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Guerres et conflits autour des ressources en eau


Cela fait partie avec les questions environnementales des grands enjeux d’actualité. L’eau est une discussion
récurrente comme source de conflit du XXème siècle et du XIXème siècle.

Nous allons d’une part analyser quelle est l’ampleur des conflits et des coopérations entre États autour des
ressources en eau ? De plus, quelles sont la nature et la portée du droit international de l’eau ? D’autre part,
quelles sont les formes et les effets des situations d’hydrohégémonie ? L’enjeu est d’expliquer la nature des
conflits autour du partage des ressources et comprendre la nature des coopérations autour de l’usage des
ressources à travers une grille d’analyse de la position des États dans leurs interactions transfrontalières
autour des ressources en eau.

Sommaire
1 Le débat scientifique sur les guerres de l’eau
1.1 Les limites des guerres de l’eau
1.2 Au-delà des « guerres » : conflits ou coopérations
1.3 Du continuum conflit – coopération...
2 Hydrohégémonie et interactions transfrontalières
2.1 Du continuum conflit-coopération ... aux interactions hydriques [Zeitoun & Mirumachi, 2008]
2.2 Sans règle internationale, l’hydrohégémonie comme variable clé des interactions entre États
3 Interactions transfrontalières : le cas du Nil
3.1 Antécédents historiques
3.2 Hydrohégémonie ou puissance économique ? La position dominante de l’Égypte [Lasserre, 2009,
Cascão, 2009]
3.3 La précarité hydrique croissante de l’Égypte
3.4 Le renforcement de la position des États en amont
3.5 Le basculement de la position du Soudan [Cascão, 2009] ?
3.6 La Chine comme nouvel acteur hydraulique régional
3.7 Analyse de l’hydrohégémonie, de ses stratégies et des interactions transfrontalières
3.8 Les trois dimensions de l’hydrohégémonie dans le bassin du Nil
3.9 Conclusions
4 Annexes
5 Références

Le débat scientifique sur les guerres de l’eau


Les limites des guerres de l’eau
Effectivement, on peut considérer que de par les conditions actuelles de développement et de croissance
démographique à l’échelle planétaire, il y a une situation de stress hydrique qui est un terreau favorable au
développement de conflits hydriques. Seulement 3% de la ressource en eau de la planète est de l’eau douce
et 1/3 est accessible et utilisable par l’homme.

En Suisse, le stress hydrique est faible parce qu’il y a une grande disponibilité de l’eau pour un faible usage.
Cependant, à l’échelle planétaire, les 1/3 des 3% d’eau douce est extrêmement inégalitairement répartie
comme en Afrique. Par ailleurs, il y a aussi une question de disponibilité dans le temps mais aussi à l’échelle

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d’un cour d’eau qui créé des interdépendances entre l’amont et l’aval et c’est le cas des pays qui partagent
des fleuves transfrontaliers. L’eau est inéquitablement répartie, peu abondante et nécessité des ajustements
entre États et communautés au cours de l’année et sur le plan géographique.

Wolf a fait un récemment des guerres liées à l’eau.


Depuis la fin de la Deuxième guerre mondiale ont été
recensés 7 guerres liées à l’eau directement liées à l’eau
et 145 accords signés :

guerre des Six jours en 1967 ;


partition entre l’Inde et le Pakistan ;
le conflit entre Israël et la Syrie en 1951 autour du
partage du Jourdain ;
l’Égypte et le soudan autour du Nil en 1958 ;
un conflit entre l‘Éthiopie et la Somalie ;
un conflit irako-sien en 1975 ;
entre le Sénégal et la Mauritanie en 1991.

Même s’il n’y a que peu de guerre, il y a une profusion


de petits conflits. On observe toute une série d’accords
de faible intensité mais aussi de conflits de faible
intensité qualifiés comme de l’hostilité verbale non officielle. Il y a toute une série de situations
intermédiaires où le partage de l‘eau douce fait débat amenant les États à aller vers du conflit plus ou moins
formalisé soit à renforcer le collaboration.

Au-delà des « guerres » : conflits ou coopérations


coopération – conflits par type d’utilisation [in Allouche, 2005]

La première série de questions est le partage des ressources, ensuite les questions d’infrastructures. On
retrouve les mêmes questions liées à la quantité d’eau.

L’eau comme source de coopération

L’eau est avant tout vue comme une source de coopération. Il une prolifération de traités liés à l’eau. Les
premiers traités internationaux ont porté sur l’eau et la pêche. À l’heure actuelle, se sont plus de 3600 traités
internationaux, binationaux, multilatéraux en lien avec les questions d’eau en vigueur et 300 de ces traités
sont liés à la question de partage de la quantité de ressources. Malgré tout, on constate que permanence des
conflits d’intensité moyenne et une tendance à une dégradation continue des ressources en eau sous l’effet
du changement climatique. On assiste à la fois à une pression récurrente sur les ressources du fait des conflits
mais on peut estimer que ces conflits d’intensité moyenne risquent d’augmenter du fait du changement

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climatique qui engendre une dégradation des écosystèmes hydriques partout dans le monde. Il y a aussi,
malgré le fait que l’eau est une ressource qui pousse à la coopération, toute une série de situation
hégémonique où il y a des positionnements plus ou moins asymétriques qui apparaissent et des pays en
position d’hégémon.

Les positions hémogéniques sont :

Position riparienne
Position d’exploitation économique
Position militaire de contrôler ou de détourner une partie de la ressource

Du continuum conflit – coopération...

L’échelle de Yoffe reprend les différents niveaux de coopération et montre que les relations entre États
peuvent se situer en même temps sur deux niveaux. Cette échelle permet à la fois de montrer les différents
niveaux de conflits mais aussi de démontrer que l’on peut être simultanément à deux endroits afin de
discuter de la même ressource. Il peut y avoir simultanément « conflit » et « coopération » et une relation
étroite entre les deux.

Hydrohégémonie et interactions transfrontalières


Du continuum conflit-coopération ... aux interactions hydriques
[Zeitoun & Mirumachi, 2008]
Ce qui est intéressant de voir est l’évolution du conflit vers la coopération et réciproquement. D’autre part, il
faut considérer qu’on peut avoir à la fois sur la même ressource et entre les deux pays à la fois conflit et
coopération. Enfin, il peut y avoir des coopérations profondément asymétriques et injustes comme dans le
cas du Nil où il y a eu une coopération forcé mais injuste pour certains pays. Il peut y avoir des conflits plus
ou moins ouverts qui ont pour avantage de rééquilibrer les interactions transfrontalières comme sortir d’une
coopération asymétrique, de réamorcer la négociation. Les tensions peuvent être productives et les
coopérations peuvent aussi poser problème.

Sans règle internationale, l’hydrohégémonie comme variable clé des


interactions entre États

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Zeitoun et Warner distinguent trois dimensions de


l’hydrohégémonie complémentaires et inégalement
distribuées :

1. position géographique / riparienne : est-on en aval


ou en amont de la ressource.
2. pouvoir :
1. il y a un pouvoir de coercition
2. bargaining power qui est un pouvoir plus
subtile qui se positionne d’avantage dans le
contenu de la négociation ou des pays ne
vont pas faire falloir leur capacité militaire
mais leur capacité à trouver des compromis
3. le discours sécuritaire
3. potentiel d’exploitation : mis en jeu de risques
indirects liés à l’exploitation du fleuve.

Aucun pays ne peut exploiter les trois positions mais pour comprendre la géopolitique autour d’un cours
d’eau partagé, on peut les mesurer. L’hydrohégémonie peut être une hégémonie positive [leadership] ou
négative [domination].

Interactions transfrontalières : le cas du Nil


Le bassin versant du Nil est très étendu partagé entre 10 pays représentant 10% du continent africain. Le Nil
est aussi caractérisé par deux branches qui sont le Nil bleu prenant sa source en Éthiopie et le Nil blanc
prenant sa source au Rwanda. Le Nil bleu rapporte à lui seul 85% du débit du Nil à Assouan.

Antécédents historiques
1929 : le premier accord entre l’Égypte et les colonies britanniques du Soudan, d’Ouganda, du Kenya et de
Tanzanie est asymétrique. Les anciennes colonies se situent en amont du Nil. L’accord de 1929 prévoit de
donner 48 milliards de m3 de débit du Nil pour l’Égypte et 4 milliards de m3 pour le Soudan.
1959 : l’accord sur l’utilisation des eaux du Nil prévoit 55 milliards de m3 pour l’Égypte et 18 milliards de
m3 pour le Soudan sachant que le débit du fleuve à un total de 84 milliards de m3. C’est un accord qui
prévoit une allocation de 100% du débit pour 2 pays sur 9 pays à l’époque. Avec l’Égypte, il y a une
hydrohégémonie de longue date qui s’est transcrit dans des potentiels d’exploitation très différenciés. Dès
premières initiatives vont émerger pour tenter de dénoncer une « coopération » profondément inégale.
1993 – 2004 : élargissement des conférences et négociations sur le Nil avec le lancement du programme
d’action pour le Nil en 1995 et Nile Basin Initiative NBI en 1999. Il a fallu l’intervention de la Banque
mondiale au nom des pays en amont en lieu du développement économique et social pour mettre en place
des accords
2010 : négociation de l’accord cadre sur le Nil où seuls 6 pays furent signataires en mai 2010 à savoir le
Rwanda, l’Ouganda, l’Éthiopie, la Tanzanie, le Kenya et le Burundi.

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Hydrohégémonie ou puissance économique ? La position dominante


de l’Égypte [Lasserre, 2009, Cascão, 2009]
L’Égypte est marquée par une supériorité technique et économique manifeste. Il
y a à peu prés 40 ans d’écart entre les premiers barrages égyptiens et les
barrages projetés par le Soudan et l’Éthiopie au cours des années 2000.
L’Égypte trouve son indépendance en 1922 mais la République de Nasser est
fondée en 1952. Ainsi l’Égypte a un une supériorité technique et économique
pour l’exploitation hydroélectrique et le prélèvement d’eau du Nil.

Il y a une volonté de contrôler l’agenda et préserver les droits historiques acquis


des accords de 1929 et de renégocier ceux de 1959. C’est une politique de ne
pas remettre en négociation ces quotas depuis 80 ans.

En tant que pays aval, l’Égypte est celui qui a le plus sécurisé sa ressource en
eau. Pour Anouar el-Sadate en 1979 disait que « le seul facteur qui pourrait
déclencher l’entrée en guerre de l’Egypte est l’eau », pour Boutros-Ghali « la
prochaine guerre dans la région pourrait porter sur les eaux du Nil », enfin pour
Hosni Moubarak « Egypt’s national security is closely linked to water security
in the Horn of Africa region and the Great Lakes region ».

L’Égypte utilise le pouvoir de par ses acquis légaux et de son pouvoir plus
discursif à travers ses manœuvres sécurisantes. Par rapport à l’accorde 1959 qui
est de 55 milliards de m3 pour l’Égypte et de 18m3 pour le Soudan, le Soudan
n’a pas utilisé toute son quotas d’eau revendant une partie de ses quotas à
l’Égypte.

La précarité hydrique croissante de l’Égypte


L’Égypte a une faible hégémonie riparienne mais un pouvoir d’exploitation très élevé. Malgré cette position,
la précarité hydrique de l’Égypte continue à aller croissance :

forte croissance démographique : la croissance démographie du delta du Nil est l’une des plus rapide au
monde entre 2% et 3% par an. C’est aussi l’une des zones d’urbanisation les plus dense au monde avec
une prévision d’augmentation de la population de 20 millions d’habitants d’ici à 2015. L’enjeu est une
pénurie comme pour Homer-Dixon qui est d’ordre hydro-alimentaire.
pression sur la production agricole : le secteur agricole est de plus en plus dépendant de l’eau. Le canal de
Canal Sheikh Zayed vise à faire de l’agriculture hors-sol irriguée et est construit sous la personnalité de
l’ancien président Moubarak avec des oasis créées de façon artificielles. Cette dérivation a posée un
véritable problème rendant l’Égypte encore plus dépendante à ses droits historiques que de par le passé.
L’Égypte est totalement dépendante de son quota lui servant pour son barrage d’Assouan mais aussi pour
le canal principal d’irrigation. Le pays dans son ensemble dépend à 95% des eaux du Nil pour sa
consommation d’eau et 85% de cette eau est directement prélevée par l’agriculture. Tout le secteur

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agricole en dépend.

Le renforcement de la position des États en amont


Il y a une très faible capacité historique d’exploitation
des ressources hydroélectriques. Avec les premiers plans
de construction de barrages et des projets d’irrigations
dans les années 1990 et les années 2000, cela engendre
une augmentation du potentiel d’exploitation des pays
en amont qui à tendance à équilibrer le rapport
hémogénique avec une positon pour les pays en amont
qui n’est plus seulement riparienne mais aussi
économique comme pour l’Éthiopie et le Soudan
soutenu par la Banque mondiale qui aide à négocier un
nouvel accord transfrontalier. Cela à pour conséquence
un foisonnement d’initiatives unilatérales nationales ou
internationales et une pression renouvelée pour un
accord cadre. Les États en amont vont faire valoir leur
velléité au nom du partage équitable de la ressource.

Le basculement de la position du Soudan [Cascão, 2009] ?


Dans le conflit entre le sud Soudan et le nord Soudan, l’eau a rarement été la
source de conflit jusqu’à la partition où il y a eu des tensions pour
l’appropriation des ressources en eau. Depuis 2005, la pacification des relations
entre les deux Soudan a pour effet que les ressources pétrolière et aquifère
engendrent une nécessité de coopération. Toute la difficulté va être de
transformer l’or bleu en énergie. Un accord va être conclu prévoyant que le sud
Soudan va avoir le droit d’exploiter les ressources aquifères. Cela va se faire
avec l’aide des pays du golf mais aussi de la Chine perturbant l’équilibre
hydrohégémonie parce qu’après la Banque mondiale, c’est la Chine qui
intervient en Soudan et en Éthiopie pour développer de grands projets
hydroélectriques. Une autorité a été créée pour la gestion de ces grands projets
voyant le jour en 2009.

À partir de ce moment, le Soudan va avoir de plus en plus besoin de ses quotas tendant la situation avec
l’Égypte et le sud Soudan. La croissance des prélèvements potentiels du Soudan vient s’ajouter au
prélèvement de l’Éthiopie et des pays amont du Nil blanc et les riverains du lac Victoria. La question de
l’appropriation du Nil blanc résulte sur l’explosion de la consommation au Soudan estimé à 20 milliards de
m3.

L’équilibre petro-politique v. hydro-politique a permis à la Chine de soutenir des investissements au Sud


Soudan en matière hydraulique. La Chine joue un rôle d’équilibre entre ces deux pays dans lesquelles elle
détient des intérêts économiques. Le Soudan dispose de 25 millions de m3 de quota en cédant une parte à
l’Égypte. On estime qu’avec la construction des barrages, le Soudan ne pourra plus céder à l’Égypte les
quotas qu’elle lui conférait jusqu’alors.

Cela a un impact sur l’alimentaient du barrage d’Assouan et le lac Nasser qui irrigue le canal de Tochka et
l’ensemble de la production agricole égyptienne.

La Chine comme nouvel acteur hydraulique régional

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L’investissement direct de la Chine a quelque part pour effet de renforcer les


pays amont non seulement d’un point de vue riparian mais aussi en les dotant de
capacité d’exploitation du fleuve puisque l’héritage postcolonial avait voulu que
l’Égypte soit la première puissance politique et économique de la région.

Une première tendance va vers la coopération suite au « printemps arabe ». Une autre tendance va vers une
exploitation unilatérale du fleuve soutenu par des IDE chinois allant vers d’avantage d’exploitation
unilatérale et quelque par de surexploitation globale et non-coordonné de la ressource soit une tragédie des
communs à l’échelle de bassins.

Analyse de l’hydrohégémonie, de ses stratégies et des interactions


transfrontalières

Ces deux graphiques présentent une analyse historique de l’évolution des rapports hydro-politique entre
l’Égypte et le Soudan. Après 1954 s’ouvre une période de décolonisation progressive. Un conflit de faible
intensité politique se créé autour du fleuve mais sans coopération puisque le Soudan subi davantage de
l’accord signé dans les années 1920. Le conflit de 1954 va mener à la négociation de l’accord qui va
renforcer le quota du Soudan étant un conflit ouvert de l’ordre de la sécurisation pas forcément violent mais
débouchant sur une coopération directe entre les deux pays se prolongeant des années 1960 jusqu’aux
années 1980 où le gouvernement soudanais va être enclin à collaborer avec l’Égypte afin d’éviter que le
risque de conflit ne se reproduise. À la fin des années 1980 et au début des années 1990, avec l’émergence
de la dictature islamique de El Béchir va replacer les relations entre les deux pays dans un contexte plus
violente avec l’idée de remettre en cause les prélèvements fait par l’Égypte sur le Nil menant notamment à la
tentative d’assassinat de Moubarak par des milices soudanaise ou l’attaque du canal de Tonchka. Ce sont des
situations de coopération forcé malgré tout assez fréquente autour des cours d’eau transfrontalier.

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Avec ce graphique, Zeitoun et Warner ont analysés toute une série de fleuve et arrive a travers la
compréhension de l’hydrohégémonie comme variable indépendante de départ expliquer comment on va de
l’hydrohégémonie jusqu’au conflit. Il n’y a pas d’hégémonie mauvaise ou bonne par nature.

Si l’hydrohégémonie est positive comme avec l’Égypte plus encline à s’inscrire dans la gestion du Nil
permettrait de mettre en œuvre une gestion intégrée de cette ressource, une coopération et un partage avec
une tendance a une distribution équitable de la ressource et l’évitement du conflit.

Dans les conflits froids, l’hydrohégémonie est dans une position négative avec un contrôle de la ressource et
où le contrôle du fleuve est dans une forme de concurrence entre États pour le partage des eaux du fleuve de
façon équitable ou non équitable.

La relation entre hydrohégémonie et situation conflictuelle dépend de la situation de départ et de la position


des acteurs.

Les trois dimensions de l’hydrohégémonie dans le bassin du Nil


Au départ, l’Égypte à l’hydrohégémon avec une situation riparienne faible étant une puissance militaire,
économique, politique ave un pouvoir discursif et idéologique. Les pays amont sont l’Ouganda et l’Éthiopie
avec une position riveraine puissance en revanche les positions de pouvoir et d’exploitation sont au départ
faible. Le Soudan a une position faible. Avec le temps, le Soudan et l’Éthiopie vont gagner en leadership
politique avec des possibilités d’exploitation tandis que les IDE chinois au Soudan renforce ce potentiel
d’exploitation.

Ce graphique cartographie la position hydrohégémonique de différents pays dans le temps permettant


d’élaborer une cartographie expliquant l’évolution de la géopolitique du Nil.

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Conclusions
Il y a une intensité variable une intensité variable des formes de conflits et de coopérations. La pénurie
relative peut être un facteur aggravant comme la thèse de Homer-Dixon le montre. L’hydrohégémonie est
génératrice d’inégalités mais l’hydrohégémonie n’est pas naturelle car elle dépend de capacités techniques et
économiques et de la position géographique. Se diffuse de la doctrine de l’usage équitable auprès des pays en
amont qui est une question fortement débattue.

Deux voies concurrentes sont en interactions :

développement des formes d’appropriation et de gestion unilatérales des ressources


renforcement de la coopération et des tentatives d’intégration à l’échelle du bassin notamment par les pays
en amont.

L’eau est historiquement la ressource qui a fait preuve du plus d’actes de sécurisation avec l’émergence et le
poids des nationalismes hydriques comme le montre Allouche. Daoudy montre en quoi l’eau ne peut être
isolé des contextes diplomatiques plus généraux avec un emboîtement des enjeux liés à l’eau et des stratégies
diplomatiques domestiques.

Annexes
Références

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Dernière modification de cette page le 16 septembre 2015, à 12:14.


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