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Cours de micro-ondes et radiocommunications

Master FE
2015-2016

1
Plan du cours
I Introduction générale
• Classification des MO en bandes de fréquences

• Les domaines d’applications

• La transmission sur fréquence porteuse


Chaîne
Architecture d’un émetteur
La transposition en fréquence
TEB
Architecture d’un récepteur
• La propagation atmosphérique
Bilan de liaison satellite
Bilan de liaison GSM
L’atténuation atmosphérique
• Propagation guidée
Notions sur les guides d’ondes et les lignes
2
Plan du cours
I Introduction générale
.
.
.
• Circuits MMIC

• Exemple de circuit hyperfréquence : Tête de réception satellite

• Exemple de système hyperfréquence : Le GSM, GPS

• Quelques problèmes rencontrés en microondes

II Propagation dans les guides d’ondes


• Méthode générale d’étude d’un guide d’onde (équations de Maxwell)

• Exemple du guide d’onde rectangulaire métallique (notions de mode et de dispersion)

3
Plan du cours

III Théorie des lignes


• Equations des télégraphistes

• L’abaque de Smith

• Les problèmes d’adaptation d’impédance


Adaptation par une ligne quart d’onde
Adaptation à 1 stub
Adaptation à 2 stubs

IV Les paramètres S
• Adaptation simultanée de l’entrée et de la sortie d’un amplificateur HF
• Utilisation d’un analyseur de réseau

V L’intermodulation
VI Le bruit en électronique

4
I Introduction générale

 Les ondes radioélectriques1 :


f0 30 kHz – 300 GHz  0 : 10 km - 1 mm

 Les microondes2 :
f0 : 300 MHz – 300 GHz  0 : 1 m - 1 mm

Radiofréquences

Hyperfréquences

0
10 km 1m 1 mm
f0
30 kHz 300 MHz 300 GHz

(1) Ondes radioélectriques = ondes hertziennes = radiofréquences


(2) Microondes = hyperfréquences
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Classification des MO en bandes de fréquence

Catégorie Fréquence dans le vide Longueur d’onde dans le vide


Ondes décimétriques 300 MHz < f < 3 GHz 10 cm <  < 1 m
Ondes centimétriques 3 GHz < f < 30 GHz 1 cm <  < 10 cm
Ondes millimétriques 30 GHz < f < 300 GHz 1 mm <  < 1 cm

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Les domaines d’application des microondes
Applications des MO les plus répandues

 Radiocommunications et telecommunications

 RADAR
Autres applications des MO

 Fours à MO

 Médecine (traitement des tumeurs par irradiation)

 Radioastronomie : extraction d’info relatives aux astres


à partir des radiations qu’ils émettent
 Spectroscopie, caractérisation des matériaux (mesure de  et )

 Accélérateur de particules : des tubes spécifiquement MO (klystrons)


fournissent de très fortes puissances et transmettent aux particules
l’énergie requise pour les accélérer à des vitesses relativistes
( 3.108)

Dans ce cours nous traiterons essentiellement des applications de type radiocommunications

7
Les domaines d’application des microondes Les radiocommunications
Occupation du spectre MO par les applications télécom., classification par ordre croissant des
bandes de fréquence utilisées.

Mobiles GSM : 890-960 MHz DCS : 1710-1880 MHz

GPS 1227,6 MHz et 1575,4 MHz

Mobiles UMTS : 1920-2170 MHz

f Wi-Fi 2,4 GHz applications de faible puissance (AFP)

Hiperlan 5 GHz

Principalement les bandes


Satellites C (4-8 GHz) & Ku (12-18 GHz)

8
Les domaines d’application des microondes Les radiocommunications

Mobiles
GSM : Global system for mobile communications : téléphonie mobile 2G

une variante appelée Digital Communication System


 890 MHz-960 MHz DCS : 1710-1880 MHz
(DCS)

 Système bidirectionnel (1 fréq. fup pour la voie montante & 1 autre freq.
fdown pour la voie descendante, avec fup < fdown)
 Multiplexage fréquentiel

 Multiplexage temporel : time division multiple access TDMA


(8 utilisateurs par fréquence)

 L’espace est divisé en cellules < 10 km (avec  2*6 freq par cellules)

 Débit/usager (voix) : 13 kbit/s, débit total 270 kbit/s


UMTS : Universal Mobile Telecommunication System : téléphonie mobile 3G

 1,920-2,170 GHz

 CDMA code division multiple access : débit 2 Mbit/s/abonné (voix + données)


9
Les domaines d’application des microondes Les radiocommunications

GSM : 890-960 MHz DCS : 1710-1880 MHz


Mobiles UMTS : 1920-2170 MHz

Antenne
Communication
ascendante
émettrice

Communication
descendante

Centre de
Portable transmission

Station
de base

f 10
Les domaines d’application des microondes Les radiocommunications

Satellites

 Principalement bandes C (4-8 GHz) et Ku (12-18 GHz)

 Applications  Télécommunications

 Observation de la terre

 Radionavigation (GPS : global positioning system (USA) ou Galiléo (UE))


GPS : 2 porteuses : 1227,6 GHz et 1,575 GHz

 Radiodiffusion

Nota : Voie montante et descendante sur des fréquences  et souvent éloignées de plusieurs GHz

Nota : L’existence d’une voie montante n’est pas systématique, tout dépend du système.
Ainsi pour le GPS par exemple, la station mobile est un récepteur.
Par contre, les stations fixes au sol (segment de contrôle) émettent vers les satellites…

11
Les domaines d’application des microondes Les radiocommunications

Principalement les bandes


Satellites C (4-8 GHz) & Ku (12-18 GHz)

Antenne
directive

!! Voie montante et descendante


n’ont pas la même fréquence !!

Station
Réseau terrestre centrale

f 12
Les domaines d’application des microondes Les radiocommunications

Occupation spectrale

Les données à transmettre sont désormais numériques et les services à fournis nécessitent
des débits de plus en plus élevés.
Or, à format de modulation donné, plus le débit est élevé, plus le spectre occupé est large.

Mais le spectre est une ressource rare dont l’allocation est réglementée.
C’est pourquoi, entre autres raisons, en télécommunications il est primordial d’étudier le
spectre des signaux.

Nota : Plus la fréquence porteuse d’un système sera élevée, plus la bande passante disponible
alentour sera potentiellement importante.
Conséquence : les hautes fréquences sont a priori vouées aux transmissions haut débit.

13
Transmission sur fréquence porteuse Chaîne de transmission

 Chaîne de transmission

Canal (support de propagation)


Emetteur Récepteur

Espace libre
Oscillateurs Oscillateurs
Amplificateurs Ligne (câble coaxial et c.) Amplificateurs
Filtres Filtres
Antennes Guide d’onde Antennes

1 bande de fréquence pour la voie descendante 


1 bande de fréquence pour la voie montante 

14
Transmission sur fréquence porteuse Architecture d’un émetteur

 Architecture d’un émetteur  adaptation du signal au canal

Tansposition en
fFI fOL fréquence RF
Données fRF
Mod

Amplitude
Phase
Fréquence
Canal de
transmission
Bande de base FI RF f
Spectre

f
fFI fRF

Objectif : adapter le signal au canal de transmission


15
Transmission sur fréquence porteuse Transposition en fréquence

Principe de base la multiplication


1
cos a * cos b  cos a b cos a b  
2 

Le simple fait de multiplier un signal oscillant à une fréquence fm par un signal oscillant à une
fréquence fp génère deux signaux l’un à la fréquence fp -fm et l’autre à fp +fm.

     
A cos 2 f pt * B cos  2 f mt   AB cos 2 f p  f m t  cos 2 f p  f m t 
1
2      
fm
Signal modulant P
Info transposée en HF
info f
fm
Mélangeur P
P fp f
Porteuse radio fp- fm fp+ fm
f
fp

Ceci peut être vu comme une transposition du signal basse fréquence en haute fréquence.

16
Transmission sur fréquence porteuse Transposition en fréquence

De façon analogue, la multiplication d’un signal occupant une bande de fréquence B par une
porteuse de fréquence fp,transpose la bande en question de part et d’autre de fp.

Info basse P Info transposée en HF


fréquence f
fFI
Mélangeur P
P fp f
Porteuse radio fp- fFI fp- fFI
f
fp

Classiquement, le spectre que l’on transpose à la fréquence fp est celui d’une


fréquence intermédiaire ayant subi une modulation numérique.

17
Transmission sur fréquence porteuse TEB

18
Transmission sur fréquence porteuse Architecture d’un récepteur

Emetteur
L’architecture d’un récepteur RF est
fFI fOL symétrique de celle de l’émetteur.

fRF
P
Mod fRF
Données
Récepteur

fOL fFI
Données
fRF P
Démod

19
Propagation dans l’atmosphère Bilan de liaison

Exemple bilan d’une liaison satellite

Rapport signal sur bruit en réception


d
S Pe Ge Ael Gr Antenne
 directive
N kTB
  
2

 Signal reçu S  Pe Ge Ael Gr Ael   


 4d 
Pe : puissance émise
Ge : gain de l’antenne d’émission
Ael : atténuation en espace libre !!! Gain !!!
Gr : gain de l’antenne de réception

On pourrait aussi multiplier le signal reçu par l’atténuation


atmosphérique à la fréquence utilisée

20
Propagation dans l’atmosphère Bilan de liaison

Exemple bilan d’une liaison satellite

Rapport signal sur bruit en réception


d
S Pe Ge Ael Gr Antenne
 directive
N kTB
 Bruit reçu N  kTB
T  Ta  Tr
B : bande passante du système
T : température équivalente de bruit du système, dont:
Ta : Température équivalente du bruit capté
par l’antenne (galactique, environnement)
Tr : Température équivalente de bruit produit
par le récepteur

21
Propagation dans l’atmosphère Atténuation atmosphérique

Communications indoor à 60 GHz

L’atténuation atmosphérique
peut être mise à profit

22
Propagation guidée Guides d’ondes et lignes

Guides : symétrie par translation selon z, axe de propagation

Guides ouverts Guides fermés

Ligne microruban
Métal
Ruban métallique Guide rectangulaire
métallique

Diélectrique Vide

Plan de masse

Ligne triplaque Guide cylindrique Câble


métallique coaxial
Ruban métallique
Métal

Diélectrique Vide

Diélectrique

23
Propagation guidée Guides d’ondes et lignes

Onde TEM : (E,H) n’ont pas de composante selon z


Guide TEM ligne de transmission

Guides TEM (lignes) Guides non TEM

Métal
Guide
Câble rectangulaire
coaxial métallique
Vide

Guide
Quasi TEM Métal cylindrique
métallique

Vide
Ligne
microruban

24
 Etude des guides d’ondes Guide d’onde rectangulaire

A chaque couple m,n correspond une longueur d’onde de coupure c différente et une fréquence (angulaire)
de coupure c (fréquence en deçà de laquelle il n’y a pas de propagation du mode considéré :  = 0).

Diagramme de dispersion

   0 0  r 
Premier mode supérieur
Mode fondamental

c20 Bande
monomode
c10 Forte dispersion

 m   n 
2 2

 mn     00 r  
2
  
0  a   b 

Le mode fondamental est celui présentant la fréquence de coupure la plus basse. kx 
Il correspond au couple (m,n) minimisant fc. Donc, en considérant a>b, il s’agit du mode TE10 a
c  2a

25
 Etude des guides d’ondes Guide d’onde rectangulaire

Diagramme de dispersion

   0 0  r 
Premier mode
supérieur
Mode fondamental
c20
Bande monomode
c10 Forte dispersion

 m   n 
2 2

 mn     00 r      
2

0  a   b 

Premier mode d’ordre supérieur :


c’est celui qui présente la fréquence de coupure immédiatement supérieure à celle du mode fondamental.
Il correspond au couple (m,n) minimisant fc. Donc, en considérant a>b, il s’agit du mode TE20

Le couple (m,n) associé au premier mode supérieur dépend du rapport a/b.

Pour les guides normalisés, le rapport a/b est fixé à 2,25. Ainsi, le premier mode supérieur est le TE20 pour
lequel c20 = a.

La bande passante du guide d’onde est celle dans laquelle il est monomode, elle est comprise entre la fc du
mode fondamental et du premier mode supérieur.

26
 Etude des guides d’ondes Guide d’onde rectangulaire

En pratique, les guides d’ondes sont conçus pour fonctionner dans les bandes de fréquence normalisées
(X, Ku, Ka, >U et c.)

Par exemple, pour la bande X (8.2-12.4 GHz) les dimensions du guide standard sont : a = 22,86 mm ;
b = 10,16 mm.

On a a/b = 2,25 TE10 : c = 2a = 45,72 mm ⇒ fc = 6,56 GHz


TE20 : c = a = 22,86 mm ⇒ fc = 13,12 GHz

Ce guide est monomode entre 6,56 GHz et 13,12 GHz.

Cependant, la dispersion (non linéarité de () limite son utilisation vers les basses fréquences tandis que
les pertes métalliques sont limitantes en hautes fréquences.

La bande de fonctionnement normalisée est en fait [8,2-12,4 GHz].


La dispersion est la non linéarité de () qui implique vg  non linéaire ⇒ dispersion du spectre
transmis. 

27
Propagation guidée Guides d’ondes et lignes

Guides métalliques Lignes (coaxiales)


 Forte puissance  Non dispersisves
 Faibles pertes  Pas de fc inf
 Dispersifs  Pertes
 Fréquence de coupure fc  Faible puissance (microruban)
 Volume, poids

Potentiel technologique des guides d’ondes

28
Propagation guidée Guides d’ondes et lignes

Potentiel technologique des lignes microruban…

Faible coût
Compacité des structures

29
Propagation guidée Guides d’ondes et lignes

Matériaux magnétiques
(ferrites, ferrocomposites) Supraconducteurs
circulateur diminution des pertes
isolateur Inserts
atténuateur …
Isolateur Coupleur Filtres

Matériaux BIP
réflecteur & substrat
pour antenne

Substrat
Matériaux diélectriques
Support métallique Inserts diélectriques : réduire les pertes
Antenne
relâcher les contraintes technologiques

Miniaturisation, réduction des pertes, faible coût, fonctionnalité


30
Composants actifs Circuits MMIC

MMIC : Microwave Monolithic Integrated circuit (Amplificateurs SC)

(LNA)

31
Exemple de circuit hyperfréquence Tête de réception satellite

Parabole de réception satellite

Tête HF

32
Exemple de circuit hyperfréquence Tête de réception satellite

Câble

Tête HF
HF

Alim+info BF

33
Exemple de circuit hyperfréquence Tête de réception satellite

Alim+info BF

Câble

HF

Alim+info BF
(commande du switch)
PA Filtre Mélangeur (down)

LNA Câble
Antenne

OL HF
fOL
Circuit
2 polarisations d’alimentation
Circuit num.
Switch

34
Exemple de circuit hyperfréquence Tête de réception satellite

35
Exemple de circuit hyperfréquence Tête de réception satellite

Filtre (bruit
LNA MPA fréq image) Mélangeur OL 9,75 GHz

HF

Alim
+info BF
Antenne
(commande
patch du switch)
Switch

Alimentation

Circuits d’adaptation Polarisation des Alim OL et  Info BF : qq kHz


transistors

36
Exple de système hyperfréquence : GSM-DCS TDMA

Tslot = 0,5769 ms TTDMA = 4,562 ms = 8 Tslot


f

200 kHz

Trame TDMA
Tslot
t
Slot n° : 0 1 2 3 4 5 6 7 0 1 2 3 4 5 6 7 0 1 2 3

37
Exple de système hyperfréquence : GSM-DCS Organisation cellulaire

38
Exple de système hyperfréquence : GSM-DCS Organisation cellulaire

39
Exple de système hyperfréquence : GSM-DCS Organisation cellulaire

Ellipsoïde de Fresnel

40
Exple de système hyperfréquence : GSM-DCS Organisation cellulaire

BTS*

 4 fréquences

 4 fréquences

 4 fréquences

* BTS : Base Station Transceiver (Tx/Rx cad émetteur/récepteur) BTS* comportant


3*2=6 antennes
(diversité d’antennes)

41
Exple de système hyperfréquence : GSM-DCS Organisation cellulaire

42
Exple de système hyperfréquence : GSM-DCS Organisation cellulaire

Réutilisation des fréquences


2 3

2 3 7 1 4

7 1 4 6 5 2 3

6 5 2 3 7 1 4

2 3 7 1 4 6 5

7 1 4 6 5

6 5
43
Exple de système hyperfréquence : GSM-DCS Synoptique d’une BTS

f1 f2 f3 f4 f’1 f’2 f’3 f’4 *

BTS : Base Transceiver Station Tx Tx Tx Tx Rx Rx Rx Rx

Coupleur Coupleur

Duplexeur

f1 f2 f3 f4

d * f’ = f+45 MHz

  
2

Ael    !!! Gain !!!


 4d 
Duplexeur Les fréquences basses sont
utilisées par le mobile
Tx Rx

44
Exple de système hyperfréquence : GSM-DCS Bilan de liaison

Source : Réseaux GSM-DCS, p 148


Lagrange, Godlewski, Tabbane
Editions Hermes

45
Exple de système hyperfréquence : GSM-DCS Bilan de liaison

Source : Réseaux GSM-DCS, p 149


Lagrange, Godlewski, Tabbane
Editions Hermes

46
Exple de système hyperfréquence : GSM-DCS Frequency Hopping

Exemple de frequency hopping sur 4 fréquences

f1

f2

f3

f4

t
Slot n° : 0 1 2 3 4 5 6 7 0 1 2 3 4 5 6 7 0 1 2 3

47
Exple de système hyperfréquence : GSM-DCS Trames numériques

13 kbit/s 22,8 kbit/s


22,8 kbit/s
260 bits/ 20ms 456 bits/ 20ms
Trame de parole 456 bits/ 20ms
analogique
8 paquets de 57 bits

Entrelacement 0 1 2 3 4 5 6 7
Codec Codage canal
20 ms
20 ms

Séquence d’apprentissage Intervalle de garde

156,25 bits dont 2*57 = 114 bits de parole


3 57 1 26 1 57 3 8,25
Le débit passe à (156,25/114)*22,8 kbit/s= 31,25 kbit/s

Contenu d’un burst

48
Exple de système hyperfréquence : GSM-DCS Modulation GMSK

20 ms (n-1) 20 ms (n)

22,8 kbit/s
Parole codée 0 1 2 3 4 5 6 7 0 1 2 3 4 5 6 7
456 bits/ 20ms

20 ms 20 ms

Séquence d’apprentissage Intervalle de garde

Constitution 156,25 bits dont 257 = 114 bits de parole


3 57 1 26 1 57 3 8,25
d’un burst Le débit passe à (156,25/114)22,8 kbit/s
31,25 kbit/s

Slot
8 utilisateurs parlent simultanément
Trame TDMA 0 1 2 3 4 5 6 7 (débit  8)

831,25 kbit/s(26/24)
Multitrame 270,833 kbit/s

Trames de signalisation
49
Exple de système hyperfréquence : GSM-DCS Modulation GMSK

Le format de modulation numérique utilisé est le GMSK (Gaussian Minimum Shift Keying)

La modulation MSK est le cas particulier de FSK où l’intervalle entre f1 et f0 est minimum
(en deçà la détection n’est plus possible).
TB (f1-f0)/fB = 0,5 où fB = 1/TB
1
1 1 0 1 0
0 t
DSP 2f = fB/2
1 Modulation MSK
0 t
-1
f1 f0

En GMSK la modulation est précédée d’un


filtrage gaussien qui atténue les lobes
secondaires du spectre. fB

f
0 f0 f1 f1+fB

50
Exple de système hyperfréquence : GSM-DCS Modulation GMSK

Mise en œuvre de la GMSK

Une MSK peut être vue comme une modulation de phase, aussi peut elle être
réalisée avec un modulateur IQ.

Codage d’un 0 Acos(2f0t) = Acos[2(f -f)t]


= Acos[2(f-fB/4)t] = Acos[2ft-0] où 0 = (fB/2)t avec t[0 TB]

Codage d’un 1 Acos(2f1t) = Acos[2(f +f)t]


= Acos[2(f+fB/4)t] = Acos[2ft-1] où 1 = -(fB/2)t avec t[0 TB]

Modulation MSK
I = cos() TB
 f1
Intégrateur (t) Calculateur
/2
numérique numérique 0 /2 0 t
Pente fB/2 -/2
 f0
Q = sin() Acos(0t-)

51
Exple de système hyperfréquence : GSM-DCS Modulation GMSK

Modulation GMSK Calculateur


numérique
I = cos() TB
Filtre
gaussien  f1
Intégrateur (t) /2
numérique
0 /2 0 t
Pente fB/2 -/2
 f0
Q = sin()
Acos(0t-)
Filtrage gaussien  transitions de phase plus douces diminution de l’ocupation spectrale
0
-10
-20
-30
-40
-50
-60
-70
MSK
_80
_90 GMSK
_100
Span 2 MHz 890,5 MHz
52
Exple de système hyperfréquence GSM-DCS Architecture du mobile

Traitement
numérique

Traitement CAG
numérique

53
Exemple de système hyperfréquence GPS

Segment spatial
Bande L [1-2 GHz]

Segment de contrôle
L1 = 1,575 GHz
1,783 GHz Bande S [2-4 GHz]
L2 = 1,227 GHz
2,275 GHz

Segment utilisateur

54
Exemple de système hyperfréquence GPS

Segment spatial :

28 satellites (24 + 4 de secours)

 Orbites quasi-circulaires (rayon = 26600 km


alt. = 20184 km) inclinés de 55°/t équateur
et de 60° les uns /t aux autres, période de
révolution 12 h

 4 satellites équidistants / orbite

 A  instant,  pt du globe est en visibilité


d’au moins 4 satellites

 Horloges synchronisées (précision de 100 ns)

55
Exemple de système hyperfréquence GPS
Segment de contrôle : 5 stations de surveillance terrestres

 Suivi des satellites (voie descendante : 1,783 GHz)


1,783 GHz
 collecte des informations qu’ils émettent
2,275 GHz
 Calculs et modélisation (à partir des informations collectées)
 des orbites, des éphémérides
 de la dérive des horloges
 du temps de propagation ionosphérique

 Remise à jour des satellites (voie montante : 2,275 Ghz)


 orbites, éphémérides
 horloges
 messages de navigation qu’ils diffusent

56
Exemple de système hyperfréquence GPS

Segment utilisateur : récepteur GPS

 Voie descendante 2 porteuse


 L1 = 154f0 = 1575,42 Mhz (  19,05 cm)
modulée en QPSK
 L2 = 120f0 = 1227,6 Mhz (  24,45 cm)
modulée en BPSK

 Codes PSA (pour la mesure de distance)


 Coarse/Acquisition code (code C/A) 1,023 Mbit/s
modulation de L1
 Precision code (code P) 10,23 Mbit/s
modulation de L1 et L2

57
Exemple de système hyperfréquence GPS

sr(t)

propag Séquence PSA reçue sr(t)


1 1 0 1 0
t
s(t+)
 Le récepteur GPS corrèle sr(t)
1 1 0 1 0 avec s (t+)
t

Corrélation css(propag)

La corrélation étant égale à l’intégrale du produit de la séquence reçue par la même séquence
décalée de  , elle est maximum quand les deux séquences sont en phase, i.e. quand  = propag

De propag on déduit la distance récepteur-satellite…

58
Exemple de système hyperfréquence GPS
Architecture du satellite :

L1t   a1P(t)D(t)cos 2πf1t  a1C/A(t)D(t)sin2πf1t QPSK


C/A(t), P(t) et D(t)  {+1,-1}
L2 t   a2P(t)D(t)cos 2πf2t BPSK
(C/A(t) coarse code, P(t) precision code, D(t) données du message de navigation satellite)
QPSK

154 Porteuse L1
F1 = 154  F = 1575,42 MHz L1t 
 = 90° 
: 10 Générateur du code
Horloge C/A(t)@1,023 MHz a1C/A(t)D(t) 1 1
atomique
Génération du message
D(t)@ 50 Hz a1P(t)D(t)

Fréquence
fondamentale
F = 10,23 MHz Générateur du code BPSK
P(t)@10,23 MHz 1

L2 t 
Porteuse L2
120 F2 = 120  F = 1575,42 MHz

59
Exemple de système hyperfréquence GPS

Bilan de liaison: ordres de grandeur

Psat = 21,9 W (+13,4 dBW)

Ael ≃ -185 dB

Pr = -160 à –153 dBW

60
Exemple de système hyperfréquence Galileo

Galileo est le futur système de positionnement satellitaire européen.


A l’heure actuelle deux satellites expérimentaux sont en orbite.

A terme 30 satellites sont prévus (dont 27 opérationnels et 3 de réserve) en


orbite circulaire à 23 000 km d'altitude.

Ils seront placés sur 3 plans d'orbites régulièrement espacés, avec chacun 9
satellites actifs plus 1 en réserve.

Cette constellation, dite de Walker, permettra au système de positionnement


d’être précis, tout point du globe étant en visibilité permanente d’au moins 8
satellites.

61
Exemple de système hyperfréquence Galileo

La composante sol

Une trentaine de stations de détection dotées d’horloge au césium, et 10 stations de transmission de


données satellitaires dites de « liaison montante » seront positionnées dans le monde.

Ce dispositif terrestre permettra de gérer l’ensemble du système de navigation. La composante sol devra
ainsi veiller à l’intégrité - la capacité à s'assurer que le service attendu n'est pas dégradé - des signaux
Galiléo, à la détermination des positions orbitales des satellites et à la synchronisation des horloges
satellitaires et terrestres.

62
Exemple de système hyperfréquence Galileo

63
Problèmes technologiques rencontrés

 Pb d’adaptation (exple :passage d’une technologie à une autre)


 Pertes par rayonnement (discontinuités)
 Pb d’interconnexion
 Fils de connexion (boundings)
effets inductifs indésirables
proportionnels à la longueur des fils d’or

 Reproductibilité des circuits hybrides


 Mise en boîtier
 Compatibilité électromagnétique (CEM)

64
Les appareils de mesure

- Analyseur de réseau
- Synthétiseurs de fréquence
- Stations sous pointes

65
Les outils théoriques

Equations de Maxwell : étude des guides d’onde non TEM.

Théorie des lignes : pour l’étude des guides TEM. Néanmoins, les
résultats (régimes de propagation, abaque de Smith, paramètres S)
ont une portée générale en MO.

La théorie des lignes et les concepts qui en découlent sont


beaucoup plus simples à manipuler que les équations de Maxwell
pour traiter un Pb MO … Dans de nombreux cas ils suffisent.

Pour traiter des configurations complexes, le recours aux équations de


Maxwell, alliées à des méthodes numériques, est pourtant inévitable.

66
Plan du cours

Traitement des guides d’ondes à partir des équations de Maxwell


 Méthode
 Etude d’un guide d’onde rectangulaire, mise en évidence
des notions de modes de propagation et du phénomène de
dispersion.

 Théorie des lignes


 Equations des télégraphistes
 Abaque de Smith
 Adaptation simple et double stub.

 Paramètres S

67
II Propagation dans les guides d’ondes

68
 Etude des guides d’ondes Généralités

Etude des guides d’ondes à partir des équations de Maxwell

 Différentes structures de propagation en particulier les guides d’ondes et les lignes de


transmission

La théorie des lignes a été développée à partir d’un modèle qui considère la propagation d’un
couple courant tension (i,v) le long des lignes. Ce couple (i,v) est en fait lié au couple (E,H) qui
se propage.

Si le détail de ce modèle n’est valable que pour les lignes, les résultats obtenus et les concepts
qui en découlent (matrices impédances, matrices admittances, matrices S, diagramme de
Smith) sont applicables aux autres structures de propagation.

Avant d’exposer la théorie des lignes, nous allons aborder la méthode permettant de traiter la
propagation des ondes dans un guide et traiter le cas du guide d’onde métallique à section
rectangulaire.

Cette étude nous permettra d’aborder deux notions essentielles : celle de mode de propagation
et celle de dispersion

69
 Etude des guides d’ondes Généralités

Equations de Maxwell

Ce sont les lois qui régissent l’évolution des champs E.M. dans la matière. Elles sont au nombre de 4 :

 B  r, t 
rotE   (1) Loi de Faraday divD    r, t  (3) Théorème de Gauss
t
 D  r, t 
rotH   J  r, t  (2) Théorème d’Ampère divB  0 (4) Conservation du flux de B
t

E Champ électrique [V/m]


H Champ magnétique [A/m]
D Déplacement électrique [As/m2]
Avec :
B Induction magnétique [Vs/m2]
J Densité de courant volumique [A/m2]
 Densité volumique de charge [As/m3]

70
 Etude des guides d’ondes Généralités

Rque :  et J sont appelées sources. Elles ne sont pas indépendantes, en effet :


divJ   (5) Loi de conservation de la charge
t

Rappel : Les équations (1) à (5) peuvent aussi s’écrire sous forme intégrale.


 E  dl   t 
B  r, t  dS (1-2) Loi de Faraday  D  r, t  dS   dv
 v
(3-2) Théorème de Gauss
c S


 H  dl   D  r, t  dS (2-2) Théorème  B  r, t  dS  0 (4-2) Conservation du flux de B
c
t S d’Ampère 


 JdS  

t  dv
v
(5-2) Loi de conservation de la charge

71
 Etude des guides d’ondes Généralités

Relations constitutives du milieu


Les relations (1) à (5) ne suffisent pas pour déterminer les champs. Les relations constitutives du milieu dans
lequel se trouvent les champs ( au point d’observation) sont nécessaires.

Cas d’un milieu linéaire isotrope et stationnaire.

D  r, t   0r  r  E  r, t  (6)
Cas sans pertes
B  r, t   0r  r  H  r, t  (7)

Avec r permittivité diélectrique relative du milieu


r perméabilité magnétique relative du milieu

Dans les milieux conducteurs il faut prendre en compte la loi d’Ohm généralisée :

J  r, t     r  E  r, t  (8)

72
 Etude des guides d’ondes Généralités

Angle des pertes


Pour un milieu linéaire comportant des pertes on peut écrire dans le domaine des fréquences
(car les pertes sont fonction de la fréquence) :

D  r,     r,  E  r,  (9)   r,    '  r,   j "  r, 


avec
B  r,     r,  H  r,  (10)   r,    '  r,   j "  r, 

Les parties imaginaires ’’ et ’’ traduisent respectivement les pertes diélectriques et magnétiques.


On remplace (8) et (9) dans le théorème d’ampère et on se place en régime harmonique  j
t
Partie imaginaire Pertes
(on n’en tient pas compte)

rotH  j0'r E  00"r E  E (11)

Densité de courant de Densité de courant


déplacement qui n’existe due aux charges libres
qu’en régime dynamique Densité de courant lié aux
Due aux charges liées pertes provoquées par les
charges liées

73
 Etude des guides d’ondes Généralités

Angle des pertes…


A partir de cette relation on définit la tangente des pertes :

0 "  Densité de courant totale liée aux pertes


(12) tan  
0 ' Densité de courant de déplacement

Dans le cas d’un diélectrique on a  = 0


"
tan   (13)
'
La valeur de tan est souvent donnée comme caractéristique d’un diélectrique

tan >> 1 très bon conducteur (conductivité liée à )


tan << 1 très bon diélectrique ( = 0 et  ’’ << ’)

74
 Etude des guides d’ondes Généralités

Conditions aux limites


Les équations de Maxwell sont valables dans un milieu donné, or les structures guidantes comportent
parfois plusieurs milieux et en général des parois. Pour étudier la propagation des ondes il faut tenir
compte de ce qui se passe aux interfaces des milieux.

En appliquant les lois de Maxwell sur un contour et un volume infinitésimaux entourant un point
situé à l’interface de deux milieux il vient :


n  E 2  E1  0  (14)
n
u
 
n  H 2  H1  J s (15) (2) 

 
n  D2  D1  s (16)
(1)

 
n  B2  B1  0 (17)

Ces relations impliquent la continuité des composantes tangentielles de E et des composantes normales de B

Rque : La continuité de la composante normale de D dépend de l’existence de s, celle de la


composante tangentielle de H dépend de l’existence de Js.

75
 Etude des guides d’ondes Généralités

Conditions aux limites … cas de l’interface diélectrique/métal


Les conditions de continuité à l’interface d’un diélectrique et d’un métal nous serviront pour l’étude
du guide métallique à section rectangulaire.

Diélectrique n
(2 =0)
u n  E2  0 E tg2  0
(2) 
H tg2  J s
n  H2  Js
Conducteur 
(1) 1   s
1   donc En 2 
n  D2  s 2
E1 ,H1 , D1 et B1 sont nuls.
n  B2  0 Hn 2  0

Côté diélectrique Côté diélectrique

E tg2  0  E 2  E u2  0
B E E
rotE    rotE   j0H    u   j0H n  Hn  0
t u 

76
 Etude des guides d’ondes Généralités

Conditions aux limites … cas de l’interface diélectrique/métal

H n H 
  jE u  0
D  n
Par ailleurs : rotH  J  rotH   jE 
t H u H n
  jE   0
n u

H u H 
or Hn = 0 ⇒ 0 et 0
n n

Hn  0
Conclusion, à l’interface métal diélectrique : E tg  0  H tg
0
n

Utilisé lors de l’étude des guides d’ondes

77
 Etude des guides d’ondes Généralités

L’équation d’onde homogène (milieu homogène)


Dans un milieu considéré comme linéaire, homogène, stationnaire, isotrope et exempt de sources
(c’est le cas à l’intérieur d’un guide rectangulaire métallique par exemple) la combinaison des
équations de Maxwell permet de découpler les champs E et H sous la forme de l’équation d’onde ou
équation de Hellmoltz 2
 U
 U   0
t 2

E H
Exemple rotH   J rotH  0 et rotE  
t t
Pas de sources

 2
 
 rot rotH   rotE
t
 
 grad divH   H   2 H
t

2 H
 H   2  0
t
Rque : Pour l’étude d’un guide rectangulaire métallique les équations de Maxwell sont écrites dans le
milieu isolant (vide), pas de sources ⇒ eq. de Hellmoltz. L’influence des parois métalliques
n’intervient qu’au niveau des conditions de continuité aux interfaces.

78
 Etude des guides d’ondes Généralités

L’équation d’onde homogène dans un guide d’onde


Rappel : Un guide d’onde est une structure invariante par translation le long d’un axe Oz.

 Hypothèse 1 : Régime harmonique :

Un guide sert à transporter une information entre deux points distincts. Cette information peut être
décomposée en intégrales de Fourier c.a.d. en une somme de signaux sinusoïdaux. Nous nous placerons
donc toujours en régime harmonique.
Ceci se traduit mathématiquement par une variation temporelle en ejt.

 Hypothèse 2 : Invariance selon z :


E E E jt pz
L’invariance par translation du guide le long d’un axe Oz implique que évolue en = 0 e e .
H H H0

E0 et H0 ne dépendent que des coordonnées transversales (pas de z).


(E0 et H0 ne sont pas fonction de la variable z mais ces vecteurs peuvent avoir une composante selon cet axe).

Avec p = +j

 : Constante de phase ou constante de propagation, représente le déphasage de l’onde par unité de longueur le
long de Oz).
 : Représente l’atténuation par unité de longueur (due aux pertes métalliques et diélectriques).

79
 Etude des guides d’ondes Généralités

L’équation d’onde homogène dans un guide d’onde


Rappel : Un guide d’onde est une structure invariante par translation le long d’un axe Oz.

 Hypothèse 3 : On néglige les pertes

Le milieu de propagation d’un guide (vide ou diélectrique) présente en général de faibles pertes aux
fréquences d’utilisation.

C’est pourquoi on pourra considérer ces pertes comme une faible perturbation.
Rque : Pour traiter un guide à pertes,

▪ Dans un premier temps on considère un guide parfait :

 = 0 dans les isolants  =  dans les conducteurs


 = ’ = 0r =0

▪ Dans un second temps, on peut par une méthode de perturbation tenir compte de (pertes dans les
isolants) et de la conductivité non infinie dans les métaux (   ).

Dans ce cours nous nous limiterons à l’hypothèse d’un guide parfait.

80
 Etude des guides d’ondes Généralités

Invariance selon z
D’après nos 3 hypothèses Régime harmonique
On néglige les pertes
E
les équations de Hellmoltz dans un guide peuvent s’écrire :      0 0  r     0
2

 H 

 2  E
  T  2    0 0  r     0
2
Soit aussi
 z   H 
2
Laplacien transversal L’invariance du guide selon z permet d’écrire   2

z 2

E
   T  200 r  2     0 Equation de Hellmoltz
dans un guide d’onde d’axe z
 H 

81
 Etude des guides d’ondes Généralités

Notion de mode
Etudier un guide d’onde c’est déterminer la façon dont se propage l’énergie.
En hyperfréquences ( de l’ordre du cm ou du mm) les dimensions du guide sont choisies
de façon à ce que, dans la bande de fréquence utilisée, l’énergie n’ait qu’une seule façon
(mode de propagation) de se propager.
On dit alors que le guide est monomode.

Le caractère monomode d’un guide (comme nous le verrons avec l’exemple traité) dépend
du rapport entre ses dimensions physiques et la longueur d’onde propagée.

Un mode est caractérisé par une configuration géométrique (orientation) de propagation du


champ ( E, H), associée à un couple (,).

Nomenclature des modes


 Quatre familles de modes :

▪ Les modes hybrides HE ou EH ayant simultanément des composantes longitudinales Ez et Hz.


▪ Les modes TE (Transverse Electrique) où Ez = 0.
▪ Les modes TM (Transverse Magnétique) où Hz = 0.
▪ Les modes TEM (Transverse Electro-Magnétique) avec Ez = Hz = 0.

Rque : Cette nomenclature est complète, tout mode est soit hybride, soit TE, soit TM, soit TEM.

82
 Etude des guides d’ondes Généralités

Rque importante :

▪ Guides fermés à section droite homogène

Ez et Hz sont entièrement découplées dans les équations de Hellmoltz ⇒ Existence de modes TE et TM

▪ Guides à section droite homogène multiplement connexes

On peut démontrer (nous ne le ferons pas) que :

N conducteurs en milieu homogène


⇒ N-1 modes >TEM

On voit ainsi que les guides cylindriques et rectangulaires métalliques ne supportent aucun mode
TEM tandis qu’un câble coaxial supporte 1 mode TEM.

Métal Métal

Guide Guide Câble


Vide rectangulaire Vide cylindrique coaxial
métallique métallique

83
 Etude des guides d’ondes Généralités

Longueur d’onde, vitesse de phase, vitesse de groupe, dispersion


 Longueur d’onde : C’est la plus petite distance séparant deux endroits du guide qui sont dans le
même état électromagnétique.

 E  t, z    E  t, z     2
    e jz  e jz 
 H  t, z    H  t, z     

 Vitesse de phase : Soit le champ électrique E  t, z   E x,y,z e j t z 

 t  t
En un certain point spatio-temporel  le champ E  t  t, z  z   E  t, z 
 z  z

z 
Ceci correspond à t z    t  t    z  z   t z  0  
t 

On définit la vitesse de phase par v 

84
 Etude des guides d’ondes Généralités

Rque : v est la vitesse des surfaces équiphase. Elle ne correspond à aucun déplacement d’énergie dans le
sens de propagation, les variations de la sinusoïde ne sont dues qu’à desvariations locales du champ.

v peut être supérieure à c.

 Vitesse de groupe :

Cette notion correspond à un déplacement effectif d’énergie. La vitesse de groupe est la vitesse de
déplacement de l’amplitude du signal.

Dans les faits, les ondes ne sont pas monochromatiques. Considérons un paquet d’ondes, c.a.d. un
signal E(t,z) d’encombrement spectral très faible 2-1 de part et d’autre de 0.
2  1
2  1  0 
2
2
j t   z 
On peut exprimer ce signal en fonction de sa TF : E  t, z    E   e d
1
On effectue un DL de () à l’ordre 1 de
  
t     z  0 t     0  t    0  z     0    z
   0

85
 Etude des guides d’ondes Généralités

On peut donc écrire :     


2 j 0  t    z 
E  t, z   e 
j 0 t  0  z       
 E   e
1
 0 
 d Quand on calcule
l’intégrale
la variable  disparaît,
  
E  t, z   e 
j 0 t  0  z  z
g t   avec vg  il reste (t-z/vg)
 v 
 g 
Donc en prenant la partie réelle du champ


   
Re E  t, z   cos  0 t    0  z   Re g  t 
z
  

  vg 
Terme influant sur la phase
(cos d’amplitude 1…) Terme influant sur l’enveloppe
se déplaçant à v (amplitude) du champ
se déplaçant à vg


La vitesse de groupe vg  est la vitesse de l’amplitude du signal,

donc la vitesse de déplacement de l’énergie.

86
 Etude des guides d’ondes Généralités

 Diagramme de dispersion :

Le diagramme de dispersion est le diagramme (-).



La relation () dépend du guide d’onde
considéré.

M v  est la pente de la droite OM


vg  est la tangente en M
 
0 

Un guide est dit dispersif lorsque () est non linéaire

vg dépend alors de la fréquence et les différentes composantes du spectre se propagent dans le


guide à des vitesses différentes. Le signal subit donc une distorsion au cours de sa propagation
dans le guide.

▪ Dans un guide non TEM () est non-linéaire, il est donc dispersif.
▪ Dans une ligne (guide TEM) () = Cte*, une ligne n’est pas dispersive.

87
 Etude des guides d’ondes Généralités

Point de départ de l’étude des guides d’ondes

Invariance selon z
Nous avons vu que pour un guide d’ondes Régime harmonique
d’axe z, en faisant les hypothèses : On néglige les pertes

 2  E
  T  2    0 0  r     0
2
L’équation d’onde s’écrit :
 z   H 
Dans la plupart des cas (à l’exception du cas des ondes TEM) pour calculer E et H
on projette l’eq. de Hellmoltz sur l’axe (Oz) commun à tous les guides :

 2   Ez 

 T   2
  
0 0 r   0
 z 2
 Hz 

On résout cette équation, puis, connaissant Ez et Hz on déduit Hx, Hy, Ex et Ey.

Pour les guides de type «ligne de transmission », qui propagent des modes TEM, Ez = 0 et Hz = 0,
Il faut donc projeter l’éq. de Hellmoltz sur (Ox) ou (Oy).

88
 Etude des guides d’ondes Guide d’onde rectangulaire

Exemple du guide d’onde rectangulaire métallique

1°) Equation de propagation


y

Dans le système de coordonnées cartésiennes (toujours dans


les hypothèses : régime harmonique, pertes négligées,
invariance géométrique selon z) l’équation d’onde s’écrit : b
Diélectrique
kz2  0 r
2U 2U
 2   200 r  2  U  0
x
O a
x 2
y z
k2
2U 2U
 2  2  k 2 U (I) Avec U = Ez ou Hz {Uz(x,y)}
x y

2°) Résolution par la méthode de séparation des variables


(on sait d’après l’invariance géométrique
On cherche une solution de la forme U(x,y) = P(x)Q(y) (II) selon z que la variation en z est e-jz)

89
 Etude des guides d’ondes Guide d’onde rectangulaire

P" Q"
En injectant (II) dans (I) il vient :   k 2
P Q

On pose k2 = kx2+ky2 k x 2  k y 2  200r  k z 2


P’’ = -kx2P (III)
On cherche alors les solutions de deux équations : l’une de x, l’autre de y :
Q’’ = -ky2P (IV)

3°) Enoncé des solutions mathématiques possibles

Les solutions des équations (III) et (IV) sont du type :


P  Ae jk x x  Be jk x x
 jk y
Q  Ce y  De y
jk y

Si kx2 et ky2 > 0 ⇒ les solutions donnent des fonctions cos et sin.
Si kx2 et ky2 < 0 ⇒ les solutions donnent des fonctions hyperboliques.

90
 Etude des guides d’ondes Guide d’onde rectangulaire

4°) Choix des solutions physiquement acceptables

Etant donnée la géométrie du guide, l’application des conditions aux limites ne pourrait être
satisfaite en considérant des solutions hyperboliques.
La seule possibilité physiquement acceptable repose sur les fonctions circulaires (sin et cos).

Ez   A1 cos k x x  B1 sin k x x  C1 cos k y y  D1 sin k y y 


On a donc
Hz   A2 cos k x x  B2 sin k x x  C2 cos k y y  D2 sin k y y 

Ces expressions comportent 8 constantes.


Pour résoudre le pb. Il faut disposer de 8 équations indépendantes en fonction des constantes
⇒ on applique les conditions aux limites.

5°) Application des conditions de continuité


Nous avons démontré précédemment qu’à l’interface diélectrique/conducteur

Hn  0
E tg  0  H tg
0
n
91
 Etude des guides d’ondes Guide d’onde rectangulaire

Annulation des composantes tangentielles de E sur les conducteurs

Plan (y,z) y

en x = 0 y (1)
Ez = 0
en x = a y (2)
x
b
Plan (x,z)
x
y en y = 0 x (3) O a
Ez = 0 en y = b x (4) z
Plan (y,z)
H z en x = 0  y (5)
Ey  0  0 y (6)
x x en x = a On dispose de 8 équations portant sur les
Plan (x,z) composantes longitudinales (en z).
y H z en y = 0  x (7)
(1-4) portent sur Ez  détermination de
Ex  0  0 en y = b  x (8)
y A1, B1, C1 et D1.

Hn  0 (5-8) portent sur Hz  détermination de


A2, B2, selon
Ce qui nous intéresse ce sont les composantes C2 et D
z 2.
E tg  0  H tg pas Ey et Ex mais Hz…
0
n
92
 Etude des guides d’ondes Guide d’onde rectangulaire

En remplaçant Ez et Hz dans les relations (1) à (8) il vient :

1  A1  0
 2  A1 cos k x a  B1 sin k x a  0  B1 sin k x a  0

 3  C1  0
 4  C1 cos k y b  D1 sin k y b  0  D1 sin k y b  0

 5  B2  0
 6  A2k x cos k x a  B2k x sin k xa  0  A2k x sin k x a  0

 7   D2  0
8  C2k y cos k y b  D2k y sin k y b  0  C2k y sin k y b  0

93
 Etude des guides d’ondes Guide d’onde rectangulaire

B1 sin k x a  0 A2 k x sin k x a  0
Conditions obtenues : A1  C1  0 B2  D2  0
D1 sin k y b  0 D2 k y sin k y b  0

On voit qu’il existe une solution telle que Ez et Hz soient tous deux non nuls (c.a.d. A1, D1, A2, D2 non nuls). Il
faut pour cela :
m n
kx  ky 
a b

Cependant, plutôt que d’étudier le problème dans le cas général où Ez et Hz sont non nuls (polarisation qcq)
on préfère traiter séparément les deux cas de polarisation TE (Ez = 0) et TM (Hz = 0).
En effet, une polarisation qcq est une superposition d’un mode TE et d’un mode TM.

Cas TE Ez = 0  A1 = B1 = C1 = D1= 0 Cas TM Hz = 0  A2= B2 = C2 = D2= 0

& d’autre part & d’autre part

k x sin k x a  0 k y sin k y b  0 sin k x a  0 sin k y b  0

soit
sin k x a  0 sin k y b  0

94
 Etude des guides d’ondes Guide d’onde rectangulaire

Etude des modes TE

Pour un mode TE (Ez = 0) le respect des conditions de continuité se résume à : sin k x a  sin k y b  0

m n
 kx  et ky 
a b

6) Expression des champs TEmn Aux  valeurs de m et n correspondent les  modes de propagation

 mx   ny 
H z  H0 cos   cos  
 a   b 
D’après les équation de Maxwell on déduit que

j0 n  mx   ny  j m  mx   ny 


Ex  H H cos   sin   Hx  H 0 H 0 sin   cos  
k2
0
b
0
 a   b  k2 a  a   b 

j0 m  mx   ny  j n  mx   ny 


Ey   H 0 sin   cos   Hy  H 0 cos   sin  
k2 a  a   b  k2 b  a   b 

95
 Etude des guides d’ondes Guide d’onde rectangulaire

Un mode TE possédant m demi-périodes sinusoîdales des champs


suivant Ox et n suivant Oy est le mode TEmn.

Pour le mode TEm0 on voit que Ex = 0 (Ez = 0) et que seule Ey est non nulle.

Illustration : coupe transversale des champs E des modes TE10, TE20 et TE30.

|Ey| |Ey| |Ey|


mode TE10 mode TE20 mode TE30

x x x
0 a 0 a/2 a 0 a/3 2a/3 a

96
 Etude des guides d’ondes Guide d’onde rectangulaire

7) Equation de dispersion
L’équation de dispersion () peut s’exprimer sous la forme :

-kz2 kx2 + ky2


 m   n 
2 2
Relation
 00r   k
2 2 2
 mn    0 0  r  
2

   de dispersion
 a   b 
L’équation de dispersion m n
kx  ky 
peut aussi s’écrire : a b
2
 2   2   2 
2 2
1 1 1
          
    g   c   2  g2  c2

2
  : longueur d’onde de propagation dans le diélectrique qui remplit le guide
  0 0  r d’onde (longueur d’onde qu’aurait l’onde en espace libre  non guidée).

2 2
avec g   g = z : longueur d’onde guidée.
 kz
2 c : longueur d’onde de coupure du mode étudié
c 
k

97
 Etude des guides d’ondes Guide d’onde rectangulaire

A chaque couple m,n correspond une longueur d’onde de coupure c différente et une fréquence (angulaire)
de coupure c (fréquence en deçà de laquelle il n’y a pas de propagation du mode considéré :  = 0).

Diagramme de dispersion

   0 0  r 
Premier mode supérieur
Mode fondamental

c20 Bande
monomode
c10 Forte dispersion

 m   n 
2 2

 mn     00 r  
2
  
0  a   b 

Le mode fondamental est celui présentant la fréquence de coupure la plus basse. kx 
Il correspond au couple (m,n) minimisant fc. Donc, en considérant a>b, il s’agit du mode TE10 a
c  2a

98
 Etude des guides d’ondes Guide d’onde rectangulaire

Diagramme de dispersion

   0 0  r 
Premier mode
supérieur
Mode fondamental
c20
Bande monomode
c10 Forte dispersion

 m   n 
2 2

 mn     00 r      
2

0  a   b 

Premier mode d’ordre supérieur :


c’est celui qui présente la fréquence de coupure immédiatement supérieure à celle du mode fondamental.
Il correspond au couple (m,n) minimisant fc. Donc, en considérant a>b, il s’agit du mode TE10

Le couple (m,n) associé au premier mode supérieur dépend du rapport a/b.

Pour les guides normalisés, le rapport a/b est fixé à 2,25. Ainsi, le premier mode supérieur est le TE20 pour
lequel c20 = a.

La bande passante du guide d’onde est celle dans laquelle il est monomode, elle est comprise entre la fc du
mode fondamental et du premier mode supérieur.

99
 Etude des guides d’ondes Guide d’onde rectangulaire

En pratique, les guides d’ondes sont conçus pour fonctionner dans les bandes de fréquence normalisées
(X, Ku, Ka, >U et c.)

Par exemple, pour la bande X (8.2-12.4 GHz) les dimensions du guide standard sont : a = 22,86 mm ;
b = 10,16 mm.

On a a/b = 2,25 TE10 : c = 2a = 45,72 mm ⇒ fc = 6,56 GHz


TE20 : c = a = 22,86 mm ⇒ fc = 13,12 GHz

Ce guide est monomode entre 6,56 GHz et 13,12 GHz.

Cependant, la dispersion (non linéarité de () limite son utilisation vers les basses fréquences tandis que
les pertes métalliques sont limitantes en hautes fréquences.

La bande de fonctionnement normalisée est en fait [8,2-12,4 GHz].


La dispersion est la non linéarité de () qui implique vg  non linéaire ⇒ dispersion du spectre
transmis. 

100
 Etude des guides d’ondes Guide d’onde rectangulaire

Guide d’onde rectangulaire, récapitulatif :

▪ 1 seul conducteur ⇒ aucun mode TEM

▪ Propagation de modes TE et TM

▪  une fréquence de coupure

▪  phénomène de dispersion

▪ La bande passante dépend du rapport a/b (2,25 en général)

▪ Supporte de fortes puissances

▪ Pas de mode TM10

101
Théorie des lignes

102
 Théorie des lignes Généralités

Ligne : Guide d’onde propageant au moins un mode TEM.

Analogie champ {E,H} courant-tension {I,V}


Plutôt que d’étudier la propagation des ondes au moyen des équations de Maxwell relatives aux champs E et H,
dans un guide TEM on préfère utiliser la théorie des lignes qui est plus simple.
En effet on peut démontrer que dans un guide TEM on peut associer au couple (E, H) un couple courant tension
(i,v).
Ainsi, la théorie des lignes modélise les guides TEM sous forme de circuits parcourus par une onde (i(z,t), v(z,t)).

Zg

Générateur Ligne (R, L, C, G) ZL Charge

z
0 l

A chaque ligne sont associées des grandeurs R, L, C et G appelées paramètres primaires de la ligne.
R : pertes d’énergie active dans les conducteurs du guide G : pertes d’énergie active dans les diélectriques du guide
L : pertes d’énergie réactive dans les conducteurs du guide C : pertes d’énergie réactive dans les diélectriques du guide

103
 Théorie des lignes Modèle de circuit à éléments localisés
Une ligne de longueur l est modélisée par des cellules élémentaire de longueur dz mises en cascades.
Chaque cellule comporte 4 éléments localisés Rdz, Ldz,Cdz, Gdz.
R, L, C et G sont appelés paramètres primaires de la ligne.

Rdz Ldz
i(z) i(z + dz) = i(z) + di(z)

di(z)
dv(z)

Générateur v(z) Gdz Cdz v(z + dz) Charge

z z + dz

Equation de maille et loi des nœuds :


 v(z, t ) i(z, t )
 Ri z, t   L (1) Equation de maille
z t

i(z, t )  v(z, t )
 Gvz, t   C (2) Loi des noeuds
z t

104
 Théorie des lignes Equations des télégraphistes

On sépare les variables i(z,t) et v(z,t) en calculant les dérivées secondes/t z


 2v(z, t )  2vz, t  vz, t 
 LC  RC  LG   RG v(z, t ) (3)
z 2 t2 t
Equations des télégraphistes
 2i(z, t )  2 iz, t  iz, t 
 LC  RC  LG   RG i(z, t ) (4)
z 2 t2 t

Solution de l’équation des télégraphistes en régime harmonique

v(z, t )  v (z)e jt (5)


 
1  en régime harmonique  2
Régime harmonique  j  &  2 
 t t 2 
i(z, t )  i (z)e jt (6)  
1

Dans ces conditions, les équations des télégraphistes donnent :

 2v
 R  jL G  jC v (7)
En posant :  2v 2
 v
z 2 z 2
(10)
 2  R  jLG  jC  (9) il vient :
 2i  2i
 R  jL G  jC i (8)  2 i (11)
z 2 z 2

105
 Théorie des lignes Equations des télégraphistes

(… solution de l’équation des télégraphistes en régime harmonique)

La solution de équations différentielles (10) et (11) est une combinaison linéaire de e-z et e+z

v (z)  V e z  V e z et v(z, t )  v (z)e jt (12)


1 i r 1

i (z)  I e z  I e z et i(z, t)  i (z)e jt (13)


1 i r 1
Les solutions des équations des télégraphistes en régime harmonique dépendent de 4 constantes Vi, Vr, Ii et Ir

Or ces solutions doivent aussi satisfaire à l’équation de maille (1) et à la loi des nœuds (2).
Conséquence le nombre des constantes d’intégration peut être réduit à deux :

v i  v1
Equation de maille  Ri  L (1) régime harmonique     R  jL i1
z t z

G  jC    z
En remplaçant v1 par (12) et  par (9), il vient : i (z)  V e  V e z  (14)
1 R  jL   i r 

avec v (z)   V e z  V e z  (15)


1  i r 

106
 Théorie des lignes Caractéristiques d’une ligne
Impédance caractéristique

R  jL 
Z  (16)
c G  jC 

Constante de propagation

 R  jLG  jC  (17)  nombre complexe :     j (18)

Sachant que : v(z, t )   V e z  V e z e jt


 i r 

 : constante de phase (rad.m-1)


 v(z, t )  V e z e jt  z   V ez e jt  z  avec
 : atténuation (Np.m-1)
i r

Onde progressive & onde régressive de vitesse de propagation v = /)

Rq. : L’origine de l’onde régressive est la réflexion de l’onde progressive sur la charge.

Ligne sans pertes


Dans ce cas R = G = 0 (La ligne ne présente pas de pertes d’énergie active).
L 1 Rque : Guide TEM
 Z    j LC    0 et    LC et v 
c C LC () = cte* vg = v
107
 Théorie des lignes Impédance d’entrée

Zg
V0 VL
Générateur (,Zc) Charge ZL

z
Zin 0 z l

Problème posé :
Supposons que l’on connaisse la valeur Zc de l’impédance caractéristique d’une ligne de longueur l
ainsi que la valeur ZL de son impédance de charge.
Le générateur voit dans le plan (z = 0) une certaine impédance Zin qu’il est souhaitable de connaître.

Calcul de Zin : v (z)   V e z  V e z  (15)


1  i r 
 V0  On a
 in
Z   i (z)   V e
1 z
V e
z 
 (14)
 I0  1 Zc  i r 

▪ Exprimons Vi et Vr ; on suppose V0 = V (z=0) et I0 = I(z=0) connues. Donc d’après (15) et (14) il vient :
1
V0  Vi  Vr (19) V0  Vi  Vr Vi   V0  Zc I0  (21)

V  Vr ⇒ ⇒ 2
1
I0  i (20) Zc I0  Vi  Vr Vr   V0  Zc I0  (22)
Zc 2
108
 Théorie des lignes Caractéristiques d’une ligne

▪ Supposons VL = V (z=L) et IL = I(z=L) connues. Donc d’après (15) et (14) il vient :

1
VL  Ve L
 Vr eL VL  Ve L
 Vr e L Vi   VL  Zc IL  eL (22)
i 2
⇒ ⇒
i

Vi eL  Vr e L L L
1
Vr   VL  Zc IL  eL
IL  Zc IL  Ve
i  Vr e (23)
Zc 2

V0 V  Vr
Exprimons l’impédance d’entrée Zin  d’après (19) et (20) il vient : Zin  Zc i (24)
I0 V i  V r

VL  e L  eL   Zc I L  e L  e L 
1 1
D’où en remplaçant (22) et (23) dans (24) : Zin  2 2
VL  e L  eL   Zc I L  e L  e L 
1 1
2 2

VL shL
 Zc
VL chL  Zc I LshL I chL I L chL
⇒ Zin  Zc ⇒ Zin  Zc L
VLshL  Zc I LchL I L chL VL shL  Z
I L chL
c

109
 Théorie des lignes Caractéristiques d’une ligne

ZL  Zc thL Impédance d’entrée


⇒ Zin  Zc (25)
Zc  ZL thL d’une ligne

Même si cette relation a été calculée pour l’impédance d’entrée, sa formule est vraie en  point z de la ligne.
Pour calculer Z(z) il suffit de remplacer L par L-z dans (25).

ZL  Zc th  L  z 
Z  z   Zc
Zc  ZL th  L  z 

Rque : Pour une ligne sans pertes,  = j ⇒ th (L) = th (j L) = jtan (L) donc d’après (25) :

ZL  jZc tan L Impédance d’entrée


Zin  Zc
Zc  jZL tan L d’une ligne sans pertes

110
 Théorie des lignes Caractéristiques d’une ligne

Coefficient de réflexion sur la charge

Soit L le coefficient de réflexion sur la charge. Il s’agit du rapport des tensions réfléchie et incidente en z = L.

1
Vr eL  VL  Zc IL  eLeL
L  ⇒ L  2
Vi eL 1
 VL  Zc IL  e LeL
2

Z L  Zc
Or VL = ZLIL ⇒ L  Coefficient de réflexion sur la charge
Z L  Zc

111
 Théorie des lignes Coefficient de réflexion

Zg

Générateur Zc ZL Charge

z
z
0  L l
z’ 0

Soit L le coefficient de réflexion sur la charge. Il est défini comme le rapport des ondes réfléchie et
incidente en z = l.
V e l Z Z
  r …   L C
Rq. :    e j    j
L V e l L Z Z L L r i
i L C

Coefficient de réflexion en un point qcq. :

V e z
r e2z  r e2l e2z  l   e2z  l  z'  Le 2z'
V V
z   r 
V e z V V L
i i i
j  2 jz'
Rq. : Ligne sans pertes,  = j  z'  L e e
 le module de coefficient de réflexion reste constant le long de la ligne.

112
 Théorie des lignes Expression de Z(z’) en fonction de (z’)

Zg

Générateur Zc ZL Charge

z
z
0 Z l
z’ 0

Expression de v, i et Z en fonction de z’ :
 V  V
v (z)  V e z  V e z  v (z)  V e  z   2 z 
  r e2l
1  V e
r or
1 i r 1 i  L V
 i  i

 v (z)  V e z 1   e 2z  l  v (z)  V e z 1   e 2z' 


1 i  L 
1 i  L 
V
De même on obtient : i (z)  i e z 1   e 2z' 
1 Z  L 
c

vz  1   e 2z'
Or, Z(z)   Z(z' )  Z L
iz  c 1   e 2z'
L

113
 Théorie des lignes Grandeurs efficaces

Tension efficace
v z  V
v (z)  V e z 1   e 2z'   v (z)  1  i 1   e je j2z' 1   e je j2z' 
1 i  L  eff 2 2  L  L 

V
v (z' )  i 1  2  2 cos  2z'
eff 2 L L

Courant efficace
V i z V  j j2z '   j  j2z ' 
i (z)  i e z 1   e 2z'   ieff (z)  1  i 1   L e e 1   L e e 
1 Z  L  Zc 2 2   
c
V
i ( z' )  i 1  2  2 cos  2z'
eff Z 2 L L
c

Impédance efficace
v z' 1   e2z'
Z ( z' )  eff
 Z ( z' )  Z L
eff i z'
eff eff c 1   e2z'
L

114
 Théorie des lignes Grandeurs efficaces

V V
v (z' )  i 1  2  2 cos  2z' i ( z' )  i 1  2  2 cos  2z'
eff 2 L L eff Z 2 L L
c
La périodicité des grandeurs efficaces est de /2, en outre, lorsque veff est maximum ieff est minimum.
(Zeff est max et min aux mêmes points que veff)

veff
Ces courbes traduisent un phénomène
VM
d’ondes stationnaires (superposition de
deux signaux de même fréquence se /2
propageant en sens inverses).

Les ondes sont la superposition d’ondes


Vm
progressives d’amplitudes (Vm et Im) et z’
d’ondes stationnaires d’amplitude ieff
variant de 0 à (VM-Vm; IM-Im). IM

L’onde stationnaire existe si une onde


régressive issue d’une réflexion de l’onde
progressive prend naissance sur la
Im
charge.
z’
Donc si L = 1  ondes stationnaires pures
si L = 0  ondes progressives pures

115
 Théorie des lignes ROS & Zin …

Rapport d’ondes stationnaires

Le rapport d’ondes stationnaires (ROS) est fonction du coefficient de réflexion sur la


1 
 L 1 charge en bout de ligne.
1  C’est une grandeur  1. Pour cette raison l’appellation taux d’ondes stationnaires,
L pourtant souvent utilisée, est impropre.

Rque : • Si |L| = 0 alors  = 1 Dans l’hypothèse


 jX  Z  d’une ligne sans pertes
 c 
• Si la charge est purement réactive (ZL = jX)    1
alors |L| = 1 et     L jX  Z 
 c 

Z  jZ tan l
Impédance ramenée par quelques charges particulières Z Z L c
in c Z  jZ tan l
c L
X(l) avec Zin = jXin
• Ligne chargée par un court-circuit : Zin  jZ c tan l
Z
• Ligne chargée par un circuit ouvert : Z  c   jZ cot anl
in jtan l c

0 /2  3/2 2 l

Réactance pure

• Ligne chargée par Zc : Z  Z
in c Utile pour l’adaptation

116
 Théorie des lignes Diagramme de Smith

Abaque de Smith : Construction géométrique dans le plan complexe (r, i).


Connaissant , elle permet d’obtenir Z (et réciproquement).

Diagramme de Smith
i Rappel : z'   e 2z'
Sur une ligne sans pertes L
|| = 1
 z'   e j e 2 jz'
le module du coefficient
de réflexion reste constant. L

 = ||ej Donc tous les points d’une ligne sont représentés


sur un cercle à || = cte.
||


r La valeur maximum de ||est 1 donc l’abaque de Smith
est contenu dans le cercle de rayon 1.

|| = cte

117
 Théorie des lignes Diagramme de Smith

Abaque de Smith : Construction géométrique dans le plan complexe (r, i).


Connaissant , elle permet d’obtenir Z (et réciproquement).
Sur un abaque de Smith les points représentatifs des impédances sont normalisés /t à une impédance
caractéristique Zc. Ainsi, Z  Z/Zc = z.

Expression des parties réelle r et imaginaire x de z en fonction r et i


1 Γ 2  Γ 2
r r i
z  r  jx 1  Γr  jΓi 2
1  Γ   Γ 2
1  donc r  jx  par  
z or …  r
1  1  Γr  jΓi identification 2Γi
i
  r  ji
x
(cf p 148)  
1  Γr 2  Γi 2

Lieu des points à r = cte Lieu des points à x = cte


2 2
1 2  1 2

Γ r 

r  2  1 
  Γi  
1 r 

1  r 
 2 
Γr 1  Γi     
 x x

Equation du cercle de centre (r/(1+r), 0) et de rayon 1/(1+r) Equation du cercle de centre (1, 1/x) et de rayon 1/x

118
 Théorie des lignes Diagramme de Smith

Cercles r = cste
Résistance Centre Rayon
Diagramme de Smith r (r/(1+r) , 0) 1/(1+r)
i
0 (0 , 0) 1
x=1 0,5 (1/3 , 0) 2/3
(1 , 1)
x = 0,5
x=2 1 (1/2 , 0) 1/2
2 (2/3 , 0) 1/3
(1 , 0,5)

Cercles x = cste
x=±∞
r=0 r = 0,5 r=1 r=2 (1 , r0) r Réactance Centre Rayon
x=0
x (1 , 1/x) 1/x
0 (1 , ∞) ∞
(1 , - 0,5) ±0,5 (1 , ± 2) 2
±1 (1 , ± 1) 1
x = -2
x = - 0,5
(1 , - 1) ±2 (1 , ± 1/2) 1/2
x = -1
±∞ (1 , 0) 0

!!! Résistance et réactance normalisées 119


 Théorie des lignes Diagramme de Smith

z'   e j2z'
L (z’) Zc’ L = L|e-j
z'   e j  e j2z'
L

Z’ 0
3/8

x=1
x = 0,5
A un tour d’abaque x=2
correspond un déphasage  = 2 Vers le
générateur
auquel correspond une longueur de ligne l
telle que  = 2l = 2  2*(2/)l = 2
x=±∞
r=0 r = 0,5 r=1 r=2
Donc un tour d’abaque /4 /2
0
x=0
correspond à une longueur de ligne l = /2

Vers la
charge
x = -2
x = - 0,5
x = -1

120
/8
 Théorie des lignes Diagramme de Smith

Diagramme d’admittance
On passe de z à y en ajoutant  à 
1  1   e j 1   e j
z z L  y L Conséquence, le diagramme d’admittance
1  1   e j 1   e j
L se déduit du diagramme
L
d’impédance par symétrie/t au centre

z = r + jx point M Les cercles à r = cte


deviennent
les cercles à g = cte
symétrie
/t centre Les cercles à x = cte
deviennent
les cercles à b = cte
y = g + jb point M’

M’

121
 Théorie des lignes Diagramme de Smith

Retour sur la notion d’orientation de l’abaque


Depuis un plan MM’ d’un circuit on peut considérer l’impédance Zg équivalente au circuit situé à
gauche et l’impédance Zd équivalente au circuit situé à droite

Le côté duquel on considère une charge donne le sens qu’il faut considérer sur l’abaque comme le sens
de déplacement vers la charge, le sens opposé étant celui considéré comme le sens de déplacement vers
le générateur. Le terme générateur désignant ici le générateur fictif alimentant la charge en courant…

Vers la charge M’ Vers le géné. Vers le géné. M’ Vers la charge


i i

v v

M M

Zg Zd
Guermantes Méséglise

 Si on considère Zg, en se déplaçant vers la gauche on considère qu’on se déplace vers la charge et
vers la droite on va vers le générateur.
 Si on considère Zd, en se déplaçant vers la droite on considère qu’on se déplace vers la charge et vers
la gauche on va vers le générateur.
122
 Théorie des lignes Diagramme de Smith

Il faut que la loi des nœuds soit respectée (dura nodum lex sed lex).

C’est le sens des courants qui détermine si l’on doit faire la somme ou la différence des
impédances (ou admittances).

ya = yb+yc ya = yb-yc
yc yc
ya ya

yb yb

123
 Théorie des lignes L’adaptation

Zg

Générateur Zc ZL Charge

z
Zin 0 l

Problème posé :
Un générateur d’impédance de sortie Zg alimente une charge d’impédance ZL via une ligne de
longueur l et d’impédance caractéristique Zc.
Le but recherché est de fournir le maximum de puissance à la charge.

Idéalement, il faut pour cela que le géné. fournisse le maximum de puissance (puissance disponible) à
la ligne et qu’à son tour celle-ci fournisse le maximum de puissance à la charge.

Ces deux conditions sont dites conditions d’adaptation : adaptation du générateur à la ligne et de la
ligne à la charge.

Satisfaire ces deux conditions suppose dans le cas général d’insérer deux circuits d’adaptation dans le
montage, l’un en entrée et l’autre en sortie de la ligne.

124
 Théorie des lignes L’adaptation

Zg
Iin
Générateur E Zin Vin Zc ZL Charge

z
0 l
Adaptation du générateur à la ligne (  Pfournie = Pmax = Pdisponible ) :
Soient Zg = Rg + jXg l’impédance du générateur et Zin =Rin + jXin l’impédance d’entrée de la ligne.

1
La puissance P fournie par le générateur à l’entrée de la ligne : P  Re V I*   P  Re Z I I*   R I2
1 1
2  in in  2  in in in  2 in in
V E E 1 E2
or, I    P R
in Zin Z  Z     2 in  2  2
g in  R g  R in   j  Xg  Xin   R  R

   X  X


     g in   g in 

1 E2
• Xg  Xe  0  P  R in 2
On peut agir sur le signe d’une réactance
2   (mais
donc, pas sur celui d’une résistance)E 2
la condition
Pour  R  R 
maximiser  g in  d’adaptation Z  Z* Pd  4R
P in g g
P il faut  0  R R du générateur est
• et
R in g
in

Alors la puissance fournie par le générateur P = Puissance disponible


125
 Théorie des lignes L’adaptation

Adaptation de la charge :
La charge est adaptée à la ligne si le coefficient de réflexion sur la charge est nul, c. a. d. si :   0
L

Z Z donc, la condition
or   L C
Z Z
L Z Z d’adaptation
L C L C
de la charge est

Résumé :
Pour fournir le maximum de puissance à la charge via une ligne il faut satisfaire deux conditions
d’adaptation :
• Adaptation du générateur : Zin = Zg* • Adaptation de la charge : ZL = Zc

Réalisation de l’adaptation :
Zg

Générateur Zg* Zc Zc Z’L Charge

Z
0 l
126
 Théorie des lignes L’adaptation

Zg
Zc
Générateur Zg* Zc Zc Z’L Charge

Z
0 l

Circuit d’adaptation 1 :
Circuit d’adaptation 2 transforme Z’L en Zc
transforme Zin’ = Zc en Zg*

Z  jZ tan l
Puisque ZL = Zc, sachant que : Z  Z L c
in c Z  jZ tan l
c L
on a Z'  Z
in c

Or la condition d’adaptation du générateur est Zin = Zg*


il faut donc que le circuit 2 transforme z’in = Zc en Zin = Zg*

127
 Théorie des lignes L’adaptation

Zg

Générateur Zg* Zc Zc = Zg Zc ZL Charge

Z
0 l

Circuit d’adaptation 1 :
Circuit d’adaptation 2 transforme ZL en Zc
transforme Zin’ = Zc en Zg*

Le plus souvent l’ impédance de sortie du générateur Zg est réelle.

Alors, pour qu’il y ait adaptation du générateur il suffit de le connecter à une


ligne d’impédance caractéristique Zc = Zg. Le circuit 2 n’est donc plus utile.

Il reste alors à créer le circuit d’adaptation transformant ZL en Zc = Zg.

Ce sont des exemple de ce type d’adaptation que nous allons maintenant traiter.

128
 Théorie des lignes Adaptation par une ligne /4

Ligne sans pertes d’impédance caractéristique Zc’ chargée par ZL

ZL  jZ c' tan L
Rappel (cas général) Ze  Zc ' Ze Zc’ ZL
Zc'  jZ L tan L

2 L /4 0
L = /2 Zc'
Si L = /4 alors Ze 
tan L  ∞ ZL

Adaptation d’une charge d’impédance réelle ZL à une ligne d’impédance caractéristique Zc

Insertion d’un tronçon de ligne /4


 Ze = Zc
d’impédance caractéristique Zc’ = ZcZL

Zc Zc'  Zc ZL ZL

/4
Ze = Zc

129
 Théorie des lignes Adaptation à un stub

Adaptation d’une charge d’impédance complexe ZL à une ligne d’impédance caractéristique (réelle) Zc

On utilise pour cela un tronçon de ligne de longueur l


Avec un stub (tronçon de ligne court-circuité) de longueur s en parallèle
Ze N M

Zc ZL

N’ M’
l

 ze = 1 si on raisonne en impédances normalisées/t à Zc


Il y aura adaptation si Ze = Zc
 ye = 1 si on raisonne ici en admittance car le stub est placé en parallèle
Les paramètres sur lesquels on agit sont : s et l dont on va déterminer les valeurs.

l est choisie de façon à ramener une admittance de partie réelle égale à 1 dans le plan NN’
s est choisie de façon à annuler la partie imaginaire de yNN’
 2 
En effet, l’impédance (et donc l’admittance) d’entrée d’un stub est imaginaire pure Zs   jZ c tan s 
  
130
 Théorie des lignes Adaptation à un stub
yMM’
Adaptation à 1 stub, exemple :
N M
Zc = 100 
ZL = (25 - j75)   zL = (0,25-j0,75) Zc zyLL
f = 1 GHz
N’ M’ l
 = 30 cm
Résolution du problème au moyen de l’abaque de Smith : s

● 1ère étape normalisation :


zL = ZL/Zc  zL = (0,25-j0,75) .....pt A sur l’abaque
A’
 yL = (0,4+j1,2) …...pt A’ sur l’abaque
(symétrique de A /t O) B’
● On veut yNN’ = 1
or yNN’ = yMM’+ys avec ys admittance d’entrée du stub
or, comme ys imaginaire pure on a Re{ yMM’} = Re{ yNN’} = 1 r = 0,25 g=1

Donc yMM’ cercle g = 1


De plus pour passer de yL à yMM’ on reste sur le cercle à | = ctt C’
donc, yMM’ cercle | = ctt
|L = ctt
A

x = - 0,75

131
 Théorie des lignes Adaptation à un stub

N M M
Détermination de l
Zc yL
 deux points B’ et C’ satisfaisant à Re{yMM’} = 1
yB’ = 1+j2,1 N’ M’ M’ l
yC’ = 1-j2,1
s
On peut lire sur l’abaque les déphasages A’B’ et A’C’ 0,144
74,5°
entre ces points et le point A’ (charge). A’B’
A’B’ = (74,5 - 44,5)° A’ 44,5°
0,19
A’C’ = (74,5 + 44,5)°
B’
A’C’
Sachant que  = 2l ces déphasages correspondent
à des tronçons de ligne de longueurs lA’B’ et lA’C’.
D’après l’abaque (déplacement vers le géné) : 0 0,25
0,5
lA’B’ = (0,19-0,144) + n/2 = 1,38 cm + n*15 cm
|L = ctt C’
lA’C’ = (0,311-0,144) +n/2 = 5,01 cm + n*15 cm g=1

 -52°
0,311
l/

132
 Théorie des lignes Adaptation à un stub
yMM’
yNN’ N M
Détermination de s
Zc yL
ys vérifie yNN’ = yMM’ + ys  1 = yMM’ + ys  ys = 1 - yMM’
N’ M’ l
ys1 = j2,1 .... point D’ yz
 deux solutions
ys2 = - j2,1 … point E’ s

Pour calculer s il faut placer sur l’abaque le point


situé à l’autre extrémité du stub D’
0,179
A’
Ce point est en court circuit son impédance est donc : b = 2,1

z = 0 …………point F sur l’abaque B’


 y = ∞ ………...point F’ sur l’abaque

F’
 deux longueurs possibles s1 et s2 , qui correspondent 0 F 0,25
aux déplacements de F’ à D’ et de F’ à E’(vers le géné) 0,5
On part de y vers le géné. jusqu’à atteindre –jb
(compenser jb) |L = ctte
g=1 C’
D’après le cercle de l’abaque gradué en l/ on a :
b = -2,1
s1 = (0,25 + 0,179) + n/2 = 12,9 cm + n*15cm E’
l/ 0,321
s2 = (0,321 - 0,25) + n/2 = 2,13cm + n*15 cm
133
 Théorie des lignes Adaptation à deux stubs

Adaptation à 2 stubs, exemple : Q P N M


Zc = 50  0,33 
ZL = (20 + j20)   zL = (0,4+j0,4) yL
f = 1,5 GHz   = 20 cm
l1 = 6,6 cm l2 = 3 cm (imposé !) Q’ P’ l2 N’ M’ l1

Résolution du problème au moyen de l’abaque de Smith : s2 s1


● 1ère étape normalisation : 0,148
zL = ZL/Zc  zL = (0,4+j0,4) ……pt A sur l’abaque

 yL = (1,25-j1,25) … pt A’ sur l’abaque l/ x = 0,4 b=1


(symétrique de A /t O)
B’
● Admittance ramenée dans le plan MM’ (yMM’). A
C2 (g = 1)
On part de A’ et on se déplace de (l1/)* = (6,6/20) 
= 0,33  sur le cercle L = cte vers le géné.  point B’
0 r = 0,4
(0,318 + 0,33)  = 0,648  = 0,148  + /2 0,25
A’ déplct B’ 0,5
C2 A’
On obtient yMM’ = 0,8+j (point B’) |L = ctt

C1 (g = 0,8)
● Le stub 1 ne modifie que la partie imaginaire donc
Re{yNN’} = Re{yMM’} = 0,8  yNN’  C1 (g = 0,8)
0,318
● Le stub 2 ne modifie que la partie imaginaire donc
Re{yPP’} = Re{yQQ’} = 1  yPP’  C2 (g = 1) 134
 Théorie des lignes Adaptation à deux stubs
Q P N M
● Pour passer du plan PP’ au plan NN’ on se déplace de
(l2/)* = (3/20)  = 0,15  vers la charge 0,15 
yL
On fait tourner le cercle g = 1 de 0,15  vers la charge
On obtient un cercle : C 3 qui contient yNN’ Q’ P’ l2 N’ M’ l1
Ainsi yNN’  C 1  C 3
s2 s1
 on trouve deux solutions :
y1NN’ = 0,8 + j 1,5 …. point C’ 0,15 
y2NN’ = 0,8 – j 0,05 …. point D’ 0,074
l/ E’
Détermination de s1
B’ C’
b = 0,5
● Connaissant maintenant yMM’ & yNN’
on déduit l’admitttance d’entrée ys1 du 1er stub C2 (g = 1)
puis la longueur s1 de ce stub : C3
’
yNN’ = ys1 + yMM’ avec yMM’ = 0,8+j (point B’) 0
0,25
y1s1 = (0,8 + j 1,5 ) – (0,8 + j) = j 0,5 point E’ 0,5 D’
y2s1 = (0,8 - j 0,05 ) – (0,8 + j ) = -j 1,05 point F’

Les deux longueurs s11 et s12 possibles sont celles séparant les C1 (g = 0,8)
points E’ et F’ du point  représentatif du court circuit b = -1,05
(extrémité du stub) (z = 0  y = ∞)
s11 =(0,25 + 0,074) * = (0,324)*0,2 = 6,48 cm +n /2 F’
s12 = (0,372 – 0,25) * = (0,122)*0,2 = 2,44 cm + n /2 135
0,372
 Théorie des lignes Adaptation à deux stubs
Q P N M
Détermination de s2 0,15 
yL
● Pour obtenir l’admittance ramenée dans le plan PP’
(yPP’) on part de yNN’ (points C’ et D’) et on se déplace Q’ P’ l2 N’ M’ l1
de (l2/)* = (3/20)  = 0,15  sur le cercle  = cte vers
le géné. s2 s1
On trouve deux solutions : 0,132
y1PP’ = 1 - j 1,7 …. point G’ 0,165
0,17
y2PP’ = 1 + j 0,2 …. point H’
b = 1,7
I’
● Connaissant yPP’ on déduit l’impédance d’entrée ys1 0,15 
du 2ème stub car on sait qu’elle doit compenser la partie C’
0,15 
imaginaire de yPP’.: b = 0,2 g=1
y1s2 = +j1,7 …. point I’ H’
y2s2 = -j0,2 …. point J’ 0 ’
0,25
0,5 D’
● Les deux longueurs s21 et s22 possibles sont celles
séparant le point ’ (court circuit à l’extrémité du stub : 0,482 J’
z = 0  y = ∞) des points I’ et J’. b = -0,2
dplct de ’  générateur 0,468 G’
b = -1,7
s21 =(0,25 + 0,165)* = (0,415)*0,2 = 8,3 cm +n /2
0,32
s22 = (0,468 – 0,25)* = (0,218)*0,2 = 4,36 cm + n /2
136
 Théorie des lignes Adaptation à deux stubs
Q P N M
Détermination de s2 0,15 
yL
● Pour obtenir l’admittance ramenée dans le plan PP’
(yPP’) on part de yNN’ (points C’ et D’) et on se déplace Q’ P’ l2 N’ M’ l1
de (l2/)* = (3/20)  = 0,15  sur le cercle  = cte vers
le géné. s2 s1
On trouve deux solutions : 0,132
y1PP’ = 1 - j 1,7 …. point G’ 0,165
0,17
y2PP’ = 1 + j 0,2 …. point H’
b = 1,7
I’
● Connaissant yPP’ on déduit l’impédance d’entrée ys1 0,15 
du 2ème stub car on sait qu’elle doit compenser la partie C’
0,15 
imaginaire de yPP’.: b = 0,2 g=1
y1s2 = +j1,7 …. point I’ H’
y2s2 = -j0,2 …. point J’ 0 ’
0,25
0,5 D’
● Les deux longueurs s21 et s22 possibles sont celles
séparant le point ’ (court circuit à l’extrémité du stub : 0,018 J’
z = 0  y = ∞) des points I’ et J’. b = -0,2
dplct de ’  générateur 0,468 G’
b = -1,7
s21 =(0,25 + 0,165)* = (0,415)*0,2 = 8,3 cm +n /2
0,32
s22 = (0,468 – 0,25)* = (0,218)*0,2 = 4,36 cm + n /2
137
 Paramètres S

Ondes de Kurokawa

Avant de définir les paramètres S d’un circuit on définit des ondes de Kurokawa incidente et
réfléchie par rapport à une résistance de référence R0.

Soit une impédance Z et soient I et V ses grandeurs efficaces associées.

On définit l’onde de puissance incidente a et l’onde de puissance réfléchie b, par rapport à une résistance
de référence R0
I

a
V Z
b

Les paramètres S d’un circuit sont définis comme des rapport d’ondes de Kurokawa.

V  R 0I V  R 0I
a b A et b sont homogènes à des Watt
2 R0 2 R0
138
 Paramètres S

Soit un multipôle possédant n accès. bn


an
• Les amplitudes des ondes de puissance entrantes sont notées ai.
• Les amplitudes des ondes de puissance sortantes sont notées bi.

Une matrice dite S reliant les ondes sortantes bi aux ondes a1


entrantes ai est associée au multipôle. On a :
b1
 b  S  S  a 
 1   11 1n   1  j
        avec a  A e i
      i i
b    S
ii    ai  j La matrice S relie des bi
i
     
 b B e i grandeurs complexes …

       i i
  S ai
b n   n1
S  a 
nn   n 

Les coefficients de la matrice appelés paramètres S sont les coefficients de transmission et de réflexion du multipôle.
!!! Il s’agit de coefficients de transmission et de réflexion en  puissance !!!
b
Si i  j ij
S  i Coefficient de transmission Condition d’adaptation :
a à l’entrée i.
b ja 0 aucune onde n’entre
Sij  i k j aux accès kj. (i.e. n’y est
aj
ak  j  0 b réfléchie)
Si i = j S  i Coefficient de réflexion à
ii a l’entrée i.
ia 0
ki
139
 Paramètres S

bn
 Multipôle sans pertes an
Pour un multipôle sans pertes, la puissance sortante est égale à la puissance entrante.
Dans ce cas : 1 n 1 n

2 i 1
Ai Ai   Bi B*i
*

2 i 1 a1

b1
 a1   b1 
   
a *
1 a *n      b1* b*n    
t
 a  a    b  b 
* t *
(I)
a  b 
 1  n bi
ai
 b    S   a    b  b   S  a   S  a  
t t
* * *
or

 a   S    S  a 
t t
 * *
(II)

a   a   a  S   S   a 
t t t
d 'après (I) et (II) on a donc *
 * *

S   S    I  La matrice S d’un multipôle sans pertes est unitaire


t *
d 'où

140
 Adaptation simultanée des entrées et sorties d’un quadripôle

Considérons le montage suivant comportant un quadripôle :

 S11 S12   b1   S11 S12   a1 


S   
bj
 Sij  b   S  a 
 S 21 S 22  ai a 0
k i  2   21 S 22   2 

Zs Quadripôle
a1 a2
 S12 
S   S11  ZL
S21 S22 
b1 b2

s in out l

Z  R0 Z  R0 Z  R0 Z L  R0
s  s  in  in  out  out L 
Z s  R0 Zin  R0 Zout  R0 Z L  R0

141
 Adaptation simultanée des entrées et sorties d’un quadripôle

Considérons le coefficient de réflexion in vu en regardant vers l’entrée du quadripôle


lorsque sa sortie est chargé par ZL.

Pour déterminer in on suppose donc qu’une source injecte une onde de Kurokawa a1 en entrée du
quadripôle, sa sortie étant chargée par ZL (de coefficient de réflexion L).

Contrairement à a1, l’onde a2 qui rentre par la sortie n’est pas injectée volontairement par une
source mais résulte de la réflexion de b2 sur ZL (L). On a donc : a2  b2 L

 b1  S11a1  S12 a2  b1  S11a1  S12Lb2 (1)


   S 21a1
 2
b  S a
21 1  S a
22 2 b2  S 21a1  S 22Lb2  b2  (2)
1  S 22L 2

b b b S S 
Or in  1 donc d’après (1) in  1  S11  S12L 2  in  S11  12 21 L (3)
a1 a1 a1 1  S 22L

S S 
De même, on démontrerait que out  S 22  12 21 s (4)
1  S11s

142
 Adaptation simultanée des entrées et sorties d’un quadripôle

Pour réaliser simultanément l’adaptation en entrée et en sortie de l’amplificateur il faut satisfaire les
conditions suivantes : Zin  Z*s  in  *s et Zout  Z*L  out  *L soit, d’après (3) et (4) :

S 21S12L * * *
S12 S 21L
s*  S11  *
 s  S11  (5)
1  S 22L * *
1  S 22 L

S S  S  S 22 S11s  S12 S 21s S  s


L*  S 22  12 21 s  22  22 (6)
1  S11s 1  S11s 1  S11s
avec   S11S22  S12 S21
143
 Adaptation simultanée des entrées et sorties d’un quadripôle

*
* *
S12 S 21S 22  s 
En injectant (6) dans (5) s  S11 
*
1  S11s  S 22 S22  s 

S 22L S 22  s   S12 S 21S 22  s 


* 2* * * * *
S11  S11 s  S11
 s 
*
1  S11s  S 22 S22  s 

S22L S22  s   S12 S21S22  s 


2 2
 s  S11s2  S22 s  S22
*
s2  S11
* * * *
 S11 s  S11 * *

 *
 S11  S22 
s2     S11  S22  1s  S11

2 2 2

*
 *S22  0 Equation du second degré

2
B1  B12  4 C1 2 2 2
dont la solution est s  avec B1  1  S11  S22  
2C1
C1  S11  S*22
Ce résultat, qui concerne la condition d’adaptation de
l’entrée du quadripôle, est obtenu en supposant que la
  S11S22  S12S21
condition d ’adaptation en sortie est satisfaite…
On voit que dans ce cas s ne dépend que des Sij …
144
 Adaptation simultanée des entrées et sorties d’un quadripôle

De la même manière, en ce qui concerne la condition d’adaptation de la sotie du quadripôle,


en supposant que la condition d ’adaptation soit satisfaite en entrée, on obtiendrait :

2 2 2 2
B2  B22  4 C2 B2  1  S22  S11  
L  avec
2C2
C2  S22  S11
*

  S11S22  S12S21

Supposons que l’on veuille réaliser l’adaptation simultanée de l’entrée et de la sortie d’un quadripôle à
l’aide de stubs. Dans ce cas, le mieux serait sans doute de calculer s et L d’après les formules précédentes,
et ensuite d’en déduire in = s* et out = L*. A partir de là, il suffit d’appliquer la méthode des exemples
traités précédemment.

Remarque : le problème qui vient d’être considéré est un cas général.


Mais dans le cas particulier où le paramètre S12 du quadripôle est nul ou peut être considéré comme tel, les
conditions d’adaptation se réduisent à in = S11 et out = S22.

145
 Analyseur de réseau

Analyseur de réseau : instrument de mesure de paramètres S.


Cet appareil comporte deux voies (1 et 2) permettant chacune de générer et de détecter un signal
hyperfréquence dans une certaine plage de fréquences. On peut ainsi mesurer des rapports entre des tensions
reçues bi et des tensions émises ai (i = 1,2). Autrement dit on peut mesurer des paramètres Sij = bi /aj (avec akj=0).
• Etape de calibration

L’étape préliminaire à la mesure des paramètres Sij


est le calibration de l’analyseur de réseau. Analyseur
de réseau
L’analyseur mesure les puissances émises et détectées
dans les plans 1 et 2. Or on souhaite connaître les
paramètres Sij dans les plans d’entrée i du multipôle
à caractériser. Tx/Rx Tx/Rx
1 2
La calibration, consiste à mesurer les pertes dans les
câbles reliant 1 et 2 aux plans i. 1 2 a2

b2
• Mesure des Sij 
2
La mesure des Sij se fait en sélectionnant la calibration a1 b3
de référence. Les pertes dues aux câbles sont alors b1
automatiquement prises en compte et retranchées lors 1
des mesures … Charge adaptée  a3 = 0

146
 Analyseur de réseau

• Etape de calibration Mesure des paramètres S

Analyseur Analyseur
de réseau de réseau

Tx/Rx Tx/Rx Tx/Rx Tx/Rx


1 2 1 2

a2 1 2 a2
1 2

1 b2 b2
2
2
a1 a1 b3
b1 b1
1
En suivant la procédure indiquée par l’analyseur de
réseau on place successivement à l’extrémité des câbles Charge adaptée  a3 = 0
(plans 1 et 2) différentes charges connues (50 , court-
circuit, circuit ouvert).
Pour mesurer les paramètres S d’un multipôle il faut
Ceci permet à l’analyseur de quantifier les pertes dans les prendre la précaution de placer une charge adaptée aux
câbles comme différence entre les niveaux mesurés en 1 et accès inutilisés de façon à assurer le respect de la condition
2 et la valeur théorique du signal en 1 et 2 qui est akj = 0
connue car les charges sont connues.

147
 Non linéarités

LNA PA Filtre Mélangeur (down)

Antenne

Elts NL fOL OL

Considérons l’exemple d’un récepteur radio. Les non linéarités des amplificateurs et des
mélangeurs y génèrent des signaux à des fréquences qui sont des combinaisons linéaires de celles
du signal utile. Or certaines d’entre elles peuvent être voisines de la bande occupée par le signal
utile, voire empiéter sur celle-ci.
C’est en partie pour pallier ces effets NL que certains filtres sont utilisés en entrée et (ou) en sortie
des composants NL.

Rque : Par nature un mélangeur (multiplieur) est un élt NL.


En effet, il sert, à partir de deux signaux d’entrée aux fréquences f1 et f2,
à générer un signal à la fréquence f1 + f2.

Un tel circuit est donc intrinsèquement NL.

L’inconvénient, c’est que l’harmonique recherchée n’est pas la seule générée.


148
 Non linéarités Mélangeurs

Ve  t   A1 cos 1t  A2 cos 2 t Mélangeur V  t   aV  t   bV2  t   cV3  t 


(élément NL) s e e e

149
 Non linéarités Amplification

Au delà d’une certaine puissance d’entrée Pe,


la caractéristique Ps(Pe)
d’un amplificateur devient non linéaire (NL).
Expression de l’asymptote linéaire du gain…
Ps (dBm)
 V 2   2 
 s  103   A1Ve  103 
P  10 log    10 log 
s dBm  2  R    2  R 
 0 
  0
1 dB
 V 2 
 e  103 
Point de compression  10 log    10 log A 2
à 1 dB  
 2  R  1
 0 

G1 Pe (dBm)
P P G
s dBm e dBm 1dB

Point de compression à 1dB


Le point de compression à 1 dB est le point situé dans la zone NL de la caract. Ps(Pe) pour lequel la
puissance de sortie a perdu 1dB par rapport à l’asymptote linéaire.

150
 Non linéarités Amplification

Intermodulation
Si l’amplificateur est utilisé dans sa zone NL on obtient en sortie non seulement les harmoniques
présentes en entrée mais aussi d’autres harmoniques, combinaisons linéaires des harmoniques
entrantes et dont la puissance n’est pas négligeable.

• Développement à l’ordre trois de la tension de sortie Vs(Ve)

Vs t   C1Ve t   C2Ve2 t   C3Ve3t 

Rq : C1 > 0 mais C2 et C3 < 0 car l’apparition des NL correspond à une décroissance du gain
par rapport au gain linéaire asymptotique (C1 …).

Considérons un signal d’entrée constitué de deux harmoniques de même amplitude A :

Ve t   Acos1t  cos2t 

 Vs t   AC1cos1t  cos2t  A2C2 cos1t  cos2t 2  A3C3cos1t  cos2t 3

Développement des calculs

151
 Non linéarités Amplification

Ve t   Acos1t  cos2t  Vs t   C1Ve t   C2Ve2 t   C3Ve3t 

Vs t   AC1cos1t  cos2t  A2C2 cos1t  cos2t 2  A3C3cos1t  cos2t 3

Vs t   AC1cos1t  cos2t  ordre 1

 A2C2  cos2 1t  cos2 2t  2 cos1t  cos2t  ordre 2


 
 A3C3 cos3 1t  3 cos2 1t cos2t  3 cos1t cos2 2t  cos3 2t  ordre 3
=

 

A2C2  1 cos 21t  1 cos 22t  cos1  2 t  cos1  2 t 


2 2 

=
A3C3 1 cos31t  1 cos32t  3 cos1t  3 cos2t
4 4 4 4
 3 cos21  2 t  cos21  2 t 3 cos2t
4 4
 A3C3  3 cos22  1t  cos22  1t 3 cos2t 
4 4 

152
 Non linéarités Amplification

Ordre Pulsations Amplitudes


Produit d’intermodulation d’ordre k
1 et 2 9
m  n k
1 C A  C A3
1 4 3
2 1 - 2 et 1 + 2 C A2
Les produits d’intermodulation d’ordre 3 sont 2
ceux qui sont pénalisants car ils sont situés 1
2 21 et 22 C A2
dans la bande passante du signal utile … 2 2
22 - 1 21 - 2 3
3 C A3
4 3

Bande passante
Raies indésirables (les autres
raies peuvent être filtrées)
Ordre 2 3 1 1 3 2 2 2

1 - 2 22 - 1 2 1 21 - 2 22 1 + 2 21

153
 Non linéarités Amplification

Point d’interception d’ordre 3 : Intersection des asymptotes des deux courbes Ps1(Pe) et Ps3(Pe)
correspondant respectivement aux harmoniques d’ordre 1 (1 ou 2 )et d’ordre 3 (21 - 2 ou 22 - 1).

D’après les résultats précédents relatifs aux amplitudes des  harmoniques :

C A 1
2  2   
 C A  1000  2
 A  1000 
• P   1   P dBm  10 log  1    10 log     10 log C 2
s1  2  R s1  
 2  R   2  R  1
  0 0  0 
 

P dBm  P dBm  G
s1 e 1

 3 C3A3 2 1000 


 
3 
2

 
 C A 3 2
 10 log  
A 1000 
dBm 2
 10 log  4 
3  1 3C3 R 0
• P   4  P  10 log 
s3 2  R s3  2  R0  R0 
 
2 2 1000

 
0

 2   3C R 2
 3 10 log     3 0 
A 1000
   10 log 
 2  R   2 1000 
 0   

P dBm  3  P dBm  G
s3 e 3
154
 Non linéarités Amplification

Puissance de sortie à f1 ou f2 Ps3 (dBm)


Puissance de sortie à 2f1-f2 ou 2f2-f1 Ps1 (dBm)

Par définition : IP3 =  des asymptotes des courbes Ps(IP3) P dBm  P dBm  G
s1 e 1
Ps1(Pe) et Ps3(Pe). Par extension on dénomme IP3
l’abscisse Pe de ce point, d’où : Ps3 IP3  Ps1IP3 Pente 1

G1 Pe (dBm)
IP3
Distorsion
d’intermodulation IMD IMD

(pour une puissance Pe donnée)


P dBm  3  P dBm  G
Pente 3 s3 e 3

 G1  IP3  G3  3IP3  G3 = G1 – 2*IP3 G3

La doc. technique d’un ampli. fournit généralement sa caractéristique à l’ordre 1 et la valeur de


l’IP3, ce qui suffit pour tracer la caract. à l’ordre 3 (dont on sait que la pente vaut 3 en échelle
log… ) et pour déduire la puissance des produits d’intermodulation d’ordre 3.
155
 Non linéarités Amplification

Conclusion concernant l’IP3 :

2
 3C R 
G3 = G1 – 2*IP3 où G3  10 log 3 0   3IP3
 2 1000 
sachant que Vs t   C1Ve t   C2Ve2 t   C3Ve3 t 

Un IP3 élevé correspond donc à un G3 faible, c.a.d. à un C3 faible.

Ainsi, plus l’IP3 est élevé plus l’ampli est linéaire.

156
 Propagation dans l’atmosphère Notion de bande passante

Chaîne d’émission radio


Spectre
fFI fOL fRF = fOL + fFI
Données
fFI fRF
Mod
f
Bande passante

157

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