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MINISTÈRE DE LA COOPÉRATION
GUIDE PRATIOUE
DE DlMENSIONNEMENT
DES CHAUSSÉES
POUR LES PAYS TROPICAUX
par le
Centre Expérimental de Recherches
et d'Études du Bâtiment et des Travaux Publics
CE B T P 19
PRÉSENTATION
Le Guide pratique de dimcnsionnement des chaussées pour les pays tropicaux est
un travail d'équipe auquel ont collaboré plusieurs ingénieurs du CEBTP
exerçant leur activité en pays tropicaux, soit au sein de laboratoires routiers
nationaux, soit à l'occasion de missions d'études, de contrôles de travaux
ou d'expertises.
Un groupe de travail animé par G. LIAUTAUD (auteur du manuel de
19ï2 ct directeur des recherches au LBTP d'Abidjan) et coordonné par
E. BAGARRE (chef de division au service Coopération et Affaires interna-
tionales à Paris), qui a rédigé le texte, a pris une part prépondérante à la
réalisation du document. Ont participé à cc groupe : MM. E. BÉRARD
(ancien chef du service des routes au LTP du Cameroun); B. BOURGAIN et
R. BELLANGER (LBTP du Gabon); M. DUMAS (chef de la mission technique
auprès du DNER au Brésil); M. LOMB1 (directeur du LNTP de Kinshasa
au Zaïre); P. LOMPO (chef du service des routes au LNBTP de Ouaga-
dougou en Haute-Volta); MENIN MESSOU (chef de département au LBTP
d'Abidjan en Côte-d'Ivoire); J. P. SERFASS (chef de mission technique
auprès du Ministry of Works à Nairobi au Kenya); M. VANTROYS (chef de
département au LBTP d'Abidjan).
Ont, d'autre part, apporté leur contribution à l'ouvrage:
MM. A. ANDRIEUX (République Centrafricaine); B. BAMBA (Côte-
d'Ivoire); F. X. CASENEUVE (Zaïre); A. CAVE (Sénégal); M. COSYN (Côte-
d'Ivoire);J.-P. COURTEILLE (Kenya); P. DENCAUSSE (Brésil);J.-P. FAVREAU
(République Centrafricaine); P. Gxso (Nouvelle-Calédonie); M. GAUTHIER
(Guyane); L. GOINARD (Guadeloupe); M. LAMOTTE (Paris); R. LE BIHAN
(Brésil); R. LE DIFFON (Haute-Volta); E. Lv OUMAR (Mauritanie);
O. MATTEI (Paris); j.-S. MOREAU (Congo); P. MOREAU (Mauritanie);
P. Mussy (Polynésie française); C. NERBONNE (Paris); J. RreHER {Côte-
d'Ivoire); M. SOULE (République populaire du Bénin); S. SALL (Sénégal);
j.-C. TIJou (Gabon).
Nous avons enfin bénéficié de l'expérience d'ingénieurs routiers du
BCEüM (MM. CAMUS, LELONG, TOUBAS) et du ministère de la Coopé-
:";:'::~::t::":~ dt traduction et de reproduction par tous procédés, y compris la pholo- ration (M. DURRIEU) et nous sommes reconnaissants à M. l'ingénieur
_" ri:suds pour tous pays.
général jONEAUX d'avoir bien voulu procéder à l'examen critique des
(Ç) Ministère de la Coopération, 1980. ébauches successives de ce Guide.
CEBTP
Le chef du service Coopération el
Affaires internationales,
J. LE ROHELLEe.
3
1.
SOMMAIRE
, AVANT-PROPOS . 9
INTRODUCTION. Il
PRINCIPES DE BASE .. 13
PARAMÈTRES n'ENTRÉE . 17
Indice portant de la plate-forme . 19
Classes de portance des sols _ . 21
Trafic _.. . _ . 22
Durée de vie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
Répartition du trafic sur l'itinéraire _ . 22
Poids maximal de l'essieu. . . . . . . . . . . . . . . . . .. _ . 23
Classes de trafic . 23
1. En nombre de véhicules par jour . 23
2. En nombre cumulé de poids lourds . 24
3. En nombre de passages d'un essieu standard . 25
5
Couche de base __ . 71 ANNEXES •••.•••.••.•.••..••••••••.•..••••.•.••.••.•.••••••••. 119
Graveleux latéritiques naturels _ . 73
Graveleux naturels traités au ciment ou à la chaux . 74
Concassé oid. . . _ . 76 1. Linéaire géotechnique synoptique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121
Bétons de sols _ _ _ . 79
Sable argileux trai té au ciment ou à la chaux . 80
II. Dimensionnement et rechargement des chaussées en terre .. " 123
Sable bitume _ __ .' _. _. 81
Autres matériaux traités . 82 Dimensionnernent " 123
Grave bitume _ _ _.' 82 Calcul de l'épaisseur minimale. . . . . . . . . . . . . . . . .. 123
Grave ciment _ _ _ _. 84 Calcul de l'usure sous le trafic......................... 126
Qualité des matériaux. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 127
Couches d'imprégnation ct d'accrochage ..... 85
III. Recommandations pour la réalisation des chaussées sur argiles
Revêtements . 86 gonflantes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129
6 7
AVANT-PROPOS
Bien qu'étant présenté sous une forme différente, le présent Guide pra-
tique reprend l'essentiel des principes du manuel de 19ï2. Son élaboration
a bénéficié de la publication des catalogues de structures-types de chaussées
neuves par le LCPC-SETRA de France ct par les organismes suivants dans
lesquels sont détachés des ingénieurs du CEBTP : LBTP de Côte-d'Ivoire,
Ministry of Works du Kenya, LTP du Cameroun.
Le Guide a, d'autre part, été établi après une large consultation des ingé-
nieurs ayant l'expérience des chaussées des pays tropicaux; une importante
contribution a été apportée par les ingénieurs des laboratoires nationaux
des travaux publics associés par des liens étroits de collaboration technique
avec le CEBTP.
9
9 301011 6 53 1A
INTRODUCTION
11
1 A.
Dans l'établissement d'un catalogue des structures propres à un pays
déterminé et dont il est jeté les bases dans ce Guide, il conviendra de faire
une distinction entre les structures bien connues dont l'utilisation est à peu
près générale (grave concassée, graveleux naturels, grave bitume, enrobés... )
et celles plus particulières à certaines régions (matériaux coquilliers, coraux,
scories volcaniques, bétons de sols... ) dont la conception, l'étude ou la mise
en œuvre relèvent encore du domaine expérimental; une attention toute
spéciale doit leur être accordée même si leur mise en œuvre n'implique pas
nécessairement la notion de risque.
12
« Vous aes arrivé à cette conclusion
par voie scientifique ou par expérience? »
TCHEKOV
Une nouvelle étape peut être maintenant franchie et un réajustement peut être proposé.
** *
Depuis 1972, les laboratoires nationaux des travaux publics aSSOCIes
au CEBTP ont, comme par le passé, participé aux études et aux contrôles
de la construction de nombreuses routes, pour la plupart dans les pays
tropicaux ou désertiques. Ils ont continué d'amasser des informations sur
les caractéristiques et le comportement des matériaux des sols et des chaus-
sées; certains ont mis au point des programmes informatiques de vérifi-
cation des contraintes d'autant plus nécessaires que des structures à couches
rigidifiées sont maintenant assez systématiquement mises en œuvre dès que
le trafic prévu est un peu important. Cc Guide tente de rendre pratique
l'utilisation de tout cet acquis.
15
Quelques principes fondamentaux doivent être, dès maintenant, rappelés:
Les auscultations des chaussées en service ont montré que celles béné- PARAMÈTRES D'ENTRÉE
ficiant d'une plate-forme de bonne portance ct bien drainée ont un comporte-
ment qui reste satisfaisant. Si leur construction a été, d'autre part, bien
réalisée, leur vieillissement ne progresse que lentement.
. ~:
16
Le Guide retient, comme le manuel 19i2, les deux paramètres indice
portant de la plate-forme ct trafic pour déterminer l'épaisseur à donner à la
chaussée.
La valeur à retenir est la portance CER des sols mis en œuvre dans les
30 cm supérieurs de la plate-forme. Il peut s'agir
19
OU IDE PRATIQUE DE DIMENSIONNEMENT
DES CHAUSSÉES POUR LES PAYS TROPICAUX
(1) OPM = Optimum Proctor Modifié. (1) Voir tableau page 59.
20
21
GUIDE PRATIQUE DE DIMENSIONNEMENT DES CHAUSSÉES POUR LES PAYS TROPICAUX
----------
La classe des sols de CBR > 80, qui figurait dans le manuel de 1972, POIDS MAXIMAL DE L'ESSIEU.
a été supprimée ici; les sols ayant ces caractéristiques sont peu fréquents.
Les structures proposées sont prévues pour supporter des essieux simples
Ce sont généralement des terrains rocheux ou graveleux sur lesquels, à
dont la cha~ge maxi~ale est de 13 t et un pourcentage de surcharges n'excédant pas
défaut de couche de fondation, doit être mise cn place une couche de réglage
lO %. CeCI ne préjuge pas de la limite légale en vigueur dans le pays.
à granulométrie sélectionnée.
Il conviendra, dans tous les cas, de tenir compte dans le dimcnsionnernent
* ** des charges les plus lourdes devant circuler régulièrement sur la route et
de consulter le l~?oratoire. na~~onal du bâtiment et des travaux publics
Le choix du CER sc fera d'après les résultats des campagnes de reconnais- l~rs~ue des conditions particulières sont rencontrées (spectre de trafic très
sance et des essais de laboratoire. On ne prendra pas systématiquement en différent de celui pris en compte ici, par exemple).
compte pour le dimensionncment la plus faible valeur obtenue sur une
section considérée comme homogène, mais celle se rapprochant le plus de
la valeur la plus fréquente.
CLASSES DE TRAFIC
Remarque. - L'expérience montre que le dimensionnemcnt des chaussées
doit être réalisé en deux temps. Les cl~sses de ~r~~c retenues sont définies de plusieurs façons en fonction
Au moment de l'étude d'avant-projet (ou de faisabilité), le dimen- du degre de precision des données disponibles :
sionnemcnt ne peut être qu'indicatif; il est alors basé sur l'étude préli- trafic journalier toutes catégories de véhicules confondues'
minaire des sols rencontrés au voisinage du tracé. ~ trafic cumulé de poids lourds (véhicules définis comme 'ayant un
Le dimensionnement définitif ne peut être effectué qu'après l'exécution poids total, en charge, supérieur à 3 t);
des terrassements lorsqu'ont été définis les matériaux ct que sont connues trafic cumulé calculé selon les équivalences d'essieux tirées des essais
les conditions de leur mise en œuvre en plate-forme.
AASH0 par Liddlc.
RÉPARTITION DU TRAFIC SUR L'ITINÉRAIRE. Tl i,n:lut, ~e: routes à tr~s faibl~ trafic pour lesquelles le bitumage a cependant
Si la route a moins de 7 m de largeur, on prendra en compte l'ensemble du ~te deCl~e pour des rmsons quz peuocnt être indépendantes de critères purement
economzques.
trafic dans les deux sens de circulation. Si la route a plus de 7 m ou si les voies sont
à circulation unidirectionnelle, le trafic dans le sens le plus chargé sera considéré. T5 correspond à des chaussées de type autoroutier à 2fois 2 voies ou 2fois 3 voies.
22 23
GUIDE PRATIQUE DE DIMENSIONNEMENT DES CHAUSsims POUR LES PAYS TROPICAUX
2. Trafic en nombre cumulé de poids lourds. 3. Trafic en nombre de passages d'un essieu standard.
Si l'estimation du trafic cumulé en nombre de poids lourds - véhicules A défaut de disposer d'une formule d'équivalence qui aurait été définie
de charge totale supérieure à 3 t - est possible, l'appréciation de ce paramètre sera à partir d'essais réalisés en pays tropicaux, il est proposé d'adopter l'équi-
meilleure que dans le premier cas. valence donnée par Liddlc et définie par rapport à un essieu standard de
8,2 t :
Les classes retenues correspondent approximativement à celles définies
par la méthode précédente, si la durée de vie de la chaussée est prise égale
à quinze ans et si le pourcentage de poids lourds est voisin de 30 %. Ces
classes sont les suivantes:
P : est le poids de l' essieu simple exprimé en t.
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GUIDE PRATIQUE DE DIMENSIONNEMENT DES CHAUSSÉES POUR LES PAYS TROPICAUX
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GUIDE PRATIQUE DE DIMENSIONNEMENT
DES CHAUSSÉES POUR LES PAYS TROPICAUX
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Poids mort.. . . . . . . 7 t cu 9 t
Charge effective. . . 3 t
Poids total.. . . . . .. lOt sur 2 essieux.
30
Les tableaux qui suivent proposent les structures qui peuvent être adop-
tées en fonction des ressources locales en matériaux, des trafics et de la
portance des sols de plate-forme.
Ces structures sont prévues de telle façon que
- les contraintes de compression au niveau de la plate-forme n'entraînent pas
le poinçonnement de celle-ci;
- les contraintes de traction à la base des couches améliorées ou traitées
n'entraînent pas leur rupture par flexion ;
- les déformations sous trafic restent admissibles eu égard au compor-
tement en fatigue des matériaux;
-" les épaisseurs des couches sont compatibles avec les technologies de
mise en œuvre par les engins modernes; en particulier, l'épaisseur minimale
CE) des couches réalisées en matériaux comportant de gros éléments ne
s'écrasant pas sous le compactage doit être telle que:
E ~ 2,5 D
D : Diamètre de l'élément le plus gros du matériau
Des spécifications relatives aux matériaux à utiliser et des recommanda-
tions pour leur mise en œuvre sont proposées pour chacune des structures
réalisables.
Il est recommandé de dimensionner une chaussée pour la durée prévue
avant son éventuel renforcement, c'est-à-dire pour quinze ans dans le cas
général. L'aménagement définitif permet de minimiser les dépenses d'entre-
tien. Il peut être toutefois envisagé un aménagement par étapes de la
chaussée, la mise cn place de la couche de roulement en béton bitumineux
étant alors différée. On a aussi recours à cette solution lorsque l'on doit
attendre la stabilisation d'un corps de chaussée sous le trafic; la rigidité
ainsi acquise évite la fissuration du revêtement.
Les tableaux du Guide donnent l'épaisseur des revêtements à mettre en place
pour l'aménagement définitif des chaussées.
Dans le cas d'un aménagement par étapes de la couche de roulement, un
revêtement en enduit superficiel sera d'abord mis en œuvre; le recharge-
ment par un tapis de béton bitumineux sera réalisé par la suite sur l'épais-
seur prévue pour l'aménagement définitif (voir les tableaux) et dans les
délais suivants;
Trafic r, 2 ans
Trafic T 4 5 ans
Trafic T 3 6 ans
Trafic T 2 7 ans
Trafic Tl 8 ans
33
9 30J014 G 53 2
LÉGENDE DES TABLEAUX
1L, - 1L2 - 1Ls - 1L, - 1Ls : Trafic des classes définies pages 22 à 25.
S, - S2 - Sa - S4 - S5 Classes de portance CER des sols page 21.
R e= Revêtement.
B = Couche de base.
F = Couche de fondation.
Be =- Bicouchc.
Tc = Tricouche.
E ~ Enrobé dense - Sand asphalt (3 E 3 cm d'enrobé dense ou
de sand-asphalt.)
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CONDITIONS DE MISE EN ŒUVRE
Pour que les structures proposées aient un comportement satisfaisant, il
faut :
- que les matériaux constituant les diverses couches aient des caracté-
ristiques répondant à certaines exigences minimales de qualité;
- que les conditions d'exécution des chaussées aient été conformes aux règles
de l'art.
Le Guide propose un certain nombre de recommandations de référence
qui devront être adaptées aux conditions particulières de chaque pays.
PLATE-FORME
57
GUIDE PRATIQUE DE DIMENSIONNEMENT DES CHAUSSÉES POUR LES PAYS TROPICAUX
Les seuils de déformabilité admissibles sont les mêmes que ceux définis
(l) Voir en annexe. pour la plate-forme.
58
59
DES CHAUSSÉES POUR LES PAYS TROPICAUX
GUIDE PRATIQUE DE DIMENSlONNEMENT
Quelle que soit la structure dans laquelle ils sont inclus, les matériaux
T 1-T 2 T3-T~ Ts
pour couche de fondation doivent avoir un CER au moins égal à 30 obtenu
pour une densité sèche correspondant à 95 % de l'O~M. On sera cependant i
,
un peu moins exigeant sur la portance pour les faibles trafics (~5 pourra
être admis pour '1\) ct plus sévère pour les trafics T1 ct Ts (on exigera 35).
Maximum de passant à 80 p.m.
Indice de plasticité maximai.. 1 35
30
30
20
30
20
L'altération ferralitique des roches sous climat tropical conduit à l'accu- La teneur en eau de compactage sera de \VOPM :1:: 2 et le taux de compa-
mulation de concrétions ferrugineuses dans les profils pédologiques; les cité minimal de 95 % y OPM.
niveaux à concrétionnements de l'horizon B d'accumulation conviennent
pour être utilisés en couche de chaussée, sous réserve qu'ils aient les caracté- Le compactage sera réalisé au compacteur à pneus lourd (charge par
ristiques suivantes : roue> 3 tonnes); le nombre de passes sera fixé sur planche d'essai.
Fuseau
Granulométrie proposé Des valeurs indicatives de déflexions admissibles sur la couche de fon-
% passant *' dation sous essieu de 13 tonnes (exprimées en Dm + 1,3 cr) peuvent être
modulées entre 100/100 et 300/100 mm selon les trafics (T 2 à Tl)'
40 mm. 95-100
31,5 mm .. 90-100
20mm. 75-100 Graveleux latéritiques améliorés au ciment ou à la chaux.
lOmm. 58-100
5 mm .. ... 40- 78
QUALITÉ DES MATÉRIAUX ET DES MÉLANGES.
2 mm. 28- 65
Imm. 22- 56
l8- 50
Dans les cas de trafics importants (~ Ta) pour lesquels une couche de
O,Smm...
base en grave ciment ou en grave bitume est prévue, on peut avoir intérêt
80j.Lm... ... 5- 35**
à rigidifier la couche de fondation afin d'éviter un trop grand écart de
modules entre les deux couches. Ce résultat peut être atteint en incorporant
..
• Après compactage in sitll .
Voir page suivante.
quelques pourccnts de ciment ou de chaux à un graveleux latéritique ne
présentant pas, par lui-même, des caractéristiques suffisantes.
61
60
GUIDE PRATIQUE DE DIMENSIONNEMENT DES CHAUSSÉES POUR LES PAYS TROPICAUX
Les graveleux latéritiques qui conviennent ont généralement les carac- La teneur en eau de compactage sera comprise entre 'NOPM et WOPM~2;
téristiques suivantes : on devra obtenir 95 % de la densité OPM. Le compactage sera effectué au
Taille maximale des éléments . de 10 à 50 mm rouleau vibrant (MIL> 20 kg/cm) (1) et au compacteur à pneus (charge>
Teneur en matières organiques . < 1,5 % 5 tonnes par roue avec pression > 5 bars) moins de 4 heures après
Je malaxage; les conditions locales pourront même exiger de réduire cc délai
Teneur en passant à 80 !J-m . < 35 %
à 2 heures. Le nombre de passes, à préciser sur planches d'essai, sera de l'ordre
Indice de plasticité _ . < 30 de 5 à 8 pour le vibrant et de 15 à 20 pour le rouleau à pneus.
Module de plasticité f i X IP (1) . . . • • . • . • < 2500
La couche de base ne sera pas mise en place avant un délai de 48 heures
Des moyens de malaxage suffisamment puissants devront être disponibles après le compactage.
pour pouvoir traiter des matériaux dont la teneur en passant à 80 !Lm excède
25 % et l'indice de plasticité est supérieur à 25. Les valeurs indicatives de la déformabilité admissible de la couche
avant la pose de la couche de base sont de l'ordre de 70/100 à 150/100 mm
Le dosage en liant, qui sera de l'ordre de 2 %, sera défini par des essais (Dm + 1,3 v) selon le trafic (1'5 à Ta); elles sont mesurées par la déflexion
de laboratoire et augmenté de 0,5 % à la réalisation du chantier. sous le passage d'un essieu de 13 tonnes.
MISE EN ŒUVRE. On obtient souvent ainsi des tout-venants qui, moyennant un simple cri-
blage, peuvent donner dc bonnes couches de fondation.
Le mélange sera réalisé in situ (pour la chaux et le ciment) ou en centrale
On rangera aussi sous cette rubrique les tout-venants de concassage 0/60.
(pour le ciment) et le répandage au bouteur ou à la niveleuse sur une épais-
seur maximale de 25 cm par couche compactéc. La granulométrie maximale ne devra pas excéder 60 mm ct, dans le
cas de matériaux possédant des éléments de cette taille, il sera souhaitable
d'envisager leur mise en œuvre en couche d'au moins 20 cm d'épaisseur.
(1) fi = mortier = passant à 0,425 mm. (1) MIL = charge statique par unité de largeur.
62 63
GUIDE PRATIQUE DE DIMENSIONNEMENT
DES CHAUSSÉES POUR LES PAYS TROPICAUX
MISE EN ŒUVRE.
Mailles % passant
Le répandage se fera au bouteur, à la niveleuse ou au finisseur. Les épais.
seurs minimale et maximale de mise en œuvre seront respectivement de
60mm . .... 100 15 cm et 30 cm après compactage.
40 mm. 80*-100 La compacité minimale à obtenir est les 95 % de la densité optimale Proc-
20mm .. 65 - 90 tor. Celle-ci est parfois difficile à déterminer au laboratoire lorsque les maté.
lOmm .. 40 - ï5 riaux ont une grande taille maximale. On peut alors, par planche expéri-
5 mm. 30*- 60 mentale, fixer la densité sèche à obtenir par rapport au poids spécifique du
matériau; on fixe ainsi le pourcentage maximal de vides n que peut contenir
2 mm. 20 • 45
l mm. .... 15 - 37 la couche après compactage (n = 1- r:!:.)
Y'
O,4mm ... 10 20 yd = densité sèche
80 [.lm.. 2 (4) ** 15 ys = poids spécifique des grains du matériau
---- n devra rester inférieur à 18 %.
Le Los Angelès devra être inférieur à 50 et le micro Deval à 30. Le cocffi- Sables argileux.
cient d'uniformité Cu = D60 -
D 10 d evra ëtre .'
supeneur a'10 .
QUALITÉ DES MATÉRIAUX.
La détermination du CBR sur ces matériaux qui comportent une fraction Ces matériaux sont, soit des dépôts sédimentaires du type des sables du
supérieure à 20 mm importante est problémati~u,e mais ?écessaire, ne serai~ Continental Terminal d'Afrique, soit des arènes résultant de l'altération
cc que pour déceler un éventuel gonflement du a la presence des fines argl- in situ de granitoïdes ayant localement subi un remaniement de type collu-
vial.
64 65
9 301014 G 53 3
GUIDE PRATIQUE DE DIMENSIONNEMENT DES CHAUSSÉES POUR LES PAYS TROPICAUX
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Les caractéristiques géotechniques des matériaux généralement utilisables Les sables argileux aptes à être traités pourront avoir les caractéristiques
sont les suivantes : suivantes :
- granulométrie 0/2 à 0/10;
Dimension maximale . 0,5 à 10 mm
- passant à 80 fJ-ffi lOà30%;
Passant à 80 um . inférieur à 50 %
- IP 5 à 20;
D6ü • . ,-
- f X IP (1) 100 à 500; Coefficient d'uniformité . C u = DIO superieur a )
MISE EN ŒUVRE.
• Cas des sols-ciment.
Ces matériaux seront répandus au bouteur ou à la niveleuse et compactés
à une teneur en eau égale à WOPM + L On obtiendra une densité sèche
Le dosage en ciment sera de l'ordre de 2 % (augmenté sur le chantier
égale à au moins 95 % de la densité sèche de l'OPM. Le compactage sera
de 0,5 %). Il sera défini par des essais de laboratoire sur des mélanges
réalisé au rouleau à pneus (charge par roue> 2 tonnes). L'épaisseur de
réalisés dans des moules Proctor.
mise en œuvre de chaque couche sera comprise entre 10 ct 25 cm. Il est
nécessaire qu'une butée latérale suffisante assure le frettage de ces matériaux.
La déformabilité admissible avant réception sera de 125 à 350/100 mm selon On devra obtenir, sur des éprouvettes compactées à 95 % de la densité
le trafic attendu. OPM et réalisées conformément au mode opératoire du CEBTP, les valeurs
minimales suivantes :
66 67
3.
GUIDE PRAnQUE DE DIMENSIONNEMENT DES GHAUSSÉES POUR LES PAYS TROPICAUX
-----------
Les éprouvettes pour essais de compression à sec seront démoulées 24 heures Scories volcaniques ou pouzzolanes.
après leur compactage; elles seront paraffinées ou conservées en sacs plas-
tiques étanches durant la cure à l'air. Les conditions de cure (hygrométrie,
QUALITÉ DES MATÉRIAUX.
température) devront être enregistrées.
Les ejecta du volcanisme récent, dont les manifestations affectent divers
MISE EN ŒUVRE DES SOLS-CIMENT. pays sous toutes les latitudes, sont souvent utilisés en corps de chaussée après
La fabrication peut sc faire en centrale; le répandage est alors effectué criblage et parfois concassage en couche de fondation (ct en couche de base
au bouteur, à la niveleuse ou au finisseur en couches d'épaisseur maximale pour les faibles trafics) ou après traitement (en couche de base). Certaines
de 25 cm. Les mélanges in situ sont exécutés au moyen de charrues à disques, variétés de ces matériaux possèdent, d'autre part, des propriétés pouzzola-
de pulvimixeurs ou de malaxeurs rotatifs sur des profondeurs de 25 à 50 cm. niques dont on peut tirer parti dans la réalisation des assises traitées (grave-
La teneur en cau de compactage devra être comprise entre VVOPM ct pouzzolanes) .
WOPM-2.
Les recommandations d'utilisation en couche de fondation sont les sui-
La compacité à obtenir doit être au moins les 95 % de la densité OPM; vantes :
le compactage sc fera dans un délai de 2 à 3 heures après le maxalage au
moyen d'un rouleau à pneus (charge par roue> 2 tonnes) ou au vibrant Granulométrie.
lourd.
• Dimension maximale 60 mm (qu'il vaut mieux réduire pour diminuer les risques
Les déflexions maximales admissibles sous essieu de 13 tonnes de ségrégation).
(Dm + 1,3 cr) au sommet de la couche de fondation dépendent du • Fuseau granulométrioua (après compactage) :
trafic et de la nature des couches de base. Des valeurs indicatives comprises
entre 70/100 ct 250/100 mm peuvent être proposées. % passant
40 mm. 85 100
La circulation ne sera pas admise pendant les 7 premiers jours après la
mise en œuvre. 31,5 mm ........ 75 100
20 mm .......... 50 90
la mm ..... 40 70
• Cas des sols chaux.
5 mm ... 30 60
Les recommandations complémentaires relatives aux sols traités à la chaux 1 2 mm .. ....... . 20 50
et mis en œuvre en couche de fondation sc rapportent à l'indice de plasticité
0,5 mm ... 12 32
qui devra être supérieur à 10 et au passant à 0,425 mm qui devra être supé-
rieur à 15. De plus, l'acceptabilité du mélange sera définie grâce au CER 0,08 mm. 5 15
qui devra être supérieur à 60 (après 4 jours d'immersion) pour une densité
sèche correspondant à 95 % OPM. On arrive à ce résultat avec environ Plasticité.
6 % de chaux. Ces matériaux sont généralement peu ou pas plastiques. La plupart du temps, la
condition IP < 15 sera respectée.
MISE EN ŒUVRE.
Le sol est scarifié et pulvérisé sur 15 cm; la chaux est répandue après, MISE EN ŒUVRE.
éventuellement, arrosage. Le mélange est réalisé par malaxage au pulvi-
mixeur ou à la charrue à disques. Le compactage, permettant d'obtenir Le répandagc sc réalise au bouteur léger ou à la niveleuse. Un premier
au moins 95 % OPM, est exécuté avec un compacteur à pieds de moutons compactage au rouleau à grille fragmente les gros éléments du matériau
ct/ou au compactcur à pneus; le cylindre achève le lissage. sur lequel agit ensuite un vibrant.
68 69
GUIDE PRATIQUE DE DIMENSIüNNEMENT DES CHAUSSÉES POUR LES PAYS TROPICAUX
La texture vacuolaire de ces matériaux a plusieurs conséquences. D'une Les éléments supérieurs à 50 mm sont écrêtés par des cribles placés sur
part, leur densité sèche est souvent relativement faible; il ne s'ensuit pas la benne des camions.
qu'il faille les rejeter. D'autre part, la teneur en eau optimale n'est pas signi-
ficative. Enfin, le nombre de passages des engins de terrassement ct de La granulométrie du matériau doit être continue; le passant à 80 !Lm
compactage doit être déterminé sur planche expérimentale afin que des inférieur à 30 %; l'IP doit être inférieur à 25.
fines soient produites en quantité suffisante pour fermer les vides.
Le matériau est mélangé à la niveleuse, puis mis en œuvre et compacté
On demande 95 % au moins de la densité OPM; les couches sont mises
à une teneur en eau comprise entre WOPM ct la saturation.
en œuvre sur des épaisseurs unitaires maximales de 25 cm.
On utilise des tout-venants a/50 qui, compactés au compacteur à pieds Des essais de laboratoire et des planches expérimentales sont nécessaires
de mouton, ont des caractéristiques convenant à une couche de fondation. pour préciser les conditions de fabrication et d'utilisation de ces mélanges.
Les sels déposés sur les coquillages ou les coraux sont susceptibles de pro- leur indice portant;
duire une modification de la mouillabilité, ce qui pourra conduire à adopter leur stabilité;
une catégorie de liant plus mou.
la dureté de leur squelette;
la résistance à la traction des couches liées ou rigidifiées.
Matériaux coralliens naturels ou améliorés.
L'indice portant CER sera au moins égal à 80 pour une densité sèche corres-
Les matériaux coralliens dragués en mer (soupe de corail) ou fossiles pondant à 95 % de rOPM. Si le matériau naturel n'atteint pas cette por-
peuvent être sélectionnés sur la base de critères simples pour être utilisables tance, il devra être amélioré ou traité. Un indice CER de 60 peut être admis
en corps de chaussée. pour le trafic T l'
70 71
GUIDE PRATIQUE DE DIMENSIONNEMENT DES CHAUSSÉES POUR LES PAYS TROPICAUX
La déformabilité de la couche de base sera vérifiée à partir de mesures Graveleux latéritiques naturels.
de déflexions ou d'essais de plaque.
Les matériaux de la couche de base peuvent subir une forte attrition sous QUALlTf., DES MATÉRIAUX.
le trafic, spécialement lorsque celle-ci n'a pas été rigidifiée, car la résistance
au cisaillement est alors entièrement reprise par le frottement des grains Une exigence plus sévère que pour la couche de fondation ne fait retenir,
entre eux. pour la couche de base, que les meilleurs matériaux des gisements de latérite;
leurs caractéristiques géotechniques sont généralement insuffisantes pour
La résistance à la fragmentation et à l'attrition sera définie par l'essai qu'ils puissent être utilisés dans le cas de trafics T" et Tx.
Los Angelès (LA), l'essai micro Deval (MDE) ou l'essai anglais Aggregatc
Crushing Value (ACV) (1). On retiendra les valeurs admissibles suivantes: Le fuseau granulométrique, à l'intérieur duquel devra s'inscrire la courbe,
est le suivant :
LA.
1
30 < 40 La densité OPM devra être au moins égale à 2.
MDE. ... ••• 1
1
1 '" 12 < 18
ACV.
,1
•• • •• •1
'<" 25 < 30 MISE EN ŒUVRE.
!
Le répandage s'effectuera au bouteur ou à la niveleuse; la teneur en
eau de compactage sera WOPM ± 1; la compacité à atteindre sera au moins
Les autres recommandations d'utilisation et de mise en œuvre des maté- les 95 % de YdOPM. L'engin de compactage le mieux adapté est le rouleau
riaux de couche de base sont proposées ci-après. lourd à pneus (charge par roue> 2 tonnes).
(J) Voir les modes opératoires en annexe. (1) Après compactage in situ.
72 73
ri 301011, G 53 3A
GUIDE PRATIQUE DE DIMENSlONNEMENT DES CHAUSSÉES POUR LES PAYS TROPICAUX
L'épaisseur unitaire des couches compactées sera au maximum de 25 cm. • Graveleux stabilisés au ciment.
Le matériau amélioré sera considéré comme satisfaisant si le CBR, La fabrication du mélange se fera en place avec des moyens puissants
à 95 % OPM, après 3 jours de cure à l'air ct 4jours d'immersion, est supé- (pulvimixer de plus de 100 cv, par exemple) ou en centrale pour les trafics
rieur à 160. Tl et T 2 et exclusivement en centrale pour les trafics plus importants.
74 75
3,.
GUIDE PRATIQUE DE DIMENSIONNEMENT DES CHAUSSEES POUR LES PAYS TROPICAUX
Le répandage se fera à la niveleuse, au finisseur ou à la machine à En tout état de cause, un indice de concassage de 100 % sera demandé
coffrage glissan t pour les trafics T 3 ct T 4. pour les granulats à utiliser en couche de base devant supporter des trafics
T 4 ct T 5, de 80 % pour le trafic T 3' de 60 % pour le trafic T 2'
La teneur en cau de compactage sera comprise entre WOPM ct '\VoPM-2.
Le compactage se fera dans les 3 heures ct même dans les 2 heures dans le Des graves à 40 % d'indice de concassage seront tolérées pour le trafic Tl'
cas de traitement au ciment suivant le malaxage par la combinaison d'un
vibrant lourd (MIL> 20 kg/cm) (1) ct d'un rouleau à pneus (charge par On a longtemps considéré que l'on devait mettre en œuvre, quand on
roue> 4 tonnes). On devra atteindre au moins 95 % de la Yd üPM. ne disposait que de concassé, des granulométries différentes en couche
de fondation ct en couche de base. En fait, il est possible de réaliser une
Les couches seront mises en œuvre sur des épaisseurs unitaires maximales chaussée à une seule couche de ofd s'il s'avère que son coût est moindre
de 25 cm. que celui d'une structure comportant une couche de fondation ct une
couche de base de granulométries différentes.
Un enduit de cure constitué par une émulsion cationique contenant de
300 à 500 g de bitume résiduel au m" sera répandu sur la grave ciment dans Les concassés ofd sont de plus en plus utilisés, mais donnent lieu à certains
un délai maximal de 4 heures après le compactage. Le trafic de chantier désordres si leur mise en œuvre n'est pas strictement réalisée.
sera interdit pendant au moins 48 heures et de préférence pendant 7 jours.
Il faut limiter la granulométrie à la dimension maximale de 40 mm;
Les déflexions maximales admissibles en 1/100 mm (Dm + 1,3 cr) j les fuseaux de spécifications peuvent être les suivants, étant entendu que
seront comprises entre 40/100 et 125/100 selon les trafics (T 4 à Tl)' ~'
les courbes granulométriques doivent rester parallèles aux enveloppes
du fuseau
a/31,S 0/40
QUALITÉ DES MATÉRIAUX.
Les concassés ojd - appelés aussi tout-venants de concassage - pro- 50 mm. 100
viennent de l'extraction en carrière de roches dures ou du concassage,
40 mm. 100 95-100
après criblage, de la fraction djD de graves alluvionnaires à gros éléments.
31,5 mm. 95-100 85- 97
Les produits de carrières rocheuses sont entièrement concassés; les maté- 20 mm. 64- 90 65- 90
riaux obtenus à partir de graves grossières contiennent fréquemment une JO mm. 10- iO 40- i5
fraction non concassée. On définit alors l'indice de concassage comme le 6,3 mm .. 30- 60 30- 63
pourcentage pondéral d'éléments du produit old provenant du concassage 2 mm. 20- 42 20- 45
de la fraction dfD de la grave OfD d'origine. L'opération n'est généralement
0,5 mm .. JO- 26 12- 30
digne d'intérêt que si D ;:;: 4d et que si la proportion d'éléments> D est
supérieure à S0 %. 80 [Lm 2(4)- 10 4- 12
76 77
GUIDE PRATIQUE DE DIMENSIONNEMENT DES CHAUSSÉES POUR LES PAYS TROPICAUX
L'équivalent de sable (ES) sera L'amélioration dite mécanique des matériaux utilisés en couches de
chaussées, ct singulièrement en couches de base, a souvent conduit à des
ES " 30 pour T,-T, déboires, aussi doit-on être très prudent quand on réalise des structures
ES " 40 pour T,-T4 mettant cette technique en œuvre.
Les spécifications de coefficient Los Angelès, Micro Deval et l'Aggregate
Crushing Value ont été données. Elles devront être respectées. Toutefois, pour des trafics Tl et T z, il ne convient pas, surtout si la région
est pauvre en matériaux, de rejeter cette possibilité qui, dans certains cas,
a donné de bons résultats.
EXTRACTION.
Le matériau est exploité en carrière, puis traité dans une centrale de La réalisation d'un béton de sols consiste à ajouter à un sol de base géné-
concassage où certaines fractions granulométriques auront à être recyclées ralement un peu trop plastique ou un peu trop riche en fines et manquant
si la courbe granulométrique du matériau issu d'un premier circuit n'est de squelette (il s'agira souvent d'une grave latéritique argileuse) une cer-
pas satisfaisante. taine proportion d'un autre matériau non plastique et à très bon squelette.
n = 100 (1 - ~~) devra rester inférieur à 15 %. peuvent être très nettement améliorées si on leur ajoute environ 30 % en
poids :
Les valeurs indicatives de la déflexion admissible sur ces matériaux sous
- soit d'un tout-venant pierreux anguleux 0/40, à moins de 30 % de
essieu de 13 tonnes sont comprises entre 50/l00 à 200jlOO selon le trafic
passant à 2 mm et moins de 18 % de passant à 80 f:L rn, à IP nul et à CBR à
attendu (T 4 à T,).
95 % OPM de l'ordre de 90;
Les accotements devront être réalisés avec du matériau identique ou - soit d'un concassé de carrière à granulométrie discontinue 12j40
ayant une perméabilité au moins égale à celle du concassé afin d'assurer par exemple;
le drainage de la couche de base. La structure dite chaussée en baignoire - soit d'un autre matériau issu des ressources locales.
doit absolument être évitée.
Le mélange doit avoir un IP inférieur à 6 et un CER à 95 % OPM supé-
(1) MIL = charge statique par unité de largeur. rieur à 80.
78 79
GUIDE PRATIQUE DE DIMENSIONNEMENT DES CHAUSSEES POUR LES PAYS TROPIGAUX
.~~--~~
L'approvisionnement des constituants en cordons sera suivi de leur réga- Les mêmes conditions de rmse en œuvre que pour les graveleux traités
lage sans compactage, de leur humidification éventuelle, de leur mélange peuvent être recommandées.
par scarification à la niveleuse et de leur remise en cordons à la lame. On
procédera ensuite à leur malaxage par déplacements latéraux du cordon
à la niveleuse avec humidification, si besoin, pour atteindre la teneur en eau Sable bitume.
optimale de compactage. Lorsque le mélange est homogène, il est répandu
et compacté au compacteur à pneus. QUALITÉ DES MATÉRIAUX.
Les mélanges peuvent aussi être répandus et malaxés au pulvimixer. Bien que mis en œuvre sur des épaisseurs assez faibles, le sable bitume, en
Une planche expérimentale est indispensable à réaliser avant d'adopter couche de base, a un comportement très satisfaisant pour des trafics Tl à
sur le chantier la formule optimale qui aura été définie par des essais de T,.
laboratoire.
Le matériau doit avoir les caractéristiques ci-après
limite de liquidité :.;;; 40;
Sable argileux traité au ciment ou à la chaux. indice de plasticité : :.;;; 15;
passant à 80 fl. m : 10 :.;;; f ~ 30;
Les sables argileux traités au ciment ou à la chaux peuvent, pour des coefficient d'uniformité Cu > S.
trafics Tl et T2 et parfois T3, constituer des couches de base convenables.
Leurs conditions de traitement et les performances à obtenir sont voisines Le liant bitumineux peut être
de celles relatives aux graveleux dont ils diffèrent par la granulométrie. soit du bitume fluidifié 10/15 ou SOjlOO;
On distinguera les sables argileux simplement améliorés à la chaux ou au soit une émulsion surstabilisée à base de bitume 80/100 à 65 ~ de
ciment des matériaux stabilisés au ciment. bitume résiduel.
En pays sahélien, un bitume dur (60/70) sera utilisé comme base du bitume
• Sable argileux amélioré au ciment ou à la chaux. fluidifié .
• Sable argileux stabilisé au ciment. (avant immersion) . . .. ! > 500 > 500 1 > iOO
----·~-----~-I -l~--~--Ii--~
.~ ~~_O_ ~'-11--~-"~2 :~O ~_~~~_.
La dimension maximale des grains sera de 2 à 10 mm, les autres carac- 0
téristiques de matériaux utilisables sont identiques à celles des graveleux. A 18 (après semi-immersion de 7 jour.,). Il! _ _ __ II
% t·_-4-%·--I--·-·~~--·~--
PERFORMANCES DES MÉLANGES.
Les mêmes performances que celles de graveleux traités sont à exiger de Abw'ption maximale.. ··1- 4
ces matériaux.
80 81
GUIDE PRATIQUE DE DIMENSIûNNEMENT DES CHAUSSÉE.S POUR LES PAYS TROPICAUX
MISE EN ŒUVRE. Les granulométries sont, la plupart du temps) reconstituées à partir de:
fractions 0/6 et 6/20 ou 0/4, 4/10 et 10/20, 0/10 et 10/30. Les fuseaux sui-
La fabrication a lieu en place ou en centrale (pour Tl et 1'2) ct en cen- vants sont proposés
trale pour 1'3'
Fuseau 1 1 Fuseau 2
Le répandage s'effectue à la niveleuse ou au finisseur (pour l' 3)' Le com- 0[31,5
1
% passant i % passant
pactage est réalisé sous compacteur à pneus) puis cylindre lisse.
Les sels déposés sur les coquillages ou les coraux sont susceptibles de pro-
, Formules semi-grenues Formules grenues
Passant
duire une modification de la mouillabilité, ce qui pourra conduire à adopter ! 0;20 0{31,5 ! 0{20 :
, 0[31,5
une catégorie de liant plus mou. ,
,
Essais de laboratoire et planches expérimentales devront préciser les 10 mm .. . ...... 45-60 35-50
1 1
conditions de fabrication et de mise en œuvre de ces matériaux. 6 mm .. ....... .;! 45-60 45-50
i
2 mm .. .. ! 25-40 20-35 20-35 15-30
0,6 mm. 16-29 !
14~25 14-25 11-22
Grave bitume. 80 fl rn .. 6- 9 6- 9 6- 9 6- 9
1
82 83
GUIDE PRATIQUE DE DIMENSIONNEMENT DES CHAUSSÉES POUR LES PAYS TROPICAUX
La composition des mélanges sera étudiée de façon à obtenir les perfor- L'indice .de concassage doit être d'au moins 25 % pour les faibles trafics
mances suivantes : et d'au moms 60 % pour les trafics élevés, le Los Angelès < 35 : l'ACY (1)
• A fessai Marshall à 60 "C : < 28; l'équivalent de sable> 30; l'indice de plasticité nul; les matières
Bitume 80/100 organiques < 0,5 %'
stabilité Marshall . > 500 kg ,L'inc?rporation de 3 à 4 % de ciment Portland ordinaire devra permettre
compacité . > 90 % cl obtenir les performances suivantes :
fluage . < 4 mm
Résistance à la compression simple après
• A l'essai Duriez dilaté à 18 »C .- 7 jours de cure à l'air. . . . . . . . . . . RC I > 35 bars
résistance à la compression Rc . > 30 bars Résistance à la compression simple après
rapport R'c (après immersion) . > 0,6 (> 0,5 28 jours de cure à l'air. .. . ... . . . .. RC28 > 50 bars
Rc (avant immersion) pour les graves Résistance à la traction par fendage diamétral
émulsions) (essai Brésilien) à 28 jours............. Rt28> 5 bars
compacité Duriez . 88 à 95 %
MISE EN ŒUVRE.
MISE EN ŒUVRE.
La fabrication est réalisée en centrale, le l'épandage au finisseur ou à la
La fabrication se fait en centrale, le l'épandage au finisseur. Le compac- machine à coffrages glissants; la teneur en cau de compactage doit être
tage doit être intense; il est réalisé au moyen de ccmpacteurs à pneus (charge comprise entre VVOPM et vVoPM-2 %. L'épaisseur de mise en œuvre des
par roue > 2,5 tonnes) ct au vibrant lourd. Il faut que le pourcentage de couches varie de 15 cm à 30 cm.
vides en place soit inférieur à 10 %. La température de mise en œuvre,
Le compactage doit être très puissant. Il sera effectué moins de 3 heures
variable selon les bitumes, doit être surveillée.
après le malaxage au rouleau vibrant lourd et au rouleau à pneus de plus
de 4 tonnes de charge par roue. Il devra permettre d'obtenir une densité
Grave ciment. d'au moins 95 % de l'OPM ou moins de 15 % de vides.
QUALITÉ DES MATÉRIAUX. La couche traitée sera protégée de l'évaporation par un enduit de cure
d'une émulsion cationique à 300 ou 500 g de bitume résiduel par m 2 au
Cette technique conduit à la réalisation d'un matériau rigide obtenu à plus tard 4 heures après le compactage.
partir de granulats sélectionnés dont la courbe granulomén-ique devra être
Le trafic ne sera pas autorisé avant 7 jours après le compactage.
parallèle aux limites de l'un des fuseaux suivants :
84 85
GUIDE PRATIQUE DE DIMENSIONNEMENT DES CHAUSSims POUR LES PAYS TROPICAUX
On imprègne généralement une couche de base, mais on peut également Les fiches de structures du Guide ne prévoient la mise en œuvre habituelle
imprégner une plate-forme ou toute autre couche que l'on souhaite protéger des enduits superficic1s que pour les trafics Tl et T 2' On ne devra cependant
des intempéries. pas les exclure dans le cas de trafics plus élevés mais, compte tenu qu'ils
En imprégnation, les liants utilisables selon les conditions peuvent être les ne participent pas à la structure du point de vue de l'équivalence des maté-
suivants riaux, on devra alors considérer qu'un rechargemcnt en béton bitumineux
devra être mis en place entre 2 à 8 ans, selon les trafics, après la mise en ser-
• Sur matériau argileux à surface fermée : vice de la chaussée (cf. page 33).
Bitume fluidifié (cut-back) 0/1.... . .. . . de 0,7 à 1 kglm'
• Sur matériau granuleux à surface ouverte: La formulation des enduits superficiels peut, en première approxima-
Bitume fluidifié (cut-back) 10/15 de 0,8 à 1,2 kglm' tion ct avant la réalisation d'une planche expérimentale, être basée sur les
• En climat (ou en période) humide, on pourra employer .- recommandations suivantes :
Une émulsion surstabilisée à 50-60 % de bitume
à raison d'environ _. . . . . 2 kgjm 2 LIANTS.
REVÊTEMENTS GRANULATS.
La couche de roulement des chaussées revêtues peut être constituée Ils doivent être issus de roches dures) ne pas être pollués, avoir une forme
d'enduits superficiels, de sand-asphalt, d'enrobés denses ou de bétons satisfaisante et une bonne adhésivité au bitume.
bitumineux.
• Dureté (résistance à l'attrition, à la fragmentation ct au polissage).
Enduits superficiels. Selon le trafic, les exigences seront les suivantes
Les enduits superficiels ont été longtemps réservés aux chaussées suppor- Trafic total (en véhicules par jour) :
tant des trafics faibles à moyens alors que les bétons bitumineux consti-
tuaient les tapis des routes fortement circulées. Les conditions de réussite
des enduits superficiels étant maintenant mieux maîtrisées, on hésite moins 1
LA MDE* i ACV**
! CPA***
à les utiliser beaucoup plus largement, y compris sur les autoroutes; c'est, < 500. ........ ... < 35 < 20 < 26
i
f > 0,4
en effet, une technique moins consommatrice d'énergie que les enrobés
500·2000. ..... ... 1
< 30 < 20 1 < 23 > 0,4
ct qu'il ne convient pas de rejeter a priori.
De plus, c'est la solution qui s'impose dans le cadre d'aménagement pro~
2000-5000 .. ... i < 25 < 15 < 20 > 0,4
> 5000. < 20 < 10 < 16
gressif des chaussées, quand on souhaite reporter à quelques années la mise "1 ._.
> 0,45
.....•
en place d'un tapis de béton bitumineux. On a aussi recours à cette solu- Micro-Dcval en présence d'cau.
tion lorsque l'on doit attendre la stabilisation d'un corps de chaussée sous Aggregate Crushing Value.
le trafic. Coefficient de polissage accéléré.
86 87
GUIDE PRATIQUE DE DIMENSIONNEMENT DES CHAUSSÉES POUR LES PAYS TROPICAUX
MÉTHODE SHELL
• Propreté-adhésivité.
Détermination des dosages pour enduits superficiels
La propreté des granulats est une condition importante de la réussite Calcul des facteurs de correction (additionner avec leur signe)
des enduits superficiels; elle est caractérisée par le pourcentage de passant
Trnf",- 1 \.;lat dl'. sadaee Type Conditions
à 0,5 mm qui devra être inférieur à 2 % dans le cas de trafics faibles et à I _ _-",jo.:::ur~lalier _ _ de 1" cOlu:he ti rr.ùouYr;,' de granllbt
l'
(Iimali'luù,~
0,5 % pour les trafics élevés. Poids lourd 1 Corrr.e-! liai i COrl'ec.I---~---C:,I-C-"-"-'·'-"_ 'I--==C:o.:=--
Conditions Cor-roe- Il
tton 1 I_'_'''_''_I !~ twn
Une mauvaise adhésivité peut être duc non seulement à la présence de
Hues polluant le matériau, mais aussi tenir à la nature de la roche; des
0- 15 1
-1
+ 2 11rès ouvcrtc.:
i
+ 4-Plaquettes... :
:
- 2
1Humide
et ~roid ...
i
i +2
dopes doivent être ajoutés au liant dans le cas de granulats siliceux (quartzite, 15- 45 , + 1 [Ouverte .... + 2 Cubiques
,-"." 1 0 1 H uml cle"'-i' +1
+
i,
j':]"-...
"'!
'c / Il Il !. l, l' l '1 i ; rr
!/VVi)!JII;I~
_ la variation (par rapport à la courbe granulométrique moyenne du Surface ouverte .. + 2
,D + d •d . . C' • '15 0/
Granulat rond. + 2 '" Il Il fi! 1 Il +-4--1,
j--'
, "
Humide .. LI 1:;' II/ GËc
f useau ) d ure f us a -2- qUI olt rester mterrcur a /0- !
il'
TOTAL .. + 3
! i iil!i / 'À i
• Dimension des granulats. lit'i V 1/ "" '1
" ! :n li !'-II 1 1 1
On utilise beaucoup les dimensions 4/6 - 6/10 - 10/14, mais d'autres I l !l1!.1 Il I,",'! i i l
possibilités dépendant des usages locaux existent: 5/15 - 15/25 par exemple
ou 6/10 - lOfl4 - 14/18; on peut aussi utiliser des coupures granulomé- LIANT.
triques présentant des discontinuités entre elles; par exemple : 6/10 - GRAVrLLONS..
14/18 au lieu de 6110 - 10/14 - 14/18. 1
i
1
1 /:1 /Ilil! IIIJ, 1
• Dosage. c.e r.e z.z
0,' >.0
" '.' > .e 2.0
Dosage cn liant kg/m' (pour un BI? 400/600)
On peut recommander l'emploi de l'abaque Shcll qui donne générale-
ment de bons résultats permettant d'avoir les valeurs de base pour l'exé- O~ pourra aussi s'inspirer de la Directive française pour la réalisation des
cution de planches expérimentales. enduits superficiels de février 19ï2 (cf. tableau).
88 89
GUIDE PRATIQUE DE DIMENSlüNNEMENT DES CHAUSSÉES POUR LES PAYS TROPICAUX
BF Émulsion
Granulats
Type d'enduits
11m2 Ce matériau est recommandé pour les revêtements de chaussées devant
150/250 400/600 65 % 70 %
1 supporter des trafics Tl et T 2 dans les régions riches en sable ou lorsqu'on
dispose de stocks de sable issu du concassage de roches en carrières; un
1
4/6 (5/8) (*) ... 0,850 0,900 J,ZOO J,100 6,5 à 7,5 mélange de sable éolien et de sable de concassage peut également convenir.
Mis en œuvre sur des épaisseurs faibles (3 et 4 cm), son comportement
i9
1
1
6/10 (8/JZ,S) ... 1)00 l,lSO 1,500 1
l,40O àlO
1 demeure satisfaisant pendant de longues années. Il peut présenter des défauts
lO/l4 (12,5!l8) ... 1,450 J,50O - i! l,850
Il
12,5 à J4 d'étanchéité aussi doît-on éviter de l'utiliser sur des couches de base en
1 i concassé 0/40.
(') 4/6 : maille tamis - (5/8) : diamètre passoire.
On peut remédier au risque de glissance à craindre avec ce matériau
en le cloutant par un faible apport de granulats épandus à la surface du
BICOUCHES
tapis au moment de sa réalisation. 4 à 5 kg/m 2 de granulats durs, de taille
10/14, peuvent être utilisés.
----1
Émulsion
Type d'enduits BF .. _-- Granulats Les spécifications suivantes peuvent être recommandées
Ifm2
65 % 70 %
GRANULOMÉ1'RIE.
Ir<l couche: 10/14 (12,5/18). 1,100 1,800 l,600 II à 13
2<l couche: 6/10 (8/12,5). 1,000 1,100 J,OOO Î à 8
Passant (en mm)
Total. 2,100 Z,900 2,600
6,3 ..... 100
p-c couche; 6/10 (8/12,5) ... l,OOO l,300 l,200 9 à 10
Zc couche: 4/6 (5/8) . 0,800 l,100 J,OOO 6 à 7 75·100
Total. l,800 2,400 2,200 1 50- 96
0,5. 25· 88
1".' couche: 10/14 (12,5/18). l,lOO J,SaD 1 J,300 1 Il à l3
2<l couche: 4f6 (5j8) .. l,100
1,100 1 ~I 6 à 7 0,2 .. 10- 50
Total. 2,200 --~ -'~,300 ] 0,08. 6- 14
i '
La réussite d'un enduit superficiel dépend, dans une très large mesure, IP non mesurable.
du savoir-faire de l'entreprise et de l'état du matériel dont elle dispose.
Équivalent de sable ~ 40
Les dosages optimaux ayant été définis grâce à la planche expérimentale,
la réalisation d'un enduit bien fait dépend principalement du chauffage Bitume: 80/100 ou 60/70.
du liant à la température convenable ct de la régularité de fonctionnement
des systèmes d'épandage. Compacité Hubbard-Field ~ 80 %'
90 91
GUIDE PRATIQUE DE DIMENSIONNEMENT DES CHAUSSÉES POUR LES PAYS TROPICAUX
Fabrication en centrale, répandagc au finisseur et compactage au cylindre Les mélanges comportant 4 à 7 % de bitume (module de richesse :
lisse.
3 à 4) seront étudiés au moyen des essais Marshall et Duriez. Les caracté-
ristiques suivantes devront être obtenues :
Les modules de richesse sont au maximum de 4,2, ce qui correspond
à des teneurs en bitume de l'ordre de 7 %' Bitume 80/100
1 1
60/70
Essai Marshall
(50 coups)
Enrobés denses.
Compacité. 92-96 %
Fluage.
Les enrobés denses sont des matériaux à faible pourcentage de vides, 1 . < 2-4 mm _.-
largement utilisés jusqu'ici en pays tropicaux en revêtement de chaussées Stabilité à 60 -o. ..... >600kgi
1
>700kg
supportant des trafics Tl à T 3 . Les granulométries varient du 0/6 au Ofl6. - -..- - - - i ~---------.~"':-----
1
Le diamètre maximal des éléments devra être compris entre 1/3 ct 1/4
Essai Duriez
de l'épaisseur du tapis mis en œuvre. (8 jours 18 -c
1
1 mmls)
1
• Les granulats devront avoir un Los Angclès inférieur à 40 pour les
Résistance à la comprcs- i
trafics Tl et T 2 et inférieur à 35 pour les trafics T 3 et T4. sion. .............. > 30 bars 1 > 35 bars
• Le sable grossier sera préférentiellement issu du concassage de roches Compacité ... ..... 90-94 %
de Los Angelès < 40.
Taux d'absorption d'cau < 5 %
• Le sable fin pourra être d'origine éolienne, marine ou provenir de R'e
roches concassées. Son équivalent de sable sera > 60. Re .s; 0,7
1 1 T 4 et Ts. Ils ne seront mis en œuvre que si J'on est assuré de disposer d'un
excellent support : couche de base en matériau traité peu déformable,
20mm .. .. ...... . . . . . . .1 100 chaussée réalisée dans l'optique d'un aménagement progressif ct ayant
1 acquis une certaine maturité sous le trafic.
14mm ..
lOmm ..
...
...... .....i
100
80~100
100
95-100
95-100
75-100
1
%
~.
Les granulats doivent être de bonne qualité et la composition du mélange
6,3mm. 60-100 65- 92 50- 88 bien étudiée. Les bétons bitumineux contiennent habituellement 5 à 8 %
de bitume (module de richesse: 3,5 à 4), les granulats entrant dans leur
2 mm.
1
25- 75 25- 65 1
23- 60
1 composition sont des gravillons concassés de taille maximale 8 à 14 mm ct
0,2 mm ..
...
6- 25 6- 20 6- 20
1 des sables propres dont l'ES devra être supérieur à 40 dans le cas de sables
0,08 mm ..
1
3- 7 3- 8
1
3- 8
i concassés et supérieur à 70 pour les sables roulés. Le Los Angelès sera
inférieur à 35 pour les trafics T3 et T 4 ct à 30 pour le trafic Ts.
92
93
1
1
GUIDE PRATIQUE DE DIMENSIüNNEMENT DES CHAUSSÎmS POUR LES PAYS TROPICAUX
Les pourcentages des diverses fractions servant à constituer le mélange Comme pour les enrobés denses, les bétons bitumineux seront préparés
peuvent être les suivants : en centrale, mis en place au finisseur et compactés au moyen d'ateliers
comportant des compactcurs à pneus et des tandems lisses.
Granulométrie du .
rnineux .
b,to~ bitu~ 1 0/8 OflO 0!12 0114 Remarque sur les tapis minces d'enrobés.
Ils sont, en principe, employés clans le cas où un enduit ne peut pas
Refus à 6 mm. . . . . . . . . . . . . . . 1 lO-25 25-35 32-42 40-50 être réalisé, par manque de granulats convenables par exemple. Il faut
Refus à 2 mm. . . . . . . . . . . . . . . 1 30-50 55-70 57-72 60-75 alors utiliser des enrobés souples (sand-asphalt ou enrobé 0/10 à bitume
Teneur en fines. 6-10 4· 8 4· 8
80flOO). L'attention doit, d'autre part, être attirée sur le caractère limite
5· 9
,
. . . . . 1
de la technique de répandagc et de compactage de ces couches minces.
Stabilité à 60 oC.
~ 8~.?-.~~J,_.: 900 kg 1
"
,------
1.000 kg
Dans les régions pétrolières, le soufre est un sous-produit du raffinage
qui peut être utilisé pour environ 20 % dans les mélanges bitumineux
Essai Duriez (béton bitumineux ou sable bitumineux des couches de base et des revête-
(8 jours-18 OC) ments).
l mm{s
'1 Il est recommandé, avant de préconiser toutes ces formules, de les étu-
Résistance à la compression. 50 bars 60 bars 70 bars
" 1
" 1
" dier au laboratoire et de les tester sur des planches expérimentales.
Compacité .. ..... .... .. ..... 92 à 94 0;ro
R'e REVÊTEMENTS POUR TRÈS FAIBLES TRAFICS.
... ...... ..... .. .... ......
Re " 0,75 On doit rappeler que les techniques du sablage sur répandage de liant
Taux d'absorption d'eau. ... . . .... < 3 % et d'enduit avec graveleux sont d'une réalisation économique sur les routes
à très faible trafic.
94 95
i
Types de bitumes.
CONCEPTION ET DIMENSIONNEMENT
DES ANNEXES DELA CHAUSSÉE
e 301014 G 53
LES ACCOTEMENTS
ACCOJEMFNT
99
e.
GUIDE PRATIQUE DE DIMENSIQNNEMENT DES CHAUSSÉES POUR LES PAYS TROPICAUX
Le revêtement des accotements des chaussées à faible trafic sera réalisé Les valeurs données ci-après sont des ordres de grandeur des pentes habi-
au moyen d'une imprégnation sur au moins 50 cm de largeur. Pour les tuelles selon lesquelles sont dressés les remblais et taillés les déblais.
chaussées supportant des trafics supérieurs à T 3' il est recommandé de pré-
voir un monocouche sur au moins 1 ru au-delà de la bordure de la couche de
Dans le cas des déblais de hauteur importante, au-delà de 8 ru dans le
roulement ct sur 2 ru en pays désertique.
cas g~néral, le talus devra comporter des risbermes dont la conception en
Les accotements servant occasionnellement d'aire de stationnement ou ce qUI concerne le profil ct le drainage dépendra de la nature des terrains'
d'arrêt, la portance des matériaux qui les constituent doit rester suffisante l'exécution de fossés de crête ct de descentes d'eau sera fonction des mêmes
(CBR minimum de 20 pour les trafics Tl à T s et de 30 pour T4 et T 5 ) . impératifs.
CHAUSSÈE
-/ , sant sur sol de fonda-
tion vaseux ou d'argile
"-:.'
,, -
"j, •
, ,
. .... molle. ... Étude spéciale
de stabilité
1
BANQUETTE
100 101
GUIDE PRATIQUE DE DIMENSIONNEMENT DES CHAUSSÉES POUR LES PAYS TROPICAUX
DRAINAGE
102 103
VÉRIFICATION THÉORIQUE DES CONTRAINTES
DANS LE CORPS DE CHAUSSÉE
9 310014 G 53
Le critère de résistance au poinçonnement du sol de plate-forme devient
moins important que celui de la résistance à la traction des couches rigidi-
fiées lorsque les matériaux sont traités par des liants.
On peut ramener un ensemble de deux couches à une couche unique, en CARACTÉRISTIQUES DES MATÉRIAUX
utilisant les formules suivantes :
- Des essais in situ (mesure de vitesse de propagation des ondes - essais de
ou
\/
h' = h/J + 0,9 ha' E", en adoptant E, comme module unique
E, plaque - mesures de déflexion) et des essais de laboratoire permettent de
définir les valeurs des caractéristiques physiques des matériaux utilisés dans
la chaussée.
'/-
h" = ha + 0,9 h ô V~ en adoptant s, comme module unique On devra connaître les ordres de grandeur
du CER;
On admet que le coefficient de Poisson v = 0,5.
de la résistance à la compression Rc ;
de la résistance à la traction Rt (mesurée à l'essai brésilien ou à
l'essai de traction directe);
- des modules élastiques dynamique ct statique Ed et Es;
- du coefficient de Poisson v;
CARACTÉRISTIQUES DES CHARGES AGISSANTES - des températures auxquelles sont soumis les matériaux.
Les abaques « Alizé 3 » du LCPC (1) basés sur la théorie de Burmister ont
DÉTERMINATION DES CONTRAINTES
été calculés pour l'essieu à roues jumelées supportant 13 tonnes; la
ET DES DÉFORMATIONS
charge q s'exerce sur 2 cercles de rayon a distants de 1. On a pris
q 6,62 bars Les systèmes d'abaques ct les programmes informatiques fournissent un
a 12,5 cm certain nombre de valeurs en fonction des données d'entrée
1 3a = 37,5 cm épaisseur des couches;
modules des couches;
Le programme « Milfeuil » du LBTP s'appuie sur la méthode de Joncs
- valeur de la charge;
qui suppose le contact sans glissement de deux couches successives. Il consi-
dère la pression p exercée par la charge q d'une roue unique sur une aire de - rayon de la surface d'application de la charge.
contact de rayon a (p = 7 bars; q = 6,5 tonnes; a = 17,2 cm). Les éléments intervenant dans les vérifications des contraintes et défor-
En règle générale, les contraintes calculées par la méthode de Jones sous mations dans les cas les plus courants sont présentés ci-après.
une roue unique sont surestimées de 30 à 50 % par rapport aux contraintes
évaluées sous un jumelage supportant la même charge. DÉSIGNATION DES ÉLÉMENTS
INTERVENANT DANS LES VÉRIFICATIONS DES CONTRAINTES
La vérification des contraintes pour les trafics habituels se réfèrcra aux
charges légales maximales admises dans le pays où la chaussée est dimension-
i
née. Selon les pays, il s'agira de l'essieu simple à roues jumelées de 8,2 tonnes)
10 tonnes ou 13 tonnes.
1 Coupe classique de chaussée (quadricouche).
(Tz,
Revêtement
Cl hl
1 _()rr
Les déflexions, les contraintes et les allongements variant dans le même
sens que la pression de contact, il conviendra de procéder à une vérification
1 OZ,
des structures si des campagnes de pesage montrent un important pourcen- E2 h2 1 =ôr, Couche de base (traitée ou non)
tage de surcharges. crz]
Cl) Les abaques des pages III à 114 ont été reproduits avec l'aimable autorisation 1 E3 h3 j __ UTl
Couche de fondation (parfois traitée)
du Directeur du LCPC.
108
1 E4 Plate-forme
109
11
!
GUIDE PRATIQUE DE DIMENSIONNEMENT DES GHAUSSÉES POUR LES PAYS TROPIGAUX
Schéma bicoudie.
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Schéma tricouche.
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Plate-forme.
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Couche de base traitée; 0
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Couche de fondation non traitée ct plate-forme. « ....s. ... [;
U
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U
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C
Les déformations seront désignées par e selon le même code (Zl, 22, ES) •
w
et la déflexion en surface par d. a
<
œ
<ï
On a pris, dans tous les cas, le coefficient de Poisson v 0,5.
Lorsque v = 0,35 (couches liées)
GZ #-1,1 GZ cr,. if 0,8 GT
(v ~ 0,35) (v ~ 0,5) (v ~ 0,35) (v ~ 0,5)
110 111
"
- A LA BASE DE LA COUCHE
i';ml':
r-o
fffiU:;l:i:mm
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!iid!:'ij H:ifliiiF1-H-H'
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3 f. 5678910 20 30 /'0 SC5070 100 200 300 400500 ?Ov l'JW lOGO 3CûJ ~
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GUIDE PRATIQUE DE DIMENSIONNEMENT
DES CHAUSSÉES POUR LES PAYS TROPICAUX
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E • (0'"]"1 - vl 1) et \cr"]"2 - Ul 2) Sont donnés par les tableaux de Jones et les
x U
x abaques de Pcattie (note technique CEBTP 10-1 ou « Principlcs of Pave-
E,;
• ment Design» de Yodcr et Witczak) VT1 y est désigné par <hl et ÜT par crr20
r..
,., ......
,
"'" ...+.'
2
0,3 CBR k / 2
crzad = 1+0~7 log N g cm
(1) Cette formule est très sécuritaire dans le cas de sols latéritiques.
114
115
GUIDE PRATIQUE DE DIMENSIONNEMENT DES CHAUSSÉES POUR LES PAYS TROPICAUX
La vérification de la rupture en traction à la base des couches rigidifiées , ~es modules statiques mesurés par essais de plaque in situ ou par essai
s'effectue en s'assurant que les résistances de rupture à la traction (Rt) dOecrasement au laboratoire (1) sont, eux aussi, en relation avec 'e CER.
des éprouvettes des matériaux traités au laboratoire sont, moyennant la n peut adopter l'équivalence suivante :
prise en compte d'un coefficient de sécurité, supérieures aux contraintes
(ÜT) fournies par les abaques ou par l'ordinateur. On devra vérifier que Esl al = 50 CER pour les matériaux à gros éléments
Esl al = 30 CER pour les matériaux à fraction fine importante.
GT~O,7Rt ou Rt;:::.lAcrT
Dans le cas de matériaux traités au ciment, la formule longtemps utilisée
L'influence de la fatigue des matériaux sous l'effet de la répétition des
charges ducs au trafic se traduit par la relation suivante : ESl al = 200 Rel avec R cr = résistance à la compression simple à 7 jours
cr N doit être remplacée par celle-ci :
log~ =t/. log-avec
ao No
Esla l = 1 000 à 2 000 R C7
cr = valeur de la contrainte pour N cycles 000 correspondant aux matériaux les plus plastiques;
Go = valeur de la contrainte pour No cycles
2 000 correspondant aux matériaux les plus crus.
o: 5 pour les bétons bitumineux
a. = lO pour les matériaux traités aux liants hydrauliques. Les modules des matériaux bitumineux sont très variables avec la température
(module complexe). On devra procéder aux vérifications des contraintes
La vérification par l'estimation des déformations relatives des couches et déformati~ns pour les valeurs correspondant aux températures extrêmes
d'enrobés bitumineux se fera en considérant que le logarithme de la défor- les plus habituelles auxquelles sont portées les structures (par exemple
mation relative due à la contrainte provoquant la rupture d'un revêtement 5 000 bars à 50 -c et 50 000 bars à 20 OC).
en enrobé bitumineux est proportionnel au logarithme du nombre d'appli-
cations de la charge; la déformation relative, pour un enrobé bitumineux En tout état de cause, on consultera les Laboratoires nationaux du Bâti-
soumis à environ 106 passages d'essieux équivalents de 13 tonnes, est consi- ment et des Travaux publics sur les valeurs à prendre réellement en compte
dérée comme admissible si elle reste inférieure à 5 X 10- 4 . dans ces vérifications.
On les prend en compte dans le calcul des déformations. (1) Par exemple, en exploitant la courbe effort-déformation de l'essai CBR.
l!6
!l7
ANNEXES
1. LINÉAIRE GÉOTECHNIQUE SYNOPTIQUE
121
GUIDE PRATIQUE DE DIMENSIQNNEMENT
DES CHAUSSÉES POUR LES PAYS TROPICAUX
Il. DIMENSIONNEMENT
PLAN ET RECHARGEMENT DES CHAUSSÉES EN TERRE
Profil en long avec habillage géologique Il est d'usage, en pays francophones, d'appeler « routes en terre », par
et géotechnique et position des sondages opposition aux routes revêtues et aux pistes, celles sur lesquelles on met en
œuvre, sur une certaine épaisseur, une couche de matériaux sélectionnés.
Plate-forme :
........ Épaisseur;
L'usure des matériaux sous le trafic nécessite le rechargement périodique
Couches meubles. de la chaussée.
Nature; .
Teneurs en cau - Niveau hydrique:
Classification géotechnique; Un certain nombre d'exigences doivent être satisfaites pour qu'une chaus-
CBR. sée en terre remplisse son rôle de façon satisfaisante :
Substratum ... ..... Nature.
- son épaisseur doit rester suffisante pour éviter le poinçonnement de
la plate~forme;
Géomorphologie.
- les matériaux qui la constituent doivent posséder des qualités contra-
Géologie. - Pédologie.
dictoires : avoir suffisamment de cohésion pour assurer la liaison des grains
en saison sèche afin de diminuer la formation de la tôle ondulée et maintenir
Hydrogéologie.
la portance de la couche; ne pas contenir trop de fines, ni être trop plastiques
Emprunt pour remblai ct couche de pour que la glissance ne soit pas trop élevée en saison pluvieuse.
forme .. ................. . ...... Nature Quantité
1 Traitement 1 Longueur couverte Les caractéristiques géométriques et géotechniques à donner à des routes
en terre neuves dépendent de l'aménagement prévu à moyen terme.
Zonage pour 1e d'rmensronnem
. cnt de la chaussée avec CBR choisi compte tenu de
la constitution prévisible de la plate-forme. S'il est envisagé de les revêtir dans des délais relativement courts, il
Trafic:
faudra leur donner des caractéristiques géométriques de routes revêtues
Chaussée;
et construire une chaussée qui servira ultérieurement de couche de fonda-
tion.
l
Revêtement
Nature ct épaisseur. .. ...... .. .... Couche de base
Couche de fondation
Couche de forme Dimensionnement.
Nature
Emprunt. . . . . . . . . . . . . . ..... . .... Couverture On doit calculer, d'une part, l'épaisseur minimale de matériau nécessaire
Quantité pour éviter le poinçonnement du sol de plate-forme et d'autre part, compte
Utilisation tenu de la fréquence prévue des rcchargemcnts, déterminer la surépaisseur
utile pour pallier l'usure des matériaux sous le trafic.
Carrière rocheuse. . .. . .. . .. . . .. . .. Nature pétrographique
1 Quantité
Calcul de l'épaisseur minimale.
Érosion
Rippabilitc des déblais
Divers ... .... ... .... ... . .... Instabilité des pentes L'épaisseur dépend du CBR du sol de p.ate-forme et du trafic prévu.
Pentes des talus Étant donné qu'une certaine plastification du sol est admise, on prend en
Zones compressibles compte, pour cc dimensionncrncnt, un CER supérieur à celui habituellement
retenu.
122
123
GUIDE PRATIQUE DE DIMENSIONNEMENT DES CHAUSSÉES POUR LES PAYS TROPICAUX
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Processus normal de calcul du CBR
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124
125
GUIDE PRATIQUE DE DIMENSIONNEMENT DES CHAUSSÉES POUR LES PAYS TROPICAUX
estimation CEBTP portant sur l'observation de routes d'Afrique tropicale : En tout état de cause, J'épaisseur de la chaussée ne devra jamais devenir
inférieure à l'épaisseur minimale calculée; le programme des rechargements
Trafic (véhicules/jour) Usure annuelle sera conçu en fonction de cet impératif.
10- 30 ' . 1 cm
30-100 '" " .. 2 cm
100-300 . 3 cm
Qualité des matériaux.
étude de la commission économique des Nations-Unies pour. l'Afrique (1)
GLA~f(~)
\T
(4,2+ 0,092 TA+ 3,50 R2 L + 1,88 Vc) Si le trafic est supérieur à 30 véhicules par jour, un CER de 30 (défini
A2+50
ainsi qu'il a été précisé) sera pris en compte; un CER de 20 sera considéré
= perte annuelle moyenne de graviers en mm; comme suffisant si le trafic est inférieur à 30 véhicules par jour.
= 0,94 pour gravier latéritique (A);
= 1,1 pour gravier quartzique (B); Si la route doit être ultérieurement revêtue, le matériau de la chaussée
= 0,7 pour gravier volcanique (C); en terre servira, plus tard, de matériau de couche de fondation; il faudra
= 1,5 pour gravier corallien (D); alors qu'il ait conservé un CER (classique) au moins égal à 30.
= trafic annuel dans les deux directions en milliers de véhicules;
Les fuseaux granulométriques du matériau de route en terre pourront
= pluviométrie annuelle en mètres; être les suivants :
= pente (m par km).
Climat pluvieux
Trafic Climat see 40mm. ... ........ .....
zone montagneuse 100
journalier 20 mm. 100 100 85·100
(Véhieules{jour) Gravier Gravier Gravier 1 Gravier
latéritique quartzeux latéritique quartzeux JO mm. .. .......... 70-100 65-100 35-100
1
1
5mm. ... 50· 90 45- 85 40- 95
2mm . ........ .... ..... . ..... 30- 60 30- 68
...... .... 1 23- 77
25 ... 16 18 4,5
,
[ 7
1 mm. ...... .... . .. . ......... 25- 50 25- 55 18- 62
.....
150 ... .......... 28 33
0,5 mm. . . . . . . . .. . . . . . . . .... . .. 20- 40 20- 48 15- 54
4D0..... .... ..... .... . . . . . . 1 37 42 19 1 30
,1 0,2 mm. ....... 15- 35 15- 37
1 12- 43
80~ .. ... ..... ...... ... . ..... 10- 30 12- 32 10- 38
126
127
GUIDE PRATIQUE DE DIMENSIONNEMENT DES CHAUSSÉES POUR LES PAYS TROPICAUX
Climat LL max. IP
La réalisation des chaussées sur des sols expansifs présente des difficultés
Chaud et humide .. , .. 35 10-15 particulières nécessitant des dispositions de construction spéciales.
Tropical à saison sèche. 40 15-25
Aride. .. ' . ... 55 10-30
Les phénomènes alternatifs de retrait et de gonflement de certains sols
tiennent à la nature minéralogique des argiles dont ils sont constitués.
Module de plasticité: Ces matériaux, appartenant généralement au groupe de la montmorillo-
Minimum...... . . 200 nite, ont une structure en feuillets qui peuvent réversiblement absorber et
Maximum . 1 200 rejeter de l'eau selon les conditions hydriques du milieu. Les variations de
volume et de pression qui en résultent peuvent être énormes.
Une plasticité minimale sera d'autant plus nécessaire à obtenir que le
matériau sera mis en œuvre en zone plus sèche. On pourra même envisager En saison sèche, une importante déshydratation se produit conduisant à
d'améliorer la rétention d'cau sous les climats arides en ajoutant au matériau l'ouverture de fissures de retrait qui peuvent atteindre 10 cm de large et
du chlorure de calcium ou du chlorure de sodium. 3 à 4 m de profondeur. En saison humide, l'eau pénètre par les fissures et
imbibe le terrain qui subit un gonflement mettant les ouvrages qu'il supporte
Dans les pays pétroliers, le répandage de sous-produits huileux apportera
en péril.
la cohésion à des matériaux trop granuleux ou permettra de lutter contre
la poussière. Les sois en question sont les tirs d'Afrique du Nord, les «black-cotton
Dans certains pays de savane dépourvus de matériaux, la collecte des soils » d'Afrique et d'Asie, les karals d'Afrique centrale. Leurs caractéris-
termitières-champignons fournit un matériau de fortune qui, après avoir tiques géotechniques sont les suivantes :
été fragmenté, donne une bonne chaussée en terre.
CBR < 2
Le principal inconvénient des chaussées en terre, après la poussière pen~ Gonflement dans le moule CBR : > 3 %
dant la saison sèche, reste la tôle ondulée contre laquelle il est difficile de
lutter. Il semble que, toutes choses égales par ailleurs et notamment à
trafic constant, elle se forme d'autant plus facilement que le climat es~ sec
et Je matériau peu cohérent; il faut donc chercher à utiliser des matériaux Gonflement Limite cl, ii
Indice de
1
Passant à Degré de
1
cohésifs. Il n'en demeure pas moins que ce phénomène n'est que retardé libre retrait plasticité 2 um 1 gonflement
)
et que les moyens mécaniques restent à prévoir pour écrêter périodiquement , i
% 1 i 1
les ondulations.
1
L'expérience semble montrer que les meilleurs matériaux utilisables > 100 1 < 10 > 32 ,
1
> 30 Très élevé.
1
pour les routes en terre possèdent l'un des couples de valeurs (Cuu-Çluu) 100 1 6·12 1 23·45 i 20·40 Élevé.
1
suivants 8-12 12-34 15-30 Moyen.
50-100 i 1
'1
2,5 0
1,2 10
1 20 Les chaussées construites sur ce genre de terrain doivent être souples et leur
0,9 30 environnement doit être conçu de telle sorte que les variations de teneur
0,8 40 en eau du sol soient réduites au minimum.
129
128
B 301014 6 53 5
GUIDE PRATIQUE DE DIMENSIONNEMENT DES CHAUSSÉES POUR LES PAYS TROPICAUX
La plate-forme doit être terrassée avec une pente transversale d'au moins IV. NOTES SUR QUELQUES ESSAIS GÉOTECHNIQUES
5 % et si possible traitée à la chaux avant compactage; le compactage doit
rester modéré ct réalisé à une teneur en eau supérieure à l'OPM. Une
imprégnation ct un sablage protègent la plate-forme de la dessiccation; les Essai de compactage Prcctor.
membranes imperméables sont mises en place, dans certains cas, dans le
même but. On n'entrera pas dans le détail de la réalisation de cet essai. On se repor-
tera au mode opératoire du LCpe du 29 juillet 1970 (édition Dunod) et
Les remblais doivent être évités; la dessication du sol sous la chaussée à celui proposé par le CEBTP (RC-OI, septembre 197ï).
progresse plus difficilement si la route est en déblai. Une meilleure butée
reste ainsi disponible pour la chaussée. On se limitera ici à rappeler les formules de correction à appliquer dans
le cas de matériaux comportant une fraction notable d'éléments dont la
C'est généralement par les accotements que débute la dégradation d'une taille est supérieure à la maille carrée de 20 mm. La correction n'est valable
route sur sols gonflants, aussi leur exécution sera-t-elle l'objet de précau- que si cettefraction reste inférieure à 25 % du poids total.
tions spéciales. Ils seront constitués du même matériau que je corps de chaus-
sée. Ils auront une pente transversale d'au moins 6 % et seront imprégnés Teneur en eau corrigée: VV' = V\T (1 -_." 1~).
sur toute leur largeur ou de préférence revêtus d'un bicouche. La largeur
de l'accotement sera d'au moins 2,5 m. Densité sèche corrigée :
y'd
Les fossés seront imperméabilisés et surdimensionnés ; leur fil d'eau sera
yd
à 20 ou 30 cm sous le niveau de la plate-forme. +r"'-(rcJ_
LiDO Y'
1 \ 1
JJ
La présence des arbres est très néfaste. Par leurs racines, ils contribuent à la
W teneur en eau optimale de l'essai Proctor
dessication du sol en période sèche. Ils devront être déracinés jusqu'à au
'Id densité sèche maximale de l'essai Proctor
moins 5 m du fossé. ys poids spécifique absolu des éléments > 20 mm
Le corps de chaussée aura une épaisseur d'au moins 60 cm; la surcharge
W' teneur en eau optimale corrigée
y'd densité sèche maximale corrigée
qu'il représente s'oppose au gonflement du sol.
rn pourcentage du refus à 20 mm (%)
On doit éviter les assises traitées et utiliser des concassés en couche de
base ct des graves naturelles ou concassées en couche de fondation. Ces maté-
Essai à la plaque.
riaux ont malheureusement une perméabilité souvent assez élevée qui est
néfaste. Ils devront être protégés des infiltrations par des revêtements très
étanches mais restant souples. (MODE OPÉRATOIRE Lepe [20 décembre 1972] Édition DUNoD)
Les revêtements les mieux adaptés sont les enduits superficiels que l'on L'essai consiste à mesurer le déplacement vertical appelé déflexion (W)
peut refaire périodiquement en même temps que l'on recharge, si besoin d'un point de la surface du sol sous le centre de gravité d'une plaque rigide
est, la couche de base. chargée. Les plus gros éléments des matériaux dont on mesure la déforma-
bilité ne doivent pas dépasser 200 mm.
Un tapis d'enrobés ne sera mis en place que si le trafic l'exige et après
stabilisation du gonflement. La charge sur la plaque est transmise par un vérin dont le massif de réac-
tion est assuré par un camion lesté à 7 000 DaN (y 7 tonnes).
Il est souvent recommandé de parfaire l'imperméabilisation du revête-
ment par un coulis bitumineux éventuellement clouté pour améliorer la La plaque a un diamètre de 600 mm; une liaison à rotule est prévue
glissance. entre la plaque et la tige de commande du vérin.
130 131
5.
DES CHAUSSÉES POUR LES PAYS TROPICAUX
CUIDE PRATIQUE DE DlMENSIONNEMENT
La mesure des déflexions est faite au moyen d'une poutre Benkelman dont MESURE DE LA DÉFORMABILITÉ n'UNE PLATEvFORME PAR ESSAI A LA PLAQUE (1)
l'extrémité du fléau prend appui sur une tige coulissant à l'intérieur de la
Laboratoire de : Essai no :
plaque.
La mesure de la charge comporte un peson à jauges de 0-1 000 DaN et Dossi~r
Natunl du lTllIl6t>au : GL P.~, o' 7 ProM n'112
un manomètre ou un anneau dynamométrique permettant le contrôle visuel ~ntj~r
T""'lur en cau SOU$ la plaque (l) : W%
E$$~'-' rfulr.sé ••
'0 m
Prof~ 112
aval
'" '"
I~I
de la charge appliquée sur la plaque. oae T_ur en cau Q.P.1U1):
La plaque est placée sur la couche à tester par l'intermédiaire d'un mince
Op6.a!ours.: limites d'A:lerborg (1): W, . Ip ""
lit sableux (0/1 mm) légèrement humide ou sur une mince couche de plâtre. Valeufs recommano:\6e$: ~
'<
"',>
On procède alors à un premier chargement à la vitesse de 80 DaN/5 W,""2,5 Ev,,,,,.!.112..""450bal'1 ~:
W,
jusqu'à obtenir 2,5 bars sous la plaque (charge totale 7065 DaN); la stabi- K""~-""2
lisation est atteinte lorsque la déflexion varie de moins de 0,02 mm/mn. W~",,1.0 Ev, "" J!QQ.. '" 900 b:lrt
w,
"',
On supprime la charge en 2 ou 3 secondes.
·1·:1-.! - -...-+.
. ·1- !.=f-
On réalise alors le second chargement à la même vitesse et de façon à
obtenir 2 bars sous la plaque (charge totale 5 650 DaN). L'essai est terminé )=t=-i=+- !--- 1--- i-,-j...---r-
., . . .
- _.-
. -'--1--
.. ;.. A-k '--t-
quand la stabilisation est atteinte. ., , w, ..
On a mesuré: W 1 mm
W2 m m
déflexion du premier chargement;
déflexion du second chargement. .
>
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1
-- ! .C-_ 1----/ . ; -i i"..
On aura noté les conditions de réalisation de l'essai (météo, pluie... ) et > w, \-' _~--
0
tous les incidents qui auraient pu se produire. ._--
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4
RÉSULTATS.
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'J = Coefficient de Poisson pris égal à 0,25.
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Formules donnant les modules
~ au premier chargement :
/
i-- i- IA/I· ...
-ji--l-
O. (I) Eventuellement
E V2
K=- (1) Document reproduit avec l'aimable autorisation du Directeur du Lepe.
EVl
133
132
GUIDE PRATIQUE DE DIMEN5IONNEMENT DES CHAUSSÉES POUR LES PAYS TROPICAUX
Cet essai donne une mesure relative de la résistance à l'écrasement d'un A Diamètre intérieur...... .... ... ...... ......... 154± 0.5 ï8 ± 0,5
granulat sous une charge de compression appliquée progressivement. Il B Profondeur intérieure... ....... .. .... ...... 125 à 140 70 à 85
reste significatif tant que la valeur obtenue reste inférieure à 30. C Épaisseur des parois ...... ........ .. . ........ < 16 <8
II est réalisé sur des gravillons passant au tamis de 14 mm et retenus sur Piston
le tamis de 10 mm (gravillons 10/14).
D Diamètre du piston ..... .... ............. ..... 152 ± 0,5 ï6 ± 0,5
L'échantillon est placé dans l'appareil cylindrique représenté ci-dessous E Diamètre do la tige .... ..... ...... ....... .. 95 à 155 45 à 80
F Longueur totale do la tige ct du piston ... ..... 100 à Ils 60 à 80
E G Épaisseur du piston ..... ...... .... ...... ... <25 <: 19
H Diamètre nominal du trou .. ...... .......... .. 20 la
Embase
-- -F -- -----1--
H
J Côté du carré...... .... ........ ............. 200 à 230 110 à 1I5
.4-
,
- - -- --._---
, 1 n
l On doit disposer :
1
-
1
- d'une règle métallique à section circulaire de 16 mm de diamètre et
G c 1-- d'une longueur de 450 à 600 mm dont une extrémité est arrondie;
135
134
GUIDE PRATIQUE DE DIMENSIONNEMENT DES CHAUSSÉES POUR LES PAYS TROPICAUX
La quantité de matériau doit être telle que la profondeur dans le cylindre v. CBR - MODULES ET CONTRAINTES
après tassement soit de 100 mm. On remplît le cylindre en trois couches,
chacune d'elles étant tassée au moyen d'un compactage de 25 coups avec la
règle métallique tombant de 50 mm par son extrémité arrondie sur la surface Ordre de grandeur des CBR et des modules statiques de quelques
des granulats. Le poids du matériau est appelé « A », sols et matériaux.
On tamise l'échantillon testé sur un tamis de 2,36 mm; le poids du passant - Sols mous à très mous ... .............. -c; 2 - < 100
est appelé « B ». - Argiles ........... ..... ........... .... 2 - 10 200 à 600 bars
- Limons et argiles raides ... .. ....... .••. j 8 - 40 i 400 à 2 000 bars
1
Le pourcentage de fines produit définit l'ACY - Sables ..... ..... ...................... i 8 - 30 400 à 1 500 bars
B - Graves ...... .. ... .. ...... ............ 15 - 80 1 000 à 4 000 bars
ACV~AX100
- Concassé .. ... ..... ........ ........... 80 - 100 4 000 à 5 000 bars
- Sols ciment (Re? de 5 à 50 bars) ........ 2000 à 50 000 bars
Remarque. - On peut tester des gravillons de taille supérieure à 10/14 (jus- - Grave-ciment (Re7 de la à 200 bars) ... 40 000 à 200 000 bars
qu'à 28 mm) ou inférieure (jusqu'à 2,36 mm). Dans le cas de granu-
- Enrobés bitumineux (selon la tempéra-
lats plus petits que 10/14, on utilise un appareil d'un diamètre nominal ture de 30 -c à JO OC) .... .... ...... 5000 à 50 000 bars
de 75 mm et on applique une force de 100 KN. La profondeur de
- Béton de ciment .... ..... .......... ... 150000 à 225 000 bars
l'échantillon après tassement cst de 50 mm.
Plate-forme.
5,. . . . 250 bars
~............. . . 500 bars
S3······ . 750 bars
54 . 1 500 bars
S5 ·. . . 3000 bars
Voir f lches
Il est néanmoins conseillé d'en limiter l'emploi aux classes de trafic Tl,
i
Partie supérieure , Imprégnation (fond) sur 4-5 % l,50 m
T2 et T3; I'utilisation de cette technique pour la classe T4 reste sujette à Fondation ou base. 0,50 m minimum ou
des études particulières et à un contrôle rigoureux. T, --- .. _.. __ .~-
'"-~~---
cure (base) wc toute
Dans tous les cas, une attention particulière doit être accordée lors du
Partie inférieure , largeur.
~--,,---~.
Partie inférieure ,
Fondation.
1 Formule d'aménagement ------ ~~--- -------~~-- --~-
Classe
Partie supérieure Cure et ES monocouche 4-5 % 2,50 m
do
Base. sur toute largeur.
trafic 1Aménagement progressif en 2 phases 1Aménagement définitif en 1 phase T, ~- ... _-- ....._--~--
Partie inférieure , i
T, ES bicouchc puis 8-10 an, après Tricouchc ou 3 om do ED, SA Fondation.
ES monocouche d'entretien. ou BB. 1 1
~~-~~
-~---_.- - ._...,---_.- - - - - - -- ....
_"._"'~------- --.--~~ _-
..
142 143
GUIDE PRATIQUE DE DIMENSIONNEMENT DES CHAUSSÉES POUR LES PAYS TROPICAUX
~~~--~~~~~~-
Note. - Déflexion sur base mesurée après au moins sept jours de cure.
Mélange: ED BB
10. 80-100 90-100
50 bar
Re à 7 jours 18°. 25 bar
6,3. 60-100 65- 75
2. 25- 75 45- 60 Marshall (mini-
0,2. 6- 25 8- 14 mum) 500 kg 1000 kg
0,08. 3- 7 5- 9
ES minimum. 40 60 Mise en œuvre: Rèpandagc au finisseur.
%:de concassé mi- Compactage t. pneu R > 2 tonnes puis
nimum. 0-50 90-100
Tandem? 6 tonnes
144 145
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GUIDE PRATIQUE DE DIMENSIONNEMENT DES CHAUSSÉES POUR LES PAYS TROPICAUX
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Méthodes modernes de surveillance du réseau routier; - conception et construction des couches de base et de surfaces bitumineuses.
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