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L'ENVIRONNEMENT
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Utilisation de la technique de la litho stabilisation en assise de chaussée : Cas du projet de renforcement du
tronçon Ouaga-Pô – Frontière du Ghana.
DEDICACE
À mes parents DAKEOUDION Ngangmian et
DEHONG Mberdet, pour le sacrifice énorme
consenti à mon éducation et à ma formation ;
À mon oncle paternel MBAITOLOUM Weina pour
le soutien et la générosité indéfectible ;
À mes frères et sœurs : DEROH, BINON,
NERAMBAYE, GUESLAR, BERAL, LOTAL et BETEL
pour les encouragements perpétuels, le soutien
moral, la joie et la sécurité qu’ils m’apportent.
Je dédie ce travail.
l’excellence. »
REMERCIEMENTS
Qu’il nous soit permis d’exprimer notre gratitude ici à tous ceux qui d’une manière ou d’une
autre ont contribué à l’aboutissement de cette étude qui s’inscrit dans le cadre du mémoire de
fin d’études.
Nous remercions également toute l’équipe pédagogique du 2iE pour l’enseignement et leur
disponibilité à assurer notre formation professionnelle. En particulier, que Mr Ismaïla
GUEYE, notre Directeur de Mémoire, qui n’a ménagé aucun effort dans la recherche d’une
assistance au bon déroulement de ce mémoire soit témoin de notre sincère reconnaissance.
Nous remercions enfin :
Notre oncle et tuteur DJIM DOUMBE DAMBA pour son soutien et ses
encouragements ;
Notre très chère amie GAOUNA SENDY Barbara pour son soutien multiforme
durant toutes ces années passées ensemble ;
Notre camarade MADJITOLOUM Bonheur avec qui nous avons mené cette étude
de front et qui nous a été d’un très grand apport ;
Nos amis et frères SAYAM Roger, MBAIADJIM Vincent, ABAKAR Ibrahim,
NODJIASDE Marius, MASRA Sosthène, IMMADJIFFAN Andrim,
MBAIRANGONE Samson,… qui nous épaulent chaque jour ;
Tous les étudiants du 2iE (2008-2011) pour la bonne ambiance et l’esprit de paix et
d’harmonie qu’ils ont su préserver au sein de l’Institut ;
La communauté tchadienne du 2iE (AET-2iE) et toute la grande communauté
tchadienne au Burkina-Faso (AESET-BF) pour l’ambiance fraternelle qu’elles ont su
créer autour de nous durant tout notre séjour au Burkina-Faso (2005-2011).
Toute notre reconnaissance à DIEU ; qu’il vous bénisse au-delà et par-dessus toutes vos
attentes.
Rédigé et soutenu par : JIKOLUM NGANGMIAN Emmanuel [Promotion 2010 – 2011] III
Utilisation de la technique de la litho stabilisation en assise de chaussée : Cas du projet de
renforcement du tronçon Ouaga-Pô – Frontière du Ghana.
RESUME
La question de disponibilité de matériaux de viabilité se pose de plus en plus avec acuité dans
les projets routiers de nos jours. Cet état de fait a conduit vers des techniques d’amélioration
des performances de matériaux utilisables en couche de chaussée.
La litho Stabilisation est l’une de ces techniques et elle consiste à améliorer la portance des
graveleux latéritiques utilisés en assise des chaussées par adjonction d’une quantité de
concassé de granite déterminée en conséquence. La détermination de ce taux optimal
d’amélioration ainsi que le souci de montrer les avantages de cette technique sont au centre du
présent projet d’étude qui a pour thème : utilisation de la technique de la litho stabilisation
en assise de chaussée: cas des travaux de renforcement du tronçon Ouaga-Pô – frontière
du Ghana.
Les essais effectués sur la grave argileuse latéritique et le concassé de granite ont montré que
les matériaux soumis à l’étude vérifient bien les conditions figurant dans le cahier des
prescriptions techniques du projet. Les essais de portance à savoir l’essai Proctor modifié et
l’essai CBR ont été réalisés sur plusieurs mélanges de latérite et de concassé de granite. Une
analyse de l’évolution de la densité sèche de la latérite litho stabilisée a montré que la densité
sèche maximale est atteinte pour une amélioration à 20% de concassé de granite. L’analyse de
la variation de la portance de la latérite stabilisée en fonction du concassé de granite a montré
que la portance est maximale pour une amélioration à 20% de concassé de granite.
L’amélioration de la latérite au concassé de granite à un taux de 20% avec une énergie de
compactage à 98% de l’OPM a donc été retenue pour ce projet.
ABSTRACT
The question of availability of road-making materials arises more and more with acuity in the
road projects nowadays. This condition of fact led towards techniques of improvement of the
material performances usable in layer of roadway.
The stabilization lithography is one of these techniques and it consists in improving the
bearing pressure of gravelly lateritic used in sub-base by addition of a quantity of crushed
granite determined consequently. The determination of this optimal rate of improvement as
well as the concern of showing the advantages of this technique are in the center of this draft
study that has as a subject: use of the technique of the lithography stabilization in sat
chaussee: cas of work of reinforcement of the section Ouaga-Pô – border of Ghana. .
The tests carried out on the lateritic argillaceous low register and crushed granite showed that
the materials subjected to the study check the conditions well appearing in the technical
specifications of the project. The tests of bearing pressure to knowing the modified Proctor
test and CBR test were carried out on several mixtures of laterite and crushed granite. An
analysis of the evolution of dry density of laterite stabilized lithography showed that the
maximum dry density is reached for an improvement with 20% of crushed granite. The
analysis of the variation of the bearing pressure of the laterite stabilized according to crushed
granite showed that the bearing pressure maximum for an improvement with 20% of is
crushed granite. The improvement of the laterite with crushed granite at a rate of 20% with
energy of compaction to 98% of the CPM was thus retained for this project.
The application of the technique to the case of the project made it possible to show that the
use of the natural laterite in base course gives results less satisfactory than that of the laterite
stabilized lithography which is itself less resistant than a roadway made of laterite stabilized
to cement. It during reasons of cost and difficulties of implementation justifies the choice of
the use of the laterite lithography stabilized with the detriment of the laterite improved with
cement in the case of the draft study. Use of the laterite in a natural state, laterite improved
with cement and laterite stabilized lithography, the last is considered to be most judicious
because it reconciles well the factors cost of execution and resistance in time.
Cc : Coefficient de courbure
Cu : Coefficient d’uniformité
Ip : Indice de plasticité
PK : Point Kilométrique
WL : Limite de Liquidité
Wp : Limite de Plasticité
Tableau 5.7 : Récapitulatif des résultats des essais sur les mélanges
Tableau 7.2 : Variantes des choix sur la structure de la chaussée en fonction des matériaux
Rédigé et soutenu par : JIKOLUM NGANGMIAN Emmanuel [Promotion 2010 – 2011] VII
Utilisation de la technique de la litho stabilisation en assise de chaussée : Cas du projet de
renforcement du tronçon Ouaga-Pô – Frontière du Ghana.
Rédigé et soutenu par : JIKOLUM NGANGMIAN Emmanuel [Promotion 2010 – 2011] VIII
Utilisation de la technique de la litho stabilisation en assise de chaussée : Cas du projet de
renforcement du tronçon Ouaga-Pô – Frontière du Ghana.
Sommaire
REMERCIEMENTS .............................................................................................................................. III
RESUME ................................................................................................................................................ IV
ABSTRACT ............................................................................................................................................ V
LISTE DES TBLEAUX ........................................................................................................................ VII
LISTE DES FIGURES ......................................................................................................................... VIII
INTRODUCTION ................................................................................................................................... 1
Chap. I : PRESENTATION DU CADRE DE L’ETUDE ....................................................................... 4
I.1. Présentation de la structure d’accueil :.......................................................................................... 4
I.2. Le projet d’étude : ......................................................................................................................... 4
I.2.1 Description du projet :............................................................................................................. 4
I.2.2 Localisation de la zone du projet : .......................................................................................... 6
Chap. 2 : GENERALITES SUR LA CONSTRUCTION ROUTIERE ................................................... 7
2.1 Définition d’une chaussée : ........................................................................................................... 7
2.2 Les paramètres de conception routière : .................................................................................. 7
2.2.1 Le trafic : ......................................................................................................................... 7
2.2.2 La portance du sol support : .................................................................................................. 8
2.2.3 Le climat : ........................................................................................................................ 9
2.2.4 Hydrologie : ................................................................................................................... 10
2.2.5 hydraulique .................................................................................................................... 10
2.3 Dimensionnement des chaussées :......................................................................................... 11
Chap. 3 : LES TECHNIQUES DE TRAITEMENT DES MATERIAUX ............................................ 12
3.1 Généralités ............................................................................................................................. 12
3.2 Différents modes de traitement des matériaux ...................................................................... 12
3.2.1 Stabilisation chimique : ........................................................................................................ 12
3.2.2 Traitement aux liants bitumineux : ................................................................................ 13
3.2.3 Stabilisation mécanique :...................................................................................................... 14
Chap. 4 : LA TECHNIQUE DE LA LITHO STABILISATION .......................................................... 16
4.1 Historique de la Litho Stabilisation ....................................................................................... 16
4.2 Les techniques de mise en œuvre de la litho stabilisation : ................................................... 17
Chap. 5 : ETUDE EXPERIMENTALE ................................................................................................ 19
5.2 Essais sur la grave argileuse latéritique (GAL) : ................................................................... 21
5.3 Essais sur le concassé de granite : ......................................................................................... 27
5.4 Essais sur la grave argileuse latéritique (GAL) amélioré au concassé de granite à plusieurs
dosages : ............................................................................................................................................ 29
Chap. 6. INTERPRETATIONS DES RESULTATS ............................................................................ 32
6.1 Evolution de la densité sèche en fonction du taux d’amélioration : ............................................ 32
6.2 Evolution de la portance CBR en fonction du taux d’amélioration : .......................................... 32
Chap. 7 : APPLICATION DE LA TECHNIQUE DE LA LITHO STABILISATION AU CAS
DU PROJET D’ETUDE……………………………………………………………………………………………………………………35
7.1 Structure de la chaussée existante : .......................................................................................... 35
7.2 La portance du sol support : ....................................................................................................... 36
7.3 Etude du trafic : ........................................................................................................................... 37
7.4 Déroulement de calcul : ........................................................................................................... 37
7.4.1 Application de la méthode CEBTP : .................................................................................... 37
7.4.2 Vérification par le logiciel Alize-LCPC: ................................................................................. 39
CONCLUSION ..................................................................................................................................... 43
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................................ 45
INTRODUCTION
Thématique générale :
Problématique :
Les graveleux latéritiques ont été largement utilisés pour l’exécution des assises de chaussées
au Burkina-Faso pour des raisons économiques et techniques. Mais aujourd’hui, avec les
sollicitations de plus en plus croissantes, induites par le volume des échanges économiques,
que connaissent les grands axes routiers, de nouvelles contraintes apparaissent :
Les graveleux latéritiques naturels présentent des limites objectives en tant que
matériaux de chaussées ;
D’où la décision depuis 2004 de procéder au renforcement des grands axes routiers par des
matériaux plus élaborés.
C’est dans cette logique que le Laboratoire National du Bâtiment et des Travaux Publics
(LNBTP) s’est engagé dans des études visant à améliorer ce graveleux latéritique avec du
concassé des différentes carrières autour de Ouagadougou : c’est la technique de la Litho
Stabilisation de l’assise des chaussées. Le projet de renforcement du tronçon Ouaga-Pô
Frontière du Ghana en cours et sur lequel portent nos travaux de recherche est une application
de ladite technique.
Hypothèses :
La solution de graveleux latéritique amélioré au ciment est celle qui a longtemps prévalu en
Afrique sub-saharienne. Cependant elle a montré ses limites avec le temps :
Cet état de fait a poussé vers d’autres solutions. La solution la plus immédiate et la plus
rationnelle à laquelle on aurait pensé aussitôt dans le contexte géologique burkinabé est celle
de la couche de base réalisée entièrement en tout venant de concassage. Mais cette solution
est considérée comme une solution onéreuse. D’où le recours à une amélioration des
graveleux latéritiques en concassé de granite. Cette dernière solution s’est très vite montrée
convaincante car elle est d’une mise en œuvre facile, elle donne une meilleure portance et est
moins onéreuse que l’amélioré au ciment.
Objectif général :
Trouver des matériaux reconstitués répondant aux caractéristiques des routes exigées dans les
cahiers des prescriptions techniques (CPT).
Objectifs spécifiques :
Analyser les performances des chaussées dont l’assise est constituée de matériau
latéritique ;
Analyser les performances des chaussées dont l’assise est constituée de matériau
latéritique amélioré par la technique de la litho stabilisation.
Déterminer le pourcentage de concassé qui donnerait une meilleure portance aux
couches d’assise routière.
Résultats attendus :
Méthodologie :
La réalisation d’études, de contrôle des travaux routiers et des ouvrages de génie civil
et d’expertises en appui au secteur de production du bâtiment et des travaux publics ;
La recherche dans le domaine du génie civil.
La région du centre est constituée d’une seule province, le Kadiogo et a pour capitale
Ouagadougou. Elle avait une population de 1 480 000 habitants en 2006. La région du Centre-
Sud quant à elle est constituée de trois provinces qui sont : Bazega, Nahouri et Zoundwéogo.
Sa capitale est Manga et elle comptait une population de 641443 habitants en 2006.
Ces régions représentent un fort taux de croissance annuel comme étant une zone d’accueil
pour un bon nombre de migrants agricoles.
Le trafic ;
La portance du sol support ;
La climatologie ;
L’hydrologie
hydraulique ;
Dimensionnement de la chaussée.
2.2.1 Le trafic :
Le trafic est un facteur très déterminant dans le dimensionnement d’une route. Il peut être
défini comme le nombre de véhicules qui passent dans une unité de temps sur une route. Le
nombre de véhicules utilisés progresse continuellement et le trafic prend de proportions
géantes entraînant ainsi de problèmes très complexes. Le trafic intervient dans la
détermination des caractéristiques des profils en travers et de la résistance de la chaussée.
Selon le guide pratique de dimensionnement des chaussées pour les pays tropicaux, il existe
cinq classes de trafic qui sont (tableau 2.1) :
Ces classes de trafic retenues sont définies de plusieurs façons en fonction des degrés de
précisions des données disponibles :
Dans le guide pratique de dimensionnement des chaussées (CEBTP, 1980), le trafic et l’indice
portant de la plate forme sont les deux paramètres pour déterminer l’épaisseur à donner à la
chaussée.
Bien que fondamentale, l’importance du trafic qu’aura à supporter la route durant la période la
quelle on la dimensionne est toujours difficile à appréhender. Il arrive que les conditions
économiques se modifient rapidement entrainant, des trafics dont l’accroissement avait été
sous-estimé ; un renforcement est alors à envisager.
Au niveau des travaux d’excavations des profils de la surface libre, elle permet également de
calculer la hauteur des tranchées possible sans soutènement et de concevoir les soutènements
puis les pentes des talus.
Selon le guide pratique de dimensionnement des chaussées pour les pays tropicaux, il existe
cinq classes de sols qui ont été retenues et correspondent à une répartition assez constante des
diverses sols rencontrés en pays tropicaux (tableau 2.2 ci-dessous).
S1 C.B.R<5
S2 5<C.B.R<10
S3 10<C.B.R<15
S4 15<C.B.R<30
S5 C.B.R 30
Le choix du CBR se fera d’après les résultats des campagnes de reconnaissance et des essais
au laboratoire. On ne prendra pas systématiquement en compte pour le dimensionnement la
plus faible valeur obtenue sur une section considérée homogène, mais celle se rapprochant le
plus de la valeur la plus fréquente.
2.2.3 Le climat :
Les cycles saisonniers (soleil, pluie,…) influencent le comportement de chaussées par leurs
actions sur les divers constituants de la chaussée (variation des propriétés mécaniques des
matériaux).
Dans le domaine routier, le facteur climatologique joue un rôle important aux stades des
études, de la construction et de la vie de l’ouvrage sous les aspects suivants :
Le climat prédétermine les conditions d’exécution des travaux. Il convient donc de connaitre
exactement les contraintes et les avantages climatiques d’une région afin de fixer les
déroulements des chantiers.
2.2.4 Hydrologie :
Les études hydrologiques ont pour but de rassembler puis exploiter les données permettant
d’évaluer pour un cours d’eau donné pour diverse périodes de récurrences (10, 20,50 ans et
plus), les caractéristiques des crues c'est-à-dire :
La recherche des informations sur le niveau atteint par les eaux selon les saisons, la vitesse du
courant d’écoulement ainsi que le débit aide à l’étude et des travaux des ouvrages d’arts
(dalots, ponts, tunnels, barrages, etc.).
2.2.5 hydraulique
la route est un ouvrage se développant linéairement sur le terrain au relief duquel elle
apporte par ses déblais et remblais des modifications qui, perturbent des écoulements
préexistants, naturels ou déjà modifiés par d’autres ouvrages précédemment
construits ;
Toute submersion de la route par les eaux à des conséquences dommageables, d’une
part, par ce que cela constitue un gène, voire un obstacle à la circulation des véhicules,
et d’autre part, par ce que la submersion de la chaussée et des accotements entraine
des dégradations dues aux écoulements (érosion …), des imbibitions des sols et des
couches des chaussées qui en réduisent la portance.
Par principe, maintenir la chaussée hors d’eau est une nécessité, un moyen d’imperméabiliser
celle-ci en vue d’éviter les catastrophes. C’est pourquoi les études hydrauliques sont très
importantes et permettent de fixer judicieusement les côtes projet des ouvrages ainsi que les
dimensions des ouvertures des ouvrages d’art.
Une chaussée moderne est constituée par la superposition de couches de matériaux, liées ou
non par des liants hydrauliques ou hydrocarbonés. Le schéma classique est le suivant :
La détermination des matériaux constituant ces couches de la chaussée ainsi que leurs
caractéristiques (épaisseurs, modules de YOUNG,…) pour que la route puisse tenir au niveau
de trafic attendu pour la durée de vie projetée est ce que l’on appelle dimensionnement de la
chaussée.
La structure d’une chaussée doit résister à diverses sollicitations, notamment celles dues au
trafic et elle doit assurer la diffusion des efforts induits par ce même trafic dans le sol de
fondation. L’application d’une charge roulante induit ainsi une déformation en flexion des
couches de la structure. Cette flexion entraîne des sollicitations en compression au droit de la
charge et des sollicitations en traction à la base des couches d’enrobés.
Une stabilisation est donc une amélioration planifiée des caractéristiques géotechniques du
matériau par adjonction dosée d'un autre matériau.
Stabilisation à la chaux :
Il s'agit de l'adjonction de chaux vive aux matériaux d'infrastructure dans le but de diminuer la
teneur en eau, d'atteindre une densité optimum lors du compactage et d'augmenter ainsi la
résistance mécanique du sol traité.
Stabilisation au ciment :
Il s'agit de l'adjonction de ciment et selon les cas à un sol en place ou à un matériau d'apport
afin d'augmenter la cohésion du mélange après la prise (meilleure portance, diminution de la
sensibilité à l'eau). La stabilisation de sols au ciment trouve son application tant pour les
couches de surface que pour la zone supérieure de la couche de fondation ou de la sous-
couche de fondation ou de la sous-couche de routes et chemins de toute nature.
Les graves, si elles ne sont pas trop argileuses, peuvent également être stabilisées avec des
liants hydrocarbonés. Les qualités obtenues par ces mélanges appelés graves-bitume ou
graves-émulsion suivant le type de liant utilisé, sont supérieures à celles que l'on pouvait
obtenir avec des matériaux fins. Concernant la grave-bitume, les matériaux très performants
doivent associer à une faible teneur en bitume, une forte compacité. Leur grande stabilité
mécanique est assurée par le frottement interne élevé dû au squelette minéral et par la forte
cohésion apportée par le bitume.
Remblais 2 à 5%
Couches de forme 4 à 7%
Assises de chaussées 6 à 8%
Traitement de Sables 4 à 7%
Elle porte sur l'amélioration de la composition granulométrique d'un sol en place ou d'un
matériau d'apport par adjonction en petite quantité d'une fraction de matériaux pierreux, afin
d'améliorer les possibilités de compactage ou encore sur l’apport d’un matériau nouveau
permettant d’améliorer significativement les caractéristiques de celui déjà sur place.
Les géotextiles :
Le recours aux propriétés du géotextile pour les infrastructures (consolidation des routes,
pistes d'atterrissage, barrages, lacs et tunnels) appartient aux techniques d'avant garde.
En effet le renforcement mécanique des sols par ce procédé et très ressent. En effet il ressort
que les géotextiles améliorent de manière significative le comportement mécanique des sols
meubles. Du fait de leur capacité a se déformé et leur grande résistance mécanique il est
possible d’associer le comportement de certains sols a celui des tissus pour obtenir un sol au
comportement spécifique.
Dans le domaine des travaux routiers, cette technique a plusieurs avantages :
La litho Stabilisation :
La litho Stabilisation, objet de notre travail de recherche, est aussi classée dans ce type de
stabilisation.
Ce matériau a été amélioré à 10, 15, 20, 25% de concassé 5/15 puis soumis pour chacun des
cas à l’essai CBR. Ces résultats ont montré que l’indice portant CBR égal à 80 à 95% OPM
n’est atteint que pour 30% de concassé. Cependant cette étude n’a pas connu de suite
immédiate. C’est lors de l’appel d’offres pour l’exécution des travaux d’aménagement de la
route Ouagadougou/Koudougou que l’entreprise « Bourdin et chaussée » adjudicataire par la
suite du marché, a proposé une variante dans la réalisation de la couche de base en graveleux
latéritique amélioré au concassé de granite 12/40, en lieu et place des graveleux amélioré au
ciment, proposé initialement dans le dossier d’appel d’offres. Deux facteurs ont été à la base
du choix de cette granularité du concassé :
Pour que le travail soit fait dans le respect des règles de l’art, un contrôle qualitatif des
matériaux ainsi qu’un contrôle de la mise en œuvre sont indispensables.
Au cours de la mise en œuvre, lorsque le mélange graveleux latéritique + concassé est jugé
homogène et près à être répandu, régalé et compacté, des prélèvements sont effectués en
plusieurs points ; des essais de granulométrie sont réalisés sur ces prélèvements afin d’une
part de se rendre compte de l’homogénéité effective du mélange et d’autre part de tester le
dosage en concassé.
(1/100 mm)
Il ressort du Cahier des Prescriptions Techniques (CPT) que la Grave Argileuse Latéritique
(GAL) et le concassé de granite doivent répondre aux caractéristiques suivantes résumés dans
le tableau 5.1 et les figure 5.1 et 5.2 :
Tableau 5.1 : Caractéristiques des matériaux selon le CPT
Indice de plasticité ≤ 17
Limites d'Atterberg
Limite de liquidité < 40
CBR (95%OPM) ≥ 60
CBR à 4 jours d'immersion dans l'eau
CBR (98%OPM) ≥ 80
100
90
Borne inférieure
80
70 Borne supérieure
60
50
40
30
20
10
0
1000 100 10 1 0,1 0,01 0,001 0,0001
Ouverture des tamis Dimensions [mm] Equivalent sédimentométrie
Code : NF P-94 056 Code : NF P-94
L’analyse granulométrique :
L’analyse granulométrique est un essai qui consiste à étudier la granulométrie du sol, c'est-à-
dire la distribution des grains suivant leur dimension en déterminant par pesée l’importance
relative des classes de grains de dimensions bien définies. Elle se fait par tamisage pour la
fraction de sol dont le diamètre des grains est supérieur à 0,08 mm et par sédimentométrie
pour la fraction de sol dont le diamètre des grains est inférieur à 0,08 mm.
Dans le cadre de notre étude, nous nous limiterons à l’analyse granulométrique par tamisage,
quelque soit le % de fines.
L’opération de tamisage a été effectué à travers une colonne de tamis dont l’ouverture
intérieure des mailles des tamis varie de 12,5 mm à soumise à des vibrations. Par
définition, le diamètre d’une particule est égal à l’ouverture intérieure des mailles du plus
petit tamis la laissant passer (ROBITAILLE et col, 1997).
Les résultats de l’analyse granulométrique par tamisage sont reportés sur un diagramme semi-
logarithmique appelé courbe granulométrique.
granulométrie ;
- Le coefficient de courbure :
Au regard de cette courbe, il ressort que la latérite naturelle a une répartition granulométrique
qui est globalement comprise dans le fuseau granulométrique dicté par le CPT. Ce matériau
peut donc être amélioré en vue d’être utilisé dans la couche d’assise de la chaussée. Il n’est
pas nécessaire d’effectuer ici l’essai de sédimentométrie en vue de déterminer les coefficients
Cc et Cu pour la classification du matériau.
Limites d’Atterberg
L’essai a pour objet de déterminer les états de consistance d’un sol. La consistance d’un sol
varie de façon continue selon la teneur en eau ; lorsque celle-ci augmente, le sol passe
successivement de l’état solide à l’état plastique puis à l’état liquide. L’essai définit
conventionnellement les limites entre ces états. Les limites à déterminer sont respectivement
la limite de liquidité, la limite de plasticité. L’indice de plasticité est déterminé à partir de ces
deux limites suscitées.
La limite de plasticité : à partir d’une boulette d’échantillon que l’on roule sur un
marbre à la main ou avec une plaque, on forme un rouleau aminci progressivement jusqu’à 3
mm de diamètre sur une longueur de 10 à 15 cm ; on mesure alors la teneur en eau qui est la
limite de plasticité. Par convention, la limite de plasticité est atteinte lorsque le rouleau,
soulevé par le milieu de 1 à 2 cm se fissure.
Dans le cadre de cette étude, l’essai a donné les résultats qui figurent dans le tableau ci-
dessous :
Indice de plasticité : Ip = WL - WP 17
70
60
argile peu plastique
Indice de plasticité Wl (%)
40
limon très plastique
30
20
A partir des limites déterminées ci-haut, le matériau a été représenté sur le diagramme de
Casagrande et la latérite qui a été soumise à cette étude est une argile très plastique.
L’essai Proctor modifié a pour but de déterminer la teneur en eau optimale conduisant à une
force portante maximale pour un sol donné, selon les conditions de compactage précises. Les
valeurs de densités sèches obtenues et des teneurs en eau de mouillage du matériau permettent
de tracer la courbe Proctor modifié du matériau. Il en ressort de cette courbe les valeurs de
masse volumique apparente sèche ρopt et de la teneur en eau ωopt à l’optimum Proctor.
1,90
Densité sèche
1,85
1,80
1,75
1,70
7,0 8,0 9,0 10,0 11,0 12,0 13,0 14,0 15,0 16,0
Les résultats obtenus pour cet essai sont résumés dans le tableau ci-dessus :
Essai CBR
Faisant suite à l’essai Proctor, l’essai CBR est un essai de portance des remblais et des
couches de forme compactées des ouvrages routiers. Il permet d’estimer la portance d’un sol
en laboratoire. Il s’agit de déterminer expérimentalement des indices portants (IPI, CBR) qui
permettent d’établir une classification des sols (GTR), d’évaluer la traficabilité des engins de
terrassements (IPI) et de déterminer les épaisseurs des chaussées « si l’indice CBR augmente
alors l’épaisseur de la chaussée diminue » (PAREZ et coll). Les résultats sont présentés sur
une courbe montrant l’évolution de la force appliquée avec les déplacements ou déformations
correspondantes; cette courbe d’essai est comparée à une courbe étalon (celle d’un sol de
référence : tout venant de concassage). Trois paramètres sont mesurés en fonction des buts
fixés :
Pour éviter de transporter une très grande quantité de matériau qui servirait à la réalisation des
essais permettant de déterminer ces différents indices, seul l’indice CBR après quatre (04)
jours d’immersion dans de l’eau a été déterminé situant ainsi l’étude dans les cas les plus
défavorables : situation où la piste de desserte pourra avoir une portance insuffisante pour
supporter la circulation et offrir un niveau de confort très mauvais aux usagers.
A partir de ces données, la courbe CBR ci-dessous a été tracée et elle illustre l’évolution de
l’indice CBR de la grave argileuse latéritique (GAL) en fonction des densités sèches :
95
90
85
0 10 20 30 40 50 60 70 80
Portance CBR
Les portances à 95% et 98% de l’optimum Proctor modifié OPM ont été déterminées et
figurent dans le tableau suivant :
ESSAI CBR
Les portances trouvées ne vérifient pas les conditions du CPT (CBR à 95% OPM > 60 et CBR
à 98% OPM > 80). Il ya donc nécessité d’améliorer ce matériau.
Le concassé de granite qui est destiné à être utilisé pour l’amélioration a été aussi soumis à
plusieurs essais afin de connaitre ses différentes caractéristiques. Nous avons réalisé l’analyse
granulométrique par tamisage sur la partie dont le diamètre des grains est supérieur à 0,08
mm, l’équivalent de sable sur les fines de ce concassé, l’essai Los Angeles et l’essai Micro
Deval.
Le concassé qui sera utilisé pour l’amélioration et dont un échantillon a été soumis à l’essai
est de la classe 0/31,5. La répartition des proportions des grains en fonction des ouvertures de
tamis est illustrée ci-dessous :
La figure ci-dessus montre que le concassé de granité a une répartition granulométrique assez
bonne pour l’aménagement de la route car elle est comprise dans le fuseau granulométrique
dicté par le CPT.
Equivalent de sable :
L’essai d’équivalent de sable permet de mesurer la propreté d’un sable. Il rend compte
globalement de la quantité des éléments fins contenus dans ce sable.
L’essai consiste à faire floculer les éléments fins d’un sable mis en suspension dans une
solution lavante puis, après un temps de mise au repos donné, à mesurer la hauteur des
éléments sédimentés. Il est effectué sur la fraction du sable passant au tamis à mailles carrées
de 5 mm. L’essai a donné un Equivalent de sable Es sur échantillon (moyenne) de 46.
Es < 60 : le sable est donc moins argileux, il n’y a pas risque de retrait ou de gonflement.
Los Angeles :
Le but de cet essai est de mesurer la résistance à la fragmentation par chocs du concassé de
granite qui servira à notre amélioration.
Micro Deval :
L’essai Micro Deval permet de mesurer la résistance à l’usure par attrition d’un granulat. Une
prise d’essai de 500g, lavée et séchée, de fraction 10/14 mm, est soumise à un cycle d’usure,
en présence d’eau, par contact avec 5 kg de billes d’acier à l’intérieur d’un cylindre en
rotation. Le degré d’usure est apprécié par détermination de la proportion d’éléments fins,
inférieurs à 1.6 mm générés au cours de l’essai.
Dans le souci d’améliorer de façon optimale les caractéristiques mécaniques des matériaux de
moins bonne qualité utilisés dans la structure de chaussées, la stabilisation à différents
dosages du concassé de granite de la grave argileuse latéritique a été effectuée ; car la qualité
des matériaux a une influence non négligeable sur la qualité finale de la route. Notre souci est
de densifier le matériau qui constituera l’assise de la chaussée. Les essais Proctor modifié et
essai CBR ont été réalisés pour les dosages suivants : 15%, 20%, 25%, 30% et 35%.
Les matériaux prélevés sur le chantier passent d’abord par la section échantillonnage où les
prises d’essais sont reparties d’une manière quasi équitable et représentative. Pour
l’amélioration, les quantités de la grave argileuse latéritique et du concassé de granite sont
pesées tout en tenant compte du taux d’amélioration. Les différents mélanges sont soumis à
l’essai Proctor modifié et les différentes courbes Proctor de ces divers mélanges sont
représentées ci-dessous :
2,12
GAL amélioré à 15%
2,10
2,08 GAL amélioré à 20%
2,06 GAL amélioré à 25%
2,04 GAL amélioré à 30%
2,02
GAL amélioré à 35%
2,00
1,98
1,96
1,94
3,0 6,0 9,0 12,0 15,0
A partir de ces courbes, il a été déterminé la teneur en eau optimale et la densité sèche
correspondante pour chaque dosage, qui permettraient de procéder à l’essai CBR. Ces
différentes valeurs sont résumées dans le tableau qui suit :
Essai CBR :
Comme pour l’essai Proctor modifié, les matériaux qui ont servi à l’essai CBR ont été pesés
au préalable tout en respectant le taux d’amélioration. Après quatre jours d’immersion et
poinçonnement des moules, les courbes CBR ont été tracées pour les différents échantillons
de latérite amélioré à 15%, 20%, 25%, 30% et 35%. Les indices CBR ont été déterminés à
95% et 98% de l’optimum Proctor modifié (OPM) et le tableau ci-dessous en donne un
aperçu :
Tableau 5.7 : Récapitulatif des résultats des essais sur les mélanges
2,1
10 15 20 25 30 35 40
L’observation de cette courbe montre que la latérite objet de cette étude atteint une densité
sèche maximale lorsqu’elle est améliorée avec 20% de concassé de granite.
L’amélioration de la latérite avec 20% de concassé de granite permet d’atteindre une densité
sèche de 2,14 t/m3. Ce résultat est supérieur à la densité sèche de la latérite naturelle qui est
de 1,94 t/m3, et donc plus favorable.
100
80 CBR (95%)
60 CBR (98%)
40
20
0
10 15 20 25 30 35 40
Ces deux courbes montrent que la latérite restructurée atteint une portance maximale pour
l’amélioration à 20% de concassé de granite. Le fait que la courbe de l’évolution de la
portance CBR en fonction du taux d’amélioration et la courbe de l’évolution de la densité
sèche en fonction du taux d’amélioration laisse dire qu’il ya une relation étroite entre la
portance d’un sol et sa densité sèche. L’amélioration à 20% est celle qui apporte la quantité
optimale de fines qui permette de combler les vides de la latérite et ainsi lui conférer une
meilleure résistance.
La latérite amélioré à 20% de concassé de granite atteint des indices CBR de 120 à 98% OPM
et 70 à 95% OPM. Ces valeurs sont de loin supérieures à celles de la latérite naturelle qui sont
égales à 66 à 98% OPM et 45 à 95% OPM.
Conclusion :
Selon les recherches documentaires que nous avons effectuées ainsi que les informations
provenant des services techniques de l’administration la route Ouaga-Pô a été construite
entre avril 1968 et mai 1972.
La structure est caractérisée par :
Largeur de la chaussée : 6 à7 m ;
Couche de roulement en graveleux latéritiques niveau terrain naturel ;
Ouvrages d’assainissements transversaux constitués de radiers et de murettes.
Les derniers travaux de réhabilitation ont été effectués en 1998 et les caractéristiques
géométriques de la route ont été ramenées à :
Largeur de plate-forme 9 m ;
Largeur de chaussée 7 m ;
Largeur des accotements 2 x 1 m ;
Un enduit superficielle 4 cm ;
Une couche de base en graveleux latéritique de 15 cm d’épaisseur sur 9 m de largeur ;
Une couche de fondation en graveleux latéritique mélangée à l’ancien revêtement par
malaxage in situ sur une profondeur d’environ 20 cm.
Différents essais géotechniques ont été réalisés sur la chaussée par le LNBTP qui a réalisé un
sondage par km.
Sur chaque sondage a été réalisé : l’analyse granulométrique, les limites d’Atterberg, le
Proctor modifié et le CBR.
Pour la suite de l’étude, l’on se place dans les conditions les plus défavorables en considérant
la plate forme de la nouvelle chaussée comme un sol de classe S3.
L’étude du trafic est une étape fondamentale pour le dimensionnement de la chaussée. Pour
cette étude, il sera considéré, selon le CPT, un nombre d’essieux équivalent de 13 tonnes de
2.81 106.
Le « guide pratique de dimensionnement des chaussées pour les pays tropicaux ou CEBTP de
1984 » donne les classes de trafic comme suit :
BCEOM-CEBTP à travers le manuel « Les routes dans les zones tropicales et désertiques »
édition 91 Tome II, en fonction de la classe de trafic (T3) et la classe de portance du sol (S3),
permet de choisir la structure de chaussée en se basant sur les variantes N°1 et N°2 du tableau
suivant. La variante N°3 vient s’ajouter dans le cadre de cette étude afin de montrer les
avantages et les inconvénients d’une chaussée en latérite litho stabilisée face à une chaussée
en latérite stabilisée au ciment ou à une chaussée en graveleux latéritique naturel.
Tableau 7.2 : Variantes des choix sur la structure de la chaussée en fonction des matériaux
Ce programme Alizé III est très largement utilisé pour le dimensionnement et la vérification
des structures de chaussées et de renforcement. Il permet de calculer les contraintes et les
déformations induites dans les différentes couches de la chaussée choisie. La charge prise en
compte est une charge unitaire correspondant à un demi-essieu de 13 tonnes représenté par
une empreinte circulaire (Figure 7.3).
Les données à rentrer dans le modèle pour les différentes simulations sont :
a- Les hypothèses
D’après le modèle géotechnique Nous adopterons les valeurs des modules dynamiques et les
coefficients de poisson donnés par SETRA édition 1998:
Module de Young:
Contrainte admissible :
Déformation admissible :
Les vérifications à effectuer à ce stade de calcul concernent les critères de ruptures que sont :
Avec les données et hypothèses ci-dessus, le logiciel Alizé donne les résultats suivants :
e. Conclusion
Les valeurs des contraintes, déformations et déflexions obtenues sont acceptables pour les
trois variantes car elles sont toutes inférieures aux valeurs admissibles calculées ci-haut.
Toutes les trois variantes présentent aussi des déflexions acceptables car les valeurs de
déflexions obtenues sont toutes contenues dans la marge prescrite dans le CPT.
On peut aussi constater que la variante n°1 donne des résultats moins satisfaisants que la
variante n°3 qui donne elle-même des résultats moins satisfaisants que la variante n°2. Une
chaussée dont la couche de base est faite de GAL est moins résistante qu’une chaussée dont la
couche de base est faite de latérite litho stabilisée qui est elle-même moins résistante qu’une
chaussée faite de latérite stabilisée au ciment.
- le délai très court de mise en œuvre à moins de disposer d’un retardateur de prise ;
- L’épaisseur minimale de 15 cm que doit prévoir le dimensionnement.
Une des raisons très importantes qui fait pencher la balance du côté de la litho stabilisation en
défaveur de l’amélioration au ciment est le facteur coût. Au Burkina-Faso, le mètre cube (m3)
de graveleux latéritique coûte 6000 à 10000 FCFA, le mètre cube (m3) de latérite litho
stabilisée coûte 15000 à 17000FCFA (ref. projet de renforcement du tronçon Ouaga-Pô–
Frontière du Ghana) alors que le mètre cube (m3) de la latérite stabilisée au ciment revient à
21000 à 25000 FCFA (ref. route Ouaga-Bobo 2007).
CONCLUSION
Les routes constituent le moteur de tout développement socio-économique notamment dans la
production et l’échange des produits et aussi comme organe de communication.
Les études de construction de route sont au cœur des métiers de l’ingénieur génie civil. Le
développement du réseau routier a toujours constitué un problème social très crucial en
Afrique subsaharienne. C’est pourquoi à l’instar des autres pays dits en voie de
développement, le Burkina Faso s’est inscrit dans la politique de renforcement de son réseau
routier. C’est aussi dans cette logique que le Laboratoire National du Bâtiment et des Travaux
Publics (LNBTP) s’est engagé dans des études visant à améliorer le graveleux latéritique avec
du concassé de granite.
Le présent projet de fin d’étude a porté sur cette technique de litho stabilisation. Elle est une
technique purement africaine mais très mal connue des Africains. L’étude a eu dès le départ
comme ambitions d’aboutir à des résultats qui permettraient de confirmer ou d’infirmer le
taux d’amélioration de 30% qui est généralement utilisé sur les chantiers de route, de faire
connaître la technique et de servir de documentation aux générations futures.
L’étude ayant porté sur un projet réel en l’occurrence le projet de réaménagement de la Route
Nationale RN5 Ouaga-Pô – Frontière du Ghana, il a fallu étudier au préalable la latérite et le
concassé de granite à l’état naturel pour s’assurer qu’ils satisfassent les conditions du CPT
avant de procéder à l’amélioration. Les différents essais ont convergé en une seule
conclusion : l’amélioration à 20% de concassé de granite est celle qui permet à la latérite
d’avoir des meilleures caractéristiques. Une application de la technique au cas réel du projet a
aussi permis de montrer que face à l’utilisation de la latérite à l’état naturel ou de la latérite
améliorée au ciment, celle de la latérite litho stabilisée en assise de chaussée est la plus
judicieuse car elle concilie bien les facteurs coût d’exécution et résistance dans le temps.
A la lumière de cette étude, les recommandations suivantes sont nécessaires pour une
meilleure connaissance de la technique de la Litho Stabilisation puis pour la conception des
routes durables et de qualité :
A l’endroit du LNBTP :
reprendre les études à chaque projet afin de déterminer le taux d’amélioration et
non utiliser systématiquement le taux de 30% ;
encourager les étudiants à faire des travaux de recherche autour de ce thème afin
d’arriver un jour à mettre sur pieds une formule empirique ou un abaque qui
A l’endroit des entreprises : respecter les clauses techniques des projets et employer
une ressource humaine qualifiée et expérimenté dans la réalisation des travaux ;
A l’endroit des bureaux de contrôle : veiller à ce que les travaux soient réalisés
conformément à la règle de l’art et tout en ayant en permanence un contrôleur à pied
d’œuvre lors du déroulement des travaux sur le chantier.
BIBLIOGRAPHIE
1. PIERRE LOMPO (Paris 1980), Les matériaux utilisés en construction routière en Haute-
Volta – Un matériau non traditionnel « le Lithostab ».
2. MAIMOUNA SIDIBE (Juillet 1995), Etude de l'utilisation des granulats de type silexite
en géotechnique routière, projet de fin d'études en vue de l'obtention du diplôme
d'ingénieur de conception à l’école polytechnique de Thies département de Génie Civil.
3. BCEOM-CEBTP (1975). - Manuel sur les routes dans les zones tropicales et désertiques,
tome 2, Etudes et construction - 480 pages.
4. BCEOM-CEBTP (1984), Guide pratique de dimensionnement des chaussées pour les
pays tropicaux, Ministère de la coopération, France, 155p
5. LYON ASSOCIATES, BUILDING AND ROAD RESEARCH INSTITUTE (1971),
Manuel pour le prélèvement et les essais des latérites, des sols latéritiques et d’autres sols
difficiles d’Afrique, 56 p
6. ROBITAILLE V., TREMBLAY D. (1997), Mécanique des sols-Théorie et pratique,
Modulo Éditeur, 652p.
SITES INTERNET
Ces sites ont été consultés dans la période de Mars – Mai 2011.
http://mescoursdegeniecivil.wifeo.com/documents/Prsentation1
http://www.cours-genie-civil.com/IMG/pdf/TP_CBR_laboratoire_materiaux
http://www.atms.org.tn/Documentation/Toe
http://www.beep.ird.fr/collect/thies/index/assoc/HASH01da/96b6c91a.dir/pfe.gc.0553
30
25 56 coups
20 25 coups
15 10 coups
10
5
0
0 2 4 6 8 10
Enfoncement (mm)
2,06
2,04
2,02
2,00
1,98
1,96
1,94
5,0 10,0 15,0
100
80
Forces (kN)
60 56 coups
25 coups
40
10 coups
20
0
0 2 4 6 8 10
Enfoncement (mm)
105
Compacité (%)
100
95
90
0 20 40 60 80 100 120 140
Portance CBR
2,10
2,05
2,00
1,95
4,2 5,5 7,1 8,9 10,8
140
120
100 56 coups
80 25 coups
60
10 coups
40
20
0
0 2 4 6 8 10
Enfoncement (mm)
100
95
90
0 50 100 150 200
Portance CBR
2,08
2,06
2,04
2,02
2,00
1,98
1,96
5,0 6,0 7,0 8,0 9,0 10,0 11,0 12,0 13,0
120
100 56 coups
80
25 coups
60
10 coups
40
20
0
0 2 4 6 8 10
Enfoncement (mm)
100
Compacité (%)
95
90
85
0 20 40 60 80 100 120 140 160
Portance CBR
2,10
2,08
2,06
2,04
2,02
2,00
5,0 6,0 7,0 8,0 9,0 10,0 11,0 12,0
140
120
100 56 coups
80 25 coups
60
40 10 coups
20
0
0 2 4 6 8 10
Enfoncement (mm)
100
95
90
0 20 40 60 80 100 120 140 160
Portance CBR
2,08
2,06
2,04
2,02
2,00
1,98
1,96
1,94
3,0 5,0 7,0 9,0 11,0 13,0
200
Forces (kN)
150
56 coups
100
25 coups
50 10 coups
0
0 2 4 6 8 10
Enfoncement (mm)
100
98
96
94
92
90
0 20 40 60 80 100 120 140 160
Portance CBR