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Annexe 1 : Analyse multicritère et choix de la variante de franchissement .................................................................. 3
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Etude de second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
A1.1.Présentation de la méthode
Cette partie traitera le choix de la variante de franchissement la plus optimale. On utilisera pour cela
un outil d’aide à la décision basé sur la méthode AHP (Analytic Hierarchy Process). Cette méthode
d’analyse hiérarchique multicritères est développée par le mathématicien Thomas SAATY en 1971 ;
elle permet de comparer des critères quantifiables ou non quantifiables. Une version informatique de
cette méthode a été développée aux Etats Unis par F. SAATY en 1985 ; c’est le logiciel Expert
Choice qui sera utilisé dans ce présent rapport.
A1.2.Principe de la méthode
La méthode AHP repose principalement sur 3 principes : une structuration hiérarchique d’un
problème complexe, une comparaison binaire entre les éléments d’un même niveau hiérarchique et la
cohérence logique.
1) Une construction hiérarchique du problème qui permet de considérer tous les critères de
décisions et d’établir leurs interrelations.
Niveau 0 : objectif de l’étude (l’analyse)
Niveau 1 : critères de décision
Niveau 2 : pour chaque critère de décision on peut définir des sous critères
Niveau 3 : les solutions alternatives pour chaque critère ou sous critère
2) Une comparaison binaire de l’importance relative des éléments du même niveau d’hiérarchie
par rapport au niveau immédiatement supérieur et d’établir une matrice carrée K x K avec K le
nombre d’éléments à comparer. Les valeurs de la matrice sont les poids relatifs entre les différents
éléments. Cette matrice a quelques propriétés tel que :
aij = 1 pour i = j
aji = 1/aij
Les valeurs de la matrice aij sont déterminées à partir d’une échelle de valeur. Voir tableau ci-
dessous
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Degrés
Définitions Explications
d’importance
1 importance égale des deux éléments Deux éléments contribuent autant à la propriété
un élément est beaucoup plus Un élément est fortement favorisé et sa dominance est
7
important que l’autre attestée dans la pratique
un élément est absolument plus Les preuves favorisant un élément par rapport à un
9
important que l’autre autre sont aussi convaincantes que possible
On obtient finalement un vecteur qui traduit l’impact de chaque critère sur les différentes
alternatives.
4) L’étape suivante consiste à vérifier la cohérence de la matrice qui présente parfois certaine
incohérence ; pour cela SAATY a défini un indice de cohérence IC tel que :
max K
IC
Avec K 1
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λmax est obtenu en sommant les éléments de la colonne du vecteur E et en la divisant par le
nombre de ligne de ce vecteur.
Plus IC est grand plus le jugement de l’utilisateur est incohérent et vice versa. On calcul par la suite
un ratio de cohérence RC qui est égale à
IC
RC
IA
Où IA est un indice aléatoire déterminé expérimentalement (empirique) pour une matrice de même
dimension.
N = nombre
2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
de critère
IA 0 0,58 0,9 1,12 1,24 1,32 1,41 1,45 1,49 1,51
Le ratio de cohérence est interprété comme la probabilité que la matrice soit complétée
aléatoirement. Une étude empirique a conduit SAATY à une conclusion, que RC doit être
inférieure ou égale à 10% dans le cas contraire une révision de la comparaison binaire est à
envisager.
5) Cette dernière étape consiste à synthétiser les priorités, en effet ayant déterminé les priorités
locales dans les différents niveaux de l’hiérarchie on calcul un score globale pour chaque alternative
définie au départ. Ce score permettra le choix de l’alternative la plus optimale qui respecte les
différents critères de décision.
La définition de ces critères nécessite de porter un soin important sur l’impact réel de ces derniers sur
les alternatives proposées par le concepteur. Ces critères sont :
Le coût : ce critère est important puisqu’il oriente dans la majorité des cas le concepteur ainsi
que le maitre d’œuvre vers les solutions les moins couteuses ce qui requiert une bonne appréciation.
La technique : ce critère évalue le degré de technicité de chaque alternative ; les moyens qui
doivent être mis en œuvre pour la bonne réalisation de l’ouvrage. Ces moyens sont principalement
des moyens en équipements spéciaux aux types d’ouvrages (procédés d’exécution), les moyens
humains (mains d’œuvre qualifiées) et surtout les moyens de gestion (organisation et phasage des
travaux).
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L’impact sur l’environnement : tout projet doit respecter le milieu où il s’intègre ; depuis une
dizaine d’années les conventions et les traités internationaux sur l’environnement ont poussées les
bailleurs de fonds ainsi que les organismes internationaux à exiger une EIE 1 pour le financement
des grands projets d’infrastructures. Des mesures environnementales doivent être prises en compte
par le concepteur dès la phase d’étude.
L’esthétique : le mot ouvrage d’art est formé par 02 termes ouvrage et art ce qui implique que
le projeteur doit épouser la technique et les équations aux données paysagères et
architecturales. « De tous les ouvrages - je dis de tous, même des petits - l’aspect importe : il n’est
pas permis de faire laid » Paul Séjourné2 1914.
Certaines règles sont à respecter telles que le rapport des dimensions, l’intégration de la structure
dans son environnement (site de campagne ou urbain), l’aspect des parements de l’ouvrage et une
bonne ordonnance de la structure. Pour les 02 alternatives proposées, une importance a été donnée
à l’intégration de l’ouvrage dans son environnement surtout que la ville de Ziguinchor est une ville
touristique. Néanmoins, l’alternative pont à haubans est plus généreuse esthétiquement que le pont
construit par encorbellement puisque la disposition des haubans ainsi que la forme des pylônes
présente un aspect plus raffinée.
L’entretien : ce paramètre doit être pris en considération dés la première phase d’étude comme
par exemple, le remplacement des câbles de la précontrainte extérieure pour la 1ère alternative ou les
haubans pour la 2ème sans oublier l’entretien des parements en béton. Ces éléments doivent être
accessibles pour des éventuelles prospections et entretiens. Ce critère est budgétisé dès le départ,
citons que le coût annuel de la maintenance des ponts à haubans est environ de 1 à 2% du coût du
projet.
On commence l’analyse par la définition de l’objectif de l’étude (niveau 0), ensuite on définit les
différents critères de décisions (niveau 1) et on introduit la matrice de comparaison binaire.
1
EIE : Etude d’Impacts sur l’Environnement
2
Paul Séjourné (1851-1939) : Ingénieur français et constructeur de grands ponts en maçonnerie ; diplômé de l’école polytechnique
(1873) et ENPC (1876). Décoré de la légion d’honneur en 1886
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On introduit par la suite les alternatives proposées (niveau 2) et on rempli par rapport à chaque
critère la matrice de comparaison binaire et on calcul les jugements.
Coût
Technique
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Esthétique
Entretien
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Conclusion : L’outil utilisé pour le choix de la variante optimale présente un intérêt pratique puisque
c’est un moyen simple d’utilisation et qui permet un gain de temps considérable. De plus la méthode
AHP permet de fournir au concepteur des résultats rigoureux et précis facilitant la décision.
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La section transversale de l’ouvrage est formée par 02 caissons de largeur chacun 13 m et séparés par
un joint de dilatation. Cette conception permet de faciliter l’exécution des voussoirs et d’éviter des
problèmes de retrait et de fluage qui peuvent apparaitre pour des caissons de largeurs importantes.
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La détermination des caractéristiques mécaniques des voussoirs est réalisée à l’aide du logiciel
« Autodesk Robot Structural Analysis 2009»
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A partir de cette loi de variation de la hauteur ; on détermine les caractéristiques mécaniques des
différentes sections courantes.
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P5 (VSP5) 12 1 P8 (VSP8) 12 1
VC 4 12 VC 4 12
Clavage 5 2 1 Clavage 8 2 1
VC 4 12 VC 4 12
P6 (VSP6) 12 1 P9 (VSP9) 12 1
VC 4 12 VC 4 12
Clavage 6 2 1 Clavage 9 1 1
VC 4 12 VC 4 12
P7 (VSP7) 12 1 P10 (VSP10) 12 1
VC 4 12 VC 4 12
Clavage 7 2 1 C2 (sur cintre) 12 1
VC 4 12
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A3.1.Dimensionnement de la précontrainte
Le tableau ci-dessous présente le calcul manuel de précontrainte effectué au niveau de chaque section
du demi-fléau. Un calcul de contrainte normale au niveau des fibres extrêmes est réalisé afin de vérifier
le respect des contraintes limites de traction ainsi que de compression au droit de chaque section. De
plus, on trouvera le nombre de câble de précontraint arrêté par âme de voussoir.
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N
Abscisse Section Inertie V V' e0 M P N câbles Arrêtés P σsup σinf
N câbles t
(m) (m2) (m4) (m) (m) (m) (t.m) (t) (VSP)
par âme
par âme (t) (MPa) (MPa) comp
VSP +V1 0 12,00 80,19 3,20 3,40 3,04 -34290,97 6686,90 29,37 30 15 0 6829,8 0,29 √ 11,43 √
V2 10 11,84 45,48 3,15 3,32 2,99 -22816,64 5416,99 23,79 26 13 2 5463,84 0,14 √ 9,33 √
V3 14 11,68 36,17 3,11 3,24 2,95 -18998,26 4815,56 21,15 22 11 2 5008,52 0,65 √ 8,08 √
V4 18 11,47 28,80 3,05 3,14 2,89 -15585,18 4197,13 18,44 20 10 1 4553,2 1,40 √ 6,62 √
V5 22 11,21 23,03 2,98 3,02 2,82 -12556,73 3510,94 15,42 16 8 2 3642,56 0,28 √ 6,26 √
V6 26 10,89 18,55 2,89 2,86 2,73 -9894,41 2983,05 13,10 14 7 1 3187,24 1,05 √ 4,78 √
V7 30 10,53 15,11 2,78 2,69 2,62 -7581,93 2415,28 10,61 12 6 1 2731,92 1,83 √ 3,33 √
V8 34 10,11 12,51 2,66 2,48 2,50 -5605,14 1887,67 8,29 10 5 1 2276,6 2,46 √ 2,06 √
V9 38 9,63 10,58 2,53 2,25 2,37 -2512,08 895,50 3,93 8 4 1 1821,28 6,22 √ -1,96 √
V10 42 9,11 9,19 2,38 2,00 2,22 -1252,96 473,44 2,08 6 3 1 1365,96 6,13 √ -2,39 √
V11 46 8,53 8,24 2,22 1,72 2,06 -300,17 120,32 0,53 4 2 1 910,64 5,31 √ -2,22 √
V12 50 7,90 7,67 2,04 1,42 1,88 -180,86 76,75 0,34 2 1 1 455,32 2,38 √ -0,67 √
√ : Contrainte vérifiée
t = -3,17 MPa
comp 23,17 MPa
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Les lignes d’influence sont déterminées par rapport à une section donnée x, pour notre cas les deux
sections à étudier sont pour x égale à 121 m (section médiane entre P 1 et P2) et x égale à 176 m
(section sur appui P2). On détermine pour ces sections les lignes d’influence de moment fléchissant et
d’effort tranchant en faisant un balayage d’une charge unitaire (P = 1 t) le long du pont. (Voir figure 7
& 8)
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Conformément au fascicule 61 titre II qui s’intéresse au programme des charges et épreuves des ponts-
routes, la réglementation définit les types de surcharges à soumettre sur les ponts-routes, leurs
caractéristiques et la manière avec laquelle ils doivent être appliquer pour produire les effets les plus
contraignent sur l’ouvrage.
Après la définition des charges, on définit certaines notions relatives aux zones où les surcharges
s’appliquent.
Largeur roulable (Lr) : c’est la largeur du tablier comprise entre dispositifs de retenue, s’il y en a,
ou bordures. Elle comprend donc la chaussée proprement dite et les sur largeurs éventuelles telles que
les bandes d’arrêt d’urgence (B.A.U.) et les bandes dérasées (B.D.), etc.
Lch = Lr – n x 0,5
= 7 – 2 x 0,5
=6m
n : nombre de dispositif de retenu ; n 2
Nv = E (Lch / 3)
= 2 voies
Largeur d’une voie (V) :
V = Lch / Nv
= 6/2 = 3 m
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Les ponts sont classés suivant leur largeur roulable, Lr et leur destination.
Système de charge A
Il se compose des charges uniformément réparties d’intensité variable suivant la longueur surchargée
(une ou plusieurs files de véhicules à l’arrêt sur le pont) embouteillage ou stationnement ou bien une
circulation continue à une vitesse à peu près uniforme d’un flot de véhicules composé de voitures
légères et de poids lourds.
Avec
l : longueur chargée en m
a1 et a2 : valeurs de corrections
A1 = sup (a1 x Al ; 0,44 – 0,0002 x l)
Tableau 6 : Les valeurs du coefficient a1
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a1 = 1 ; a2 = 1,17
Pour l’effort tranchant, 02 cas se présentent ; la 1ère consiste à charger la moitié de la travée T2 et la
travée T3 et le 2ème cas, on charge l’autre moitié de la travée T2 et la travée T1. (Voir figure 7 p17)
T2 + T4 T1 + T3
Al (t/m2) 0,46 0,49
MAl (t.m) 1841,53 -872,36
½ T2 + T3 ½ T2 + T1
Al (t/m2) 0,51 0,58
TAl (t) 64,71 -56,93
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T2 + T3 + T5 T1 + T4
Al (t/m2) 0,46 0,49
MAl (t.m) -4661,44 1161,75
T2 + T3 T1
Al (t/m2) 0,46 0,81
TAl (t) -175,86/173,22 -16,88/5,68
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Dans le sens longitudinal, cette charge est appliquée de la même manière que le système Al afin de
produire l’effet le plus défavorable.
T2 + T4 T1 + T3
M (t.m) 174,57 -78,16
½ T2 + T3 ½ T2 + T1
T (t) 5,55 -4,3
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T2 + T3 + T5 T1 + T4
M (t.m) -446,65 104,08
T2 + T3 T1
T (t) 16,47/-16,74 0,31/-0,91
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Cette charge est placée pour produire l'effet le plus défavorable. Ses effets peuvent éventuellement se
cumuler avec les charges de B et de Mc.
De plus, le système local comprend une roue de P tr = 6 t dont la surface d'impact est un carré de
0,25 m de côté à disposer sur les trottoirs en bordure d'une chaussée. Pour un tel cas, le trottoir est
supposé non séparé de la chaussée par un obstacle infranchissable aux véhicules tel que une barrière
normale ou lourde (une bordure de trottoir, une glissière, ou une barrière légère sont considérées
comme franchissables). Dans ce cas, on prend :
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Ce système est analogue à la surcharge A l, il respecte les mêmes règles d'application que pour A L et est
chargé sur les mêmes longueurs que celle-ci de manière à produire l'effet maximal.
T2 + T4 T1 + T3
½ T2 + T3 ½ T2 + T1
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T2 + T3 + T5 T1 + T4
al (t/m2) 0,239 0,266
Mal (t.m) -807,88 210,40
T2 + T3 T1
al (t/m2) 0,256 0,329
Tal (t) 32,16/-32,60 0,77/-2,29
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Etude de second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
Gradient thermique
On a considéré un gradient de température ∆T = ± 12°C. Ce gradient entraînera des déformations
du tablier et donc des contraintes puisque le clavage rend la structure hyperstatique. Au niveau du
gradient tous les éléments au-dessus de l’hourdis supérieur du caisson ont une température de 6°C
alors que l’hourdis inférieur a une température de -6°C.
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Etude de second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
A5.1. Introduction
Contrairement à la flexion longitudinale où les systèmes B est Mc120 ne sont pas pris en
considération dans le calcul des sollicitations vu que leur effets sont négligeable par rapport
aux systèmes de charges Al, charges sur trottoirs et charges sur les pistes cyclables, l’excentricité
des ces surcharges ainsi que leur application locale sur l’hourdis intervient dans le
comportement local du caisson est peut provoquer des désordres dans les âmes par torsion ou
localement sur l’hourdis par moment fléchissant. D’où l’importance de prendre en considération
ces 02 systèmes.
Charges permanentes (poids propre du hourdis et des éléments reposant sur lui) ;
Surcharges roulantes de type B (avec ses trois systèmes B c, Bt et Br) ;
Surcharges militaires Mc120.
Charges permanentes
Couche de Couche
Trottoir DBA GBA Garde Corniche
roulement d’étanchéité
(t/ml) (t) (t) corps (t) (t)
(t/ml) (t/ml)
M.O.Ghodbane ENIT 29
Etude de second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
L’étude transversale du caisson nécessite la détermination des sollicitations au niveau des âmes
et à mi portée de l’hourdis. Pour cela, l’hourdis supérieur est modélisé en tant que poutre
simplement appuyé sur 02 appuis qui sont les âmes du caisson.
Tableau 8: Sollicitations dus aux charges permanentes
Charges d’exploitation
Ce sont les actions verticales dues à la circulation des charges routières du système B et la charge
militaire Mc120.
Système de charge B
Les charges de type B sont composées de 3 systèmes :
Système Bt
Suivant la classe du pont, les valeurs des charges du système B t à prendre en compte sont multipliées
par un coefficient bt. Le système Bt ne s’applique pas au pont de 3ème classe.
Tableau 10 : Les valeurs du coefficient bt
Coefficient b t 1 0,9
M.O.Ghodbane ENIT 30
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Système Br
C’est une roue isolée disposé normalement à l’axe longitudinal de la chaussée de poids 10 t.
Coefficient de majoration dynamique δ
0,4 0,6
1
Avec
S
1 0,2 l 1 4 G
G = 65,5 t
δb = 1,28
Figure 17 : Caractéristiques du
système Mc120
M.O.Ghodbane ENIT 31
Etude de second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
Dans le sens transversal, un seul convoi peut circuler quelque soit la largeur de la chaussée.
Longitudinalement, il faut prévoir une distance minimale de 36,60 m entre 02 véhicules M c120. La
charge Mc120 doit être multipliée par un coefficient de majoration dynamique δM calculé avec la même
formule que pour le système de charge B.
On modélise l’hourdis supérieur comme étant une dalle de largeur lx (= 7,35 m) et de longueur
ly (= 32,666 m) selon le sens de déplacement simplement appuyée sur ses 4 côtés. Les portées de
l’hourdis sont mesurées entre nus des voussoirs déviateurs et nus des âmes du caisson monocellulaire
est donc on aura :
lx : portée la plus petite
ly : portée la plus grande
lx l
y
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Etude de second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
M1 et M2 sont des coefficients dont les valeurs ont été calculées par Pigeaud en 1921 et mises sous
forme d'abaques en fonction des rapports ρ, α = u/lx et β = v/ly. Plus récemment, en 1985, les
abaques de Pigeaud ont été rétablis avec de meilleures précisions par J.P.Mougin. Les abaques sont
donnés pour plusieurs valeurs de ρ variant de 0,05 à 1,0 en 0,05. Pour des valeurs de ρ intermédiaires,
on effectue une interpolation linéaire entre deux abaques. On détermine α = u/lx et on le pointe sur
l'abscisse. On détermine β = v/ly, on cherche la courbe correspondante (les courbes sont paramétrées
en β) et si nécessaire par interpolation linéaire (visuelle) entre deux courbes. Les valeurs de M 1 ou de
M2 sont lues directement sur les axes des ordonnés.
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Etude de second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
Mx (t.m) My (t.m)
109,598 81,414
M.O.Ghodbane ENIT 34
Etude de second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
Le rapport des portées lx/ly est inférieur à 0,4, la dalle de l’hourdis supérieur sera calculée comme une
poutre dalle continue appuyée sur les déviateurs des câbles de précontrainte extérieure. Ces déviateurs
prennent le rôle d’une poutre entretoise et sont modélisés comme des appuis linéaires dans le sens
transversal on utilisera la méthode forfaitaire pour déterminer les moments de continuité.
MmiT1 (mi travée entre P1 et P2) = 0,675.My = 54,954 t.m
MP2 = -0,5.My = -40,707 t.m
Armatures longitudinales du hourdis supérieur
La section transversale de l’hourdis supérieur est modélisée comme étant une poutre-dalle appuyée sur
deux appuis simples qui sont les âmes du caisson.
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Etude de second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
Le moment à mi-travée de la dalle est égal à Mx (109,598 t.m) et sur appui -0,5.Mx (54,799 t.m).
On utilisera les mêmes formules du paragraphe ci dessus pour la détermination de la section d’acier.
Il est préférable de disposer les aciers transversaux (aciers principaux de plus fort diamètre) en nappe
extérieure et les aciers longitudinaux (aciers secondaires) en nappe intérieure. Afin d’éviter des
déformations des nappes d'armatures et donc un enrobage aléatoire préjudiciable à la durabilité du
tablier, il est indispensable de disposer régulièrement soit des chaises entre les deux nappes, soit des
cadres comme dans le hourdis inférieur.
Hourdis Inférieur
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Moment longitudinal :
Ml = Q x l x L2/8 = 129,734 t.m
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M.O.Ghodbane ENIT 39
Etude de second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
τu = 0,334 MPa
A ce stade de calcul, une vérification de l’état limite ultime du béton de l’âme est indispensable. La
justification pour les sections creuses se traduit par :
uT uV lim
Avec
τuT : contrainte tangente due au couple de torsion Tu
τuV : contrainte tangente due à l’effort tranchant
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Etude de second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
τlim = 4 MPa
La section d’armatures longitudinales est égale à 64,255 cm 2, soit 14HA25 (7 pour chaque âme).
At / st = 0,03836 cm
M.O.Ghodbane ENIT 41
Etude de second pont de ZIGUINCHOR-SENEGAL PFE - Juin 2012
At / st ≥ 0,04 cm
st min0,9 d ;40cm
st ≤ At / 0,04 = 39,25 cm
Soit st = 40 cm
M.O.Ghodbane ENIT 42
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On calculera par la suite les efforts de freinage du aux systèmes A l, Bc et les dilatations thermiques en
phase de service.
FBc = 30 t
Rotations dues aux charges permanentes et surcharges routières
On détermine les rotations au niveau de l’appui P 2 du aux différentes surcharges par le logiciel « CSI
Bridge ».
Poids propre +
Surcharge Al Surcharge Bc
superstructures
α (rad) 5,0872 10-3 5,2855 10-4 3,26267 10-5
M.O.Ghodbane ENIT 43
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Ut t lc
Avec
Variation thermique de courte durée εt = ± 4.10-4
Variation thermique de longue durée εt = ± 3.10-4
Retrait et fluage
Ut r lc
Avec
Variation due au retrait et fluage pour les ponts en béton précontraint BP ; εr = ± 7.10-4
Et donc les forces horizontales dues à la dilatation thermique (courte durée et longue durée) et le
retrait et le fluage s’écrivent sous la forme :
H i = K i x Ui
Avec
Ki : la rigidité des appareils d’appuis (1/u1)
Ui : le déplacement horizontal
Les efforts sur les appuis sont répartis sur les appuis en fonction de la rigidité totale rt de chaque
appui. La souplesse totale (inverse de la rigidité) st (st= 1/rt) est égale à :
st u1 u2 u3
Avec
u1 : souplesse des appareils d’appui
u2 : déformation des appuis
u3 : déplacement et déformation des fondations
Dans le but de faciliter les calculs, on fera une approximation que la rigidité des appuis et de la
fondation est supposée très grande donc la souplesse de ces éléments est quasi nulle.
M.O.Ghodbane ENIT 44
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Différé Instantané
st = u1 (10-4 m/t) 0,174 0,087
Combinaisons d’actions
Sollicitations de calcul
M.O.Ghodbane ENIT 45
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les appareils d'appui qui comportent n+1 frettes métalliques et n feuillets d'élastomère
d'épaisseur constante. Ils sont enrobés sur leur périphérie d'une épaisseur d'élastomère d'au moins 4
millimètres et sur les faces supérieure et inférieure d'une épaisseur d'élastomère nominale de 2,5
mm ;
les appareils d'appui qui comprennent des demi-feuillets extérieurs "actifs". Ces derniers se
distinguent par le fait que les enrobages supérieur et inférieur d'élastomère sont plus importants. Il
ne s'agit plus d'un simple enrobage de protection, mais d'un demi-feuillet dont l'épaisseur (e =
ti/2) est prise en compte dans les calculs.
La figure 30 illustre les 02 classes d’appareils d’appuis de type B; la figure de gauche constitue un
appareil avec 02 couches extérieures d’élastomère jouant le rôle d’un enrobage, celle de droite avec 02
demi-feuillets participantes et qui sont pris en compte dans les calculs.
M.O.Ghodbane ENIT 46
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U1 : le raccourcissement due au retrait (et fluage) et due à l’effet de longue durée de température
T > 22 cm
T = n.t
Avec
n : nombre de feuillet
t : épaisseur du feuillet
Dimension en plan
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Pour t = 20 mm ; ts = 5 mm
N H 5 G
H H 0,5 H 0,7 G
1 2
τN = 2,022 MPa
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Où
σe = 215 MPa acier E-24-1 si ts < 3 mm
= 235 MPa acier E-24-1 si ts > 3 mm
ts = 5 mm ≥ 4,877mm (Vérifié)
Bossage et acier de frettage
Les bossages sont les surfaces sur les quelles reposent les appareils d’appui. Ils doivent avoir un débord
de 5 cm de part et d’autre de chaque appareil d’appui.
Concernant l’hauteur du bossage hb, une distance minimale h entre le nu inférieure du voussoir et le
nu supérieur de l’appui doit être respectée pour des opérations de maintenance égale à 0,5 m. Donc :
h hAp
hb
Avec 2
hAp : hauteur de l’appareil d’appui égal à 0,30 m
hb = 0,10 m = 10 cm
L’acier de frettage est mis en place dans les bossages afin de reprendre d’éventuel excès de compression
dans le béton dû aux efforts normaux. Le frettage est constitué d’un quadrillage formé par des barres
repliées en épingle, alternées et disposées alternativement dans deux directions perpendiculaires. Les
extrémités des barres constructives d’une frette sont convenablement ancrées et la courbure est dirigée
vers l’intérieur du noyau fretté. L’écartement des frettes successives ne doit pas dépasser 1/5 de la plus
petite dimension transversale du bossage.
Lorsqu’une pièce d’aire S est soumise à une compression uniforme sur une partie de sa surface d’aire
S0 (c’est le cas des appareils d’appui), l’effort de compression admissible sur S0 est égal à celui d’une
M.O.Ghodbane ENIT 50
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pièce soumise à une compression simple, multiplié par un coefficient de majoration k. Le coefficient k
de majoration de l’effet de compression est égal à
1
a b a b 2
k 1 3 0 0 1 0 1 0
a b a b
k = 1,123
Combinaisons d’actions
a) ELS
C1 = Gmax + Ret
C2 = C1 + 1,2 (AL + FAL) + 0,6 TLD
C3 = C1+ 1,2 (Bc + FBc) + 0,6 TLD
C4 = C1 + Mc120 + 0,6 TLD
C5 = Gmin + Ret + TCD
b) ELU
C6 = 1,35 C1 + FA + 1,6 (AL + FAL) + 0,78 TLD
C7 = 1,35 C1 + FA + 1,6 (Bc + FBc) + 0,78 TLD
M.O.Ghodbane ENIT 51
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M.O.Ghodbane ENIT 52
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Dimensionnement de l’appui
Le calcul des appuis sera mené en flexion composée afin de déterminer le ferraillage longitudinal de
l’appui. Par la suite, on calculera les armatures transversales qui vont reprendre les efforts tranchants.
Vérification au flambement
ea = 12,96 cm
e1 = 26,628 m
M.O.Ghodbane ENIT 53
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lf e
max 15;20 1
h h
5,67 ≤ 161,495
D’où le calcul sera mené en tenant compte de façon forfaitaire de l’excentricité de second ordre
et le flambement est vérifié
ϕ=2
α e2 (m)
0,534 0,118
Sollicitations corrigées pour le calcul en flexion composée
N u = ∑ γi N i
Nu = 22,546 MN
Mu = Nu x (e1 + e2) = Nu x e0
= 603,015 MN.m
Calcul à l’ELS
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eA = e0ser + (d – h/2)
e0seer (m) eA (m) Mser A (MN.m)
25,504 28,454 475,950
e0seer > h/6
Centre de pression est hors du noyau central
Section est partiellement tendue
Calcul à l’ELU
lu lu 1 K
Avec
M uA
M serA
γ = 1,407
K : coefficient correcteur pour la durée d’application des charges égal à
1
K 1
8,5
M.O.Ghodbane ENIT 55
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θ=1K=1
D’où µlu = 0,302 < µbu = 0,334
Nécessité d’aciers comprimés
L’expression s’écrit :
M uA M lu
A'
d d ' sce
Avec
Mlu = µlu.bo.d2.fbu
d = 5,95 m ; d’ = 0,05 m ; δ’ = d’/d
Pour F E400
sce 9 f c 28 0,9 ' 13 f c 28 415
1
K
1,25 1 1 2 bu
α zb (m) A (cm2)
0,463 4,848 3904,04
A’ = 343,945 cm2
A = A – Nu/fed = 3255,79 cm2
A’ A
43 HA32 260 HA40
M.O.Ghodbane ENIT 56
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Une vérification de l’état limite ultime du béton de l’appui est indispensable. La justification pour les
sections creuses se traduit par :
uV lim
Avec
τuV : contrainte tangente due à l’effort tranchant égal à H /B
H : efforts horizontaux
B : section de la pile
At / st ≥ 2,269 cm
At / st ≥ 0,4 cm
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st min0,9 d ;40cm
st = 36 cm ≤ 40 cm
Vérifiée
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