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CAMPAGNES ET TRAVAUX
LA LÉGION ETRANGERE,
DEPUIS 1831
SB B8PABBB ET SB A&QBRIBi
H. Delevtngne-
w UNIVERSITEITSBM
9000000c.
CAMPAGNES ET TRAVAUX
LÉGION ETRANGERE.
.
CAMPAGNES ET TRAVAUX
DEPUIS 1851,
EN ESPAGNE ET EN ALGÉRIE,
ru
§. ÏMeotngtu.
BRUXELLES,
A MARRÉ, IMPRIMEUR-ÉDITEUR,
lll'ASSE DES POISSOKRIEHS, 3.
1855.
S'
UL i cLfciucc^ ^Joela-c».
UN DÉPÔT DE MENDICITÉ.
H.D.
CAMPAGNES ET TRAVAUX
LEGION ETRANGERE.
f~
— 16 —
murs. La Légion formait le centre ; elle avança brave
ment sur un terrain fangeux, les deux bataillons en
colonne serrée, son artillerie en avant, son escadron
derrière. Les Carlistes, à cette attaque redoutable,
massèrent devant la Légion huit bataillons, et lorsque,
par suite de la mort de Diego Léon et d'Irrabaren, les
deux ailes de l'armée Constitutionnelle se debandè
rent, débordée de toutes parts, la Légion demeura
seule pour supporter les efforts de dix bataillons, et
combattit pendant deux heures à l'arme blanche.
L'artillerie Légionnaire se montra digne de sa renom
mée à Huesca et contribua puissamment à empêcher
que ses bataillons fussent entamés ; aussi la retraite
s'effectua en bon ordre, mais avec une perte de 4(>0
hommes et de 28 officiers.
Le Moniteur français du 1 juin 1837, contient une
dépêche du général Harispe au Gouvernement, ainsi
conçue :
Le départ des Carlistes de Huesca est certain ; l'af
faire du 24 a été sérieuse; le général Irrabaren a été
tué; le colonel Conrad blessé ; la Légion y a eu la part
la plus glorieuse.
Enfin le Moniteur du 9 juin contient l'article sui
vant, écrit de Madrid à la date du 51 mai :
Sans la Légion Algérienne, nos pertes eussent été
bien plus grandes encore; mais ces intrépides Légion
naires ont épouvanté les Carlistes par leur impétuo
sité.
Le 2 juin, à Barbastro, réJuite à un seul bataillon,
la_Légion formait l'extrême guche de la Ligne ; lors
— 17 —
que le centre et la droite eurent abandonné le champ
de bataille, Conrad déjà blessé à Huesca, voulut réta
blir le combat avec les bataillons Espagnols de sa di
vision, et fut tué à la tête de ses troupes. La mort de
ce chef adoré des soldats de la Légion, leur fut cachée
jusqu'à la nuit, et quoique l'ennemi leur mit encore
200 hommes hors de combat, ils réussirent à se main
tenir dans leur position.
Les héroïques débris de ce corps, formant 300 hom
mes sous les ordres d'un capitaine, tous les officiers
supérieurs ayant été tués ou blessés, rentrèrent à Pam-
pelunele 13 juin.
La mission de la Légion étant terminée par sa des
truction, plusieurs officiers sollicitèrent des deux gou
vernements, l'autorisation de rentrer en France et le
lieutenant colonel Ferrary, rétabli de ses blessures
prit le commandement du petit nombre d'hommes qui
survivaient encore.
Le Moniteur du 6 septembre contient la relation des
événements qui survinrent dans ce temps à Pampe-
lune, et on y voit figurer l'article suivant; écrit de
Madrid, sur la conduite de la Légion dans ces circon
stances difficiles :
En présence des événements qui se passent encore à
Pampelune, il importe de signaler la belle attitude des
débris de la Légion Étrangère, actuellement comman
dée par le lieutenant-colonel Ferrary. Quel exemple
et quel contraste offre à l'Europe la conduite de cette
Légion qui fidèle à l'honneur et à ses serments ne sait
que VAINCRE, OBÉIR et MOURIR, tandis 'que des
— 18 —
troupes nationales, en présence même de l'ennemi,
osent assassiner leurs chefs, parce qu'elles éprouvent
de légères privations ! Pourquoi ne pas imiter le dé
vouement de ces vaillants auxiliaires et leur intrépi
dité sur les cjiamps de bataille? Pourquoi enfin ne pas
apprendre comme eux à supporter avec cowage et
résignation les privations inséparables de la guerre ?
Malgré les souffrances de chaque jour, la Légion est
restée calme aux milieu des cris de mort et de désor
dre; elle a rendu un nouveau service au pays, et est
demeuré fidèle jusqu'au bout aux devoirs que sa mis
sion lui a imposés.
Cependant, la situation du colonel Ferrary, au mi
lieu d'une ville insurgée, devenait chaque jour plus
difficile, et il conçut et exécuta, avec autant de bon
heur que d'audace, le projet de se transporter à Jaca,
en passant à travers des lignes ennemies avec son
matériel, pour y attendre la décision des deux gou
vernements.
A peine entré dans Jaca, il apprend des autorités
qu'une révolte va éclater dans la citadelle; il rassem
ble à la hâte la compagnie sacrée, composée entière
ment d'officiers portant giberne et mousquet, adjoint
à cette troupe d'élite 80 sous-officiers et soldats, pénè
tre dans la citadelle, fait arrêter les mutins, les dés
arme, étouffe la sédition et sauve Jaca.
Alors le gouvernement Espagnol envoya à la Légion
un à compte de 125,000 francs sur les 798,000 qui
étaient dus à ce corps, lui intimant l'ordre de se trans
porter à Sarragosse; 800 hommes valides s'y rallièrent
— 19 —
et ne quittèrent celte ville que pour rentrer enFrance.
C'est tout ce qui survécut des 6,000 hommes qui
étaient débarqués deux ans auparavant à Tarragone,
et qui, pendant ces deux années, avaient si noblement
fait respecter l'honneur français qu'ils représentaient
en Espagne.
Toutefois, après ces événements, et quoique la Lé
gion fut anéantie, ce qui restait de l'infanterie étant
rentré en France, les débris de la cavalerie et de l'ar
tillerie furent par l'ordre du gouvernement versés
dans le corps d'armée d'Espartero, contribuèrent avec
les troupes nationales vers la fin de 1837, à toutes les
opérations entamées dans FAragon et la NouvelJe-
Castille contre Cabrera, notamment au déblocus de
Madrid, et suivirent encore la fortune de ce général
en 1858 dans l'Alava, en Biscaye et en Navarre.
En janvier 1839, la campagne étant presque termi
née, le gouvernement Espagnol, dans une pensée de
rénumération pour les services que la Légion avait-
rendus au pays, fit offrir aux officiers qui restaient
encore dans la batterie et l'escadron Légionnaires, la
conservation de leurs grades dans l'armée Espagnole ;
mais tous, Français par le cœur, déclinèrent cet hon
neur et préférèrent rentrer enFrance où un mécompte
cruel les attendait; car le gouvernement, tout en con
sentant à leur rendre les grades qu'ils avaient avant
d'entrer en Espagne, ne leur tint aucun compte des
années de service qu'ils avaient si laborieusement
passées dans ce pays, et ne conserva à aucun d'eux
les grades qu'ils avaient si bien gagnés.
'f
— 20 —
Il n'en fut pas de même pour les officiers Français
qui déjà étaient rentrés en France. A la vérité on ne
leur conserva point leurs grades qu'ils avaient acquis
sur les champs de bataille, mais au moins on leur tint
compte de leur ancienneté, et ils furent portés d'office
aux tableaux d'avancement qui devaient leur donner
le grade supérieur ; tandis que les officiers étrangers
perdirent à la fois les grades qu'ils avaient conquis à
la pointe de l'épée et l'ancienneté de ceux dont ils
étaient titulaires avant leur entrée en Espagne. Ainsi
Ton Gt usage de poids et de mesures différents pour
récompenser des services de même nature, et la Lé
gion après avoir soutenu pendant deux ans l'honneur
du nom Français dans la Péninsule, reniée par le ca
binet qui l'avait sacrifiée, reçut pour toute récompense
l'ordre de rallier en Afrique le bataillon qui, peu de
mois auparavant, avait été formé de l'autre côté des
Pyrénées pour la renforcer.
En octobre 1836, la nouvelle Légion, organisée à
Pau, et n'ayant encore qu'un bataillon sous les ordres
du commandant Bedeau, fut dirigé sur Toulon pour
l'Afrique où elle débarqua à Alger le 15 janvier 1857.
Le 13 octobre de la même année, elle assistait à la
prise de Constantine et y eût 5 officiers et 60 hommes
hors de combat.
Pendant l'intervalle de repos qui eût lien de 1837
à 1839, pour toutes les troupes de l'armée d'Afrique,
la Légioh Etrangère occupa Bougie, la Maison Carrée,
le Fondouk, et y exécuta des canaux, des routes, des
casernes, ainsi que des travaux d'assainissement qui
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coûtèrent la vie à un grand nombre d'hommes.
En 1839, un bataillon de la Légion, qui en comptait
déjà trois à cette époque s'empara de Djigelly, sous la
conduite du colonel de Salles, et paya cette conquête
du sang du brave Horain, après y avoir déjà eu 50
hommes et 3 officiers tués et blessés, parmi lesquels
le chef de bataillon Houveaux.
Dans le même temps, une sortie executee de Bougie
avec 600 hommes de la Légion, par le lieutenant-co
lonel Bedeau, pour opérer dans les montagnes du voi
sinage une diversion utile au succès de l'opération sur
Djigelly, lui coûta encore 17 hommes tués et blessés.
A la reprise des hostilités en 1840, la Légion Étran
gère, forte alors de quatre bataillons, prit part à toutes
les expéditions, notamment à celles du Tenya, de
Mouzaya et du Bois des Oliviers, aux différents com
bats sous Cherchell, où elle perdit le chef de bataillon
Gautrin, à celui deTakedempt, ainsi qu'aux nombreu
ses actions qui eurent lieu dans le massif de montagnes
entre Médéah et Milianah. Dans cette serie d'affaires,
elleeutencoreUO soldats tués etblessésdont 3 officiers.
La Légion, de concert avec un bataillon du 5" Léger,
forma la première garnison de Milianah et y perdit la
moitié de son monde par la famine et le feu de l'en
nemi. Un ordre du jour du maréchal Valée, en date
du 50 juillet, signale à l'armée la vigueur avec la
quelle un bataillon de la Légion, sous les ordres du
colonel de Hulsen, repoussa dans la Metidja 6 à 800
cavaliers qui avaient tenté de pénétrer dans le Sahel
par le pont de PArach.
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— 22 —
• ■
CAMPAGNES ET TRAVAUX
u ils [p»fê>AMfïOT
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DEP11S 1851,
EN ESPAGNE ET EU ALGÉRIE,
C). ÏDcUoutgne.
50 centimes.