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Ministère de l’Éducation nationale. Centre international d’études pédagogiques. DELF niveau B2 du Cadre euro-
péen commun de référence pour les langues, épreuve orale collective.
Exercice 1
Vous allez entendre deux fois un enregistrement sonore de 5 minutes environ.
Vous aurez tout d’abord une minute pour lire les questions. Puis vous écouterez une première fois l’enregistrement.
Vous aurez ensuite 3 minutes pour commencer à répondre aux questions.
Vous écouterez une seconde fois l’enregistrement.
Vous aurez encore 5 minutes pour compléter vos réponses.
Lisez les questions, écoutez le document puis répondez.
[pause de 1 minute]
Première écoute
Bonjour, ils s’appellent les « génépistes » et pour de nombreux détenus des prisons françaises, ils sont une véri-
table fenêtre sur l’avenir. Tous les jours, en France, ces étudiants bénévoles franchissent les lourdes portes des
prisons pour donner un peu de leur temps aux personnes incarcérées qui le souhaitent : des passe-muraille qui
apportent soutien scolaire mais aussi soutien tout court. Le Génépi, le Groupement Etudiant National d’Ensei-
gnement aux Personnes Incarcérées, fête ce mois-ci ses trente ans. L’association est née en 1976 sous Valéry
Giscard d’Estaing après la série d’émeutes dans les prisons au début des années 70. Alors comment devenir
bénévole du Genepi, comme 12 000 étudiants depuis sa création ? Quelles relations se nouent avec les déte-
nus ? C’est ce que nous verrons avec Elise Duchiron, la Secrétaire nationale du Génépi.
des études plus dans des cursus sociaux, de psycho, etc. et qui ont donc une sensibilité pour les personnes
en situation un peu précaire, et puis il y a aussi des personnes qui font des études scientifiques, tout bête-
ment, et qui pensent que la prison est une question importante et que… ils veulent voir ça d’un petit peu plus
près. […]
– Est-ce qu’il faut également avoir une certaine vision sur la prison ? sur les détenus ?
– Alors, quand on entre au Génépi, on n’a pas forcément cette vision, parce que parfois c’est simplement l’en-
vie de faire quelque chose d’utile auprès d’un public fragile ou l’envie de faire des cours de soutien scolaire,
c’est assez courant quand on est étudiant mais tout est fait au Génépi pour qu’on se pose cette question de
la prison un petit peu plus largement, puisque nos deux actions c’est d’abord d’intervenir en prison mais aussi
quand on sort de prison d’en parler à l’extérieur et de sensibiliser le public puisque notre objet c’est la réin-
sertion des personnes incarcérées. Et donc il y a toute une série de formations qui sont organisées au sein
du Génépi pour que les étudiants d’abord se posent cette question-là, qu’ils s’intéressent à la réinsertion, à
ce que vont devenir les personnes en sortant, et puis pour qu’ils sachent en parler à l’extérieur. Et donc c’est
pour ça que même si on entre parfois au Génépi seulement avec un petit peu de bonne volonté, la volonté
de donner quelques heures de son temps à une personne fragile, très rapidement, on est amené à réfléchir
plus largement sur ce que représente la prison, ce que signifie de mettre une personne dans une cellule vingt-
deux heures par jour, etc. […]
– Alors comment les détenus sont informés de l’existence d’une formation ? D’un soutien scolaire comme le
vôtre ?
– Alors le Génépi est présent dans un tiers des établissements, et à chaque fois, on a des référents parmi les
travailleurs sociaux ou parmi le personnel de l’Education Nationale qui est dans l’établissement pénitentiaire,
et donc c’est par eux qu’on fait connaître le Génépi, et ensuite, ce sont les personnes qui sont… les personnes
détenues qui demandent soit à participer aux activités qu’on propose, soit à rencontrer un génépiste qui pour-
rait lui donner des cours de soutien scolaire.
– Donc c’est… ce sont eux qui sont volontaires, c’est ça ?
– Voilà, et ça c’est très très important pour nous. Ce sont vraiment des personnes qui sont volontaires, qui ont
une demande, et c’est ce qui fait aussi que nos activités se passent toujours très bien : c’est qu’on est face à
des personnes qui sont très motivées et qui ont envie d’apprendre ou de participer.
– Et quelle est la relation avec le détenu ? Comment s’installe une relation, notamment pour du soutien scolaire ?
– Alors, je pense que c’est assez variable, ça dépend… nos activités sont à la fois individuelles, enfin parfois
individuelles, parfois collectives, alors évidemment c’est pas les mêmes relations qui peuvent se nouer. On
intervient aussi auprès de femmes, auprès d’hommes, auprès de mineurs, donc à chaque fois c’est différent.
En général, ça se construit d’abord autour de l’activité. Et puis, puisque c’est des activités qui sont régulières,
qui sont en général dans la durée puisque ça dure au moins une année scolaire, progressivement on apprend
à connaître les gens, à les apprécier et c’est ce qui fait aussi la richesse de la rencontre.
– Vous avez des principes ? Des choses que vous vous interdisez par exemple ?
– Alors, par exemple, le Genepi a toute une charte, mais ce qui est très important pour nous, c’est que… on est
complètement indifférent au passé pénal, c’est comme ça qu’on dit, on ne s’intéresse pas à savoir pourquoi
la personne est là. La personne a déjà été jugée ou alors si elle est en attente de jugement, dans ce cas c’est
pas à nous de le faire et… on ne veut pas mettre cette barrière entre lui et nous. On est là dans le cadre d’une
activité, pour l’aider à entamer un cursus scolaire, pour l’aider à passer un examen ou simplement pour faire
en sorte qu’il participe à une activité et on ne cherche pas du tout à savoir la raison qui l’a amené en prison.
– Est-ce qu’il existe des expériences similaires en Europe ou vous êtes les seuls ?
– Alors on a essayé de chercher pendant trente ans des gens qui faisaient la même chose que nous en Europe,
on a trouvé en Italie des étudiants qui rentraient à Milan dans les prisons, en Sibérie aussi, on a rencontré
des étudiants russes qui faisaient à peu près la même chose que nous.
– Merci beaucoup Elise Duchiron. Si vous êtes étudiant et que le bénévolat en prison vous intéresse, une adresse
Internet : www.genepi.fr
RFI – L’Ecole des savoirs – 20/04/2006
[pause de 3 minutes]
Seconde écoute
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[pause de 5 minutes]
Exercice 2
Vous allez entendre une seule fois un enregistrement sonore de 1 minute 30 à 2 minutes.
[pause de 1 minute]
En 1950, une seule ville comptait plus de dix millions d’habitants : New York. D’ici 2015, vingt-trois villes auront
une population supérieure à dix millions d’habitants et dix-neuf d’entre elles se trouveront dans des pays en
développement. Chaque jour dans le monde, 180 000 personnes viennent accroître les grands centres urbains,
confrontés à toute sorte de problèmes de plus en plus complexes à résoudre et qui nécessitent des mesures
permanentes dans tous les domaines pour faire face aux impératifs environnementaux.
Pour illustrer ces préoccupations, écoutons Yves Contassot, le directeur Environnement de la Ville de Paris :
– Pour une ville comme Paris, le développement durable, l’environnement, est au cœur de nos préoccupations.
Paris est une des villes les plus denses du monde, on a jusqu’à 40 000 habitants au km2, une ville très polluée,
une ville très bruyante, avec une production de déchets considérable, de l’eau qu’il faut produire pour alimen-
ter deux millions d’habitants, donc c’est au cœur de nos préoccupations. Et donc on a mis en œuvre tout un
programme qui décline toutes ces activités dans tous les domaines. Un exemple : nous avons mis en place,
évidemment, la collecte sélective, mais nous engageons un vrai programme de réduction des déchets à la source ;
en matière de pollution atmosphérique, nous changeons notre flotte mais nous voulons aussi aller très loin, y
compris en réduisant de manière importante la circulation automobile […] ; en matière d’eau, nous faisons la
promotion de l’eau du robinet, bien meilleure à tous égards, beaucoup moins chère que l’eau en bouteille avec
toutes les conséquences en matière de déchets, etc. […]. Donc, en permanence, nous travaillons sur ces ques-
tions […]. Donc à chaque fois, nous nous posons la question quand nous agissons : comment pouvons-nous
prendre en considération l’ensemble des dimensions environnementales, mais aussi sociales, comme dans nos
appels d’offres, dans nos marchés, il y a des clauses sociales, environnementales : nous nous interdisons les
bois exotiques non certifiés… Donc à chaque fois, à chaque fois, nous essayons, autant que faire se peut, d’être
cohérent et d’avoir cette vision globale de la planète.
RFI - Fréquence Terre - par Arnaud Jouve – 05/06/2005
[pause de 3 minutes]
L’épreuve de compréhension orale est terminée. Passez maintenant à l’épreuve de compréhension écrite.
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