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Les dossiers préparation

RAIDS ET RANDONNEES

Photos : ARYS PANAYOTOU ET FRANÇOIS WILLEMIN


Texte et mise en page : ARYS PANAYOTOU
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ARYS PANAYOTOU
51 ans, d’origine grecque, professeur de Judo, accompagnateur en moyenne montagne et illustrateur artistique, Arys
est venu au 4x4 par accident car rien ne le destinait aux loisirs motorisés. Il s’est lancé dans l’organisation en 1987
avec la création du DISCOVERY CLUB. Suite à la confusion engendrée par ce nom, le DISCOVERY CLUB a changé
d’appellation en 96 pour devenir HELIOS ORGANISATION. Au sein de cette « nouvelle » entité, il occupe le poste de
directeur technique. C’est donc lui qui assure la conception et l’encadrement des raids et des randonnées d’HELIOS. Il
est venu au journalisme en 2003. Depuis, il participe activement au magazine TLC (Toyota Land Cruiser Magazine)
dans lequel il signe plusieurs rubriques sur les « conseils du bivouac », la « préparation au raid », les « chemins de
l’histoire » (road books). Tous les tests qu’il signe s’effectuent « en réel », sur le terrain et sur des périodes de 9 à
15 mois. Ces tests sont donc le fruit d’une longue expérience personnelle qui s’appuie parfois sur les aventures ou les
mésaventures de tous ceux qu’il croise au cours de ses voyages…

FRANÇOIS WILLEMIN
52 ans, d’origine suisse, pisteur / secouriste en montagne, photographe professionnel et journaliste, François est un
vieux « routier » du Tout Terrain. Après sept Paris / Dakar qu’il a terminé chaque fois dans les cinq premières
positions, il s’est tourné vers la compétition en collaborant avec diverses écuries comme Toyota et Subaru. En 1994 il
s’est d’ailleurs classé 6ème sur 64 engagés sur le rallye de la Guadeloupe avec une Subaru. Sans jamais abandonner
la photo et le journalisme (Auto Verte et Tout Terrain Magazine), il a mené pendant longtemps une carrière de
technicien 4x4 en participant à des essais de véhicules chez plusieurs constructeurs comme, notamment Land Rover
et Toyota. Après quatre ans d’enseignement dans l’école de Philippe Simonin, il a fondé l’école de pilotage Toyota dans
laquelle il a enseigné pendant cinq ans.
C’est sans doute ce qui l’a destiné à rejoindre les rangs de TLC où il occupe depuis 2003 le poste de rédacteur en chef.
A noter au passage que c’est François qui a conçu le tracé du « Bordeaux / Shanghai »…

ARYS PANAYOTOU FRANÇOIS WILLEMIN

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Lorsqu’on part en raid à l’étranger,
même pour un voyage touristique il faut
1 s’équiper d’un minimum de matériel.
Sans tomber dans l’exagération et la
débauche de gadgets plus ou moins
utiles, on peut dire qu’il y a des
accessoires absolument indispensables
sans lesquels les vacances peuvent
rapidement devenir de véritables galères.
Le compresseur fait partie de ces
incontournables. Attention : lorsque nous
vous parlons de compresseur, nous ne
pensons pas un seul instant aux petits
« gonfleurs d’appoint » que l’on vous
propose pour une bouchée de pain dans
toutes les grandes surfaces. Restons
sérieux ! Lorsqu’on s’attaque à des zones
ensablées, qu’il faut aborder avec des pneus passablement dégonflés, il faut être certain de pouvoir les
remettre correctement « à niveau » aussitôt que l’on s’engage sur des terrains plus stables et surtout plus
caillouteux. D’où l’intérêt de disposer d’un compresseur fiable qui pourra regonfler vos quatre pneus sans
déclarer forfait au bout de trois minutes. En fait, que ce soit pour réparer une roue, gonfler un matelas, ou
regonfler vos quatre pneus après un passage sur un terrain instable un bon compresseur vous rendra toujours
service. Oui mais que faut-il acheter ? Et à quel prix ?

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Avant de vous lancer dans une recherche tout azimut, il faut


bien déterminer à quel usage vous destinez votre compresseur.
La première fonction d’un compresseur c’est le gonflage des pneus.
On va donc s’en servir pour regonfler un pneu à plat suite à une
crevaison ou pour remettre à niveau quatre pneumatiques qui ont
été volontairement dégonflés dans le cadre d’une évolution sur un
terrain instable (dans la boue ou dans le sable). On peut aussi
l’utiliser pour souffler un filtre à air, gonfler un matelas ou
alimenter un outil pneumatique.
Dans le premier cas de figure, si l’on n’est pas pressé, un petit
compresseur peut faire l’affaire. Par contre, pour le reste il faut
quelque chose de plus sérieux. Nous avons souvent vu des gens qui
s’orientaient vers de petits compresseurs en fonction de leur prix. Leur argumentation s’appuyait sur le fait qu’ils
n’en auraient pas souvent l’utilité. Donc, il leur semblait superflu d’investir sur ce poste. Oui mais ! Une fois dans le
sable, au moment de regonfler, certains déchantaient : compresseur bloqué (mis en sécurité) ou inopérant, tuyau
éclaté, connectique fondue ; au final ils étaient obligés de se rabattre sur le compresseur des copains.

Si vous restez en Europe et si vous faites de petites balades sur des terrains gras (boue ou terre meuble), vous
serez sans doute amenés à utiliser votre compresseur de manière occasionnelle et ponctuelle, pour réparer une
roue ou pour regonfler vos pneus. Dans ce cas vous pourrez vous contenter d’un appareil de condition « modeste »
dont la gamme de prix s’étage entre 90 et 150 €.

1 – Avec le KOA d’EMS installé sous le capot, cela fait 7 compresseurs


testés pour cette première campagne qui s’est déroulée sur 15 mois.
2 – le T-MAX, un « petit » compresseur bi cylindre bien adapté aux
sorties dominicales.

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Par contre, si vous partez faire un raid en terre africaine, suivant l’organisation ou le parcours que vous avez
choisis, il vaudra mieux s’orienter sur quelque chose de plus sérieux. En effet, même si vous ne faites qu’un raid par
an, si au cours de votre voyage vous devez regonfler plusieurs fois vos pneus, vous avez intérêt à ne pas trop lésiner
sur la qualité. En fait tout dépend du circuit que l’on vous propose : au Maroc ou en Tunisie, certains raids
touristiques font l’impasse sur les longues traversées de dunes. De ce fait, vous n’êtes pas obligés de dégonfler et
de regonfler très souvent. Dans ce cas, il n’est pas indispensable de vous lancer sur un achat trop onéreux. Vous
pourrez donc vous contenter de produits intermédiaires (moyenne gamme) dont la fourchette de prix se situe entre
150 et 300 €. Maintenant, si vous partez sur des raids plus « costauds » (en Libye ou dans l’extrême sud tunisien),
dans lesquels le sable occupe une place prépondérante, il vous faudra jouer la carte de l’efficacité et… de la
fiabilité ! Et là, on s’achemine tout de suite sur des prix beaucoup plus onéreux (de 300 à 900 €). Donc, à vous de
voir ce que vous allez faire de votre compresseur mais sachez que les solutions minimalistes, si elles ont l’avantage
de ne pas trop alléger votre bourse, ont aussi l’inconvénient d’irriter parfois vos compagnons de voyage si ces
derniers sont obligés de vous attendre ou d’utiliser leur propre matériel parce que le votre est défectueux…

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Dans toutes les grandes surfaces et chez tous les spécialistes de l’automobile et du Camping Car, comme FEU
VERT, NORAUTO ou NARBONNE ACCESSOIRES, on trouve des compresseurs à petit prix. Ces compresseurs sont
parfaits pour regonfler UN pneu. Pour autant que ce pneu soit légèrement dégonflé et qu’il ne s’agisse pas
d’un pneu de 4x4 car ces produits de la grande distribution ne sont absolument pas conçus pour notre
activité. Hé oui, de même qu’il vous faut un véhicule adapté pour vous « lancer » sur les chemins ou dans le
sable, il vous faut aussi un compresseur véritablement adapté au 4x4…

Après plusieurs essais malheureux au cours des dernières années, nous avons bien été obligés de constater
l’incurie de tous les compresseurs de la grande distribution. Certaines enseignes proposent des appareils à moins de
20 €. Je n’en parlerai même pas. D’autres vont jusqu’à la barre frontière des 90 €. C’est parfois à peine mieux ! On
peut regonfler un pneu de 4x4, deux à la rigueur, mais en tout cas il est quasiment impossible d’en traiter quatre
d’affilée. A moins d’attendre 25 à 35 minutes entre chaque train. Dans ce cas, je vous garantis que les copains qui
attendent à côté risquent de se lasser, surtout si l’opération s’effectue en plein soleil.
Tout cela pour dire, qu’il vaut mieux ne pas lésiner en matière de compresseur et surtout, ne pas céder aux mirages
des prix car cela peut vous gâcher bien des moments. Sans parler des désagréments que vous risquez d’infliger aux
autres. Donc, vous l’aurez compris, il vaut mieux laisser tomber les produits bas de gamme pour se concentrer sur
quelque chose de plus sérieux.

1 – exemple typique d’un tuyau qui n’a pas résisté à la chaleur. La déformation est nette et le
tuyau comporte plusieurs micro fissures qui engendrent une importante fuite d’air.
2 – les pinces crocodiles du même modèle. Légères et mal adaptées, il a d’abord fallu en ressertir
une pour pouvoir s’en servir. Les isolants sont de simples gaines de caoutchouc.
3 – un système d’embout pas pratique et malheureusement trop répandu.

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Certains accessoiristes proposent des compresseurs monocylindre ou bicylindre pour 140 ou 150 €. Le
produit semble attractif au premier abord car le compresseur est livré dans une housse de transport, ou dans une
valise en PVC thermo moulé, avec un joli tuyau à spirale et un petit manomètre. L’aspect est assez plaisant, le tout
est parfaitement compact et, de ce fait, l’encombrement est relativement réduit, ce qui facilite d’autant le
rangement dans la voiture. Ces compresseurs ont tous l’air de sortir du même moule. Suivant qu’ils viennent
d’Australie ou de Chine, les noms diffèrent mais au final on a l’impression qu’il s’agit toujours du même produit car la
forme est étrangement similaire.
Livrés « prêts à l’emploi », ces appareils sont fournis avec leurs propres
câbles d’alimentation. Ceux-ci sont suffisants, certes, mais vu leur faible
section ils ont tendance à chauffer assez rapidement. Quant à la qualité des
pinces de batterie, le moins que l’on puisse dire c’est que d’un modèle à
l’autre elle est très inégale.
Les tuyaux qui accompagnent ces compresseurs sont de type «serpentin ».
Au premier abord ils présentent l’avantage d’être très peu encombrants
mais à l’utilisation ils s’avèrent souvent agaçants lorsqu’ils vous échappent
des mains pour se rétracter à l’autre bout de la voiture. Autre inconvénient :
ils sont en polyéthylène et ils on tendance à chauffer dans le cadre d’une
utilisation intensive. Il est donc déconseillé de s’en servir pour regonfler
plusieurs véhicules à moins de passer par une réserve d’air. Dans ce cas le
1 phénomène d’échauffement est carrément inexistant et vous pourrez utiliser
votre compresseur d’une manière soutenue sans voir exploser votre tuyau…

1 – le Viair 400P. Sans doute l’un des meilleurs


compresseurs portables du marché.
2 – l’EMS 327 dans sa valise de transport. Il ne
paye pas de mine mais il est d’une fiabilité à
toute épreuve et ses accessoires sont d’une
qualité inégalée.
5 3 à 6 – même si au premier abord elles se
ressemblent toutes, les pinces crocodiles sont
très dissemblables dès lors qu’on les regarde de
plus près. Les pinces du VIAIR et du T-MAX (3)
sont similaires. Rien à redire, elles sont tout à
fait correctes. Les pinces de l’EMS S13 (4) sont
ce qu’il y a de mieux. Celles de l’EMS 327 (5)
viennent tout de suite après. Les pinces du
Monster (6) sont ce qu’il y a de pire. Nous
n’avons pas pu tester leur résistance dans une
utilisation soutenue car les compresseurs 6
auxquelles elles étaient reliés ont « rendu
l’âme » avant que l’on puisse aller au bout de
nos tests…

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Les compresseurs embarqués sont en général plus volumineux que les portables. Ils sont aussi souvent plus
efficaces. La plupart du temps, ces appareils sont livrés sans accessoires. C’est donc à vous de trouver tuyau et
manomètre ce qui n’est pas si évident que cela. D’un autre côté cela vous laisse le choix du matériel et de ce fait
vous pourrez vous orienter sur des produits plus ou moins performants suivant votre bourse. A signaler au passage
que chez EMS, les compresseurs embarqués peuvent être livrés « prêts à l’emploi » avec une connectique très
conséquente, un tuyau non rétractable en caoutchouc (comme chez les professionnels) et un manomètre nettement
plus efficace que tout ce qu’on trouve chez les concurrents.
Ces compresseurs embarqués s’installent « en fixe », soit dans
1 l’habitacle soit dans le compartiment moteur. En principe, il est
fortement recommandé de les installer le plus à plat possible,
surtout en ce qui concerne les compresseurs à huile. Quel que
soit l’endroit où on l’installe, le compresseur doit toujours être
positionné dans un endroit ventilé. Si l’appareil est placé dans
le compartiment moteur, il faut laisser celui-ci ouvert durant
toute l’utilisation. Maintenant, si le compresseur est placé dans
un endroit fermé, ou s’il est destiné à une utilisation intensive,
il est bon de l’accoler à un petit ventilateur.

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Avant d’aller plus loin, il est important de déterminer
ce qu’est un « bon » compresseur. Qu’il soit fixe ou portable,
un compresseur fiable et efficace doit pouvoir regonfler 4
pneus dans un laps de temps acceptable. Un appareil puissant
peut regonfler tous les pneus d’un 4x4 en moins de 4 minutes 4
(pour une pression de 1.5 à 2.5 bars). Des compresseurs moins
puissants pourront doubler ce temps tout en restant dans la
cours des grands. Au-delà, pour un gonflage ne dépassant pas les 15 minutes, vous pourrez encore trouver de bons
produits car la vitesse de gonflage ne doit pas être le seul critère de sélection. Même si certains appareils sont
plus lents que d’autres, leur régularité de gonflage, leur temps de service sans repos et leur qualité de fabrication
les classent quand même parmi les bons compresseurs.
Autre critère de sélection : la robustesse. On trouve sur le marché des appareils qui annoncent des temps de
gonflage très courts mais qui n’ont pas une espérance de vie très longue. Pour qu’un compresseur reste efficace au
fil du temps, il faut qu’il ait un filtre à air, un fusible incorporé (ou un relais), une soupape de sécurité et une
protection contre la surchauffe.

1 – le KOA d’EMS dans le compartiment moteur d’un KDJ 125.


2 – le même appareil dans un HDJ 100.
3 – l’EMS S13 dans sa version « portable ». Il peut être placé dans une caisse sur une plaque amovible ou dans un compartiment
spécialement aménagé.
4 – le même appareil dans le compartiment moteur d’un HDJ 80.

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En principe, tous les compresseurs portables sont fournis avec leurs propres câbles de branchement. Les
câbles des modèles chinois sont suffisants mais plutôt à la limite inférieure et chauffent assez rapidement. Il en va
de même avec les pinces de batterie dont la qualité est pour le moins très inégale. Il est donc recommandé d’être
vigilant avec ce matériel. Les tuyaux en accordéon des compresseurs chinois sont du plus bel effet dans leur livrée
rouge, jaune, orange ou violette. Ils sont hélas plus « fragiles » et ils chauffent beaucoup plus que les tuyaux en
caoutchouc traditionnels qui sont plus encombrants mais aussi plus résistants. Cela dit, si vous faites l’acquisition
d’un compresseur chinois, rien ne vous empêche de remplacer le serpentin d’origine par un tuyau en caoutchouc
comme on en trouve dans le kit EMS. Quel que soit la marque du compresseur portable que vous utilisez, ne laissez
jamais votre appareil sur le sol et encore moins dans le sable. Posez le un peu en hauteur, sur une caisse, sur le
moteur ou, au moins sur un support qui l’isole du sol.
En ce qui concerne les compresseurs embarqués qui sont montés à poste fixe, il est préférable de prévoir une
installation la plus horizontale possible même si certains appareils sans huile (Oiless) peuvent fonctionner inclinés.
Si le compresseur est installé dans l’habitacle du véhicule, faites en sorte qu’il soit placé dans un endroit bien
ventilé. Evitez de le faire fonctionner dans une caisse ou dans un compartiment trop restreint. Si vous montez
votre compresseur dans le compartiment moteur, laissez celui-ci ouvert durant toute l’utilisation. D’une manière
générale, le moteur doit toujours tourner lorsque le compresseur est en fonctionnement.

Quelques astuces
- lors d’une opération de gonflage, laissez toujours le moteur en marche.
- pour le raccordement, utilisez toujours un câble de grosse section (entre 25 et 50 mm2 du type câble de treuil ou
de soudure), sachant que plus le compresseur est loin de la batterie, plus la section du câble doit être importante.
- protégez le circuit par un fusible bien adapté.
- dans le cadre d’un compresseur installé en fixe dans le compartiment moteur, protéger l’appareil si vous devez
laver votre moteur.
- quand vous ne vous servez pas de votre compresseur, n’hésitez pas à protéger les embouts et le clapet (s’il y en a
un) avec une capsule de caoutchouc ou, plus facile à trouver, un préservatif. Les soldats américains faisaient pareil
avec le bout de leur fusil lorsqu’ils évoluaient dans la jungle.

1 2

1 – Bien à l’abri dans sa mallette de transport le petit 327 d’EMS reste conserve un gonflage
très régulier malgré la chaleur ambiante.
2 – le manomètre et le tuyau du 327 sont d’une telle qualité de précision et de robustesse
4 qu’on peut les utiliser sans problème pour un usage continu quasi professionnel. Rappelons
au passage que ce type de manomètre sert aussi bien à gonfler qu’à dégonfler…
3 – autre type de manomètre. Il équipe ici un T-MAX embarqué et, comme on peut le
constater sur la photo, lui aussi a été relié a un tuyau de caoutchouc renforcé
4 – le SCHRADER – EURODAINU fabriqué sous licence MICHELIN.
Le must des manomètres même s’il est un peu encombrant.

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Il y a deux façons de tester des compresseurs : dans une cour de garage ou sur le terrain.
Dans la première option, on peut se permettre de tester un maximum de produits différents dans un laps de temps
réduit (en une journée tout est terminé). L’avantage de cette option c’est qu’on peut traiter un plus vaste éventail
de produits. Le souci majeur, c’est que ce matériel n’est pas testé « en réel » avec toutes les contraintes que
suppose une évolution en 4x4 sur un voyage au long cours (chaleur, poussière, sable, micro chocs répétés). Certains
confrères on déjà fait un comparatif très soigné en intégrant le facteur chaleur : il avaient testé leurs
compresseurs dans une cabine de peinture mise en température. Leurs tests étaient donc forts intéressants,
d’autant plus qu’ils avaient traité 15 appareils, mais, bien sûr, ils n’avaient pas pu prendre en compte certains
paramètres comme la fiabilité et la durée de vie…
La deuxième option consiste à « vivre » avec les produits en les testant, sur le terrain, par tous les temps, et
pendant une durée assez longue pour pouvoir juger de leur fiabilité. Les tests sont plus complets puisqu’ils sont
effectués en conditions réelles mais compte tenu qu’il n’est pas vraiment facile de partir en voyage avec une
quinzaine de compresseurs, nous sommes obligés d’effectuer ces tests sur plusieurs campagnes et nous ne pouvons
pas traiter plus de 6 ou 8 produits par campagne.

Pour cette première campagne nous avons testé le MONSTER, le DIV, le T-MAX, le VIAIR 400 P et 3 EMS de
différentes catégories. Ces tests se sont étalés sur une période de 15 mois, en France, au Maroc, en Tunisie, en
Espagne et en Roumanie, sur des raids ou pendant des reconnaissances.
Nous remercions au passage les sociétés WARN, EMS, All ROAD VILLAGE et OFF ROAD ATTITUDE pour nous avoir
prêté leur matériel sur une durée aussi longue.

Dans une seconde campagne nous testerons le FLASH AIR (ou MASTER selon le revendeur), l’ARB, le QUICK AIR,
le VIAIR 500 C.

Les compresseurs testés ont été soumis à diverses plages de températures : en hiver, avec une température
moyenne de 7 à 11 degrés, au printemps et en été avec une température moyenne de 32 à 37 degrés. Chaque fois,
les mesures ont été contrôlées avec un manomètre Michelin, de type EURODAINU-SCHRADER. Il semblerait que
ce soit un des manomètres les plus fiables du marché. Etant moi-même un utilisateur basique, je ne me suis pas
intéressé à l’ampérage et au débit / litre de chaque produit. Pour moi les éléments vraiment importants sont : le
temps de gonflage, la qualité des accessoires (lorsqu’il y en a), la finition générale, la fiabilité à long terme, le
confort d’utilisation.
Pour corser le tout, les gonflages en France se sont effectués moteur arrêté (ce qu’il vaut mieux éviter de faire
lorsqu’on est tout seul et en pleine nature). Après une journée de gonflage sur la même voiture, nous n’avons eu
aucun problème démarrage…
Au départ d’une pression de 1.5 bar, nous avons regonflé chaque pneu à 2.5. Certains compresseurs ont démarré
très fort mais au fur et à mesure qu’ils ont chauffé, leurs performances se sont rapidement altérées. D’autres
n’ont pas démarré sur les chapeaux de roues mais leurs performances sont restées linéaires…

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MONSTER – compresseur bicylindre TARIF : de 135 à 155 € suivant le revendeur
Fabrication chinoise – monté sur silentblocs

Principales caractéristiques (données techniques fournies par le fabricant) :


- moteur de 12 volts
- ampérage maxi : non communiqué
- fusible : non communiqué 1
- poids : 3,75 kg

Livré avec :
- tuyau serpentin et embout de gonflage à vis
- embase en aluminium
- mallette de transport en PVC

Performances :
Temps de gonflage pour 1 pneu : 2.03 minutes
Temps de gonflage pour 2 pneus : 4.21 minutes avec une température extérieure de 11 degrés
9.01 minutes avec une température extérieure de 32 degrés

Nous n’avons pas aimé : l’absence de manomètre, la piètre qualité du tuyau, l’embout de valve,
la longueur et l’épaisseur des câbles, la « légèreté » des pinces,
la mallette de transport ultra encombrante, les pannes à répétition

Lors des tests en situation dans les dunes du Maroc, avec une température ambiante de 32 °, le premier MONSTER a
regonflé un pneu, de 1.5 à 2.5 bar en 2.03 minutes. Puis le porte fusible a grillé et le test s’est arrêté là.
Le second MONSTER a regonflé deux pneus puis il s’est mis en sécurité. Du moins
c’est ce que l’on croyait. En revenant au pays, nous nous somme rendus compte que
l’interrupteur était HS. Nous l’avons fait remplacer par un électricien puis nous 2
l’avons testé en France, en hiver, avec une température extérieure de 11 degrés.
Nous n’avons pas pu utiliser le tuyau d’origine car lors de la première utilisation il
avait chauffé et il s’était déformé. Du coup il n’était plus étanche au niveau de sa
connexion sur le compresseur et nous avons effectué les tests avec le tuyau d’un
T-Max. Cette fois, le MONSTER a réussi à regonfler… 2 pneus et demi ! Puis il s’est
arrêté et 2 heures après il n’avait toujours pas redémarré. En ce qui concerne le
premier MONSTER, après avoir changé le porte fusible, cet appareil a réussi à
regonfler 4 pneus en 17.32 minutes. C’était en France et en hiver et cela ne s’est
pas reproduit puisque quelques temps après cet appareil n’a plus voulu redémarrer.
Aux dernières nouvelles, ce MONSTER est parti à la
poubelle car la garantie était passée de 5 jours. Nous
3 avons réussi à mettre la main sur un troisième MONSTER et
nous l’avons testé au cours d’une balade. En ouvrant la
mallette nous nous somme rendu compte que plusieurs
écrous étaient desserrés ou absents.
Une des pinces crocodiles était dessertie. Nous l’avons réparée avec un morceau de fil de
fer. Cette fois nous avons pu utiliser le tuyau d’origine. Il fuyait au niveau du raccord rapide
mais nous avons quand même pu gonfler 3 pneus avant que l’appareil ne rende l’âme. Ce
compresseur n’a jamais plus redémarré…

L’avis de la rédaction : trois appareils « testés », trois appareils en panne. Sans


commentaire…
1 et 2 – le MONSTER en plein gonflage. Le tuyau a été endommagé par la surchauffe survenue lors
d’un précédent « essai » de gonflage au Maroc.
3 – l’embout de gonflage du MONSTER est semblable à celui de beaucoup d’autres, dont, notamment,
le T-MAX. Souvent mal adapté et d’une tenue aléatoire, il fuit allègrement si on ne le maintient pas
pendant le gonflage. Dans ce cas il vaut mieux ne pas craindre la position accroupie…

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T- MAX – compresseur portable bicylindre TARIF : de 140 à 160 € suivant le revendeur
Fabrication chinoise sous licence australienne – monté sur silentblocs

Principales caractéristiques (données techniques fournies par le fabricant) :


- moteur de 12 volts
- ampérage maxi : 23 ampères
- fusible de 40 ampères 1
- compresseur équipé d’une coupure thermique
- poids : 3,86 kg

Livré avec :
- manomètre intégré sur le tuyau
- tuyau serpentin et embout de gonflage à vis
- embase en aluminium
- housse de transport en cordura

Performances :
- temps de gonflage pour 1 pneu : 1.10 minute
- temps de gonflage pour 4 pneus : 5.04 minutes avec une température extérieure de 11 degrés
9.01 minutes avec une température extérieure de 32 degrés

Nous avons aimé : la finition soignée, la poignée de manutention escamotable,


l’encombrement réduit, la rapidité de gonflage

Nous n’avons pas aimé : le manomètre complètement faux, l’embout de gonflage à vis,
la « légèreté » des pinces, la fragilité du boîtier électrique

Lors des tests en situation, que ce soit en France, dans les dunes de Tunisie ou dans celles du Maroc, le T-MAX
s’est bien comporté et chaque fois il est allé au bout de sa mission.
Au départ, le temps de gonflage le place en tête de ses concurrents lorsqu’il s’agit de gonfler un pneu. Par contre,
lorsqu’on attaque les autres pneus on note un essoufflement manifeste et, au final, même s’il occupe une place
honorable dans le classement, il reste quand même moins rapide que le VIAIR ou certains EMS. Il n’empêche que ce
petit compresseur est parfois capable de gonfler plusieurs voitures car il peut (parfois) fonctionner pendant près
de quarante minutes.

Deux ombres au tableau : le confort d’utilisation et la fragilité des


2 accessoires. L’embout de gonflage qui vient se greffer sur la valve du
pneu n’est pas franchement pratique avec sa double vis et son tuyau qui
fuit. Pour que l’ensemble fonctionne bien il faut rester accroupi et tenir
l’embout incliné pendant tout le temps de gonflage. Compte tenu que le
manomètre d’origine est faux, compte tenu aussi que sa lecture est assez
malaisée du fait de sa petite taille, nous avons été obligés de contrôler
plusieurs fois la pression du pneu avec le manomètre Michelin. Ce qui sous
entend de nombreuses manipulations pour dévisser le tuyau puis pour le
refixer. En fait, les temps de gonflage ne correspondent pas vraiment à la
durée réelle de l’opération qui nous a pris chaque fois entre 9 et 12
minutes (suivant la saison) pour regonfler quatre pneus.

1 – le T-MAX en action. Démarrage sur les « chapeaux de roues » avec un très bon temps de gonflage
pour le premier pneu. Par la suite il aura tendance à s’essouffler un peu mais ses performances restent
quand même très correctes vu le prix.
2 – bien à l’abri dans sa housse en cordura noir, le T-MAX est d’un encombrement réduit.

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Sur les trois T-MAX que nous avons testés personnellement ou indirectement, nous avons constaté que la durée de
vie de ces appareils était limitée, surtout lorsqu’ils sont utilisés dans les pays chauds. Un T-MAX est tombé en
panne au bout de 13 mois après 5 opérations de gonflage. Un autre a rendu l’âme au bout de 16 mois après 7
opérations de gonflage. Entre temps il avait fallu changer deux fois le boîtier électrique. Rien à dire sur le troisième qui
est tout neuf…

L’avis de la rédaction : vu le prix, le T-MAX est un appareil très correct si on ne


1
lui en demande pas trop. Il est rapide quand la température extérieure est
relativement basse et si on l’utilise ponctuellement une ou deux fois par ans pour
des regonflages occasionnels, on peut dire que c’est un bon compromis. En clair, il
est parfait pour la France mais il est un peu « léger » pour l’Afrique car sa durée
de vie risque d’être réduite si on l’utilise trop fréquemment dans un environnement
chaud et agressif. Il faudra donc bien cibler ses besoins avant d’en faire
l’acquisition.

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1 – même s’il a été quelque peu amélioré, le boîtier du T-MAX reste quand même sa principale faiblesse. Le fabricant vend, en
option, des boîtiers de rechange. Suivant où vous partez, vous aurez peut être intérêt à en prendre un de secours.
2 – l’embout de gonflage. Aussi peu commode à utiliser que celui du MONSTER, il est efficace si on le maintient pendant tout le
gonflage.
3 et 6 – bel exemple d’un T-MAX embarqué. Son encombrement réduit permet de le caser sans problème dans un coin de la voiture
(un TOYOTA KDJ 120). Comme on peut le constater, l’alimentation électrique a été faite avec un câblage de bonne dimension et des
raccords conséquents. Le serpentin d’origine a été remplacé per un véritable tuyau de gonflage en caoutchouc relié à un raccord
rapide fixé sur le pare choc arrière. Un beau travail d’intégration signé « SUD EXPE PREPARATION ».
4 – autre fragilité du T-MAX : le serpentin de gonflage. En Tunisie, en pleine chaleur, lors d’une opération de gonflage (la deuxième
de la journée), le tuyau est devenu brûlant et il s’est déformé. Pour terminer l’opération, il a fallu utiliser un autre compresseur. Au
retour, bien sûr, nous avons changé le tuyau endommagé et depuis ce T-MAX fonctionne toujours même s’il ses performance ont
sérieusement baissé.
5 – le T-Max et ses accessoires.

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VIAIR 400P – compresseur portable mono cylindre TARIF : de 329 à 350 € suivant le revendeur
Fabrication chinoise sous licence américaine – monté sur silentblocs

Principales caractéristiques (données techniques fournies par le fabricant) :


- moteur de 12 volts
- ampérage maxi : 30 ampères
- fusible de 40 ampères 1
- compresseur équipé d’une coupure thermique
- poids : 3,73 kg

Livré avec :
- filtres de remplacement
- manomètre intégré sur le tuyau
- tuyau serpentin et embout de gonflage à levier
- embase en aluminium
- housse de transport en cordura

Performances :
- temps de gonflage pour 1 pneu : 1.58 minute
- temps de gonflage pour 4 pneus : 7.03 minutes avec une température extérieure de 11 degrés
11.07 minutes avec une température extérieure de 35 degrés

Nous avons aimé : la finition très soignée, la poignée de manutention, le manomètre,


l’embout de gonflage, l’encombrement réduit, la régularité de gonflage,
l’épaisseur des câbles, la solidité des pinces, le tuyau totalement
étanche, le confort d’utilisation

Difficile de trouver un défaut notable sur ce produit. Ce n’est pas le plus


2 rapide, certes, mais vu son encombrement et son confort d’utilisation, c’est un
compresseur très polyvalent et très agréable à utiliser, aussi à l’aise dans les
bourbiers européens que dans les sables africains. Sur les deux modèles testés
nous n’avons enregistré aucun dysfonctionnement.
A signaler au passage le sérieux des accessoires : l’embout de gonflage à levier
est franchement génial. Il s’installe et s’enlève en un clin d’œil et une fois qu’il
est fixé sur la valve on peut évoluer autour de la voiture sans être obligé de le
tenir pour gonfler (comme c’est hélas le cas sur tous les autres compresseurs).
Le tuyau est assez long, sa section est
tout à fait correcte et il résiste aux
fortes températures occasionnées par un gonflage prolongé. Le compresseur est 3
fixé par des silentblocs de bonne dimension sur une belle plaque en alu larmé. Cette
dernière est bordée de part et d’autre par un épais joint de caoutchouc ce qui
donne à l’ensemble un bel aspect de finition. On appréciera le système de coupure
thermique qui évite d’endommager l’appareil en cas de surchauffe ainsi que les deux
filtres de remplacement. Mention spéciale aussi pour le mano intégré qui est très
précis, ce qui permet de gonfler au plus juste et dans les meilleures conditions…
Le Viair 400 P n’est pas ventilé et il ne possède pas de soupape de sécurité mais il
est possible d’en mettre une.

1 – le VIAIR 400 P et ses accessoires


2 – Sans doute la housse la plus intelligente et la mieux finie du marché. Ses dimensions
« confortables » permettent de ranger l’appareil sans être obligé d’utilisé les forceps ! A
peine un peu pus grand que celui du T-MAX, l’encombrement du VIAIR 400 P facilite le
rangement dans n’importe quel coin de la voiture.
3 – un grand bravo pour cet embout de gonflage qui est sans conteste le meilleur de tous.

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L’avis de la rédaction : contrairement au T-MAX où le fabricant a tout misé sur le moteur en délaissant les
élément périphériques (sans doute pour mieux passer en prix), le VIAIR 400 P est un produit bien fini et très
polyvalent. Que ce soit le compresseur ou ses accessoires, tout a été conçu dans une même recherche de qualité.
Que ce soit dans le froid ou dans les déserts les plus brûlants, le VIAIR 400 P est partout à son aise…

1 3

1 – le VIAIR 400 P en action.


2 – le porte filtre.
3 – l’embout du tuyau a été renforcé pour prévenir les pannes dont on s’est déjà plaint sur le
MONSTER et le T-MAX. Ceci dit, même après plusieurs opérations de gonflage en continu,
le tuyau n’a jamais été endommagé.
4 – les petits plus (bien appréciables) du VIAIR 400P : un manomètre précis et un embout
de gonflage fiable. Ce qui vous garanti un travail « confortable » sans être obligé de rester
accroupi bêtement à côté de votre roue. Merci à VIAIR de penser aux genoux rouillés !
5 – belle vue d’ensemble sur laquelle on peut juger sans difficulté du degré de finition.
6 – ici on remarque bien le système à clapet de l’embout. Une fois rabattu, ce dernier
« colle » littéralement l’ensemble à la valve.

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DIV – compresseur portable mono cylindre TARIF : de 98 à 130 € suivant le revendeur
Fabrication chinoise

Principales caractéristiques (données techniques fournies par le fabricant) :


- moteur de 12 volts
- ampérage maxi : 23 ampères 1
- poids : 3 kg

Livré avec :
- filtres de remplacement
- manomètre avec raccord rapide
- tuyau serpentin et embout de gonflage à vis
- sacoche de transport en cordura

Performances :
- temps de gonflage pour 1 pneu : 3.29 minute
- temps de gonflage pour 4 pneus : 11.50 minutes avec une température extérieure de 11 degrés
18.09 minutes avec une température extérieure de 35 degrés

Nous avons aimé : l’encombrement réduit qui permet un rangement facile dans un coin
du véhicule, la régularité de gonflage

Nous n’avons pas aimé : l’embout de gonflage, le manomètre aléatoire, la fragilité du tuyau

Vu le prix, il ne faut pas être trop regardant sur l’aspect général et les
2
performances. Cela dit ce petit appareil s’est toujours comporté très
honorablement tant qu’il s’agissait de ne gonfler qu’une seule voiture. Malgré
sa lenteur de gonflage nous avons quand même essayé de gonfler une autre
voiture mais au bout du 5ème pneu il s’est mis en sécurité (après 28 minutes
d’utilisation). Nous avons eu deux appareils de ce type au cours de cette
première campagne de tests. Un premier appareil a fonctionné pendant 8
minutes puis il s’est mis à fumer et il s’est arrêté. Il n’a jamais redémarré. Les
mesures finales ont été prises avec un deuxième appareil qui, à ce jour,
fonctionne encore même s’il a parfois quelques petits ratés…

L’avis de la rédaction : appareil correct, sans plus, réservé


essentiellement à une utilisation ponctuelle dans le cadre d’une
balade dominicale. A déconseiller pour un raid au long cours.

1 – un DIV, vétéran de 2 campagnes. Le tuyau a dû être changé


pour terminer les tests en Tunisie (surchauffe).
2 – La housse en cordura est un peu petite pour y ranger facilement
l’appareil et ses accessoires mais elle est de bonne facture et elle
résiste bien dans le temps.
3 et 4 – manomètre aléatoire, câbles électriques trop fins, pinces
crocodiles « légères », embout de gonflage mal adapté et tuyau trop
3
fragile. Tout est sous dimensionné, que ce soit en taille ou en
qualité…

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EMS 327 CD – compresseur portable mono cylindre TARIF : de 472 € TTC suivant le revendeur
Fabrication française

Principales caractéristiques (données techniques fournies par le fabricant) :


- moteur de 12 volts
- ampérage maxi : 15 ampères (à 7 bars) 1
- compresseur équipé d’une coupure thermique et d’une soupape de sécurité
- poids : 3 kg

Livré avec :
- pinces crocodiles
- manomètre avec raccord rapide
- tuyau en caoutchouc haute résistance et embout de gonflage à clip
- mallette de transport en PVC

Performances :
- temps de gonflage pour 1 pneu : 2.42 minute
- temps de gonflage pour 4 pneus : 10.01 minutes avec une température extérieure de 11 degrés
14.03 minutes avec une température extérieure de 35 degrés

Nous avons aimé : l’encombrement réduit qui permet un rangement facile dans un coin
du véhicule, la soupape de sécurité, la fiabilité, la rapidité et la
régularité de gonflage, le tuyau haute résistance, le manomètre ultra
précis et non intégré

Ce petit appareil n’est pas une bête de course, certes,


mais il mérite qu’on s’y attarde car il est intéressant à
2 plus d’un titre. Son encombrement réduit lui permet
d’être intégré dans une petite mallette qui contient
non seulement le compresseur mais aussi le tuyau et le
manomètre. D’où un certain gain de place qui n’est pas
négligeable suivant l’espace dont on dispose dans sa
voiture. L’ensemble tient dans un mouchoir de poche
mais ses performances font de lui un appareil sérieux
sur lequel on peut compter. Comme vous pourrez le
constater sur les chronos, malgré la chaleur sa
capacité de gonflage n’a pas été vraiment altérée. Il
est régulier, il peut regonfler 3 voitures sans problème
(si l’on n’est pas trop pressé) et il est ultra léger. Le
tuyau livré avec le kit est sans doute ce qui se fait de
mieux sur le marché et le manomètre est d’une
précision exemplaire. Du fait que ce manomètre n’est
pas intégré au tuyau, on peut s’en servir pour contrôler la pression des pneus ou pour les dégonfler avec précision.
Dommage que l’embout de gonflage soit quelque peu défectueux. Pour gonfler correctement sans fuites, il est nécessaire
de le tenir bien fixé sur la valve pendant toute la durée de l’opération ce qui peut s’avérer rapidement inconfortable
lorsqu’on a du mal à rester en position accroupie.

1 et 2 – l’EMS 327 dans sa mallette de transport avec tous ses accessoires. Ici, plus de tuyau serpentin ; on est dans un usage plus
professionnel puisque EMS utilise les mêmes tuyaux que ceux qu’on emploie chez tous les spécialistes du pneumatique. Pas de
fioritures sur le compresseur en lui-même : dans sa livrée noire il est d’une sobriété extrême mais ne vous fiez pas aux apparences :
malgré sa taille (un des plus petits du marché) et son aspect c’est un des compresseurs les plus fiables et les mieux conçus du
marché.
On remarque sur la photo du bas l’espace destiné à recevoir le tuyau et le manomètre. Le tout rentre un peu « forcé » mais au moins
l’ensemble est compact et facile à ranger dans la voiture. On remarque aussi la taille et la complexité des raccords qui assurent la
fiabilité et la pérennité du produit.

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L’avis de la rédaction : malgré son tempérament tranquille, ce petit compresseur offre l’avantage d’un faible
encombrement avec des performances toujours égales et surtout très honorables vu sa taille. Une mention spéciale
pour les accessoires qui l’accompagnent. On sent vraiment que la qualité est au rendez-vous…

Nota : ce compresseur peut être livré nu, sans sa mallette de rangement et sans accessoires. Il peut être monté en
poste fixe dans le moteur ou dans un coin de la voiture.

2
1 et 2 – l’EMS 327 dans sa mallette de transport.
3 – le manomètre vendu par EMS. Plus petit que le
SCHRADER – EURODAINU, il est tout aussi efficace.
4 – les pinces crocodiles sont au même standard de
qualité. Pas de risque ici de perdre la protection en
caoutchouc conne c’est le cas sur d’autres pinces.

3
4

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EMS KOA MP – compresseur mono cylindre TARIF : de 440 € TTC suivant le revendeur
Fabrication française – monté en poste fixe

Principales caractéristiques (données techniques fournies par le fabricant) :


1
- moteur de 12 volts
- ampérage maxi : 30 ampères (à 7 bars)
- compresseur équipé d’une coupure thermique et d’une soupape de sécurité
- poids : 6 kg

Livré avec :
- relais de démarrage

Performances :
- temps de gonflage pour 1 pneu : 2.30 minute
- temps de gonflage pour 4 pneus : 6.42 minutes avec une température extérieure de 11 degrés
8.43 minutes avec une température extérieure de 35 degrés

Nous avons aimé : l’aspect compact et l’encombrement réduits qui permettent une
installation intelligente dans un espace réduit, la soupape de sécurité,
la fiabilité, la rapidité et la régularité de gonflage

Vu sa taille et sa puissance, ce compresseur est un excellent compromis pour le raid. Ni trop gros, ni trop petit, il est
facile à loger dans un coin de la voiture où dans le compartiment moteur. D’une robustesse à toute épreuve, il ne craint
pas d’être soumis à toutes les contraintes et les agressions qui sont d’ordinaire fatales à ses concurrents. Compte tenu
qu’il est livré nu, sans aucun accessoire, il faudra rajouter au tarif initial le prix d’un bon tuyau, d’un manomètre, d’un
raccord et d’un embout de gonflage. Du coup, le budget global monte vite aux alentours des 600 €. Certains diront que
c’est cher, d’autres diront que la tranquillité n’a pas de prix. Quand on sait qui est le fabricant et avec quel sérieux il
gère son SAV, on sait que ce produit pourra garantir de nombreuses années de bons et loyaux services.
Contrairement aux autres produits testés, le KOA n’a pas vraiment été pénalisé par la chaleur ambiante et c’est d’autant
plus remarquable qu’il est installé en fixe dans le compartiment moteur.

L’avis de la rédaction : excellent rapport qualité /


prix lorsqu’on recherche la sécurité et la fiabilité.
2
L’outil indispensable lorsqu’on veut partir loin dans
des contrées chaudes…

1 – l’EMS KOA est beaucoup plus volumineux que le T-


MAX ou le VIAIR 400 P (qui peuvent aussi être montés en
fixe) mais sa conception lui permet d’être plus à l’aise dans
un compartiment moteur. Sur cette vue, le KOA est placé
dans un TOYOTA HDJ 100.
3 – le même appareil mais cette fois dans le compartiment
moteur d’un TOYOTA KDJ 125. Ici la place est plus réduite
mais le compresseur reste quand même bien ventilé.

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1

1 – un KOA dans le compartiment moteur d’un TOYOTA KDJ 125


(préparé par 4WD PREPARATION). Ici la place est plus réduite
que sur certains autres véhicules de dernière génération mais un
bon préparateur arrivera toujours à ’intégrer votre KOA pour autant
qu’il s’en donne la peine.
2 – l’interrupteur et le relais de démarrage.

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EMS S13 – compresseur mono cylindre à huile TARIF : de 936 € TTC suivant le revendeur
Fabrication française – monté en poste fixe

Principales caractéristiques (données techniques fournies par le fabricant) :


- moteur de 12 volts 1
- ampérage maxi : 75 ampères (à 10 bars)
- compresseur équipé d’une coupure thermique et d’une soupape de sécurité
- poids : 13 kg

Livré avec :
- relais de démarrage

Performances :
- temps de gonflage pour 1 pneu : 0.45 minute
- temps de gonflage pour 4 pneus : 3.11 minutes avec une température extérieure de 11 degrés
3.58 minutes avec une température extérieure de 35 degrés
- temps de gonflage pour 20 pneus : 17.22 minutes avec une température extérieure de 11 degrés
24.15 minutes avec une température extérieure de 35 degrés

Nous avons aimé : la soupape sécurité, la fiabilité, l’extrême rapidité de gonflage

Vu sa taille et sa puissance, ce compresseur est destiné à un usage intensif et prolongé. Comme le KOA précédemment
cité, sa robustesse et sa conception lui permettent d’être installé sans risque dans un compartiment moteur, pour autant
que ce dernier soit suffisamment « aéré ». Parfaitement à son aise dans un HDJ, dans un PATROL ou dans un TOYOTA
d’ancienne génération, du fait de son encombrement le S13 ne trouvera pas sa place dans les compartiments moteurs des
nouveaux 4x4. Peu importe, car cet appareil peut se monter en fixe partout dans la voiture si l’on sait bien l’aménager.
Soyons clairs : nous sommes ici en présence d’un véritable compresseur d’assistance qui peut sans problème regonfler en
un temps record une dizaine de véhicules. Cette bête de course ne craint ni la chaleur ni les innombrables contraintes
des pistes africaines. Et sa fiabilité légendaire le place au dessus de tous ses concurrents, preuve en est de ce S13 qui
trône dans le compartiment moteur d’un HDJ 80 de l’organisation HELIOS : acheté il y a 5 ans, ce compresseur a vécu
plusieurs longues campagnes dans tous les déserts d’Afrique sans jamais montrer le moindre signe de faiblesse.
Signalons au passage qu’au moment des derniers tests ce
« vieux » S13 affichait seulement 1.02 minutes de plus
1
que le S13 neuf prêté par EMS (pour gonfler 4 pneus par
une température ambiante de 32 degrés). Comme quoi
l’âge n’entame pas vraiment les performances d’un tel
dinosaure…

L’avis de la rédaction : la Rolls des compresseurs ! Si


l’on n’est pas trop regardant sur le prix et si on veut
favoriser avant tout la rapidité de gonflage et la
fiabilité, le S 13 est l’appareil idéal, surtout si l’on ne
craint pas de l’installer dans un compartiment moteur…

1 – le dinosaure d’EMS ! Massif et puissamment caréné, même en pleine


chaleur il reste toujours aussi rapide et régulier.
2 – un EMS S 13 dans le compartiment moteur d’un TOYOTA HDJ 80. Cet
appareil a été installé il y a 5 ans et depuis il a été présent un peu partout
en Afrique et en Europe et, à ce jours, ce vétéran n’a rien perdu de ses
performances initiales. Une vraie bête de course !

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1
2

1 – Ultra massif et ultra protégé, le S 13 dégage une impression de puissance


que les temps de gonflage ne démentent pas.
2 – on a ici une meilleure idée de l’encombrement du S 13. Le moins que l’on
puisse dire c’est qu’il ne passe pas inaperçu.
3 – vue d’ensemble qui met bien en valeur le détail du carénage.
4 – sur cet appareil où tout est surdimensionné, les pinces sont du même acabit.
C’est probablement ce qu’il y a de lieux actuellement sur le marché.
5 – détail de l’interrupteur et du relais de démarrage.

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EEM
MSS CCO
ONNCCEEP
PTT

E.M.S. Concept est une société française fondée en 1950. A ma connaissance c’est d’ailleurs la seule société
française qui fabrique des compresseurs en France. Qu’ils viennent d’Australie, d’Espagne, d’Angleterre ou d’Italie,
tout ce qu’on trouve sur le marché actuellement, vient de Chine, de Taïwan ou de Corée. Il me semble bon de
préciser cela car au moment de payer, beaucoup ne regardent que le prix sans s’inquiéter de la provenance du
produit, de sa qualité intrinsèque, et, surtout, de son SAV. Sachez le, lorsqu’un compresseur chinois tombe en
panne, une fois sur deux il part à la poubelle car il n’y a personne pour le réparer. Un compresseur EMS est souvent
(mais pas toujours) plus cher que ceux de la concurrence. Oui mais au moins avec EMS vous avez un véritable
service après vente. Déjà, au départ, le produit est fabriqué en Alsace, ce qui est quand même un gage de qualité et
de sérieux. Les pannes sont rares mais en cas de problème votre appareil sera réparé dans les meilleures conditions
et, surtout, dans les meilleurs délais puisque sans intermédiaire.

Pour info, le département compresseur ne représente qu’une infime partie des activités d’EMS.
Dans les années 50, cette petite entreprise familiale s’est spécialisée dans la fabrication de moteurs à courant
continu, puis s’est orientée vers la réalisation de centrales hydrauliques, de groupes électropompes, de pompes de
transfert de fluides, de compresseurs à air, de moto-réducteurs ou de générateurs adaptées aux besoins du
secteur mobile.
Cette activité très spécifique couvre de nombreux segments d’entreprise comme la carrosserie industrielle, la
manutention, la machine outil, le BTP, l’agricole, le ferroviaire ou la marine.
Grâce à un bureau d'études performant associé à des moyens de production modernes et parfaitement adaptés,
E.MS Concept répond également à des cahiers des charges variés venant de tous secteurs.

Nous retrouvons les compresseurs testés dans des applications telles que le freinage, la suspension pneumatique,
l’ouverture de portes sur minibus, le sablage de voie sur train ou tramway, etc….
Vu la spécificité de cette entreprise et le haut niveau de qualité auquel ses activités l’ont contrainte vous
comprendrez aisément que nous ne sommes plus dans le même « moule » que les produits chinois. C’est ce qui
explique la différence de prix. Mais après tout, il faut savoir ce que l’on veut : un compresseur d’appoint, peu
onéreux, pour un usage ponctuel et limité, ou un produit qui vous suivra de nombreuses années pour un usage plus
soutenu. A vous de voir mais l’expérience a prouvé que les économies de « bouts de chandelle » peuvent parfois
coûter très cher lorsqu’on est obligé de changer un produit défectueux…

Pour conclure sachez qu’EMS est certifié ISO 9001 version 2000 et possède l’agrément OTAN n F 6098

D
DLLD
D eett EEQ
QUUIIP
P’’M
MEEN
N44X
X44

Fondé en 1971, le Groupe DLD France a développé une expérience irremplaçable dans la fabrication et l'intégration
de matériels de manutention par câble. Son « catalogue » repose sur une large gamme de produits qui regroupe une
incroyable variété de treuils industriels (électriques, pneumatiques ou hydrauliques) à laquelle s’ajoutent les treuils
embarqués pour les camions, les 4x4 et les quads (électriques et hydrauliques).
Même si le commun des mortels ne connaît pas vraiment la marque STARTER qui fabrique les treuils industriels
cités plus haut, tout le monde, un jour, a entendu parler des treuils WARN. Ce sont ces fameux treuils qui équipent
depuis des lustres la totalité des véhicules du CAMEL TROPHY et de tant d’autres organisations prestigieuses. Il
faut le savoir, WARN, le leader mondial du treuil embarqué, est distribué par DLD depuis maintenant 40 ans, par
l’intermédiaire d’un de ses départements, à savoir : EQUIP’MEN 4x4. Cette branche bien spécifique s’est taillé
depuis quelques années une belle place au soleil avec un large éventail de produits spécialement adaptés au 4x4 et
au quad. De la suspension au treuillage en passant par l’éclairage, le gonflage et bientôt le blindage (pour le quad),
EQUIP’MEN 4X4 ne distribue que du matériel de qualité dont une grande partie, d’ailleurs, a été testée en
conditions extrêmes.

Fort de cette recherche de qualité (en jouant sur les prix pour que cette dernière reste accessible à l’ensemble
des pratiquants), EQUIP’MEN 4X4 s’est tout naturellement orienté sur la marque VIAIR dont il est le distributeur
exclusif depuis 6 ans…

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