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N°01 Scientific Association for Water Information Systems

Journal of SAWIS, ISSN: 2351-9096


02 Volume – 2015 - N° 01

Prédiction de la sécheresse dans le bassin d’Inaouène en utilisant les réseaux


de neurones et la régression linéaire multiple
N° 01

2 Prediction of drought in the basin Inaouen by using neural networks and


multiple linear regression
B. Boudada, H. Sahbia,I.Manssourib, T.Manssouria, B. Boudebbouzb
a
Laboratoire de Géo-Ingénierie et Environnement, Département de géologie, Faculté des sciences, Université Moulay Ismail, Meknès,
Maroc.
b
Laboratoire de Mécanique, Mécatronique et commandes, Département de Mécanique, ENSAM, Université Moulay Ismail, Meknès,
Maroc.
Reçu : Mai 2015; Publié : Décembre 2015.

Résumé :Le présent travail, décrit une approche pour la prédiction des sécheresses dans le bassin d’Inaouène, en utilisant et
en comparant deux méthodes : la première basée sur les réseaux de neurones artificiel de type perceptron multicouche (RNA-
PMC) et la seconde basée sur la régression linéaire multiple (RLM). Ces deux méthodes ont été appliquées afin de prédire
l’indice de sécheresse SPI (Standardized Precipitation Index).
Durant la première étape, le calcul de l’indice SPI a été effectué pour trois échelles de temps 3,6 et 12 mois. Cela est réalisé
en ajustant la distribution de fréquence des enregistrements mensuels de précipitation à une fonction de densité de
probabilité. Dans une seconde étape, trois modèles de prédiction ont été construit en utilisant pour entrées un jeu de données
comportant les valeurs passées de l’indice SPI ainsi calculé, les valeurs de précipitations mensuelles et en introduisant aussi
l’indice NAO pour estimer l’effet de l’Oscillation Nord Atlantique sur la sècheresse dans la région.
Les performances du modèle de prédiction intégrant les trois variables comme entrées (modèle M3) se montrent nettement
supérieures à ceux établis par les autres modèles envisageant seulement les précipitations et/ou SPI. Ce modèle optimal (M3)
a été appliqué à la prédiction de la sécheresse dans la région en se basant sur les deux méthodes de prédiction RNA et RLM
et les résultats de performances montrent de très bonnes précisions avec un léger avantage de la méthode RNA.
Mots clés : Prédiction de Sécheresse, Réseau de Neurones Artificiels, Régression linéaire multiple, Indice de Précipitation Normalisé,
bassin d’Inaouène.

Abstract: The present work describes an approach to drought forecasting in the Inaouen basin, using and comparing two
methods: the first based on artificial neural network Multilayer Perceptron type (ANN-MLP) and the second based on
multiple linear regression (MLR). Both methods were applied to predict the drought index SPI (Standardized Precipitation
Index).
During the first stage, the calculation of the SPI was performed for three time scales 3.6 and 12 months. This is achieved by
adjusting the frequency distribution of monthly records of precipitation to a probability density function. In a second step,
three prediction models were built using for inputs a data set comprising past values of the SPI calculated, monthly
precipitation values and also introducing the NAO index to estimate the effect of the North Atlantic Oscillation on the
drought in the region.
The performance prediction model incorporating three variables as inputs (M3 model) are considerably higher than those
established by the other models only considering precipitation and / or SPI. This optimal model (M3) has been applied to the
prediction of drought in the region based on the two methods of RNA and MLR prediction and performance results show
very good information with a slight advantage of the ANN method.
Keywords: Prediction of drought ; artificial neural network ; multiple linear regression ; SPI index, Inaouen basin.
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1. Introduction 2. Matériel et méthodes:

La sécheresse est l'un des phénomènes important Région d’étude


résultant de la variabilité et du changement climatique des La présente étude porte sur le bassin d’Inaouène (figure
dernières décennies. Ses effets indirects dans le temps 1). Située à la partie orientale du bassin de Sebou entre les
peuvent avoir des impacts économiques, agricoles, derniers contreforts moyen-atlasiques et le secteur
hydrologiques ou sociaux. Afin d'atténuer ces effets, il prérifain, l'oued Inaouène, deuxième affluent principal du
devient important et intéressant d’avoir la capacité de Sebou après l'Ouergha, coule suivant une direction est-
prévoir de tels événements météorologiques extrêmes. ouest, le long du couloir sud-rifain. La région d’Inaouène
L’indice de précipitations normalisé (SPI) proposé à bénéficie d’un climat méditerranéen avec influence
l'origine par McKee et al. (1993) est utilisé comme un océanique. Ce climat est marqué par de forts contrastes
indice de suivi de la sécheresse par la plupart des modèles saisonniers et des précipitations très irrégulières (El
récents de prédiction de la sécheresse et recommandé par Garouani&Tribak 2006). L’appartenance géologique du
l’organisation météorologique mondiale. bassin d’Inaouène est divisée entre deux domaines
Pour les méthodes appliquées aux processus de principaux : la partie nord du bassin appartient au domaine
prédiction, on retrouve dans la littérature plusieurs types, Pré-rifain, et la partie sud du bassin est liée au domaine
entre autres, la régression linéaire simple et multiple et la atlasique.
méthode linéaire auto-regressive-movingaverage, mais
aussi, et de plus en plus utilisée celle basée sur les réseaux
de neurones artificiels (RNA). L’avantage de cette dernière
réside dans le fait qu’elle permet de modéliser des
problèmes complexes dans lesquels une relation
mathématique explicite entre les variables en question n’est
pas évidente. En plus, lorsqu’on travaille avec les RNA,
aucune hypothèse a priori sur les variables n’est nécessaire.
Dans la littérature, on trouve plusieurs travaux appliqué
aux processus de prédiction basés sur les RNA dont on cite
à titre d’exemple celle du Rezaeian-Zadeh et Tabari
(2012)qui élaborent quatre modèles basée sur les RNA de
type PMC (Multi layer Perceptron) pour la prédiction de
l’indice SPI pour un délai de 1 mois dans cinq stations
synoptiques en Iran en utilisant l’algorithme de formation
de Levenberg-Marquardt et avec une fonction d'activation
sigmoïde tangente. Les variables explicatives était SPI,
précipitation, l’indice NAO (North Atlantic Oscillation) et
Fig. 1. Localisation des stations pluviométriques
l’indice SOI (Southern Oscillation Index). Les résultats
utilisées au sein du bassin versant d’Inaouène.
donnent un R²=0.92 pour le modèle MLP4.
Lors de ce travail, nous avons utilisé deux méthodes de
Données utilisées
prédiction : les réseaux de neurones artificiels et la
Les données utilisées pour présenter les résultats dans ce
régression linéaire multiple indépendamment pour les
travail sont les précipitations mensuelles de la station
comparer. Ces deux méthodes ont été appliquées dans le
BabMarzouka située en amont du bassin et la station Idriss
but de développer des modèles de prédiction de l’indice de
1er située à son aval (Tableau 1). Ces valeurs ont servis
sécheresse SPI dans la région d’Inaouène.
pour calculer l’indice SPI. En outre les valeurs de l’indice
NAO ont été utilisées pour estimer l’influence de l’indice
climatique global Nord Atlantique. Celui-ci permet
d’expliquer les variations climatiques dans la région.
Tableau 1
Description des stations
stations Latitude / Altitude (m) Période de Nb. Description statistique des précipitations
longitude données d'observations mensuelles
exploitées (mois)
Moyen (mm) Max (mm) Ecart type
Bab 34° 12' 2'' N 368 1971-2011 480 46.86 311.1 54.21
Marzouka / 4° 8' 27'' W

Idriss 1er 34° 9' 47'' N 200 1975-2012 444 32.69 192.3 37.54
/ 4° 45' 2'' W
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L'indice de précipitations normalisé (SPI) -1.0 to -1.49 Modérément sec
L'indice de précipitations normalisé (SPI) a été -1.5 to -1.99 Très sec
développé par McKee et al.(1993) comme un moyen de
-2.0 et moins Extrêmement sec
définir et de surveiller les événements de sécheresse. C’est
un indice simple, basé seulement sur des données Réseaux de neurones artificiels (RNA)
pluviométriques et il permet tout aussi bien de vérifier les Un réseau de neurones artificiel est une méthode de
périodes/cycles humides que les périodes/cycles secs. Le modélisation mathématique dont l'inspiration originale était
SPI compare les précipitations sur une certaine période (en le fonctionnement des réseaux de neurones biologique. Le
principe de 1 à 24 mois) à la moyenne des précipitations à principal point fort des RNA est leur capacité d'identifier
long terme observée sur le même site (Edwards et McKee des relations complexes et non linéaires entre les entrées et
1997). les sorties des ensembles de données sans la nécessité de
L’indice SPI est déterminé par une normalisation des comprendre la nature du phénomène (Adamowskiet Sun
précipitations pour une station donnée après qu’on y a 2010). Le type Perceptron multicouche (PMC) est le réseau
ajusté une densité de probabilité. La distribution qui de neurones le plus simple et le plus couramment utilisé. Sa
représente le mieux l’évolution des séries de pluies est la structure est formée d’une couche d'entrée, d’une couche de
distribution Gamma (Thom, 1966 etYoung,1992). La sortie et d’une ou plusieurs couches cachées. Dans ces
probabilité cumulative de la fonction gamma, F (x), est types de réseaux, chaque neurone n'est relié qu'aux
calculée, pour x> 0, avec l'équation : neurones des couches directement précédentes et suivantes
𝐱
𝐗 𝟏 𝐗 𝛂−𝟏 −( )
𝐅 𝐗 = 𝟎
𝐟 𝐱 𝐝𝐱 = 𝛃𝛂𝚪(𝛂) 𝟎
𝐱 𝐞 𝛃 𝐝𝐱 (1) (figure 2).
Où :
α est le paramètre de forme
β est le paramètre d’échelle
x est la hauteur de la précipitation mensuelle
Γ 𝛼 , représente la fonction mathématique Gamma.
Cette fonction Gamma n’est pas définie pour x = 0.
Ainsi, la fonction de probabilité cumulative de la
distribution de gamma est modifiée comme suit :
𝐇 𝐗 = 𝐪 + (𝟏 − 𝐪)𝐅 𝐗 (2) Couche de sortie
Avec q, la probabilité sur chaque station d’avoir une
précipitation nulle sur toute la période considérée. Couchecachée
Cela permet enfin de calculer le SPI comme suit:
𝐜 +𝐜 𝐖+𝐜𝟐 𝐖𝟐
𝐒𝐏𝐈 = − 𝐖 − 𝟏+𝐝 𝟎𝐖+𝐝
𝟏
𝟐 𝟑 avec 𝐖=
𝟏 𝟐 𝐖 +𝐝𝟑 𝐖 Couched’entrée
𝟏
𝐥𝐧( 𝟐) pour 𝟎 < 𝐻(𝑥) ≤ 0.5 (3)
𝐇 𝐱
Fig. 2. Architecture générale d’un RNA de type PMC
𝐜 +𝐜 𝐖+𝐜𝟐 𝐖𝟐
𝐒𝐏𝐈 = +(𝐖 − 𝟏+𝐝 𝟎𝐖+𝐝
𝟏
𝟐 𝟑 ) avec 𝐖=
𝟏 𝟐 𝐖 +𝐝𝟑 𝐖
𝟏 La configuration du meilleur modèle PMC et sa mise en
𝐥𝐧( 𝟐 ) pour 𝟎. 𝟓 < 𝐻 𝐱 ≤ 𝟏 (4) place revient à choisir les fonctions de transfert, à
𝟏−𝐇 𝐱
Les constantes sont : c0 = 2.515517, c1 = 0.802853, c2 déterminer les entrées pertinentes, le nombre de neurones
= 0.010328, d1 = 1.432788, d2 = 0.189269, d3 = 0.001308. dans la couche cachée, choisir l'algorithme d’apprentissage
Le SPI peut être calculée pour différentes échelles de puis optimiser et tester le réseau.
temps (1 mois, 3 mois ... .24 mois). Les valeurs SPI positifs Régression linéaire multiple (RLM)
et négatifs indiquent des conditions humides et sèches L'objectif général de régression multiple est d'en
respectivement. Le tableau 2 présente en détail un système apprendre davantage sur la relation entre plusieurs
de classification qui définit l’intensité des épisodes de variables indépendantes ou explicatives et une variable
sécheresse en fonction de la valeur de l’indice SPI pour une dépendante.
échelle de temps quelle qu’elle soit (McKee et al. 1993). Le problème de calcul qui doit être résolu dans une
Tableau 2 analyse de régression multiple est d'adapter une ligne droite
Classification des catégories de la sécheresse selon les valeurs de
(plan ou dans un espace à n dimensions, où n est le nombre
l’indice SPI de variables indépendantes) à un certain nombre de points.
Dans le cas le plus simple - une dépendante et une variable
Valeurs de l’indice SPI Catégorie
indépendante - on peut visualiser cela dans un diagramme
2.0 et plus Extrêmementhumide de dispersion. Ainsi, les procédures de régression multiple
1.5 to 1.99 Trèshumide
vont estimer une équation linéaire de la forme :
𝐘 = 𝒂 + 𝐛𝟏 ∗ 𝑿𝟏 + 𝐛𝟐 ∗ 𝑿𝟐 + ⋯ + 𝐛𝒑 ∗ 𝑿𝒑 + ԑ (5)
1.00 to 1.49 Modérémenthumide
-0.99 to 0.99 Proche de la normale
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Avec : SPI (t ), SPI (t − 1), SPI (t − 2), P(t ),
Y correspond à la variable dépendante SPI (t + 1) M2
P(t − 1), P(t − 2)
X1, X2…, Xp correspondent aux variables explicatives
SPI (t ), SPI (t − 1), SPI (t − 2), P(t ),
ԑ correspond à l'erreur d'estimation du modèle P(t − 1), P(t − 2), NAO(t), NAO(t − 1), SPI (t + 1) M3
a, b1,….,bp correspondent aux coefficients qui NAO (t − 2)
permettent de réduire l'erreur ԑ
Evaluation des Performances
SPI (t)
Cette étape consiste à évaluer les modèles formés par
SPI (t-1)
comparaison de la différence entre les valeurs estimées et
SPI (t-2)
les valeurs réelles. Le résultat de l'évaluation est exprimée
P (t)
de deux manières : par des indicateurs statistiques et par
l'examen des graphes. Les indicateurs ayant été prise dans P (t-1) Modèle Mathématique SPI (t+1)
P (t-2)
cette étude sont : le coefficient de corrélation (r), Le
coefficient de détermination (R2), L’erreur absolue NAO (t)

moyenne (MAE) et L’erreur quadratique moyenne (MSE), NAO (t-1)

qui sont définit comme suit : NAO (t-2)

 Le coefficient de corrélation (r)


𝐍
𝐢=𝟏(𝐱 𝐫𝐞𝐚𝐥,𝐢 −𝐱 𝐫𝐞𝐚𝐥 ) (𝐱 𝐞𝐬𝐭𝐢𝐦,𝐢 −𝐱 𝐞𝐬𝐭𝐢𝐦 )
𝐫= (6) Fig. 3. Les entrées /sorties du modèle de prédiction M3
𝐍 (𝐱 𝟐 𝐍 (𝐱 𝟐
𝐢=𝟏 𝐫𝐞𝐚𝐥,𝐢 −𝐱 𝐫𝐞𝐚𝐥 ) 𝐢=𝟏 𝐞𝐬𝐭𝐢𝐦,𝐢 −𝐱 𝐞𝐬𝐭𝐢𝐦)

Pour l’architecture du modèle basé sur le réseau de


 Le coefficient de détermination (R²) neurones artificiels (RNA) on a opté pour une architecture
𝐍
𝐢=𝟏(𝐱 𝐞𝐬𝐭𝐢𝐦,𝐢 −𝐱 𝐞𝐬𝐭𝐢𝐦 )
𝟐 simple de trois couches puisqu’il s'est avéré qu’un modèle à
𝐑𝟐 = 𝐍 (𝐱 𝟐 (7)
𝐢=𝟏 𝐫𝐞𝐚𝐥,𝐢 −𝐱 𝐫𝐞𝐚𝐥 ) trois couches est suffisant pour la prévision et la simulation
dans le domaine des sciences de l'eau (Wang et Ding 2003).
 L’erreur absolue moyenne (MAE : Ainsi, nous avons utilisé un réseau multicouche
MeanAbsoluteError) (figure 4) avec 9 unités d’entrée et 1 neurone en sortie. Les
𝟏 𝐍 entrées sont les Précipitations (P(t), P(t-1), P(t-2)), l’indice
𝐌𝐀𝐄 = 𝐱 − 𝐱𝐞𝐬𝐭𝐢𝐦,𝐢
𝐍 𝐢=𝟏 𝐫𝐞𝐚𝐥,𝐢 SPI (SPI(t), SPI(t-1), SPI(t-2)) et l’indice NAO (NAO(t),
(8)
NAO(t-1), NAO(t-2)). Ces variables d’entrées ont été
normalisées entre -1 et 1. La valeur donnée par le neurone
 L’erreur quadratique moyenne (MSE : Mean de sortie est un nombre réel pouvant prendre toutes les
Square Error) valeurs comprises dans l’intervalle [0,1].
𝐍
(𝐱 −𝐱 )𝟐
𝐌𝐒𝐄 = 𝐢=𝟏 𝐫𝐞𝐚𝐥,𝐢𝐍 𝐞𝐬𝐭𝐢𝐦,𝐢 (9) Cette base de données est divisée en trois ensembles :
Avec xreal ,i est la valeur réelle de SPI, xestim ,i est la l'ensemble d'apprentissage (70%) est utilisé pour créer le
modèle, l’ensemble de validation (15%) est utilisé pour
valeur estimée de SPI par le modèle au moment i. x est la
valeur moyenne et N est le nombre d'échantillons. vérifier le modèle, et l'ensemble de test (15%) est utilisé
La meilleure prédiction est quand r et R2 d’une part et pour tester l’utilisabilité du modèle.
MAE et MSE d’autrepart tendent vers 1 et 0
respectivement. SPI (t)

Conception du modèle SPI (t-1)


La première étape de la conception du modèle était de
choisir les variables d’entrée. Pour cela, trois modèles ont SPI (t-2)
été construits et testés (Tableau 3) et seul le modèle M3
(figure 3)a été sélectionné vu ses performances P (t)
préliminaires. Il est intéressant d'exprimer que l'addition de
P (t-1)
l’indice NAO comme variable d'entrée améliore l'efficacité SPI (t+1)
de prédiction du modèle. Ainsi, dans cette étude, seules les P (t-2)
résultats obtenues à partir du modèle M3 sont présentés et
discutés. NAO (t)
Tableau3
Différents modèles testés NAO (t-1)
Nom
Variables d’entrée
Variable
du NAO (t-2) Biais
prédit
model Biais

P(t ), P(t − 1), P(t − 2) SPI (t + 1) M1 I N PU T L AYER H I D D EN L AYER O U TPU T L AYER


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Fig. 4. Modèle RNA (Perceptron à trois couches) Aussi, le modèle affiche les meilleurs résultats pour les
utilisée pour prédire le risque de sécheresse prévisions de SPI 12 que pour les valeurs de SPI 3 (figure
6). Ceci peut être expliqué par la manière dont les séries
La fonction de transition utilisée pour chaque neurone chronologique SPI ont été calculée. Contrairement à la
est la sigmoïde donnée par la formule suivante : série des précipitations, SPI suit la distribution normale
𝟏 standard. Cette conversion supprime les pics soudains
𝒇(𝒙) = (10)
𝟏+𝐞𝐱𝐩⁡(−𝒙) laissant une courbe lisse lentement variable qui est plus
Pour la couches cachée, il faut choisir le nombre optimal facile à prédire en utilisant les modèles de prédiction.
de neurones afin d’obtenir le meilleur rapport
précision/rapidité. En effet, un grand nombre de neurones
augmente exagérément le temps de calcul, mais donne
généralement mais pas toujours de meilleurs résultats. Il
n’existe actuellement pas de méthodes pour trouver la
configuration optimale. Nous avons donc essayé plusieurs
réseaux et gardé le meilleur.
La méthode d’apprentissage adopté est une méthode
quasi-newtonienne connue sous le nom de BFGS. Cet
algorithme a été développé indépendamment par Broyden,
Fletcher, Goldfarb et Shanno en 1970 (Broyden, Fletcher,
Goldfarb et Shanno 1970).

3. Résultats et discussion :

La figure 5 suivante montre que les performances des


deux méthodes en général sont très bonnes mais avec un
léger avantage du modèle basé sur RNA que par rapport à
celui basé sur RLM.

Fig. 6. Comparaison des valeurs SPI prédites et


observées de la station BabMarzouka pour le modèle
basé sur RNA

4. Conclusion :

Dans la présente étude, la prévision de la sécheresse


(valeurs de SPI) pour un délai de 1 mois pour la région
d’Inaouène au nord du Maroc est effectué en utilisant les
réseaux de neurones artificiels (RNA) de type perceptron
multicouches (PMC) et la méthode de régression multiple
(RLM). Tout d'abord, les séries des valeurs de l’indice de
précipitation normalisé (SPI) ont été constituées pour des
échelles de temps de 3, 6 et 12 mois. Ensuite, des modèles
ont été élaborés en se basant sur les deux méthodes de
réseaux de neurones artificiels et de la régression linéaire
multiple et en intégrant comme entrée un jeu de variables
qui permet d’expliqué théoriquement le phénomène de
sécheresse.
Fig. 5. Comparaison des performances entre le modèle Les résultats indiquent que le modèle ainsi développé et
basé sur RNA-PMC et RLM pour les deux stations testé lors de cette étude donne des résultats assez
acceptables pour la prévision de la sécheresse surtout celui
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basé sur les RNA. Néanmoins, il donne des limites dans le Goldfarb, D., (1970) «A family of variable-metric methods
délai de prédiction et pour améliorer ce modèle et en derived by variational means», Mathematics of
perspectives d’autres méthodes peuvent être testées. Computation, Vol. 24, No 109, p. 23-26, 1970.
Ainsi, on peut conclure que ce modèle développé peut
McKee TB., Doesken NJ., Kleist J., (1993)«The
être un moyen efficace pour faire face d’avance aux enjeux
de la sécheresse qui peuvent être dramatique. relationship of drought frequency and duration to
time scales». Proceedings of the 8th Conference
on Applied Climatology.Vol. 17.No. 22. Boston,
5. Références : Massachusetts, USA: American Meteorological
Society, p 179–184, 1993.
Adamowski J., Sun K. (2010) «Development of a coupled Rezaeian-Zadeh, M. &Tabari, H. (2012)«MLP-based
wavelet transform and neural network method for drought forecasting in different climatic regions».
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arid watersheds». Journal of Hydrology, Vol. 390, No 3-4, p. 407-414, 2012.
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