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Revue Internationale des Sociétés Secrétes LE ROTARY-CLUB ET LA MACONNERIE Numéro 28 Editions Delacroix © fyb or AVERTISSEMENT La Revue Internationale des Sociétés Secrétes, créée par Mer Jouin, et plus communément désignée comme la R.LS.S. par les spécialistes, a été publiée tout au long des années 1912-1939, avec une absence de parution entre 1915 et 1919, du fait de la Premiére Guerre mondiale. ‘ . . Lk .Précisonis que le contexte de l'époque ott la R.I.S.S. a été publiée | . n'est_pas celui dy “politiquement correct" d'aujourd'hui. lJ faut donc, que le lecteur’*en ‘tienne compte. Cette période de Thistoire était particuli¢rement caractérisée par des débats passionnels, a ‘la fois politiques, religieux ou autres. Chacun se rappellera, en effet, que cette premiére moitié du‘siécle dernier est celle des anarchistes, du nazisme, des ligues, des communistes, etc., une époque ol) des extrémes se sont confrontés et exprimés. Malegré cette constdératton, nous livrons ces textes dans leur intégralité, sans en avoir modifié la forme. En effet, sur le plan documentaire, et au regard de la liberté d'information, il nous est apparu intéressant de rééditer cette ceuvre qui contient des détails pouvant aider a mieux comprendre les enjeux géopolitiques, religieux et économiques d'aujourd'hui et de demain. Par exemple, a fa suite du décés du pape Léon XIH, en 1903, un Conclave fut convoqué et le cardinal Rampolla allait étre élu. Mais, a la stupéfaction générale, le cardinal métropolitain de Cracovie demanda l'abandon de la procédure. S'exprimant au nom de Sa Majesté impériale Frangois-Joseph d'Autriche-Hongrie, le Primat de Pologne mettait un veto a l'élection du cardinal Rampolla. Aucune raison n’‘était alors donnée. Finalement Mgr Sarto fut élu au lieu et place du cardinal Rampoila. Devenu saint Pie X, il ménera une guerre ouverte contre les Modernistes et la Maconnerie, la "Synagogue de Satan", selon Mer Meurin. Des années plus tard, il fut révélé qu'un certain Mgr Jouin, fondateur de la céleébre REVUE INTERNATIONALE DES SOCIETES SECRETES avait apporté l'irréfutable évidence que le cardinal Rampolla n'était pas seulement membre d'une Loge maconnique, mais Grand Maitre d'une secte particuli¢grement secréte, ['Ordo Templi Orientalis. Ne trouvant aucun moyen de faire éclater la vérité au sein de la curie romaine, Mgr Jouin avait alors directement contacté la Cour d'Autriche. Mis au courant, l'Empereur d'Autriche intervint comme on l'a vu. En effet, tl disposait d'un droit de veto au Conclave en vertu d'une clause d'un traité entre Vienne et le Vatican. Les ennemis de I'Eglise étaient pourtant assurés d'assister a la réalisation de leur plan infernal. Voici, par exemple, ce que disait le démon Asmodée a Ja prétresse luciférienne Diana Vaughan (documents publiés plusieurs années avant la mort de Léon XIH !): "Ceci se passera dans l'année méme of mourra le pape actuel. Son successeur sera plus zélé qu'habile; nous nous réjouirons de ses excés de zéle, car il en naitra de grands maux pour I'Eglise... Ecris, écris cela a ton correspondant... (...) Je puis te dire (poursuit le démon Asmodée) qu'avec le changement de pape coincidera la cessation de la souveraineté de Simon (Pierre) dont tu t'affliges.” (D. Vaughan : "Symboles du Palladisme", Ed. Delacroix, p. 50) Sans cette intervention providentielle Dieu sait ot en serait la crise religieuse, politique, sociale, économique et géopolitique actuelle ? En tout cas, les hauts membres de la Synagogue de Satan couvaient le secret désir de se venger de !'Autriche. Cela nous conduit a la Premiére Guerre mondiate dont chacun connait l'’événement déclencheur : a savoir le crime de Sarajevo. "M. Bainville écrit : "Le crime de Sarajevo était du domaine de limprévisible." Or le 15 septembre 1912, la Revue Internationale des Sociétés Secrétes contenait les lignes suivantes (p. 788) : "Peut-étre s'expliquera-t-on un jour le propos tenu par un haut magon, en Suisse, a l'égard de l'Archiduc héritier : IL EST BIEN. C'EST DOMMAGE QU'IL SOIT CONDAMNE. IL MOURRA SUR LES MARCHES DU TRONE." L'imprévisible d'aprés M. Bainville, dans son article du 3 Juin 1931, était prévu et annoncé deux ans d'avance..." (Revue Internationale des Sociétés Secrétes 1931, p. 690.) Jusqu'a ce jour, la REVUE INTERNATIONALE DES SOCTETES SECRETES -"oeuvre de formation” quasiment introuvable dans son intégralité- n'avait jamais fait l'objet d'une réédition complete. Nous proposons plus de 10.000 pages regroupées thématiquement de cette "Revue" qualifiée a I'poque d'organe le plus important dressé dans le monde entier contre les Sociétés Secrétes. Aucune autre, parmi les publications dirigées contre la Secte, n'a eu un tel développement et ne contient autant de renseignements de toute nature." Cette courte présentation aura permis, du moins nous l'espérons, de montrer au lecteur l'intérét des travaux de Mgr Jouin, un grand serviteur de l'Eglise. En témoignent les deux documents ci-dessous : Approbation du Saint Siége. Les plus hauts témoignages de satisfaction n'ont jamais manqué 4 cette oeuvre d'études et de défense des intéréts les plus sacrés du catholicisme. he I| faut mettre tout d'abord a part les marques d'approbation et de bienveillance du Siége Apostolique. Voict quelques lignes du bref "Praestantes animi laudes" donnée sous le sceau du Pécheur le 23 mars 1918, 4 Monsieur le curé de saint Augustin, fondateur de la Revue : Benoit XV, Pape. Cher Fils, salut et bénédiction apostolique. Les éminentes qualités que vous avez manifestées avec éclat au cours de votre longue carriére sacerdotale et qui vous ont valu avec la trés haute considérations de Notre Véneérable Frére Janvier Granito di Belmonte, Cardinal de ta Sainte Eglise Romaine, Evéque d'Albano, les suffrages du Cardinal Archevéque de Paris, nous décident sans peine 4 vous honorer d'une illustre dignité. Nous savons. en effet, que vous vous acquittez de votre ministére sacré d'une maniére exemplaire, que vous avez la plus vive sollicitude du salut éternel des fidéles et que vous avez affirmé avec constance et avec courage les droits de I'Eglise catholique - non sans péril pour votre vie - contre les sectes ennemies de la religion. enfin que vous n'épargnez rien, ni labeurs, ni dépenses, pour répandre dans le public vos ouvrage sur ces matiéres..," Voici maintenant Ia Lettre que Son Emin. le Cardinal Gasparri adressait du Vatican a Mer Jouin, le 20 juin 1919, sur l'esprit méme de son oeuvre. "Secreteria di Stato di Sua Santita Monseigneur, le Souverain Pontife a daigné agréer avec une bienveillance toute paternelle 'hommage de votre nouvelle étude sur la guerre maconnique. C'est avec raison que dans ce travail vous avez pris soin de mettre en !umiére, par des documents et des raisonnements irréfutables, la doctrine inepte et essentiellement anti catholique de la Franc-Maconnerie, doctrine issue du déisme, né tui-méme de la Réforme, doctrine aboutissant fatalement, comme on le voit aujourd'hui, a la négation méme de Dieu, a l'athéisme social, au "laicisme", forme actuelle de cette impiété qui, au plus grand détriment des peuples, prétend bannir des sociétés toute trace de religion et toute intervention de l'Eglise. Vous avez eu soin tout particuliérement de faire ressortir, en dépit des mensonges qui trompent parfois les catholiques eux-mémes, l'identité de la Franc-Magonnerie avec elle méme. partout et toujours, comme !a continuité du plan des sectes, dont le dessein est bien la ruine de I'Eglise catholique. Sa Sainteté se plait donc a vous féliciter et & vous encourager dans vos travaux, dont l'influence peut étre si féconde pour mettre en garde les fidéles et les aider a futter efficacement contre ce qui tend a détruire l'ordre social. aussi bien que la religion, Comme gage des faveurs célestes, et en témoignage de sa paternelle bienveillance, le Saint Pére vous accorde de coeur la Bénédiction Apostolique. En vous remerciant de l'exemplaire que vous m'avez gracieusement offert. et avec mes félicitations personnelles, veuillez, Monseigneur, recevoir l'expression de mon entier dévouement en N. S. P. Card. GASPARRI (Page intérteure de chaque numéro de Ja RISS) TABLE DES MATIERES PP. 5 Le Rotary Club et la Magonnerie 56 Id.Qp.) 979-980 (1928) 7-8 Condamnation des Rotary Clubs (2 p.) 298-299 (1929) 9-10 Condamnation du Rotary Club (2 p.) 736-737 (1929) 11-12 Le Rotary Club et Ja Macgonnerie (2 p.) 1171-1172 (1929) 13-18 Le Rotary (6 p.) 1187-1192 = (1931) 19-27 Les Rotary-Clubs et la Magonnerie (9 p.) 167-175 (1933) 28-30 A propos du Rotary-Club (3 p.) 354-356 (1933) 31-36 Rotary Clubs (6 p.) 418-423 (1933) 37-40 Les Rotarys Clubs : Une Réponse ? (4 p.) 98-101 (1934) 41-43 Un Procés de la RISS (3 p.) 201-203 (1936) 44-47 Rotary-Club et Franc-Maconnerie (4 p.) 243-246 (1935) 48-55 Suite (8 p.) 284-291 (1935) 56-68 Suite (13 p.) 303-315 (1935) 69-75 Suite (7 p.) 343-349 (1935) 76-77 Suite (2 p.) 389-390 (1935) 78 Soroptimisme (1 p.) 391 (1935) 79-83 Rotary-Club Soroptimisme-Club et Franc-Magonnerie (5 p.) 504-508 (1935) 84-87 Un Procés de la RIDD ou les petites vengeances du Rotary Club (4 p.) 280-283 (1938) CHRONIOQUE Le Rotary club et la Maconnerie La Civilla catlolica du 16 juin 1928 a donné un excellent ar- licle sur Vorgatiisation internationale du Rotary Club. Non pas que celle élude verse beaucoup de dectunenls now. veitux, au. dossier, Les renscignements parliculicrs, concernant Milalie, sont, en effet, abondants, sinon complets ; mais, sur lout le reste, Jes piéces reeucillies par J'excelleate revue Romania (x, via Gimavosa, Reme-34) préseptent un tableau aulrement €lendu de Vaclivité mondiale de Vassociation et certains éléments (appreciation plus importants. On souhailerait meme que Je Jien de Sail qui unit aux Loges les GJubs rolaviens et gt? annonenit le titre de Particle, y {tl phig netlement établi, Conlentons-nous cependant de ce que nous offre, pour une fois, la Civilla : de sa part c'est déja beau. in effet, Ja Wiener Fretmeanrer Zetliung de Vienne (décembre y927), devant les premiéres héstlations du fascisme eu face des infillrations magoennico-rolariennes au-deli des Alpes, s’élait empressée de jurer ses grands Dicux que Je Rotary ne devait & aucun prix passer pour une Loge masquée, ct M. Mussolini, moins naif pourtant que le P. Gritber, Ven avail Wop ern. Mais d’imprudentes déclarations ont démenti depuis ce faux serment : et la Civilia les commente 4 soubatl : Notre plan, aurait proclamé Vavocat Harris d’aprés Razon y fé du 25 seplumbre-1o octobre 1927, eeclul presque endierc- ment towt Credo, pour glorifier Vactton.., Et Herman Dons, dans Pindépendance helge dug juin 1927 : La morale rotarienne mia ni nationalilé ni religion ef wap- parlient d& aucun porli ; elle est clonnemment et sloiqauement neulre au sens le plug terge et le plus hautement hienfarsand da mot, Enfin, Vavocal Ranellelti, dang son livre Il Rolary, p. 74 : Le Rolary jouil Cane compléte et absolue antonomice, com- mic proyranune, pensée cl @clion, en dehors et au-dessus de nimporte quel lien, de n'importe quelle prévention ow préjugé de caraclére religieux, polifique ow autre, Et de celle autono- mie, nous sumnies el resterons les gardiens jalour. « Nous ovyous par fa, conclat Ja Civilta, que la philosophie rolaricnne mek toutes les religions, y compris le catholicisme, alt méane niveau ef les cansidére du méme oeil. Le rofarién, quelgue foi quit professe, doit, comme rotarien, adopter un code de morale qiti fait abstraction des prescriptions de toutes les religions positives et se place at-dessus d’elles. » Or, voila précisément te vier fondamental de toute Ja Ma- conneric, néme anglo-saxanne ou pré-réyolutionnaire : elle vise A ubolir, au moins de fail, la branscendance catholique. Aussi VOsservelore romano du 15 février 1g28 mettait-il cn garde contre Pétrange fralernilé égalifaire qui régne, princi- palemenk on Amérique, duns la plupart des réuniong du Ro- tary Club, of Von voil jusqwa’ des praires catholiques, fana- liqutes du rolarysnie, comne aiHeurs dua scontisme ou du co- lomnbisme, se tuloyer, s’appeler par de nouveaux noms conve- nas el échanger de nouveaux sermenls qui se superposent dats Jour esprit aux promesses du baptéme et i lens engagements sacerdolaux : Légerelé de paroles et daction, caractérislique de ces assem- ides | Aussi est-il nadured que souvent les prélres qui y parli- cipent en sorlent compromis du faii méme qu’ils ont di faire Lon visage & de fdcheux propos... Nous ne comprenons pas comment des prélres catholiques ont pu. par conséquent don- ner leur nom @& de pareilles sociétés. Nous ne creyons pas, en laud cas que ies y ait aulorisés Vaudorité ecclésiastique. Fort bien | Comme Ja Civilta cedtlolica annonce d’uilleurs une suite ct proinel des piéces juslificalives, aticndons, pour conclure a nolve leur, son prochain article. Condamnation des Rotary Clubs ha Saerée Congrégation Consistorinle vient dinterdire aux ceclésiisliques de faire partic des Rotary Clubs ; e’est un pointy on se le rappelle, suv lequel fa RES S. avait insisté, Voici le déerel récemment rendu : Plusieurs évéques, pour le religieux accomplissement de leur office pastoral, ont demandé & ectle Sacrée Congrégation Con- sistorigle : — Les Ordinatres peuvert-ils permetire & leurs eleres de Sinserire dans les associations, récemment fondées, qui Sinfitulent Rotary Ghubs, oa méme dassister @ leurs réa- riang ? 7 Celle Sacrée Congrégation Consistortale, ayant mitrement pesé Vaffatre, a décidé de répondre : — Non, il ne convient pas de le faire (Non expedire). Donné & Rame, au Palais de la Sacrée Congrégation Gonsis- lortale, le 4 féorier 1929. C. Cardinal Penost, secrétaire, Fr. Raphacl C., archevéque de Thessalonique, ssesseur. Un article autorisé de |’Osservatore romano a développé de- ' puis, Jes raisons de la Sacrée Gongrégation, et Ja Crota nous . donne un sayoureux résumé de cef article : Daprés Vorgane du Vatican, la méfiance de VEglise catho- lique dott s’erercer contre le mounement rolarien. qui a des arigines magonnigues. _ L’Osservatore romano ajoule que le monvement rolarien fait preuve souvent d'une attitude hostile aws-d-vis de UE glise catholique ef que le code moral propos & ses adeples est pres- que enous points semblable & celui des francs-macons, Ce gui n’est pas moins le cas des Seouts, mais des Volon- taires de la Paix, etc... De son cété, Varchevéque de Taléde, primat d' Espagne, dac- cord avec les autres nétropolitains, vient de publier une décla- ration, daprés laquelle les Rotary Glubs, Ies Lyceum Clubs inlernalionaux, les Ligues de Bonlé, cle. appartionnent a la catégorie des organisations dans lesqueles Je Droil Ganon im- terdit aux catholiques d’entrer. Dans le dernier numéro de la Sempine religieuse de Parts, une nouvelle note du Gonseil de vigilance ranpelle avec force interdiction faite aux catholiques, ecclésiastiqnes et luiqnes, de prendre part aux conférences contradictoires organisces no- lament par Je Glub du Faubourg, Ja Matertique, ete. Lorsque, presque sels dans ja presse catholique, ou Tes premiers, nous nouns permeltons d’élever la voix confre ces entreprises suspectes, 1] ne manque pas de confréres pour Je- ver les épaules el nous trailer d’énergrmeéncs. Cependant, il fant bien que ccs mesures répondent aux manifestes exigen- ‘ces de la prudence catholique, ¢’est done nous qui ctions Tes sages ct nos détracteurs les aveugles ou les traitres. fls en verront bien d'autres | he are Condamnation du Rotary Club 4 La Semine religicuse de Bordeanx a publid te a1 juin’. Tox Un communiqué de Varchevéché, concernant te Rota-— ry-Glub. Mesure @autant plus opportune que cette institu lion affecte, dans un grand nombre de dioceses, les dehors . Jes. plus innocents. Le recrulement s'y fail parmi les catholi-- ques on du moins parmi fcs notabilités les moins suspectes de: seciarisme, Les réunions se ticonent slriclement sur Je ter-* rain professionnel. Le Rotary ne publie guére & |’adresse de ces mificux hennétes, que des Bulletins ott Ia phraséologie ta ; plus « yerlucuse » Je dispute & I'excellence des intentions. - Aussi de fort brayes geus oublient-ils de tout coxur ct les ori- gines suspecics du mouvement, et existence d’un centre - commun qui échappe pour eux & tout contréle, et Uhabiluelle fagon de procéder de toutes les Sectes, qui de tous temps ont” employé ces moyens neulees de pénétration dans les milieux | encore fermés a leur inflnence. . La mise au point antorisée de l’archevéché de Bordeaux ré- sume cxcellomment Pélat de Ja question. Nul doute qu'elle : ne serve, dans toute la France, A ouvrir les yeux sur le péril . d'une pénélration sournoise des wots dordre et des procédés de Ja Magonneric lransatlantique dans la société francaise Le calendrier de la Foire de Bordeaur ayant publié Vinfor- muudion suivante : « Les vf et ah juin, Congres du Rotary- Club », quelques catholiques nous ont posé les deux questions — quien va lire : Est-il permis aaxz prélres de faire parlic du folary-Club ? list-il permis aur sunples fidéles de faire parlic de celle mé- me Associaton. . Réponse a la premiére question. . S. i. le Cardinal-Archevéque de Toléde, au nom et avec Vautorisalion expresse des Révérendissimes Meétropolilains, in- lerprétes de la pensée unaninre de lout UEpiseopat espagnol, a publid, le 29 janvier 929, sur le Rotary-Club, un grave averlissement pastoral qui se terminait ainsi : « Que les fi- _déles se gardent er conséquence de donner leur nom a des Association de ce genre ». Bila conelasion de Véminent Car. dinal de Toléde élait précddée de considérants conime ceua-ct + « Le Rolary-Club fail profession d'un latcisme absolu, d'une indifférence veligieuse universelle ct it prétend moraliser les individus ef les sociélés en faisant abstraction de notre sainte _Mére, Viglise catholique, » Sous un aspect commercial, philanthropique, internatio- nal, nentre, mais toujours laique, il dégutse sa vraic pense qui cst la négation de la vraie morale et de lm vraie religion, pour leur substiluer une morale et une religion qui ne sont pas celles de Jésus-Christ ». Nous adhérons sans réserve & ce grave avertissement de l'Episcopat espagnol. el nous recommanduns a lous les catho- liques de notre chére Gironde de le prendre pour régle de conduite afin de sauvegarder ce quils ont de plus cher : leu- foi, Icwr veriu, et leurs espérances immortelles, Le devoir que nous leur rappelons leur coitera pent-élre des sacrifices, mus ils les feront voloniiers, pour pew qwils médilent celle maci- me évangélique tambée d une bouche divine et tant de fois confirmée par Vhistoire : « Cherchez premierement le régne de Dieu el sa justice, et bout le reste, c’est-d-dire la prospérité lemparelle, vous sera donndé a& titre de surcrotl », Bordeaux, le 15 fuin 1q29, en la féle de suinte Germaine, la douce bergére de Pibrac, Le Rotary Club et la Maconnerie IL est curieux d’observer les diverses tergiversations de la Maconnerie 4 l’égard du Rotary Club. Faut-il Pavouer comme deutéro-Maconnerie ouverte ou feindre de le répudier comme crypto-Maconnerie secrete? La question avait été posée, comme sujet d’études aux Loges suisses au cours de j’an passé. Jue rapporteur au Convent de Bale, cette année, résumant ces travaux, conclut en ces termes mesurés et par ce clair mot d’ordre: En ce qui concerne le Rotary Glub, certains Franes-Magons font partie de cette socicté. Je ne crois pas qu'elle ait jamats manifesté la moindre hostilité contre les Mac... Je sais qua Neuchétel certains catholiques trés pratiquants qui en font par- tie, demandérent si le Rotary avait des relations avec la Fy, M-. et cn était une ramification. IL leur fut répondu qwil nen était rien: Mais ils allérent alors plus loin et essayérent, nva-t-on dit, de faire admettre tune inconrpatibilité entre la qualité de 0. Ms. et celle de Rotaricu. Mais ils échoueérent, car trois de nos Lréres, qui Jont partic du Rotary Club de Neuchétel, auraient déntissionné st cette proposition avatt pu étre adinise ou mémure soumtse ad ceux qui avaient la compé- tence définitive de la prendre. —- Gomme, dans chaque groupe du Retary Club, il n’est accepté qu'un seul membre par pro- fession ct par catégorie de commerce, le Rotary Glub n’¢, nulle- ment Funiversalité de la Fo. M... Mais dans tous les cas, il importeratt, me semble-t-il, de suivre ce grouvement, d’admet- tre, contrairement @ ce que propose « Espérance et cordialité » que des F*, M.. continent @ faire partie de ce Club, ce qui nous permettra, 4 loccasioti, de nous ¥ défendre et dans tous les cas d’empécher que cette force ne soit détournée cl accapa- rée par nos adversaires. {Alpina du 30 juin). Vassemblée des délégués des Luges suisses 4 Bale, d’aprés les travaux des Ateliers. Il s’agissait de délimiter quels devaient étre les rapports A établir ou & maintenir entre la Magonnerie réguliare et les groupements d’apparence macgonnique. Natu- rellement plusieurs avis se sont fait jour; mais voici celui qui a prévalu. La question est réservée quant 4 Ja Co-Maconneric du Droit humain et AP Union compagnonnique, afin de ne pas géner les négociations en cours de l’Alpina et de [A.M.LI. Avec les Odd Fellows et ’ Union, sorte de succédané magon- nique suisse dont nous avons déjA entreftenu nos lecteurs, pas dalliance officielle: un accord tout au plus sur certains points pour un effort commun 4 {’extérieur. Quant au Rotary Club, la réponse, plus nuancée, vaut la peine d’étre reproduite un jour im extenso. Ce sera l’affaire d’une de nos chroniques. * Notre ami et collaborateur, L. de Poncins, a donné, comme nous l’avons déja dit, un excellent article au Mercure de l‘ranee sur J attentat de Sarajevo et la Magonnerie, qui a provoqué, de difiérents cétés des ripostes discutables, mais in- téressantes, notamment de la part de M. Albert Mousset. L’ Acacia n’a pas manqué d’intervenir par le truchement du F >. Tomitch qui n’apporte rien de particuliérement pertinent ; ct Alpina, organe des Loges sutsses, renchérit 4 son tour sur PAcacia. D’aprés P Aipina, l'article de M. de Poncins ne serait qu’une ressucée des inepties de Ludendorff, « mélangée a des extraits de la jésuitique Revue Internationale des Sociétés Se- crétes de Mgr Jouin. » — Jésuitique est dur, et que va dire le P. Gruber ? LE ROTARY . (De la Revite des Lectures de M. V'abbé BeTHLeem, 15 sep- tembre 1931, p. 1027): . a DO Simple chronique du mourenent rolarien, la revue « Le Rolary » ésf, par clle-inéme, sans importance. Mais elle est lorgane d'une association internationale active, le Rotary, qui se proclatie. neutraliste ct s'est attire déja les condamnations dune partie de P épiscopat catholique, et les avertissements de Rome. Aes catholiques doivent sc tenir en garde. Le Rotary, organe officiel des Rotary-clubs de France, revue mensuelle (éditeur F.-H. Turot, 23, avenue de Messine, Pa- ris-8°, paraissant le 20 de chaque mois depuis janvier 1929), se consacre 4 peu prés exclusivement a4 la chronique du mouve- meant rotarien, en France et a l’étranger. Les idées qui sont répandues par cette publication, tant dans son bref article Jiminaire que par les discours et échanges de vues qui y sont occasionnellement rapportés, n’offrent guére d’autre intérét que de refléter la pensée authentique des mem- bres du Rotary, d’en étre l’expression officielle. Juger cette revue, c’est donc avant tout juger le Rotary lui. méme et le mouvement issu de lui, 1° ORIGINE, NATURE ET DEVELOPPEMENTS DU « ROTARY » En 1905, a.Chicago, un avocat, Paul-P, Harris, réunissait 3 sa table des convives choisi parmi ses relations d’affaires. Ils décidérent de s’inviter A tour de réle et réguliérement; ce fut - le premier club, et cette « rotation » lui fournit son nom et con embléme: ta roue dentée. Le second club, celui de San Francisco, ne vit le jour qu’en 1908. C’est en 1910, que Je Rotary se constitua en association inter- nationale avec un capital 4 fonds perdu. Harris était tranc-ma-_ con, ainsi que Jes premiers membres de son club. Actuellement, le Rotary compte plus de 2.000 clubs aux Etats-Unis, plus de 250 en Grande-Bretagne, une cenfaine au Canada, une trentaine en France. Il en posséde dans 42 nations. Recruté exclusivement dans le monde du commerce et de |’in- dustrie, il présente Ja singularité de n’accepter, dans chacun de ses groupements Jocaux, gu’un seul représentant de chaque profession ou spécialité, Le but de ces clubs est de créer, entre gens d’ affaires, des re- lations parfaitement sires et la réciprocité des bons services. Des « amicales », tel serait leur vrat nom francais, des cercles d’ hommes d’affaires, tenant leurs réunions autour d'une table bien servic. « Rendre service » est l’une des maximes du rota- tien, corroborée par cette autre, moins désintéressée: -« Plus on rend service, plus on a profit ». If y a donc, dans fe Rotary, une initiative d’ordre social et ctucatit que personne ne méconnait, Reste 4 savoir quel en est ‘esprit, 2° A_L'EGARD DE LA RELIGION ET DE LA MORALE, LE.« ROTARY » GARDE UNE NEUTRALITE SUSPECTE. « Notre plan, aurait déclaré Harris, exclut presque entiére- ment les Credo, gloriiie |'action, ouvre la porte aux protestants, aux catholiques, aux juifs, aux chrétiens, aux bouddhistes. I.c grand but que nous nous sommes fixé et que nous voulons ardemment atteindre est de stimuler et de promouvoir 1’en- tente, la bonne volonté et la paix universelle », (Cité par Razon y¥ fe des 25 septembre-10 octobre 1927, p. 5). Le code de morale des rotariens se trouve dans leurs statuts. On lit dans ceux-ci que le Rotary veut « sauver la société en’ propageant des principes de moralité ». Ces principes de moru- lité, contenus dans le Rotary Code of Ethic, font abstraction de toutes religions positives. C’est 1a morale neutre et purement. Jnique, telle que nous la préne la franc-maconnerie. 3° AUSSI, LES EVEQUES, ET MEME LE Saint-Siitcn, METTENT-ILS LES CATHOLIQUES EN GARDE. Tout cela étant, Vopinion catholique a commencé & s’émou-. voir, du moins en Europe. La revue espagnole, Razonm y je, en octobre 1927, La Civilita cattolica, en juin 1928 (p. 481) et juil- let 1928 (p. 97), ont exprimé la crainte que le Rotary ne soit un organisme camouflé des Loges. Les raisons données de cette inquiétude se raménent A trois chefs: origines et sympathies maconniques, interventions sus- pectes, revendication de théses morales par un groupe neutra- ‘liste. Les premiers rotariens, nous l’avons dit, étaient franc- magons. La maconnerie a témoigné voir le Rotary d’un veil sympathique. Il existe des clubs ot les macons dominent. Mais il faut ajouter que, depuis, nombre de catholiques s’étatent agrégés au Rotary, et, en Amérique, de nombreux prétres ct méme des prélats, évéques et archevéques. Le président du Rotary international en 1929, M. Sutton, est un catholique, De méme est catholique le docteur Cuno, ex-chancelier allemand, gouverneur des clubs rotariens d’Allemagne, Ainsi s’explique que l’organisation générale des catholiques américains, le N. OC. W. C. (New Council Welfare Catholic) n’ait pas caché sa sympathie pour le Rotary (dans la revue ca-. tholique America du 20 octobre 1928). De tout ce qui précéde, ij résulte que la question du Rotary est des plus complexes. Cependant, elle est en voie de s’éclair- cir, | , En effet, s’il ést possible qu’en Amérique, ce genre d’associa- tidn’ ne soit pas suspect AUX catholiques, — reste a savoir si Vavenir leur donnera raison, — il n’en va pas de mémé dans la vieille Europe, ou i neutralité n est généralement qu "hostilité déguisée. C’est pourquoi I autorité religieuse a di intervenir. A ia suite des articles cités de la Civilta cattolica, se sont déclenchées de vives polémiques, le Rotary se défendant de prendre parti con- tre |’glise, dans J’organe du rotarisme italien, Z/ Rotary, L’Os-- servatore romano du 23 février 1929 a reproduit tous les détails de la controverse. En méme temps, l’Eglise prenait officiellement des mesures de prévoyance. Le 4 février 1929, la Sacrée Congrégation con- sistoriale déconseillait offictellement aux prétres de s‘afflier au - Rotary et d’assister aux réunions rotariennes. Now expedit, dit - je texte. (Dans Acta Apostolic Sedis, tome Xxi, 1929, p, 42). M. Sutton, président de |’« International Rotary », se rendit a Rome pour tacher de faire revenir le Saint Siege sur cette décision. Le bruit ayant couru que M. Sutton avait partielle-— ment réussi dans sa tentative, l’Osservatore romano-du 20 avril 1929 déclara que le jugement du Vatican ne pouvait se modifier: gue si le Rotary donnait des gages sérieux pour |’avenir. | L’épiscopat espagnol, avec l’archevéque de Toléde en téte, meitait, le 23 janvier 1929, les catholiques en garde contre cette . association, « Le Rotary-club était-il dit dans la Lettre pastorale du car- dinal Segura, archevéque de Toléde, interpréte de tout I’épis- copat du pays, fait profession d’un laicisme absolu, d’une indif- férence religieuse universelle.., Sous un aspect commercial, philanthropigue, international, neutre, mais toujours laique, il déguise'sa vraie pensée, qui est la négation de la vraie mo- rale et de Ja vraie religion, pour leur substituer uje morale et une religion qui ne sont pas celles de Jésus- Christ. Que les fidé-° Jes, en conséquence, ‘se gardent de donner leur. nom 4 des asso- ciations de ce genre. » - - S. Em. Je cardinal ‘Andrieu, archevéque de Bordeaux, par un communiqué dua 15 juin 1929, adhéra sans réserves 4 cet aver- tissement et La Croix reproduisit ces documents dans s son nu- méro du 27 juin 1929, A leur tour, le 12 juillet 1930, par une déclaration collective et pour les mémes raisons, les évéques hollandais mettaient le Rotary « au nombre des associations 4 l’écart desquelles doi- vent se tenir Jes catholiques », (Dans les Documents de la vie intellectuelle de septembre 1930, p, 212). yg Fn Italie, c’est a la fois au fascisme et aux catholiques que le Rotary est suspect. Ils l’incriminent de relations avec les Loges. It s’en est défendu solennellement au cours de sa cinquiéme assemblée nationale de mai 1929. Mais on ne peut faire grand fond sur ces protestations. On en trouverait tant qu’on voudrait d’analogues dans l’histoire de Ja franc-maconnerie. La « Jégéreté de paroles et d'action, caractéristique des grou- pements de ce genre », dont parlait ’Osservatore romano du 15 février 1928, se manifestait bienté6t au Rotary-club de Ge- néve, ot, aprés une cérémouie semi-liturgique protestante, Ja majorité a refusé de voter une motion de protestation contre la persécution soviétique. (La Croix, du 15 aodt 1930). Les rotariens catholiques ont déclaré se soumettre aux con- damnations, mais ils espérent encore obtenir de Rome un adoucissement 3 a ces mesures. Ils ont fait appel, pour cela, A Pentremise du docteur Cuno, l’ancien chancelier, pour faire des démarches prés du cardinal Pacelli, ancien nonce 4 Berlin. Mais ils auraient tort de nourrir des illusions, L’enseigne- ment des papes sur les sociétés neutres est trop clair et trop forme] pour qu’on puisse s’attendre a un changement d’atti- tude vis-a-vis d’une association qui affiche aussi nettement si neutralité, : Se On ne saurait done trop admirer la prudence des papes, comme Léon XIII, Pie X, Benoit XV et Pie XI, qui, a tant de reprises, ont dénoncé les sociétés neutres. « Ii faut tenir, d’une maniére générale, ces associations pour suspectes et les éviter, parce qu’elles peuvent trop facilement étre dominées et diti. gées par la franc-maconnerie ». Ainsi parlait Léon XIII dans sa Lettre au peuple italien. (Actes de Léon XII, édition de | Ja Bonne presse, t, HI, p. 168). Et si Benoit XV a ‘condamné PY.M. CA. {« Young Men’s christian association », association chrétienne (protestante) de jeunes gens), c’est parce que celle-ci se place « au-dessus de toute Eglise et en dehors de toute confession religieuse », (Let- tre du Saint-Office du 5 novembre 1920; dans La Dociumenta-. tion catholique, t: IL, jarivier 192], pp. 4-5). : N’est-ce pas la exactément le cas du Rotary ? Voila | pour- quoi I’affiliation 4 ses clubs se voit aujourd’hui interdite aux catholiques par de nombreux évéques de divers pays. Jean de LARDELEC, ee a SS les Rotary-Clubs et ta iaconnerie . Entre la Magonneric ct les Rotary-Clubs, Jes fiens sont nombreux et puissaitts. Pour les metire & jour, nous rappellerons suecessivemmertd. — L’origine macgonnique des Rotary-Clubs ; — Lorganisation inlernaliouale des Rotary-Glubs ; —- Les buts et les teudances magonniques des olary-Clubs ; — Les condamunations encourues par fes Rotary-Glubs. L’ORIGINE MACONNIQUE DES ROTARY-CLUBS Le mouvement des Rotary-Glubs esl, en Europe, une impor- - lation des Elats-Unis. - C’est, en 1905, a Chicago, qu'un avocat Paul-P. HAIUIS, -réunit & sa table trois convives : un marchand de charbon, “wn professionnel des mines et un marchand tailleur. * .Ges quatre hommes décidérent de continuer leurs reunions “en s'‘invitant réguliérement et a tour de role. “ Cette « rotation » fournit au premier club ainsi formeé son “nom ef son embléme :; la roue dentéc. ' . HARRIS était franc-magon ainsi que les premiers membres de son club. . - De méme que les quatre premiers membres du club exer- “caient des professions différeules, de méme aujourd’ hu, Je Rotary-Club présente cette particularilé que, recrulé dans Le ~ monde du commerce, de Vindustrie cl des professions libéra- les, iL n’accepte, dans chacun de ses groupements locaux, “qu'un seul représentant pour chaque profession ou spécialilé. Le second Glub vit le jour 4 San Franscisco en 1908. Puis, de nouveaux clubs se formérent sur la cdle du Paci- . fique et de Ja, le mouvement s’élendit & Vest, au sad, ensuite au nord et finalement dans d’autres pays. (1). ' De nos jours, Je Rotary-Club international groupe dans le monde entier 150.000 membres. « Le Rotary », organe officiel des Rolary-Clubs de France, (lf Voir Dictionnaire de Preuss, page 409 cl suivantes. duos son numéro fy du mois de janvier 1933, dresse un lableaa de la situation des Clubs francais. . Au mois de décembre 1932, I Association rolarienne comp- dail: 46 Glubs répartis sur le lerritomwe de la Franee continen- tule ef 4 en Afrique du Nord. (1) Les cinquanle clubs frangais réunissaicnt ©.637 membres inscrils. Les deux clabs les plus importants Glaient celui de Paris avec 214 membres el celui de Lyon avec 121 membres inscrits. Pour le vieux continent, la France, vient par ordre d'impor- tance, immédiatement aprés l’ Angleterre. (13° . district). Ces cinquante clubs frangais ont tenu dans le seul mois de décembre de Vannée 1932, 138 réunions, ORGANISATION INTERNATIONALE DES ROTARY-CLUBS C’est en 1gio, que le Rotary se constilua en association internationale avec un capital & fonds perdu. Les clubs sowut groupés en «a districts ». Acutellemenl, il existe des Rotary-Clubs dans 75 districts, c’esl-a-dire dans 75 Etats. Les clubs francais font partie du 49° District. La direction générale apparlient, au Bureau du Comité des Directeurs, qui si¢ge aux Etats-Unis, 4 Chicago. Lo seerétariat curopéen est assuré par le docteur POTTER, de Zurich, A la léte de chaque District se lrouve im gouverneur, élu chaque année. . Les Gouverneurs honoraires sont appelés : Past-Gonver- ROUPS. ° Le Gouverneur actuel du 49° districl (France) est depuis rgot2, M. Maurice DUPERREY, Past-Président du Rolary- Club de Paris, ef membre du Rotary international. Ghaque Glab doit étre officiellement reconnu par le Bureau du Rotary International qui Vinscrit sous un numéro et Ini aelroie une « Charle ». . Airisi, Ie Rotary-Club de Blois fut, en date du 91 novembre (Tj) Angers, Anrouldie, Antibes, Annonay Juan-les-Ping, Avighon, Bastia. Bayonue-LBiarrilz, Beauvais, Besancon, Beziers, Blois, Bordeaux, Brest, Cannes, Carcassonne, Cherbourg, Clermont-Ferrand, Cognac, Coéte-d'Eme- rande, Dijon, Grasse, Grenoble, |e Havre, Le Mans, Lille, Lyon, Marseille, Monipellier, Nancy, Nanles, Nice, Nimes, Paris, Perpignan, Poitiers, Reims, Rennes, Sainl-Brieuc, Saimt-Elicnne, Saint-Raphail, Séle, | strasbourg, Toulouse, Tours, Vichy, Alger, Casablanca, Djidgelli, Oran, 20 dernier, élu membre du Rotary International, sous le numé- 3.559. : Ainsi, trois chartes roteriennes furent remiscs, le 14 jan- vier 1933, aux clubs de Séle, Béziers el Montpellier. Chaque Club est divigé par un Président, un Seerétaire et “un Vrésoricr. Le Gouverneur cominunique chaque mois, avec les Prési- dents, au moyen dune « Lettre Mensuelfe » par laquelle il leur fait connaitve ses directives. Depnis cing années environ, chaque membre recoit « le - Rotary » revne mensuelle, éditée chez F.-H, TUROT, 23, “aventie de Messine, a Paris, VIII’. . La rédaction de cette revue, nous apprend Je Gouverneur -DUPERREY, « s’efforce de tenir en haleine Vespril et l'activi- lé rotarienne ». (1). ° Enfin, des conférenciers altachés au Distvich sont charges de porter Ja bonne parole aux chibs locaux. Les Rotary-Clubs francais parliciperont, en i934, 4 trois ‘gvandes manifestations officielles ° la « Convention » francaise, celle de district, tiendra ‘cos assises 4 Bayonne-Biarritz, Je 20 avril. ~ 2° Ja « Convention » régionale enfopénne, réunira 4 Lan- -ganne. au mois d’aott, les représcntants de tous les Rotariens “de Europe, de Afrique du Nord et de I’Asie. . 8° la « Convention » internationale grompera, Boston, les représentants de tons les Rolariens du monde. Comme on le voit, cette organisalion internationale est -fortement clarpentée. _ Elle porte une marque de fabrique : celle de sés fon- dateurs macons, celle de la Maconnerie américaine. — Wesuffit pour s'en convaincre, de procéder & quelques com- _ paraisons : Le « Past-Gouverneur » rappelle Je « Past-Master » du cin- quiéme degré du Rite magonnique ameéricait. ~ La « Gharte » rappelle celle que possédent Ia plupart des Loges en Amérique, loges qui sont aussi désiguées par des -Humeras. La « Convention » rappelle ie « Convent ». ‘Les statuts mémes du Rotary international désignent sés ‘membres sous le tom de « Fréres rotariens ». {1) Le Rolary, n° 48, Décembré 1932. page 4. al Tl est @ailleurs fort probable que lous les Préves rolaricens francais Wont pu lire Jes stalufs de PAssocialion 4 laquelle ils ont jnconsidérément adhéré, puisque ces statuts étaient jeusqu’A ce jour cédigés en anglais. Ge n’est qu’aa mois de décembre dernier que le Gouver- neur DUPERREY annonce dans la revue » La traduction, en francais, de aias slalals, est ch cours” yeh je comple pouvoir en adresser des excmplaires, a lous » Tes Présidents dans quelques semaines. » (1) “Signalons, en outre, que M. Raymond HAVEN de Kansas- City (qui étail et est pout tre encore Président du Rotary International) est Ini-nénie, Grand Junior conseiller de 1’Or- dre maconnigue de Molay ct Uéditeur du Magazine officiel de ce rite. — ES BUTS ET LES TENDANGES MACONNIQUES DU ROTARY-CLUB A premiire vue, aspect magonnique des stalls, volontai- rement rédigés dans Ja note humanilaire la plus vague, rap- pelle A s’y méprendre, les constitutions des loges d’autrefois. D’aprés ces statuts, le but de T’Association cst de créer’ entre gens d'affaires des relations parfaitement sires ct la réciprocit@ des bons services. _ « Rendre service » est Vune des maximes da Rotarien, cor- raborée par cetle autre, moins désinteressée : « Plus on rend service, phis'on a profit ». > Le Gouverneur DUPERREY, (lors du discours qu’il pro- nonca i Poecasion de la remise de Ja Ghavte au Rotary-Club de Reims, Jc 14 novembre 1932) s’est chargé d’ailleurs. de rappeler aux fréres assernhlés la devise rotarienne : « Ce Rroupement réunit des horames de bonne volonté, a appartenant & tontes les confessions, des commercants, des » industriels, des agriculleurs, des représentants de toutes » Tes professions Jibérales, des médecins, des savants et des » artistes, tous pénétrés de la valeur idéale de. notre devise « Servir nv. Cette devise n'est pas nouvelle, c'est une des devi- ses de la Maconnerie. Efe ost. journellement commentéc dans toutes les publi- cations maconniques anglaises ou ameéricaines. (VW Le Rolury, n° AS, Deeembre 1932, page 4. 22 — Tout dernitrement cncorc, la revue maconnique « The - . Freemason » du 41 décembre igdes, page 413, publiait un article destiné & vappeler aux Fo. Vimporlance du mol ~« Servir ». Cel article commencail par ees mots : " =. « La recommandation faite 4 Vinitié de donner A sa yic. le -» but de servir ne peut manquer de faire impression, mémie =» sur Jes natures les moins imaginatives. » ~; Ge n’est pas sculement dans sa devise que Ie mouvement ~rotarien s’apparente 4 Ja Maconneric. LO -. Comme la Maconuerie, le Rotary est une Association in- “ ternationale pacifiste. , = Témoin, par exemple, la motion présentée a Ja Session : secréte du Comité des Résolutions par Je Réy. Y. R, PERKINS, du Conseil des Bluffs (lowa) et par M. August WILLIGES, - de Sioux City, en Juin 1927, au Congrés des Rotary Clubs, “i Ostende, — réclamant l’appui du Rotary pour « Uannula- “tion et la destruction des groupes discordants 4 travers Ic “monde et Labolition des frontitres rcligicuscs, économiques On politiques » ». (4) . Témoin, aussi, ces paroles du Gouverneur DUPE ERREY : *. « Enfin, sur ie plan de la grande Communauté Humaine, an id servira (le Rotarien) le principe, & Vheure actuelle vital “» pour l'avenir de notre civilisation, il servira Ja couse de la “9 Paix par le concours qu’il apportera au rapprochement des =» peuples ». (@) . ~ “. Témoin, ericore, cet appel du Président dit Club de Lyon, “Ala réunion du 6 décembre 1982, en faveur « des Amitiés “Internationales, (a) - Comme Ja Maconnerie, le Rotary fait campagne en faveur =de la Société des Nations et de 1’ Espéranto.. . Gest le Président du Glub de Sate qui fait. signer a In rén- cnion du 7 décembre 1932, des bulletins d’adhésion 4 I Asso- lation Francaise pour la Société des Nations. (4) C'est le -Gonverneur DUPERREY, dans son message de -fin dannée, qui, aprés avoir parlé de. Vactivité des Districts sur Jo plan international « terrain ott le Rotary tient, A juste a uy ') New York Heratd civ 8 Jui 1927. . A Disconrs déjA cité du 14 Novembre 1992 a Reims. -- 13) Le Rotary, n° 49, Janvier 1932: page 22. (4) Le Rotary, n° 49, Janvier 1933, page 29. 23 titre, 4 fournir un effort intense ct de plus en plus fécond » (1) fail. appel en faveur de la diffusion de I’ Espéranto. Gest Ie Frére TRIOU, du Club de Cannes (au cours de Ja sémnce du Club du 20 décembre 1932} qui propose de sou- mettre un youu au Gouverneur, en vue, : « de rendre abliga- toire ['enscignemenl de I’ Espéranto, dans les écoles ». (2) C’est, d’autre part, Je Past-Président, Lucien LAINE qui consacre un long arlicle & JV’organisation collective des loisirs. (3) Voici quelques échantillons du pathos, combien macon- nique, de ce Rotarien « A cdté d'un travail organisé sclon un plan, et en vue du bien-Atre coHectif, se pasera la nécessilé paralléle d’une » organisation collective des loisirs. Et lon peut déja entre- » voir une image du monde future : chaque individu aura sa part — de plus en plus réduite — du travail commun. Plus d’oisifs ni de semi-esclaves ; plus « d'’hommes de » peine » et « d'intellectuels purs ». Chaque étre aura la fa- culté d’épanouir les dons qui lui sont propres. Ainsi pour- ya étre réalisée, sur Je globe, une Hellade sans esclaves et sans maitres. , » Nous ne verrons pas ce monde idéal, mais nous pou- » vons en préparer l’avénement : aidons, encouragcons Ceite -ébauche que constitue Ie Comité National des Loisirs. Les membres du Rolary ont li un domaine d’activité tout trou- vé puisque les mémes aspirations les animent — synthé- lisées dans notre devise : « Servir »....... . » ...Et la nouvelle civilisation qui nait dans le désordre actuel posstde déja une force spiritucile capable de « Pani- » mer » : les idées de solidarité et de fraterniié humaine seules capables d’élever et de faire progresser ]’humanité ». wd aad ~ = ~ _ Pd Mer > ~ i ~ ~ =~ = = ~ 2 oS ) ~~ - Mais c'est surtout 4 Végard de la religion et de la morale que Je Rotary garde une neutralité plus que suspecte. Le code de morale des Rotariens se trouve dans leurs sta- tuts, ‘dont Varticle 3 dispose ‘Le maniement des affaires et l‘exercice de la profession » doivent étre réglés par les hauts principes de la moralité ». (1) Le Rotary, n° 48, Décembre 1932, page 4. (2) Le Rolary, n« 49, Janvier 1933, page 21. (3) Le Rotary, n° 48, Décembre 1952, page 6. 24 fine s'agit évidemment ici que des principes de mo- _rale naturelle puisque le Rotarien est ouvert a tous, et que, le code of Hthics du Rotary international fait abstraction de toutes religions positives. C’est donc la morale neutre et purement laique, telle que la préne la Maconnerie. « Notre plan, aurail proclamé JEARRES, Ie Fondateur du Rotary, exclut presyue cnli¢rement les Credo, elovilie Pae- tion, ouvre la porte aux protestants, aux catholiques, aux juiu’s, aux chrétiens, aux bouddhistes, Le grand but que nous voulons ardemament atteindre ést de stimuler ct de proinouvoir Ventente, la bonne volonté et la paix univer- selle ». (1) - ee ~— ry - ~ = ~ _ - Le Rotarien, Hermann DONS, éerit : « La morale rolartenne n’a ni nationalilé ni religion ct » nappartient & aucun parli ; elle est Glonnamment ct sloi- quement neutre au sens le plus large et Je plus hheulement » bienfaisant du mot »..(2) } pwd L’avocat, rotaricn RANELLET, dans son livre {1 Rotary, page 74, aflirme : « Le Rotary jouit d’une compléte el absolue autonomie, comme programine, pensée ct action, en dehors et au- dessus de n'imporle quel lien, de n’'imporle quelle préven- tion ou préjugé de caraclére religicux, polilique ou aulec. Et de cette autonomie, nous sommes et resterons Jes gar- diens jaloux ». ~ ~ oe = _ ~~ = _ = Aussi, la Civilia Cattolica du 6 jutn 1928, dans Wm ex- cellent article, peut-elle conclure : « ....que la philosophie rotaricnne mel toutes Jes religions, » y campris le catholicisme, au meme niveau ct les consi- » dere du méme ceil. Le rotarien quelque foi qwil professe, n doit, comme rotarien, adopter un code de morale, qui fait n abstraction des prescriptions de toules les religions posi- » tives et se place au-dessus d’elles. » ll ne faut pas s’étonner aprés cela que, l'« Acacia - pour le Grand Orient de France; le « Symbolisme », ‘pour la Grande Loge ; I' « Alpina » pour la Maconnerie suisse, aient donné tour a tour un avis favorable au mouvement rotarien. (1) Gité par la Revue Espagnole Ruzon y fé du 2% Septembre 1927, page 5. (2) indépendance Belge du ¥ Juin 1927, 25 LES CONDAMNATIONS ENCOURUES PAR LES ROTARY-CLUBS Gomune il se doit, les Rolary-Clubs approuvés par leg au-_ teurs ies plus aulovisés de la Mugonneric ont été condamnés a. différentes reprises par les atilorilés de i’ Eglise. Apres la Semaine religicuse de Sautiage, POsserealore Ro- mano du ad [évrich 1g28% a mis en garde contre |’étrange fratcrnilé égalitaire qui réguc, principalement en Amicrique, dans ja pluparl des reunions du Rotary-Club, ot Von voit jusywii dies prétres catholiques, fanaliques du_ rolarysme, sc tuloyer, sappelcr par de nouveaux noms -couvenus ef tchanger de nouveaux serments qui se superposent dans leur esprit aux promesses da baptéme el a leurs engagements sacerdolaux « Légérelé de puroles et daction, caractéristique de ces » asseanblées | Aussi est-il aaturel que souvent les prétres qui » y parlicipenl en sorient compromis du fail méme qu’ils » onl dd faire bon visuge a de facheux propos... Nous ne » comprenons. pas conunenl des prétves calholiques ont pu » par conséquent donuer Icur nom a de, pareilles sociétés. » Nous ne croyous pas, en lout cas, que les y ait aulorisés » Valorie ecclésiustiqae. » L’épiscopat espagnol, avee Varchevéque de Toléde en téle, Jo 23 janvier rgzg, averlil les calboliques « Le Molary-Club, esl-il dit, dans la {ellre pastorale du Gardinal SEGURA, archevéque de Toltdc, imlerpréte de » tout épiscopat du pays, fait profession dun laicisme ab- » solu, une indifference religieuse universelle.... Sous un » aspect comunercial, plulunthropique, international, neutre, p wnais loujours laique, il déguise sa yvraie pensée, qui est la » négation de la vraie morale el de la vraic religion, pour Jeur » substiluer une mocale ef ume religion qui ne sont pas celles » de Jdésus-Ghrist. Que les fidéles, en conséquence, se garder » de donner tear nom A des associations de ce genre ». - => Ler juillel rg30, pac unc décliration collective ef pour les émes raisons, les évéques hollandais placérent Ie Rotary «aa nombre des associations & Uécark desquelles doivent se lenir Jes catholiques ». (1) {l) Documents de la Vie Inéellecttelle de Septembre 1930, page 212. 26 ~S. Em. le Cardinal ANDRIEU, Avcheveque de Bordeaus, : “par un communiqué du 1d juin 1929, adbeéra sans réserves eh ees uverlissements. L La Crows sen fil Pécho dans son muunero du a7 juin 1y2g- ~Enfin, PEglise prit ofliciellement, des iesures de prévoy- canee. Le 4 Jévrier sg29, la Sacrée Gongrégalion consisloriale —consullée répondait : « Non expedire ». (1) . “Ce faisant, Ee n'a fait que s’inspirer de Lattitude des Papes, comme LEON XL, PIE X, BENOLTL AV ch PLE ML qui -ohl loujours dénoncé tes sociétés neulres Tl faut tenir, dune maniére géncrate, ces associations =» pour suspectes et les éviler, parce qu’clles peuvent trop Sy facilement clre deminées eb dirigées par la Frane-Magon- J» Derie, » éerivait LEON XI dans sa lettre au peuple italien. (2) - Aux Gatholiques non renscigneées gui onk donne let urs noms ou leur appui aux Rotary-Clubs, nous crions, une fois de “plus : « Casse-Cou » ! J. de BOPTEL oD DUBIUM - ‘CIRCA MODUM SE GBRENDL ORDINARIORUM BERGA GLERIGOS OUOAD SOCIETATES QU/E « ROTARY CLUBS » INSCRIBUNTUR —« Abhae Sacra Uongregalione Consisloariminon panci sacrormm Antistiles pro sun pastloralis officii religione, exquisicrunt : An Ordinarii permttlore possint clericis ut nomen dent Societatibus, hadiernis lemporibus const! Eutis, quibus litulus = Notary Clubs » vel wu sarumdem coctibus sallem _» Intersint. Lae . pe « Sacra autem haec Congregatio Consistorialis, 1 re “mature perpebsa, “» repondendum censuil: + Nou expedire »- “ Datunt Romae, ox aedibus Sacre Congreg ationis Conaistor ialis, tie 4 Fe- bruarii 1929. » - . . , Acla Aposioliew Sedis. & Februarii 1929. Ne 4. we (2) Actes de t.éon ATIT, édilion dela Bonne Presse, LI. p. 168. Te ky di 27 A PROPOS DU ROTARY-CLUB L.’Article si net et si documenté sur les « Rotary-Clubs », paru dans Ia « R.LS.S, du 15 marg dernier, et auquel quel ques journaux ont fait écho, a produit une certaine émotion dans les milieux Rotariens. _ encore une fois, il n’est pas question de mettre en doute la bone foi d’excellents catholiques qui se sont laissé entrai- ner dans ces Associations. Hs sont avertis. Ils le seront en-. core. Certes, l’abandon pourra leur paraitre pénible. La méthode de rccrutement est en effet, séduisante et habile. Etre choisi. par un Rotary Club comme étant le représentant le plus qua- lifié d’une proféssion, rencontrer, en des diners agréables, | les représentants, également les plus qualifiés, des autres pro- fessions, c’est assez flatteur pour l’amour-propre de ceux qui- sont les abiets d’une telle distinction. Qu'ils se rappellent seulement que c’est exactement ainsi. qu’au dix-huitiéme siécle, a commencé la propagande magon- nique et ils comprendront mieux la valeur des avertis-- sements ,déja donnés par les autorités religieuses (1). Un écho amusant nous est parvenu de Blois. La Croix de Loir-et-Cher, dans son numéro du 4 Mars, consacre un . article dithyrambique de deux colonnes, dé 4 Ja plume de | (1) DUBIUM CIRCA MODUM SE GERENDL ORDINARIORUM ERGA CLERICOS QUOAD SOCIETATES QU/E « KOTARY CLUBS = INSGRIBUNTUR «© Abhae Sacra Congregaliuue Consistoriali non pauci sacrorum Antistiles pro sua pasloralis offtcil religione, exquisierunt : An Ordinarii permiltere possint clericis ut nomen dent Socictatilus, hodiernis temporibus consli- lutis, quibus titulus « Rolary Clubs» vel ut cearumdem eoelibus saltem * intersint. 7 » Sacra autem! haec Congregatio Consislorialis, re mature perpensa, repondendam censuil: « Non expedire ». » Datum Romac, ex aediius Sacra Congregationis Consistorialis, die 4 Fe- bruarii 1929. p z > = = = 28 “son. directeur, Pabbé J. T., au compte-rendu d’un banquet “* rotarien. . - « Servir le Club d’abord » s’écrie labbé J.T... « of Pami- -tié doit rapprocher les membres, !a profession, la commu- -nauté nationale, et par dessus tout Ja paix. » ~ « C’est la, certes, un noble programme, et je ne pouvais ‘ m’empécher, moi, prétre, en l’entendant exposer, de me rap- ~ peler cette scéne de l’Evangile ot Jean vint rapporter 4 ~ Notre Seigneur qu’il avait vu un homme qui n’étaic pas du : groupe des apOtres, chasser les démons au nom du Maitre, “et que les disciples l'en avaient empéché, parce qu’il ne les * suivait pas. « Laissez-le faire, dit Jésus, car qui n’est pas - contre vous, est pour vous ». oe appel aux hommes de bonne volonté, la volonté de _«servir », c’est du Christianisme tout pur ». lua citation évangélique, extraite de St. Mare (9-40) ainsi -coupée et présentée, laisse entendre qu’if faudrait approuver - toute ceuvre, toute imitiative qui ne serait pas nettement an- ‘ti-catholique. C’est, en somme, le neutralisme, tant de fois ‘ condamné par I'Eglise, placé sous l’autorité du Christ lut- " méme. Que signifieraient alors les autres paroles du Christ, rap- - portées dans 8. Luc (xI-23) et dans St. Matthieu (12-30): « Celui qui n’est pas avec moi est contre moi >. Or, la. contradiction n’est qu’apparente pour qui lit en- tigrement les textes. Pas un commentateur de |'Evangile ne sy est trompé. Le Pére Huby, § .J., dans son Evangile commenté de St. Marc, dit notamment: « L’exorciste juif, qui chassait les dé- mons au nom du Christ, bien que n’étant pas associé visi- -blement au groupe des disciples, ne seur était pourtant pas étranger. I] faisait cause commune avec eux: le lien d’une foi imparfaite, mais réelle, Vunissait au Christ et 4 ses parti- sans déclarés: Car celui qui nest pas contre nous, est pour nous. Cette sentence est 4 rapprocher d’une autre parole, qui nous est rapportée par St. Matthieu (XII, 30) et par St. Lue (XIX, 23), en un contexte différent: « Celui qui n’est pas avec moi, est contre moi, et celui qui n’entasse pas avec ‘moi, disperse ». N’étre pas avec Jésus, c’est tre contre [ui: n’atre pas contre lui, c’est étre avec Ti : les deux phra- ses ne se contredisent pas, mais expriment, sous des formes 29 qui se complétent l’une l’autre, cette méme pensée fonda- mentale quil faut nécessairement prendre parti pour ou contre Jésus-Christ. La neutralité est impossible. Seulement, Vhistoire de Vexorciste juif témoigne qu’on peut avoir pris parti pour Jésus-Christ, sans @tre rattaché par un lien visi- ble au groupe officiel de ses disciples. De multiples circons- tances, qui tiennent 4 la naissance, 4 l'éducation, au milieu social, peuvent faire qu'un homme _ reconnaisse l'autorité souveraine du Christ comme Maitre religieux, sans appar- tenir au corps de I’Eglise catholique: Ainsi en est-il des hé- rétiques ct des schismatiques de bonne foi. Ils ne sont pas dans la grande voie royale qui par I’Eglise catholique méne normalement au salut; pourtant, en leurs sentiers plus dé- tournés, ils n’échappent pas 4 Vinfluence de la grace ef de la Iumiére du Christ » (J). On nous permettra de regretter que le directeur d’un jour- nal qui s’adresse 4 des catholiques prenne de telles liber- tés avec les textes évangéliqucs et propose a ses lecteurs, Vespoir de salut qui reste, comme dit Je Pére Huby, « aux hérétiques et aux schismatiques de bonne foi». (2). (1) bvangile setfon saint Marc, parle R. P. Joseph Huby, p 3th, Voir également Evangile sclon saint Marc, R. P. Lagrange, p. 233. 30 - Union “Douanitre Européenne — Comité National des Loisirs Dans la R.LS.S. di 15 mars 1933; nous‘nous sommes atta- chés 3 démasquer les origines, Jes buts et les tendances ‘ma- conniques des Rotary-Clubs. A lq suite de cet article, des catholiques ayant adhéré au Rotary-Glub protestérent de leur bonne‘foi. © °°. Celle-ci a’ était pas en cause: Elié pourrait le“devenir, ‘si, maintenant qu’ils sont avertis, ils contiruaient de faire partie de cette organisation magonnico-internationale, d’autant plus dangereuse qu'elle est- plus caiiouflée. me “Si certains de leurs membres se sont émus,:il-nous faut no- ter, par contre, que les ditigeants se sont. tus: Et pour ‘cause! Hs ne: pouvaient rien’ répondre. aux faits énoncés Fangue internationale ».. = Ce: n! est pas tout. : Le méme numéro contient - un “article de «lEuropéen » Yves Lé Trocquer,: en faveur de Union Dovwaniére Euro- péenne dont i! est Président du Gomité Mrangais et du Co- mité International. : Aprés avoir exposé l’état des travaux réalisés- par cette U.D.E., M. te. ‘Trocquer a tenu 4 reproduire le texte de la aw Proclamation »- présenté par le Secrétaire ‘Général du .Co- mité Francais et co-délégué permanent du- Comité Interna- tional de ?U.D.E. «son dévoué collaborateur et.ami ». Lu- cien Coquet (1}, texte adopté a l’unanimité, le 14 janvier 1933, par. la Conférence Européenne des Intéréts Economiques du Tourisme. de Nice; réuni’ sous’ la présidencé du Rotarien, Henri ‘Baxa, meee . a . ee ogo . 3 . - q + Weer ’ ye ee an’ . wees why eof so at ae rake a pep ye home tees “ ve . 7 oy . ot . . oe (1) 0 oubliede-direaussi qu'il est F.7-M. (Voir a ce sujét article suivant), 32 Voici te texte officiel de cette « Proclamation» de la Nationalité Fédérale EFuropéenne (sic): « Art. 1. — Les « Européens » veulent la Paix, « Art. 2, — La « Patx Européenne » ne peut étre établie « que par la volonté collective de créer entre les nombreu- « ses nationalités européennes actuelles, et sans leur porter « fa moindre atteinte politique, un lien commun pour la « défense de leur « culture commune » actuellement en pé- « ril, « Cette affirmation d’existence de l'Union Européenne « implique la proclamation d'une nationalité nouvelle cor- « respondant au nouvel esprit fédéral européen, A savoir «la Nationalite Fédérale Européenne. « L’initiataive 4 cet égard doit étre prise, soit par l’en- « semble, soit par un premier groupe des vingt-sept Etats « membres de la S.D.N., qui fondérent. le 23 septembre 1930, « a Genéve, sous la présidence d’Aristide Briand, la « Com- « mission d'Etude pour l'Union Européenne ». « Il leur suffira de s’inspirer de deux précédents histori- « ques: d’une part, la création ,depuis le 16 mars 1816, de la « Confédération suisse » entre [es vingt-deux cantons suis- « ses, ol vivent en état d’association parfaite: Allemands, « Frangais et Italiens, et, d’autre part, depuis l’élection du « président Washington, en mars 1789 — tout d’abord entre « un premier groupe de pays et, au bout d’un demi-siécle, « entre l’ensemble de ses quarante-huit Etats — la constitu- « tion de la « Confédération: des Etats-Unis d’Amérique », « laquelle n’est, en réalité, qu’un « Nouveau Monde Euro- péen » : I’« Europe d’Outre-Mer ». (?). — nm Rr Aprés avoir reproduit « afin que tous les lecteurs de cette Revue (le Rotary) puissent le méditer a loisir », ce texte lu- mineux qui décéle une méconnaissance totale de l'histoire, il conclut: « ... i} me reste 4 exprimer le voeu que tous les Rotariens « EHuropéens, amis de Ja Paix, veuillent bien réclamer teur « inscription 4 l’Office qui, sous le titre « d’Office de la Na- « tionalité Européenne » vient d’&tre créé 4 Genéve pour « enregistrer l’adhésion des « Premiers Européens ». 33 _ Nous aimerions savoir si cet Office a déja regu l’inscrip- - tion de M. Otto-Wolff ? : - En attendant, pour achever d’occuper «les loisire» de ces amis rotariens, futurs « Européens », M. Yves-Napoléon .. Le Trocquer aurait di leur fournir quelques précisions sur “les rapports de I'U.D.E. avec ce grand marchand de canons ’ allemands. Européen Le Trocquer, vous avez « omis »de leur dire (i): . — Que VU.D.E. posséde des bureaux et exerce son acti- . vité dans les bureaux de l’Agence des Ets. Otto-Wolff - (Neunkincher Eisenwerk, Homburger Ejisenwerk, jetc...); ” — Que votre «ami» Coquet, promoteur de « 1l’Office de “la Nationalité Européenne» et secrétaire général de [’U. -D.E., est le beau-frére d’Otto-Wolff; —- Que M. Otto-Wolff et ’'U.D.E. ont un personnel com- “mun; — ~ — Que M.' Otto-Wolff — suivant les précisions apportées par « Le Rempart » — fut un de ceux qui contribua a l’avéne- ~ment de Hitler. Il est, en effet, nécessaire que les Rotariens soient mis au courant de ces faits, avant qu’ils aillent grossir les rangs _ des « Européens »! C’est maintenant, chose faite. aH OF Nous avons déja signalé que le « Rotary » (2) avait dési- -gné «le Comité National des Loisirs » A Pattention des Ro- ‘tariens: « Les membres du Rotary ont lA un domaine d’activité tout trouvé... » précisait M. L. Lainé, auteur de cette propa- _gande. — Voici les précisions fournies par « La Revue des Lectures » (3) sur ce Comité: « Le « Comité National des Loisirs » a son siége, 5, avenue « de la République, Paris (11°); il a été fondé sous les aus- {1) Nous renvoyons pour plus de précisions aux articles de M. Pujo, dans lAction Frangaise (Juin 1933). (2) Le Aotarg, ne 348, Décembre 1932. _ (3) La Revue des Leclures, n* du 15 juin 1933. 34 « ~~ « € « « a ~ | a ~*~ pices de la « Fédération Nationale des Coopératives:--de consommation », dont le secrétaire général est M. Ernest Poisson, et dont on connait l’esprit socialiste. « I] a pour président M. Justin -Godart, ancien ministre, sénateur du Rhdne, franc-macon, et pour secrétaire-géné- ral, M. Auguste Fauconnet, frane-magon. .. 0. | « Le « Comité National des Loisirs », fondé en juin 1930, a commencé son action dés Ja fin de cette méme année, et il a pu engager tout de suite une propagande efficace, grA- ce a lVappui des « coopératives » de la région ‘parisienne, qui fui ont ouvert un crédit, de cent mille francs. ‘« Tellement que, dans le rapport.du Conseil d’administra- tion sur l’exercice 1931, on peut lire cette déclaration:. « L’accueil fait & notre Comité dans tous leg milieux, les « q “ BC “a rc “a « ~ ~ « « « iC a“ concours inespérés qu'il 2 recus, J’appui de nombreuses sociétés importantes, non seulement par leur nombre d’a- dhérents, mais encore plus par l’idéal qu’elles incarnent et les personnalités qui sont 4 leur téte, ont placé le -mou- . vement créé par la « Fédération Nationale des. Coopérati- . ves de consommation » pour l’organisation des loisirs, dés son apparition et ses réalisations, parmi les ceuvres socia- — les de premier plan». Ce, eo « En effet, le Comité national a pris des développements ~ considérables. . . " Sa «1° Hoa créé des « Comités:Locaux de Loisirs »; qui dé- - passent actuellement la centaine, et parmi lesquels il faut - signaler Paris, Bordeaux, Beauvais, Orange, Reims, Albi, | Saintes, Chateau-Thierry, Le Havre, Sotssons, Niort, - Laon, Rouen, Orléans, Privas, Alencon, Saint-Loup, Dun- - kerque, Denain Toulon, Vitry-le-Francois. S « Le « Comité des loisirs de {ta région parisienne »,. paratt .. particuligrement actif. [1 organise des’ visites-conférences - ayant pour objet Phistoire de Ja civilisation, des origines 4 nos jours, étude de la civilisation actuelle (usines, ‘ate- .: liers, écoles techniques), et qui sont. annoncées par Le |. Coopérateur de France, le Populaire, Le Peuple, Le Petit Parisien, Le Journal, PIntransigeant, Paris-soir, L’Euvre, ° La Semaine 4 Paris. . . ne « 2° Il a créé comme organes d’action: un office des cen- % tres de culture (fondateur, M. Clément Camus, architecte, ... frane-macon) ; un office: de Ia décoration du foyer; un ‘offi: ce des jardins ouvriers: un office des spectacles. ct fétes ‘po- © pulaires; un office technique des Joisirs sportifs (secrétaire, % 35 « : _« -« « @. ° - a t -! aN © e © «¢ «. « € « Albert Guillevic, franc-macon) ; un office des centres pho- tograpbiques; une ligue des auberges de la jeunesse; un cormité républicain de radio-diffusion; un institut de per- fectionnement. professionnel et social; une agence de voya- ges, 21’ agence ‘Coop ‘ (directeur, M. Caron,” -frané-miagon): ; une société coopérative d’hétels et stations de vacances, les hétels Coop. un office du cinéma. 3°. Mia groupé déja plus- de cent sociétés adhérentes, qui représentent-prés d’un million.de familles. «4° Tl organise ou encourage, a Paris et en province, des manifestations. artistiques. ' oe « La plus récente a été organisée,.- d apres le. programme, ‘le mereredi 26 avril 1933,-en-la salle du: Grand-Orient, 16, rue Cadet, 4 Paris, par les loges dont on-cite les rioms avec te concours.de « l’Office des spectacles, du Comité national des loisirs ‘». « Que vaut, au point de vue: catholique, cette vaste orga- nisation:? Nos lecteurs le voient déj2.. L « Le « Comité. national des loisirs». est matérialiste, athée, ‘ou du moins anticatholique, et .essentiellement lai- que, comme la.« Fédération nationale’ des. coopératives: de consommation » &. Jaquelle il. se rattache. : : « Ensuite, il est inspiré, manoeuvré, et. mame dirigé par. des francs-macons. Le président, M. Justin Godart, est franc- macon. Le secrétaire général, M. Auguste Fauconnet, est frane-macon. Nombre .d’administrateurs sont .france-ma- cons: parmi les membres du Couseil d'administration, nous avers pu, d’aprés nos listes qui sont loin d’ étre completes, identifier onze france- -Macons », . Lote Lhe “Union Douaniare Européenne!- Office de la ‘Nationalité Européenne! Comité National des Loisirs!. etc...., : Voila-comment, instruments: de_la M.°., les- Rotary-Clubs sérvent de tribune A cette bande de pacifstes, ‘qui:. travail- lent pour Vennemi! . J. DE BOISTEL. Les Rotary-Clubs : Une Réponse ? Das Ja R.LS.S: du. Ue Juillet 1933, nous ccrivions ..& SE certains. de leurs mombres qu Rotary) se sont éntus, il nous « faut noter, par contre, que les dirigeants se sont tus. Et pour ceuse ! « Hs ne pouvaient rien répondre aux fatis enoncés et tux precisions « données. Leur silence est tim ateu $9 Depuis, oy nous & communigué — non sans quelque ‘retard — le _texte de Ja réponse {?) .que- « L’Indicateur. de Cognac », qui avait _reproduit notre premicr article, a recu de M.Szersnovicz, secrétaire du Rotary-Club de Cognac. - Voici la prese de ce Frére rotarien ‘« Monsiénr le Directeur, f recgpat ees es “TG 8 Pp . . a a i « Dans votre wumnéro du 24 septembre, dernier, vous avez repradiit « un long-articie qui met cn garda ies catioliques contre les préfendus « «liens nombreux et puissants» qui unissent les Rotary-Clubs a «ia Franc-Maconnerie. « Vous avez accordé une si large hospitaliié & cet article que vows ne me refusercz certaiaement pas Wessayer de compléter une cdoci- mentation déja si étendue ? « Je reconnais trés volontiers gue votre correspondant ne va prs « jusqu’a dire que le Rotary a été fruppé par ies foudres dt Saint- « Siége, mais it le laisse enfendre, et ec nest peut-étre pas trés Toyal.. «Il est vrei que pour élayer son argumentation, plies copienuse yue « solide, Tauteiur ne craint pas d'évoquer une letire de Léon XHT U.... « Ce pine n'était-il pas mort depuis deux ans lorsque le Rotary a été a fondé ?.... « Vous attmettrez volontiers avec moi gue, parmi Ics 2.200 mert- a bres que compte tle District Francais du Rotary International, il existe ded oautholiques conpaincus et éclairés dont tes pruncipes « religieux ne sont pas chognés pur les idées rotariennes. A ce stfet, «je suis particuliérement heureux..que votre correspondunt ait cite «le Club de Blois, car ecla me mef tout & fait & Vaise pour vous a signaler que Maqr. Audollent, évéque de Blois, « assisté @& la réunion « fenue par le Rotary-Chib de cette ville, le 26 jévrier «deriier, ect « quil wa méme pts craint ay prendre la parole. oO « Votlé, espérons-le, uue information qui suffira pour rassurer, sil « en est besoin, ceux de vos lecteurs qui craignent pour le salut eter- « net des rotaricus catholiques !... « Veuillez agréer... ». « « a OA aA 37 En tentant de sauver-la face, le signalaire de .ce paper acheve de la perdre. - 3 Pour lInternatiohale Rotarienne, un silence prudent -étaik. moins accablant, : . Est-ce pour cette raison que le numéro du “journal ou fut inséré celle pattvre réponse (?) demeure introuvable ? Un rotarien avise, organisateur du Rotary-Club a Cognac, n'aurait-il pas ramassé tous les. invendus ? “Hommage soit rendu 4 6a clairvoyance ! Regardons maintenant de plus prés, les procédés de discussion ai distingué secrétaire. Sous ce titre «Les condamnaiions encourues par les Rotary-Clubs » nous précisions oo « Enfin VEglise prit officiellement des mesures de prévoyance, Le « 4 février 1929, Ia Sacréeé Congrégation Cousistoriale cousullée re- « pondait : «Ndn expedire ». — Et nous faisions suivre, & l’appui; le texte latin de cette décision, Wous n’avons done rien «laissé entendre», Nous avons affirmé et hous avons prouvé, Pour compléter instruction de M. Szersnovicz, voici la traduction de se document « Plusieurs évéques, pour ie religieux accomplissement de teur « office pastoral, ont demandé @ ceite Sacrde Congréyation. Consis-_ « toriale ;—Les Ordinaires peuvent-ils permetire & leurs cleres de sins- « crire dans. les «asscciations, récemment fonrdées, qui s‘intituicnt « « Botary-Clubs ». ou méme Wassister a leurs réunions ? . « Cette Saerée Congrégation Corissstaride, qyunt neltenent pesa « Taffaire, a décidé de répondre : Non, it ne convient vas de te faire. « (Non expedire). » . . De plus, & Vépoque, un article autorise de « lOsservatore ramano > a développe tes raisons de la Sacrée Congrégation. Cet artlele fut ré- sumé en ces termes, par «La Croix» : 4 Daprés Porgane du Vatican,.la méfiance . de. rEglise catholique « doit s‘exercer contre. te. mouement. rotar jew (gut a .des origines.- me « connigues. . cc . . ¢ « HOsser vatore emnano »- ajoute que: “Te mouvement. ‘foLanien| a. a fait preuve souvent dune attitude hostile vis-t-vis. de... . VEglise el a thelique et que le code moral proposé @ ses “adeptes est presyne “en « tous points seyrblable tt celui des frames sagen », Telle- fut la condamnation, “tels furent. Ses motifs. Notre courageux cortradicteur est-il satisfait ? D’autre part, M, Szersnovicz ose écrive : « IL est vrai que pour éiayer son. argumentation, plus . copieuse. que « solide, Vauteur ne craint pas d’évogier ‘ine létire de’ Léon XII I 38 « Ce pape meélait-it pas mort depins deux ans lorsque le Rotary « « éfé fondé ?.» Ici, nous disons a ce professeur és-loyauté. qu'il a menti. En effet. aprés avoir rappelé la décision de la Sacrée Congrégation., nous avions ajouteée ; a Ce faisant, Ee n'a fait que sinspirer de attitude des Papes, com- « me Léon XI, Pie X, Beucit XV ef Pie XI qui- ont toujours dé- « nonce les socninks NeEUTRES «it faut tenir, dune maniére générale, ces associations pour sis- « pectes et les dviter, parce qu'eiles peuvent trop jacilement éfre domti- «nuées et drigées par ia Frane-Maconnerie éerivait Léon XITE dans « sa lettre aw peuple italien ». La lettre de Leon XIII, comme chacun peut s’en rendre comple, sil n’est pas de mauvaise foi, s’applique aux sociétés neutres, en général, | Elle n’a pas été citéc, bien entendu, comme concernant Jes Rotary Clubs, mois camine traduisant I'attitude traditionnelle de l’Eglise a VYégard des sociclés neutres qu’elles soient passées, présenics ou fu- tures: . Nous aurions pu wttssi bien lnvequer, d’ailleurs, les paroles du Christ qui a dit : «Ceux qui ne sont pas avec moi, sont contre moi» cix- neuf siécles environ avant la fondation du Rotary International ! Quant @ ja présence d'un prince de I'Eglise 4 une réunion rotarienne. nous Ja connaissions, eb, bien loin de nous rassurer, elle tend & prouver combien les avertissements répétés de Ia R.1.S.5. étaient et demenrent nécessaires. Aussi bien «VOsservalere romano» «avail-i], lui aussi. mis en garde les catholiques contre Vétrange fraternlté Gpalitaire qui régne, prin- cipalement en Amérique, dans la plupart dcs réunions du Rotary- Club, oi Fon voit des prétres fanatiques du rotarisme, comme ailleurs du scoutisme, se tutoyer, s*uppeler par de nouveaux noms convenus et échanger de nouveaux serments qui se superposent dans lew esprit Aux Promesses du ‘baptéme et & leurs engagements sacerdotaux, « Légereté de paroles et duction, caructéristique de ces ussentblées ! « Aussi bicu est-il neturel que souvent tes prétres qui y participent, «en sortent compromis du fait méme qwils ont dit faire bon visage « & de facheux propos... Nous ne comprenons pus comment des prétres « catholiques ont pu par conséquent donner leurs noms @ de pareiilles . « sociétés, Nous ae croyons pas, en tout cas que les y ait autorisés « Vautorité ecclésiastigque yy. 1) C’est pourquoi, quels gue soient les mobiles d'ordre sentimental, ma- tériel ou autres qullg invoquent, certains dignitaires écclésiastiques en pactisant avec l’ennemi, se montrent les gardiens infidéles de la Cite chretienne, {1) Osservaiore Romano, 15 Février 1298. Pour terminer, nous recommandons a M_ Szersnovica la lecture du dernier numéro de « The Fortnightly Review » 1) dans lequel le Pére Bk. Cahill, S.J. écrit : « Le Rotary-Club est un type d’association maeonniqus tmrpar}ait, « parfois appelé Fo. AM.°. blanche, organisé par des F., pour Vintcr- « pénétratiaon maconnique de la société chirétienne.,.. Atust, le Doe- « teur Vincent Davila, Président du Rotary-Club de Caracas au Véne- « auéla, a pe dire, au siége de la loge maconnique : « Nous F..M.°. « AVONS L’HONNEUR D’ETRE REPRESENTES COMME LES FrEnes AMINES DES Ro- « TARIENS ; entre le Rotary et ja,F.-.-M.-.il existe des points de contacts « vitaux.. Ainsi, encore, les Rotariens de Mexico assemblés, ont en- « voyé @ Callés, le boucher de UVEglise en ce pays, le télégramine sui- « Dan : « NOUS CONSIDERONS COMME UN HONHEUR DE VOUS) ENVOYER « UN SALUT CORDIAL ET RESPECTUEUX, ET NOUS SOMMES RESOLUS A CO- « OPENER AVEC VOTRE GOUVERNEMENT, AUTANT QU’IL SERA EN NOTRE POUVOIR » KH ocereeaee Dans ies Pays Catholigues, Topinion est que le Rotary doit « élre tenu en grave suspicion et & juste titre, car il traveaille avec les « Gléments de law F..ag.:.. Les autoritées Ricrarchiques en Espignre ont « interdit aux catholiques Pappartenir dune facon quelconque au Ro- « tary, ». « Le Saint-Siége oa crdonné aux évégues ct autres supéricurs coeld- « stastiques de ne pas autoriser les prétrcs gui sand sous leur autoritd « & se joiidre aux Rotariens ef & prendre purt 4 leurs assembiées. Trais « raisons principales sont données 2 la premiére, Vorigine neaconnigne dte « Rofary ; la seconde, son hhostilité enters l'Eglise ; ia troisiénie, sot & code moral qui ressemble cétroitement a celui de in FM» Voila des accusations et des faits précis. Nous détions M. Szersnovict d'yv répondre autrement que par des escamotages eb des pirouettes. J. de BOISTEL, (1) The Fortnightly Review, Janvier 1934, page 6. 40 Un Procés de la R. LS. S. Notre Revue vient de comparaitre devant Je Tribunal Cor- rrectionnel de la Seine en la personne de son sk dévoué gérant, M. Bodin, et d'un de ses plus brillants rédacteurs, M. de .Boistel. Ajoutons immédiatement que, défendu par notre ami, M. -Colmet-Daige, ellé s’en est tiré avec honneur et justice. Les causes de cette comparution étaient Jes articles parus récemment dans Ja R.I.S.S. sur fes Rotary Clubs et Ja Franc- -Maconnerie. Ges articles trés clairs et trés objectifs, ont été lus avec un intérét’’ passionné par beaiicoup' de ‘personnes qui “voyaient sans. méfiance se développer cette filiale de la Franc- “Maconnerie Interaationale: Us ont été ‘tellement demandés -quil a fallu en faire un tiré 4 part. On ‘sait qu’ils ont déja provoqué des démissions dans les rangs rotariens ‘et, ce qui sest encore mieux, empéche de nombreuses adhésions. | Le journal « La Franee Catholique » organe de ta Fédéra- -tion Nationale Catholique, a fait écho 3 cette campagne et ‘nous espérons bien qu’on ne verra plus 4 lavenir, comme ~par Je passé, les Rotary Clubs patronés non seulement par de trés honorables commercants et industriels,. mais encore, fait ‘plus grave, pat ‘des: prétres, voire méme par des prélats, et -cela en dépit des avertissements des congrégations romaines. ‘I! pouvait y avoir jadis doute, ignorance ; persévérer dans cetfe voie serait maintenant scandaleux. Le procés était’né ‘de la maniére suivante : 4 la fin de soa .étude, l’auteur indiquait que non seulement les Rotaty Clubs -€étaient d’origines et de direction internationales et» maconni- ques, 4 tel point que le Maréchal Fétain avait di, pendant son passage au Ministére de la Guerre cn 1934, mettreen garde les ‘Chefs de nos Corps d’Armée contre activité suspecte dé.: ployée par les membres étrangers du Rotary Club pour entrer en relations avec nos-officiers, L’auteur précisait en outre que: ‘le Rotary comptait.dans ses membres beaucoup de francs-ma. cons nototres; et'ien donnait une liste pour Paris, 3°. |, . Parmi-les Rotariehs:francs-macons ainsi désignés ‘se trouvait -~un sieur N..) ¢quipprétendit n’avoir jamais: été. franc-macon.. 4] La référence donnée par la R.1.S.5. était bien exacte + muis: elle s’appliquait a son Pére qui avait la méme adresse, !a. méme profession ct fe méme prénom, Fin vain la rédaction de la R.E.S.S. lui donna-t-elle acte de ses protestations, pro- mit de supprimer son nom dés le prochain tirage de la bro- chure, co gui fut fait ; sen nom n’était pas d’une utilité par-- ticuliére pour Ja démonstration ; on avait cité vingt-cing au-- tres Francs-Macons retariens qui; eux, n’avaient jamais pro- testé, et c’était suffisant., Rien n’y fie. M. N... voulait son procés.’ Il leut, et 2 fut débouté avec frais et dépens. Il avait pourtant appelé A son secourg un des membres les plus éminents du Barreau de Paris et des Rotary Clubs, M” Jean Appleton, celui gui, lors du procés Stavisky, ot il plai- dait pour la Caisse inter-départementale des Assurances. So-- ciales, partie civile, avait terminé sa plaidoirie par. une adju--: ration pathétigue dans laquelle il assurait, sans rire, qu'il n'y norait de propreté morale en France que lorsqu‘on serait re- venu ii une etricte observation des principes posés par !a Dé- claration des Droits de ’Tlomme et du Citoyen, ce qui en cit assez sur sa mentalité et sur ses attaches macgonniques. M° Jean Appleton fit un éloge dityrambique des rotariens, affirma viclemment sans autre force que celle d’affirmer, que jamais son chent n’avait été frane-macon, puis il demanda Ja condamnation de notre Revue 4 cent mille francs de domma- ges et intéréts, ni plus ni moins. Le Tribunal rendit le 21 Février un jugement trés bref et trés:- net, qui ne fait que confirmer Ja jurisprudence antéricure, [! . efit été invraisemblable que le seul qualificatif de franc-magon. fut trouvé injuricux a une épogue ot les membres de la Macon- nerie occupeat dans le Gouvernement les places que !’on sait. L’injure et la diffamation ne commenceraient que s'il était affirmé par exemple que lVindividu désigné ne pourrait, parce: que frane-magon, qu’étre un commergant malhonnéte, un citoyen traitre 4 sa patrie, un époux infidéle, un pére de fa- mille dénaturé, etc..., ete... bref, touf ce qui pourrait étre une imputation personnelle contraire 4 l‘honneur du Franc- Macon désigné. i n vy, uvait ricn de tcut cela dans Varticle in- criminé. le jugement est surtout intéressant en ce qu’il affirme bien. que l’épithéte de franc-macon, appliquée méme a une person- ne.qgui se défend de l’étre, ne peut constituer 4 elle seule un acte de diffamation. Il était trés important qu’un jugement des 42 tribunaux l’affirmat une fois de plus, parce que les Francs-Ma- cons étant des personnages qui se cachent, qui ne publient pas: de listes officielles de leurs amis, dont on ne peut découvrir la qualité que par des. recoupements ou par des subterfuges,. des erreurs de qualification se produicent fatalement,: et Ja dé- signaticon des Francs-Macons efit été rendue trés difficile si l’on pouvait s’exposer, en.cas d’erreurs inévitables, A-des de- mandes de dommages et intéréts, méme si ces demandes. n’avaient pas le caractére exorbitant de celle qui avait été formée 4 |’encontre de la B.1.5.5. Il est utile que tous fes Jigueurs ani-maconnigues le sae chent, afin de poursuivre leurs campagnes . d’assainissement national contre fa secte détestée avec Ja vigueur, mais aussi” avec la bonne fot et I"honnéteté dont iis entendent bien ne- jamais se départir. . WRRE SBA CORA we ee ay eB | er 43 ROTARY-CLUB ET PRANG-MACONNERIE A plusieurs reprises dans la R.1.5.S. (1), nous avons étu- dié les origines et les doctrines du Rotary-Club. Nous avons montré les liens pyissanis et nombreux qui unissent cette organisation & la Franc-Maconnerie. ~ Et, aux catholiques mal renseignés qui, de bonne foi, ont donné leur nom ou leur appui 4 la propagande rotarienne, Nous avons crié : Casse-Gou. Devant les preuves et les précisions que nous avons appot- tees, les dirigeants du Rotary-Club se sont tus et Jeur silence ‘est wl aveu, Seul, le secrétaire du Rotary-Club de Cognac, Mr SZERSNO- VICZ, a osé présenter une piteuse défense. Tl lui fut répondu par de nouveaux faits et de nouveaux arguments e€ il se tint cot. Depuis, quelques Rotariens catholiques nous ont tenn ce langage ; « Nous reconnaissons les défauts du Rotary-CGlub ; nous ne « contestons pas que ce mouvement ait eu des origines ma- « conniques, qu'il reste encore, dans certains pays, 4 tendan- ® ces Maconnigues ; mais il n’en est pas de méme en France «ot Jes catholiques sont nombreux dans ses rangs et peu- « vent, s'tls le veulent, noyauter Passociation ct redresser ses « erreurs. » C’est dans cette illusion que, sollicités par des catholiques de leurs diocéses, deux ou trois évéques francais ont accepté de prendre part & des banquets rotartens. Les dirigeants ont fait autour de ces réceptions une publicité aussi tapageuse qu’intéressée, C’est pourquoi fa présente étude, qui nous est réclamée de toutes parts, a pour but, en rassemblant les maté- raux déja parug dans notre Revue ou ailleurs, de démontrer une fois de plus, aux catholiques, qwils n’ont, 4 notre avis, (1) Voir netamment R.I.S.S. des 15 mars, lv juin et 1” juilet 1933, 44 rien i espérer du Rotary-Club ct qu’ils sont coupables de préter plus longtemps leur concours @ une association — d’au- tant plus dangercuse qu'elle cst plus camouflée -- et qui 3 pour BUTS REELS, de répandre, dans une élite, les fausses idéo- logies de la Maconnerie. Pour ecla, nous rappellerons dabord les CONDAMNATIONS portées par les plus hautes autorités ecclésiastiques contre le mouvement rotarien, fant en France qu’a l’Etranger. HR Ft Aprés ta Semaine religicuse de Santiago, UOsservatore Ro- mano du 15 février 1928 a mis en garde contre l’étrange {ra- ternité égalitaire qui régne, principalement en Amérique, dans Ja plupart des réunions du Rotary-Ciub, od lon vot jusqu’’ des prétres catholiques, fanatiques du rotarysme, se tufoyer, s'appeler par de nouveaux noms convenus et échan- ger de nouveaux serments gui se superposent dans leur esprit aux promesses du baptéme et a leurs engagements sacerdo- faux « Légéreté de paroles ct d’action, caractéristique de ces « assemblécs ! Ausst est-i] naturel que souvent les prétres qui « y participent en sortent compromis du fait méme qu’ils « ont dai faire bon visage A de faicheux propos... Nous ne « coniprenons pas comment des prétres catholiques ont pu « par conséquent donner leur nom 4 de pareilles sociétés. « Nous ne croyons pas, en tout cas, que Ies y ait autorisés « Pautorité eeclésiastique. » L’épiscopat espagnol, avee Varchevéque de Toléde en téte, lc 23 janvier 1929, avertit les catholiques « Le Rotary-Glub, est-il dit, dans la lettre pastorale dv « Gardinal SkGURA, archevéque de Toléde, interpréte de tout « Vépiscopat du pays, fait: profession d’un Jaicisme absolu, « dune indifférence relisieuse universelle... Sous un aspect «commercial, philtnthropique, international, neutre, mais «. foujours laique, ii déguise sa vraie pensée, gui est la néga- « tion de Ja vraic morale et de la vraie religion, pour leur « substituer une morale et une religion qui ne sont pas celles « do Jésus-Christ. Que les fidéles, en conséquence, se gardent « de donner Jeur nom i des associations de ce genre. » 45 S. Ex. le Cardinal Andrieu, alors archevéque de Bordeaux, par un communiqué du 15 juin 1929, adhéra sans réserves * _ cet avertissernent. _Le 12 juillet 1930, dans une déclaration collective, les évé- ques hollandais placérent le Rotary au nombre des ‘ASBOCII- - tions 4 lécart desquelles doivent se tenir les catholiques. (1) * Cette déclaration précisait : _« Le Rotary est une association neutre de caractére écono- “mique et social, association qui désire améliorer la société et faire de ses membres des gens honnétes et désintéressés, La poursuite de ces buts est assurément lovable, mais il veut y parvenir par Vapplication de principes moraux ne se ratta- chant A aucune religion. Voila pourquoi le « Rotary » fait “partie de ces Associations dont les catholiques doivent se te- nir éloignés. ' « Aussi, nous estimons de notre devoir d’ affirmer bien net- iement que affiliation au Rotary n’est pas permise 4 un ¢a- tholique », Rome méme a staiué. La Sacrée Congrégation Consistoria- le consultée a répondu Plusieurs évéques, pour le religieuv accomplissement de leur office pastoral, ont demandé & cette Sacrée Congrégation Con. ‘sistoriale : —- Les Ordinaires peuvent-ils permeltre a leurs clercs de s’inscrire dans les associations, récenment fondées, qui sintitulent Rotary Clubs, ou méme d’assister @ leurs réu-. nious ? Ceile Sacrée Congrégation Consistoriale, ayant mirement pesé Paffaire, a décidé de répoudre : — ‘t$ou, ik ne con- vient pus de te ftaire( Non expedire. (2) Donné & Rome, au Palais de la Sacrée Congrégation Con. sistoriale, le 4 février 1929, CG. Cardinal PEROSI, secrétaire, Fr, Raphaél C., archevéque de Thessalonique, assesseur. 11) Documents de ia Vie IntellectueNe de septembre 1930, page: 213. + 42) -DUBIUM CIRCA MODUM SE GERENDI ORDINARIORUM ERGA CLERICOS QUOAD SOCIETATES QUAS «¢ ROTARY CLUBS » INSCRIBUNTUR « Ab hac Sacra Congregatione Consistoriali non pauci sacrorum Antis- « tites pro sta pastoralis officii religione, .exquisierunt : An Ordinarii 4 permittere pcssint clericis ut nomen dent Socretatibys, hodietnis tempo- 46 Un article autorisé de Osservatore romano a développé de- puis, les raisons de Ia Sacrée Congrégation, et la Croix nous a donné un résumé de cet article : apres lorgane du Vatican, la méfiance de l’ Eglisé catho- liqne doit s'exercer contre le mouvement roterien qui a de3 OrisieEes HLagOTHAques. L’Osservatore romano ajoute que le mouvement rotarien «4 fait preuve souvent @une attitude hostile vis-d-vis de T Eglise .catholigue et que le code moral proposé a ses ladeptes est presque en tous points semblable & celui des francs-magons. Plus récemment encore dans « The Fortnightly Review », le Pére Cahill, S. J, a écrit © ...e Rotary-Club est un type d'association maconnique imparfaite, parfois appelé F7.-M°. Blanche, organisée par des I'-.-M os. pour Pinterpénétration maconnique de la so- ciélé chréticnne... » {a sitvre) J. pe Boisrec. « poribus constitutis, quibus titulus « Rotary Clubs » vel ut earumden - « coetibus salfem intersint, « Sacra autem ‘haec Congregatio Cansistorialis, 1e mature perpensa, « repondendum censuit : « Non expedire »., « Datum Romae, ex fedibus Sacree Congr egationis Consistorialls, die 4 « Februartt 1929. » , Acta Apostolicee Sedis. 6 Februari 1929. N«-2. 47

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