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Partie II

Rentabilité et risques bancaires


« Comme toute entreprise, la banque est soumise à l’impératif de rentabilité, qui est la
condition de sa pérennité  »(1)

La rentabilité de la banque dépend en particulier de la maitrise des risques qui sont liés à son
activité. On peut dire donc, que si une banque arrive à maitriser les risques que son activité
l’amène à assumer, elle aura une rentabilité élevée.

Donc la rentabilité et le risque sont les deux principaux critères de gestion bancaire.

Cette deuxième partie sera consacrée à la présentation des indicateurs de rentabilité et le


diagnostic des risques dans une banque.

Chapitre I : La rentabilité


La rentabilité d’une banque, se mesure par la différence entre ses recettes (ou produit) et ses
dépenses (ou charge), ou aussi la différence entre un résultat et les moyens mis en œuvre. Le
résultat peut être celui dégagé par l’une des composantes de l’activité d’une entreprise
(résultat par produit, par agence) ou celui dégagé par la firme elle-même. C’est cette dernière
(l’approche globale) qui sera retenue ici et qui s’attache successivement à la formation du
résultat d’une banque puis aux facteurs explicatifs de la rentabilité.

Section I : la formation du résultat


Dans ce cas c’est l’étude du compte résultat, qui se calcule des solde de gestion selon la
démarche indiquée dans le tableau suivant :

I- Produit net bancaire


Le produit net bancaire est la différence entre les produits et les charges d'exploitation
bancaires hors intérêts sur créances douteuses mais y compris les dotations et reprises de
provisions pour dépréciation des titres de placement. Il mesure la contribution spécifique des
banques à l'augmentation de la richesse nationale et peut en cela être rapproché de la valeur
ajoutée dégagée par les entreprises non financières.

Le produit net bancaire est le résultat qui se dégage de l’activité d’intermédiaire financier et
de prestation de services de la banque avec :

- La collecte et la distribution de capitaux qui donnent naissance à des charges et


produit sou forme d’intérêts, d’où un calcul de marge appelé marge d’intérêt ou marge
d’intermédiation.
- La prestation de services pour laquelle la banque perçoit des commissions.

(1)Sylvie DE COUSSERGUE, la banque : structure, marché, gestion, édition DALLOZ, 2000, page 91.
On peut assimiler le produit net bancaire à la valeur ajoutée des entreprises industrielles et
commerciales. Les produits d’exploitation constituent les intérêts et commissions perçus et les
charges d’exploitation bancaire ou aussi frais bancaire comprennent « le coûts d’achat » des
ressources auprès de la clientèle notamment la rémunération des dépôts.

II- Le résultat brut d’exploitation


Le résultat brut d’exploitation indique la marge que se dégage de l’activité habituelle de la
banque après prise en compte des coûts de fonctionnement, comme par exemple les charges
de personnel qui constitue plus de 50% des frais généraux, frais de transport, frais
d’entretient, de publicité etc. Ainsi que des dotations aux amortissements.

Le résultat brut d’exploitation peut être rapproché de la notion d’excédent brut d’exploitation
utilisé pour les entreprises industrielles et commerciales.

Ce solde est utile pour faire une comparaison entre les résultats réalisés par des banques à
conditions d’exploitation différentes, notamment :

- Les banques à réseau ont un produit net bancaire plus important que les banques qui
collectent leurs ressources sur les marchés. Et cela parce que, les collectes de dépôts
sont sous formes de dépôts à vue non rémunérés, en revanche elles supportent des frais
généraux liés au fonctionnement du réseau plus élevés. Par contre les banques qui
collectent leurs ressources sur les marchés c’est le contraire.

III- Le résultat d’exploitation


C'est à ce niveau que la notion de risque de contrepartie est prise en compte, avec les
dotations aux provisions pour dépréciations de créances, par contre le risque de change a été
pris en compte en amont avec le Produit Net Bancaire. Le résultat d’exploitation un solde très
important pour apprécier la performance d’une banque avec la marge réalisée sur l’ensemble
de ses activités et cela en mettant en évidence l’impacte du risque de contrepartie.

IV- Le résultat courant avant l’impôt


« Avec ce solde, les plus ou moins-values sur cession d’éléments d’actif comme les
immobilisations financières sont prises en compte »(2). Elles peuvent avoir des incidences
considérables sur le résultat net puisque ces opérations sont fréquentes dans le secteur
bancaire.

(8) Sylvie DE COUSSERGUES, gestion de la banque, édition DUNOD, 2005, page 112
V- Le résultat net
« Le résultat net de l’exercice est obtenu après prise en compte des produits et charges
exceptionnels (qui ne relève donc pas de l’activité courante des établissements), les dotations
ou les reprises nettes au fonds pour risques bancaires généraux »(3).

Le calcul de soldes est particulièrement utile :

- La formation du résultat d’un exercice est expliquée puisqu’à chaque étape du calcul,
les facteurs déterminants sont mis en évidence.
- Lorsque les soldes sont calculés sur plusieurs exercices, on peut relier la variation du
résultat à celle des soldes de gestion et identifier les causes de l’évolution constatée.

Section II : la maitrise du résultat


Pour mieux cerner les mécanismes qui engendrent l’apparition d’un résultat dans une banque,
nous devons prolonger notre analyse précédente pour repérer les différents facteurs qui
agissent sur le résultat et démontrer leur interaction, ce qui conduit à distinguer quatre effets :

I- L’effet prix
L’effet prix consiste à mettre en relation le résultat et les 3 composantes du Produit Net
Bancaire, qui sont : les prix facturés à la clientèle qu’il s’agisse d’intérêt ou de commission
ainsi que les rémunérations versées aux apporteurs de capitaux.

A- Marge d’intérêt :

Elle s’analyse en prenant compte :

- Les intérêts débiteurs et créditeurs sont conditionnés par les marchés sur lesquels la
banque se présente. Mais en tout état de cause, la banque doit veiller à ce que les
intérêts facturés à un emprunteur soient suffisants pour couvrir le coût de ressources,
des frais de gestion, le coût du risque et la rémunération des fonds propres.
- Du ou des métiers exercés, qui veut dire, le mode de collecte de ressource, sa
clientèle, la zone d’exercice du métier etc.
Notons que les opérations clientèle engendrent les marges plus larges que les
opérations de trésorerie ou de marché.

D’après ce que on vient de dire, on déduit que la marge d’intérêt est sensible aux variations de
taux d’intérêt. En période de hausse (de taux d’intérêt) la marge a tendance à s’élargir et à se
resserrer en période de baisse.

(3) Christian Descamps, Jacques Soichot, économie et gestion de la banque, édition EMS, 2002 page 158.
B- Les commissions :

Une des composantes du Produit Net Bancaire rémunérant les prestations de services et elles
sont indépendantes des mouvements de taux d’intérêt. « De ce fait, plus le Produit Net
Bancaire inclut des commissions, plus il est déconnecté des variations de taux »(4) notamment
à la baisse, ainsi on peut dire que les commissions jouent un rôle d’un cliquet, empêchant les
baisses Brutales du Produit net Bancaire

Mais les commissions sont plus instables que la marge d’intérêt, surtout lorsqu’on parle des
commissions rémunérant les opérations de marché (émissions de titres), ou des opérations qui
dépendent directement de la conjoncture économique.

II- L’effet encours


Cet effet s’analyse comme la combinaison de deux phénomènes.

A- L’effet volume :

Il est claire que le volume de l’activité d’une banque (qu’elle augmente ou diminue) influence
sur le Produit Net Bancaire, c’est-à-dire que « la croissance des encours d’emplois et
ressources exerce mécaniquement un effet volume sure le produit net bancaire »(5).

Ainsi on calcule :

- Une marge par type d’opération, clientèle, marché, interbancaire. Ainsi la différence
entre le rendement moyen des crédits et coûts moyen des dépôts correspond à la marge
sur opération avec la clientèle.
- Une marge globale qui correspond au calcule de la totalité des emplois et ressources
« dont l’évolution est particulièrement représentative de l’effet prix »(6).

B- L’effet structure :

L’effet structure qui veut dire la structure de bilan d’une banque aussi influence le Produit
Net Bancaire. Il joue (l’effet structure) un rôle déterminant dans le mode de calcule de la
marge globale. On peut l’étudier sous deux aspects.

En premier lieu, la modification de la structure de l’actif ou même la structure du


passif peut resserrer ou élargir le Produit Net Bancaire.

(4) Sylvie DE COUSSERGUE, la banque : structure, marché, gestion, édition DALLOZ, 2000, page 94.

(5) Sylvie DE COUSSERGUES, gestion de la banque, édition DUNOD, 2005, page 118

(6) Sylvie DE COUSSERGUE, la banque : structure, marché, gestion, édition DALLOZ, 2000, page 95.
Par exemple, tendance à la diminution des crédits à court terme à la clientèle, plus
rémunérateurs (la modification de la structure de l’actif), ou la réduction des dépôts non
rémunérés au profit des dépôts rémunérés (la modification de la structure du passif) resserre le
produit net bancaire, puisque les intérêts débiteurs stagnent ou diminuent alors que les intérêts
créditeurs augmentent.

En second lieu, « une banque présente une plus ou moins grande sensibilité de son produit
net bancaire aux variations de taux d’intérêt »(7). Dans ce on va établir une relation entre la
structure de bilan, mouvement de taux d’intérêt et variation du produit net bancaire, et cela en
distinguant (pour l’actif) les emplois à taux fixe et les emplois à taux variable, aussi les
ressources gratuites et les ressources rémunérées (pour le passif).

Cette relation, répercute l’un des aspects du risque de taux dans la banque.

C- L’effet ciseau :

Pour avoir le résultat brut d’exploitation, on doit imputer les frais généraux du produit net
bancaire, vu que l’effet prix et encours expliquent le montant du produit net bancaire réalisé
au cours d’un exercice.

Les frais généraux représente plus de 2/3 du produit net bancaire. De ce fait, on a deux
situations :

- Si, d’un exercice à l’autre, les frais généraux augmentent plus rapidement que le
produit net bancaire, le résultat brut d’exploitation est laminé et progresse nettement
inférieur à celui du produit net bancaire.
- Si, au contraire, les frais généraux baissent, le résultat brut d’exploitation sera amplifié
et progresse plus rapidement que le produit net bancaire.

On peut dire que, « la maitrise des frais généraux est un facteur-clé de la rentabilité d’une
banque  »(8).

D- L’effet risque :

Il influence le résultat par les plus ou moins values et par le provisionnement.

1- Les plus ou moins values

Qui veut dire les gains ou les pertes latentes ou réalisées sur les différentes opérations
financières soit lors de leur dénouement, soit lors des évaluations périodiques des situations
en application du principe « mark to market ».

(7) Sylvie DE COUSSERGUE, la banque : structure, marché, gestion, édition DALLOZ, 2000, page95

(8) Sylvie DE COUSSERGUE, la banque : structure, marché, gestion, édition DALLOZ, 2000, page 96
2- Les différentes provisions

On retrouve pour les banques les différentes catégories de provisions(9).

- Les provisions pour dépréciation. Elles concernent certains actifs de la banque


comme les créances ou titres.
Les créances, ce sont les crédits consentis dont le remboursement semble compromis.
Ces créances deviennent alors des créances douteuses ou litigieuses.
Quant aux titres, il faut entendre les titres de placement et des titres de participations
acquis par la banque qui a l’intention de les détenir six mois au moins, mais pas
obligatoirement jusqu’à leur échéance. Ces titres font objet de provisions pour
dépréciation lors de la clôture de l’exercice et cela si les prix de marché est inférieur
au coût d’acquisition.
- Les provisions pour risques et charges. « elles correspondent à des dettes que des
événements survenues ou en cours rendent probables »(10). Les provisions pour
risques et charges sont liés aux pertes de change, à l’exécution des engagements de
hors-bilan mais surtout aux risques spécifiques de l’activité bancaire.
- Les provisions pour risques-pays sont constituées pour compenser le risque de non
remboursement de crédits détenus sur des débiteurs résidant ou relevant de pays
considérés comme risqués.

En guise de conclusion sur ce qu’on vient de dire sur la rentabilité bancaire, le résultat est la
conséquence de l’interaction des quatre effets qui viennent d’être analysés, que le banquier ne
peut entièrement maitriser comme l’effet taux. Par contre, un bon contrôle des frais généraux
et des risques qui relèvent de sa gestion (qu’il peut maitriser) constituent deux axes majeurs
d’une politique d rentabilité.

(9) Lorsqu'une société prévoit une charge future, qu'elle soit certaine ou éventuelle (en cas de dépréciation d'un actif ou de
réalisation d'un risque), elle constitue une provision pour pouvoir couvrir à terme cette charge.

(10) Sylvie DE COUSSERGUE, la banque : structure, marché, gestion, édition DALLOZ, 2000, page 97.
Chapitre II : les risques bancaires
Le risque se manifeste lorsqu’il y a possibilité à plus d’une issue et que l’issue finale n’est pas
connue. Le risque peut être défini comme la variabilité d’une issue imprévue. Il est souvent
mesuré par l’écart type de résultats enregistrés dans le passé. Bien que toutes les entreprises
s’exposent à la situation d’incertitude, mais en raison de la nature spécifique des activités des
institutions financières, elles sont exposées à certains types de risque un peu spéciaux.
Comme toute entreprise, l’objectif principal des institutions financières est de maximiser le
profit en offrant des services financiers variés en sachant principalement gérer les risques.

Dans ce chapitre, nous allons discuter des concepts de risques de base. Il y a différentes
manières de classifier les risques. La première qui a été proposée par Jarion et Khoury en
1992, qui consiste de faire la distinction entre risque d’affaires (ou le business risk) et le
risque financier. Le risque d’affaire est lié à la nature de l’activité de la firme elle-même. Il
concerne les facteurs affectant le produit et/ou le marché. Par contre, le risque financier est lié
aux pertes éventuelles causées par les opérations sur le marché, autrement dit causées par les
mouvements des variables financières.

Une autre manière de classifier est de décomposer le risque en deux catégories, les risques
systématiques et risques non systématiques. Le premier est associé au marché ou à l’état de
l’économie en général. Alors que le deuxième, est lié à un bien ou à une entreprise spécifique.
Aussi, notons que, le risque non systématique peut être atténué par une diversification du
portefeuille, par contre le risque systématique ne s’apprête pas à la diversification, mais il
peut être réduit à travers les techniques d’atténuation et de transfert de risque.

Il y a aussi une troisième manière de classification des risques, proposée par Oldfield et
Santomero en 1997. Selon cette classification, les intermédiaires financiers font face à trois
types de risques : les risques qui peuvent être éliminés, ceux qui peuvent être transférés à
d’autres, et enfin qui peuvent être gérés par l’institution.

Aussi nous avons la classification des risques proposée par Sylvie de coussergues (octobre
2005). Selon elle : « ces risques ont diverses origines et on distingue fréquemment les risques
de l’activité bancaire avec le risque de contrepartie, le risque de liquidité, le risque de
marché et les risques communs à toute activité économique avec les risques opérationnels qui
englobent les risques de fraude, informatique juridique, etc. la mauvaise gestion de l’un de
ces risques peut alors mettre en cause la pérennité de la firme bancaire, qui insolvable, sera
conduite à disparaître  »(11).

Dans ce chapitre nous utiliserons la classification des risques proposée par Christian
Descamps et Jacques Soichot en 2002. Pour eux on peut regrouper les risques bancaires en
cinq catégories : les risques liés aux opérations de financement, les risques liés aux
transformations d’échéances, les risques liés aux opérations de marché, les risques
opérationnels, et le risque systémique.
(11) Sylvie DE COUSSERGUES, gestion de la banque, édition DUNOD, 2005, page 105
Section I : les risques liés aux opérations de financement.
C’est le premier risque évoqué lorsqu’on réfère à la banque qu’est dû à la nature de leurs
activités. Appelé aussi risque de crédit, il correspond à la défaillance des clients (la
défaillance de la contrepartie) autrement dit le risque de pertes consécutive au défaut d’un
emprunteur face à ses obligations, avec ses conséquences évidentes : la perte totale ou
partielle de la créance et des revenues qui s’y attachent.

Notons que, le défaut d’un petit nombre de client important peut suffire à mettre en difficulté
un établissement bancaire. Aussi, il y a une interaction entre le risque de crédit et le risque d
marché, vu que le risque de crédit change constamment avec les mouvements des marchés.

Les causes d’insolvabilité des bénéficiaires du crédit (qu’ils soient, entreprise, particulier,
établissement de crédit Etat etc.) sont nombreuses et regroupées sous les rubriques suivantes :
risque générale, risque professionnel, risque propre à l’emprunteur, et risque-pays.

I- Risque général :
Ce risque est lié à des facteurs externes issus de la situation politique et économique où
l’emprunteur exerce son activité.il y a aussi des facteurs issus des événements catastrophiques
de type inondation ou tremblements de terre. Mais c’est surtout les crises politiques et
économiques qui accroissent le risque de crédit.

On peut citer comme exemple la crise de 1929, ou même la récession économique des années
1992-1993, plus près de nous, la crise financière de 2007-2009 a provoqué de nombreux
dépôts de bilan d’entreprises.

II- Le risque professionnel :


Il découle de la conjoncture d’un secteur d’activité économique. Une surcapacité structurelle,
des innovations modifiant les procédés de fabrication, la contraction de la demande ou la
concurrence de produits à moindre coût de production menacent les entreprises d’un secteur et
leur solvabilité.

III- Le risque propre à l’emprunteur :


C’est le plus difficile à cerner et aussi le plus fréquent, et cela à cause des origines multiples
pour qu’un emprunteur ne puisse honorer ses engagements.

IV- Le risque-pays :
Ce risque est lié à la localisation géographique de l’emprunteur, appelé également risque
souveraina, « s’est considérablement développé depuis les années quatre-vingts et il concerne
les pays en voie de développement à dette extérieur élevée ». Ce risque concerne surtout les
pays en voie de développement à dettes extérieure élevée et il recouvre les catastrophes
naturelles, crises politiques ou économiques, insolvabilité propre à l’emprunteur.
Il recouvre aussi une composante supplémentaire, liée à la situation monétaire du pays où
l’emprunteur est installé, ce dernier est solvable, mais son pays étant en état de faillite
monétaire, la banque centrale est dans l’incapacité de transférer des sommes correspondant au
service de la dette.

Section II : les risques liés aux transformations d’échéances.


Il s’agit également d’un risque inhérent à l’activité d’intermédiation traditionnelle « du fait de
la divergence entre la structure temporelle de son actif et de son passif ». Au premier lieu la
banque est confrontée au risque de liquidité et en second lieu, elle est confrontée au risque de
taux d’intérêt.

I- Risque de liquidité :
Ce risque est considéré comme un risque majeur, et qui survient lorsque un établissement la
banque est dans l’incapacité de faire face à demande massive et imprévue de retraits de fonds
émanant de sa clientèle ou d’autre établissements de crédit, et on dit que la banque est
illiquide. Bien que les banques ne détiennent pas assez d’avoirs liquides pour faire face à ce
genre de situation, les demandes de retrait ne posent généralement pas de problème en raison
de l’importance de leur portefeuille de bonnes créances, d’autant que les retraits obéissent à
des cycles qui sont assez bien connus.

Il arrive cependant, dans des circonstances heureusement exceptionnelles, qu’un


établissement de crédit soit victime d’une crise de confiance ; où la banque sera confrontée à
une panique générale et à des retraits massifs de fonds, susceptible d’engendrer, dans le pire
des cas, une crise de liquidité. Cette situation peut déboucher sur une crise beaucoup plus
grave de solvabilité. Vu que dans une telle situation, les coûts de ressource augmentent
radicalement, et l’accès à de nouvelles sources de fonds devient impossible.

II- Risque de taux d’intérêt :


Le risque de taux d’intérêt est le risque de voir les résultats affectés défavorablement par des
mouvements des taux d’intérêt. «  Il recouvre en réalité deux risques différents : le risque de
revenu ou d’exploitation qui résulte d’une baisse possible des recettes ou d’un relèvement des
charges d’intérêt de la banque et risque de bilan subi lorsque les variations de taux d’intérêt
déprécient la valeur de marché de certains actif (en particulier, les actifs à taux fixes) et
relève celle d’éléments du passif bancaire ».
Section III : Les risques liés aux opérations de marché.
Ce risque s’est développé avec le développement des activités des banques sur le marché
qu’est entreprise sur une échelle assez vaste dans le but de compenser la diminutions des
revenus traditionnels d’intermédiation.

Cette activité consiste à mettre en place des portefeuilles de négociation composés par des
titres de toute nature, comme les actions, obligations ainsi que les produits dérivés… mais
sans l’intention de les conservés jusqu’à l’échéance, mais qu’elles détiennent en vue de
réaliser des plus-values.

Les sinistres inhérents de cette activité font périodiquement objet de gros titres de journaux
lorsque des banques sont menacées de faillite pour avoir pris de positions démesurées sans
s’être assurées de couvertures adéquates. Comme exemple on peut citer la crise financière
2007-2009, où les banques comme Lehman Brothers, ont fait faillite à cause des risques
démesurés qu’elles ont pris.

I- L’ambivalence des risques de marché :


L’origine du risque de marché est double :

La première origine est la détérioration de la solvabilité de l’émetteur, qu’est dans l’incapacité


de respecter la transaction prévue, ce qui nous renvoie au cas du risque de contrepartie. En
pratique, sur les marchés organisés les opérations passées transitent par la chambre de
compensation qui, grâce aux systèmes de deposit et à des appels de marge, en garantit la
bonne exécution. En revanche, sur les marchés de gré à gré, où le risque de contrepartie est
plus élevé, une opération de gré à gré est plus comparable à un crédit bancaire, bien que le
plus souvent, les contrepartistes soient d’importants investisseurs institutionnels ou d’autres
banques.

La seconde origine, est dû à l’évolution des prix (actions, obligation, …) dans la direction
opposée à celle qui a été anticipée par les détenteurs des actifs.

On distingue généralement, trois catégories de risque de marché correspondant aux actifs


détenus habituellement par les banques ; le risque de taux d’intérêt (déjà évoqué ci-dessus),
risque de change, et risque de position sur action.

II- Le risque de change :


Il résulte des activités internationales des établissements de crédit comme des dépôts libellés
en devises, en investissant à l’étranger et en détenant des portefeuilles d’actif. Ainsi une
fraction importante du bilan est libellé en devise et expose une banque à un risque spécifique :
qu’est le risque de change superposé au risque de taux d’intérêt et aussi le risque de défaut.

Exemple :
Il y a plusieurs techniques de gérer un risque de change. « Le principe consiste à niveler la
position non désirée en recourant à des opérations au comptant ou à terme, en utilisant les
produits dérivés et, le cas échéant, en souscrivant à une assurance auprès d’un organisme
spécialisé (COFACE) ».

III- Risque de position sur actions :


Ce risque est lié à la variation défavorable du cours des actions figurant dans les valeurs du
portefeuille détenu par l’établissement. Il peut être la conséquence, soit de la dégradation de la
situation (la solvabilité) de l’émetteur di titre (il est donc comparable à un risque de crédit
classique, qualifié du risque spécifique), soit du fait d’une évolution défavorable du marché
dans son ensemble (on parle donc du risque systématique).

Il faut noter que ces deux risques ne peuvent pas être gérés de la même manière.

Section IV : les risques opérationnels.


Selon bale II, le risque opérationnel se définit comme «  tout risque perte résultant de la
défaillance ou de l’inadéquation des processus interne, des ressources, des systèmes ou
d’événements extérieurs  ».

A cette définition, on inclut le risque juridique, qui concerne le caractère non exécutoire des
contrats financiers, et on exclut les risques stratégiques et de réputation.

Afin de mieux cerner les types d’événements de risque concernés ; Bale II les a décomposé en
sept catégories elles mêmes détaillées en sous-catégories. Les catégories les plus concernées
seraient les fraudes internes et externes suivant que l’argent agit de l’intérieur ou de
l’extérieur de la banque.

Le tableau ci-après reprend tous ces différents niveaux et met en évidence différents exemples
illustratifs :
Source: Comité de Bâle ( Février 2003 ).
http://www.fimarkets.com/pages/risque_operationnel.htm#typologie
Section V : le risque systémique.

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