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IV.1 Définitions
Pratiquement la température du noyau (tn) est maintenue aux environs de 37°C à quelques
dixièmes de degrés près, alors que celle de la peau (tp) varie selon les modalités d’échanges
de chaleur avec l’environnement.
IV.1.1 Thermorégulation
Le centre thermorégulateur est informé de l’état thermique du corps grâce à des détecteurs
répartis en très grand nombre sous la peau et à l’intérieur des tissus. La réponse
thermorégulatrice peut être purement réflexe (inconsciente), mais, au delà d’une certaine
intensité, elle sera elle-même perçue par le sujet comme une source de gêne.
Le confort thermique est donc lié à la détection et aux réponses thermorégulatrices, c’est-à-
dire aux modalités de l’équilibre thermique global homme ambiance.
En général, toutes les équations d'échange thermique entre homme et environnement seront
définies en terme de flux énergétique par m2 de peau (W/m2).
Pour définir l’aire cutanée (A), ou aire de Dubois, on peut se baser sur la corrélation suivante :
où m est égal à la masse du corps humain (kg) et H à sa hauteur (m). En conditions urbaines,
on considérera une personne "standard" définie par une hauteur 1.75 m et un poids de 75 kg.
!
Dans ces conditions, l'aire cutanée est égale à 1.78 m2.
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On peut définir la charge thermique (L") appliquée au corps humain par un simple bilan :
où Q" à dissiper est fonction de l’activité, en condition confortables et Q" dissipable dépend
des échanges thermiques à la surface de la peau en conditions confortables.
!
L" mesure donc l’état de déséquilibre thermique du corps humain en figeant la
thermorégulation comme si l’ambiance était confortable. En fait, on sait que si L" est différent
de 0, il y aura une correction thermorégulatrice, mais que celle-ci s’accompagne d’un certain
risque d’inconfort. C’est ce risque que nous tenterons d’évaluer.
Nous savons que le confort thermique est lié au stimuli des thermorécepteurs, aux réponses
thermorégulatrices et à beaucoup d’autres qu’il est difficile de mesurer… On peut, en
première analyse, distinguer les régimes transitoires du régime stationnaire (malheureusement
hypothétique), où la notion de confort se confond avec celle de neutralité : L" = 0
D’après ce que nous venons de voir, il doit être possible de trouver une relation du type :
Cette condition est cependant insuffisante pour caractériser le confort thermique. On sait en
effet que les variables physiologiques, H, tp et Q"pEs sont dépendantes de la
thermorégulation. Ce système de thermorégulation est assez efficace et l’équilibre thermique
peut dès lors être atteint dans une plage de conditions d’ambiance assez large, afin de
maintenir une température de noyau constante. Il s'agit là d'une question de survie et non de
confort thermique…
On peut dès lors distinguer deux types de problèmes, à savoir le problème physique et le
problème physiologique. Le problème physique est de calculer la charge en fonction des
variables physiques ou, éventuellement, d’une température équivalente. Le problème
physiologique sera alors de passer de la charge (le stress) à la gêne (le strain). Au voisinage de
la neutralité, nous mesurerons la gêne par un vote subjectif (V).
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Les détecteurs thermiques sont spécialisés, au chaud ou au froid. Ils sont très inégalement
distribués sous la peau et à plus grande profondeur dans les tissus. Ce sont les détecteurs au
chaud qui se situent plus à l’intérieur et sont donc mieux alertés d’une augmentation
éventuelle de métabolisme. Il y a aussi détection « fluxmétrique » par association
différentielle de certains capteurs chauds et froids. Ces détecteurs sont très sensibles au taux
de variation temporelle de la température, d’où l’importance des sensations « de passage »
d’une ambiance thermique à l’autre.
t p = f ( H "") [4.4]
En dehors de cette condition de confort, il y a des limites à cette modulation du débit sanguin
périphérique :
!
• Minimum requis pour l’oxygénation convenable des tissus ;
• Maximum lié au débit cardiaque maximal et à l’irrigation nécessaire des organes
vitaux (notamment le cerveau).
IV.2.3 La transpiration
En ambiance chaude intervient une forme de régulation très efficace : la sudation. Celle-ci va
entraîner un échange de chaleur latente entre le corps humain et l'environnement thermique, et
donc une évacuation de chaleur.
˙
QE = L " M [4.5]
H 2O
Signalons en outre que ce mode de régulation comporte deux limites supérieures de natures
très différentes :
!
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Ces grandeurs varient généralement dans l’espace (x, y, z) et dans le temps (τ).
Entre ces variables physiques auxquelles nous avons accès par la climatisation et les variables
physiologiques qui déterminent le confort, on peut heureusement établir des relations :
• équations d’échanges thermiques homme ambiance ;
• caractéristiques globales de la thermorégulation ;
• résistance thermique de la vêture (et résistance à la diffusion de vapeur d’eau)
• activité.
Sauf indication spéciale, nous nous limiterons ci-après à une analyse « globale », c’est-à-dire
pour l’ensemble du corps humain et en régime stationnaire.
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Une fraction seulement du métabolisme (M) est convertie en travail mécanique utile (W). Le
reste est intégralement dissipé en chaleur (H).
H = M "W [4.8]
Pour la plupart des activités, le rendement η est égal à 0, ce qui correspond au fait que,
physiquement, aucun travail mécanique externe n'est effectué. Par exemple, l'efficacité
mécanique externe d'une personne marchant sur un sol horizontal sera égale à 0 puisqu'il ne
réalise aucun "travail", d'un point de vue mécanique. Pour certains types d'activités le
rendement peut être de 0.20 à 0.25. ceci s'applique par exemple au fait de monter une colline
ou de soulever des objets lourds. Enfin, dans une certain nombre de cas le rendement peut être
négatif, lorsque le travail externe est transféré au corps humain via de la chaleur (travail
négatif). C'est le cas par exemple d'une personne qui descend une colline. Cette chaleur est
libérée dans les joints et les muscles des jambes.
Signalons que, même à l’état de repos apparent, l’activité mentale peut accroître sensiblement
le métabolisme. Ainsi, dans un bureau, on compte sur 70 à 80 W/m2. (Voir annexes A2 et A3
pour d'autres activités).
La chaleur et l'humidité sont transférées à l'air inspiré, par convection et évaporation, lorsqu'il
traverse le conduit respiratoire. Lorsqu'il atteint les alvéoles du poumon il est à la température
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noyau du corps et chargé d'humidité. Lorsqu'il est expiré, il perd une partie de cette chaleur et
de cette humidité, mais il est rejeté avec plus de chaleur et d'humidité que l'air inspiré en
conditions confortables. La respiration implique ainsi une perte de chaleur sensible et latente.
Ce terme est calculable directement comme un débit d’enthalpie, mais il est intéressant ici
d’en distinguer les deux composantes : « sèche » (QRS) et « évaporée » (QRE), respectivement
fonction de t et de p de l'air.
La perte de chaleur latente est fonction de la différence entre l'humidité spécifique de l'air
expiré et de celle l'air ambiant.
où Wex = humidité spécifique (contenu en eau) de l’air expiré (kg eau / kg air sec)
Selon une corrélation expérimentale de Fanger, l’air inspiré est saturé à 35.8°,
!
donc légèrement sursaturé à 34°C
W = humidité spécifique de l’air ambiant
On obtient ainsi :
! "" # 1.4 $10 _ 3 M ""(34 % t)
QRS [4.14]
On sait par ailleurs que l'humidité de l'air expiré dépend dans une certaine mesure des
conditions de l'air inspiré. La différence d'humidité spécifique entre air expiré et inspiré
s'écrit: !
et, en remplaçant les humidité spécifiques par les pressions partielles correspondantes :
!
!
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p
W = 0.622 " $ 6.13 10#6 p pa
P#p
"" # 1.73 $10 _ 5 M ""(5865 % p)
QRE W/m2 [4.16]
On distingue deux types de pertes par évaporation. La première est plus ou moins constante
et ne dépend que des conditions atmosphériques. Il s'agit du flux de perspiration (diffusion de
vapeur d'au au travers de la peau). La deuxième, liée à la transpiration est variable et permet
de maintenir l'équilibre thermique du corps humain et la température noyau. Nous ne nous
occuperons ici que de la première composante. La deuxième sera abordée dans les conditions
de confort.
Q"pE
" = Q"pEp
" + Q"pEs
" [4.17]
La principale résistance à la diffusion de vapeur d'eau est constituée par les couches profondes
de l'épiderme. La résistance à la diffusion de cette couche est très large par rapport à celle de
la plupart des vêtements. La résistance des vêtements à la diffusion de vapeur d'eau pourra
donc être négligée.
Dans le domaine qui nous concerne, c'est-à-dire pour 27 ≤ tp ≤ 37°C, on peut adopter une loi
linéaire pour le calcul de ps :
ce qui donne :
!Q"" # 3.05 $10%3 $ (256t % 3372 % p) [4.20]
pEp p
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Qv"" = (tp # tv) [4.21]
Rv""
où R"v !
= résistance thermique de la vêture (m2 K /W)
Tv = température superficielle externe de la vêture
en moyenne c’est à dire incluant aussi les parties du corps non vêtues
L’unité conventionnelle de résistance thermique pour la vêture est le « Clo » (1 clo = 0.155
m2 K/W). Des valeur de Icl (en clo) sont données dans le tableau suivant.
Il s'agit de l'échange radiatif entre le corps vêtu et son ambiance thermique. Il s'exprime par la
loi de Stefan-Boltzmann :
Dans le domaine le plus courant, pour 0.5 ≤ Icl ≤ 1.5 Clo, on peut utiliser la loi simple :
En raison des concavités, protubérances et des irrégularités du corps humain, une partie de
l'aire rayonnée par le corps est directement interceptée par celui-ci. L’aire rayonnante du
corps est donc plus!petite que son aire totale. On définit F comme le facteur géométrique du
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Si la personne est éclairée par le soleil ou une source de rayonnement ponctuelle, on peut
toujours utiliser l'équation précédente. Simplement il faudra corriger Tw pour tenir compte de
ce facteur. Nous reviendrons plus loin sur ce point et sur la méthode à utiliser.
où tv = température de la vêture
t = température de l'air ambiant
fv = facteur de !
majoration d’aire due à la vêture
α" = coefficient d’échange par convection (W/m2 K)
Et, faute de données expérimentales plus précises, définir le coefficient d’échange α" comme
le maximum entre
Ceci suppose que l’on puisse effectivement définir des moyennes significatives pour la
température t et la vitesse u ambiantes. L'hypothèse de convection forcée est en général
applicable en site urbain, mais on veillera à tester l'hypothèse de la convection libre dans les
climats chauds afin de mesurer le risque d'inconfort.
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On peut au moyen des équations précédentes, calculer les conditions d'équilibre thermique.
a) Équilibre thermique
Ainsi, on a pu déterminer sur base d'une corrélation expérimentale, basée sur des enquêtes,
que le flux de sudation, Q"pEs, optimal est fonction du métabolisme (cf. Annexe A1).
Q"pEs
" # 0.42 $ ( H "" % 58) [4.30]
Remarquons que ce flux de sudation "optimal" sera égal à zéro en conditions de repos assis. A
des taux d'activités plus intenses, une sudation modérée est nécessaire pour maintenir des
!
conditions de confort optimales : si la température est telle qu'il n'y a pas de transpiration,
l'environnement sera perçu comme trop froid.
Q"pE
" max = # "" $ L $ ( ps % p) [4.31]
où β" = coefficient d’échange massique (kg/m2 s Pa), de l’odre de 7.2 10-9 α"
α" = coefficient de convection thermique (défini ci-avant)
!
Il existe aussi une limite physiologique (MH20)max de l’ordre de 1 L/h soit donc QpEmax de
l’ordre de 700 W.
c) Température de peau
La température de peau optimale, du point de vue du confort thermique, est elle aussi fonction
du métabolisme. Elle est donnée par l'équation suivante, basée elle aussi sur une corrélation
expérimentale (cf. Annexe A1) :
!
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Ceci signifie que la température de peau optimale en conditions de repos assis avoisine les 33-
34 °C. Aux taux d'activités plus élevés, la température de peau optimale baisse
progressivement.
Icl, fv H", η U, t, p, tw
Fonction du type Fonction de Fonction de
de vêture l'activité l'environnement thermique
L'équation de confort est assez complexe, étant donné que les transferts de chaleurs sur
lesquels elles reposent sont assez compliqués. La recherche d’une solution à la main est donc
assez laborieuse et de multiples itérations sont nécessaires. Ces équations ont dès lors été
résolues par ordinateur, pour toutes les combinaisons de variables, et des diagrammes
applicables dans la pratique ont été proposés. Étant donné que ce sont ces diagrammes et non
les équations elles-mêmes qui sont utilisés dans la pratique, il n’a pas été jugé nécessaire de
simplifier les équations.
Les courbes représentent des lignes de confort, c’est-à-dire des lignes dont les points satisfont
l’équation de confort et vont donc procurer des conditions de confort optimales. Les
figures des annexes A5 et A6 représentent des combinaisons de niveau d’activité, niveau de
Clo, vitesse relative, humidité et température ambiante, qui vont créer des conditions de
confort optimales, la température moyenne radiante étant fixée à la température d’air. Dans
les douze diagrames, les lignes de confort (température ambiante versus température de bulbe
humide et vitesse de vent en paramètre) ont été dessinées pour quatre valeurs de clo
différentes, chacune à trois niveaux d’activité. Elles sont particulièrement bien adaptées pour
donner une vue générale de l’influence de l’humidité.
On peut voir ainsi que l’influence de l’humidité sur le confort thermique est assez modeste.
Un changement depuis un air totalement sec (hr = 0%) à un air saturé (hr = 100 %) peut être
compensée par une décroissance de température de l’ordre de 1.5 à 3°C.
Cet effet modeste de l’humidité ne s’applique qu’aux situations de confort thermique. Lorsque
la température ambiante augmente, le degré d’inconfort peut être influencé fortement par
l’humidité de l’air. Il faut en outre remarquer que les lignes de confort ont été tracées sur
l’ensemble de l’intervalle d’humidité relative (0 à 100 %). Ceci se justifie lorsque l’on se
cantonne au strict point de vue du confort thermique. Par contre, il y a de bonne raisons, non
thermiques, d’éviter les situations extrêmes : déshydratation des membranes muqueuses,
inconfort d’humidité et dommages structurels et physiques pour les bâtiments.
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Les figures suivantes (annexe A7) représentent les lignes d’iso-confort (température ambiante
versus vitesse relative et niveau d’activité comme paramètre) pour quatre niveaux différents
de vêtements (valeurs de clo). La température moyenne radiante est égale à la température
d’air, mais dans ce cas l’humidité de l’air est maintenue constante, à 50%. Cette figure est
particulièrement bien adaptée pour rendre compte de l’influence du niveau d’activité et de la
vitesse de vent relative.
On remarquera sur cette figure que les lignes de confort ont une tangente verticale pour v de
l’ordre de 0 m/S étant donné que le convection libre domine alors le processus d’échange
convectif. La température nécessaire de confort est alors indépendante de la vitesse de l’air,
lorsqu’elle est fort basse. On peut voir en outre qu’il y a une inflexion des courbes d’iso-
confort aux alentours de 0.1 à 0.2 m/s, et que des changements de vistesse, en particulier dans
la plage des 0.1 à 0.3 m/s, ont d’importantes conséquences. Une augmentation de 0.1 à 0.3
m/s doit ainsi être compensée par une augmentation de température de 1.5 à 3°C.
Les figures précédentes sont applicables pour des températures moyennes de radiation égales
à la température d’air. Les figures des annexes A8 et A9 présentent les courbes d’iso-confort
qui doivent être utilisées lorsque la température moyenne de radiation n’est pas équivalente à
la température d’air. Dans ces graphiques, les lignes de confort (température d’air versus
température moyenne de radiation et vitesse relative comme paramètre) ont été calculées pour
quatre valeur de Clo différentes, chacune à trois niveaux d’activité (hr = 50%). Les lignes de
confort se croisent lorsque la température d’air est égale à la température de vêtement, étant
donné que le flux de convection sera alors égal à 0, et donc indépendant de la vitesse de l’air.
Il est intéressant de constater que la tangente en ce point des courbes, pour v tendant vers 0, se
rapproche de l’horizontale étant donné qu’aucun échange convectif (ni libre ni forcé) n’est
observable en ce point. Pour v tendant vers l’infini, la ligne de confort se rapproche de la
verticale.
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En pratique, il est rarement possible d'atteindre les conditions de confort optimales, telles que
définies par les courbes de confort que nous venons de présenter. C'est particulièrement le cas
en milieu urbain, où il est rarement possible de contrôler efficacement l'ensemble des
variables climatiques. Plutôt que l'optimum, on cherchera alors à savoir si des conditions
climatiques données sont satisfaisantes ou non.
Pour évaluer la satisfaction du sujet, on peut lui proposer d’exprimer sa sensation par un vote
discret (V) :
V= +3 très chaud
+2 chaud
+1 légèrement chaud
0 neutre
-1 légèrement froid
-2 froid
-3 très froid
Pour définir les conditions ambiantes données, on peut calculer la charge thermique, définie
par l'équation suivante :
Pour une population de sujets, on peut ainsi mesurer sur base de sondages un vote moyen
prédit P.M.V. (Predicted Mean Vote), qui sera fonction du stress thermique. Il est nécessaire
pour cela d'interroger un grand nombre d'individus, dans des conditions de stress variées, et
pour lesquels toutes les variables environnementales, d'activité et de vêture sont
soigneusement contrôlées.
On constate ainsi que la pente C, à savoir la sensibilité au stress thermique, est nettement
moins forte pour des personnes en activité.
!
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Des tables de PMV sont fournies pour différentes combinaisons de niveaux d'activité, de
vêture et pour différentes variables climatiques (annexes A10-A14). Ces tables recouvrent
3500 combinaisons de variables. Ces tables ont été calculées pour un niveau d'humidité
relative égal à 50%, une valeur de température radiante égale à la température d'air. Si ces
conditions ne sont pas remplies, il est nécessaire de corriger le niveau de PMV sur base de
graphiques complémentaires illustrant la variation du PMV en fonction de l'humidité relative
et de la température radiante.
La figure A15-25 donne l'influence de l'humidité sur le PMV, où rh est égal à l'humidité
relative de l'air en % (HR). Le dPMV/drh donne la différence de PMV lorsque l'humidité
augmente de 1%. Les tables donnent le PMV pour une humidité relative de 50%. Elles ne
doivent être corrigées que pour des variations assez larges de l'humidité, puisque l'on a vu que
le confort était peu influencé par l'humidité relative. Si on a une humidité relative de 30%, on
voit sur la figure ??, pour des personnes sédentaires, un Icl de 0.5 clo et U = 0.2 m/s, que
dPMV/drh = 0.0095. La correction du PMV donné par les tables sera alors de (30-50) 0.0095
= -0.19. La correction est négative étant donné qu'une ambiance à 30% d'humidité relative
sera perçue comme légèrement plus fraîche qu'une ambiance à 50% d'humidité.
Les valeurs de PMV sont basées sur des moyennes statistiques des votes d'un grand nombre
d'individus, exposé à une combinaison donnée de variables. Le vote moyen est une expression
du degré général d'inconfort d'un groupe entier, mais il est parfois difficile de déterminer ce
que l'importance du PMV peut signifier en pratique. Qu'est-ce que signifie par exemple un
PMV de –0.30, à savoir une valeur entre le neutre et légèrement froid? Est-ce acceptable? Si
tous les individus étaient identiques, et correspondaient à la personne moyenne, on pourrait
répondre que oui, mais en pratique on sait que les individus ne le sont pas. Il y a naturellement
une certaine variance entre individus et un même environnement thermique pourra être perçu
comme froid par quelques uns et chaud par d'autres. Le facteur à prendre en considération est
alors le risque d'inconfort, défini comme la proportion d'individus qui se sentira fortement
inconfortable dans une ambiance donnée.
Plutôt que de se contenter du PMV, il s'agit dès lors de prendre en considération la dispersion
des perceptions possible et d'estimer le pourcentage probable de sujets qui se sentiront en
conditions "inconfortables", le PPD (Predicted Percentage of Dissatisfied). Par définition on
considère que les personnes insatisfaites d'une ambiance seront celles qui votent –2 (frais), -3
(froid), +2 (chaud), +3 (très chaud). On considère que des votes de –1 ou +1 n'expriment pas
une véritable insatisfaction par rapport à l'environnement.
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Le pourcentage d'insatisfaits en fonction du PMV peut alors être analysée sur base statistique.
Ce pourcentage suit une distribution gaussienne, avec un minimum pour le PMV égal à 0
(Annexe A16). Comme on le voit sur cette figure, il est impossible de satisfaire tous les
individus d'un groupe partageant un même climat. Même avec des conditions climatiques
"optimales" on a encore 5% d'individus insatisfaits, qui considèrent l'ambiance comme trop
chaude ou trop froide.
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