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1 Généralités
La conduction :
Prenons l'exemple d'une barre métallique que l'on chauffe à l'une de ses
extrémités : l'agitation thermique des atomes situés à l'extrémité
chauffée de la barre augmente et se transmet de proche en proche dans
la direction inverse du gradient thermique.
Dans les métaux, la conduction fait intervenir les électrons libres qui les
rendent bons conducteurs de la chaleur. En revanche dans les isolants, la
conduction se fait mal. En résumé, il y a une forte correspondance entre
les propriétés thermiques et électriques des solides.
La conduction s'observe aussi dans des fluides au repos mais elle est
beaucoup plus faible que dans un métal. De plus, elle est souvent dominée
par la convection.
La convection :
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Le gradient thermique vertical est dirigé vers le bas. La masse volumique
du fluide inférieur s'abaisse (car celui ci est plus chaud) et le fluide
s'élève pour être remplacé par du fluide plus lourd situé plus haut. La
convection tente de s'opposer au gradient thermique par un mouvement de
fluide. Ce processus est associé à l'action de la gravité. On note que si l'on
chauffe la casserole par le haut, le fluide chaud se situe au dessus du
fluide froid et la convection est annihilée.
En gardant cette image dans la tête, on s'aperçoit immédiatement que la
convection est importante dans l'atmosphère (les phénomènes de brises
thermiques par exemple) puisque l'atmosphère est principalement chauffé
par la Terre (nous verrons qu'il absorbe très peu le rayonnement solaire).
En revanche, les océans chauffés par le haut présentent peu de
phénomènes de convection.
Le rayonnement :
Un corps chauffé émet de l'énergie sous
forme de rayonnement électromagnétique.
Une des particularités de ce rayonnement dit
"thermique" est qu'il peut se propager dans
le vide .Au niveau microscopique, ce
phénomène ne peut s'expliquer en physique
classique. Cependant, on retiendra comme
image que plus la température du corps est élevée, plus l'agitation
thermique responsable de l'émission est élevée. Comme tout rayonnement
électromagnétique, le rayonnement dit thermique est caractérisé par une
densité d'énergie et un spectre (répartition de l'énergie suivant la
longueur d'onde). Le rayonnement thermique se déplace vers les courtes
longueurs d'ondes quand la température du corps augmente. Ainsi le
filament de tungstène utilisé dans les lampes à incandescence a une
couleur caractéristique de sa température. A faible température, il est
rouge-orangé, puis jaune puis blanc. Le pic du spectre d'émission se
déplace de la limite entre l'infra-rouge et le visible (rouge) vers le milieu
du visible (blanc). Il faut finalement distinguer la nature des récepteurs
de ce rayonnement thermique : certains le réfléchissent d'autres
l'absorbent et la transforment en énergie interne pour rayonner à leur
tour.
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Soit une petite couche plane
perpendiculaire à la direction x de
propagation de la chaleur d’épaisseur dx
et d’aire S à l’intérieur de ce milieu
en kcal.h-¹.m-¹.K-¹.
Plomb pur 35
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Amiante (feuilles) 0,162 Liège 0,046
Electrographite 116
On constate que parmi les solides, les métaux sont beaucoup plus conducteurs
que les composés non métalliques à l’exception du graphite (utilisé dans
certains échangeurs de chaleur).
L’acier inoxydable est moins conducteur que la plupart des autres métaux et
alliages.
On constate en général :λ des gaz < λ des liquides < λ des solides
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a > 0 pour de nombreux matériaux isolants.
a < 0 pour la plupart des métaux et alliages (à
l’exception de l’aluminium et du laiton).
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.S .( 1 2)
e
La densité de flux thermique est le flux rapporté à l’unité de
.( 1 2)
surface soit :
e
Réponse :
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Résistance thermique d’1m² de mur de briques :
Considérons plusieurs murs limités par des plans parallèles, constitués par
des matériaux de conductivités différentes, mais en contact parfait.
Soient λ1, λ2, λ3, les conductivités thermiques moyennes de chaque mur
dont les épaisseurs sont respectivement e1, e2, e3. On suppose comme
précédemment qu’il n’y a pas de pertes latérales de chaleur.
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Pour le mur 1 :
e1
S
Φ = λ1 e .(1 2 ) (θ1- θ2) =
1 S 1
Pour le mur 2 :
S 2 e
Φ = λ2 e .( 2 3 ) (θ2- θ3) =
2 S 2
Pour le mur 3 :
S 3 e
Φ = λ3 e .( 3 4 ) (θ3- θ4) =
3 S 3
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Ces 3 résistances sont placées en série et leur somme constitue la
résistance thermique équivalente des 3 murs en série, soit :
donc avec R = R1 + R2 + R3
Comme en électricité, la
résistance thermique équivalente des murs en série est la
somme des résistances thermiques de chaque mur.
Réponse :
A.N. :
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Φ double vitrage = 9,8 W
la chute de température dans l'air sera 100 fois plus élevée que dans chaque vitre,
c'est à dire :
Comparons le flux traversant le double vitrage à celui traversant une seule vitre en
verre pour
chapitre suivant que le résultat est modifié du fait des échanges par convection),
le double vitrage permet de réduire 100 fois les pertes thermiques à travers la
vitre. Ceci est surtout dû à la résistance thermique très élevée de la couche d'air
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F igure 2.4 : Vue d'un tube cylindrique traversé par un flux de
conduction
donc : ou
encore
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Comme Φ est constant à travers tout cylindre coaxial de rayon r
compris entre r 1 et r 2 , l'équation précédente peut donc s'intégrer
de l'intérieur à l'extérieur du cylindre de la manière suivante :
d'où :
Remarque :
d'où :
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La moyenne logarithmique de ces 2 surfaces est
Sma = (S 1 + S 2 ) / 2 = Π .L. (r 1 +r 2 )
donc :
soit
Calculer :
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b) le flux correspondant.
Réponse :
donc Φ = 105,97 W
Θ2 est la température de
l'interface entre les 2 tubes Figure 2.5 : Vue en coupe
de 2 tubes cylindriques
accolés
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2.4.1. Expression de la résistance thermique équivalente de deux
tubes cylindriques accolés
22
Calculer :
Réponse :
donc Φ = 6,4 W
106 W.
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3 Transmission de chaleur par convection
La convection est le mode de propagation de la chaleur dans un fluide
(liquide ou gazeux) en mouvement. La transmission de la chaleur entre un solide
et un fluide s’effectue par l’action combinée de la conduction et de la convection.
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La conductivité des fluides étant faible par rapport à celle des solides,
cette couche constitue donc une zone de résistance au transfert de
chaleur. Il y a ainsi une forte variation de température dans cette couche.
On peut ainsi expliquer qu’une paroi d’échangeur puisse être à une
température sensiblement différente de la température mesurée au sein
du fluide.
f S
( f p )
e film
= h.S.( f- p)
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L’expérimentation est souvent la méthode apportant le plus d’information
sur la valeur de ces coefficients.
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3.11 Circulation forcée à l’intérieur d’un tube.
La détermination du
coefficient hi par l’expérience
est impossible à réaliser à
cause du trop grand nombre
d’expérience nécessaires.
L’analyse dimensionnelle permet
de simplifier notablement ce
problème. Elle montre qu’il existe une fonction F à trois variables vérifiant
la relation :
hi Di Um Di Cp x
F , ,
Di
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L’expérience est alors utilisée pour déterminer la fonction F, c’est à dire
une corrélation mathématique liant ces nombres.
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le vide absolu, une paroi froide peut alors l’absorber ou le réfléchir. S’il
est absorbé, ce rayonnement se transforme en chaleur qui a pour effet
d’augmenter la température de la paroi.
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du rayonnement solaire qui nous parvient sur la terre après avoir parcouru une
distance considérable dans le vide spatial.
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mieux le rayonnement que les surfaces mates. Les corps dotés d'un bon pouvoir
d'absorption sont également de puissants émetteurs de chaleur, alors que les
bons réflecteurs sont de mauvais émetteurs. Par exemple, les ustensiles de
cuisine sont dotés de fonds mats pour une bonne absorption de la chaleur et de
côtés polis pour une émission minimale, afin d'améliorer les transferts de
chaleur.
Le spectre électromagnétique
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La propagation du rayonnement thermique s’effectue dans le vide en ligne droite,
et à la vitesse de la lumière (3.10e8 m/s), sans aucune diminution de l’énergie
transportée. On dit, de ce fait, que le vide est un milieu parfaitement
transparent.
La plupart des gaz simples (O2, H2, N2) sont également des milieux
parfaitement transparents. Par contre, certains gaz composés (en particulier
CO2, H2O, CO), sont en revanche dits partiellement transparents, car la
propagation s’y accompagne d’une diminution de l’énergie transportée, ce qui
accroît d’autant l’énergie interne du gaz traversé. Certains liquides et solides
(plastiques, verres) entrent également dans cette catégorie.
La grande majorité des liquides et solides sont au contraire dits opaques, car ils
arrêtent la propagation de tout rayonnement dès leur surface. Un rayonnement
incident Φ qui arrive sur un corps opaque, est en partie réfléchi ( Φr), tandis que le
reste est absorbé (Φa) sous forme de chaleur au voisinage de l’impact.
Comme en optique, la réflexion peut être diffuse ( Φr dans toutes les directions),
spéculaire (Φr dans la direction symétrique de Φi), ou quelconque.
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La loi de Stefan-Boltzmann donne l'intensité du rayonnement (M en W/m²) en
fonction de la température absolue T du corps :
σ = 5,6697.10 -8
W.m-2 .K-4, c'est la constante de Stefan
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5 Coefficient global d’échange thermique K
Ext Int
e1 e2 e3 e4
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Dans le cas d’une paroi constituée de plusieurs « murs » homogènes
accolés, la résistance thermique de l’ensemble de la paroi est égale à la somme
des résistances thermiques des diverses parois constituantes. Rth = rth.
Ainsi en tenant compte de la convection et du rayonnement, on obtient :
1
K
1 2 1 e1 e 2 e3 e4 1
1 e1 e2 e3 e4 1 et
he 1 2 3 4 hi
he 1 2 3 4 hi
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TRANSFERT DE MASSE. MIGRATION DE LA VAPEUR D’EAU
1 Origine
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2 Perméabilité des matériaux à la vapeur d’eau.
p: g.m-1.h-1.mmHG-1
la perméance (coeff. P ) caractérise plus particulièrement la
perméabilité aux gaz et donc à la vapeur d’eau
Indique la quantité de d’eau traversant une paroi de surface unitaire
(1m²), par unité de temps et pour une différence de pression
unitaire (1 Pa).
P: p/e
: g.m-2.h-1.mmHG-
quelques valeurs
Pare-vapeurs P (g/m2.24h.mmHg)
Polyéthylène 200 0.9
Emulsion de bitume 3kg/m3 8.4
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