influencent pas, grâce à l’impédance interne du générateur
 de courant en série dans la boucle ;
 il autorise la transmission de la mesure sur une distance supérieure à 1 km ;
 il possède une bonne immunité aux parasites de type magnétique ;
 il est économique, puisque deux fils par instrument suffisent pour l’alimentation
 en tension et la transmission de la mesure ;
 la valeur 4 mA permet de différentier le zéro de mesure de la rupture de la
 transmission, et d’alimenter le transmetteur dans le cas d’un « 2 fils » ;
 il admet la superposition d’un signal numérique de communication HART.
L’inconvénient du signal en courant analogique, 4 – 20 mA ou 0 – 20 mA, est qu’une
vérification du transmetteur conduit à couper la transmission, puisque tous les instruments
sont montés en série dans une boucle de courant. Le « signal HART » détourne en partie cet
inconvénient.
Signal de communication HART
Le protocole HART (Highway Addressable Remote Transducer) permet la communication
simultanée de données analogiques et numériques. Ce protocole de communication de type
série est spécifique au contrôle industriel et compatible avec les boucles de courant
analogique 4 – 20 mA.
La communication effectuée sous forme digitale utilise un courant alternatif modulé en
fréquence qui est superposé au courant analogique 4 – 20 mA sans l’altérer puisque sa valeur
moyenne est nulle. Le protocole est basé sur un système de modulation Bell 202 et du procédé
FSK (Frequency Shift Key) : les données numériques sont transmises en série avec une
fréquence de 1 200 Hz pour l’état logique 1 et une fréquence de 2 200 Hz pour l’état logique
0.

Figure 6.9 Raccordement d‘un transmetteur à protocole HART


Le transmetteur, repéré par son adresse, est configurable par un ordinateur équipé d’un
modem, ou via une console de configuration portative, branché en parallèle sur la boucle de
courant avec une résistance minimale de 250 Ω en série (figure 6.9). L’opérateur peut alors
régler, par exemple, l’étendue de mesure avec son unité, le temps de réponse, les valeurs
d’alarmes, la validation d’une racine carrée ou cubique sur le signal de mesure, et pour la
maintenance préventive, interroger l’état du transmetteur, de la mesure, ou encore de la
température du boîtier. La longueur maximale de cette transmission est de 3 000 m avec un
câblage en paire torsadée. La boucle peut comporter jusqu’à 8 transmetteurs en série sur les
deux fils, mais dans ce cas un seul transmetteur peut fournir un signal de mesure en 4 – 20
mA.

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