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Les terrassements généraux

Les types de fouilles : prescriptions générales

En termes d'organisation de travaux, le problème consiste à déterminer le volume de terre à excaver.


Ce volume dépend de la forme du terrassement. Or ce terrassement dépend de l'environnement dans
lequel il est effectué afin de garantir la stabilité du sol durant les travaux. La connaissance du volume
de terre à excaver nécessite donc d'étudier et de connaitre les conditions de terrassements. Les
fouilles appelées également excavation, correspondent au déblaiement du terrain.

On distingue plusieurs types de fouilles que sont :

- Les fouilles en rigoles ou fouilles en tranchées


C’est une excavation continue de faible largeur (au moins 40 cm) avec une profondeur
variable, de 0.8 à 1.2 m pour les fondations d’une construction et plus de 2.5m pour les
canalisations

- Les fouilles en puits


C’est un terrassement de faible surface au sol mais de grande profondeur c‘est à dire de
longueur minimale de 1.2m.

- Les fouilles en pleine masse


C’est un terrassement exécuté sur une grande surface pour une profondeur relativement peu
importante.

Notion de foisonnement

Une expérience menée en laboratoire des matériaux montre que le déplacement d’un sol produit une
augmentation de son volume. Ce phénomène est appelé foisonnement.

Cet accroissement de volume varie en fonction du sol. Le principe se passe ainsi, soit :
- Ve le volume en place à excaver
- Vf le volume final ayant foisonné.
On appelle coefficient de foisonnement la valeur
Ffois = 100(Ve-Vf) / Ve

Exemple pratique:

Soit un matériau pour lequel Ffois = 25% et Ve = 1m3.


Nous avons Vf = 1.25*Ve = 1.25*1 = 1.25m3, soit tout le déblai devrait être évacué, il faut prévoir une
capacité de transport de 1.25m3 au lieu de 1m3.

Cela signifie également que le volume du sol en place à déblayer augmente lorsqu’on le remue avec
une pelle mécanique. Autrement dit la quantité de sol à transporter par les camions est plus grande
que le volume de sol présent dans la fouille.

L'organisation des travaux de terrassements nécessite de connaître cette quantité de sol foisonné.

Lorsqu’un sol a foisonné il est possible de le tasser avec un rouleau compresseur. Ce tassement
artificiel permet d'accélérer le processus naturel de tassement d'un sol. Mais ce type de tassement ne
permet pas pour la plus part des sols de retrouver le sol naturel, le volume de sol ainsi tassé est moins
grand qu'un volume foisonné mais plus grand que le volume de sol en place. Il reste un foisonnement
appelé foisonnement résiduel.

L'organisation des travaux de remblaiement nécessite de connaître ce foisonnement résiduel. Ce


phénomène est quantifié par un coefficient de foisonnement résiduel. Ce coefficient est exprimé
proportionnellement au volume de sol en place.

Nous les notons ainsi :

Soit Vc le volume émis en place avec compactage.


Le coefficient de foisonnement résiduel est égale à
Fres = 100 (Vc-Ve) / Ve.

Prenons l’exemple ci-dessous ; l’excavation d’un m3 de terre excavé avec un foisonnement de 25% ;
le foisonnement résiduel est 10%.

Nous avons Vcomp = 1.1.Ve = 1.1*1 = 1.1m3

Dans ce cas l’excavation de volume à déplacer devient :


Vexc = Vfois – Vcomp = 1.3-1.1 = 0.2m3
Le sol et les fondations
Le sol choisi pour la construction doit résister au poids du bâtiment.

Le poids du bâtiment

L’ouvrage à construire est destiné sur le plan : on a choisi les dimensions des pièces (longueur et
largeur), la hauteur (avec ou sans étage), l’épaisseur des murs et la couverture ; on a placé les
ouvertures (portes, fenêtre). On a aussi choisi les principaux matériaux de construction (pierre, terre,
brique, béton...). Tout cela permet de connaitre le poids du bâtiment qui va porter sur le sol.

Les sols

Sous l’action de notre poids, nos pieds ne s’enfonce pas de la même manière dans les différents sols :
Le plus souvent, le pied ne s’enfonce pas : le sol résiste à notre poids, il nous porte (roche, terre dure
et sèche). Parfois, le pied s’enfonce : le sol ne nous porte pas bien il ne résiste pas à notre poids
(sable, terre végétale...)

En effet chaque sol a une résistance qui le caractérise.

Les sols et l’eau

L’action de l’eau sur les sols est très importante, particulièrement sur terres fines (argiles, limons ...)
Le sable et le gravier laissent passer l’eau. Les graviers sont gros, l’eau s’infiltre facilement entre eux.
Un chemin constitué de cailloux, de graviers et de sable permet aux véhicules de mieux circuler,
même lorsqu’il pleut.
Ces matériaux ne sont pas transformés par l’eau

En revanche, les terres argileuses sont imperméables, les grains très fins empêchent le passage de
l’eau et l’absorbent : le sol gonfle.
En effet pour que la construction soit durable, il faut limiter la transformation du sol en empêchant
l’action de l’eau.

Comment choisir un sol?

-Il ne faut pas construire sur un sol marécageux


-Il ne faut pas construire sur de la terre végétal : elle contient des débits végétaux qui se
décomposent. Il faut donc l’enlever pour autres choses
-Il ne faut pas construire sur des remblais, terre rapportée d’un autre chantier, ancien puits, décharge,
qui se tassent très vite et irrégulièrement.
-Il faut éviter la proximité des mares et des zones où l’eau dans le sol est à moins de 1.50m de
profondeur. Le terrain pourrait se transformer en marécage lors de la forte pluie et le bâtiment,
humide, se dégradait.
Cependant il faut apprécier la portance du sol et choisir un sol homogène.

Les différents types de fondations

Le choix des fondations dépend du poids de la construction, de sa structure et des qualités du sol.

On distingue plusieurs sortes de fondations :

- Les fondations sur grandes semelles continues : ce sont les plus fréquentes pour les
constructions courantes
- Les fondations sur petites semelles isolées
- Les fondations profondes ou de surface mises en œuvre dans des situations spéciales.
Implanter un ouvrage

Implanter, c’est positionner sur le terrain la forme du bâtiment à construire.

Placer les piquets d’implantation


Les piquets d’implantation nous permettent de repérer les alignements principaux ; ce sont des
piquets en acier, planté bien solidement dans le sol, à l’extérieur de la zone de construction. Il faut les
conserver jusqu’à la fin des travaux de terrassement et des fondations ; ils seront soigneusement
protégés soit par des blocs ou des briques…
On les place dans l’alignement des murs, en tirant des cordeaux passant par les coins du bâtiment,
par exemple : un cordeau tendu bien droit et passant par les coins autrement dit axes permettant de
placer deux piquets à plus de 1m à l’extérieur de la zone des travaux.

Positionner les chaises d’implantation.


Une chaise est constituée de deux piquets verticaux reliée par une planche horizontale.
Elle est placée à l’extrémité de la zone de construction, à cheval sur les alignements principaux et
d’équerre avec eux.
Pour positionner une chaise, on procède de la manière suivante :
-Tendre un cordeau entre deux piquets d’alignement
-Planter profondément et verticalement deux piquets en bois et à l’équerre du cordeau, à un 1m à
l’extérieur de la zone des travaux. On utilisera pour cela une équerre de chantier.
-Clouer sur les piquets, coté extérieur, une planche appelée aussi une latte bien horizontale. On
emploiera un niveau à bulle.
Pour positionner les autres chaises, on procédera de la même façon que précédemment.

Placer des repères sur les chaises


A partir de l’alignement des piquets d’implantation et du plan de la construction, on marque sur chaque
chaise l’épaisseur du mur, son axe et les limites de la fondation en plantant des clous dans la planche
horizontale et en marquant au crayon.

Placer un repère général de niveau


Le repère de niveau est un piquet en bois ou autres solidement fixé dans le sol avec du béton. La tête
de clou plantée dans les piquets indique un niveau, une altitude qui servira de référence pendant toute
la construction.
Installer le chantier

Installer le chantier, c’est mettre en place sur le terrain choisi pour la construction les moyens
nécessaires aux commencements des travaux. Les installations sont plus ou moins importantes, en
fonction de la taille du chantier ; de plus, la mise en place de certaines installations ne se fera qu’au
fur et à mesure des besoins du chantier.

Propriété du béton

Nous allons rechercher les qualités du béton à l’état frais et à l’état durci. Les qualités recherchées
sont : la maniabilité, la résistance finale, la résistance initiale et l’ouvrabilité. Notons que le
durcissement de la pate à pour responsable la réaction d’hydratation. L’hydratation est un phénomène
pour lequel le ciment anhydre se combine à l’eau pour cristalliser et donner des constituants
insolubles à l’eau à température favorable (13°).

L’eau de gâchage comprend:

•l’eau absorbée par les granulats selon le degré de porosité


•l’eau de cristallisation ou d’hydratation (25 à 35°)
•l’eau libre

On note également 2 concepts distingues :

L’eau liée: c’est l’eau consommée lors de la réaction d’hydratation et l’eau libre, celle non consommée.
Et cette dernière se distingue de 2 types selon les phénomènes physiques ou chimiques.
L’eau liée chimiquement : c’est l’eau qui entre dans la composition chimique déshydraté formée.

L’eau liée physiquement est l’eau qui est piégée à l’intérieur des pores (interstices), il faut une certaine
quantité d’eau pour rendre la réaction d’hydratation complète. En de ça, il put rester du ciment
anhydre. Au delà il restera de l’eau libre qui permettra une bonne maniabilité au chantier. En excès,
nous constatons soit une fuite de laitance qui entraine le lessivage des éléments fins (plus
particulièrement les grains du ciment).

Préparation du béton

Préparer du béton, c’est mélanger une quantité précise de granulats, de ciment et d’eau pour obtenir
une pate de la qualité nécessaire à la construction.

1) préparation d’une petite quantité de béton

Sur une surface plane et propre (tôle, plastique épais) on va effectuer, dans l’ordre, les opérations
suivantes :

•Verser le gravier puis le sable sur une surface


•Mélanger en faisant des petits tas pour obtenir un mélange homogène
•Reconstituer le tas et verser le ciment au mortier
•Mélanger en faisant des petits tas
•Reconstituer le tas et creuser au centre un cratère
•Verser un peu d’eau dans le cratère
•Ramener le mélange dans le cratère avec la pelle
•Mélanger en ajoutant peu à peu de l’eau, jusqu’à obtenir une pate épaisse
•Tout le mélange doit avoir la même consistance de pate épaisse et le même aspect homogène,
huileux, brillant.
2) préparation d’une grosse quantité de béton

Il faut utiliser une bétonnière et opérer de façon suivante :

•Faire tourner la cuve et verser une partie de l’eau nécessaire et une partie de gravier
pour laver la cuve
•Verser le ciment, de l’eau et le sable
•Verser tous les graviers qui restent
•Ajouter le reste de l’eau, jusqu’à obtenir une pate homogène et épaisse
•Laisser tourner 2 à 3 mn mais pas plus, ensuite vider le béton dans la brouette en
basculant doucement la cuve le volant.

Les granulats

Différents types de granulats peuvent être utilisés lors de la construction du béton selon leur origine
minéralogique, leur texture, leur caractéristique physique et chimique...
Nous avons 3 grandes familles minéralogies :
-Les granulats provenant des roches sédimentaires
-Les granulats provenant des roches métamorphiques
-Les granulats provenant des roches magmatiques

1) Les granulats roulés :

Ils sont issus de la désagrégation naturelle (exemple glissement du terrain, érosion) puis transporté
(agent éolien ou aquatique). Ils peuvent être utilisés comme granulats en béton, cependant les
granulats marins doivent être bien lavés à cause de sels minéraux nocifs.

2) Les granulats concassés :

Classification selon la densité [/b]

Selon la densité, nous avons plusieurs catégories :

-Les granulats lourds : destinés à la confection des bétons pouvant protéger une radiation atomique.
d Є [4,2 ; 7,8].
Ce sont des déchets d’acier de forge : barytine, riblons, corindons, magnésite

-Les granulats réfractaires: utilisés pour la préparation de béton résistant aux hautes températures
qui proviennent des roches réfractaires, sont de sous produits industriels obtenus à partir de la
cuisson de 1300° d’une argile riche en alumine exemple laitier granulés des hauts fourneaux.

-Les granulats légers: ils sont utilisés pour la préparation de béton ayant une bonne résistance
thermique, la densité de ce granulat est inférieur à 1. Nous remarquons également que le résistance
mécanique de ce granulat varie en sens inverse du pouvoir isolant. Dans le cas de la préfabrication
cette légèreté est très intéressante exemple comme granulats laitiers expansé, l’argile expansé, le
schiste expansée.

-Les granulats courants concassés: ce sont des granulats issus de concassage en centrale pour
lesquelles la masse volumique absolue est comprise entre 2,5 et 3. Sachant qu’ils subissent un
traitement spécial, dire que les granulats naturels concassés, lourds, ou réfractaire ou légère sont
artificiels. Il est strictement interdit d’utiliser comme granulat en béton, un granulat pour le quel son
coefficient de ramollissement Kram inferieur à 0.8.

Kram = Rsat/Rsec (Rsat : résistance à la compression du matériau à l’état saturé et Rsec : à l’état
sec).
Choisir le meilleur emplacement d'un ouvrage

Il est nécessaire de bien examiner le terrain sur le quel on veut construire. Pour ce faire il faut :
Repérer les limites du terrain, matérialiser par des bornes, par les ouvrages voisins (autres bâtiments,
murs route, etc.)

Repérer les aces au terrain, l’emplacement dune arrivée d’eau, d’une conduite d’évacuation des eaux
usées.

Observer son relief (sa pente, l’écoulement des eaux de pluie)


Connaître par des sondages superficielles ou profondes la nature du sol : l’épaisseur de la terre
végétale, la qualité du terrain
Réfléchir à l’orientation à donner au bâtiment par rapport au soleil, aux vents dominats, au voisinage,
etc.

A partir de tous ces éléments cités, on pourra dessiner le plan d’implantation qui comporte :
Le dessin du terrain avec ses dimensions et ses limites, ses accès, sa pente générale, son orientation,
etc.

L’emplacement prévu pour les alimentations (canalisation d’eau) et les évacuations (caniveau, tuyau
pur les eaux usées, fosse septique)

Le liant

Il existe plusieurs types de ciment selon la composition de ces éléments. Selon résistance recherché,
une quantité de liant sera déterminée.

Retenons néanmoins quelques définitions :

•Ciment anhydre, c’est la poudre de ciment avant son gâchage


•Ciment hydraté, ce sont donc les composants insolubles dans l’eau obtenus par combinaison
chimique de l’eau avec le grain anhydre.
•La pate fraiche de ciment, c’est le mélange d’eau et de ciment anhydre avant que l’hydratation les
conduit à en faire un solide que nous appellerons pate de ciment.

L’eau

L’eau est un élément déterminant dans le processus de fabrication du béton car au contact avec le
grain de ciment anhydre que débute la réaction d’hydratation. Par ailleurs, il faut une qualité qu’elle ne
modifie pas la structure des matériaux.

Exemple: cas de l’eau de mer et l’eau acide

25% de la quantité d’eau de mer participe à l’hydratation. Une eau ne doit pas contenir des matières
en suspension (2g/l pour les bétons de type A et B, 5g/l pour les bétons de type C selon les normes
18-303, et selon AFNOR, l’eau ne doit pas contenir de sel au delà de 15g/l pour les bétons de type A
et B, et 30g/l pour les bétons de type C)

Béton de type A : béton de haute qualité à forte résistance mécanique


Béton de type B : béton étanche
Béton de type C : béton courant ou non armé

L’eau d'acide n’est pas utilisable comme eau de gâchage car elle transforme la structure
chimique de certains éléments qui composent le béton.

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